Wynwood University
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

 

 Aujourd'hui, on s'engueule | Adam & Boo

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar



Aujourd'hui, on s'engueule | Adam & Boo Empty
MessageSujet: Re: Aujourd'hui, on s'engueule | Adam & Boo   Aujourd'hui, on s'engueule | Adam & Boo EmptyMer 31 Juil 2013 - 17:54




Aujourd’hui, on s’engueule

© Crédit image
Je ne suis pas tactile, pas vraiment, je n’aime pas ça. Je ne me sens pas toujours à l’aise et le plus fort contact physique que j’ai eu pendant mon enfance était celui avec mon frère. Ce n’était donc pas le meilleur qui soit. Mais je vais quand même entourer Johan de mes bras. Pour me rassurer, et aussi pour la rassurer. Alors que je m’attends à ce qu’elle me repousse, elle pose sa tête contre moi et passe ses mains dans mon dos. Elle les glisse même sous mon t-shirt. D’ordinaire, je ne dis trop rien, mais là, on s’est peut-être un peu trop crié dessus pour que je laisse les choses se faire comme d’habitude. Et puis, je n’ai pas fini de dire ce que je veux, et l’avoir contre moi ne m’aide pas. Je brise notre étreinte et m’éloigne de façon à ne plus la voir, ni la sentir trop prêt. Je l’entends émettre un grognement, sans doute à cause de ce que je viens de dire. Tant pis. Je finis de prononcer les mots que j’ai en tête et elle me répond immédiatement.

- Moi non plus je n'étais pas là... Adam, c'est la première fois que ça arrive. Avant, on avait un moyen ou même plusieurs pour avoir l'autre à notre disposition lorsqu'on en avait besoin. Quand on était séparés, on allait sur internet, on s'envoyait un sms et direct, l'autre nous répondait. Ici, pourquoi tout a changé? Pourquoi on ne s'envoie plus de message? Alors qu'on était si contents de se voir, à mon arrivée, qu'on se promettait plein de choses, on a rien fait ensemble. On voulait faire des sorties, voir les alentours de Miami, faire un parc d'attraction... on n'a rien fait... Et y'a pas un coupable, y'en a deux.

Je suis en train de pleurer mais je passe rapidement la main sur mes joues pour effacer les larmes. Ça ne suffit pas. Je l’entends se rapprocher de moi, je sens ses mains sur moi et je la laisse me guider pour me retrouver à nouveau en face d’elle. Nos yeux se croisent. Elle me sourit. Et elle m’embrasse sur le front, le nez, les joues. Je n’ai rien à lui répondre, je ne sais pas quoi lui dire. Je n’ai pas d’explication et je sais qu’elle a raison. Nous sommes tous les deux coupables. Qu’est-ce qu’on peut faire maintenant ? Je la regarde, je me suis calmé. Mais je ne peux pas oublier ma colère, elle est quand même là, même si moins violente depuis quelques instants. Reconnaitre ses torts, c’est très bien. Parce que si on ne le fait pas, on ne peut pas avancer. Mais après, y a-t-il une solution à notre problème ? Peut-on se voir plus souvent, parler comme on le faisait ? Parce que je suis légèrement rancunier.

- On fait comment pour arranger les choses ?

Si elles peuvent l’être. Parce que, de toute façon, elle part bientôt je crois. Pour un mois, retrouver son Nobu là. Ça ne va pas nous aider. Du temps, peut-être est-ce ce qu’il nous faut. Je ne sais pas. Au risque de mettre les pieds dans le plat, je lui pose une question, un peu maladroit, légèrement froid, mais pas autant que tout à l’heure.

- Tu pars quand ?

made by Jacage.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Aujourd'hui, on s'engueule | Adam & Boo Empty
MessageSujet: Re: Aujourd'hui, on s'engueule | Adam & Boo   Aujourd'hui, on s'engueule | Adam & Boo EmptyMar 30 Juil 2013 - 14:13



J'avais mon coeur qui battait la chamade dans ma poitrine, j'avais mon ventre qui se tiraillait dans tous les sens, j'avais ma gorge qui se serrait encore et toujours, me laissant une douleur accrue dans mon gosier. Je venais de vider mon sac, de dire ce que j'avais sur le coeur à mon meilleur ami. Il ne s'était pas gêné, remettant le masque de l'indifférence, de la colère non dissimulée et de l'égoïsme. Il ne m'avait jamais vu comme ça, dans cet état et même moi, je ne m'énervais pas souvent comme ça. J'étais plutôt diplomate, tout en étant très franche, mais là, on avait dépasser le seuil. Y'avait trop de reproches, trop de regrets, trop de négatif, je perdais mes moyens. Ma vie semblait si facile en ce moment, elle semblait me tendre les bras, mais à quel prix? Je me tuais au travail et je n'avais pas le choix ! Je ne pouvais pas faire autrement sauf que ça me fatiguait trop. Je rentrais, j'étais fatiguée, je partais au travail, j'étais fatiguée. Alors ce que je pouvais faire entre, c'était tout le temps à vif, sur les nerfs ou alors parfois mon humeur changeait rapidement, passant de la joie de vivre à quelque chose de totalement différent. Mais mis à part cela, oui, j'avais Nobu et notre épisode en commun qui nous avait créé un lien particulier, il y avait aussi mon inscription à la fac, qui me demandait du temps, de la concentration et surtout, de l'argent. Je comptais voir mes parents à Meridian, mais non, je n'avais pas le temps et maman souffrait de ça, surtout depuis que Tarik était lui aussi partit. Il y avait tellement de choses qui se passaient autour de moi, qui gravitaient autour de moi sans que je ne puisse rien faire. C'était quelque chose d'à la fois horrible et à la fois hyper stressant. Je tendais la main, comme pour agir dessus, mais je n'avais pas assez de force, de moyen, de contrôler ces choses là.

