[TERMINE] Castellucci VS Taymour : Retour de Roméo et Juliette... Ou pas [Ft Mahina]

Depuis que je l’avais rencontré Mahina n’avait pas cessé de sourire hormis lorsque nous avions compris que nos familles étaient rivales. J’avais sincèrement eu peur que Mahina parte lorsqu’elle aurait su que j’étais un PS mais visiblement, elle n’avait pas envie de me mettre dans une catégorie de personnes sans me connaître réellement. Quand elle m’annonça qu’elle appartenait au NZ, je fus choqué. Sérieusement? Une petite écolo! C’était cool.

-Ca c’est vraiment très étonnant! Je ne m’attendais pas du tout à ça. Donc tu es une écolo… C’est cool. C’est quoi ton “trip” au niveau de l’écologie? La protection des animaux? Le bio? La protection de l’environnement? Les manifs contre la déforestation de l’Amazonie? Le sabotage dans des groupes de fabricants de cosmétiques qui utilisent les animaux comme cobaye? Pense à moi si tu fais un truc comme ça, je serais content de venir et d’aider., lui dis-je sur un ton plaisantin même si j’étais plutôt sérieux. Je n’étais pas un grand défenseur de l’écologie mais je trouvais que c’était essentiel d’éviter au maximum de détruire notre environnement alors pourquoi ne pas aider un peu Mahina ou les NZ dans leurs “actions”?

Oh! Si seulement je savais ce que les NZ avaient décidé de faire, je ne me serais pas autant avancé.
Bientôt, mon téléphone vibra. Mahina venait de répondre à mon message. Le grand flemmard que j’étais n’avait aucune envie de renvoyer un SMS pour répondre quelques mots alors je répondis oralement à Mahina :

-Oui, c’est vrai que ça ne servirait pas à grand chose que tu décide de désobéir à ton père et de ne pas accepter de me connaître juste parce que je suis un Pi Sigma.

Mahina me fit une proposition que je ne pouvais pas refuser : une fête des NZ sur la plage où le dress code était “Tenue traditionnelle d’un pays au choix”. Ca pouvait être vraiment sympa mais ce que j’attendais c’était de pouvoir voir Mahina dans une tenue très sexy d’Hawaiienne.

-Ouais, ça pourrait être très sympa! J’espère que tu vas être en tenue traditionnelle Hawaiienne. Je suis vraiment très curieux de te voir dans ce genre de tenue. Ca doit t’aller à merveille et tu dois être très sexy dedans., avouais-je en souriant.

J’étais déjà en train d’imaginer Mahina en jolie petite Hawaiienne avec un collier et des bracelets de fleurs. J’en étais sûr, si elle venait habillée ainsi, elle serait magnifique. J’allais devoir, de mon côté, assurer. Il fallait que je trouve un costume qui puisse être un peu suggestif ou juste un costume qui montre que je n’étais pas un dégonflé et que j’avais un certain sens de l’humour. J’avais envie de faire rire Mahina et de la surprendre. Ce que je ne savais c’est que c’était elle n’allait cesser de me prendre au dépourvu. Jamais je n’aurais imaginé que je serais en couple avec elle au moment de la fête des NZ, jamais je n’aurais pensé que je puisse vraiment lui plaire, jamais je n’aurais pensé que je tomberai aussi rapidement amoureux de la belle créature Hawaiienne. Et mieux encore, jamais je n’aurais imaginé que j’irais à Hawaii en tant qu’invité de la fille Taymour et pourtant ça serait le cas cette année. Finalement, l’année 2013 serait peut-être l’année de mon grand retour en force.

Visiblement, nous étions d’accord sur le fait que nos actes n’avaient pas à être dictés par nos pères. Elle me dit aussi que ma première approche était plutôt drôle. A ma grande surprise, Mahina marqua son numéro de téléphone sur un papier qu’elle me donna. Je la remerciai. J’étais heureux qu’elle me donne son numéro, ça prouvait, au-delà des mots, qu’elle avait vraiment envie de me revoir. Je m’empressais de rentrer son numéro dans mon téléphone portable. Si j’avais su l’exploit qu’elle venait de faire en me donnant son numéro de portable, je n’aurais peut-être pas autant sous-estimé le geste en étant juste heureux de l’avoir. Elle répondit ensuite à ma question sur la lecture et me renvoya la question.

-Moi aussi j’aime bien les polars mais je lis vraiment de tout. En terme général, je lis souvent les livres dans leurs langues d’origines… Quand je les comprends. Souvent, ma mère m’envoit des romans qu’elle a aimé et qu’elle veut que je lise. C’est assez curieux que ma mère ai tant besoin de partager autant de choses avec moi… Mais bon, au moins, je suis proche d’elle., lui expliquais-je en dérivant un peu de la question.

