Il se trouve que j'ai arrêté de chialer, et que tu vas m'adorer / Inaya.

Elle ne semblait pas avoir envie de craquer. La patience était-elle son point fort ? Ses lèvres joliment ourlées glissèrent de celles de jeune homme à son cou, qu’elle s’appliqua à embrasser… ce qui eut l’effet désiré, sans aucun doute. Le brun ferma les yeux, profitant de l’instant présent, sans penser à tout le reste. Les mains d’Inaya, parcourant son torse, achevaient de le mettre totalement à l’aise. Elle descendit ses baisers de plus en plus bas, pour finalement reprendre les lèvres du garçon de manière fougueuse et empressée. Zack se laissait faire, caressant de ses paumes douces les hanches et les fesses de la belle asiatique.

« Prends moi Zack » finit-elle par murmurer à son oreille.

Il sourit, c’était ce qu’il attendait. Qu’elle craque et le réclame. Il l’embrassa à son tour, sans répondre tout de suite à sa requête, préférant la faire mariner un peu. Il mordilla sa lèvre inférieure et la replaça correctement au-dessus de son sexe tendu. Il n’avait pas de capote sous la main, tant pis. D’un geste du bassin, il pénétra la jolie brune en retenant un gémissement de plaisir. Sans vouloir entrer dans les détails glauques, elle était agréablement étroite, le mythe des asiatiques se révélait vrai ! Mais il n’eut pas vraiment le temps de débattre intérieurement sur le sujet, trop concentré sur son plaisir.

Les jeunes gens prirent leur pied, comme on dit. Zack fit son maximum pour emmener Inaya avec lui sur la montagne russe du plaisir, et il prit soin d’éjaculer ailleurs qu’en elle – histoire de ne pas se retrouver avec un môme sur les bras, sait-on jamais –. Leurs ébats durèrent un moment, ils épuisèrent le jeune homme, mais c’était une bonne fatigue. Ils discutèrent encore un peu tous les deux, mais finirent par se séparer, sans rien se promettre… si bien qu’ils ne se revirent pas avant la fête organisée par la Confrérie de la jolie asiatique, sur le bateau pirate. Leur histoire continue donc là-bas…

Zack avait lu un jour que la bouche est un outil de séduction très utilisé par les femmes, et que décrypter leurs sentiments n’était pas compliqué… à condition de savoir reconnaître les signes. Et de connaître leur signification, bien entendu. Ainsi, une femme qui se passe le doigt sur la bouche, comme si elle remettait du rouge à lèvres, est troublée. Si, en vous écoutant, elle garde les lèvres pincées, c’est qu’elle ne veut pas se laisser emporter par ses émotions et qu’elle garde le contrôle. En revanche, si sa bouche est entrouverte, elle est conquise. Quant à Inaya, elle se mordillait souvent la lèvre inférieure. En tant normal, cela traduit d’une appréhension. « Est-ce que je lui plais ? ». Mais dans le cadre d’un jeu de séduction comme celui dans lequel les deux jeunes gens étaient entrés, ce geste signifiait tout simplement une exaltation amoureuse… ou sexuelle. Le brun sourit donc quand il la vit faire. C’était bon signe. Avait-il réellement prévu ce qui allait se passer ce soir ? Très honnêtement… oui. Cela n’aurait pas été pareil avec une jeune femme plus prude, mais Inaya n’était pas une Sigma Mu pour rien.

Ainsi, quand il lui murmura à l’oreille de se retourner, la belle asiatique s’exécuta et il n’eut pas le temps de dire ouf qu’elle se jetait déjà sur ses lèvres pour lui arracher un baiser passionné. Visiblement, le massage avait fait son petit effet, Inaya semblait prête à passer à l’étape supérieure. Dommage, le brun avait encore beaucoup de choses en stock avant cela, mais après tout, pourquoi pas. Son baiser était loin d’être tendre et doux, ce n’était pas une jeune fille fleur bleue et romantique, Zack l’avait bien compris mais il en eut confirmation. La jolie brune entoura ses jambes autour de la taille de Zack, qui l’attrapa aux fesses pour la serrer un peu plus contre lui. Elle quitta les lèvres du Khi pour s’intéresser à son cou, tout en lui caressant le torse. Envouté par la délicieuse odeur de framboise qui se dégageait du corps d’Inaya, Zack la souleva d’un geste aisé, en la tenant sous les fesses. Ainsi enroulée autour de lui, elle était aussi légère qu’une plume et il n’avait aucun mal à la maintenir. Le brun reprit ses lèvres, avec une envie non-dissimulée. Durant l’été, il avait eu quelques coups d’un soir, mais aucune des filles avec qui il avait couché ne s’était montrée aussi sauvage qu’Inaya. Il lâcha cette dernière d’une main, pour faire glisser son short et son boxer le long de ses cuisses. Une fois nu, Zack la reprit correctement et, sans cesser de l’embrasser, vint positionner son sexe tendu tout contre celui de la jolie asiatique. Les points sensibles de leurs anatomies respectives se frôlaient, mais le brun ne voulait rien faire de plus. Il voulait que le geste vienne d’elle. Il voulait la sentir s’empaler sur lui quand l’envie serait trop forte, trop irrésistible pour elle.