Soudain, Adam se leva, au début, cela me fit peur mais je compris rapidement ce qu'il voulait faire lorsque je sentis ses bras m'entourer et qu'il me ramène contre lui. J'étais quand même surprise, qu'en pleine dispute, de sa part en plus, il me fasse un calin. Peut-être est-ce qu'on allait trop loin? C'est vrai que l'on ne s'était jamais disputé comme ça, jamais. Là, je ne réfléchissais pas trop, mes mains vinrent se poser dans son dos et ma tête se posa alors contre son torse. Moi, j'étais en slip alors j'étais pas hyper à l'aise, mais j'essayais de ne pas m'en préoccuper. Mes mains glissèrent sous son haut, comme à mon habitude, pour juste venir se nicher dans le creux de ses reins. Là étaient leur place, toujours. C'était chaud, doux, confortable. Peluche quoi.

« Je tiens aussi à toi. Je sais pas si c’est plus que lui, mais je tiens à toi. Je pourrai jamais comprendre ce que vous avez vécu, et ça me fait mal de savoir que t’as souffert à cause de ça. T’es pas un monstre, c’est plutôt moi. On me le fais comprendre depuis ma naissance, t’as pas besoin de me le dire pour que je le sache. »

Je soupire tout en laissant un Grr sortir d'entre ma gorge. Je n'aime pas quand il dit ça, c'est faux. Il s'écarte de moi pour aller vers la fenêtre, me tournant alors le dos, il continua :

« Si je pensais réellement que c’était terminé, je t’aurais pas envoyé de message. J’aurais simplement tourné la page, en te laissant partir au Japon et en considérant que tu faisais plus partie de ma vie. Mais j’ai pas envie que ce soit le cas. La peluche de merde voulait pas te faire de mal, mais c’est trop tard. Si tu penses vraiment que je me fous de ta gueule, t’as plus rien à foutre dans mon bâtiment. Sauf je veux pas te voir partir, pas déjà. J’étais pas là, c’est vrai. T’as ce putain de droit de m’en vouloir pour ça. Je sais pas comment rattraper ça, je … »
« Moi non plus je n'étais pas là... Adam, c'est la première fois que ça arrive. Avant, on avait un moyen ou même plusieurs pour avoir l'autre à notre disposition lorsqu'on en avait besoin. Quand on était séparés, on allait sur internet, on s'envoyait un sms et direct, l'autre nous répondait. Ici, pourquoi tout a changé? Pourquoi on ne s'envoie plus de message? Alors qu'on était si contents de se voir, à mon arrivée, qu'on se promettait plein de choses, on a rien fait ensemble. On voulait faire des sorties, voir les alentours de Miami, faire un parc d'attraction... on n'a rien fait... Et y'a pas un coupable, y'en a deux. »

Je le regarde, de dos et je soupire silencieusement. Je fini par marcher pour le rejoindre, de le tourner vers moi, nos yeux se croisent enfin et là, le choc. Je vois une marque brillante sur sa joue, partant de son oeil et se mourrant jusqu'à sa barbe. Il a pleuré. Je le vois un peu mal à l'aise alors, je souris. Tendrement. Mes mains vinrent se coller sur chacune de ses joues et je fais baisser son visage pour que son front atteignent mes lèvres. Je dépose un baiser également sur son nez et sur chacune de ses joues.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Aujourd'hui, on s'engueule | Adam & Boo Empty
MessageSujet: Re: Aujourd'hui, on s'engueule | Adam & Boo   Aujourd'hui, on s'engueule | Adam & Boo EmptyDim 28 Juil 2013 - 0:49




Aujourd’hui, on s’engueule

© Crédit image
Elle m’écoute sans rien dire, comme je l’ai fait avec elle. Mais je vois qu’elle est moins bien que moi, que tout ça a un impact sur elle. J’aimerais faire quelque chose, mais j’ai toujours cette colère en moi, et elle aussi doit en avoir. J’ai peur de son rejet, alors que je la rejette moi-même. C’est à n’y rien comprendre. Quand je finis de parler, elle enchaine.

- Tu veux que je te dise?... Je trouve tout ça complètement dingue en fait.

Et moi donc. Là, elle change de façon de parler. Elle a l’air plus déterminé, plus décidé à m’en foutre plein la tronche aussi. Je l’écoute sagement, gardant le silence. Je sais que ce qu’elle va me dire est important. Pour elle en tous les cas. Elle me reproche de ne pas avoir été là pour elle, de n’avoir passé mon temps qu’avec Cheyenne. Elle me lance aussi mes torts, que je connais. Ça fait mal. Pour la première fois, je découvre cette face « fragile » que je ne connais pas vraiment. Je n’aime pas la tournure que prennent les choses, mais alors pas du tout.
Elle se décide à me confier ce qu’elle a vécu. C’est horrible. Et si ce n’était pas elle, si elle n’était pas aussi bouleversée, si j’étais fermé d’esprit, je ne l’aurais pas cru. Mais quelque chose me dit qu’elle ne ment pas. Qu’elle a vraiment connu ça, la peur des esprits qu’elle ne peut pas voir, les visages qu’elle ne peut pas oublier. Je ne peux pas savoir ce que ça fait, même si je le voulais, parce que je n’étais pas là. Mais je comprends pourquoi elle n’en a parlé à personne, même si elle pouvait venir se confier à moi. Je ne l’aurais pas repoussée, loin de là. Si elle est folle, je suis dix fois pire.
Elle me dit qu’elle a plongé dans la drogue. Je n’approuve pas, mais je ne peux rien dire, je suis loin d’être un exemple. Pourtant, entendre que cette chose lui bousille la santé fait bondir mon cœur dans ma poitrine. Nobu était là pour elle quand elle en avait besoin. Et moi, où j’étais ? Pas très loin, jamais loin, mais pas assez près. Bordel, ce que je déteste recevoir cette douche froide sur la tête ! Mais je crois que j’en ai besoin. Elle se lève et assène le dernier coup.

