I need your love || Nina & Nathan

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La dernière fois que je m'étais autant brulée pour une personne, c'était avec Curtis. J'avais réussi, lui aussi. On avait su construire quelque chose de solide, on avait réussi à trouver un équilibre, à être heureux et malgré les disputes, les prises de tête, les fouteurs de merde, on arrivait à surmonter le tout et renvoyer notre bonheur à toutes ces personnes. De la jalousie, il y en avait. Certains nous prenaient pour un couple parfait, un couple "zéro-défaut", un couple compatible. Des défauts, il y en avait, mais on avait réussi à faire avec, à trouver un juste milieu qui le contentait aussi bien lui que moi. La base de notre couple était le respect et la confiance et pourtant, en l'espace de 5 minutes, il a réussi à tout briser et à me faire changer littéralement. Je suis passée de la fille souriante, gentille, adorable, fidèle à la fille odieuse, peste, hystérique infidèle et méchante. Voilà ce qu'un garçon pouvait faire de moi. A Las Vegas j'étais la copine parfaite, à Wynwood j'étais la fille la plus populaire, mais pas pour ma gentillesse et encore moins pour ma fidélité. J'étais cataloguée comme étant une fille facile, et je l'avais cherché en arrivant ici.

J'avais juré sur beaucoup de choses, sur ma propre tête que jamais plus un mec me reprendrait dans ce jeux-là, j'avais fermé mon coeur à double-tour et recouvert de pierre, de ciment, de tout matériaux afin de le protéger, de le rendre inaccessible, de le rendre insensible et là, à l'instant précis, j'étais face à Nathan, en train de lui dire clairement ce que je ressentais. Le coeur que j'avais protéger était en train de tomber dans vulnérabilité et il pouvait, à l'instant, en faire ce qu'il voulait. Il pouvait en prendre soin, comme il pouvait le détruire et me le rendre dans un piteux état. J'espérais qu'il ne désirait pas jouer. Qu'il voulait vraiment en faire quelque chose de bien, qu'il voulait vraiment en prendre soin. J'étais là pour ça, pour avoir des preuves sur ce que je voulais et durant ce séjour, Nathan n'avait eu aucun problème à y arriver, il m'avait prouvé qu'il le méritait, mais tout ça, c'était ici. Qu'allait-il en être à Wynwood? Les soirées, la tentation, l'alcool, les Pi Sigma? Il en était le chef, après tout, il était sensé montrer l'exemple. Etait-ce prudent, mademoiselle Palmer?

Suite à mes compliments et la description que j'avais du Pi Sigma, il fut presque étonné. Sans doute qu'il ne s'y attendait pas. Il n'avait pas la meilleure image de lui-même. Il montrait aux personnes qu'il était un homme confiant, mais au final, l'était-il vraiment? durant ces quelques jours, j'avais vu un autre Nathan. Un Nathan que je commençais doucement à connaitre depuis quelques semaines, un Nathan qui me plaisait. Il pouvait continuer à jouer son double jeu, être le mec égocentrique, connard, agressif et antipathique avec certains, tant que moi je gardais le Nath actuelle, le reste m'intéressait peu. Je caressais sa main que je fixais de temps en temps tout en l'écoutant parler avant de reprendre.

La vie est un jeu de rôle Nath. J'ai devant moi un Nathan que certains ne connaissent probablement pas, mais ne te sous-estime pas. T'es quelqu'un de bien au fond. Il est clair que parfois tu peux te comporter comme un con, mais après ça reste un jeu de rôle, non? Tout comme moi, j'arrive à être la pire garce qu'il puisse exister sur cette terre, mais j'ai pas l'impression de l'être avec toi. Fin j'espère pas sinon gifle-moi, parce que je ne m'en rends absolument pas compte. Je deviendrais Schizo je crois.

Je souriais légèrement au Pi Sigma, tentant de détendre légèrement l'atmosphère et effaçais ensuite mon sourire, laissant place à un visage vide de sentiments. Un visage froid mais pourtant attentionné à ce que disais Nath. A ce moment précis, j'avais l'impression qu'il pouvait écraser ce coeur en mille morceaux. Il portait ma main sur son torse, à hauteur de son coeur. J'observais le garçon qui avait l'air plus mal à l'aise qu'autre chose. Finalement, on était sans doute au même point. On était en apprentissage. On était tous les deux le même genre de personne avant d'apprendre à mieux connaitre l'autre et là, on essayait comme on pouvait d'être franc, honnête et c'était loin d'être aussi simple. Je comprenais le malaise du Nath et même ces quelques mimiques maladroites qui, au final lui donnait un charme et me faisait sourire légèrement. Le début de sa phrase me faisait chaud au coeur, mais lorsqu'il commençait son contre-argument, j'avais peur de ce qui allait suivre. Tentant de laisser mon visage sans aucune expression de déception, de tristesse ou autres, je continuais à le fixer et à l'écouter. Au final, je savais que je lui demandais un changement radicale et malgré son envie d'évoluer dans le chemin que je voulais, une de ses phrases se répétais en boucle dans ma tête, comme un écho. "je suis un coureur de jupons et je ne peux pas te promettre que je n'irais jamais voir ailleurs."... "je suis un coureur de jupons et je ne peux pas te promettre que je n'irais jamais voir ailleurs."..."je suis un coureur de jupons et je ne peux pas te promettre que je n'irais jamais voir ailleurs." c'était la seule et unique phrase sur laquelle mon attention bloquait, juste au moment où mon esprit se reconnectait et obligeait mon attention à se porter sur Nathan qui terminait son explication. Lorsqu'il eut terminé, j'eus un moment de réflexion, je baissais la tête, réfléchissant avant de lui répondre.