Une autre question suivi : à quelle confrérie j’appartenais. Hummm… J’espérais que ma réponse ne serait pas déterminante dans la suite de notre relation car ma confrérie ne me représentais pas à 100%. Je n’allais tout de même pas lui mentir.

-Je suis un Pi Sigma. Oui, je sais, les Pi Sigma sont réputés pour être des dragueurs et j’en suis un. Ils sont aussi réputés pour ne pas se soucier des filles qu’ils draguent mais nous ne sommes pas tous comme ça, je ne suis pas comme ça. Ma confrérie ne définit pas entièrement ce que je suis. Et toi, tu fais partie de quelle confrérie? Les Eta Iota? Les Rho Kappa?, lui demandais-je.

Si seulement je savais à quel point je m’étais trompé. Je ne me serais jamais douté qu’elle faisait partie des Nu Zeta. Mon regard restait rivé au visage de Mahina. Je voulais voir la réaction de mon amie. Je voulais voir si elle me croyait quand je lui disais ne pas être comme tous les autres Pi Sigma. Elle avait bien voulu apprendre à me connaître malgré les mises en garde de son père alors pourquoi ne croirait-elle pas concernant ma confrérie et ce que je prétendais être? Comme pour faire mieux passer ce que je venais de dire, je souriais à la jeune femme et sous la table, je lui envoyais un SMS avait écrit : “Sérieux, je ne plaisante pas. Je suis pas comme le PS de base. Je suis différent. Au fait, tu es vraiment jolie et je crois que je ne me lasserais pas de te le dire ou de te l’écrire.”. Dès que j’entendis le vibreur du téléphone de Mahina, j’eu un sourire encore plus grand à l’idée de ce qu’allais penser Mahina de ce que je venais d’écrire. J’étais sûr qu’elle allait encore rire. Je n’étais bon qu’à dire des trucs qui faisait rire les filles.

Mahina semblait dépitée. C’est vrai que ça pouvait être frustrant pour elle de tomber sur le fils du rival de son père. J’acquiesçai d’un signe de tête à sa “question” sur mon identité. Elle aussi avait eu la leçon : elle ne devait pas s’approcher de moi. Elle avait même commencé à se lever lorsque je lui avais demandé de rester et de ne pas écouter les paroles de son père. Elle se rassis et serra un peu plus fort ma main. Mon sourire s’étira encore un peu. Elle était d’accord avec moi. Elle trouvait que j’avais l’air sympa. C’était génial!!! Et pour parfaire les choses : elle aimait la lecture. Puis elle me lâcha la main. J’étais déçu qu’elle brise notre contact physique. Sa réplique sur sa vision du fils du rival de son père me fit rire. C’était vrai que je n’étais pas imbu de moi-même. Je savais que j’étais beau mec mais ça ne me définissais pas entièrement. J’étais quelqu’un d’autre et je n’étais pas un mec égoiste et suffisant. Je rendis son sourire à la jeune femme.

-Moi non plus, je n’imaginais pas la fille du rival de mon père comme ça. Je… Il t’a tellement dépeinte comme une personne mauvaise, presque comme la fille du diable alors que tu as l’air d’être une fille très bien et une personne très intéressante. J’aimerais vraiment qu’on se revois à l’avenir et surtout, j’aimerais te donner une meilleure image de moi que celle que tu as pu voir quand j’ai lamentablement essayé de te draguer tout-à-l’heure. Ca te plairais qu’on se laisse la chance de connaître l’autre, et ce, sans se dire que nos familles sont rivales., lui proposais-je en lui faisant mon plus beau sourire.

En réalité, j’avais envie de la revoir et de pouvoir encore la faire rire. Je rêvais de la séduire. J’étais déjà tombé sous son charme naturel mais je voulais qu’elle tombe, elle aussi, sous le charme. Je rêvais de pouvoir avoir une chance avec elle. J’avais envie d’embrasser ses lèvres rose, tendres et douces. Je voulais pouvoir caresser sa peau à l’aide de mes lèvres et de mes mains. Je rêvais de pouvoir lui faire tant de choses, de lui faire plaisir. En fait, j’avais envie de pouvoir l’avoir pour moi seul et ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé. Peut-être que Mahina était la preuve que je n’étais pas gay ou bi… Non, c’était impossible parce que j’avais toujours ces envies malsaines de coucher avec Ryan, l’un des gars de ma confrérie : il me faisait totalement craquer.

-Tu m’as dit aimer la lecture… Qu’est-ce que tu aimes lire en général?, lui demandais-je pour essayer d’en apprendre un peu plus sur la jeune femme.