- Et arrête de te servir de notre amitié pour me faire davantage de mal. Je suis assez douée pour réussir ça toute seule. Je ne te fais pas confiance mais et toi alors? Tu crois en moi? En nous? Arrêtes un peu... JAMAIS tu ne m'as envoyé un message pour me parler de ta peur avant aujourd'hui ! Jamais. Tu as attendu aujourd'hui, dernier délai pour me dire qu'en fait, c'était fini ! Alors ne te fous pas de ma gueule, peluche de merde va.

C’est à moi d’être sous le choc. Je connais mes sautes d’humeur et je sais que je peux me montrer violent. Mais je ne pensais pas qu’elle soit capable de le faire aussi. Ce n’est pas dans ses habitudes et je veux croire que c’est la situation qui la pousse à être comme ça. Parce que si ça n’est pas le cas, c’est que tout est vraiment perdu. Je ne sais pas quoi faire. A peine quelque minutes avant, c’était moi qui lui crachais tout un tas d’atrocités au visage. Maintenant, c’est à son tour. C’est un combat entre nous et le mort final est notre amitié. Pour ne pas en arriver là, il faut que l’un des combattant abandonne la partie, il n’y a pas le choix.
Je me lève pour faire quelque chose de totalement imprévu et inimaginable ne serait-ce que quelques secondes plus tôt. Je m’approche d’elle et la prends dans mes bras. Je passe une main dans ses cheveux. J’ai toujours aimé cette couleur, parce qu’elle est la seule à la porter et que ça lui va bien. Elle va sans doute me repousser, aussi, je me dépêche de lui dire ce que je pense. Ma voix est plus douce, je ne veux pas la brusquer.

- Je tiens aussi à toi. Je sais pas si c’est plus que lui, mais je tiens à toi. Je pourrai jamais comprendre ce que vous avez vécu, et ça me fait mal de savoir que t’as souffert à cause de ça. T’es pas un monstre, c’est plutôt moi. On me le fais comprendre depuis ma naissance, t’as pas besoin de me le dire pour que je le sache.

Je sens les larmes monter, comme elle quelques instants auparavant. Je la lâche et fuis vers la fenêtre, dos à elle. Parce que c’est trop dur de la regarder et de me dire qu’on ne se verra peut-être plus en tant qu’amis. Parce que je ne veux pas voir les larmes que j’ai provoquées ravager ses joues. Parce que je ne veux pas voir ma monstruosité se refléter sur son visage. Je n’ai pourtant pas fini de parler. M’écoute-elle au moins ?

- Si je pensais réellement que c’était terminé, je t’aurais pas envoyé de message. J’aurais simplement tourné la page, en te laissant partir au Japon et en considérant que tu faisais plus partie de ma vie. Mais j’ai pas envie que ce soit le cas. La peluche de merde voulait pas te faire de mal, mais c’est trop tard. Si tu penses vraiment que je me fous de ta gueule, t’as plus rien à foutre dans mon bâtiment. Sauf je veux pas te voir partir, pas déjà. J’étais pas là, c’est vrai. T’as ce putain de droit de m’en vouloir pour ça. Je sais pas comment rattraper ça, je …

Ça y est, je crois que la première larme tombe. La dernière fois que ça m’était arrivé, c’était à cause de mon frère. Sait-elle qu’il est ici ? Que je l’ai croisé et que ça m’a retourné plus que toute autre chose ? J’en doute, parce que je ne lui en ai pas parlé. La première personne que je suis allé voir, ce n’était pas elle. Ce constat me montre à quel point j’ai pu merder, moi aussi. J’étais en colère contre elle, je le suis toujours un peu. Mais c’est vers moi que cette rage doit être tournée. Elle a raison, je suis jaloux de Nobu, je le déteste, parce que lui, il était là, et pas moi. Je me déteste à peu près autant pour ça. C’est moi qui lui ai envoyé un message pour lui dire que je ne veux plus lui parler, et pourtant, j’ai l’impression que c’est Johan qui va mettre fin à notre amitié, maintenant, tout de suite. Je passe une main sur ma joue, comme pour effacer ma faiblesse. Je me sens terriblement coupable, moi qui me plaçais sur le banc des victimes au début de cette conversation. Tout est fichu.

made by Jacage.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Aujourd'hui, on s'engueule | Adam & Boo Empty
MessageSujet: Re: Aujourd'hui, on s'engueule | Adam & Boo   Aujourd'hui, on s'engueule | Adam & Boo EmptySam 27 Juil 2013 - 20:59



Et là, il me répond. J'ai la sensation que sa voix est tranchante, coupante, brisante. Son ton est dur, rude et rancunier. Il ne me regarde pas, il parle droit devant lui me lançant alors des mots que je juge à cet instant, très durs.

« Tu crois que j’ai envie de te voir passer ton temps avec Nobu ? Tu dis que personne ne va vous croire. As-tu essayé au moins ? Tu me connais, tu sais que je peux croire plein de choses, et tu es la seule au courant. Tu aurais au moins dû tenter, m’expliquer qu’il y avait eu quelque chose. Mais ton silence là, c’est bien pire que le reste. On s’est toujours tout confié, on est meilleurs amis bordel ! T’as plus confiance en moi, c’est ça ?