Nathan, je peux te promettre d'être là pour toi, je peux aussi te promettre de t'aider, de rester à tes côtés et d'apaiser tes craintes et tes doutes, mais avec toute la volonté du monde, j'arriverais pas à rester si t'as fait un pas de travers. Je ne te catalogue pas directement, je sais que tu as fait des efforts et je pense que tu peux continuer comme ça. Je ne me dis pas que tu déconneras nécessairement, mais je veux juste que tu saches que te voir m'humilier, même involontairement, est une chose que je ne ferai pas. Mais je te promet de t'aider, d'être à tes côtés et d'être là, pour toi. Vraiment. Au final, toi et moi on est pareil. J'étais une fille infidèle, j'acceptais même pas de me mettre en couple et j'enchainais les coups d'un soir, mais je t'assure que c'est pas insurmontable de se contenter d'une seule personne. Surtout qu'on est pas diamétralement opposé. T'aimes les soirées, les sorties, etc. Tout comme moi, donc même ça, je ne te demande pas de cesser.

Je stoppais un instant et passais ma main sur la joue du Pi Sigma

Je comprends que t'aies besoin de temps, et du temps tu en as, je suis pas la personne qui presse qui que ce soit. Je peux attendre que tu découvres et t'habitues à tout ça, mais la seule chose que je ne peux pas c'est rester de marbre quand tu fricotes à gauche à droite...

Je plongeais mes yeux dans ceux du garçon avant de reprendre une dernière fois.

Je te remercie de vouloir essayer Nath, vraiment.

J'approchais ensuite mes lèvres de celle de Nathan et m'en emparais passionnément et délicatement.

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Vivre sur une île déserte, c'était le rêve qu'avait eu tous les garçons en quête d'aventure. Et je ne faisais pas exception à la règle. Même en étant adulte, cette envie ne disparaissait pas tout à fait. Habité dans un endroit aussi tranquille réussirait-il à me changer complètement ? Je supposais que oui. C'était le parfait contraire de mon mode de vie à Miami. Le bruit, les fêtes, les gens, les problèmes, tous se trouvaient en ville et j'aimais cela. Ça m'étonnerait que je réussisse à vivre dans un milieu très différent. Les premiers temps seront un pur plaisir, mais après cela, je deviendrais sûrement fou.

« Non, fin j'espère pas... », avait répondu Nina. Ses paroles avaient réussi de peu à calmer ma panique naissante, cependant pas tout à fait. J'essayai de garder l'expression la plus passible possible. Étant petit, on m'avait appris à ne jamais dévoiler mes vrais sentiments, surtout dans ce genre de situation. Même si je cachais mes inquiétudes, j'avais l'impression que l'adolescente réussissait à lire en moi. J'avais beau essayé, j'arrivai rarement à lui cacher mes émotions. Tout ce qu'elle ne savait pas et avait besoin de savoir était si j'étais vraiment quelqu'un de confiant en amour. Il y avait plusieurs mois, l'Eta Iota aurait de quoi s'inquiéter. Qui pouvait faire confiance à un Pi Sigma comme moi ? Je n'arrivais toujours pas à croire que Bluberry était tombée dans le panneau. C'était une fille si naïve. Elle aurait dû avoir la puce à l'oreille. À l'époque, c'était impossible pour moi de devenir fidèle. Néanmoins, la Sigma Mu avait cru au parfait amour. Elle m'avait fait entièrement confiance et voilà que maintenant le regret l'avait submergé.

Le soleil s'obscurcissait peu à peu. Le ciel était dégagé, laissant place à un croissant de lune et à plusieurs milliers d'étoiles. Un silence plutôt troublant avait envahi la place. Je n'avais rien contre le silence de la nature, mais plutôt celui de la jeune fille qui se trouvait à mes côtés. Je n'arrivais pas à me calmer avec le bruit berçant des vagues qui s'écrasaient sur la côte. Ce son ne faisait qu'augmenter mon stress. Je la ressentais encore, ce sentiment inconfortable que je n'avais pas l'habitude de ressentir. Ce sentiment qu'un homme habituellement confiant détestait le plus. Ce gros doute sur moi-même qui n'arrêtait pas de me ronger les à l'intérieur. Génial, même moi je n'avais plus confiance en mes capacités. Pourquoi ne pouvais-je donc pas m'en débarrasser ?

Nina joua avec le sable qui était à côté de moi. Je fermai les yeux, essayant de calmer les battements de mon cœur. J'avais l'air tellement ridicule en ce moment. Pathétique, surtout. Et puis, contre toute attente, la voix de Nina brisa cet insupportable silence. Ce fait, celui qu'au tout début ce n'était qu'un simple jeu de drague entre nous deux, m'avait frappé, tant je l'avais oublié. J'avais l'impression que cette époque était il y avait des siècles auparavant. Tout avait commencé par un jeu stupide et voilà qu'on en était arrivé là. C'était juste trop dur à croire, mais c'était la vérité. Entre un Pi Sigma et une Êta Iota, ce n'était jamais du sérieux. Cependant, Nina et moi avions réussi à violer cette règle, de très loin même. L'adolescente ne m'avait jamais vraiment parlé de ce qu'elle pensait à propos de moi et c'était un peu soulageant de savoir qu'il n'y avait pas que du négatif en moi.

