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 [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne]

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MessageSujet: Re: [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne]   [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne] EmptyDim 8 Sep 2013 - 22:54

Quand j’avais sortis mes sandwichs de ma table de chevet, je vis qu’Adam était très heureux de ce que Je venais de lui offrir. Je lui fis un petit sourire quand il me dis que j’étais parfaite. J’étais loin d’être parfaite, je le savais mais ça me faisais sourire. Je le regardais manger avec appétit. Adam était respectueux et “soigné” et j’appréciais ça. C’était rare de voir un garçon de son âge se lever pour jeter un papier aluminium dans une poubelle. Quand il revint vers moi, il me regarda dans les yeux, intensément, et je ne pu faire qu’une chose : sourire. Et j’étais sincère en lui souriant. Il me demanda une chose que je trouvais ahurissante : s’il pouvait dormir ici cette nuit. Mais bien sûr qu’il pouvait. Je ne savais même pas pourquoi il me posait la question. Avant que je n’ai pu lui répondre, il me dit qu’il pouvait dormir par terre ou rentrer chez lui. Je plaquais deux doigts sur sa bouche pour qu’il arrête de parler.
 
-Ne dis pas de bêtises. Tu peux rester, tu n’as pas à me demander : tu es mon petit-ami alors ce qui est à moi est aussi à toi. Tu vas dormir avec moi et tu ne dérangeras personne. Ma coloc’ est rarement là alors c’est pas grave que tu restes ici ce soir., lui expliquais-je tranquillement.
 

Je décollais mes doigts de ses lèvres pour venir embrasser celles-ci puis, je me levais. Je ne m’étais pas changée. Je portais encore mes vêtements de la journée parce que je ne m’attendais pas vraiment à un tel retournement de situation. Je savais qu’Adam pouvait être gêné si je me changeais devant lui comme s’il n’était pas là alors, j’eu la pudeur de me retourner afin qu’il ne voit que mon dos. Je tentais d’être la plus rapide possible. Pas de tentative de séduction et d’excitation avec Adam. Je savais que ce n’était pas son genre. Je troquais ma chemise et mon haut de bikini contre un débardeur et mon short en jeans contre un short en coton confortable. Quand je me fus changée, je me tournais vers Adam, un immense sourire aux lèvres. Je savais que cette nuit, bien que pieuse et chaste, serait une excellente nuit parce que je serais dans ses bras, son corps contre le mien. Tout serait parfait même s’il ne se passerait rien de sexuel entre nous. Je ne devais pas encore lui demander de tels efforts. Nous étions au début de notre relation et Adam était vraiment un “cas” concernant le sexe. J’embrassais une nouvelle fois les lèvres du brun avant de me glisser sous les draps et d’inviter mon petit-ami à me rejoindre. Dès qu’il fut avec moi, et que la lumière fut éteinte, je me blottis dans ses bras et peu à peu, je sombrais dans le sommeil tandis que je serrais Adam dans mes bras.
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MessageSujet: Re: [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne]   [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne] EmptyVen 6 Sep 2013 - 19:25




Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon

© Crédit image
Je lui dis tout ce que je pense d’elle, des autres, de ce qu’elle m’a dit, de la vie qu’elle vient de me raconter. Non, je ne vais pas l’abandonner. Oui, je l’aime. J’ai mis tellement de temps à m’en apercevoir que j’en ai du mal à connaitre la profondeur réelle de mes sentiments. Je sais juste qu’ils sont forts et que ce n’est pas ce qu’elle vient de me dire qui va changer ça. J’ai envie de la serrer contre moi, de la voir sourire, rayonnante. Je ne veux plus de larme, elle ne mérite pas de se sentir mal ainsi. Je veux qu’elle se sente bien, sans repenser à son passé. Je veux beaucoup de choses, je sais, mais je vais tout faire pour en avoir le plus possible, pour elle.

-J’aimerais bien la voir, cette Cheyenne. Adam, on ne m’avait jamais dit de choses gentilles et, maintenant, je ne sais pas ce que je ferais sans toi. En une seule petite soirée, tu m’es devenu indispensable. Je veux être avec toi aussi souvent que possible et je n’arriverai pas à en avoir d’être avec un garçon aussi gentil que toi. Tu dois avoir faim… Attends je dois avoir mon casse-dalle de minuit…

Indispensable, elle me l’est aussi. Cependant, dites à presque n’importe laquelle de mes connaissances que je suis gentil, elle vous rira au nez. Mais c’est vrai que je le suis avec elle, justement parce que c’est elle. Cheyenne me donne l’impression d’être un autre homme et je dois dire que ça me plait. Mon ventre gargouille, j’ai faim. En même temps, je n’ai pas mangé ce midi, trop choqué pour avaler quoi que ce soit. Et là, elle me propose un sandwich. Elle est tout simplement parfaite. Elle les sort de sa table de chevet et me les tend. Je les saisis et lui fais un grand sourire.

- T’es parfaite, tu sais ça ?

Bon, je ne suis pas vraiment sérieux. Personne n’est parfait. Elle l’est pour moi, parce que je l’aime. Et qu’elle ne me contredise pas ou je l’étouffe avec ses sandwichs. Elle se redresse dans son lit et je m’assoie sur le bord à côté d’elle. Je fais attention de ne pas mettre des miettes partout et je déballe la nourriture. Je n’ai pas envie de partir. J’ai envie de rester près d’elle, c’est tout. Même si on ne se parle pas, sa présence est un cadeau pour moi. Je ne pensais pas pouvoir être aimé un jour, c’est un point que nous avons en commun. Je mange et mets le papier aluminium à la poubelle, juste à côté de son bureau. Puis, je retourne m’installer sur son lit, assis en tailleur au milieu, en face d’elle. Je plonge mes yeux dans les siens. Je l’ai toujours trouvé belle, mais là, j’ai l’impression qu’elle est magnifique. Dans un sens, je comprends pourquoi tant de mecs se sont intéressés à elle. Alors que moi, je ne suis qu’un crapaud.

- Je peux vraiment rester dormir cette nuit ? Ca va déranger personne ?

Dormir hein. Rien de plus. Je ne sais même pas s’il y a de la place pour moi. Je suis prêt à aller dormir par terre s’il le faut. Je suis bien loin d’imaginer les pensées qui lui traversent l’esprit.

- Je peux dormir par terre ou rentrer chez moi sinon …

Mais franchement, je préférerais rester là.

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MessageSujet: Re: [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne]   [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne] EmptySam 31 Aoû 2013 - 16:15

Adam ne ma lâcha pas quand je pleurais. Je n’aurais jamais pensé que quelqu’un ferait ça pour moi. Il m’aimait, vraiment. Je m’en rendais bien compte. Finalement, peut-être qu’une personne était capable de m’aimer sur cette planète. Même après mon baiser et mon déballage de vie, le jeune homme resta avec moi. Il… Il voulait vraiment rester? Il m’aimait vraiment? Quand il commença à parler, je me mis à mordre ma lèvre inférieure. Les yeux embués de larmes, je hochais la tête quand il dit qu’il se fâcherait si lui disais une nouvelle fois que je ne valais rien. Je commençais à avoir chaud mais de l’intérieur, au niveau du coeur… C’était peut-être de là que venait l’expression “Faire chaud au coeur”. Dans ses paroles, je sentais qu’il tenait à moi. Je n’avais jamais ressentis ça dans la voix de quelqu’un d’autre. Quand il me demanda comment il ferait sans moi, je me sentis défaillir. Je voulais pleurer à nouveau mais cette fois-ci c’était de joie. Sa dernière phrase était incroyablement touchante. A ce moment, j’attrapais sa main pour la poser sur mon coeur. Je voulais qu’il sente mon coeur s’emballer à chaque parole douce, attendrissante et pleine d’amour. Néanmoins, je la lâchais quand il attrapa mon visage entre ses mains. Mes yeux plongèrent dans les siens. Je ne pu réagir. Je n’en croyais pas mes oreilles. Jamais je n’aurais cru qu’Adam me dirait, un jour, des choses pareilles. J’eu tout de même un petit sourire quand il dit “Au diable la normalité!”. C’était sûr que quelqu’un pourrait m’aimer sans coucher avec moi. Adam était cette personne, cette personne inespérée. Peut-être avais-je une bonne étoile au-dessus de ma tête? Je continuais à avoir envie de pleurer de joie à chaque parole qu’il proférait mais je ne voulais pas qu’il croit que je pleurais de tristesse. Il m’embrassa une nouvelle fois, je sentis sa langue contre la mienne. Après le baiser, je séchais mes larmes pendant qu’Adam me souriais. J’allais parler quand il pris la parole. Je ris d’un rire léger et cristallin. Et une chose encore plus étonnante arriva, l’estomac d’Adam gargouilla.
 