Tu as attendu que je t’envoie un message, mais c’est trop tard. Pourquoi t’as pas réagi avant ? On sait tous les deux que notre amitié s’est pas dégradée en 24h chrono. J’ai des torts aussi, j’en suis conscient, et plein de défauts, comme celui de pardonner difficilement. Mais s’il y avait eu un effort de chaque côté, on en serait pas là. »


Il se tourne alors vers moi, me regardant enfin. Il me glace le sang, je n'ai pas l'impression d'avoir à faire à mon meilleur ami. Ou même à la personne qui le fut un jour. Non, j'ai l'impression d'être devant mon ennemi. Devant la personne qui me déteste le plus au monde et c'est vraiment très désagréable. Je ne supporte pas qu'on me rejette et encore moins par quelqu'un avec qui j'ai eu une aussi forte relation par le passé. Je parle de nous comme si c'était déjà fini, étrangement, ça me fait quelque chose, je me sens mal, je me sens loin, je me sens comme abattue. Comme s'il me manquait quelque chose, que quelque chose ne tournait pas rond, comme si quelque chose n'était pas normal. Quelque chose sonnait faux, ça ne pouvait pas se passer comme ça entre nous. Pas nous non, ce n'était pas possible. Nous étions un duo si fort, si proche, si soudé, comment avions-nous pu en arriver là? Oui, je me sentais coupable, je n'avais pas osé voir la vérité de mes yeux vus. J'avais attendu qu'Adam le fasse lui même, qu'il me place le miroir en face pour être confronté à cette vérité sans précédent. Je n'avais pas voulu voir à quel point nous étions rendu si bas et maintenant qu'il me le faisait réaliser, je commençais à comprendre.

« Tu sais où j’étais, pendant que tu t’amusais avec ton Japonais ? Pour une fois, j’ai le bon pays. J’étais dans le bureau de la psy, pour apprendre à me canaliser. Tu m’as déjà dit d’essayer d’arranger mes sautes d’humeur, je pensais que ça pourrait te faire plaisir de savoir que je m’étais enfin décidé. Mais visiblement, t’en as rien à faire, t’as d’autres chats à fouetter.

On fait quoi maintenant ? On essaye de rattraper les choses, même si tu pars bientôt au Japon ? On laisse notre amitié s’envenimer encore plus ? Ou on arrête les dégâts tout de suite ? Je te laisse le choix, Boo. »


Boo. Il ne m'appelait jamais comme ça, il m'appelait toujours Johan. Comme mon père. Je trouvais ça destabilisant, tout à l'heure renarde et là maintenant Johan... Que pensait-il au fond? Il se disait perdu, il attendait que je fasse un choix pour nous deux mais je sentais tellement de rancoeur, tellement de colère que ça me donnait plus envie de m'éloigner que de rester à ses côtés. Je ne me sentais pas à ma place ici, je ne me sentais pas à l'aise, j'avais toujours ma gorge nouée, toujours ce ventre tordu dans tous les sens, j'avais cette atroce envie de vomir et j'étais perdue. A quoi bon sauver notre amitié vu qu'il n'y croyait plus? Il avait du rencontrer d'autres filles, d'autres filles qui avaient prit ma place. Me faire passer pour la coupable était quelque chose de facile. Je ne supportais pas cette manipulation de sa part. Il me faisait penser que j'étais un monstre mais si je n'étais pas venue vers lui c'était bien pour une raison. Seulement je ne parvenais pas à comprendre. Etait-il lui aussi trop souvent absent? Etait-il insupportable? Non... bien sûr que non, alors pourquoi l'avoir effacé de ma vie? Hein? J'avais aucune réponse à ça. Il me parla de ses rendez-vous chez le psy de l'école, quelque part au fond de moi, je souriais. J'étais contente qu'il est franchi ce pas là. Oui, il s'énervait quand même moins mais ce n'était pas grâce à moi. J'avais toujours voulu l'aider et je n'y avais pas réussi et là, une inconnue (ou pas) avait réussi. Alors je n'étais peut-être pas si positive que ça pour lui, dans sa vie? Etais-je un élément, un facteur négatif? Je l'ignorais... Je ne savais pas quoi répondre...

« Tu veux que je te dise?... Je trouve tout ça complètement dingue en fait. »

Ma gorge me faisait toujours mal mais je n'avais pas envie de pleurer. Non, il appuyait sur mes faiblesses, il se servait de ça. J'avais envie de ne pas me laisser marcher dessus. Autant entrer directement dans le vif du sujet. Point.

« T'es jaloux de quelqu'un qui a prit soin de moi ! Qui était là pour moi ces derniers temps, hein? Tu passais ton temps avec Cheyenne là, tant mieux pour toi, si elle t'apporte autant de positif et moi de négatif, tu l'as ta réponse, pas besoin de me mettre ce choix sur le dos. J'ai toujours été présente pour tout le monde ! Je dois sourire à tout le monde, faire rire tout le monde et prendre soin des gens mais en retour il y avait qui? Hein? Même mon propre frère n'est pas là ! »

Je m'avançais sur le canapé, regardant Adam et continuant alors mon récit :

« Tu veux savoir ce que j'ai vécu avec Nobu? On est tombé en panne dans une bourgade, on a passé la nuit dans une maison hantée, enfermés et maltraités par Dieu seul sait quoi ! Tu veux que je te raconte comment j'ai senti une main s'emparer de moi et me jeter à au moins 5 mètres derrière? Tu veux que je décrive le visage de cet homme? Celui de cet enfant? Ces deux voix et visages qui me hantent dans mes nuits?? Tu veux que je te parle aussi du seul réconfort que j'ai trouvé pour m'apaiser? La drogue ! Et oui, la gentille Boo s'est mise à fumer ! Elle a aussi fait des heures supplémentaires à en perdre toute force physique afin de pouvoir joindre les deux bouts ! Et tu sais quoi? Nobu a été le seul à qui je pouvais parler de cette nuit là ! Il était là le soir quand je ne dormais pas, quand j'avais peur. Il ne m'a jamais jugé, jamais il ne m'a critiqué, jamais il ne m'a pointé quelque chose du doigt. Je compte pour lui ! Je lui apporte quelque chose dans sa vie ! A toi je t'apporte quoi? Hein? A t'entendre je suis un monstre ! Pourquoi me demander de faire un choix que tu as déjà pris? C'est complètement stupide ! »

Je venais de me lever, passant ma main sur mon visage. J'étais à bout, fatiguée, énervée et à fleur de peau. Oui, là, je n'allais pas me laisser faire. Il voulait jouer au con, on allait jouer, j'en avais rien à foutre.