Sa douce voix s'arrêta un moment. Je risquai un regard vers Nina, remarquant que ses yeux étaient braqués sur moi. Elle espérait que je dise quelque chose ? Pourtant, aucun son ne pouvait sortir de ma bouche. Mon cerveau semblait être bouché, je n'arrivais plus à réfléchir correctement. Trop de sentiments m'attaquaient en même temps. Surprise, détermination, fierté et désir ne se mariaient pas toujours bien ensemble. À mon grand soulagement, cette mélodieuse voix se fit de nouveau entendre.

Mon cœur manqua un battement. J'avais presque oublié que je devais respirer pour rester en vie. Ces paroles me faisaient un si gros effet. J'étais... Ému ? Non, le mot était trop faible. Je levai les yeux, elle les baissa. Ses mains que je voulais tant serrer passèrent dans ses cheveux. En ce moment, j'avais juste envie de la prendre dans mes bras, me coller contre elle pour sentir sa proximité, sa chaleur et pour humer son enivrant parfum. Avant ça, je devais trouver mes mots pour une réponse adéquate. J'allais ouvrir la bouche pour parler mais Nina me devança, profanant ses dernières paroles. « J'ai des sentiments pour toi Nath, ils ne sont pas anodin, mais j'ai besoin que tu veuilles la même chose pour les développer ou au contraire, les enfuir et les oublier... »

BOUM, BOUM, BOUM

Vous entendez ce bruit ? C'est celui d'un cœur qui bat à la chamade. Mon cœur battait tellement vite que j'avais l'impression qu'il allait s'arrêter d'une minute à l'autre, fatigué de ce soudain exercice. Alors mes sentiments étaient réciproques. Ça n'avait tellement pas l'air plausible que j'avais l'impression de rêver. Je me redressai avant de secouer le sable dans mes cheveux. Je me grattai la tête, cherchant ce que je pouvais répondre à toutes ces confessions. Je m'approchai de Nina puis pris ses mains entre les miennes. Je la regardai d'un air sérieux.

« Je suis touché par tout ce que tu penses de moi. Savoir que tu vois des choses bien en moi et assez réconfortant. Je n'ai pas l'habitude de recevoir des compliments de ce genre, alors je te dis... Merci ? Désolé, je suis vraiment un boulet, là »

Je lâchai un rire, espérant que cela réussisse à un peu calmer la bataille qui se déroulait dans mon esprit.

Tu es l'une des seules à qui j'ai accepté de dévoiler mon vrai moi, pas celui que je trimbale à longueur de journée pour plaire aux gens, et je suis reconnaissant que tu m'aimes pour ce que je suis vraiment. Jamais je n'aurai cru que quelqu'un pouvait m'aimer comme ça. »

Je me donnai mentalement une claque. C'était quoi ces paroles aussi vide de sens ? Du gros n'importe quoi. Les mots ne me venaient pas rapidement en tête, alors je bloquais parfois. Me pinçant les lèvres, je portai la main de Nina à mon cœur.

« Tu l'entends, tu le sens ? Il bat comme ça à cause de toi, preuve que tu me fais vraiment de l'effet. Moi aussi, je veux un avenir pour nous deux. Je veux à tout prix t'enlacer, te tenir la main, t'embrasser, que tu sois avec moi, sachant que tu es mienne. Le seul problème est que je suis un coureur de jupons et je ne peux pas te promettre que je n'irais jamais voir ailleurs. Mais promis, j'essaye de réduire les conquêtes et je crois avoir fait beaucoup de progrès depuis que je suis avec toi. J'ai commis des erreurs avec Blu et je ne souhaite pas les commettre une deuxième fois avec toi. Je veux juste que tu me laisses du temps pour que j'explore un peu plus mes sentiments pour toi. Ne prend pas tes distances, au contraire. Il serait préférable que tu restes à mes côtés, pour que j'apprenne à aimer convenablement quelqu'un. Une fois que ça sera fait, j'accepterai que tu sois mienne. »

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Jamais auparavant j'aurais pu imaginer que j'allais me retrouver dans cette situation avec Nathan. Jamais j'aurais pu me dire que je pouvais/voulais envisager quelque chose de sérieux. J'aurais pu, à la limite, en étant célib, succomber à ses avances tantôt discrètes, tantôt cash, Sauf qu'il y avait Noah avec qui je voulais vraiment être en couple, avoir une relation stable. A chaque fois que je lui en parlais, il me répondait qu'il n'était pas prêt, mais que ça arriverait plus vite que je ne le pense et au bout du compte, je crois que j'ai réussi à me lasser. Surtout après mon accident. Je me suis lassée de l'absence de Noah et me suis rapprochée dangereusement de Nathan. En fait, je ne sais pas si je peux vraiment qualifier ça de "dangereux". J'aurais plutôt dit "normal". Je pense que toutes personnes dans ma situation aurait réagit de la même façon. Nathan était là, il m'apportait l'attention que Noah ne m'apportait plus. Je passais aussi plus de temps avec lui, des moments plus simple, certains plus enrichis, mais dans les deux cas c'était toujours très agréable. J'aimais rentrer chez moi, juste après, le sourire aux lèvres et le fait que ce soit grâce à Nathan me rendait encore plus heureuse finalement.