Bon, finalement, ma technique de drague basée sur le rire et l’humour marchait mieux que le “rentre-dedans”. J’avais réussi à la faire sourire. C’était super. J’observais chacun de ses faits et gestes. Je la vis remettre ses cheveux noirs derrière son épaule. Puis elle me répondit et la réponse qu’elle me donna ne me plaisait pas mais alors pas du tout . Mahina, ce n’était pas un prénom très répendu et surtout pas à Miami. Mahina était le prénom de la fille Taymour. La fille en face de moi m’expliqua que c’était un prénom hawaïen et qu’elle était hawaïenne. Ca y était : je la fixais d’un air bizarre. Pourquoi avait-il fallu que je tombe sur la fille Taymour? Pourquoi avait-il fallu qu’elle soit aussi sexy? Bien sûr, je ne devais pas fréquenter Mahina. Mon père me l’avait bien fait comprendre. Je me demandais par quoi il serait le plus : le fait que j’ai dragué Mahina Taymour ou le fait que je me suis envoyé en l’air avec un mec quand j’étais à New York. Elle ne semblait pas avoir fait le rapprochement si bien qu’elle me demanda ce qu’il y avait. Je la regardais d’un air encore plus perplexe qu’avant.

-Taymour, nos pères se détestent… Ca suffit comme raison, non? Mon père m’a interdit de te parler… Et je pense que ton père a fait la même chose, non?, dis-je d’une voix qui trahissait mon dépit.

Oui tout ça me dégoûtait. C’était la première fois que je draguais depuis un certain temps et il avait fallu que je drague la fille de l’ennemi de mon père. Ca ressemblait un peu à Roméo et Juliette… Finalement, c’était débile comme conflit et, surtout, ça ne nous concernait pas vraiment. Et Mahina semblait être une fille sympa alors pourquoi me prendre la tête avec elle pour un truc que je n’avais pas choisi?

-En fait, tu sais quoi? C’est débile qu’on décide de ne pas se parler à cause de nos parents, tu ne crois pas? Mon père voudrait que je reprenne son empire mais je n’en ai aucune envie alors pourquoi je ferais la guerre à ses ennemis? Et surtout pourquoi je te ferais la guerre alors que tu semble plus sympa que ce que m’a mis en tête mon père et que tu aime lire?

Il était vrai que ces derniers temps j’avais de moins en moins de mal à remettre en cause ce que m’avait inculqué mon père. J’avais commencé à me dire que j’étais peut-être bi et qu’au final, ce n’était pas pour ça que je serais un être contre-nature, j’étais juste un homme qui vivra sa vie comme il le pourra. Mon père avait enseigné que deux hommes qui couchaient ensemble ou qui s’aimaient étaient des tarés qui méritaient de mourir. Mon père était un extrêmiste et l’histoire entre lui Mr. Taymour en était une autre preuve. Je ne voulais plus vivre en écoutant mon père. J’avais suffisamment écouté ses élucubrations et il était temps que ça cesse. Finalement, j’attrapais la main de Mahina (Celle qui avait tapoté la couverture du livre) et je lui souris tendrement bien qu’il soit aussi un peu embarassé.

Visiblement la jolie brune ne s’était pas attendue à ce que je vienne à son secours. Elle me souris, se rendant encore plus belle et plus désirable. Elle me remercia. Bien sûr, elle aussi trouva ma “technique” de drague pourrie sinon elle n’aurait pas eu ce petit sourire amusé qui était un brin moqueur (Mais pas dans le sens méchant de la chose). Une nouvelle fois, elle me dit “merci”. Elle m’expliqua ensuite qu’elle venait à peine d’arriver à Miami. Elle me proposa ensuite de venir m’asseoir avec elle. Je n’allais pas dire non à une beauté pareille! J’acquiesçais et la suivie jusqu’à sa table. Je m’installais puis elle me demanda comment je m’appelais.

-Je m’appelle Mike. Et oui, mon prénom ne reflète pas du tout mes origines italiennes. Et tu as le droit de me surnommer le roi des boulets parce que j’ai été un vrai boulet en t’abordant., plaisantais-je en lui donnant mon plus beau sourire.

J’avais envie de la séduire et, au final, j’arriverais mieux à la séduire en faisant de l’humour qu’en la draguant purement et simplement. En plus, comme disait le dicton : femme qui rit, plus vite dans ton lit. Je détaillais un peu la jeune femme qui était en face de moi. Elle était vraiment belle. De longs cheveux noirs, une belle peau hâlée… En fait, c’était le genre de fille qu’on imaginait dans une bibliothèque… Enfin, moi non plus, je n’étais pas le genre de mec qu’on imaginait dans une bibliothèque pour “vivre” sa passion de la littérature.

-Au fait, tu t’appelles comment, ma belle? Dis-moi, tu es du genre à venir souvent dans les bibliothèques ou c’est juste que tu n’as rien de mieux à faire que de venir lire à la bibliothèque?

Un grand sourire restait greffé à mes lèvres. J’étais heureux, j’étais réellement heureux pour la simple et bonne raison que, ces dernières semaines, je ne m’étais pas retourné sur une fille. Je n’avais pas eu envie de draguer.Toutes mes interrogations sur mes préférences sexuelles m’avaient empêcher de m’intéresser à la plus belle chose qui ai été créé : la gent féminine. En fait, nous autres, les hommes, on est quand même un peu con : dès qu’il y a une belle femme dans une pièce, on est heureux et on essais de la draguer même si on est, en réalité, des gros boulets, des nuls en drague ou qu’on n’arrête pas de dire des conneries.

-Tu m’as dit que tu venais d’arriver à Wynwood. Je suppose que tu n’es pas de Miami. Tu viens d’où? Désolé, je suis un peu curieux et si je suis indiscret, n’hésite pas à le dire!, fis-je d’une voix enjouée. Je ne pouvais m’empêcher d’être joyeux aujourd’hui. C’était presque chronique. J’étais heureux tout simplement.

Depuis quelques années, ma famille était en froid avec la famille Taymour. Vous devez vous demander pourquoi. Tout simplement à cause du monde des affaires. Ma famille tient une chaîne d’hôtels, comme tout le monde le sait. La famille Taymour tient, elle, un hôtel à Hawaii. Ma famille a voulu s’implanter à Hawaii. Malheureusement, la famille Taymour était, comme nous, sur le marché des hôtels de luxe. Les Taymour ont tenu bons et n’ont jamais laissé ma famille s’implanter à Hawaii. Depuis, mon père et le sien se détestent. A la manière des Capulets et des Montaigus, nos familles nous ont appris à détester tous les membres de la famille rivale. Mon père m’en avait reparlé le week-end dernier, quand il avait appris que la fille Taymour était à Wynwood. Il m’avait fait son speech : “Tu ne lui parle pas. Tu ne la laisse pas devenir amie avec toi. Elle est aussi pourrie que son père!”. J’étais sûr qu’elle aussi avait été brieffée de la même manière par son propre père. C’est dans cet état d’esprit que je rencontrais la fille Taymour, Mahina.

C’était par une après-midi pluvieuse. Oui, il pleuvait à Miami. J’avais déjà affronté les éléments pour venir jusqu’à la bibliothèque du lycée. J’avais ébouriffé mes cheveux mouillés, mon t-shirt blanc me collait à la peau et devenait un peu transparent, ma fine chemise en jeans portait de grosses taches dûes à l’eau qui m’avait trempé. Mon jeans noir, en revanche, ne portait pas trop de stigmates de la pluie qui m’avait attaqué. Je m’étais réfugié dans cette pièce que j’affectionnais particulièrement. Bha oui, un beau mec n’était pas forcément stupide! J’avais toujours aimé lire même si je cachais cet amour. Je fafouillais dans la bibliothèque sans idée précise de livres que je pourrais lire. J’avais juste envie de trouver quelque chose.

Dans cette optique, je trouvai pas un livre mais quelqu’un. Entre deux étagères, une jolie jeune fille tentait d’attraper un livre. J’observai quelques secondes la jeune fille en question. Elle n’était pas très grande mais qu’est-ce qu’elle était belle! Elle n’était pas uniquement belle, elle était sexy. Elle était bien roulée et elle avait besoin d’aide. Quoi de mieux pour tenter de retourner sur le droit chemin de l’hétérosexualité que de draguer une belle fille bronzée qui a besoin d’aide? Rien ne pouvait être mieux. Je m’approchais d’elle, tendais le bras vers le livre que la jolie fille tentait d’attraper depuis tout à l’heure. Je lui donnais le livre en question et engageais la conversation.

-C’était le livre que tu essayais d’attraper, non? Tu as besoin d’un autre livre?, lui dis-je avant d’ajouter avec un sourire : Je ne t’avais jamais remarqué. C’est bizarre parce qu’on remarque toujours les jolies filles comme toi…

Allez, Mike tu peux aller te cacher. Nan mais qu’est-ce qu’il m’a pris de dire un truc pareil? C’était un truc de mec qui drague n’importe comment que je venais de sortir à cette pauvre fille. Si seulement j’avais su que cette fille était la fille Taymour, jamais je ne serai allé l’aider…