-J’aimerais bien la voir, cette Cheyenne. Adam, on ne m’avait jamais dit de choses gentilles et, maintenant, je ne sais pas ce que je ferais sans toi. En une seule petite soirée, tu m’es devenu indispensable. Je veux être avec toi aussi souvent que possible et je n’arriverai pas à en avoir d’être avec un garçon aussi gentil que toi. Tu dois avoir faim… Attends je dois avoir mon casse-dalle de minuit…, dis-je en me penchant vers ma table de nuit dont j’ouvris le tiroir. J’en sortis deux sandwichs coupés en triangle enrobés dans du papier aluminium.
 
J’avais toujours des sandwichs dans ma table de chevet parce que j’avais toujours un creux à minuit. La plupart du temps, c’était parce que je fumais des pêtards et que le pêtard donnait faim. Maintenant, c’était un réflexe mais j’avais quand même faim vers minuit.
 
-Vas-y, mange. Ils sont du jour. J’ai toujours des sandwichs dans ma chambre.
 

Je lui souriais tout en me redressant pour m’appuyer contre la tête de lit et être confortablement installée. L’amour était une drogue puissante, je m’en apercevais. Je n’avais pas envie de mes drogues habituelles. Adam était bien suffisant. Une seule question persistait dans ma tête : est-ce qu’un jour Adam aurait envie de faire l’amour avec moi? Je savais qu’Adam n’éprouvait aucun plaisir à faire l’amour mais le ferait-il par amour pour moi? J’avais peur que ça soit l’une question tabou si bien que je me tus.
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MessageSujet: Re: [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne]   [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne] EmptyVen 16 Aoû 2013 - 9:55




Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon

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-On ne peut pas dire que ça s’est arrangé. Je ne lui parle pas mais je ne le regarde plus en ayant envie de le tuer. C’est déjà une amélioration.

A sa voix, j’ai abordé un sujet sensible. Heureusement que j’ai de bonne oreilles et qu’elle est tout près, sinon, j’aurais eu du mal à attendre sa réponse. Je ne lui réponds rien. Peut-être que ça s’arrangera un jour, peut-être pas. Vient alors ma question plutôt délicate. En la posant, je savais d’office que ça allait être dur pour elle d’y répondre, mais je ne pensais pas que ça serait aussi difficile pour elle. Je ne pensais pas qu’elle pleurerait comme ça et qu’elle me déballerait sa vie. Du début à la fin, sans détour. Son adoption, son impression de ne rien valoir à cause de ça. Le fait de penser qu’elle n’a rien de spécial pour susciter l’amour. Donc son comportement. Elle me dit qu’elle ne me mérite pas, qu’elle ne s’aime pas. Elle me dit aussi ce qu’elle cache aux yeux du monde. Je me rends compte que peu de gens doivent le savoir. Mais franchement, ça ne change rien pour moi. Elle pleure et je ne la lâche pas, j’ai envie de la serrer plus fort dans mes bras. Mais j’ai peur qu’elle se sente étouffée. Tout ce qu’elle prononce, ça lui fait du mal, mais je pense que c’est aussi important pour elle d’en parler. Ce n’est pas bon de laisser les choses tapies au fond de soi, il y a toujours un moment où ça ressort. Je préfère que ce soit maintenant, avec moi, plutôt qu’avec quelqu’un qui se servira de ce qu’elle dit pour lui faire du mal, même si je ne suis pas à l’abri de lui en faire moi aussi un jour. Elle s’agrippe à moi, il lui faut une bouée de sauvetage. Je le suis volontiers.
Elle continue à se confier, son récit est ponctué de sanglots. Ça me fait tellement de mal de la voir comme ça, encore plus de savoir que c’est à cause de ma putain de question à la con. Elle me dit qu’en réalité, elle n’aime pas les filles. Qu’elle a été amoureuse d’un professeur qui en  a profité pour la détruire un peu plus. Elle me reparle de son accident, de son coma. Elle pense réellement ne pas pouvoir être aimée, ou que pour une nuit. Tout ce qu’elle a vécu, comment les gens se sont comporté avec elle, ça me donne envie de vomir, ça me dégoute. L’humanité n’est qu’une raclure, à faire de telles choses. Je crois qu’elle a fini, elle ne dit plus un mot. Non, elle m’embrasse comme s’il fallait absolument en profiter, comme si ça allait être la fin du monde d’une seconde à l’autre, comme si j’allais m’enfuir en courant pour ne plus jamais revenir. Si elle pense ça, elle se goure royalement. Il faut que je la calme, comme elle m’a calmé quand je suis arrivé dans sa chambre, même si mes problèmes sont dérisoires par rapport à ce qu’elle a vécu dans sa vie.

Ma voix n’est pas très forte non plus, mais ce n’est pas pour la même raison qu’elle. Je suis bouleversé. Je ne veux pas être brusque avec elle. Par ce que les autres lui ont fait, par l’image qu’elle a d’elle-même. J’aurais tellement voulu ne pas poser cette question, vu l’état dans lequel ça l’a mise. A moi de réparer mes bêtises et de lui faire savoir ce que je pense, qu’elle a tort sur certains points.

- Tu crois réellement que tu ne vaux rien ? Que ta mère t’a abandonnée pour ça ? Tu l’as dit toi-même : elle était droguée. Tu vaux plus que ce qu’elle pouvait t’offrir, c’est sans doute pour ça qu’elle a voulu que tu sois élevée dans une meilleure famille, sans vouloir la rabaisser. Elle avait des problèmes, elle ne pouvait pas agir comme une vraie mère, tu n’y es pour rien. Si tu redis encore une fois que tu ne vaux rien, je me fâche, c’est compris ? Et ça risque de te faire mal, crois-moi. Dis-moi, pourquoi tu n’as rien de spécial ? A tes yeux peut-être. A ceux des autres, c’est moins sûr. Ceux que tu rencontres, tu crois qu’ils ont tous un truc qui ressort, un truc de spécial ? Non, ce sont juste des êtres humains, comme toi, comme moi. Tout le monde à sa place, tu sais forcément faire quelque chose, mais tu ne t’en es pas forcément rendu compte. Tu joues du piano non ? Eh bien, ça, ça peut vendre du rêve. Ça peut embellir la vie de ceux qui aiment. Et je suis sûr que tu peux faire plein d’autres choses. Tu n’es pas inutile, ok ? Jamais. Je ferais comment moi sans toi ? Je dois pas être le seul pour qui tu comptes. Si tu ne me mérite pas, je ne te mérite pas non plus. Si tu ne t’aime pas, je t’aimerais pour deux et je t’apprendrais comment faire.

Comme elle, je marque une pause au milieu, sensiblement au même moment du récit. Je suis un peu énervé contre elle, pour ce qu’elle pense de sa personne. Il faut qu’elle comprenne qu’elle n’a pas raison en tout point. De toute façon, on n’est jamais objectif sur soi-même. Soit un pense être sans valeur, soit on surestime ce qu’on vaut. L’un ou l’autre, ce n’est pas top. Je lâche mon étreinte et prends son visage entre mes mains, pour la forcer à me regarder dans les yeux et voir que je suis sincère. Mon geste n’a rien de brutal pourtant, je ne veux pas vraiment l’obliger avec la force.

- Tu sais, la provocation, on en fait tous plus ou moins. Tu peux aimer qui tu veux, personne n’a le droit de te dire quelque chose. Ton prof là, il aurait jamais dû utiliser tes faiblesses pour te ridiculiser, c’est dégueulasse. Et tes amis qui n’ont pas compris … Ce sont peut-être les pires de tous. Dis-moi, c’est quoi la normalité ? Qui a choisi ? Et si c’était cette personne qui s’était trompée ? Peut-être que tu es normale et que ce sont les autres qui ne le sont pas. T’as pas besoin de te juger normale ou non, yaura toujours un critère non respecté, alors au diable la normalité ! Et je suis bien placé pour le savoir. Il y aura toujours quelqu’un pour t’aimer autrement qu’en couchant avec toi. C’est même pas de l’amour je crois. Je suis sûr que beaucoup de gens tiennent à toi, moi le premier.

Aucune remarque sur le reste de ce qu’elle m’a dit, parce que ça n’a aucune importance à mes yeux. Franchement, je le sais, mais si je ne l’avais pas su, ça aurait été la même chose pour moi. Je continue de la fixer. Elle a bien plus de valeur à mes yeux que tout ce qu’elle peut imaginer. Si elle n’était pas là, qu’est-ce que j’étais ? Un timbré, condamné à se faire détester par tout le monde parce qu’il ne sait pas contenir les sentiments qui l’habitent. Rien de plus, rien de moins. Mais avec elle, je suis différent, et j’ai envie de faire des efforts, de m’améliorer, de ne plus être celui qui inspire la question « mais qu’est-ce qu’il va encore nous inventer aujourd’hui celui-là ? ». J’ai envie d’aimer, de l’aimer elle. C’est bien ce que je compte faire, malgré tout ce qu’elle vient de me dire. Surtout avec tout ce qu’elle vient de me dire.