Arrivés sur cet espèce d'ilot désert, je m'asseyais sur le sable et observais encore et toujours le panorama qui se présentait à nous. On était seul au monde sur cette île avec un spectacle comme celui-là. On pouvait voir le reflet du ciel nocturne refleter dans l'énorme étendue d'eau. Il n'y avait pas un chat, pas un bruit, juste le bruit léger des vagues venant frapper le sable et de temps en temps un léger souffle de vent caressant nos cheveux. Les jet-ski restaient là, à flotter sur l'eau tanguant par le rythme des petites vagues. Je ramenais mes genoux vers moi lorsque Nath vint me rejoindre. Il voulait que je lui parle, que je lui dise tout ce que j'avais à dire. C'était pas simple pour une fille comme moi, je ne l'avais jamais fait. Je l'avais montré à Noah, oui, mais j'avais jamais mis des paroles à mes pensées comme je voulais le faire pour Nathan. Je regardais le pi Sigma se coucher sur le sable. Quelques minutes plus tôt Nathan me proposait pour déconner de rester ici, plutôt que de rentrer à Miami. Dans un sens, c'était ce que je voulais aussi. J'appréhendais le retour, la retour à la réalité. Notre vie était la-bas et pourtant j'avais envie de rester ici et vivre comme on pouvait, comme on voulait, avec ce qu'on avait. Je me retournais et me mis à genoux, les fesses reposées sur mes mollets de sorte à ce que Nath reste dans mon champs de vision. Je réfléchissais un moment à comment annoncer ça. Le jeune homme m'incitait à parler en me demandant s'il devait s'inquiéter. Je le fixais du regard avant de le baisser à nouveau.

Non, fin j'espère pas...

Je pris du sable dans ma main et le laissais ensuite retomber à travers mes doigts, gardant les yeux baisser et réfléchissant toujours à comment j'allais dire tout ça. Je frottais mes mains l'une contre l'autre pour en retirer le reste de sable avant de me lancer.

Bon, voila. On a toujours eu une relation un peu bizarre tous les deux mais toi comme moi savions que ce n'était rien de sérieux. D'ailleurs je pensais qu'on arriverait jamais à faire quelque chose de ça, c'était juste un jeu et jamais j'avais penser à en arriver là aujourd'hui. Au début, même Noah voyait ça comme des bêtes défis, un bête jeu et basta. Le fait que tu sois là pour moi le soir de l'accident ça a été super important pour moi. T'étais déjà pas n'importe qui à mes yeux et après ça tu l'étais encore moins. En fait, je crois que ça m'a permis de réaliser que je pouvais compter sur toi et donc, que je pouvais te faire confiance. Une confiance que je n'offre jamais à personne de peur d'être déçue. Le problème c'est que j'ai apprécié passer tout ces moments-là avec toi et à l'heure d'aujourd'hui c'est plus un jeu pour moi, j'ai plus envie de faire semblant, de jouer l'aguicheuse ou simplement d'essayer de faire en sorte que tu me remarques un minimum. Je t'en ai parlé quelques jours après le 4 juillet, dans ta chambre d'où ce voyage et ça m'a permis de voit le Nathan en mettant de côté les Pi Sigma, les filles, les groupies et tout ce qui va avec. Ca m'a aussi permis de me remettre en question, de réfléchir et de voir ce que moi je ressens, ce que moi je pense.

Je relevais les yeux vers lui avant de reprendre

T'es un mec bien Nath et tu mérites mieux que des filles d'un soir. Je sais que c'est amusant, ça varie, c'est excitant et en plus ça fait gonflé l'égo. Je le sais, j'étais comme toi sauf que c'était avant et je peux te jurer qu'on peut trouver la même satisfaction dans une seule personne sans pour autant aller voir ailleurs. T'as fais tes preuves et ces quelques jours étaient un vrai paradis. Pour rien au monde je ne les regretterai, mais j'ai pas envie que ça s'arrête là... Je veux plus que quelques jours ici, je veux du concret et surtout, à Wynwood. Mais le concret je le veux avec toi... Je voudrais que les gens savent Nath et pas sous entendre ou encore faire semblant ou même de l'officieux. Je veux du vrai, du réel, du palpable. Je veux ... Nous. Toi et moi.

Je baissais à nouveau les yeux. Je me rendais compte que je venais de m'ouvrir pour la première fois. C'était pas le top du romantisme. C'était pas une big déclaration, c'était pas non plus des chansons, un poème ou des trucs comme ça. J'étais pas la plus romantiques des demoiselles, mais je faisais ce que je pouvais. J'aurais pu lui dire aussi ces trois petits mots, mais j'avais jamais dit ça, à personne et ça me demandait du temps, beaucoup de temps pour le faire. Je préférais opter pour un plus long discours que pour ces trois petits mots. Je passais une main dans mes cheveux avant de reprendre une dernière fois.

J'ai des sentiments pour toi Nath, ils ne sont pas anodin, mais j'ai besoin que tu veuilles la même chose pour les développer ou au contraire, les enfuir et les oublier...

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J'avais tant changer en si peu de temps. Avant l'accident de Nina, j'étais un garçon manipulateur, briseur de coeur, qui se moquait des autres et n'avait aucun regret. Après l'accident, tout était devenu bizarre pour moi. J'étais toujours le même mais quelque chose de nouveau résidait en moi. J'avais diminué le nombre de filles qui passaient sur mon lit, était devenu moins turbulent, sans oublier que je commençais à avoir un peu plus de sensibilité. Tout ça à cause, non, grâce à une fille. Je ne savais pas si c'était bien ou mal qu'elle ait un si grand effet sur moi. Je supposais que cela me faisait du bien. Je dépendais grandement de l'adolescente et peut-être devrais-je ne pas trop m'accrocher à elle. Cette personne m'avait changé mais pouvait aussi me détruire.