Inaya, lorsque Zack lui proposa extrêmement gentiment – et sans aucune arrière pensée BIEN ENTENDU – de lui masser les fesses, se redressa pour pouvoir le regarder. Elle lui lança un regard presque outré, même si le brun était persuadé que c’était juste histoire de, et sourit.

« Profite pas trop Apollon, ou dit le clairement, c'est plus simple ! » lui répondit-elle.

Elle laissa ensuite échapper un léger rire et se mordilla la lèvre, ce qui fit sourire le grand brun. Il vit le regard de la belle asiatique couler le long de son torse, ce qui l’amusa. C’était l’effet recherché, non ?

« Puisque tu ne dis pas non, dans ce cas… je vais te masser les fesses » répliqua-t-il.

Ses mains quittèrent la peau douce de la Sigma Mu, et il enleva le peignoir qui recouvrait son corps menu et le balança sur le coté sans ménagement. Sous celui-ci… absolument rien. Zack reprit un peu d’huile de massage entre ses paumes et posa celles-ci sur les fesses d’Inaya. Evidemment, la vue d’une femme nue juste sous ses yeux l’excita. Il reprit son massage en changeant de technique, pour bien masser les fesses de la jolie brune, qui étaient un endroit plus charnu que son dos. Il s’appliqua ainsi durant de longues minutes, concentré. Mais rapidement, la concentration fit place à autre chose… d’un peu plus physique.

« Sais-tu ce qu’il y a de bien avec cette huile ? » demanda-t-il à la jeune femme.

Il attendit un peu sa réponse, puis enchaina d’une voix douce : « Elle est comestible… ».

Le brun se pencha en avant et posa un baiser sur le dos d’Inaya, puis un autre et encore un autre. D’une main, il lui caressait toujours la fesse, tandis que sa bouche remontait tout en douceur vers la nuque de la jeune femme. Il glissa sa langue le long de sa colonne vertébrale et reprit ensuite ses petits baisers, jusqu’à arriver dans sa nuque. D’une main, il la dégagea en plaçant ses cheveux lisses sur le coté, puis recommença à l’embrasser. Se faisant, le beau Khi glissa sa main droite entre les cuisses d’Inaya, à la recherche de la partie la plus sensible de son anatomie, qu’il finit par effleurer du bout de son doigt. La belle brune était toujours sur le ventre, et d’un murmure au creux de son oreille, il l’invita à se retourner.

Inaya semblait apprécier la surprise de son camarade, son murmure impressionné en témoignait. Elle attrapa le peignoir que Zack lui tendait et passa dans la pièce avenante, qui servait de vestiaire. Il l’attendit tranquillement, confiant, appuyé sur la table de massage, bras croisés sur la poitrine. Quand la jeune femme revint dans la pièce, elle s’était donc changée, la blancheur du peignoir éponge tranchant joliment avec le noir corbeau de ses cheveux. Leurs regards se croisèrent, et le Khi vit bien que quelque chose semblait perturber Inaya.

« Je peux te demander un truc ?
- Bien sur.
- Pourquoi te donner autant de mal ? Je veux dire, je suis loin d'être contre prendre mon pied et me faire chouchouter par un mec canon, mais de là à être remerciée pour t'avoir remonté les bretelles... Je capte pas... ».

Le brun lui sourit, la remerciant ainsi pour son compliment. Il savait qu’il n’était pas le mec le plus dégueulasse à regarder, au contraire, parce que pas mal de filles lui avaient déjà dit qu’il était beau garçon. Mais ca lui faisait tout de même plaisir de savoir que c’était aussi le cas d’Inaya, une Sigma Mu inaccessible… et en plus cela boostait sa confiance en lui. Le jeune homme décroisa les bras et posa les mains sur la table de massage, sur laquelle il était toujours appuyé. C’était une bonne question, à vrai dire. Heureusement, en bon petit Khi, il avait une réponse.

