Le blanc avec le blanc, les couleurs avec les couleurs, c'était pas compliqué !? [Faith]

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La gentille petite hippie alla docilement ramasser son soutien-gorge sans attraits et le remit dans son sac comme un gentil petit toutou qui attrappe son jouet et l'enterre dans le jardin. Décidément, cette fille me pesait et je commençais presque à regretter de m'être déplacé pour laver mes vêtements. Après tout, je n'aurais eut qu'à porter les pantalons de la veille et tout ce qui vient avec. Mais il avait évidemment fallut que je fasse ma parfaite femme américaine et que je fasse ma lessive. Je regardai le lave-linge qui était encore à remplir, car malgré ma hâte de me tirer de la laverie, j'avais la flemme de le remplir par le tas informe qui trônait sur la machine. Et pour le repassage, tant pis, je secouerai mes chemises avant de les porter, comme tous les hommes sains d'esprit faisaient de nos jours. Après tout, le repassage et la vaisselle étaient les seuls sports réservés aux femmes, les seules dans lesquels elles performaient d'ailleurs.

Du coin de l'oeil, je voyais toujours et encore Faith qui pliait son linge et poursuivait ses tâches comme si d'un rien était. Pourtant, j'avais encore une jolie photo de sa personne en soutif sur mon cellulaire et tous les étudients du bahut en contacts. Je souris en mon fort intérieur en songeant à la teinte de rouge foncé que prendrait son visage dénué de traces d'amusement si j'envoyais la photo à tous nos amis communs. Le problème, c'est que si j'envoyais ce cliché à tout le monde, il ne me restait plus aucun poids contre elle en cas d'emmerdes. Il est finalement plus avisé que je garde l'image en attendant du bon moment. Retournant à ma bulle, je m'appuyai sur le sèche-linge que je venais à peine de vider et de remplir. J'allais m'employer à mettre la dernière pile de vêtements sales dans la machine à laver quand un drôle de mouvement attira mon attention.

C'était Faith. Elle s'était coupée des bruits de machine à laver avec ses écouteurs de lecteur de musique portable. La granola se mit à chantonner. Strange. Et puis là, elle se mit à danser. On n'était loin des danses ultra sexy des autres filles du bahut, je peux vous l'assurer. Non, ça c'était plutôt une espèce d'orang-outang qui avait une couleuvre dans ses pantalons. Totalement, complètement et irrévocablement attroce pour les yeux et ridicule. Pourquoi me faisait-elle souffrir autant tout en se ridiculisant ? Elle n'avait pas capté ? J'ai un cellulaire avec optique, ma grande. Comme plus tôt, je sortis mon cellulaire, mais cette fois-ci, ne me contentai pas de prendre une photo, mais de filmer la scène. Alors, il s'agissait maintenant d'une guenon granola qui avait un serpent dans les culottes et qui sortait tout droit d'un concours de Wet Shirt de nones pour un public d'aveugles.

C'est alors que ses mouvements l'entraînèrent peu à peu dans ma direction. Je ne cillai pas d'un poil, ne voulant pas trahir la présence du voyant lumineux vert sur mon téléphone qui indiquait que le camescope était activé. La Nu Zêta se dirigea à côté de mon lave-linge et je ne fis rien pour l'empêcher. Pourquoi elle ne se déshabillait pas, tant qu'à y être ? Et elle allait faire quoi, là avec ses grands bras ? Danser comme une ballerine attrophiée ? C'est alors que, sans l'avoir vu venir, elle fit tomber un bouchon avec la grosse écriture JAVEL d'inscrite dessus. La salope me fit un grand sourire et arrêta immédiatement son circle. Je stopai la caméra. Elle n'avait pas osé. La vache. Fulminant, j'essayai de me rappeler de mes maigres cours sur la lessive par ma mère. La Javel, à quoi ça servait déjà ? Détachant ? Assouplisseur ? Fronçant les sourcils, et faisant mine de n'avoir simplement pas vu l'étiquette, j'étirai mon bras et lut l'étiquette : Liquide blanchissant, garder hors de la portée des enfants. Putain. Je regardai mes vêtements, fronçai les sourcils de nouveau. Que devais-je faire pour enlever cette merde ? Et la teigne, à l'autre bout de la pièce, était-il possible de déloger cette tache tenace avec cette Javel ?