Le changement. Je le supportais mais cela dépendait des circonstances. Renouveler mes vêtements ou changer d'habitation, je n'avais rien contre cela. Ce qui m'effrayait le plus était de changer, de faire une erreur et de ne plus pouvoir retourner en arrière. Comme par exemple avoir voulu tester une nouvelle coupe de cheveux vraiment horrible, pensant que cela m'irait bien. Je n'aimais pas que les gens critiquaient ce que je faisais. J'assumais la critique mais je faisais de mon mieux pour ne pas en avoir. J'avais vécu un gros changement lors de mon passage de l'enfance à l'adolescence. Auparavant, j'étais un petit garçon pleurnichard, incapable de se défendre. Maintenant, j'avais pris un peu plus d'assurance et ce n'était pas le monde qui m'écrasait, mais le contraire. Seulement, il y avait une chose qui n'avait pas changé. Je dépendais toujours trop de ce que les autres pensaient de moi. Je le savais mais ne pouvais rien y faire. J'avais vécu dans ce monde et mourrait dans le même.

Je n'avais pas souvent regardé un coucher du soleil et le fait de le voir avec Nina le rendait plus magnifique. Tout l'était avec elle. Elle n'avait pas vraiment spécifié que j'avais atteint ses attentes, mais sa réponse était positive, ce qui était encourageant. Nous n'étions pas officiellement ensemble mais on agissait de la sorte, comme un vrai couple. Peut-être devrions-nous rester comme cela. Agir comme, mais ne pas en être un. Cela serait moins blessant lorsqu'un problème s'interposera entre nous. Aucune promesse, aucune expectation, moins de peine. En même temps, si l'on agissait comme ça, j'allais marcher dans le même chemin que Noah. Trop de libertés tuaient la liberté.

Arrivés sur le quai, j'aidai Nina à monter sur un appareil, puis j'empruntai un autre. Lorsque nous fûmes prêts, nous démarrâmes, se laissant guider par les vagues. J'aimais l'air frais qui me fouettait le visage et la vibration continue de l'engin. Ce plaisir prit rapidement fin après dix petites minutes à arpenter les eaux. On atterrit sur un îlot qui semblait inhabité. Nina se retourna vers moi en souriant, je fis de même. Nous descendîmes du Jet-Ski puis fîmes quelques pas sur la petite île. Je levai la tête pour observer les alentours. Des arbres couvraient la place, le sable était fin, blanc, ni chaud ni froid. Je ne voyais pas très bien, vu la noirceur qui commençait à s'installer. Nina s'approcha plus prêt de moi. Je remarquai ses beaux yeux bruns brillants. « Nath... Faudrait qu'on parle tout à l'heure... Je crois que c'est mieux. » Je grimaçai. Sa voix n'avait rien de rassurant. M'étais-je réjoui un peu trop vite ? La peur et le doute commencèrent à se faire sentir. Si c'était une mauvaise nouvelle, je n'avais pas envie de parler, je n'aurais JAMAIS envie de parler. Mais je voulais savoir. Savoir maintenant car la curiosité me rongeait et j'avais besoin de savoir, sinon je n'aurais pas les idées claires. Mon corps s'était crispé sans que je m'en rende compte. « Pourquoi ne pas le faire tout de suite ? On est bien ici, sans personne pour nous déranger. »

L'adolescente colla son corps au mien. J'entourai sa taille de mes bras, ce qui nous rapprocha encore plus. Nous restâmes dans cette position, en silence pendant quelques instants. Je sentais faiblement mon coeur battre, attendant la réponse de Nina. Puis, je vis un sourire se dessiner sur ses lèvres. Je sentis son souffle près de mon oreille lorsque j'entendis ses douces paroles. « Tu sais qu'on est surement les seuls au monde, sur cette charmante île... » Je souris tristement, regardant la jeune fille dans les yeux. « On pourrait y emménager, juste toi et moi. Retournez là-bas serait comme mettre abruptement fin à un rêve. Et cela serait dommage. » Je terminai mes paroles en déposant un doux baiser sur ses lèvres. Là-bas était évidement Miami. Je n'étais pas pressé d'y aller, tout était meilleur ici. Cet environnement différent me rendait plus calme et plus sage. Évidement j'avais dit ça sur le ton de la rigolade. Je savais que ce n'était pas possible, enfin, pas de si tôt.