- Tu crois que je vais m’en aller, c’est ça ? Tu te trompes. Je vais rester, longtemps. Quand tu auras besoin de moi, je serais toujours là. Quand ça n’ira pas bien, tu pourras venir te blottir contre moi. Quand tu voudras aller te promener, tu n’auras qu’à venir me chercher. Quand tu voudras parler, je t’écouterai. Je suis pas adepte des grandes promesses mais je te laisserai pas tomber, tu m’entends ?

Comme pour lui prouver mes dires, et lui montrer que nous sommes loin d’échanger nos derniers mots et baisers, je pose mes lèvres sur les siennes pour venir jouer tendrement avec sa langue. Non, elle n’est pas un monstre. Je me suis aussi souvent considéré comme tel, mais je crois que ce n’est pas vrai. Nous sommes juste différents, et ça ne veut pas dire que ce n’est pas bien. Je stoppe le baiser. Cheyenne est quelqu’un de fragile, même si elle essaie de se montrer forte. Il lui faut quelqu’un pour la protéger et j’ai décidé que ce soir, ça serait moi, même si j’ai été bien con de lui avoir posé cette question. Je lui fais un timide sourire, parce que je ne veux plus la voir pleurer.

- Je vais rester avec toi tellement souvent que tu vas finir par en avoir marre …

Ce n’était sans doute pas tout à fait vrai. Je ne veux pas non plus l’étouffer et elle a le droit d’avoir ses moments à elle. Mais si elle a besoin de moi, elle sait qu’elle peut compter sur moi. Ce n’est sans doute pas le moment mais mon estomac fait du bruit. En même temps, je n’ai pas mangé ce midi, on se demande pourquoi. J’ignore cet appel pour rester contre elle, c’est bien plus important. Elle a été là pour moi quand je suis venu beugler dans son couloir, à moi d’être là pour elle après.

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MessageSujet: Re: [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne]   [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne] EmptyMer 14 Aoû 2013 - 23:10

Adam avait doucement essuyé mes larmes de joies. La tendresse qui transperçait ce geste ne ressemblait pas à Adam. Etait-il en train de jouer la comédie ou m’aimait-il réellement? Je penchais pour la seconde option. Adam changeait à mon contact tout comme je changeais à son contact. Ensemble, on arrivait à être de meilleures personnes. C’était bien ça. Malgré tout l’amour que mes parents m’avaient donné, je n’avais jamais eu l’envie de changer mais Adam, lui, m’avait donné cette envie… En fait, il m’avait inconsciemment et involontairement imposé ce changement. Je souriais quand Adam rouvrit la bouche. Il m’avoua n’avoir jamais été amoureux. Ca ne m’étonnait pas. Il ne pensait pas qu’il serait capable d’aimer. Ca non ce n’était pas très étonnant quand on le connaissait. La suite était plus étonnante : il trouvait ce sentiment agréable. Sa dernière parole m’arracha un franc sourire. Un frisson parcouru mon échine quand il m’embrassa sur le front. Je disais rien, profitant à fond de la présence d’Adam. Finalement, Adam et son tact légendaire abordèrent le sujet que je ne voulais pas entendre : Evan. Si ça s’était arrangé entre lui et moi…
 
-On ne peut pas dire que ça s’est arrangé. Je ne lui parle pas mais je ne le regarde plus en ayant envie de le tuer. C’est déjà une amélioration., lui dis-je d’une voix à peine audible.
 
En fait, quand je le voyais dans les couloirs, j’avais envie de frapper Evan. Je crois que c’était une envie saine. Après tout, il s’était bien foutu de moi. Adam me demanda s’il pouvait me poser une question. Bien sûr qu’il le pouvait. Je lui accordais la parole d’un signe de la tête. Je me doutais que la question qu’il allait me poser pouvait porter à des cris et des polémiques mais je ne pensais pas qu’il me demanderait ça. Je n’en savais rien. Pouvais-je lui dire ça? Non. Pour lui répondre, il fallait que je me “psychoanalyse”.  Il fallait que je sois honnête avec moi-même et avec Adam. Avec quelques minutes, je parvins à lui répondre d’une voix faible, ayant pour d’être jugée malgré toutes les belles paroles d’Adam :
 
-Je ne sais pas vraiment mais je suppose que c’est à cause de ce que j’ai vécu. Tu sais, je suis une enfant adoptée. Ma mère m’a abandonnée… Faut dire que c’était une camée. Son absence a été une réelle source de questionnements. Je crois que je me suis sentis mal-aimée par la personne qui aurait dû m’aimer naturellement. J’ai essayé de combler son amour manquant même si ma mère adoptive m’a très bien aimée. Et, si ma mère m’a abandonnée, ça veut aussi dire que je ne vallais pas la peine de me garder, de faire des efforts et de galérer pour m’élever du mieux qu’elle pouvait… Je ne vaux rien. Je sais très bien que j’ai rien de spécial qui pourrait faire qu’on m’aime. Je suis une petite conne qui ne fait que conneries. Je me sens inutile. A part me droguer, boire et baiser, qu’est-ce que je sais faire? Rien. Je vois pas pourquoi on se dérangerait pour moi. Je ne suis rien. Je suis qu’une fille d’un soir qu’on voit, qu’on baise et qu’on jette le lendemain parce qu’elle ne vaut pas la peine d’être plus connue. C’est tout ce que je suis. C’est ce que je mérite. Je ne te mérite pas. Je… Je ne m’aime pas. J’ai horreur de la fille que je vois tous les matins dans le miroir.
 
Mes dernières phrases étaient prononcées entre deux sanglots. Je pleurais parce que je faisais sortir toutes ces choses que je pensais de moi, ses choses que j’avais enfuis il y a quelques années pour ne pas y penser, pour être quelqu’un de fort, pour être quelqu’un que le monstre que j’étais. J’avais agrippé le t-shirt d’Adam. Tout ceci était difficile à avouer et le dire m’aiderait à aller mieux. Je le savais. Je murmurais entre deux crises de larmes ma difformité à Adam. Je savais qu’il comprendrait qu’il ne penserait peut-être pas que je suis un monstre mais rien n’était sûr. Après une nouvelle crise de larmes, je lui avouais une chose que je n’avais jamais avoué à personne :
 
-Je suis pas bisexuelle. J’en ai rien à faire des filles… Je suis qu’une gamine provocatrice. J’ai fait ça pour faire hurler les personnes bien pensantes que mes parents fréquentaient. Je… Le premier gars dont je suis tombée amoureuse était bi et j’ai perdu ma virginité avec lui et son mec. Après je suis tombée amoureuse d’une fille… C’était plus un béguin mais ça a été la seule… Je me fiche totalement des autres nanas mais quand j’ai vu la réaction de ses parents, j’ai trouvé ça marrant. Et après, je suis tombée amoureuse du seul prof homme du pensionnant dans lequel j’étais… Il m’a ridiculisée. Il m’a fait me sentir laide, inutile… Je suis aussi mal depuis le soir où m’a vu telle que j’étais. Et puis, quand je me suis sentis assez forte pour assumer ce que j’étais auprès de mes amis, ils m’ont volontairement fait avoir un accident, ils ont failli me tuer… Comment veux-tu que je me sente normale et avoir l’impression qu’on peut m’aimer autrement que pour une nuit? Je suis dépendante affective qui ne peut être aimée que pour une nuit de temps en temps.
 

Finalement, j’embrassais Adam comme si c’était la dernière fois que je l’embrassais. Après toutes ses confidences, je doutais qu’il veuille encore de moi.
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MessageSujet: Re: [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne]   [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne] EmptyLun 12 Aoû 2013 - 10:50




Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon

© Crédit image
Elle pleure. Je la fais pleurer. Elle n’est sans doute pas triste, mais je n’aime pas la voir comme ça. De mes pouces, j’essuie ces perles salées que je ne veux pas voir rouler sur son si joli visage. Je lui demande alors si ça fait longtemps qu’elle m’aime.

-Adam, je m’en fiche que tu sois celui qui me faut pour l’avenir. Tu es celui qu’il me faut pour le moment. Je t’aime et je veux passer du temps avec toi. On s’en fiche de savoir si on celui qu’il faut à l’autre. Mais je ne sais pas depuis combien de temps tu t’obstines à être aveugle… Une semaine? Deux semaines? Peut-être trois semaines tout au plus… Ca ne fait pas si longtemps mais c’est la première fois que j’aime comme ça. Au début, je n’ai pas voulu m’avouer que j’étais amoureuse de toi, je me suis dis que ce n’était pas possible et pourtant… Maintenant tu le sais, c’est tant mieux…

Elle a raison, ce qui compte, c’est maintenant. Le futur arrivera bien assez rapidement, autant ne pas l’appeler, et vivre notre vie en attendant. Elle se blottit un peu plus contre moi. Je peux sentir l’odeur de ses cheveux. Je peux aussi deviner qu’elle a fumé avant que j’arrive, mais je m’en fiche. En fait non. Je ne m’en fiche pas. Je sais que je ne suis pas mieux mais je me surprends à avoir peur pour sa santé. Je sais le mal que ça peut faire. Cependant, je ne dis rien. Je me contente de passer mes bras autour d’elle et de la serrer. Sa peau est douce et chaude. Depuis le début, nous sommes proches. Mais là, c’est une toute autre dimension. Comment j’ai pu ne pas me rendre compte qu’elle me plaisait ? Je ne me suis jamais senti aussi bien avec une fille.

