Amitié, Amour, trahison, on en est où? (Nath)

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Il y a quelques jours, je m'haïssais de m'attacher aux personnes qui m'entouraient. Tôt ou tard, ils allaient disparaitre de la circulation, j'en étais conscient. Toute ma vie, j'avais essayé de ne pas m'attacher pour ne pas souffrir quand la personne partira. Cependant. Il y avait quelqu'un qui avait eu le privilège de toujours rester à mes côtés. C'était le seul dont j'étais certain qu'il ne me fera pas de mal, enfin, pas avant sa mort. Qui était-ce ? Chiko, bien sur. C'était peut-être un animal, mais c'était eux les plus fidèles. Son absence m'était insupportable. Pourquoi mes parents me l'avaient-ils arraché pour quelques jours ? J'avais tant eu besoin de lui ces derniers jours. Il aurait réussi à calmer ma colère. L'animal avait toujours été à mes côtés, aussi loin que je pouvais me rappeler. J'irai le récupérer de force, demain. Le chien avait été trop longtemps loin de moi. Mes parents pourront vivre sans lui, pas moi.

Je ne m'attachais à personne, mais je laissais les autres le faire envers moi. Sauf que les gens finissaient toujours par le regretter. Blu faisait partie de ces personnes. Elle s'était trop accrochée à moi, et voilà qu'elle me détestait pour cela. Je m'étais dit que j'allais essayer d'être le meilleur petit-ami au monde pour cette fille, or, j'avais échoué le lendemain. C'était ma première vraie petite amie, j'étais sensé apprendre. J'avais le droit à l'erreur. À présent que j'avais expérimenté, j'allais réussir à apprendre de mes erreurs.

Je m'attendais à ce que Nina me sorte une réplique du genre : Même si Noah me fait beaucoup souffrir, je l'aime, je n'y peux rien. On ne peut pas contrôler l'amour. L'adolescente m'expliqua tout. Tout ce qu'elle ressentait envers lui au début et pourquoi ils avaient été en froid, ce qui était la cause de l'accident. Je l'écoutais attentivement. Alors Noah était celui qui lui donnait de l'attention lorsqu'elle en avait vraiment besoin. Un peu comme moi alors. Pour moi, Nina avait plus besoin de moi que de lui. Moi au moins, je ferai des efforts pour la blesser le moins possible. J'étais sérieux cette fois-ci. Je n'allais pas commettre les mêmes erreurs que j'avais fait avec Blu. L'Eta Iota ne méritait pas cela. Je la serrai dans mes bras, lui souriant. « Et je sais que tu rêves de coucher avec moi. » J'avais parlé d'un ton moqueur, mais j'étais très sérieux. Je serrai Nina dans mes bras. Je n'avais pas l'impression que j'allais la perdre cette fois-ci. C'était bon signe. "Toi, t'es en train de me faire découvrir un nouveau toi. C'est déstabilisant mais agréable. Et oui, je dois dire que t'es aussi gentil et agréable que lui, peut-être même plus." Je lâchai un rire. Wow, ça faisait un bail que je n'avais pas été aussi heureux. Cele me fit du bien. "Tout est déstabilisant avec moi. "

La main de l'adolescente semblait toute petite dans la mienne. Elle déposa un baiser sur ma joue avant de tout m'expliquer pour notre voyage. C'était le plus parfait de l'univers. J'avais déjà eu à visiter des îles, mais celle-ci était la meilleure de toutes. Le paradis, voilà ce que j'étais. Et puis j'y allais en compagnie de ma princesse. Rien ne pouvait être aussi parfait.

Ce baiser. Il était si différent des autres. Je comprenais parfaitement les gens qui étaient incapable de décrire un baiser de ce genre. Il fallait l'expérimenter pour comprendre. J'avais accepté de m'attacher à Nina et j'espérais ne pas le regretter. Jamais je ne désirerai la quitter. En tout cas, j'espère. " Pour le moment, j'en ai pas envie ". Je souris. Je croyais temps en ses paroles de ce genre. J'en étais dépendant. Je la serrai un peu plus fort contre moi, fourrant ma tête sur sa poitrine. Je m'ennuyais de ces étreintes. D'habitude, c'était les gars qui avaient le rôle du protecteur, mais avec Nina, j'avais tout le temps envie de me faire sauver par elle. " T'as de la place, cette nuit, pour une magnifique Eta Iota, frileuse et qui peut aussi être hyper attentionnée? " Elle m'embrassa près de ma joue. Je ris. J'entraînai Nina sur le lit, puis déposa me blottit contre elle. J'avais juste envie de rester dans cette position toute la nuit. Pas de sexe, juste coller nos corps jusqu'au matin. Pour toujours, si on le pouvait.