« Et arrête de te servir de notre amitié pour me faire davantage de mal. Je suis assez douée pour réussir ça toute seule. Je ne te fais pas confiance mais et toi alors? Tu crois en moi? En nous? Arrêtes un peu... JAMAIS tu ne m'as envoyé un message pour me parler de ta peur avant aujourd'hui ! Jamais. Tu as attendu aujourd'hui, dernier délai pour me dire qu'en fait, c'était fini ! Alors ne te fous pas de ma gueule, peluche de merde va. »

Voilà, le seuil était franchi. Merde. Je le regrettais déjà. Mais il m'avait poussé à bout et s'il me connaissait bien, il n'en tiendrait pas compte. J'étais debout, j'attendais sa réaction.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Aujourd'hui, on s'engueule | Adam & Boo Empty
MessageSujet: Re: Aujourd'hui, on s'engueule | Adam & Boo   Aujourd'hui, on s'engueule | Adam & Boo EmptySam 27 Juil 2013 - 11:51




Aujourd’hui, on s’engueule

© Crédit image
Malgré ma colère, je lui laisse une chance de s’expliquer. Elle m’a bien suivi jusqu’à la salle. Elle met plusieurs secondes avant de me rejoindre, mais elle vient tout de même s’asseoir sur le canapé, juste à côté. Je sens qu’elle ne sait pas quoi dire, mais je ne me tourne pas pour la regarder. Je n’attends pas longtemps avant qu’elle ne commence à parler.

- Je... heu...

Et c’est à peu près tout. Je l’entends à peine, mais je sais déjà qu’elle ne sait pas quoi faire. Est-ce que je suis assez en colère pour la laisser galérer comme ça ? Bien sûr que oui. Ma réaction est sans doute disproportionnée, mais ça m’est égal. Je me suis senti abandonné, trahi, oublié, remplacé, tout ce que vous voulez. Elle n’a même pas prit la peine de m’envoyer un message de temps en temps, pour me dire qu’elle était occupée. Non, elle a attendu que je mette les barres sur les T et le point final à notre relation. Est-ce que je veux vraiment que ça soit terminé ou est-ce plus pour lui faire peur ? Pour avoir une chance de faire bouger les choses, de la récupérer ? Juste un peu. Tout dépendra de ce qu’elle me dira.
Je finis par l’observer du coin de l’œil. Elle n’a pas l’air bien. Mais ça, il fallait qu’elle y réfléchisse avant. Je m’étonne à être aussi méchant. J’essaie de me calmer, de trouver des raisons pour laquelle je ne devrais pas lui en vouloir. Elle ne met que quelques minutes avant de reprendre sa justification, mais j’ai l’impression que ça dure une éternité. Et puis, elle recommence à parler tout bas, comme un enfant pris en faute et ayant peur de la sentence.

Elle s’excuse. Ça, je m’en serais douté. Moi non plus, je ne pensais pas qu’un jour, on en arriverait là. Mais voilà, maintenant, nous sommes au pied du mur. Est-ce que je crois encore en notre amitié ? Je ne sais pas. Je crois en beaucoup de choses, mais je n’aime pas perdre mon temps et mes espoirs dans quelque chose que je sais vain d’avance. Pourtant, s’il reste ne serait-ce que la moindre petite étincelle …
Elle dit qu’elle a fait des erreurs, que ce n’est que de sa faute. Je ne dis rien, pour le moment. Elle a sans doute une grande part de responsabilité dans notre éloignement, mais elle n’est pas seule. Je dois avouer ne pas avoir insisté auprès d’elle pour la voir, pour discuter, pour dire que je me sentais délaissé. Non, j’ai préféré attendre, jusqu’au point où on ne peut plus retourner en arrière. Je suis fautif, au même titre qu’elle. J’ai envie de lui faire remarquer, mais elle continue et parle de Nobu. Ça par contre, ça a le don de me mettre un peu plus en colère. Je ne le supporte pas, c’est tout. Elle m’explique qu’elle est très proche de lui, mais ça, je le sais. C’est bien ça le problème. Elle rajoute qu’elle a vécu quelque chose d’horrible avec lui. J’arque un sourcil. Tiens, je ne suis pas au courant. Mais d’après ce qu’elle dit, personne ne l’est. Parce que personne n’est en mesure de croire, de comprendre. Là, je me sens encore un peu plus en colère. Comment peut-elle penser ça sans au moins avoir essayé ? Je ne veux même pas écouter la suite, elle continue sur son nouvel ami auquel elle tient tant. Puis, elle finit avec mon sms. C’est ce qui a déclenché son envie de se justifier. J’ai envie de lui hurler dessus, mais j’apprends à me contrôler. La psy de l’école m’aide, et je dois dire qu’elle n’est pas ma seule motivation. Cheyenne aussi a le don de m’apaiser et je veux pouvoir me contrôler en cas de problème. Bref, je me retourne entièrement vers Boo, essayant de garder un visage neutre, mais qui apparait plutôt froid. Tout comme ma voix, calme aussi, mais d’une froideur sans doute un peu excessive.