Je pris le tas de vêtements et le mis directement au lave-linge. Tant pis pour les taches, je dirai à ma mère que j'avais pris trop de muscles et ne rentrais plus dans mes vêtements, ce qui n'était pas totalement faux. Et alors, avec la petite peste, on faisait quoi ? Tout en payant la machine et ajoutant mon savon, je réfléchis à une vengeance possible. Je pris alors ce même savon et emporta une pièce de linge quelconque jusqu'à l'unique évier au fond de la salle, à environ trois mètres des machines de Faith. Tout en surveillant du coin de l'oeil mes propres affaires, pour éviter qu'une fouine refasse le coup, je fis mine de frotter mon t-shirt avec une barre de savon. Puis, laissant la pièce dans l'évier pour ne pas m'encombrer, je me retournai vivement avec la vitesse du quart-arrière que j'étais, ouvrit la machine à laver en fonction de Faith et, non sans me faire asperger, versai la moitié de la boîte de savon en poudre dans sa machine à laver. Je n'eus le temps que de récupérer ma pièce et d'aller faire le guet devant mes vêtements, que déjà la machine crachait des litres et des litres de mousse. Dans les dents, miss granola.

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J'étais épuisée, carrément. Toute l'énergie que j'avais mise à essayer de prendre son cellulaire m'avait complètement purgée. C'était par contre tellement frustrant de devoir baisser les bras et mon orgueil en prenait un grand coup. Quand je le vis prendre mon soutien-gorge et le lancer comme un vulgaire jouet pour chien, je ne savais pas si je devais en être heureuse ou exaspérée. Je pris quand même la direction où mon soutif était tombé, le prenant et le mettant tout de suite dans mon sac...On n'était jamais assez sûr !

L'idée qu'il ai encore la photo m'énervait mais je fis mine de m'en foutre éperdumment. Je continuais banalement mon lavage, jetant quand même quelques coups d'oeil pour repérer une éventuelle possibilité de lui prendre son téléphone. Alors que je mis en marche pour la dernière fois la laveuse, je m'assoyai sur le sèche-linge tout en enfilant mes écouteurs me plongeant dans la musique. Je pianotais au rythme de la musique, battant du pied dans le vide. Je gardais par contre toujours un oeil sur l'idiot à côté. Le temps passait, lentement, et l'idée de ma photo dans son téléphone m'énervait encore un peu plus.

La vengeance est un plat qui se mange froid...Mais je savais très bien qu'il le fallait. Je regardai dans la pièce et ne vis rien de très menaçant. C'est alors que mon regard se posa sur la tablette contre le mur, où reposait un bouchon d'un produit quelconque, remplie d'un liquide que je devinais être de l'eau de javel. Un énorme sourire fendit mon visage. De la chance peut-être ? Sûrement, puisque la pile de vêtements de Damian reposait juste en dessous de cette tablette. Mais comment faire subtilement tomber le produit ?

Mon battement de pieds ainsi que mon pianotement devint un peu plus fort, se muant même en un semblant de danse. Je montai le volume, me transportant encore plus loin et me faisant danser encore un peu plus. Je sais que j'avais l'air ridicule. Mais il n'allait plus se moquer quand tout ses vêtements auront une couleur étrange dû à l'eau de javel. Je fis alors bouger un peu mes bras, de plus en plus fort, de plus en plus haut. Calculant le mouvement de mon bras, je fis valser le bouchon remplie d'eau de javel sur la pile de vêtements.

En regardant le fâcheux accident, je pris un air faussement désolé et surpris. Je portai la main à ma bouche, regardant Damian avec de grand yeux. Mais à l'intérieur, je riais. Je n'arrêtais pas de rire. Bien moins drôle maintenant monsieur Tempel !