- Je n’ai jamais été amoureux. J’étais encore plus loin que toi de me rendre compte que je t’aimais. Je ne pensais pas que ça m’arriverait un jour parce que je suis … différent. Mais je dois avouer que ce n’est pas désagréable. Je ne te laisserai pas filer.

Je dépose mes lèvres sur son front avec douceur. Pour quelqu’un n’aimant pas spécialement le contact, je me trouve bien comme ça. J’ai l’impression d’être une autre personne. Je ne sais pas si elle m’a changé ou si elle a fait ressortir une autre facette que je ne me connaissais pas. Toujours est-il que j’ai envie de la garder jalousement pour moi tout seul. Seulement, je sais que ce n’est pas vraiment possible. Je me doute. Une question me traverse l’esprit et je ne sais pas si elle va y répondre.

- Au fait, ça s’est arrangé avec Evan ?

Je sais qu’elle est fâchée parce qu’il a trahi sa confiance. Il a voulu la même chose que les autres, alors qu’elle le considérait comme son grand frère. Si j’avais pu, je lui aurais collé mon poing dans la figure. J’ai presque envie qu’elle me dise qu’elle ne veut plus jamais le voir, mais je sais qu’elle tenait beaucoup à lui. Tant qu’il ne recommence pas, je resterais à ma place. La place que l’on veut bien me laisser. Je me suis toujours demandé ce qui poussait les autres à vouloir être aimés. C’est sans doute moi le problème, mais je n’ai jamais eu besoin d’être beaucoup entouré. Mes amitiés se résument à un gamin de treize ans, devenu paranoïaque avec le temps, et à une meilleure amie derrière un écran. Le premier, je l’ai perdu. La deuxième, c’est en bonne voie pour un résultat identique. Et pourtant, je n’ai pas l’impression d’avoir été malheureux à cause de ça. Je ne critique négativement en aucun cas la vision de ceux qui m’entourent. Je veux juste comprendre.

- Cheyenne, je peux te poser une question ?

J’attends son accord pour continuer.

- Je t’ai jamais jugée, tu le sais, et je vais pas commencer maintenant. Mais je me suis toujours demandé pourquoi tu voulais tant être aimée. Surtout pourquoi de la façon que tu as choisi. Tous ces gens … ça me donne envie de les frapper parce qu’ils ne te respectaient pas. Je dois pas être le mieux placé pour comprendre, mais j’aimerais savoir.

Il faudrait peut-être que j’arrête d’être violent, et verbalement et physiquement, avec ceux qui me contrarient, même légèrement. C’est d’ailleurs pour ça que je vais voir la psy de l’école et je vois déjà quelques résultats, même si j’ai peur que ça ne soit que mon envie de m’améliorer qui me donne cette impression.

- Si tu veux pas en parler, je comprendrais. En tout cas, j’ai besoin de rien de plus que ce que j’ai pour t’aimer.

Reste à savoir s’il en est de même de son côté. Peut-être qu’un jour … Mais pour le moment je crains de la décevoir. Contre elle, j’arrive à oublier la présence de mon frère ici, ma phobie, la panique qui m’habitait quand j’ai déboulé dans cette chambre. Je me suis calmé plus vite qu’il n’en faut de temps pour terminer la phrase. Et dire que j’ai eu l’idée de partir loin. Maintenant, tout ce que je me dis à ce propos c’est « jamais ! ».

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MessageSujet: Re: [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne]   [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne] EmptyMar 6 Aoû 2013 - 22:38

Ca me faisait mal au coeur de savoir qu’Adam avait été martyrisé ainsi sans que ses parents le voient parce que son frère était intelligent et bon comédien… Il était comme moi, il savait manipuler son monde. Il me demanda de ne pas m’approcher de Kyle. Adam avait peur pour moi. Ce genre d’attitude venant d’une personne autre que mes parents m’était encore inconnu. Après lui avoir posé la question que je voulais lui poser depuis un petit bout de temps et sa réponse, je lui avais avoué que j’étais amoureuse de lui. Bien sûr, Adam n’avait pas réagi et n’avait pas eu le temps de réagir. Après le baiser, tout ce que je vis en lui fut de la surprise et je lui demandai de me faire une place dans le lit. Je me sentais bien contre Adam. Adam restait silencieux. J’aurais pu croire qu’il était mort d’un arrêt cardiaque si je sentais pas sa poitrine se lever et s’abaisser au rythme de sa respiration. Je me dis alors qu’il resterait silencieux jusqu’à ce qu’il parte de ma chambre.
 
Puis sa main caressa ma joue. C’était positif même si Adam ne parlait toujours pas. Au moins, il me touchait et me regardait. C’était déjà ça de gagné. Et vint un nouveau baiser initié par Adam. J’avais envie de sourire. J’avais réussi à le faire devenir “humain”. Adam n’était pas intéressé sexuellement parlant et même pour les frasques amoureuses et les baisers ou même les relations, Adam n’était pas très intéressé. Avec moi, il semblait tout autre. Quand il brisa notre baiser, il replaça une de mes mèches derrière mon oreille. Ce simple geste me fit frissonner. Il m’annonça qu’il ne pensait pas être celui qu’il me fallait mais qu’il pensait m’aimer, lui aussi. Un immense sourire s’installa sur mes lèvres et des larmes de joies roulèrent sur mes joues. C’était la première fois que je ne me sentais pas un monstre ou un objet que personne ne pourrait aimer.  Puis il me demanda si ça faisait longtemps qu’il était aveugle à mes sentiments. Honnêtement, je n’en savais pas grand chose. Je ne m’étais avouée que récemment que j’étais amoureuse de lui mais en réalité, depuis quand l’aimais-je? Je ne savais pas.
 

-Adam, je m’en fiche que tu sois celui qui me faut pour l’avenir. Tu es celui qu’il me faut pour le moment. Je t’aime et je veux passer du temps avec toi. On s’en fiche de savoir si on celui qu’il faut à l’autre. Mais je ne sais pas depuis combien de temps tu t’obstines à être aveugle… Une semaine? Deux semaines? Peut-être trois semaines tout au plus… Ca ne fait pas si longtemps mais c’est la première fois que j’aime comme ça. Au début, je n’ai pas voulu m’avouer que j’étais amoureuse de toi, je me suis dis que ce n’était pas possible et pourtant… Maintenant tu le sais, c’est tant mieux…, lui dis-je d’une voix faible tandis que je me blotissais un peu plus fort contre son corps. J’avais envie de le sentir contre moi. J’avais juste besoin de ça, rien de plus. Je n’avais même pas envie de lui faire l’amour… Enfin, si, j’en avais envie mais c’était tellement dérisoire par rapport à mes envies en temps normal que j’en arrivais à penser que je n’avais pas réellement envie de lui faire l’amour.


Dernière édition par Cheyenne T. Dawson le Lun 12 Aoû 2013 - 13:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne]   [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne] EmptyVen 2 Aoû 2013 - 17:55




Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon

© Crédit image
Je ne me fais pas d’illusion. Je sais très bien que mes relations avec Kyle ne s’amélioreront sans doute jamais. Après tant d’années, c’est trop tard, beaucoup trop tard. Et pourtant, malgré tout, je crois que je serai capable de pardonner si vraiment il y avait possibilité de s’entendre. Parce qu’il reste mon grand frère. Je suis un peu trop con de croire en ça. Cheyenne me demande comment mes parents ne l’ont jamais vu. C’est simple, il n’y avait rien à voir, je ne leur en veux pas.

- Kyle est un bon acteur tu sais. Un enjôleur. Se faire passer pour le frère modèle, attendre le bon moment pour m’attaquer. Il est très intelligent et il reste le fils ainé de mes parents. C’est pas de leur faute s’ils se sont laissé bercer par l’évidence. Tu veux un conseil ? Ne t’approche pas de lui, il te fera du mal, et ça je veux pas.

Viens alors sa question étrange et ma réponse plus ou moins (surtout moins) convaincante. Je suis intriguée par cette demande, je lui demande alors pourquoi. Je la connais assez pour savoir que ce n’est pas une question « juste comme ça ». Elle doit avoir quelque chose dans la tête et même si ça sauterait aux yeux de n’importe qui, je suis incapable de voir quoi. Elle me livre alors sa réponse, des plus étonnantes.

-Adam… Ne me dis pas que tu n’as rien vu? Bordel, je t’aime! Je suis amoureuse de toi!