- Tu crois que j’ai envie de te voir passer ton temps avec Nobu ? Tu dis que personne ne va vous croire. As-tu essayé au moins ? Tu me connais, tu sais que je peux croire plein de choses, et tu es la seule au courant. Tu aurais au moins dû tenter, m’expliquer qu’il y avait eu quelque chose. Mais ton silence là, c’est bien pire que le reste. On s’est toujours tout confié, on est meilleurs amis bordel ! T’as plus confiance en moi, c’est ça ?

Je respire un moment. Je sens que je vais m’emporter, ce n’est pas ce que je souhaite.

- Tu as attendu que je t’envoie un message, mais c’est trop tard. Pourquoi t’as pas réagi avant ? On sait tous les deux que notre amitié s’est pas dégradée en 24h chrono. J’ai des torts aussi, j’en suis conscient, et plein de défauts, comme celui de pardonner difficilement. Mais s’il y avait eu un effort de chaque côté, on en serait pas là.

Je finis par revenir à ma position initiale, bien au fond du fauteuil, le visage vers l’avant. Je ne peux apercevoir le sien que du coin de l’œil. Je passe mes doigts sur l’arrête de mon nez. Il y a aussi des choses que je ne lui ai pas dites. Autant tout mettre sur la table maintenant, non ?

- Tu sais où j’étais, pendant que tu t’amusais avec ton Japonais ? Pour une fois, j’ai le bon pays. J’étais dans le bureau de la psy, pour apprendre à me canaliser. Tu m’as déjà dit d’essayer d’arranger mes sautes d’humeur, je pensais que ça pourrait te faire plaisir de savoir que je m’étais enfin décidé. Mais visiblement, t’en as rien à faire, t’as d’autres chats à fouetter.

Je suis méchant, bien plus que je ne devrais. Je sais que je la blesse, que je lui fais du mal. Mais je ne peux pas m’en empêcher. Reste-t-il un « nous » ? Je n’en ai pas la moindre idée. Et malgré ma colère, je ne rejette pas toute idée de recoller les morceaux.

- On fait quoi maintenant ? On essaye de rattraper les choses, même si tu pars bientôt au Japon ? On laisse notre amitié s’envenimer encore plus ? Ou on arrête les dégâts tout de suite ? Je te laisse le choix, Boo.

Personnellement, je préfère l’appeler Johan, même si tout le monde utilise « Boo ». Ça me met un peu à part, et je trouve ça plus joli. Pourquoi est-ce que c’est si compliqué ? Pourquoi j’ai envie de l’oublier d’un côté, alors que je ne veux pas la perdre de l’autre ? Je ne me comprendrais jamais je crois. La seule chose que je sais, c’est que ça peut prendre du temps avant que je pardonne, et que le résultat n’est même pas certain. Les cartes sont dans ses mains, je n’ai plus qu’à attendre qu’elle se décide à jouer.

made by Jacage.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Aujourd'hui, on s'engueule | Adam & Boo Empty
MessageSujet: Re: Aujourd'hui, on s'engueule | Adam & Boo   Aujourd'hui, on s'engueule | Adam & Boo EmptyVen 26 Juil 2013 - 20:10



La fille part le chercher, j'essaie de reprendre mon souffle. Mon coeur bat extrêmement vite, il faut vraiment que je me calme rapidement. Entre l'effort physique, le stress, la fatigue je ne vais pas faire long feu ! J'attends un petit moment quand j'aperçois la silhouette de mon meilleur ami. Ca me tord le ventre, je stresse encore plus, pourquoi est-ce que ça me fait ça? Le pire? C'est lorsque je croise son regard. J'ai envie de pleurer, de fondre en larmes en faisant demi-tour. Il me déteste. Dans ses yeux? Je ne vois rien d'autre que de la colère, de l'indifférence, c'est fini... C'est fini. Je le sais, je le vois dans ses yeux alors à quoi bon? Là, en cet instant très précis, je suis anéantie, je suis découragée, je n'y crois même pas non plus moi même.

« Qu’est-ce qu’elle me veut, la renarde ? »

PAN. Premier coup. Ma bouche s'ouvre, comme pour marquer le fait que je sois à la foid surprise et choquée par une telle phrase. Ses bras croisés sur son torse, sa voix ferme et froide, son regard tueur et ses paroles me font mal. ll me blesse, vraiment. Pourquoi réagit-il comme ça? Apparemment il se sent rejeté par rapport à Nobu. Mais au fond, il a raison. J'ai merdé. J'ai oublié Adam et j'ai valorisé ma relation avec Nobu. Parce qu'on se voyait tous les jours, parce qu'on avait vécu un truc difficile ensemble, parce... c'était plus facile. Je ne réponds même pas à ce que me dit Adam, je suis choquée et aucun mot n'arrive à sortir d'entre mes lèvres. Il me scrute, je me sens mal à l'aise. Je me rends compte de ma tenue, de ma réaction vive et là, en voyant qu'il s'en fiche et que pour lui c'est fini, je me sens conne d'avoir apporté autant d'importance à ça.

Et là, un ange passe. C'était comme si un voile c'était levé devant ses yeux, qu'un vent frais venait de passer, qu'un nuage laissait place au soleil. J'aperçu une douceur dans son regard, comme s'il... regrettait ses paroles. Alors sa voix fut plus douce pour me dire :

« T’aurais au moins pu t’habiller. Allez, viens par-là. »

Il m'invite ensuite à rentrer dans son bâtiment. Je reste muette, la tête baissée, je ne réponds toujours pas... Je suis énormément stressée, j'ai peur, je suis excitée à la fois, j'ai la peur au ventre surtout. Je le suis, il se retourne comme pour vérifier que je suis toujours bel et bien là. Nous arrivons au salon, il s'installe dos à moi, je reste un peu sur le pas de la porte. Après quelques secondes, je fini par m'approcher et aller m'asseoir sur un canapé près de lui. Je suis gênée, première fois de toute ma vie que je me sens comme ça avec lui, en sa présence.