« Parce que tu as été la seule à le faire. Je crois que sans toi, j’en serais encore à me morfondre dans mon coin comme un con. Il m’est arrivé un truc vraiment pas cool… mais en quelque sorte, c’est grâce à toi que j’ai pu passer au-dessus. J’avais besoin qu’on me secoue. Et je crois que maintenant, j’ai plus confiance en moi. Chaque fois que je sentais que j’allais baisser les bras, je repensais à ce que tu m’as dit. Donc… je voulais te dire merci, pour ca. C’était peut-être pas grand-chose pour toi, mais pour moi bien » répondit le jeune homme.

A la fin de son explication, il lui sourit et se poussa de la table. D’une main, il invita Inaya à prendre place sur celle-ci. Une fois la jeune femme installée à plat ventre sur la table, Zack lui retira le peignoir délicatement, dévoilant son dos nu qui n’attendait plus qu’une chose : son massage. Il arrêta le peignoir à la naissance des fesses d’Inaya et le laissa posé ainsi, pour ne pas la mettre mal à l’aise – ne sachant pas si elle était entièrement nue sous celui-ci, ou en sous-vêtements.

« Tu ne m’en veux pas si je retire mon tee-shirt ? » demanda-t-il alors. « Il fait chaud, ici ! ».

Il attendit la réponse de la belle asiatique et ôta ensuite son tee-shirt, dévoilant ainsi son corps finement ciselé. Il posa son vêtement sur une chaise et vint se positionner debout à coté d’Inaya. Le Khi attrapa une huile de massage de la marque « Kamasutra », au parfum léger de framboise. L’intérêt de celle-ci ? Elle était comestible. Il en plaça un peu au creux de sa main et la fit ensuite chauffer en frottant ses mains l’une contre l’autre, avant de poser doucement ses paumes dans le bas du dos de la jeune femme.

Zack commença par la technique dite de l’effleurage, pour relaxer totalement Inaya avant de passer au massage à proprement parler. Il caressa en douceur, sans trop de pression, son dos. Remontant le long de celui-ci, le brun laissa glisser doucement ses mains sur la peau d’Inaya. Il lui effleura également la nuque, les épaules et le haut de ses fesses. A l’écoute des réactions de la jeune femme, Zack se sentait dans son élément. Cela faisait des années qu’il avait envie d’exercer ce métier, il avait compris très tôt que ses grandes mains douces seraient parfaites pour cela. Une douce musique, sensuelle, inondait la pièce en sourdine, rendant l’atmosphère curieusement érotique.

« Tu aimes ? » s’assura le beau brun d’une voix douce, au bout de longues minutes de massage.

Souriant, sans qu’elle ne le voit étant donné qu’elle avait le visage posé dans le creux prévu à cet effet sur la table, Zack glissa ses yeux sur le corps de la jolie brune, jusqu’à ses fesses couvertes par le peignoir.

« Si tu veux, je peux aussi te masser les fesses » proposa-t-il, en glissant ses paumes huilées légèrement sous le peignoir.

La jolie asiatique l’observait, l’air vaguement surpris de le voir si confiant. Normal, la dernière fois qu’il s’était vu, Zack pleurait sur son sort comme un idiot, en mangeant de la glace. Tu parles d’une virilité. Elle portait des talons, un ensemble foncé et une petite veste apparemment en jeans. Il pourrait mieux la détailler quand ils seraient dans la salle de massage.

« Zack ! Bien sûr que je m'en souviens ! Dis moi, tu m'intrigues, t'as prévu quoi au juste ? » lui dit-elle.

Le brun sourit. Il était content qu’elle se souvienne de lui. Même si le souvenir ne devait pas être glorieux. Au moins avait-il à présent la possibilité de changer cela. Et il était sur d’y arriver, d’une part parce qu’il ne pourrait définitivement pas faire pire que la dernière fois, et d’autre part parce qu’il était certain d’être le meilleur masseur de tout Miami, après son stage à New-York.

« J’espère que tu aimes les surprises » lui répondit l’adolescent en lui attrapant la main pour l’entrainer avec lui hors des cuisines.

Dans son autre main, une bouteille de champagne qu’il avait pris soin de voler dans la chambre froide de l’école. Oui, c’est mal… mais de toute façon, le beau brun était habitué au vol à Wynwood. Bon, ici c’était un peu différent puisqu’il ne prenait pas la même chose, mais une fois de plus, une fois de moins !