Nina s'éloigna de quelques pas avant de s'installer sur le sable doux. J'arrivai à côté d'elle puis me coucha sur le sable, espérant ne pas attraper d'insectes. Je fermai un moment les yeux puis finis par les ouvrir avant de regarder le ciel. « Alors, que veux-tu me dire ? Je dois m'inquiéter ? »

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Je me rendais compte que tout ce que je vivais depuis plusieurs jours maintenant allaient au-delà de ce que j'avais pu imaginer. Ce moment allait bientôt toucher à sa fin et c'est avec un léger pincement au coeur que j'y repensais. Dans deux jours, j'allais reprendre le cours de ma vie, à Wynwood, à éviter ma propre mère, voir mes amies, bosser et en fonction de ce qu'il se passera avec Nath, probablement passer du temps avec lui, ou pas. J'avais l'impression qu'ici, on était sur une île déserte, qu'on était juste tous les deux alors que la-bas, il y avait tout le monde. J'avais l'impression qu'ici, on était tranquille, on ne risquait rien alors qu'à Wynwood, le "nous" qu'on construisait petit à petit au fil du temps était vulnérable, fragile et qu'il pouvait se briser avec rien. Cette pensée-là, était douloureuse alors qu'elle ne devrait pas. Sauf qu'à un moment, il fallait arrêter de se voiler la face. Ca allait plus loin qu'une simple attirance ou un jeu de séduction. Quand je me disais que tout pouvait s'écrouler comme pour rien, je me demandais si c'était une bonne idée de s'exposer au risque de souffrir. Nathan en valait la peine, selon moi, il me l'avait prouvé déjà depuis quelques jours, mais j'avais peur qu'en revenant à Wynwood, tout ça ne serait plus qu'un souvenir éphémère qui disparaitrait de sa mémoire avec le temps. Je savais qu'on devrait en parler, avant même de repartir, qu'on devrait mettre les choses au clair et essayer de les tenir au retour aussi bien lui que moi.

Le sentir comme ça, contre moi était rassurant, ça effaçait toutes mes inquiétudes. C'était comme un moment privilégié qu'il ne fallait pas gacher avec des pensées négatives. J'avais envie d'y croire, j'y croyais, mais j'avais aussi des appréhension qu'il était le seul à pouvoir faire disparaitre, mais pour ça, il fallait parler, discuter et mettre tout à plat, chose pour laquelle j'étais pas la plus douée, prenant toujours tout trop à coeur. Nathan était franc et parfois dur en paroles. Je savais que si notre discussion tournait au vinaigre, j'allais forcément mal prendre ce qu'il me dirait et lui en vouloir. Comme pour Noah à qui j'avais toujours pas pardonné. Ce côté rancunier que je nourrissais au fond de moi était une lame à double tranchant. Elle m'empêchait de construire une histoire solide. Dans le cas présent, j'en voulais à Noah, je m'étais donc éloignée de lui et rapprochée de Nath qui m'apportais l'attention que je n'avais plus avec Noah. Je ne pouvais pas restée attachée à une personne pour qui j'éprouvais de la rancoeur. C'était trop dur, trop blessant et moi, beaucoup trop sensible pour supporter ça. Je continuais à regarder le soleil se coucher tout en savourant le moment, caressant délicatement la main du Pi Sigma.

Je me tournais face à lui afin de répondre à sa question. J'affichais un sourire sur le visage et le regardais droit dans les yeux pour lui donner ma réponse. C'était probablement pas la réponse qu'il attendait, mais je voulais profiter de cette dernière journée avant de lui donner la vraie réponse. Cependant, sa détermination me faisait plaisir. Je lui souriais, toujours en le fixant avec un regard plein de malice et lui proposait ce défi. Le Jet ski, c'était une occasion supplémentaire pour passer un moment l'un avec l'autre, avec de l'adrénaline en plus. Le sourire de Nath me faisait presque craquer et me donnait envie d'en profiter pour l'embrasser une énième fois. Il passait sa main dans mes cheveux en rigolant et relevait le défi sans aucun problème. Ca aussi était une chose que j'aimais chez lui. Il y avait toujours ces défis qu'on faisait depuis le début, ça pimentait un peu la relation finalement et moi, ça m'amusait de jouer le jeu, tout comme lui.

On déambulait main dans la main jusqu'au quai où se trouvaient les engins. Je souris suite à l'invitation de Nathan et grimpais sur un des engins et quand Nath fut sur le sien, on était parti pour l'aventure.. Enfin, l'aventure. après une dizaine de minutes à manier ces machines, on arrivait sur une petite ile, à part, charmante et totalement sauvage, voir même inhabitée. Je tournais la tête vers le Pi Sigma et lui lançais un grand sourire de satisfaction. Je descendais du jet ski et rejoignais la plage. La nuit n'allait pas tarder à tomber et lorsque Nath fut descendu de son jet, je m'approchais de lui, repensant à mes nombreuses questions et d'une voix calme, hésitante et presque désolée je l'informais.

Nath... Faudrait qu'on parle tout à l'heure... Je crois que c'est mieux.

Je collais mon corps au sien, ne voulant pas trop l'effrayer et observait l'endroit où on se trouvait. Un sourire rempli de malice s'affichait sur mon visage et j'approchais mes lèvres du creux de l'oreille du jeune homme pour lui murmurer..:

Tu sais qu'on est surement les seuls au monde, sur cette charmante île...

Je me décollais du garçon, le regardant avec le même sourire avant de faire quelques pas et terminer assise sur le sable encore chaud de ce mystérieux endroit

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I need your love || Nina & Nathan Tumblr_mgkpvsu19j1rf1wj3o1_500_large

Lorsqu'on était jeune, nous ne savions pas ce qu'était l'amour. On aimait nos parents, nos amis, notre petit toutou préféré, mais le vrai amour, être amoureux de quelqu'un, se battre pour ne pas la perdre, ça, on l'apprenait petit à petit en grandissant. Au moment où l'on était capable d'aimer, on voyait le monde d'un autre oeil. Tout était différent. Sauf que moi, je faisais exception à la règle. Les gens m'avaient aimé mais je n'avais jamais appris à le faire en retour. Enfin oui, j'avais déjà aimé mais avais arrêté lorsque j'avais vu où cela menait. L'amour n'était que mensonge et désespoir. Ce n'était qu'un sentiment illusoire qui nous faisait souffrir énormément. Pourquoi les gens étaient si obsédés par ça ? Ils avaient beaux dire que c'était la chose la plus belle du monde, cela finissait toujours mal.