« Je... heu... »

Murmurais-je à peine dans le fond de ma gorge. Je me sens idiote, je ne sais pas quoi dire, je ne trouve pas les mots. Je me sens mal à l'aise, j'ai toujours cette envie de pleurer qui me tord la gorge et qui me fait mal. J'avale difficilement ma salive mais ça ne passe même pas. Je me sens vraiment pas bien, j'étouffe un peu en fait. Je n'ose pas lever le visage vers Adam, je sais qu'il m'observe. Je tire son mon tee-shirt pour cacher au maximum mes hanches et mes cuisses. On doit croire voir une enfant quoi. Je n'arrive pas à parler, je ne sais pas ce qu'il faut dire, m'excuser tout de suite? Lui demander s'il a en encore quelque chose à foutre? Si c'est trop tard? J'en sais rien et au final, je dois rester au moins une ou deux minutes silencieuse, juste assise là, près de lui. Finalement, je prends mon courage à deux mains et tremblante, je fini par murmurer difficilement :

« Je... je suis vraiment désolée Adam... Je... Je ne me doutais pas que ça finirai comme ça, que ça... tournerait comme ça... Je ne sais pas si tu crois encore en notre amitié ou si pour toi c'est vraiment fini, comme tu me l'as dit sur le sms mais je ne veux pas qu'on cesse d'être amis sans discuter de tout ça... Je sais que j'ai fait des erreurs et que la situation actuelle est de ma faute, juste de ma faute. Je sais que je me suis trop rapproché de Nobu et que j'en ai oublié notre relation... Tu t'es senti abandonné mais il faut que tu saches que ma relation avec Nobu est très forte parce qu'on a vécu quelque chose d'horrible tout les deux... Personne n'est au courant, personne ne voudrait nous croire mais ça nous a rapproché... Ensuite... on est voisin de chambre, on se croisait souvent, on se confiait sur nos mal êtres parce qu'on ne pouvait le faire qu'avec l'un ou l'autre... Je... j'en ai même pas parlé à mon frère. Mais... mais je sais que ça n'excuse rien... je... je ne sais même pas quoi dire en fait juste que... quand j'ai vu ton sms... »

J'avais dis ça en le regardant dans les yeux, ma gorge se serrait, mes yeux commencèrent à s'humidifier, je sentais que j'allais bientôt pleurer. Ma relation avec Adam était trop forte, trop vieille, trop bien pour qu'elle s'arrête. On avait vécu trop de choses tout les deux, il n'avait pas le droit de m'abandonner, même si moi je l'avais fait. Quelle conne.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Aujourd'hui, on s'engueule | Adam & Boo Empty
MessageSujet: Re: Aujourd'hui, on s'engueule | Adam & Boo   Aujourd'hui, on s'engueule | Adam & Boo EmptyVen 26 Juil 2013 - 19:11




Aujourd’hui, on s’engueule

© Crédit image
Depuis quelques temps, je suis en colère contre une personne. Et pourtant, elle n’a rien fait. C’est justement ça le problème. Elle ne fait rien. Jamais un message, jamais l’envie de se voir, jamais rien. Au début, j’ai bien essayé de passer du temps avec elle, et ça fonctionnait plutôt bien. Mais un autre est entré dans sa vie. Nobu, de son nom. Je sais que c’est un Lambda, un bridé aussi, mais je n’en sais pas plus. Ça me suffit pour le détester, parce qu’il me vole MA meilleure amie. Non, il ne me la vole pas, il a déjà fini de me la voler. La preuve, j’ai appris quelques part que Boo part au Japon avec lui. Alors que moi, je ne la vois jamais. A croire qu’elle s’est trouvé un nouveau protégé et qu’elle m’a déjà oublié. Ça me met dans une rage pas possible. Je ne dis pas que je n’ai aucun tort. J’en ai, évidemment. Je passe beaucoup de temps avec Cheyenne, parce que quelque chose d’invisible nous lie. Mais ce n’est pas pour autant que j’en oublie les autres. C’est ce qui m’a motivé à envoyer un message à ma meilleure amie, que j’ai déjà l’impression de ne plus considérer comme telle.
J’espère que tu vas bien t’amuser au Japon, Scott. Tu t’entends tellement bien avec ton Nobu que ce n’est même plus la peine qu’on se parle, je crois. Eclate-toi bien avec lui.
Pour le coup, j’y suis allé fort. Jamais je n’utilise le nom de famille pour parler à quelqu’un, sauf quand je suis fâché, prêt à sortir tout un tas d’atrocités et de les balancer en pleine tronche. Au moins, c’est sorti, je n’ai pas envie de gâcher mes prochains jours à me dire que c’est peut-être fini, que ça ne l’est pas, que ça le sera sûrement un jour. Les choses sont dites, les choses sont faites, je suis bien plus tranquille ainsi. Bien sûr, je suis triste de briser une amitié ainsi, surtout qu’elle sait beaucoup de moi, et que j’en sais beaucoup sur elle. Mais je suis tellement en colère que je suis incapable d’éprouver du remord.

Après avoir envoyé mon message, je vais me détendre au piano, j’en ai bien besoin. J’aurais pu sortir, aller prendre l’air, mais je ne le fais pas. Au bout de seulement quelques minutes, j’entends la porte qui s’ouvre. Je n’aime pas être dérangé quand je joue. Mais j’ai décidé de faire des efforts, et d’être sympathique avec les autres, surtout les gens de ma confrérie. La jeune fille me dit que quelqu’un me demande en bas. Qui c’est ? J’en ai bien une petite idée, malheureusement. Je me lève du tabouret, remercie la blondinette et descends sans me presser, essayant de contenir la mauvaise humeur qui commençe à apparaître. J’avais raison. J’aperçois sa chevelure rousse, flamboyante. Je ne peux pas me tromper, il n’y en a pas 150 dans le lycée avec des cheveux pareils, et qui demandent à me voir. Je me dirige donc vers elle et pose mes yeux noirs, empli de rage, sur elle. C’est un peu exagéré, tant pis. Je croise mes bras sur la poitrine.