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Cette miniature pensait vraiment faire le poids avec moi ? C'est étrange comme notre situation me faisait penser à une scène d'un film qui avait l'air plutôt mauvais. Levant les yeux au ciel, je savais pertinemment que cette pauvre grano n'abandonnerait pas tant que je ne lui donnerais pas ce qu'elle désirait. Cette photo, par contre était un grand moyen de défense contre elle et sa bande de multi-grains, je devais donc la conserver à tout prix, je n'allais cependant jamais m'abaisser à me battre - premièrement - contre une fille - deuxièmement. Je sortis donc mon cellulaire de son étui. Ce cellulaire ne valait pas grand chose, puisque c'était mon père qui me l'avait acheté pour mon anniversaire de 15 ans. Il est certain que j'aurais pu m'en payer des tas comme celui-là avec l'argent que ma mère m'envoyait à chaque semaine, mais celui-là me rappelait d'où je venais et me faisait penser d'appeler mon père au moins une fois par mois.

Je regardai donc la naine qui se battait pour avoir cette babiole qui contenait quelque chose d'inestimable à ses yeux à elle, alors que pour moi ce n'était qu'un cliché parmi tant d'autres. Allons, elle n'allait quand même pas faire une scène pour une photo d'elle où l'on voyait son soutif. Au moins, ça prouvait à tous ceux qui se le demandait qu'elle en avait bien un. Exaspéré par ses petits poings martelant mon torse, je pris le soutient-gorge de mademoiselle qui traînait encore dans mes affaires et, d'un jeu habile et expérimenté des doigts, fit voler le sous-vêtement à travers la pièce. Tiens, va chercher. Nullement impressionné par ces efforts, je me retournai et continuai à faire ma lessive. J'avais décidément très hâte que tout cela se termine. il ne me restait qu'un sac encore sale, un tas de linge dans le lave-linge et un autre dans le sèche-linge. Je patientai quelques minutes, le cellulaire toujours bien ancré dans ma main, et attendis le son libérateur du lave-linge ayant fini son travail. Il ne tarda pas à venir, suivi de celui du sèche-linge cinq minutes plus tard et entrepris de terminer cette tâche atroce le plus vite possible. Et si ce petit rat attaché à moi pouvait décoller aussi...

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Un clic. Un petit clic tout simple et casi silencieux. Mais ce bruit résonnait dans ma tête comme une musique d'épouvante. Non, il n'avait pas osé ! Il n'avait pas vraiment... J'ouvris subitement les yeux et me retournai en vitesse tout juste pour voir l'objectif du cellulaire dirigé vers moi. Et hop ! une belle image à mettre sur le babillard des Pi Sigma : on voit donc ici une petite écolo qui se fait un concours de Wet T-Shirt toute seule. Je voyais déjà les surnoms stupides défiler dans ma tête. Non, je ne pouvais donner l'impression que je laissais trainer mes soutifs dans la chambre de Damian et encore moins essayer de séduire cet énergumène en m'aspergeant d'eau.

Je m'approchai alors, les yeux qui lançaient des éclairs et de la fumée sortant des oreilles. Je concervais quand même une distance respectable et tendis la main. C'était le signe qu'il devait me donner son téléphone pour que je puisse supprimer cette photo qui devait être horrible. Mais je ne fus pas surprise que l'appareil reste à sa ceinture. Je m'approchais donc de quelques pas en me faisant plus insistante. Toujours rien. Je décidai donc de prendre par moi-même le cellulaire. J'avançai lentement ma main vers sa ceinture...Mon dieu j'allais vraiment faire ça ?! Mais il le fallait. Malheureusement, avant que je ne puisse prendre possession du téléphone, cet écervelé le prit et le mit le plus haut possible, hors de ma porter. Mes 5 pieds 6 pouces ne battaient pas ses 6 pieds et plus. Je fulminais encore plus. Il voulait vraimen jouer à ça ? Je montai sur la pointe de mes pieds, la main dans les airs, m'étirant le plus possible. Encore hors de portée. Je sautai légèrement et essaya même de faire descendre le bras de Damian. Encore impossible. Mes bras maigrelets ne viendraient jamais à bout de ses biceps surentrainés.