HEIN ?! Mais qu’est-ce qu’elle raconte ? Elle me fait marcher ? Je suis prêt à me relever pour la regarder en face, avec des yeux ronds, mais je n’en ai pas le temps. Elle se penche et m’embrasse. Elle ne plaisantait pas. Mon cerveau se déconnecte, mon cœur rate un battement. Peut-être même deux. Je suis tellement surpris que je ne fais aucune geste, à part répondre plus ou moins à son baiser. Je me rappelle alors de la première fois qu’elle a posé ses lèvres sur les miennes. On se connaissait à peine, et si ça n’avait pas été aussi court, je l’aurais repoussée. Mais là, ça ne me vient pas à l’esprit. Ce n’est pas du tout la même chose. Parce que quelque chose a changé, même si je ne m’en suis pas rendu compte. Je ne saurais dire combien de temps elle m’embrasse mais si je n’ai pas compris qu’elle m’aime réellement, c’est que je suis un abruti. Ses lèvres quittent les miennes et elle me regarde. Sur mon visage, on peut voir de la surprise. Je ne sais plus du tout où j’en suis.

-Fais-moi une petite place…

Elle n’attend pas de réponse et s’installe contre moi. De toute façon, je crois qu’il m’aurait fallu un petit temps avant qu’un son ne sorte de ma bouche. Je n’y crois toujours pas. Elle est là, blottie contre mon corps, à prendre ma main dans la sienne. Son visage est en face du mien et je ne peux pas m’empêcher de la scruter. Comme si je cherchais une réponse dans ses yeux. Une réponse qui est pourtant en moi, pas en elle. Il faut que je trie toutes les informations.
Elle est amoureuse de moi. Ok. Message compris. Et moi dans tout ça ? Je pensais que personne ne pouvait m’aimer. Je pensais ne jamais pouvoir aimer. Parce que je ne suis pas tout à fait comme les autres. Mais l’amour et le sexe sont deux choses différentes. Alors pourquoi je ne pourrais pas être amoureux aussi ? Je n’ai jamais pensé à ça. C’est ce qui fait que j’ai ignoré pas mal de détails. Que je n’ai rien remarqué concernant Cheyenne, ni me concernant. Je la trouve magnifique, parfaite. Elle est fragile, j’ai envie de la protéger. Je suis jaloux de tous les mecs qui peuvent s’approcher d’elle, au point que j’aurais pu me battre avec Evan. C’est la seule que je veux voir quand je ne suis pas bien, la preuve, je suis dans sa chambre. Et surtout, son baiser m’a mis des papillons dans le ventre. Je n’ai jamais ressenti ça, c’est très étrange.

Je ne parle toujours pas. De ma main libre, je lui caresse doucement la joue, plongeant mon regard dans le sien. Je ne sais pas du tout comment m’y prendre. Je ne veux pas lui faire de mal, surtout pas. Elle doit quand même attendre une réaction de ma part. Je ne veux pas me précipiter. Avec douceur, je finis par passer ma main dans ses cheveux et rapprocher son visage du mien. C’est à mon tour de venir l’embrasser avec une tendresse qu’on ne me connait pas vraiment. Je m’étonne moi-même. Je brise le baiser et replace une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Je lui souffle alors quelques mots.

- Je suis pas sûr d’être celui qu’il te faut, mais je crois bien que je t’aime aussi.

Quel est notre avenir ensemble ? Je n’ai pas l’habitude d’avoir une relation, j’ai presque toujours vécu en solitaire. J’ai peur de la décevoir. Je sais d’avance que je ne pourrais pas lui donner tout ce dont elle a besoin, tout ce qu’elle souhaite. J’ai besoin de lui poser une question con.

- Ça fait longtemps que je m’obstine à être aveugle ?

Parce que non, je n’ai rien vu. J’espère qu’elle n’a pas trop souffert en ne me disant rien. Je sais ce que c’est que de devoir garder ses sentiments pour soit, même si ce n’est pas le même cas, que je ne peux pas me mettre à sa place. Nous sommes là, sur son lit, l’un contre l’autre, et j’ai du mal à me rendre compte.

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MessageSujet: Re: [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne]   [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne] EmptyVen 2 Aoû 2013 - 10:04

Visiblement, cela faisait un bien fou à Adam de me parler de Kyle et de ce qu’il avait vécu. Il me disait que son frère savait qu’il était un monstre. J’en avais marre de l’entendre dire cette connerie. Adam n’était pas un monstre. Adam m’expliqua que son frère le détestait depuis le début. Il l’évitait puis il est devenu méchant avec Adam. Il le maltraitait, l’enfermant dans un placard, lui mettant des coups. J’étais furieuse : les parents d’Adam n’avaient rien fait. Leur fils était maltraité par son grand frère et eux, ils n’ont rien fait! Comment des parents pouvaient-ils faire ça? Mes parents, alors que je n’étais pas leur fille de sang, me défendaient bec et ongles. Je sais très bien qu’ils m’ont envoyé dans ce pensionnat pour m’empêcher de faire des conneries mais j’arrivais quand même à faire des conneries là-bas. Quand il eu fini le récit des maltraitances qu’il avait subit, je dis :
 
-Comment tes parents n’ont pu rien voir? Ca me dégoûte qu’on puisse laisser son enfant souffrir ainsi…
 
Puis je lui avais demandé comment il me voyait. Il me dit qu’il ne savait pas trop mais qu’il m’aimait beaucoup. C’était déjà pas mal. J’aurais aimé qu’il me dise qu’il m’aimait tout court mais je ne pouvais pas trop en demander. Quelques instants plus tard, Adam se corrigea et me dit que j’étais la personne la plus importante à ses yeux. Ca y était : je pleurais… Ou plutôt une larme coula le long de ma joue. Je l’essuyais d’un revers de main. Je ne voulais pas qu’il la voit, cette larme de joie. C’était la première fois que quelqu’un, autre que mes parents, me disait ça. Je serais bien restée là, sans parler mais Adam me demanda pourquoi je lui avais posé cette question. N’étais-ce pas clair? Ca crevait les yeux pourtant! J’étais amoureuse de lui et il ne voyait rien.
 
-Adam… Ne me dis pas que tu n’as rien vu? Bordel, je t’aime! Je suis amoureuse de toi!
 
Je me penchais rapidement vers lui et je l’embrassai tendrement, longtemps. Quand je me décollais enfin de ses lèvres, je le fixais. Il ne semblait surpris. On avait peut-être plus de points communs qu’on ne l’imaginait.
 

-Fais-moi une petite place…, lui demandais-je en bougeant pour venir m’allonger à côté d’Adam et me blottir contre lui. J’étais bien contre lui, à sentir la douce chaleur de  son corps. Je pris sa main dans la mienne. Je ne voulais pas qu’il parte. J’étais amoureuse de lui et je le voulais près de moi. Je voulais qu’on reste ensemble, jusqu’à la fin des temps.
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MessageSujet: Re: [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne]   [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne] EmptyMer 31 Juil 2013 - 18:10




Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon

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Cheyenne me laisse parler, sans rien me dire. J’ai toujours les yeux fermé, j’attends que le temps passe. Je suis bien comme ça et j’en oublie un peu pourquoi je suis là. Elle me rassure, j’ai l’impression qu’elle me comprend. Ou du moins, qu’elle essaie. Elle me pose des questions sur mon frère et notre enfance. Elle n’a pas de frère ni de sœur, donc elle ne peut pas savoir. Elle parle même d’enfant. Pour en avoir, c’est mieux qu’elle ait un copain. Ça fait d’ailleurs longtemps que je ne l’ai pas vu accompagnée, même si je sais qu’elle n’est pas du genre à avoir une tranquille petite relation. Tant mieux, je n’aime pas la voir avec ces mecs qui ne la respectent pas et la veulent juste dans leur lit.

- Kyle a tout de suite su que j’étais un monstre.

Su, pas cru ni pensé, su. Comme si c’était une vérité immuable.

- Il … il me déteste depuis toujours je crois. Au début, il se contentait de m’éviter et je ne comprenais pas pourquoi. Et puis, il a commencé à être méchant. A me faire croire que les petits pois étaient mauvais. A m’enfermer pendant des heures dans un placard étroit, puant et noir, juste pour ne plus me voir.

Au bout d’un moment, j’ai compris que ça ne servait à rien de crier, parce qu’il choisissait toujours un moment où mes parents n’étaient pas là. Ça ne le motivait pas à m’ouvrir plus rapidement. Justement, ça lui plaisait de savoir dans quel état j’étais de l’autre côté de la porte.

- Plus grand, il est passé aux coups. Pas tous les jours, pas forcément directs. Ça pouvait être un croche pied, un geste qu’il disait trop brusque mais qui finissait par son poing dans ma mâchoire, il trouvait une excuse à chaque fois. Mes parents n’ont jamais rien vu.