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Je me doutais que mes paroles pouvaient le blesser, bien que ce n'était pas le but ni même volontaire. En fait, j'essayais juste de me protéger, un peu. Je pouvais paraitre forte et indépendante, en réalité c'était qu'une carapace. A l'école, je marchais la tête haute avec la forte tête comme la plupart des filles de ma confrérie. Certaines personnes me connaissaient, alors que moi je ne connaissais que mon entourage et ça me suffisait amplement. J'aimais la popularité, j'aimais être regardée, être admirée même mais au fond, tout ça n'était qu'une image. En réalité, j'étais une fille hyper sensible et je savais très bien que si je m'attachais encore plus à lui, et qu'en fait ce n'était que du vent, j'allais mal réagir, j'allais souffrir encore et avec tous les tournants de ma vie actuelle, j'en avais pas la force. J'en avais déjà presque plus pour supporter ma propre mère... Il passait sa main dans mes cheveux et affichait un sourire triste ce qui me fit un léger pincement au coeur. Je ne voulais pas être celle qui lui faisait du mal, je culpabilisais déjà assez rien qu'en voyant son visage et l'état de sa chambre. Le Nathan que j'avais trouvé aujourd'hui, était un autre homme, perdu, triste et meurtri. Je passais ma main sur son visage, comme si je voulais apaiser les coups qu'il avait subit pour une quelconque raison.

Lorsque je grattais un peu sur sa guitare, pendant qu'il m'expliquait ses ressentis, je repensais également aux moments qu'on passait sur la plage. C'était juste trop agréable, d'autant plus que la guitare était une passion pour moi et le voir en jouer avec autant de facilités m'avait charmée et pas qu'un peu. En y repensant, j'avais l'impression de connaitre un autre Nathan. C'est vrai, le Nathan de l'école aurait surement trouvé la guitare ringard.... J'avais ensuite redéposer l'instrument et lui, voulait mesurer l'intensité de mes sentiments envers Noah. Je baissais les yeux avant de le regarder à nouveau.

Je sais pas. En fait il est différent des autres mecs avec qui j'ai couché. A la base, il était sensé être une couverture. Il devait juste servir d'excuse et de bon moment au lit, sauf qu'il était attentionné, tout le temps et ça changeait des autres avec qui je passais les nuits. Je me suis attachée à lui et à son attention envers moi, surtout pour un statut comme il avait. Au fil du temps, j'en avais marre qu'il me parle de ses plans avec les autres meufs de ma confrérie. Des fois, c'était même des filles avec qui je passais du temps, c'était pas simple. C'est là que j'ai compris que je m'y attachais dangereusement. Le soir du bal des Eta, j'étais avec Milan, un AP. Ce mec est surement le type que je déteste le plus dans cette ville, avec Diego Borderas. Sauf que Milan, je ne savais pas que c'était lui, c'était un jeu. Le soir du bal, j'ai couché avec et à minuit, quand tout était fini, on s'est rendue compte de ce qu'on venait de faire et surtout avec qui. J'avais les nerfs, je suis partie et j'ai été trouvé Noah. J'ai compris qu'il fallait que ça devienne sérieux, sinon j'allais enchainer les conneries. Je lui en ai parlé, mais il m'a dit qu'il était pas prêt à ça. Qu'il voulait encore profiter... Je suis rentrée à la confrérie pour me changer et ensuite j'ai pris ma voiture pour aller chez mon frère, et puis ben, tu sais ce qu'il s'est passé. J'en ai voulu énormément à Noah - et j'en veux toujours - de m'avoir plantée ce soir là, mais je ne lui en ai jamais parlé.

Je fixais toujours Nathan avant de continuer mon récit.

Un matin, j'avais pas cours et Nawel non plus. On est allée à l'école et j'y ai croisé Eva Esperanza qui ne voulait que me déchiqueter en petit morceau. Nawel, elle, est partie à la cafet' et y a rejoint Ryan. Noah, lui, est venu me débarrasser de la folle musicos. Nawel a voulu plus avec Ryan, et lui l'a remballé prétextant qu'il n'était pas prêt. Ca m'a énervé, j'en ai parlé avec eux, mais j'en avais marre qu'avec Noah, ça n'avance pas. J'ai péter un câble ce jour là en disant qu'il fallait arrêter de croire qu'on allait les attendre pendant 1000 ans et je suis partie. J'ai plus eu de nouvelle de lui et je ne lui en ai pas donné. En fait, Noah m'a apporté de l'attention que j'avais pas. C'est la clé de tout dans notre relation je crois. Finalement, Quand on nous regarde on dirait un petit couple tout mignon, tout rose, tout heureux alors qu'en fait, c'est tout sauf ça, parce que même pas couple il y a. On est rien lui et moi, on est pas en couple et ce, même après l'histoire à la plage... Donc je ne sais pas si je peux vraiment dire que je l'aime, mais son attention envers moi, quand il le fait, me rassure étant donné qu'il était le seul à m'en apporter.

Nathan souriait suite à mes remarques concernant Noah. C'était pas dit méchamment, j'avais pas envie de le dénigrer, mais c'était ce que je ressentais. J'avais l'impression qu'avec Noah, j'étais loin d'être dans une situation stable, sauf que j'arrivais plus à faire confiance au "nous" qui n'existait même pas. Rien que le fait d'imaginer un avenir me donnait presque envie de pleurer tellement il me paraissait miné et dur à supporter. Il me posait ensuite une question qui me fit sourire avant de lui répondre.