Heureusement que j'avais ouvert les yeux assez tôt. Je m'étais dit que je ne souffrirais jamais pour cette chose stupide. Il valait mieux se détacher d'une personne avant de commencer à avoir des sentiments. C'était comme ça que je n'étais devenu un Pi Sigma. Certaines personnes trouvaient cela mal. C'était peut-être vrai d'un côté, mais de l'autre, cela nous blessait moins. C'était ma logique jusqu'à ce que je rencontre Nina. Au début, je voulais uniquement l'avoir parce que c'était la fille la plus sexy du lycée. Cependant, sans que je m'en rende compte, les choses étaient devenues sérieuses entre nous. La nuit de l'accident avait déclenché quelque chose entre elle et moi. C'était quelque chose de fort que je n'avais jamais ressenti auparavant. Même pas avec Blu. Avec la Sigma Mu, j'avais certes eu des sentiments envers elle, mais ils n'étaient pas assez suffisants pour vouloir garder l'adolescente le plus longtemps possible près de moi. Au contraire, je l'avais délaissé. Avec l'Eta Iota, c'était tout le contraire. J'avais toujours cette envie étouffante d'être avec elle. Je l'aimais et je désirais désespérément qu'elle ressente la même chose pour moi.

Nina entrelaça sa main dans la mienne. Je la caressai doucement. Mon coeur battait plus vite et je pouvais parier que la jeune fille l'entendait. J'avais tellement hâte de connaitre sa réponse mais en même temps, j'avais peur d'être déçu. La jolie brune se retourna pour me regarder dans les yeux. Je lui souris, serrant sa main un peu plus fort. Et si l'adolescente me sortait qu'on ne pouvait pas être ensemble ? Que son coeur était avec Noah et pas avec moi ? Comment réagirais-je à cela ? Elle ne pouvait tout de même pas me dire ça, n'est-ce pas ? Me faire avoir de l'espoir pour ensuite le détruire. Non, ce n'était pas possible. De toute façon, je ne pouvais pas perdre quelqu'un qui ne m'appartenait pas, non ? Ou...« Oui c'est possible. »

J'étais tellement soulagé que j'aurai pu m'écrouler sur place. Nina déposa sa tête sur mon épaule puis déposa un baiser dans mon cou. « Alors je t'aurai, tu peux en être certaine. » Elle m'entraina vers elle puis déposa ses bras autour de ma taille. J'adorais cet proximité, cette complicité entre nous. C'était plus que magique. « Ca te tente une virée en jet ski avant de retourner à la chambre? Histoire de voir ce que t'as dans le ventre? » Je ris. J'aimais lorsqu'elle me mettait au défi. Je passai doucement ma main dans ses cheveux. Je la regardai dans les yeux puis jetai un coup d'oeil à ses lèvres. J'avais tant envie de l'embrasser. « Ne me sous-estime pas, tu pourrais le regretter. » Elle s'approcha un peu plus de moi pour y déposer ses lèvres contre les miennes. Je supposais que je ne me lacerais jamais de ses baisers. J'en avais toujours envie et en étais toujours aussi fou.

J'entraina Nina vers le quai. Une multitude de véhicule nous attendait. Tenant sa main dans la mienne, je regardai la mer avant de me concentrer sur elle. « Si madame veut bien nous guider... »

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Depuis plusieurs jours, comme c'était convenu avec Nathan, on était à Bimini Island. Je lui avais proposé ce séjour afin qu'il puisse faire, lui aussi ses preuves. J'étais convaincue qu'il pouvait changer, qu'il avait changé mais j'avais quand même besoin de preuve et je voulais connaitre le Nath en dehors de Wynwood, de sa confrérie, de ses potes et soirées. Je voulais le connaitre dans un monde à part, sans aucune tentation et juste avec moi. Depuis cet accident, il était différent et depuis ce soir où j'avais été le trouver pour discuter de tout ce qu'il s'était passé, j'avais l'impression que plus de choses s'étaient passées encore et que j'avais encore plus envie qu'il devienne le bon. Depuis plusieurs jours, j'avais l'impression que tout était passé si vite avec lui et en même temps, j'avais l'impression qu'on avait vécu beaucoup de choses. Pendant ce moment, j'avais oublié tout ce qu'il se passait à Wynwood et le fait de devoir y retourner me contractait l'estomac, j'avais l'impression qu'ici, tout était si simple et là-bas, tout allait se compliquer. J'observais le panorama au loin, le soleil ne faisait plus qu'un avec la mer à force de se coucher doucement, calmement, à son rythme. C'était beau et paisible, j'aurais pu rester là, debout en maillot deux pièces, les cheveux dans le vent pendant des heures à contempler le spectacle qui s'offrait à moi, pensant à moi, à lui, à nous.