Je les aime, évidemment, mais quelque part, une barrière m’empêche d’avoir un amour inconditionnel pour ceux qui n’ont pas su voir ce que je vivais. Parfois, il m’arrive même de dire que ma cicatrice vient d’une dispute avec mon frère. Il en aurait été capable, à coup sûr. A mesure que je parle, sa main descend sous mon t-shirt. Je n’aime pas vraiment le contact avec les autres, mais il ne me vient jamais à l’idée de repousser Cheyenne. Etrangement, j’aime son contact à elle. Une douce chaleur se propage dans mon ventre, qu’elle caresse de sa petite main. Mes yeux sont maintenant ouverts. Elle me pose alors une question qui me prend un peu au dépourvu. Ce que je pense d’elle, comment je la vois. Je ne m’y attendais pas. Et je ne sais pas quoi lui répondre, parce que je ne me suis jamais interrogé. Depuis le début, je sais que je suis proche et que quelque chose nous lie. Mais je n’ai jamais mis de nom dessus. Elle m’offre un grand sourire, attendant que je réagisse. Je réfléchis, parce que je ne sais pas quels mots utiliser. Je finis quand même par dire quelque chose.

- Je … je sais pas trop. Je t’ai jamais « cataloguée » comme les autres. Tu … je t’aime beaucoup.

Et quoi d’autre ? Je l’aime beaucoup, ça se résume à ça ? Mais quelle idée de me poser une question pareille ! Je suis un peu perdu, parce que je ne sais pas ce que ça cache, pourquoi elle me demande ça. Et comme c’est toujours le bordel dans ma tête, je n’arrive pas vraiment à trouver quoi répondre. En fait si, je crois que je sais. C’est un peu con à dire, mais elle veut une réponse honnête, alors je lui en donne une.

- En fait, si, je sais. Je crois que tu es la personne la plus importante à mes yeux.

Elle est passée devant Johan sans difficulté, mais il faut dire que la nature de notre relation n’est pas la même et qu’en ce moment, avec ma meilleure amie, c’est le néant. J’ai toujours la tête sur ses cuisses, mais j’essaie de la retourner tant bien que mal vers elle pour la regarder correctement, me tournant aussi légèrement sur le lit.

- Mais pourquoi cette question ?

Si ça peut la détourner pour qu’elle ne rebondisse pas sur ce que je lui ai dit, tant mieux.

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MessageSujet: Re: [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne]   [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne] EmptyMer 31 Juil 2013 - 0:34

Je savais qu’Adam avait des problèmes avec les autres, avec les contacts humains. J’avais même eu peur qu’il me repousse quand je l’avais fait s’allonger et poser sa tête sur mes cuisses. Mais non, au contraire, il avait l’air d’aimer ce contact. En fait, il avait l’air d’aimer tous les contacts avec moi. Serait-il en train de changer? Il remercia pour ma proposition de lui rouler un joint mais il refusa. C’était tant mieux. Il avait bien raison de ne pas fumer ça. Il m’expliqua enfin ce qu’il s’était passé. A midi, il avait vu des petits-pois… Je comprenais que ça puisse être effrayant : les petits-pois c’était vert, un peu comme les extra-terrestres. Si ça se trouve, les petits-pois étaient des mini-vaisseaux amenant des minis-E.T. dans notre univers pour le coloniser et nous coloniser de l’intérieur. Si on en mangeait trop, on pouvait avoir une multitude de mini aliens dans notre ventre et mourir en subissant les attaques intérieures de ces minis terreurs de l’espace.

Néanmoins, j’étais partagée entre une envie de rire et l’envie d’être sérieuse pour ne pas alarmer Adam. Il savait que ce n’était pas “normal” d’avoir une phobie alimentaire et ce n’était pas la peine de l’enfoncer encore plus. Pour ne pas le faire souffrir, je lui souriais simplement. Je ne disais rien. Il n’y avait rien à dire là-dessus. Il m’expliqua qu’il avait fui face aux petits-pois qui n’étaient pas des petits-pois tueurs venant d’une autre galaxie. Il avait perdu son portable et quand il était allé le rechercher, il était tombé sur son frère. J’étais bien tranquille d’être fille unique, moi! Il m’avoua qu’il avait l’impression que son frère ne lui laisserait jamais de répit. Je comprenais que tout ceci était sérieux pour Adam. Il avait besoin d’indépendance, de ne pas avoir son frère sur le dos. Je ne disais toujours rien et il s’excusa de venir me voir pour me raconter ses malheurs.

-Adam, ne t’inquiète surtout pas. Tu as besoin d’indépendance, d’espace pour pouvoir te “développer” correctement et rattrapper le retard que tu as parce que ton frère ne t’as jamais foutu la paix. Je… Est-ce que je pourrais savoir ce qu’il t’as fait subir? Je… Je suis fille unique et les histoires comme ça, ça me passe au-dessus de la tête et si j’ai des enfants, un jour, j’aimerais savoir ce qu’il peut se passer entre des frères et soeurs. Au fait, tu ne me dérangera jamais., dis-je d’une voix calme et apaisée voire apaisante, peut-être.

En aucun cas, je n’arriverai à repousser Adam. Il me faisait éprouver quelque chose de nouveau et il avait quelque chose que les autres n’avaient pas : la différence. Adam était différent tout comme moi, j’étais différente. Il pourrait me comprendre et m’accepter telle quelle. Et puis, j’étais amoureuse de lui et je n’avais plus peur de ce sentiment. J’avais envie de me fixer, de vivre une vraie relation, de me stabiliser avec lui et avancer avec ce garçon un peu dérangé mais tellement adorable. Pendant ce temps, ma main avait quitté ses cheveux et avait glissé le long de son torse pour se faufiler sous son T-shirt et caresser la peau chaude de son ventre. J’avais besoin de lui parler de ce que je ressentais et je voulais savoir si lui aussi avait des sentiments pour moi même si je craignais que ça ne soit pas le moment propice pour le faire. Je me lançais à l’eau en lui posant une petite question minable :

-Adam, dis-moi ce que tu penses de moi? Comment tu me vois?

J’aurais pu aller me cacher mais la honte, Adam et moi, ça nous connaissait. On ne pouvait plus vraiment avoir de honte après ce qu’on s’était déjà raconté. Pour cacher ma gêne, je lançais un immense sourire au garçon que j’aimais.
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MessageSujet: Re: [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne]   [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne] EmptyMar 30 Juil 2013 - 16:36




Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon

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J’ai envie de la serrer contre moi. Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive. Et je ne sais pas pourquoi. Je crois ne jamais m’être autant attaché, et c’est ce qui fait que j’évite de me poser des questions. Pour ne pas tomber sur des réponses qui ne me plaisent pas. Ou peut-être qu’elles me plairaient, je n’en ai aucune idée.

-Tu peux rester aussi longtemps que tu veux. Si tu veux rester dormir ici, tu peux. Ca… Ca me ferais même vraiment plaisir que tu restes.

Bien, j’ai sa permission. Si je pouvais me terrer ici pour le reste de ma vie aussi, ça serait bien. Ça ne me dérangerait absolument pas, mais je ne suis pas sûr que sa colocataire soit du même avis. Je sens ses mains sur mes épaules et je la laisse m’entrainer, posant ma tête sur ses jambes. Je sens ses doigts se mêler aux miens. Je me sens plus détendu, mieux, même si je ne suis pas totalement calmé. Je ferme les yeux. Ils sont encore humides, mais je ne pleure plus. Plus vraiment.

-D’abord, Adam, j’aimerais que tu m’explique ce que tu as vécu ce soir. Qui est ce “Il”? Ton frère? Et le “Ils sont tous là”… Qu’est-ce que ça signifiait? Je… Je veux t’aider. Je veux que tu aille mieux. J’aime pas te voir dans cet état. Euh… Si tu penses qu’un joint t’aideras à te calmer, je peux t’en rouler un tout de suite…

Non, je n’ai pas besoin de ça, mais je la remercie pour sa proposition. C’est bien mon frère, c’est toujours mon frère. Pour le « ils sont tous là », j’avoue que c’est plus compliqué. Comment lui avouer que ce n’est que de la nourriture qui m’effraie autant ? Est-ce qu’elle comprendrait ? Elle doit déjà me prendre pour un fou. Si elle découvre tout de moi, elle me fout dehors, à coup sûr. Ou peut-être pas. Parce que c’est Cheyenne et qu’elle a toujours été là pour moi. J’ai confiance en elle. Pour moi, elle est une véritable amie, et bien plus encore. Elle m’embrasse sur le front  et passe sa main libérée dans mes cheveux. Ça me calme. Je respire. Mes premières explications ont été minables, je n’ai pas envie de lui resservir du mâché incompréhensible.

- C’est pas ce soir, c’est ce midi. Je suis allé manger et j’ai vu tout un tas de … petits pois.