Toi, t'es en train de me faire découvrir un nouveau toi. C'est déstabilisant mais agréable. Et oui, je dois dire que t'es aussi gentil et agréable que lui, peut-être même plus.

J'attrapais ensuite la main du pi sigma et m'amusais à glisser mes doigts entre les siens lorsqu'il me donnait sa réponse pour le voyage. Je relevais la tête furtivement, surprise de son choix et lui lançait un sourire avant de lui déposer un baiser sur la joue. Je m'allongeais ensuite prêt de lui et lui présentait un folder de l'endroit comme pour essayer de le faire rêver un peu. De NOUS faire rêver un peu avant de lui répondre.

Je pense que ce voyage peut nous donner beaucoup de réponses. Puis c'est paradisiaque comme endroit, il y a moyen d'y vivre de chouettes moments.

Je lui avais avoué ce que je voulais, ou du moins espérais. Son visage tantôt perdu et triste avant légèrement changé. Je lui avais souris et ensuite déposer mes lèvres sur les siennes. C'était agréable, chaleureux et différent. J'avais l'impression qu'il était une source de bonheur en plus, c'était une sensation agréable et ce même si, quelques chambres plus loin, se trouvait Noah. A ce moment précis, je n'y pensais même plus et les mains du pi sigma sur ma taille n'arrangeait rien et rendait l'instant plus intense. A la fin de ce baiser, il collait son front contre le mien et ensuite me demandait de ne pas l'abandonner. Je plongeais mes yeux dans les siens, réalisant à peine ce qu'il venait de me demander avant de lui sourire généreusement et lui répondre dans un murmure à peine audible.

Pour le moment, j'en ai pas envie.

Ses lèvres vinrent à nouveau rencontrer les miennes alors que ma main rejoignais la nuque du garçon. Je profitais de ce baiser qui s'avérait si intense et qui le rendait encore plus désirable. Je le lui rendais avec la même intensité et la même émotion. Je me décollais ensuite de lui, et en souriant je lui demandais:

T'as de la place, cette nuit, pour une magnifique Eta Iota, frileuse et qui peut aussi être hyper attentionnée?

Je lançais un sourire complice au chef des Pi Sigma et lui déposais un ultime baiser sur le coin des lèvres.

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Je sentais que je changeais, qu'ELLE m'avait changé. Déjà, Je n'avais toujours pas couché avec elle, alors que j'avais eu plein d'opportunités pour le faire. Nina était vraiment différente. J'arrivais à être heureux avec cette fille, à m'amuser, à rire sans faire semblant. Je me rendis compte que je n'avais jamais été réellement heureux avant son arrivé. Avec elle, je n'essayais même pas d'être quelqu'un d'autre, le gars parfait. J'étais moi. Je savais que l'adolescente m'accepterait, malgré tous mes défauts. Cela faisait longtemps que je ne cherchais plus à la mettre dans mon lit. Je voulais tout le temps être avec elle car sa présence me réconfortait et je me sentais bien. Au fond de moi, je désirais remplacer Noah. Parfois, je me prenais à être jaloux quand je les voyais se tenir la main, s'enlacer ou s'embrasser. J'aurai préféré que la jeune fille fasse ces actions avec moi, pas avec lui.

"Nath je suis désolée mais je t'ai vu à l'oeuvre et je veux pas être une de ces filles. Après, peut-être que t'es sincère et sérieux mais j'ai besoin de preuve, ne serait-ce qu'une petite." J'avalai difficilement. Je passai une main dans ses cheveux avant de sourire tristement. Je ne pouvais pas avoir la fille que je désirais vraiment aussi facilement. J'allais devoir me battre pour l'avoir et j'étais prêt à faire n'importe quoi. En temps et lieu, je me serai écrié : Rien de plus facile ! Cependant, j'avais le sentiment de perdre ma confiance en moi lorsqu'il s'agissait d'elle. J'avais toujours cette peur, celle d'échouer, alors que ce que je devais faire n'était pas compliqué. Depuis quand avais-je commencé à ne plus croire en moi ? C'était tout le contraire de ce que j'étais.

Nina attrapa ma guitare pour y jouer quelques notes. Il n'y avait pas si longtemps, je me tenais sur la plage avec elle et la guitare. Sous le ciel orangé, le crépuscule, je chantais. Pour elle. Rare personne était au courant que je jouais de cette instrument ou que je chantais. C'était un art que j'aimais mais ne le criais pas sur les toits. Je jouais de la guitare acoustique depuis tout petit. En fin de compte, les gens croyaient me connaître mais ils se trompaient. Je changeais toujours de personnalité selon la personne. Je portai des masques en permanence. Oui, j'étais superficiel.