Ils sortirent des cuisines, discrètement, et Zack prit la direction des salles des diverses associations scolaires. Inaya ne devait pas connaître ce couloir, parce que Zack ne l’imaginait pas du tout être membre du Cooking Club ou des Cheerleaders !

« Je cherchais un moyen de te remercier, tu vois » lui expliqua-t-il en chemin. « Comme tu m’as bien aidé, à ta façon, j’ai décidé que tu méritais une récompense ».

Il se tourna un peu vers elle, en marchant, et lui dit un clin d’œil. Les talons de la belle brune claquaient sur le sol. Heureusement que Zane était prévenu, ce n’était pas ce soir qu’il viendrait les déranger. Les deux jeunes gens arrivèrent devant la porte de la salle de massage. Zack l’ouvrit et y pénétra, accompagné d’Inaya. Il la lâcha et déposa la bouteille de champagne dans un seau prévu pour cet usage. Attrapant une boite d’allumettes qu’il avait laissée à portée de main, le Khi commença à allumer les bougies disposées dans la pièce, découvrant ainsi l’endroit au regard d’Inaya.

« Bienvenue au Paradis » annonça-t-il, une fois les bougies allumées.

Il prit un peignoir moelleux, blanc qui sentait bon le frais, et le tendit à la jolie asiatique.

« J’ai suivi un stage de kinésithérapie, cet été… comprenant quelques heures de cours de massage sensuel. Je te laisse te mettre à l’aise ? ».

Il lui sourit une fois de plus, attendant qu’elle décide de rester ou non en sa compagnie.

De retour depuis peu de New-York, Zack avait décidé de mettre de l’ordre dans sa vie… et cela passait par remercier la demoiselle qui lui avait secoué les puces, un soir de déprime, ici même dans les cuisines de l’école. Il avait une idée très précise de la façon dont il allait le faire, ceci dit en passant. Le Khi ne connaissait pas spécialement Inaya, mais son instinct lui disait que la belle asiatique n’en aurait rien à faire d’un simple merci. Il avait donc choisi de mettre en pratique l’enseignement qu’il avait reçu au stage de kinésithérapie de NYC, pour proposer à la Sigma Mu un massage digne de ce nom, et dont elle se souviendrait longtemps.

Il avait attendu qu’il soit 22 heures pour pénétrer dans l’école, après s’être arrangé avec le nouveau concierge, Zane. Depuis que Shizuka, l’ancienne concierge, lui avait cédé sa place, Zack se sentait beaucoup plus léger. Même s’il ne faisait plus aucune activité illégale au sein de Wynwood, étant donné que son amitié avec Perle – qui était sa complice – avait été mise à mal suite à sa mésaventure avec Cheyenne, le Khi n’aurait pas voulu que cela arrive aux oreilles de Cannon. Bref, le brun avait investi la salle du Club de massage « Pleasure Sigma » et y avait posé quelques bougies, puis il avait envoyé un texto à Inaya pour qu’elle le rejoigne dans les cuisines, là où ils s’étaient rencontrés la première fois. Celui-ci disait : « Retrouve-moi dans les cuisines de l’école à 23h, histoire de voir si je mérite une punition ou pas ». Bien entendu, il faisait référence à ce qu’ils s’étaient dit en se quittant, la dernière fois. Volontairement, il n’avait pas signé.

Vêtu d’un short blanc léger et d’un tee-shirt col en V bleu ciel, Zack se rendit donc dans les cuisines en attendant Inaya. Il était 23h, précisément, quand il poussa la porte. Immédiatement, l’adolescent se dirigea vers le frigo et s’appuya sur ce dernier. Il attendit ensuite la jolie asiatique, qui ne tarda pas à arriver. Quand il la vit, il lui sourit. Le faible éclairage de la lune ne suffisait pas à ce qu’il devine les traits de la demoiselle, mais il verrait sa tenue et compagnie une fois qu’il l’aurait emmenée dans la salle du Club « Pleasure Sigma ». Zack alla à sa rencontre, jusqu’à se retrouver juste en face d’elle.

« C’est cool que tu sois venue » lui dit-il d’abord, puis il enchaina : « J’espères que tu te souviens de mon prénom, parce que sinon tu ne pourras pas raconter à tes copines la soirée mémorable que tu vas passer avec moi ».

Il annonça cela d’un air très sur de lui. Durant l’été, le brun avait eu tout le loisir de s’émanciper et de devenir plus confiant en ses capacités.