C’est difficile pour moi de le dire. Je m’attends à un « c’est une blague ? » parce qu’après tout, ça y ressemble. Mais je suis bien trop chamboulé pour que ça en soit une. Une phobie ne se contrôle pas. Déjà, je ne suis pas connu pour contrôler mes réactions, encore moins face à ce qui me fait peur. Elle dit qu’elle veut m’aider, mais je ne veux pas qu’elle s’approche de mon frère. Non, il serait capable de lui faire du mal. Et si jamais ça se produit, je crois que je deviendrais fou et que je lui referais le portrait. Pour la première fois de ma vie, j’oserais le frapper. Parce qu’on ne touche pas à celle que j’aime. A celle que j’aime ? Bon, je me suis compris.

- J’ai fuis, parce que je suis un lâche et que je suis pas capable d’en voir. Mais j’ai fait tomber mon portable. Je l’ai cherché partout, j’avais peur que tu m’ais envoyé un message important et que je l’ai pas vu. Je suis revenu. Je t’ai demandé si tu étais là, parce que je voulais te raconter. C’est là que … que j’ai vu … Kyle.

C’est encore un aveu de ma part. Comme s’il n’y avait qu’elle qui pourrait m’envoyer un message. Au fond, qui y a-t-il d’autre ? Johan ? On ne se parle presque plus. Elle passe son temps avec Nobu et ça m’irrite. Sauf qu’en même temps, je ne suis pas mieux, je passe mon temps avec Cheyenne. Non, ce n’est pas pareil. Je ne peux pas comparer mon amie avec ce bridé, c’est tout. Je continue d’une voix légèrement tremblante.

- J’ai l’impression qu’il ne va jamais me laisser tranquille. Qu’il ne va jamais me laisser vivre.

Pourtant, j’ai dix-neuf ans, et lui vingt-deux. Nous sommes grands, il n’a plus besoin de me faire subir ça. Il m’a bien assez détruit. Je crois que je n’ai jamais vraiment raconté à Cheyenne ce qu’il se passait dans notre enfance. Elle sait juste que ça se passait mal avec mon frère, mais pas de détail. Pourquoi ? Parce que je n’ai jamais voulu l’ennuyer avec ça. Ça me semble tellement étrange ! Elle a dû vivre des choses pires que moi et je n’ai pas le droit de me plaindre.

- Je suis désolé de venir comme ça mais … t’étais la seule que j’avais envie de voir.

Et qui est capable de me supporter plus de dix minutes. Qu’est-ce que je peux lui dire de plus ? Rien, je pense qu’elle me prend déjà pour un cinglé. J’ai beau faire peur dans mes moments d’hystérie, une chose est sûre, jamais je ne lui ferai de mal. Pourtant, à notre première rencontre, j’aurais bien eu envie, parce qu’elle m’avait énervé. A bien y repenser, c’était comique. Je l’ai attaquée et voilà où ça nous a mené. Je ne regrette pas.

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MessageSujet: Re: [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne]   [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne] EmptyLun 29 Juil 2013 - 18:54

Adam allait mal. Je ne l’avais jamais vu ainsi. Il me faisait presque peur mais je l’aimais trop pour montrer mes états d’âme. Quand il ouvrit la bouche, la peur laissa place à l’incompréhension. Je ne comprenais rien. De quoi parlait-il? De qui parlait-il? Je… Je ne savais pas quoi dire face à ça. Il sembla se rendre compte que ce qu’il disait n’avait aucun sens si on avait raté un épisode et là, j’en avais raté un. La main du jeune homme lâcha ma main. Il préférait me fixer du regard. Il était vraiment flippant mais je l’aimais trop pour le repousser à cause de ça. Il était plus calme mais je ne savais toujours pas de qui il parlait. Il était comme dans un délire paranoïaque. Il avait peur de quelqu’un et il disait qu’il voulait partir. Mais moi, je ne voulais pas qu’Adam parte. Je ne voulais pas le perdre. Je ne savais pas comment réagir alors je continuais à le regarder même quand il repris ma main. Ses dernières paroles furent plus “normales”. Il me demanda s’il pouvait rester avec moi. Il était vraiment adorable en me demandant cette autorisation. Il avait eu côté enfantin que je ne lui avais encore jamais vu. Je lui souris avant de lui répondre :

-Tu peux rester aussi longtemps que tu veux. Si tu veux rester dormir ici, tu peux. Ca… Ca me ferais même vraiment plaisir que tu reste., lui dis-je d’une voix toujours aussi enjouée.

J’attrapais Adam par les épaules et l’obligeais à s’allonger sur mon lit. Je le fis poser sa tête sur mes cuisses pendant que je glissais mes mains dans ses mains. J’avais encore pas mal de choses à éclaircir pour comprendre ce qu’il s’était passé ce soir.

-D’abord, Adam, j’aimerais que tu m’explique ce que tu as vécu ce soir. Qui est ce “Il”? Ton frère? Et le “Ils sont tous là”… Qu’est-ce que ça signifiait? Je… Je veux t’aider. Je veux que tu aille mieux. J’aime pas te voir dans cet état. Euh… Si tu penses qu’un joint t’aideras à te calmer, je peux t’en rouler un tout de suite…, lui proposais-je alors que ma voix devenait plus fluette. J’avais un peu honte de lui proposer de la drogue. La drogue n’avait jamais aidé les gens qui souffrait de troubles du comportements, comme Adam, au contraire, ça les faisait encore plus sombrer dans leurs “mauvais travers”.

Je me penchais vers lui et l’embrassais chastement sur le front, pour le réconforter, le rassurer. Je savais très bien qu’Adam ne pouvais pas être intéressé par moi : il n’était intéressé par personne. Peut-être était-ce justement parce que personne ne l’intéressait que, moi, il m’intéressait? Je dégageais ma main droite de sa main pour aller la glisser dans ses cheveux noirs. Les boucles noires d’Adam me rappelait subitement la période où j’étais brune, avant de me décolorer les cheveux. Je me demandais comment Adam me préférerait : brune ou blonde? C’était vraiment bête de m’interroger sur ce genre de futilités : il n’était pas intéressée… Et moi, bêtement, j’étais tombée amoureuse de lui. Adam était pire que les gays : les gays étaient intéressés par les hommes alors qu’Adam n’était attiré par personne. On ne pouvait pas se dire : “Il me manquait un attribut de taille. J’étais pas faite comme il les aime.”… Personne n’était fait comme Adam “les” aimait. Et Adam était tellement particulier que, parfois, je doutais qu’il me considère comme une amie.
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MessageSujet: Re: [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne]   [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne] EmptyVen 26 Juil 2013 - 19:30




Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon

© Crédit image
Suite à mon appel, quelques têtes dépassent des portes des chambres, pour voir qui fait un bordel pareil. En plus, je ne suis pas un Sigma. Je sens que je vais me faire détester par tous. Mais celle que je veux voir n’est pas sortie. Ce qui me pousse à aller frapper à la porte de sa chambre. Quelques secondes avant, je criais. Maintenant, je murmure. Je veux tellement la voir que je me fiche de paraître pour un fou. J’entends du bruit de l’autre côté du battant de bois. Enfin, elle m’ouvre. Je sens immédiatement l’odeur de fumée, mais ça ne me dérange. Je me focalise surtout sur les bras qui se referment sur moi. Elle est là. Je sens une douce chaleur m’envahir, comme si ce simple contact peut tout changer. J’ai envie de m’accrocher à elle, comme à une bouée pour éviter de couler. Mais elle brise notre étreinte pour aller fermer la porte et nous cacher des curieux. Elle glisse sa petite main dans la mienne pour m’emmener vers son lit. Je la détaille légèrement, les yeux emplis de larmes. Qu’importe ce qu’elle porte, comme elle est coiffée, je la trouve toujours belle.
Elle s’installe sur son lit et je m’assois sur le rebord, tête entre les mains. Respire Adam. Elle me prend la main, elle est près de moi. Mon cœur s’emballe légèrement, mais je ne comprends pas ce que ça signifie. Parce que je ne suis pas bien, que je tremble encore de mon après-midi, que j’ai encore cette rage et ce désespoir au fond de moi. Elle prend la parole et j’entends son inquiétude. Je m’en veux presque de l’alarmer ainsi.

-Adam… Qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce qu’il t’es arrivé? Je ne t’ai jamais vu comme ça. Dis-moi tout, je t’en supplie…

Comment lui dire ? J’ai envie de hurler comme une bête sauvage, mais je ne veux pas l’effrayer. Je ne veux pas lui offrir un spectacle encore pire que ce qu’elle voit déjà. Je ferme les yeux un instant. J’ai l’impression que jamais un foutu mot ne passera mes lèvres, mais j’ai réellement envie de lui expliquer. Je sais qu’elle peut comprendre, qu’elle peut m’apaiser. Je n’explique pas pourquoi, mais je le sais. Je prends donc une grande inspiration, comme pour me donner du courage.