Je jetai un coup d'oeil à l'horloge. 00:23. Seulement. J'avais l'impression que des siècles s'étaient écroulés depuis que Nina avait mis les pieds dans ma chambre. Et si Noah débarquait soudainement ? Quelqu'un avait peut-être vu Nina dans le bâtiment puis aurait averti l'adolescent ? Comment réagirais-je si c'était le cas ? Je ne pouvais pas agir comme je l'avais fait l'autre jour à la plage. Je me battrais cette fois-ci. "Tu aimes tant Noah pour le laisser te faire du mal ?" murmurai-je à Nina. L'amour était-il aussi aveugle que ça ? L'amour. C'était un monde tellement inconnu pour moi. Un monde que j'avais tant essayé de fuir.

"Je ne te demande pas de voir grand pour m'impressionner. Juste de rester toi-même, comme quand on se voyait ces derniers jours." J'étais comment ces derniers jours ? Hum. J'étais toujours prêt pour aller la voir pour la réconforter. J'essayais de la faire rire, de lui faire oublier tout le drame qui s'était passé pendant l'accident. C'était à ce moment que j'avais commencé à changer. Je ne m'en étais pas rendu compte. Je regardai les billets. Allait-il se passer quelque chose de spécial durant notre séjour ? Je l'espérais. "Tu sais, Noah il est gentil et adorable, mais en ce moment j'éprouve plus de rancoeur pour lui que pour quiconque autre personne. C'est pas gentil, mais cette nuit là nous a juste rapproché physiquement, c'est tout". Je souris. J'aboutirai bientôt à mes fins. Noah n'était finalement pas de taille contre moi. Quand j'étais désespéré, je pouvais être capable de tout. "Je suis gentil et adorable moi aussi, non ?"

J'attendais la réponse de Nina. Je n'étais pas encore tout à fait certain de mes sentiments, alors j'espérais qu'elle avait une petite idée des siens envers moi. Comme je lui avais dit, j'avais peur de sa réponse. Et si je n'étais qu'un ami ? Tout serait ruiné. Mais j'avais posé cette question parce que j'avais encore de l'espoir. Et puis j'allais mourir si je ne connaissais pas la réponse. Je lâchai un sourire quand elle me répondit. Apparemment, on hésitait tous les deux. Quel ironie du sort. Je montrai les billets à Nina. "Je suppose que ce voyage nous aidera beaucoup. Alors j'accepte." L'adolescente m'avait recommandé de ne pas le prendre comme un défi, mais je le prenais exactement comme ça. Quelque chose me disait que ç'allait avoir un impact sur ma façon de vivre. En bien ou en mal, j'avais hâte d'apprendre le résultat. "Je pense que tu peux être un mec bien Nathan McCoy, et je pense que tu peux rendre une fille heureuse et j'aimerais essayer d'être cette fille-là." Ses paroles atteignirent mon coeur et je relevai la tête pour la regarder. Serait-ce possible qu'elle ressentait un petit quelque chose, même minime, pour moi ? Puis, une grande chaleur envahit mon coeur. Une sensation tellement forte que je doutais que mon coeur supporte le coup. Ses lèvres étaient délicatement déposées sur les miennes. Je pouvais presque entendre des feux d'artifices éclater dans ma tête. C'était plus que magique. Quelque chose d'inexplicable. J'approchai un peu plus l'adolescente vers moi en entourant mes mains autour de sa taille. J'étais incapable de penser à quoique se soit. Je n'avais jamais ressenti cela avant. C'était… si étrange mais réconfortant à la fois. Le baiser prit fin. Trop rapidement. Malgré tout, la magie traînait toujours dans l'air. Je collai mon front contre celui de Nina, regardant ses lèvres. Je pouvais y collait mes lèvres encore et encore. C'est ce que je désirais. "M'abandonne pas." lui ai-je murmuré. Puis, nos lèvres se rencontrèrent une nouvelle fois.

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En même temps que lui décrire le bordel dans lequel il se trouvait, je regardais également l'état de sa chambre. J'avais rien contre le bordel en général ou encore contre les gens bordélique, mais c'était la première fois que je voyais une chambre dans un état pareil et j'avais l'impression que Nath, ordinairement, n'était pas aussi bordélique. On aurait vraiment dit qu'un cyclone était passé par là, mais qu'il n'avait du dégât que dans sa chambre à lui. Je savais que, dans la chambre d'Orlando et Noah, tout était nickel rangé, du moins connaissant le côté maniaque de Noah. Je souriais légèrement au Pi Sigma et lui expliquais ce que je ressentais. Il était vrai que Nathan avait toujours été un garçon que j'appréciais. Déjà ne serait-ce que parce qu'avant, j'étais comme lui. Mais même en ayant changé, j'avais gardé le même point de vue à son sujet. Sauf que là, apparemment lui aussi avait changé. Déjà ces dernières semaines, j'avais remarqué son changement avec moi. Il était différent, il avait plus d'intérêt à mon égard et j'avais apprécié sauf que comme je venais de lui expliquer, je ne savais pas s'il était comme ça juste quand il était avec moi, ou s'il faisait la même chose avec d'autres. J'avais pas envie d'être comme les filles qu'il rencontrait naturellement. Suite à sa remarque le concernant, je passais la paume de ma main sur son visage, comme pour l'aider à aller mieux avant de lui répondre.