Une légère bourrasque de vent, mélanger à la chaleur encore prenante me caressait le visage. Je tournais la tête vers le chien de Nathan qui avait l'air de s'amuser comme un fou. Je souris niaisement et tournais la tête vers l'horizon quand deux bras vinrent m'enlacer. Je sentais un corps ce coller au mien et sans même me retourner, un sourire s'affichait sur mon visage. Nath me déposait un baiser dans le cou. Je forçais mes doigts à se glisser entre les siens quand il me posait une question à laquelle je ne m'attendais pas vraiment. Ou du moins, pas là, maintenant. Je me détachais de lui et me tournais de sorte à être face au Pi Sigma. Je le fixais droit dans les yeux et puis me collais à lui, à nouveau et lui murmurais près de l'oreille.

Oui c'est possible

Je logeais mon visage dans son cou et y déposais un baiser avant de me décoller de lui à nouveau. J'attrapais sa main et avec un sourire radieux, je le tirais, comme pour l'obliger à avancer et lorsqu'il fut presque à ma hauteur je passais un bras autour de sa taille le regardant les yeux remplis de malice.

Ca te tente une virée en jet ski avant de retourner à la chambre? Histoire de voir ce que t'as dans le ventre?

Je déposais ensuite mes lèvres contre celle de Nathan en attendant sa réponse.

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J'observai les vagues s'écraser sur le bord. La température était élevée et heureusement qu'un peu d'air frais était présente. Je portais un short de plage bleu et blanc, mes lunettes de soleil et mes pieds nus reposaient sur le sable chaud. J'aperçus Chiko courir dans tous les sens. Heureux de le voir comme ça. Puis, mon regard se posa sur cette charmante demoiselle aux longs cheveux bruns et aux yeux noisettes. La voir me donnait automatiquement le sourire.

Cela faisait plusieurs jours que Nina m'avait remonté le moral en venant me voir dans ma chambre. J'avais essayé de l'éviter depuis le 4 juillet alors la jeune fille avait décidé de venir me parler directement. J'avais méprisé sa visite nocturne au début mais à la fin, elle avait fini par regagner mon coeur. À présent, je n'avais aucunement l'intention de la laisser tomber. Nina était peut-être déjà avec Noah, mais à mes yeux, il n'existait pas. L'adolescente était meilleure dans mes bras que dans les siens. Cela avait toujours été de la compétition entre le Pi Sigma et moi. On jouait pour s'amuser mais voilà que tout était devenu sérieux. Il voulait Nina, je désirais le lui arracher. J'avais cru avoir perdu contre lui, cependant c'était lui, qui était tombé au fond du puits. L'adolescent était peut-être plus déterminé que moi, cela ne servait à rien s'il n'avait plus aucune chance. Je ne supposais pas être meilleur que Noah, sauf que maintenant que je connaissais ses erreurs, je n'allais pas marcher dans ces pas.

Mon coeur avait fait un bon lorsque j'avais aperçu les billets pour Bimini Island. Cela m'avait redonné espoir. Elle avait besoin d'être convaincu que je ne la trahirais pas et je la comprenais parfaitement. J'étais un Pi Sigma, ce qui signifiait que je draguais toutes les filles qui passaient. Nina devait être certaine qu'elle ne faisait pas parti de ces filles-là. Elle devait être spéciale à mes yeux. Cette nuit-là, lorsque Nina avait décidé de passer la nuit avec moi, j'aurais tout fait pour que le jour ne se lève jamais. J'avais été très heureux de la retrouver auprès de moi, croyant l'avoir perdu pour toujours. Si cela avait été le cas, j'aurai complètement dérapé. Je serai redevenu l'enfant que j'étais auparavant. Celui qui brisait tous les coeurs des filles car il y en avait une qui avait brisé le sien.

Quelques jours après, nous prîmes l'avion pour se rendre sur l'île tropicale. J'avais insisté pour emmener mon chien avec nous. Il revenait d'un long séjour chez mes parents et j'avais l'intention de passer un maximum de temps avec lui. L'animal était un peu déçu que Bluberry ne vienne plus le voir mais j'étais certain qu'il allait apprécier Nina comme moi. Pensant à Blu, je me demandais ce qu'elle devenait. Il y a plusieurs jours, elle avait débarqué dans ma chambre sans crier gare et avait été furieuse de me voir avec une autre fille. Furieuse et pas à peu près. La vérité avait fini par éclater et cela était bien triste. J'avais entendu dire qu'elle n'était plus elle-même depuis l'incident. Je sentais son regard meurtrier derrière mon dos à chaque fois que j'étais à proximité de Nina. J'aimais bien les filles jalouses, mais je craignais la Sigma Mu. J'avais l'impression qu'elle serait capable de me tuer dans mon sommeil. Ou Nina. Ou nous deux.

Notre séjour au paradis prenait bientôt fin. Dommage. J'avais envie de rester un peu plus longtemps, loin de la civilisation. Ici, j'avais toutes mes chances de mon côté pour avoir l'Eta Iota. Je l'avais traité comme une princesse et j'espérais qu'elle croit que mes sentiments étaient sincères. Enfin, j'avais fini par croire que cela était peut-être de l'amour. J'avais un désir tellement fort de l'avoir pour moi que je ne pouvais pas le supporter. J'avais donné tous mes efforts ces derniers jours, et j'espérais que tout ça n'avait pas servi à rien. L'adolescente se trouvait dos à moi, regardant l'horizon. Un sourire se dessina sur mes lèvres. Je m'approchai d'elle pour la serrer contre moi par derrière. Je déposai un bref baiser dans son cou. « J'ai envie... » D'être avec toi, de t'embrasser, de te serrer très fort contre moi, de voir ton sourire, que tu m'aimes. « ... Que tu m'appartiennes. C'est possible ? »