J'avais l'air horriblement idiote. Je le détestais. Soupirant, je n'arrêtai cependant pas d'essayer de lui prendre son téléphone...

[ Désolé d'avoir contrôler un peu Damian...mais tu me pardonneras ;) ]

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À voir l'air exaspéré de Faith, le temps qu'il restait avant de la voir partir en courant se comptait en minutes. Je jubilais intérieurement de voir cette Nu Zêta s'enfuir à toutes jambes sous prétexte qu'un "méchant Pi Sigma" l'a embêtée quelque peu. La voyant songeuse et légèrement rouge tomate, un large sourire fendit mon visage, marque de bonheur d'avoir enfin réussit à énerver la granola que la jeune femme était. Puis, une nouvelle tournée de vêtements. Un bruit bizarre attira l'attention de cette chieuse de première, qui ouvrit sa lave en marche et reçu une véritable douche. Cheveux mouillés et T-shirt blanc transparent, n'importe quelle femme en serait complètement changée en bombe sexy. Je ne voyais cependant là qu'une pauvre débile mouillée où rien d'intéressant transparaissait de son chandail mouillé. Encore plus hilare, je retins un rire de justesse en fouillant bruyamment dans un de mes sacs poubelle. Cette fille est trop pitoyable.

Me retenant une remarque cynique, je retournai à mes jeux de portable. J'allais sélectionner l'icône du Solitaire, quand une petite image en coin gauche attira mon attention. Et si ... ? Non, ça serait trop, comment dirait-elle, méchant ? Il faut quand même dire que pareille teigne ne mériterait que ça. Je remis mon cellulaire à ma ceinture, afin d'éviter la tentation et retournai à mon lave-linge. Tout semblait fonctionner de ce côté-là. Du côté du sèche-linge également et celui finissait exactement dans 5, 4, 3, 2, 1. La sonnerie retentit et j'ouvris le capot du sèche-linge pour y reprendre mes effets. Ne croyez certainement pas que j'allais plier ces draps, ça serait mal me connaître. Je les pris donc un par un et les remit dans le sac d'où ils sont venus. Tout y était, de mon T-shirt tachés, au short du genre capris. Ma veste, cependant avait disparu. J'avais bien évidemment entendu parler du mythe où les sèches-linge avalaient les bas, mais jamais celui du sèche-linge qui fait disparaître une veste de lainage. Je jetai un coup d'oeil dans le sèche-linge et fronçai les sourcils. Mais où pouvait bien être cette foutue veste ?

Mon téléphone vibra à ma ceinture, me distrayant ainsi de ma quête ultime. Un simple message texte de publicité. Encore une fois, la petite image du coin gauche me tenta. En regardant distraitement l'écran de mon cellulaire, je pris le dernier drap restant sur le sèche-linge et le mis dans le sac noir. Un léger mouvement d'air sur mon pied attira mon attention. Quelle ne fut pas ma surprise de voir ma veste, d'une taille de gamin, reposant sur le sol devant moi. Après «Le sèche-linge qui gobe les chaussettes » voici « Le sèche-linge qui transforme tout vêtement en linge pour les nains » . Et voilà, encore une fois, la grano se moquerait bien. Je n'avais plus le choix. Regardant toujours l'écran de mon appareil, je sélectionnai l'image du coin gauche, ajustai bien le cellulaire et pris une photo d'une chieuse de première au soutif apparent sous son T-shirt mouillé.

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Le claquement de l'élastique de mon soutien-gorge me résonnait dans les oreilles. Les doigts de Damian qui le touchait, son odeur dessus. J'allais vomir. Le dégoût que m'inspirait ce macho était sans bornes et j'aurais aimé ne jamais le connaitre. Je pris finalement la première brassée qui était enfin lavée et la mit dans la sécheuse la plus près. Quand mes 25 sous furent en place, je mis en marche l'électroménager qui fit un vacarme énorme. Prenant les vêtements tachés, je les mis dans la laveuse et recommença le même manège que la première fois.

M'adossant contre le lave-linge qui secouait légèrement, je ne voyais tout simplement pas comment passer le temps. Je croisai les bras, fixant le mur devant moi et pensait aux façons subtils de tuer un Pi Sigma. L'étrangler avec le soutien-gorge qu'il tenait encore dans les mains serait une façon assez ironique de lui enlever la vie...

Les bruits et les soubresauts peu normal de la laveuse me tira de mes pensées. Effectivemment, les spasmes violents faisaient vibrer étrangement la machine. Après un moment de réflection, je l'ouvris finalement pour voir si quelque chose était coincés. C'est alors qu'une immense vague d'eau savonneuse m'aspergea de plein fouet. La totalité de mon chandail ainsi que de mes cheveux étaient trempés. Je gardai un instant les yeux fermés. Non non non, ça ne pouvait pas être vrai ! Le chandail blanc que je portais était maintenant sur le seuil d'être transperant et était collé tout contre mon corps moulant ainsi à la perfection les courbes que j'avais. J'avais décidemment la poisse ce soir...

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Jaugeant toujours mon T-shirt que j'avais étendu sur la machine, je fronçai les sourcils. Cette foutue machine à laver avait ruiné mon vêtement. Qui avait eut l'idée de faire pareille invention si les vêtements en ressortaient tachés. Ceux de Faith étaient tous propres et sans taches. Je n'y comprenais vraiment rien à rien. Ayant l'air expérimenté, je changeai de machine, l'autre étant visiblement défectueuse et y vidai un autre plein sac. Cette fois-ci, tout irait bien, la machine semblait bien fonctionner et ce n'était plus ma première fois. Sans un regard pour celle qui s'esclaffa dans mon dos, je pris le reste de la brassée qui avait passé au lave-linge meurtrier et la mis dans un sèche-linge tout près. je mis mes 25 sous dans les deux machines et remarquai juste à temps du coin de l'oeil un éclat vert. Retournant dans mes sacs comme si je cherchais quelque chose, je pus distinguer une boîte aux couleurs vives où SAVON À LESSIVE était écrit. L'imbécile, j'avais oublié de mettre du savon ! Et maintenant où allais-je en trouver ? Je fouillai tranquillement dans les pauvres armoires qui jonchaient les murs et trouvai un fond collant de savon liquide à lessive. Victoire. Je revins avec mon trophée et évitai avec perfection le regard de cette pimbêche de première. Elle osait rire de moi et me sourire comme une gamine ? Non mais ce qu'elle pouvait être juvénile.

Je roulai des yeux et retournai m'atteler à ma tâche. Au moins, moi, j'avais un argument de choc. Après avoir mis mon savon et démarré les deux machines, je m'adossai sur celle qui ne fonctionnait pas tout-à-l'heure et me mis à jouer avec l'élastique du soutient-gorge de Faith. Un sourire moqueur étira mes lèvres pendant que mes doigts, eux, étiraient toujours et encore l'élastique. Décidément, ça ferait un lance-pierre parfait. Parfait pour lui boucler sa grande gueule. Je croisai mes pieds, remis le soutif parmi mes sacs et repris mon cellulaire pour une partie de Hidden Assasin.

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Il n'avait pas fait ça. Il n'avait pas osé ! J'allais le trucider, le mettre en mille miettes, brûler ses morceaux et jeter les cendres dans une rivière. Son air fendant et son sourire moqueur me faisaient bouillir de rage. Garder mon soutien-gorge. Avait-il vraiment l'intention de rammener ce vêtement qui m'appartenait dans sa chambre à lui ? Je n'avais aucune idée de se qu'il voulait faire avec. Le brûler ? Le faire passer dans chaque mains des Pi Sigma ? L'encastrer dans un mur, j'allais décidemment l'encastrer dans un mur. Il n'y avait personne, un moment idéal pour le faire rentrer de force dans un sécheuse et l'enfermer. Ordinairement, je n'avais pas ce genre de caractère cruel et sadique. Mais ordinairement, on ne me volait pas mes soutiens-gorges sous mon nez.

J'essayais de garder un air digne et confiant. Il était évident que je ne pourrai reprendre mon sous-vêtements, puisque j'aurais l'air lâche et mon orgueil m'empêchait de commettre une telle erreur. Et puis quoi, il ne s'agissait que d'un soutien-gorge ! Chose qu'une femme normale porte et qui montre l'énorme immaturité des garçons. Je repris donc mon triage, en essayant qu'aucune expression ne puisse se lire sur mon visage. Zen Faith, reste zen...

Ma brassée qui se trouvait dans la laveuse venait tout juste de terminer. J'allais tout sortir pour mettre dans la sécheuse quand je vis du coin de l'oeil le t-shirt ruiné de monsieur Tempel. J'étais tout juste sur le point d'éclater de rire. Les énormes taches bleues prouvait l'incompétence certaine de Damian. Je laissais échapper un petit rire tout en me retournant vers le Pi Sigma. Je le jaugai, un sourcil arqué et un splendide sourire aux lèvres. Décidemment, il n'y avait pas que moi qui faisait des gaffes...

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J'atteignais les deux mille au jeu Planet Attacks lorsque le bruit de la porte de la laverie s'ouvrant me déconcentra. Et merde, mon vaisseau a explosé quand je vu qui se tenait là, avec ses vêtements. Faith Ryan en personne qui allait, sans qu'elle le sache encore, se payer ma tête face à mes habitudes pas très fréquentes de lavage. Tâchant d'avoir l'air expérimenté pour pas que cette grano ait une chance de me faire perdre les pédales une autre fois, je retournai à mon jeu et mit mes écouteurs afin de ne pas l'entendre. Appuyé sur la laveuse, je sentais ses vibrations comme celles d'une jeune femme inexpérimentée au lit et, comme une jeune femme inexpérimentée au lit, je saurai qu'elle aurait fini sa petite affaire quand elle ne bougerait plus. Puis, d'autres vibrations; celles de la machine à laver qu'utilisait Miss Nature. Sans la regarder pour autant, je vis qu'elle mit son amas de linge de Sainte-Nitouche sur la sécheuse et commençai à trier le tout. Il faut bien être maniaque pour trier son linge. Dire que j'allais devoir la supporter le temps de mes trois brassées. Méchante soirée.

Puis, un mouvement sur mon pied. Subtil, léger...et parfaitement inusité. Sur mon pied droit se tenait là nul autre que l'intimité ultime de ma rivale de toujours. Un soutien-gorge tout simple, sans motif, d'une couleur fade. Décidément, cette fille-là achetait ses soutifs pour le confort, comme les grand-mères. Elle ne devait pas se douter qu'un jour, un garçon verrait cet élément de sa garde-robe. Au bord de l'explosion de rire, je réfléchis longuement à ce que je pourrais faire de ce sous-vêtement. J'avoue que l'idée de la poubelle m'a tentée, mais elle irait le chercher, à voir son air frustré et bête. Tout pour ne pas me faire marrer. Sinon, je pourrais m'en servir comme lance-pierre, lui lançant des cocottes de papier la prochaine fois que l'on se revoie en classe. L'épingler au babillard et elle le reprendrait en un rien de temps. Quoi que j'aimerais bien voir sa tronche devant tout les Pi sigma à venir réclamer son soutient-gorge. Décidément, je devais garder ce sous-vêtement pour faire du poids. D'un mouvement ni rapide ni lent, je me penchai, pris le soutif et le mis sur ma pile de vêtement à moi.

Ma machine cessa de vibrer. Elle avait fini ce qu'elle avait à faire. Je me retournai donc, ouvris la porte et sortit le premier morceau qui me passa sous la main. C'était mon T-shirt. Et décidément, il n'avait pas ces grosses taches bleues avant d'entrer dans cette machine de fous. Et merde.

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Après avoir terminé mes devoirs, je m'apprète à aller au lit. Depuis que j'étais à Wynwood, j'avais instauré une petite routine avant de me coucher : enfiler mon pyjama, brosser mes dents et choisir mes vêtements pour le lendemain. J'aimais mieux savoir ce que j'allais mettre comme habit en avance, car le matin je n'ai aucune envie de me creuser la tête. J'avais terminé les deux premières étapes, il ne me restait qu'à déterminer quels morceaux j'allais porter le matin en me réveillant. En ouvrant les tiroirs, je vis que la grande quantité de mes fringues avaient besoin d'une visite à la laverie. Exaspéré de devoir descendre pour laver mes vêtements à cette heure, je mis tout ce qui étaient sales dans un grand sac.

Accoutré d'un pantalon de pyjama banal, d'un chandail ample et de cheveux ébouriffés, je descendis les étages à pas silencieux en transportant mon sac. Plus je m'approchais de la laverie, plus j'attendais le son d'une machine à laver qui était en marche. '' Eh bien, pensais-je, je ne suis pas la seule qui doit faire une petite visite aux lave-linges ce soir...'' Je poussai la porte et à la vu de gars qui se tenait déjà là, j'avais envie de rebrousser chemin. J'avançai d'une machine et y inséra les morceaux des couleurs ainsi que du savon. Par la suite, je mis les 25 sous et refermai fermement la porte.

Sans jeter un coup d'oeil au Pi Sigma, je sortis le linge qui était encore dans le sac pour ainsi le classer : ceux tachés et ceux un peu plus délicat. En déposant la montagne de vêtement sur le dessus de la machine à laver, je sentis un morceau me glisser des doigts et ne put l'attraper avant qu'il ne tombe par terre. Mon corps et mon esprit étaient déjà en mode sommeil, c'est pourquoi je me retournai lentement pour voir ce que je venait de laisser tomber. À ce moment, mon corps et mon esprit étaient complètement réveillée : un de mes soutiens-gorges était posé sur les pieds de Damian. Certes, il avait dû en voir des tonnes de ce genre de sous-vêtements féminins, mais je n'étais pas très friandes à l'idée qu'il puisse voir les miens. Je ne savais tout simplement plus quoi faire. Je pourrai me pencher pour le ramasser comme si de rien mais mon corps était paralysé et je fixais tout simplement le soutiens-gorge qui était encore sur les pieds de Damian...

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Il est vingt-deux heures trente et je n'ai vraisemblablement rien d'autre à faire que de faire un tour à la laverie, chargé de trois sacs poubelles contenant mes fringues et mes draps. J'ai cependant assez honte de l'avouer, je suis absolument nul dans toutes ces tâches ménagères qui sont habituellement le commun des gens normaux. Bon, ce n'est pas la première fois que je fais ça, mais ça n'est pas la cinquième non plus. Il faut aussi ajouter que c'est ma première fois seul. En quittant ma chambre aussi tard, je m'étais dit qu'au moins, si je gaffais, je serais le seul à le savoir. Alors c'est presque incognito que je m'étais rendu à la laverie, évitant de passer devant les bâtiments des confréries, les salles de classes et tout autre endroit qui pourrait être animé à cette heure. Arrivé au logement avec une enseigne fluo, je poussai la porte et fut soulagé de voir la pièce vide avec tous les gros cubes beiges qu'ils appellent électroménagers. Je déposai mes gros sacs sur l'une d'entre elle et entreprit de lire l'étiquette descriptive du lave-linge.

Prix:
1$ nettoyage à froid
2$ nettoyage delicat
3$ déloge-tache

0,25$ seulement

J'ouvris donc le premier sac noir et y vis mes draps de lit. Ils n'étaient ni tachés, ni délicats, donc je sortit ma petite monnaie et mis quatre 0,25$ dans la fente prévue à cet effet. Je mis ensuite mes draps et, puisque la machine n'était qu'à trois-quart pleine, y rajoutai un jean, un T-shirt et une veste. Je refermai la porte assez brutalement vu l'âge de la machine et pressai le bouton "Start". Aussitôt le moteur vrombit et l'électroménager commença à trembler légèrement. Alors maintenant, que faire en attendant ? Cherchant du regard quelque chose d'intéressant à faire et n'en voyant que dalle, je tirai mon cellulaire de ma poche et commençai une partie du premier jeu que l'on me proposait. La soirée allait être longue, avec les deux sacs qui restaient...