Nath je suis désolée mais je t'ai vu à l'oeuvre et je veux pas être une de ces filles. Après, peut-être que t'es sincère et sérieux mais j'ai besoin de preuve, ne serait-ce qu'une petite.

J'attrapais la guitare de Nathan qui se trouvait à un mètre de moi et pinçait quelques cordes tout en écoutant ce qu'il me disait. Apparemment j'avais réussi à le changer, sauf que j'avais rien fait de spécial. Hormis passer du temps avec et... Avoir un accident? Quand on regarde la situation, peut-être que si Noah avait décroché ce soir-là, que Nath en serait toujours dans tout son batifolage? Ou aurait-on réussi à se trouver dans la même situation avec un autre élément déclencheur? Moi? J'étais toujours là pour lui? Je m'étonnais de ces paroles. C'est vrai que je passais beaucoup de temps avec lui, que je l'aidais à rattraper son retard scolaire avant la rentrée, mais c'était tout. Après peut-être que ma présence l'aidait, j'en savais trop rien. En tout cas, si c'était vraiment ça, je m'étonnais moi même. La seule personne que j'aidais volontairement c'était Charlott. J'avais beau être gentille, j'avais aussi des défauts. Et l'égoïsme en faisait partie. Après, peut-être que, finalement, j'avais mis Nath dans le même sac que Charlott sans m'en rendre compte? Surement.

Je ne te demande pas de voir grand pour m'impressionner. Juste de rester toi-même, comme quand on se voyait ces derniers jours.

Je lui avais sorti des billets pour un séjour à deux que je lui tendais. Je repris la guitare un instant quand il fut plutôt surpris du contenu. " T'es sérieuse?" Me demandait-il. Je le regardais et regardais ensuite les billets en souriant.

Ben oui

Nath m'expliquait ensuite sa réaction lors de cette nuit qui nous avait tous un peu toucher. Surtout lui. Je souriais lorsqu'il me parlait de Noah. Comme s'il était invincible. Je le laissais terminer avant de reprendre.

Tu sais, Noah il est gentil et adorable, mais en ce moment j'éprouve plus de rancoeur pour lui que pour quiconque autre personne. C'est pas gentil, mais cette nuit là nous a juste rapproché physiquement, c'est tout.

La question que me posait le Pi Sigma me forçait à redéposer la guitare sur son tripod afin de lui apporter tout mon sérieux et mon attention. Je mis quelques secondes avant de répondre, comme si j'attendais que mon coeur me donne des réponses. Je le regardais droit dans les yeux avant de commencer.

Depuis cet accident, j'ai l'impression que les roles sont inversés entre toi et Noah. J'ai l'impression que t'as pris sa place, que tu prends du temps pour moi, que t'es toujours là quand j'en ai besoin. J'ai pris l'habitude de t'appeler toi, plutôt que lui parce que tu me réconfortes plus que lui, pour le moment. Tu m'apportes plus d'attention aussi et tout ça fait que je me suis vraiment attachée à toi. Sur cette plage j'étais contente de te voir là autant que j'étais étonnée d'y trouver Noah. J'ai l'impression qu'il y a un truc de cassé avec lui et que quelque chose de sérieux et fort est en train de naitre avec toi, sauf que j'ai peur que ce soit qu'à sens unique et que pour toi je sois juste une fille de plus. Peut-être même qu'un numéro de téléphone.

Je marquais une pause avant de reprendre tout en approchant mon visage du sien.

Je pense que tu peux être un mec bien Nathan McCoy, et je pense que tu peux rendre une fille heureuse et j'aimerais essayer d'être cette fille-là.

Je déposais ensuite mes lèvres sur les siennes dans l'unique but de confirmer mes dires et de lui prouver que j'étais prête à tenter plus que ces dernières semaines.

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Cela faisait longtemps que quelqu'un ne s'était pas occupé de moi. J'étais plutôt un loup solitaire, préférant tout faire moi-même. Le fait que Nina soit avec moi lors d'un moment délicat me faisait le plus grand bien. Ma colère s'était calmé. En fait, je n'étais pas vraiment fâché contre elle, mais contre moi. C'était moi qui m'était infligé de faux espoirs. Je souffrais par ma faute, pas la sienne. De toute façon, cela m'étonnerait que je réussisse à la détester. Il y a quelques minutes, je boudais tout seul, et voilà qu'elle se trouvait à mes côtés. J'avais beau essayé d'être indifférent à sa présence, j'étais heureux que Nina soit là, avec moi, et pas en compagnie de Noah. Elle m'avait choisi, enfin, pour ce soir. « Bah, pourtant t'es là couché sur ton lit et tu ne le fais pas toi-même et quand je vois l'état de ta chambre, je me dis que tu ne comptais pas le faire tout court. » Je souris discrètement. C'était bien de vivre dans un bordel. Bon ok, pas ce genre de bordel. Bien, à un moment donné, ça devenait un peu énervant. Alors on avait une grosse envie de faire le ménage. Exactement comme mes sentiments.

L'adolescente mît du désinfectant sur ma blessure, alors je commençai à grimacer. Mon dieu que ça brulait. Les gestes que faisaient Nina pour guérir ma blessure étaient doux et gentils, alors cela compensait un peu. J'entendis du bruit derrière la porte de ma chambre. L'extérieur était bruyant, l'intérieur était mort. Un peu comme moi. J'entendis la voix de Nina. Je l'écoutais attentivement, buvant tous ses paroles. Ce n'était peut-être pas complètement fini entre nous, il y avait encore de l'espoir ! Non, je ne devais pas me réjouir trop vite. J'allais me créer de faux idées pour le regretter par la suite. Je ne pus m'empêcher de rire tristement suite à sa dernière remarque. « C'est lorsque l'on ne me croit pas que je suis le plus sérieux, avais-je lâché dans un murmure. Je voulais me justifier, mais je ne croyais pas que cela allait changer grand chose. Au début, je voulais avoir Nina parce que c'était la fille la plus sexy du lycée. Ce n'était qu'un flirt pour l'attirer à moi. Sauf que sans m'en rendre compte, c'était devenu plus que ça. Tout s'était passé tellement vite. J'étais comme le garçon qui criait au loup. À la fin, on ne savait pas si l'on devait me faire confiance ou pas.

Je ne savais pas comment Nina allait prendre ce que je venais de lui avouer. J'avais presque insinué que j'avais des sentiments pour elle. Enfin, peut-être, non, je n'étais pas certain. Cependant, j'étais qui pour elle ? Un ami, ou plus que ça ? Je dus me retenir pour ne pas passer une main dans ses cheveux. Ça n'aurait pas sa place dans ce contexte. Je la désirais tellement. À moi tout seul. Je voulais l'arracher de Noah mais en fin de compte, je risquais de ne pas être à la hauteur de ses attendes. J'avais peur que l'Eta Iota ait raison. Que tôt ou tard, j'allais finir par la jeter comme les autres filles. Je n'imaginais pas que cela puisse arriver.

Nina continua de parler. Je baissai les yeux en l'entendant. Elle avait raison. J'avais fui, l'avais abandonné. Puis la possibilité que l'adolescente ressentait que se soit un petit quelque chose pour moi fit surface. Je n'avais peut-être pas tout à fait perdu. « Tu n'es pas une fille comme les autres, Nina, t'as réussi à me changer. T'es vraiment une personne importante à mes yeux. T'es toujours là pour moi, même si tu ne t'en rends pas compte. Mais je suppose que des paroles, ce n'est rien pour toi. Je ne sais pas quoi faire pour te le prouver... »

À ma grande surprise, l'adolescente sortit une enveloppe de sa poche puis me la tendis. Qu'est-ce que c'était ? Une lettre d'amour ? « Je te propose ça. T'as jusque dimanche soir pour te décider. Si tu refuses, je les déchire devant toi, si tu acceptes, t'as le droit de me prouver que c'est toi qui a changé et non pas moi qui suit devenue une fille de plus à ton tableau de chasse, et tout ça, loin de Wynwood. » Je regardais Nina puis reportai mon attention à l'enveloppe. Je l'ouvris. Deux billets pour Bimini Island. « Attends, t'es sérieuse là ? » Ces deux billets allaient tout changer. Ce n'était que du papier, mais cela valait de l'or pour moi. « Le prend pas comme un défi, mais plutôt comme une opportunité en plus de passer du temps à deux, loin des gens ici, loin de tout. Dis toi que j'aurais pu le proposer à Noah, plutôt qu'à toi. T'es pas n'importe qui pour moi, le truc c'est que tu t'arrête à ce que lui pense, pas à ce que moi je pense. » Je me sentis mal, pour moi, pour elle, pour nous. Je n'étais pas le seul à qui toute cette histoire avait touché. Je croyais être le seul à souffrir. « Lors de la nuit du 4 juillet, je ne me sentais pas de taille contre Noah. Contre toi aussi. Sur le coup, j'ai perdu confiance, préférant abandonner. Mais tu as raison. Tout le long, je m'entêtais contre Noah, ignorant complètement tes sentiments pour lui. Je ne me fous pas de ce que tu penses. J'ai juste... Peur de connaitre la vérité, d'être déçu. »

Je soupirai. Je n'arrivais pas à croire que cela arrivait. Juste elle et moi, sur une île de rêve. Que pouvais-je espérer de mieux ? Cependant, je n'allais pas accepter avant d'éclaircir mes doutes. Je regardai Nina, qui était maintenant à côté de moi, droit dans les yeux. « Avant d'accepter... que ressens-tu pour moi ? » Le brouillard devait disparaitre. « Qu'est-ce que je suis pour toi exactement ? J'ai besoin de savoir. »

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Evidemment et surtout comme j'avais pu l'imaginer, Nathan ne voulait pas m'expliquer ce qu'il lui était arrivé, c'était son droit, mais le voir comme ça m'énervait. Il n'avait pas l'air de faire quoique ce soit pour ses blessures au visage d'où ma décision d'aller chercher le nécessaire pour le faire moi-même. Il n'allait pas rester comme ça mille ans. Je revenais de la salle de bain avec de quoi le soigner et lorsque je tentais d'approcher son visage avec une serviette mouillée pour nettoyer le sang, il se mit à râler, comme quoi il n'avait pas besoin qu'on s'occupe de lui. Je le regardais d'un air blasée avant de continuer, contre son gré. Il n'avait soit-disant pas besoin qu'on le fasse, mais vu l'état de sa chambre et de son visage, si il avait belle et bien besoin d'aide.