- Qu’est-ce qu’elle me veut, la renarde ?

Renarde. C’était le surnom que je lui avais donné, en raison de sa couleur de cheveux. Moi c’était Peluche, elle Renarde. A son arrivée ici, je lui avais dit que je me vengerai. Je ne pensais pas que ce serait dans cette situation. Mais à ce moment, ça ne sonne ni gentil ni affectueux. Je la détaille un peu. Elle a dû courir pour venir jusque-là, elle est essoufflée. Je remarque qu’elle porte un maillot et un boxer, pas une tenue pour sortir. Elle est pieds nus, du vert un peu partout sur l’un des deux. A voir son état, je regrette immédiatement mes paroles. Au moins un peu. Je me radoucis légèrement. Malgré tout, je garde une certaine tendresse pour elle.

- T’aurais au moins pu t’habiller. Allez, viens par-là.

Je rentre à nouveau dans le bâtiment, et me dirige vers la salle commune, où nous serons plus tranquilles. Je suis passé devant tout à l’heure, il n’y avait personne. Je ne me retourne pas pour voir si elle me suit. Je m’installe dans l’un des fauteuils, dos à la porte. Si elle veut me parler, qu’elle vienne le faire. Sinon, qu’elle s’en aille.

made by Jacage.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Aujourd'hui, on s'engueule | Adam & Boo Empty
MessageSujet: Aujourd'hui, on s'engueule | Adam & Boo   Aujourd'hui, on s'engueule | Adam & Boo EmptyMer 24 Juil 2013 - 16:40



2 Juillet 2013
Bâtiment des Alpha Psi

Je ne sais pas comment tout a commencé, ou plutôt, comment tout à fini. Le jour de mon arrivée, on s'est retrouvé, après des années de communication par internet. On se voyait enfin, on créait enfin le lien physique plutôt que virtuel, je pensais qu'on allait s'en sortir plus fort, qu'on allait obtenir que du positif face à tout ça. On s'est vu, au début. On se parlait, au début. Et puis je ne sais pas pourquoi ni comment, on ne se parlait plus vraiment. On ne s'envoyait plus de message, on ne faisait pas l'effort d'essayer de se voir. J'avoue que je suis fautive, même extrêmement fautive. Je bossais tout le temps, je traînais avec les gens de ma classe ou de ma confrérie, je ne sortais plus trop en dehors et pendant ce début de vacances, je me tournais que vers les personnes les plus récentes dans ma vie certes, mais aussi celles que je voyais tout le temps. Je pensais à Nobu et je ne pouvais pas m'empêcher de comparer ma relation avec le Japonais d'avec Adam. On ne se connaissait que depuis quelques mois et pourtant, on était tellement proche, je le voyais comme l'un de mes meilleurs amis, il était à deux doigts de détrôner Adam et de constater cela, ça me faisait mal pour lui. Parce qu'Adam et moi, on a connu nos instants de gloire, nos instants de fusion et je n'ai pas envie de croire que c'est fini entre nous. Je tiens à lui, je tiens à notre histoire. On a trop vécu de choses ensemble pour que ça se termine alors que le plus dur est derrière nous. Mais là, avec le sms qu'il venait de m'envoyer, je pensais surtout que c'était la fin. J'avais pris cela comme un sms de rupture, bien qu'on ne soit pas en couple, c'était tout comme. J'étais en train de me faire les ongles, dans ma chambre, lorsque mon téléphone avait vibré. C'était ma journée de congé, Nobu était partit au Japon, je n'étais pas sorti aujourd'hui, préférant me reposer un peu. Et là, mon coeur s'était arrêté de battre pour avoir un rythme complètement louffoque. Je n'avais pas tout compris, mon pinceau de vernis vert, avait coulé le long de mon gros orteil, j'en avais partout mais je ne réagissais pas, bloquée, rivée, sur l'écran de mon téléphone. De cet engin qu'à cet instant précis, je détestais. Mon ventre se noua, je me sentais mal, je commençais à paniquer. Là, une seule idée me venait en tête : trouver Adam et avoir une conversation avec lui. Essayer de rattraper les choses, même si on pensait tout les deux que c'était trop tard. Qu'on avait trop attendu pour sauver les meubles. Non, je ne voulais vraiment le voir, je m'en foutais du reste. J'étais en boxer et débardeur, pieds nus et je ne me posais pas de question. Je quittais ma chambre en furie, du vernis partout sur le pied gauche, je dévalais les marches sous les rires de mes colocs et je me mis à courir dans l'allée des confrérie, pour atteindre celle de mon meilleur ami. J'étais essoufflée, à bout de souffle, paniquée et j'entrais dans la cour à toute allure, frappant comme une malade à la porte. Je tombais sur une jeune fille blonde, qui sourit en me voyant habillé de la sorte. Essoufflée, je lui lançais assez directement :

« Salut... Adam... Adam est là? »

Reprenant mon souffle, me tenant à la porte pour me calmer un peu, j'attendais là, devant, que mon meilleur ami descende, qu'on s'affronte enfin. Qu'on l'ai, cette putain de conversation.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Aujourd'hui, on s'engueule | Adam & Boo Empty
MessageSujet: Re: Aujourd'hui, on s'engueule | Adam & Boo   Aujourd'hui, on s'engueule | Adam & Boo Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Aujourd'hui, on s'engueule | Adam & Boo
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Wynwood University :: Corbeille :: ARCHIVES AVANT 2023 :: Rps à archiver :: RPs abandonnés-
Sauter vers: