Es-tu là pour m'aider ou pour me torturer ? feat. Haley

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Es-tu là pour m'aider ou pour me torturer ?

V

ous croyez au hasard, aux coïncidences, au destin ?! Nan, mais je suis sérieuse là. Y avais combien de chance pour que je tombe nez à nez avec lui. Combien de chance pour que je me tape les heures de bénévolat de ma sœur aujourd'hui. Miami est vaste, et pourtant je me retrouve face à mon tout premier amour. Celui qu'on n'oublie pas.

J'ai pas mal changé depuis. Vachement changé en fait. Nous étions que des gamins. J'ai refoulé ces foutus souvenirs depuis si longtemps que j'ai l'impression que cela fait genre un siècle. Je n'ai pas la mémoire défaillante, j'occulte uniquement les souvenirs inutiles. Genre qui me rappelle que j'ai étés une gosse. Ou pire que j'ai étés sincère et innocente.

Vous avez déjà eu des flash-back. Du style une foule de souvenirs resurgissant de nulle part. Comme un virus dans votre pc. Un truc bien chiant qui vous force à vous stopper net. Là je suis en train de revivre tout ce que j'ai essayé d'oublier. Genre la gamine que j'ai étés. Toutes les larmes qu'il a essuyées. Tous ces sourires échangés. Le plus drôle c'est que lui ne me remet pas. Une chance ou l'ironie de la situation j'en sais rien.

Je m'occupe du jeune garçon. Je lui expose nos goûts. Quand me vient une idée, oui moi aussi j'ai des éclaires de génie par moment. Et puis vu toute la délicatesse dont mon cher ami a fait preuve, je sens que la journée va être longue. Particulièrement si je dois me taper tous les gosses de la plage. Je prends un cornet et y dépose la boule de crème glacée de couleur bleue. Quand la réflexion de Nath me fait sourire. Nan, je ne bosse pas ici. Encore heureux.

« Nan, mais sérieux tu me vois bosser ici !? Je ne crois pas nan. Le truc sait ou ont sait y faire ou on ne sais pas. »

Je me glisse derrière le comptoir, m'accroupi face au petit bout et lui tend sa glace. Toujours avec ce grand sourire qui me caractérise si bien. Le jeune garçon prend la glace avec un beau sourire et paye à Nathan. Il n'a pas vraiment changé dans le fond. Il arrive toujours à me faire sourire avec ses réflexions à deux francs.

« Je ne mens pas j'improvise. Il faut rusés par moment, ce n'est pas moi qui vais t'apprendre ça quand même !? » Je lâche ça avec un de mes sourire charmeur.

Mes grands yeux noisette croisent ceux tout aussi magnifique de Nathan. Et là c'est foutu flash-back recommence. Du genre, nos éclats de rires, nos fous rires. Nos sourires complices, la plage, le parc, la rue. Sa main sur ma joue essuyant mes larmes. Les crèmes glacées sur la plage. Un particulier me vient en tête. Un jour y fessait soleil, ont était à la plage et Nathan ce ramène avec deux crèmes. Comme une idiote je fais tomber la mienne dans le sable. Et en bon prince charment - à l'époque - ont à partagé la sienne. Ou encore quand je suis tombé de mon vélo. Je m'étais écorché le genou et il a tout de suite accouru. Il a essuyé mes larmes, ma souris. Il m'a aidé à me relever et nous sommes repartis.

« Tu ne sais pas y faire avec les enfants ... quand j'étais gosse j'adorais la plage. J'y passais le plus clair de mon temps avec ... »

« Avec qui ? »

« Tu n'as pas une petite idée ?! »

« C'est vrai, moi et les enfants ça fait deux. J'essaye pourtant d'être gentil. Enfin, parfois. Dis-moi, on se connait ? »

Je lui souris. Décroche doucement la chaine que j'ai au cou et lui tend. J'ai ce pendentif au cou depuis le jour où il me l'a accroché. Une chaine en argent avec un pendentif en forme de cœur avec nos initiales et un forever qui suit. Nous étions que des gosses, mais nos intentions ainsi que nos sentiments étaient sans aucun doute sincère et pur.

« Tu te souviens ? »
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Je n'étais pas un gars qui possédait une bonne mémoire. C'était comme si mon cerveau supprimait toutes les informations et tous les souvenirs inutiles de mon esprit. J'avais l'impression que la vie n'était pas assez importante pour moi. Je m'amusais, faisais ce qui me plaisait, mettant parfois ma vie ou mon avenir en danger. Et je ne croyais pas pouvoir arrêter d'agir ainsi. Être un garçon "mature" ne sera jamais pour moi. À 19 ans, j'étais censé aller dans le bon chemin, mais je me trompais toujours de route. Je trouvais cela drôle quand mes parents croyaient que j'étais un adolescent aimable, qui récoltait les bonnes notes au lycée. Cela prouvait juste le peu de temps qu'ils avaient passé avec moi. J'avais plusieurs personnalités. Elles changeaient selon la personne avec qui je me trouvais. Mes parents voyaient une façade complètement fausse de moi. Je ne savais pas jusqu'à quand ce manège allait durer. Comment réagiraient-ils s'ils découvraient ce que j'étais vraiment ? Ma mère serait en état de choc, évidemment. Mon père ne sera sûrement pas fier de moi. Contrairement aux autres, je n'avais jamais essayé d'être un modèle pour mes parents. Ma route était déjà tracée. J'étais destiné à être un homme très turbulent. Et au lieu de calmer le phénomène par rapport au temps, il empirait.

« Nous avons vanille - Chocolat - Citron - Framboise. Ho, mais attend. Tu ne voudrais pas goûter notre nouveau goût ?! » entendis-je de la bouche de Haley. Étrangement, je n'avais eu aucune misère pour me rappeler de son prénom. Mon cerveau me démangeait. Il me forçait à me rappeler de quelque chose. Était-ce une chose importante que j'avais oublié de faire ? Un fait ? Un souvenir ? Je chassai mes pensées, me forçant à me concentrer sur l'enfant qui se trouvait devant mes yeux. Je n'aurais peut-être pas dû être aussi dur avec lui. Ce n'était pas sa faute si j'étais dans cette situation irritante. Heureusement, l'adolescente avait bien pris les choses en main. « Tu travailles ici ou quoi ? » lâchai-je avec un petit rire avant de me reprendre. Je ne devrais pas me moquer, elle travaillait peut-être vraiment ici. En tout cas, j'avais bien l'intention de ne plus jamais remettre les pieds dans cette baraque. Sauf peut-être pour me foutre de la gueule du vieux grincheux. Un de ces jours, certainement.

Haley s'activait alors que je la regardais faire. Elle semblait connaître les ficelles du métier, rien de mieux que d'apprendre en regardant. Je jetai un coup d'oeil discret au garçon, ressentant de la pitié pour lui. J'y étais peut-être allé un peu trop fort. Je m'avançai vers le petit bonhomme, lui tendant un petit suçon rouge. Il l'empoigna, ce qui enleva un peu de tristesse de son regard. Pauvre petit, ses parents ne lui avait-il jamais appris à ne pas accepter un bonbon d'un inconnu ? Malgré tout, je m'étais vu en lui. À son âge, j'étais aussi fragile qu'une feuille. Ce garçon n'avait pas besoin de quelqu'un comme moi. « Il nous faut un cobaye. Tu veux bien ... Tien je crois qu'elle tient son nom des Schtroumfs. » Je lâchai un petit rire discret. D'où lui venait cette connerie ? Le petit était assez correct d'esprit pour ne pas avaler cette absurdité, n'est-ce pas ? « Merci ... M'dame » Oh mon dieu il avait vraiment avalé cette connerie. Mais où allait ce monde ? L'enfant paya sa glace avant de nous quitter avec un grand sourire. « Depuis quand on a une glace au Schtroumpfs ? C'est mal de mentir aux enfants. » lançai-je à Haley une fois que le petit hors de vue. Je plaisantais, bien évidemment.

Haley se retourna vers moi. Ses magnifiques yeux bruns croisèrent les miens. Soudainement, des tonnes de souvenirs refirent surface. Moi, mangeant une crème glacée sur la plage en compagnie d'une jeune fille aux cheveux bruns. Je semblais avoir six ans. La fille avait environ mon âge. Puis, un autre souvenir arriva. J'étais en compagnie de la même personne. Je courrai dans la rue, riant aux éclats, la jeune fille étant à mes trousses. Un troisième : elle et moi au parc. Les rires de la petite retentissant lorsque je la poussais sur la balançoire. Pourquoi me rappelais-je de cela ? Qui était cette fille ? Pourquoi avais-je pensé à elle juste en regardant Haley ? Et voilà que maintenant, ce nom m'était vraiment familier. « Tu ne sais pas y faire avec les enfants ... quand j'étais gosse j'adorais la plage. J'y passais le plus clair de mon temps avec ... » Ses paroles me retirèrent de mes pensées. Je clignai des yeux, ayant l'air d'être étonné de la voir debout, devant moi. Je fronçai les sourcils. Tout ça commençait à m'irriter. « Avec qui ? » dis-je pour me rattraper. Je m'appuyai contre le comptoir avant de secouer mon chandail. La chaleur commençait à se faire étouffante. « C'est vrai, moi et les enfants ça fait deux. J'essaye pourtant d'être gentil. Enfin, parfois. »

J'en avais marre. Cette fille me tracassait. Elle me disait quelque chose, seulement je n'arrivais pas à mettre la main sur le pourquoi elle me faisait effet. J'avais peut-être déjà eu une aventure d'un soir avec elle, après tout. Dans ce cas, je n'avais pas à me mettre dans tous mes états. « Dis-moi, on se connait ? »

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Es-tu là pour m'aider ou pour me torturer ?

M

on idiote de soeur. Et ses conneries à deux balles. Franchement vous connaissez plus stupide que de se faire arrêter avec, je sais plus combien de gramme de marijuana. Dans son sac à main. Elle n'est pas blonde pourtant. Mais des fois je me demande. Et toute cette histoire à cause d'un mec. Ouais. Ma soeur aime les conneries. Et pas les petites conneries. Genre vole à l'étalage ou agressions sur agent. Nan. Tout ça c'est du passé depuis longtemps. Maintenant elle rentre dans la cours des grands. C'est plus du genre trafique en tout genre. Mauvaise fréquentation. Et pigeonne de service. Bon j'avoue là je deviens méchante. Mais ça me gave. Comprenez-moi, je me retrouve à faire des heures de bénévolat débile. Pour les conneries d'une autre. Même si c'est ma soeur, merde quoi. Elle n'est pas stupide pourtant. Elle est simplement trop sûre d'elle. Et imbue de sa personne. Ouais. Limite narcissique. Mais on si fait. Elle pense a tort que personne ne peut la battre à son propre jeu. Ben si la preuve. Elle écope d'une 30ène d'heures de bénévolat. Et tout ça pour un type hyper chelou. Prie qu'un gamin de 10ans. Genre possessif, impulsif, capricieux et super, mais alors super immature. Un môme de 10 ans je vous vous dis. Les flics pensaient que des heures de bénévolat pourraient lui faire fondre la glace qui lui sert de coeur et de cerveau. Mais c'est qui qu'y se tape tout ça. Ben c'est Bibi. Comme D'hab.

Honnêtement. Y a pire comme journée. C'est vrai servir des crèmes glacées sur le sable fin de Miami. Pour un cauchemar vous reviendrez. Surtout quand la compagnie est agréable. Et j'avoue qu'il est plaisant à regarder. Il me fait rire. Genre où est passée la modestie. Je blague. Je suis comme ça aussi. Pour faire semblant. J'ai toujours mon sourire collé aux lèvres. C'est ma marque de fabrique. «Tu as un magnifique sourire, tu le sais ça ? » Faut avouer qu'il est doué. Il connait les ficelles du métier. La tchatche. La drague. Il a ça dans le sang. Tout comme moi. « Merci. On a tous nos atouts. Et le tiens n'est pas mal non plus. »

« Moi, c'est Haley. Mais tout le monde m'appelle Lee. » Vous voulez savoir d'où vient ce surnom. En fait ça remonte à longtemps. J'étais encore qu'un enfant. Ma famille était toujours une famille. Et mon innocence était intacte. À l'époque j'étais toujours fourrée avec Nathan. Au début c'était mon meilleur ami. Puis c'est devenu mon confident. On était inséparable. Liée comme les doigts d'une main. C'est lui qui m'a donné ce surnom. Chez pas où il a été le chercher. Mais c'est resté. Pour terminer la petite histoire que j'ai commencée. Avec le temps et les années. Les sentiments sent sont vite mêlées et il est devenu mon premier amour. J'étais totalement bleu de lui. Et tous nos souvenirs des rires aux larmes son graver dans ma mémoire. Sans doute parce que c'était mes plus belles années. Après c'est la descende aux enfers. La fuite et le départ de Miami. Sans un mot, ni une explication. Ouais. Je sais. J'ai commencé jeune. « Moi c'est Nathan mais tout le monde m'appelle Nath. Enfin, c'est un peu évident. »

C'est impossible. Ca doit être une pure coïncidence. Je ne vois que ça. Réfléchi. Faut que je retrouve son visage dans l'immensité de ma mémoire. Je me souviens de chaque éclat de rire. De toutes les larmes qu'il essuyait. Je le regarde un instant. J'ai un blanc là. Heureusement pour moi, le premier client arrive. Un jeune garçon d'une douzaine d'années. Il a l'air terrifié le pauvre. Je lui souris. « Euh... Je vais prendre... Hum... Une crème glacée à la... Pistache. » Nathan lui répond d'un ton sec.« On a pas de pistache. » Moi j'aime les enfants. Peut-être parce que c'était les plus belles années de ma vie. Où simplement parce que j'envie leur innocence. Et heureusement pour moi je sais y faire. « Nous avons vanille - Chocolat - Citron - Framboise. Ho, mais attend. Tu ne voudrais pas goûter notre nouveau goût ?! » Je le regarde toujours avec un grand sourire. Prends un cornet et met la boule de glace dessus. Je prends une serviette et je vais prêt du petit garçon. « Il nous faut un cobaye. Tu veux bien ... Tien je crois qu'elle tient son nom des Schtroumfs. » « Merci ... M'dame » Je lui donne la glace toujours avec mon beau sourire. Et retourne derrière la caisse. Le jeune garçon paye et repars avec un grand sourire.

Je me tourne vers Nathan. Revoyant en lui le jeune garçon avec qui je passais tout mon temps gamine. Celui qui me fessait rire, sourire et qui connaissait tous mes secrets. Un sourire empli de tendresse se dessine sur mes lèvres. « Tu ne sais pas y faire avec les enfants ... quand j'étais gosse j'adorais la plage. J'y passais le plus clair de mon temps avec ... » Franchement comment je peux être certaine que c'est le même Nathan qui me fessait rêvée quand j'étais enfant. Sans déconner les souvenirs ça ne me va pas. Je deviens fleur bleue.
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Cela faisait un bon bout de temps que je devais remplir mes heures de bénévolats. Je n'avais pas vraiment une limite de temps alors je m'étais permis de me laisser aller. Pourquoi étais-je dans cet situation ? Très simple. Lors d'une soirée entre potes, nous nous étions lancés des défis. Évidemment, on était saoul alors nos gages étaient un peu farfelus, mais personne n'y avait fait attention. Les garçons et moi avions laissé des dégâts... Disons désastreux. Déjà, c'était le bordel total dans la salle que l'on avait réservé. Les rideaux n'étaient plus, des particules de vitres couvraient le sol, et presque tous les voisins s'étaient plaints du bruit. En sortant de l'immeuble, de très beaux graffitis qui représentaient de jolis mots et de beaux dessins décoraient les murs. La police nous avait, bien évidement, rapidement rattrapé. Ils n'avaient pas penser à nous transmettre une facture des frais à payer, non, bien sûr que non. On était des gosses de riches, nous n'allions pas nous en sortir aussi facilement. Les messieurs ont décidé de nous rendre la tâche plus difficile, et ils n'y étaient pas allés de main morte.

Le départ du vieux grincheux laissa place à une fille plus accueillante. Elle avait l'air gentille et souriante. Tout le contraire du vieux. Je lui avais demandé si elle allait rester avec moi et j'espérais que sa réponse soit positive. « Je te tiens compagnie ! De plus je pense qu'on a pas trop le choix. Enfin, pour ma part je n'ai pas fort le choix. Mais je dois avouer que j'ai pas mal de chance. J'aurais pu tomber en plus mauvaise compagnie. » Oh que oui, tu avais énormément de chance de m'avoir. Des garçons comme moi, il n'y en avait pas des milliers. J'étais quelqu'un d'unique en mon genre. Il parait qu'on a toujours le choix. Elle est nulle cette citation. Et c'est vrai, tu es bien chanceuse d'être tombée sur moi. Quant à moi, je gratifie le ciel de n'être pas tombé sur quelqu'un d'autre. »

Elle me sourit de nouveau, je lui répondis chaleureusement. « Tu as un magnifique sourire, tu le sais ça ? » Oui, j'étais un Pi Sigma, et oui, il ne fallait jamais croire en ces genres de paroles qui sortaient de ma bouche. Cela était peut-être vrai, mais je ne faisais que draguer. Que pouvais-je faire d'autre ? Elle était parfaite, je n'allais pas la laisser partir. « Moi, c'est Haley. Mais tout le monde m'appelle Lee. » Haley ? Lee ? Ces deux noms me disaient quelque chose mais ma mémoire était très limitée. Elle avait peut-être déjà été ma victime, son visage me disait quelque chose. « Moi c'est Nathan mais tout le monde m'appelle Nath. Enfin, c'est un peu évident. » Je terminai ma phrase avec un rire. C'était un peu ridicule mais marrant en même temps.

Le premier client arriva quelques minutes plus tard. C'était un jeune garçon d'environ douze ans. Douze ans... Cela me semblait si loin maintenant. J'avais tellement changé depuis. Je regardai le petit bonhomme, attendant tranquillement sa commande. Je ne savais pas si c'était mon regard qui était glacial, mais je pouvais jurer que le garçon avait tremblé. La preuve, sa voix était presque cassée. « Euh... Je vais prendre... Hum... Une crème glacée à la... Pistache. » Non mais il avait peur de quoi, que je le mange ? Je ressemblais à un monstre ou quoi ? Quoique... « On a pas de pistache. » Ton sec, directe et glacial. Le pauvre, il ne le méritait pas mais cela était le dernier de mes soucis. Je n'aimais pas les garçons de son âge. Ils étaient méchants, turbulents et désespérants. J'espérai que Lee était plus commode avec les enfants, sinon, on n'y arrivera jamais.

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B

Il est genre huit heures du mat quand le réveille sonne. Quelle idiote je fais. Nan. Mais franchement faut être conne pour oublier de couper le réveil un jour où tu peux dormir. Ben ouais. C'est tout moi ça. Enfin, maintenant je suis bien réveillée et quelques peu énervé par ma propre stupidité. Après une soirée bien arrosée, je ne vous dis pas la gueule de bois. Mais heureusement pour moi, ça ne m'arrive pas souvent. La gueule de bois je veux dire. Parce que les soirées bien arrosée si. Cela arrive très souvent.

Direction la salle de bain. Ma soeur n'est toujours pas rentrée de sa soirée. Donc je devrais avoir l'appart pour moi seul aujourd'hui. Quand elle rentrera. Si elle rentre. Elle ira direction son lit. Pur au moins vingt-quatre heures de repos. Ouais, je sais. C'est abusé de dormir autant. Mais ma soeur c'est une vraie marmotte. Aujourd'hui c'est décidé. Je prends mon temps. Je me la coule douce. J'irais bien me faire dorée au soleil tient. Bon après un bon bain, bien mérité. Retour devant la garde robe. C'est ici que les romains s'empoigner. Le maquillage. La coiffure. C'est un jeu d'enfant. Mais choisir LA tenue c'est toujours bien plus long. Et compliquer je dois bien l'avouer. Après une longue demi-heure a observé ma penderie. J'opte pour un bikini turquoise et un mini short blanc.

Je suis dans la salle de bain quand ma soeur, franchi le seuil de la porte. Je termine vite fait de me préparer et vais la retrouver dans le salon. Après une brève discussion. Qui tourne court au tour de sa soirée si mouvementé. J'enfile mes Tongue assortie à mon bikini. Et me voilà partie pour la plage.

Il doit être dans les dix heures quarante-cinq quand j'arrive enfin sur le sable fin. J'aime marcher, mais sous cette chaleur c'est plus un supplice qu'un plaisir. Je veux pour m'installer quand mon abominable téléphone sonne. J'aurais mieux fait de l'oublier à la maison celui-là. Ma soeur, tien elle ne dort pas encore. C'est bizarre ça. Bon je laisse sonner elle me dira bien assez tôt ce qui la tracasse.

Lee, j'ai reçu un coup de fil des moins agréable. Mes heures de bénévolat obligatoire sont tombés. Tu as rendez-vous à la plage. Tu es déjà en retard d'ailleurs. Et vu que je parle à ta messagerie tu ne peux me le refuser. Tu dois tenir un stand. Genre Fast-foods. Je sais. Mais bon, tu peux faire ça pour moi. Bisous chérie et amuse-toi bien sous le soleil brûlant de Miami. C'est bien ce que tu voulais faire non. Te dorée au soleil. Ben tu vois en bonne grande soeur que je suis. Je te fais te rendre utile en plus de ça.

Nan. Mais elle est sans gêne elle. Je scrute les alentour pour voir si je ne vois pas un stand ambulant. Et malheureusement pour moi je le vois. En gentille petite soeur que je suis et tout particulièrement parce que je n'ai pas envie de re -déménager avant ma rentrée à l'université. Je vais les faire ses heures de bénévolat deux balles. Je fais un grand et beau sourire au gérant grassouillet et en manque d'hygiène corporelle qui saute aux yeux. Et me place derrière la caisse. Où un beau et séduisant garçon est déjà. Bon c'est déjà ça je serais en bonne compagnie.

Sourire aux lèvres comme à mon habitude. Je réponds gentiment. Ouais. Aujourd'hui je suis d'humeur sympa. Le soleil brille. Blablabla. Enfin vous connaissez la chanson. C'est toujours le même refrain.

« Je te tiens compagnie ! De plus je pense qu'on a pas trop le choix. Enfin, pour ma part je n'ai pas fort le choix. Mais je dois avouer que j'ai pas mal de chance. J'aurais pu tomber en plus mauvaise compagnie. » Je lui adresse un sourire et reprend.« Moi, c'est Haley. Mais tout le monde m'appelle Lee. »
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L'eau tiède me perlaient en quantité sur mon visage. Il était 8h14 et je m'haïssais de m'être réveillé si tôt, surtout en été. Je me couchais très tard puis me réveillais de bonne heure contre mon gré. Bizarrement, ce matin, je n'avais pas été capable de me rendormir. Dommage. J'étais fatigué et j'allais sûrement être de très mauvaise humeur aujourd'hui. Je le sentais, j'allais commencer à m'énerver pour un rien. De toute façon, je n'avais rien prévu de toute la journée alors je serai bien chez moi.

Je sortis de la douche, étant nu sous la serviette que j'avais attaché autour de ma taille. Des gouttes d'eau ruisselaient sur mon beau visage à cause de mes cheveux encore mouillés. Je ne les avais pas vraiment fait sécher non plus. Lorsque j'ouvris ma garde-robe pour choisir de quoi porter, mon téléphone sonna. Je ne pris pas le temps de répondre, n'étant pas d'humeur à ça. La boîte vocale se déclencha automatiquement.

Salut Nathan, c'est le sergent David. Tu ne croyais tout de même pas que je t'avais oublié, n'est-ce pas ? J'ai trouvé du travail pour toi. Tu vas devoir tenir un mini fast-food sur la plage, de 10h30 à 16h. Et devine quoi ? Tu le fais gratuitement [rire] ! Chouette, hein ? T'auras enfin quelque chose d'important à faire de tes journées. Je te surveille, alors t'as bien intérêt à montrer ton nez. Amuse-toi bien !

Ma mâchoire se crispa en entendant la voix du monsieur, mais surtout à cause du message. Ce n'était pas vrai, non, il ne pouvait pas me faire ça, pas aujourd'hui. Du bénévolat en plus, sous le soleil qui était crevant à mourir. Je n'étais vraiment pas d'humeur. Rien de pire ne pouvait m'arriver. Il était 9h alors j'avais encore un peu de temps devant moi. Même si David m'avait averti, j'avais une grosse envie de ne pas y aller. De toute façon, si je décidais de ne pas partir, le sergent viendrait à ma porte et me forcerait à sortir de chez moi. Je décidai d'un peu surfer sur internet, le temps passaient filer toujours plus vite. Une heure plus tard environ, je décidai d'aller m'habiller, ce que j'avais oublié de faire depuis que j'étais sorti de la douche. J'enfilai un short de plage gris et blanc et ne portai pas de chandail. Je chaussai mes sandales de couleur beige. Ma montre en argent marquait 10h12. Mes lunettes fumées trainaient sur le comptoir. Je les portai à mes yeux d'un mouvement las puis pris mes clés de voiture avant de me diriger vers l'extérieur.

Pourquoi le sergent me demandait-il de faire ce travail ? J'avais eu un petit pépin lors d'une soirée et la police avait décidé d'y mettre son grain de sel. J'avais 20h de bénévolat à faire pour ma peine. Pour certains, ce n'était rien, il y avait déjà eu pire, mais pour moi, c'était horrible. Je n'étais pas fait pour travailler. Surtout sans rien en retour. Cela faisait maintenant un mois que je devais trouver des trucs à faire pour gagner des heures, cependant je n'avais pas bougé le petit doigt. Alors, sergent David s'était donné à coeur joie de s'en occuper pour moi. Ce bénévolat durait plus de 5h ! Où avait-il bien pu dénicher ça ?! À moins qu'il ait allongé mon temps juste pour me faire chier. Je lâchai un énorme soupir lorsque je fus arrivé à destination.

En plus d'avoir déniché un travail minable, le patron était insupportable. Il sentait la cigarette à plein nez et ses dents étaient jaunies. Trop jaunies. Avait-il déjà eu la sensation d'une brosse à dents dans la bouche ? J'en serai étonné. Le grincheux me conduit vers un stand en plein milieu de la plage. On y vendait des hot-dogs, des frites, des boissons fraîches et de la crème glacée. Génial. Monsieur m'expliqua rapidement comment tout cela fonctionnait et en profita pour me gronder car j'étais arrivé beaucoup trop tard. Je n'avais qu'une envie : le pousser pour le faire tomber sur le sable. Il était tellement gros, réussirait-il à se relever sans aide, sans se ridiculiser ?

Dès que le vieux monsieur termina de tout m'expliquer, une jolie jeune fille d'environ mon âge arriva. Elle lança un magnifique sourire au monsieur et celui-ci le lui rendit, sauf que son sourire n'était pas aussi magnifique. Le fait qu'il savait sourire était la chose la plus étonnante au monde. Je croyais que l'adolescente était ma première cliente mais à ma grande surprise, elle me rejoignit derrière la caisse. Je ne pus m'empêcher de lui faire un grand sourire de satisfaction. Enfin, j'espérais ne pas me tromper. Monsieur aux dents jaunes me fusilla du regard.

T'es mieux de bien travailler, t'es pas payé pour rien faire.

Il me cracha presque ces mots au visage. J'avais envie de lui répliquer : Je me fais même pas payer, gros connard, cependant il était déjà parti. Je soupirai puis portai à nouveau mon attention vers là fille qui venait d'arriver.

Pitié, dis-moi que tu me tiendras compagnie.