Bah, pourtant t'es là couché sur ton lit et tu ne le fais pas toi-même et quand je vois l'état de ta chambre, je me dis que tu ne comptais pas le faire tout court.

J'avais ensuite désinfectée sa plaie en lui disant que ça allait surement piquer tout en lui posant une rafale de questions. Je m'attendais à des réponses, pour chacune d'elle sauf qu'il me fit remarquer qu'il faisait pitié. Je le regardais avec un regard triste. Il ne me faisait pas vraiment pitié, en fait il me faisait culpabiliser. Je ne savais pas trop quoi me dire à son sujet. A la base, nath était un mec à femme. Il les prenait, en profitait, les jetait et pourtant c'était un garçon que j'avais toujours apprécié, ne serait-ce qu'amicalement. Depuis l'accident, j'avais l'impression qu'il avait changé, mais ce que je ne savais pas c'était si c'était vraiment le cas, ou si il était comme ça avec toutes ces filles qu'il draguait. Peut-être que maintenant, j'étais moi aussi passée de ce côté là de la barrière? Peut-être qu'il voulait me draguer, m'utiliser et me jeter. Je le vais les yeux vers lui avant de lui répondre.

Nath, je suppose que tu sais comment tu agis et avant l'accident, t'étais un mec bien à mes yeux. C'est vrai que tu te faisais toutes les filles, t'en profitais et puis tu les jetais comme des vieilles chaussettes, mais ça ne me concernait pas. D'où le fait que je t'appréciais. T'étais un mec avec qui on pouvait rigoler, faire tout et n'importe quoi et il y a toujours eu un petit jeu entre nous. Après l'accident, t'as changé mais ce que je ne sais pas c'est si t'as vraiment changé, ou si tu m'as juste fait passer du côté de ces filles-là, ce côté où j'ai pas envie de me trouver. J'ai pas envie que tu joues avec moi, ni que tu m'utilises et me jette après... Donc non, tu me fais pas pitier, tu me fais culpabiliser, mais en même temps je sais pas quoi penser.

J'écoutais ensuite le Pi sigma se lacher et j'ignorais certaines choses de ce qu'il me disait. Ca me faisait plaisir, mais encore une fois, j'étais coincée sur comment je devais le prendre. En même temps, je me trouvais là, dans sa chambre alors que celle de Noah était à même pas 10 mètres. Si j'en avais eu rien à faire, c'était près de lui que je serais et non pas près de Nath. De plus, il pensait par rapport à Noah, mais pas par rapport à moi. Il avait l'air de s'inquiéter sur ce que Noah disait, pensait et avait dit ou encore fait, mais pas à ce que moi je pensais. Je déposais la serviette avant de lui répondre.

La chambre de Noah se trouve à même pas 5 mètres de nous et pourtant je suis près de toi, pas près de lui. Il ne sait probablement pas que je suis là, ou peut-être que si, j'en sais rien et là c'est le cadet de mes soucis. Ce qu'il s'est passé à la plage, c'est par rapport à lui, pas à moi. T'es parti, tu ne m'as pas laissé le temps de dire ou faire quoique ce soit, t'es parti sans te retourner quand je t'ai appelé. Après ça, moi je suis rentrée chez ma mère. C'est pas comme si j'avais été faire la fête après ça. On a passé du temps ensemble et tu m'as apporté plus d'épanouissement que Noah en deux semaines, c'est pas négligeable pour moi. Mais je crois que je suis perdue. J'ai tellement attendu qu'il se décide qu'au bout du compte j'ai l'impression que ça ne m'intéresse plus autant. J'aime le Nath que t'es devenu et je regrette pas du tout les semaines passée ni même ces 10 minutes sur cette plage.

Je fis une pause, me levais du lit et pris une enveloppe qui se trouvait dans la poche arrière de mon short et lui tendais.

Je te propose ça. T'as jusque dimanche soir pour te décider. Si tu refuses, je les déchire devant toi, si tu acceptes, t'as le droit de me prouver que c'est toi qui a changé et non pas moi qui suit devenue une fille de plus à ton tableau de chasse, et tout ça, loin de Wynwood.

Je m'asseyais sur le bord de son lit et repris.

Le prend pas comme un défi, mais plutôt comme une opportunité en plus de passer du temps à deux, loin des gens ici, loin de tout. Dis toi que j'aurais pu le proposer à Noah, plutôt qu'à toi. T'es pas n'importe qui pour moi, le truc c'est que tu t'arrête à ce que lui pense, pas à ce que moi je pense.