- Il … il est là. Ils sont tous là ! Jamais … tranquille …

Là, elle ne doit pas plus comprendre. Très bien Adam, tu as l’air d’un taré. Mais au fond, n’est-ce pas ce que je suis ? Taré, parce que j’ai une tare de naissance. C’est la source de mes problèmes.
L’image de mon frère, sourire narquois sur le visage, me revient en tête. Et ces horribles choses vertes. Je les vois partout. Je n’en peux plus. J’ai envie de fuir et pourtant, je veux tellement rester avec Cheyenne. Je sais que j’ai une place avec elle, même si je ne sais pas encore qu’elle est plus importante que ce que je pense.
Je me lève précipitamment, quittant la peau douce de sa main. Je me tourne pour lui faire face, pour la regarder de mes yeux sombres.

- Il est là ! Faut que je m’en aille, je peux pas rester avec lui !

Et pourtant, je reste. Comme un enfant, j’ai envie de me blottir contre quelqu’un, de sentir une présence rassurante. Ce n’est pas normal. Logiquement, je devrais être fort, mais je n’y parviens pas. Surtout que je sais que, malgré ses airs, Cheyenne est quelqu’un de fragile. Je n’ai pas le droit de lui infliger mon pétage de plombs. Mais je le fais quand même.
A l’opposé de ce que je viens de dire, je me rassois sur le lit. Je crois que j’ai plus envie de rester avec mon amie que de fuir Kyle. Comme si elle pouvait me protéger de lui, comme si elle pouvait me protéger de tout. Je reprends sa main, j’ai besoin de son contact. Je me retourner vers elle pour contempler son visage.

- Je peux rester avec toi ? Juste un peu …

C’est presque un aveu de ma dépendance. Je ne veux pas rentrer dans ma chambre, bouleversé, et tomber sur la Chinoise. Je veux juste être avec Cheyenne. Juste avec elle.


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MessageSujet: Re: [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne]   [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne] EmptyMer 24 Juil 2013 - 21:36

J’avais reçu un SMS d’Adam. J’avais été surprise. Il n’avait pas l’habitude de m’envoyer ce genre de SMS aussi tard le soir. Heureusement pour lui, j’étais dans ma chambre. Je lui avais répondu qu’il pouvait venir, que je l’attendais. Je n’avais pas prévu de sortir ce soir, pour une fois. M’attendant à sa visite, je ne m’étais mise en pyjama. J’avais gardé mon short en jeans ainsi que ma chemise au-dessus d’une haut de bikini bleu ciel. Mes cheveux étaient attachés en un gros chignon sur le haut de mon crâne.

Le temps passa et je m’inquiétais. A mesure que je m’inquiétais, je grillais cigarettes sur cigarettes pour finir par carrément allumer un joint. Je ne savais pas pourquoi Adam voulait me voir. Je ne savais pas. En fait, je ne savais même plus comment je devais considérer Adam. Petit à petit, Adam avait pris une place de plus en plus importante dans mon coeur. Il était bizarre, il avait des problèmes psychiatriques, certes, mais j’avais l’impression qu’un lien plus fort que tout nous unissait et que ce lien existait depuis des années. Je crois qu’il était mon âme-soeur. Je crois que j’étais amoureuse de lui et qu’il était devenu mon évidence. D’ailleurs, je n’avais même plus envie de sexe depuis qu’il était entré avec insistance dans ma vie. J’avais juste envie de lui et de coucher avec lui. Même la drogue me lassait parce que tout ce que je voulais c’était Adam.

Quelques minutes plus tard, alors que j’écrasais ce qui restait de mon joint, j’entendis quelqu’un dire mon prénom… En fait, il hurlait mon prénom dans le couloir. Les sanglots que je percevais dans la voix du jeune homme qui m’appelait m’empêchait de reconnaître avec certitude la voix, cependant, j’allais me coller contre la porte. De là, j’entendis, de l’autre côté, la voix d’Adam qui me demandait de lui ouvrir. Je n’avais pas compris la fin de sa phrase, ça devait être du français. Sans hésiter, je lui ouvris la porte.

Lorsque je le vis aussi mal, je le pris dans mes bras. Je ne l’avais jamais vu aussi désespéré. Ca me faisait si mal. Je me détachais de lui afin de fermer la porte. Je ne voulais pas que quelqu’un nous voit ou entende notre conversation. Je le pris ensuite par la main pour l’amener jusqu’à mon lit où je m’asseyais, le dos contre la tête du lit. Je ne savais pas quoi lui dire pour lancer la conversation. Adam semblait si fragile que j’avais peur de dire quelque chose qui le blesse vraiment. Je pris sa main, la serra dans la mienne et dis d’une voix aussi douce que possible même si l’inquiétude était perceptible dans ma voix :

-Adam… Qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce qu’il t’es arrivé? Je ne t’ai jamais vu comme ça. Dis-moi tout, je t’en supplie…

Oui, moi, Cheyenne, l’égoïste, l’égocentrique, la peste, j’étais inquiète pour une personne autre que moi. C’était nouveau mais ce n’était pas désagréable. Je savais qu’Adam était encore plus fragile que moi et pourtant, Dieu sait que j’étais un être fragile. Si j’étais faite en verre, Adam, lui, était fait du cristal le plus délicat qu’il était donné de toucher. Au moindre toucher, Adam était prêt à se briser.
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MessageSujet: [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne]   [Terminé] "Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon" [Cheyenne] EmptyJeu 18 Juil 2013 - 22:01




Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon

© Crédit image
Je crois que je me souviendrai toujours de cette journée. Vraiment. Mais pas comme d’un bon souvenir. Comme un très mauvais plutôt. La pire depuis mon arrivée à Miami. Et pourtant, j’en ai connu plusieurs des difficiles. J’ai encore le cœur qui bat, les mains moites de ma première « rencontre ». Enfin, plutôt de ma première vision. Ma phobie, les petits pois. Autant dire que j’étais dans un état de panique assez important. Comme si ça ne suffisait pas, j’ai oublié mon portable sur les lieux, donc j’ai dû y retourner. Si ça n’avait été que ça, j’aurais été tranquille. Mais non, il fallait bien que quelqu’un en rajoute.
J’ai nommé : mon frère ! Oui, celui qui devrait être à des kilomètres de là, en train de draguer plusieurs filles à la fois et surtout en train d’oublier mon existence. Je n’ai pas compris ce qu’il fait ici. C’est MON école, MA nouvelle vie. Il n’a pas le droit de venir tout gâcher ! A chaque fois, je me dis que je dois être en colère contre lui. Mais à chaque, je me retrouve à perdre mes moyens, à ne plus savoir quoi faire. Le pire, c’est qu’il sait comment utiliser cette partie de moi. Je le déteste, mais face à lui, je suis resté un enfant.

En bref, il faut que je me calme. J’hésite entre me réfugier dans un coin et pleurer jusqu’à être vidé de toute énergie, ou tout casser sur mon passage. Je ne veux pas rester seul et pourtant, j’ai peur d’être encore plus vulnérable face à quelqu’un d’autre. Sauf pour une personne. Je sais qui je peux aller voir. Surtout que je lui ai déjà envoyé un message tout à l’heure, avant de croiser Kyle. Je dois être terriblement en retard, elle doit sans doute m’attendre et je ne l’ai toujours pas rejoint. En fait, je n’ai même pas vu si elle a répondu à mon message, je ne sais pas si elle est dans sa chambre. Mais il faut que j’y aille, c’est plus fort que moi. C’est la seule que je veux voir, la seule qui peut m’apaiser.

Je me mets donc en route vers les bâtiments des confréries. Je sais où je dois aller. Je monte les marches. Je me sens détruit de l’intérieur. Je pensais que je pourrais être tranquille ici. Je pensais que j’allais enfin pouvoir avancer sans subir ce frère qui me hait. Je pensais, mais je me suis trompé. Je ne veux pas le croire. Je me sens si fragile. Les larmes commencent à couler sur mes joues, je ne me bats même pas pour les arrêter. C’est comme si j’ai besoin qu’elles viennent ravager mon visage et mon âme au passage. Je sers les points, à m’enfoncer les ongles dans la peau tendre de mes paumes, jusqu’au sang. Je me sens tellement mal. Plus que je ne le devrais. Je ne fais pas réellement attention à où je vais. De toute façon, ma vue est brouillée et je connais le chemin.
J’arrive alors dans le couloir des Sigma Mu. Est-elle là ? Va-t-elle m’ouvrir ? Je ne sais même pas si elle veut me voir. Je m’arrête un instant, au milieu, je suis lamentable. Je vais sans doute m’attirer les foudres d’un certain nombre de ses camarades mais c’est le dernier de mes problèmes.

- CHEYENNE ! CHEYENNE !

Ma voix est limite pleine de sanglots. Elle va me détester. Je ferais mieux de faire demi-tour. Pourtant, je me dirige vers sa porte. J’hésite un instant. Etonnant qu’elle ne soit pas sortie de sa chambre, vu comment j’ai hurlé. C’est ça, soit elle n’est pas là, soit elle ne veut pas me voir. Je me suis déplacé pour rien. Je toque quand même doucement, et prononce quelques mots, tout bas.

- Ouvre-moi Cheyenne … S’il te plait*


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