Je regardais l'enveloppe dans laquelle se trouvaient deux billets pour Bimini Island et levais ensuite les yeux vers le jeune homme attendant sa réaction.

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Je m'en doutais. Quelques secondes après que j'eus fermé la porte, elle s'ouvrit. La brunette fut un pas, deux pas, trois pas. Elle était proche de moi. Trop proche. Je soupirai. Que faisait-elle ici ? « C'est trop facile ça, Nath. On peut au moins discuter et en parler, non? » Je fermai les yeux. J'avais envie de lui dire « Non, sors de ma chambre et laisse-moi tranquille ! » mais aucun son ne sortit de ma bouche. Je n'osais pas la regarder en face alors je fuyais son regard. Pourquoi devait-elle me voir dans cette situation ? J'étais vraiment minable. Si je lui avais fermé la porte au nez, la jeune fille n'avait-elle pas compris que je ne désirais pas la voir ? Et puis pourquoi chez les Pi Sigma alors que l'adolescente était pertinemment consciente qu'elle risquait de rencontrer Noah ? S'il nous voyait tous les deux, ça serait un problème.

« Il t'es arrivé quoi? T'as fait quoi? Bouge pas. » Qu'est-ce que ça peut bien te faire ? Tu t'occupes déjà de ton petit chéri, non ? Il est heureux lui ? Évidement. « C'est rien. » Allez savoir pourquoi j'étais étonné d'entendre ma voix. Je n'avais pas l'intention de lui répondre, c'était sorti tout seul. Bouge pas. Quoi, elle croyait que j'allais m'enfuir par la fenêtre ? Je serai bien tenté. Nina se dirigea vers la porte. Enfin, elle allait partir. Je risquai un regard. Elle se retourna, je baissai rapidement les yeux. « Et t'as pas intérêt à fermer cette porte avant que je ne revienne, sinon je te jure que je passe par la fenêtre ! » J'attendais que l'Eta Iota sorte de la pièce avant de sourire. Même dans cette situation, elle se permettait de se moquer de moi. J'avais beau agir comme si sa présence était sans importance, j'étais... Content de sa visite nocturne ? D'un autre côté, je la haïssais pour ça, car j'essayais vraiment de l'oublier et la voir ici m'était insupportable. Je jetai un coup d'oeil à la porte. L'adolescente avait dit de ne pas la barrer, mais je pouvais toujours sortir en douce. Pour aller où ? J'étais perdu, je n'avais ma place nul part. J'avais beau essayé de l'éviter, je me sentais obligé de l'affronter. Je ne pouvais plus fuir.

La porte s'ouvrit, Nina entra. Tous les actions se faisaient au ralenti dans ma tête. L'espace entre nous se réduisait petit à petit. Quelque chose de mouillé m'attaqua sur la joue. Une serviette. J'observai intensivement mes mains, ne sachant pas où déposer mon regard. Je ne voulais pas qu'elle s'occupe de moi. Je ne voulais même pas qu'elle soit ici. « J'ai pas besoin qu'on s'occupe de moi, ai-je lâché dans un murmure. Le pire mensonge de tous les temps. J'avais l'air d'un enfant de quatre qui se faisait soigner par sa mère car il était blessé. En fait, c'était exactement ce que j'étais, un enfant. Sauf que ce n'était pas ma blessure à la joue qui avait grand besoin de se faire soigner, mais mon coeur.

Soudain, je devenus sourd. Je ne savais pas si je l'étais vraiment ou je ne voulais vraiment pas entendre ce que Nina me disait. Ces paroles n'arrivaient pas à rejoindre mon cerveau. Elle me regarda. Pour la première fois depuis des lustres, je croisai son regard. Je ressemblais à un chien battu. Pathétique. Je fis un sourire sarcastique. « Je fais pitié, n'est-ce pas ? » Toutes les questions qu'elle venait de poser étaient tout simplement sans réponse. Je n'avais pas envie d'y répondre, je ne savais même pas quoi dire. Elle ne me lâchera pas tant que je ne disais rien. Je passai une même dans mes cheveux. Je décidai de tout lâcher. « Je sais pas, j'en sais rien. C'est du n'importe quoi tout ça. Après l'accident, je sentais quelque chose qui se développait entre nous. J'ai toujours essayé de t'enlever de Noah et je croyais être sur la bonne voix. Sauf que l'autre soir, Noah a ruiné tous mes efforts. Il t'a gagné, je t'ai perdu. Tu ne devrais même pas être ici. Je veux juste... Que tu m'abandonnes parce sinon je ne réussirais jamais à renoncer définitivement à toi. Je ne sais pas pourquoi je réagis comme ça. Tout ça m'a énormément blessé. J'ai l'impression d'avoir accumulé toute la souffrance des coeurs que j'aie brisé. Je te veux, j'arrête pas de penser à toi et tu me manques. Être si proche de toi me rend malade. Peut-être... Que je ressentais plus que de l'amitié envers toi. Mais j'ai compris, je ne peux pas t'avoir. »

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