Wynwood University
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 Dans l'obscurité des rues de Miami [Maddox] Terminé

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MessageSujet: Re: Dans l'obscurité des rues de Miami [Maddox] Terminé   Dans l'obscurité des rues de Miami [Maddox] Terminé EmptyDim 13 Oct 2013 - 10:44




Dans l’obscurité des rues de Miami


Maddox & Joyce


J’ai eu exactement ce que je voulais. Que Maddox me foute la paix. Qu’il me laisse tranquille, qu’il n’attende rien de moi. Surtout pas un sourire que je ne suis pas capable de lui faire. J’ai pété ma crise, je me prends certainement pour la reine du monde. J’ai risqué de nous faire tomber tous les deux, de nous faire mal, juste pour qu’il me lâche. Mais au final, ça a marché. Je suis enfin sur mes deux jambes. Mon corps tremble un peu à cause de tout ce qu’il a vécu ce soir, et de la fraîcheur qui s’est installée lentement. Je tiens mes chaussures dans une main, mon petit sac dans l’autre, et je regarde Maddox en chien de faïence. Il vient de me demander sa veste en cuir, et je ne me fais pas prier pour la lui rendre. et j’en profite pour me montrer désagréable au passage.
Il finit par reprendre la parole en m’indiquant le chemin à suivre.

- C’est ça, à bientôt ! On se retrouve à la rentrée, si jamais j’arrive à arriver jusqu’à l’école …
- C’est ça ! Au pire, je témoignerais que tu t’étais blessé, t’en fais pas pour ta fierté, ils t’excuseront, si on te retrouve morte, on saura pourquoi t’a pas pu te défendre.

Je serre les dents, mais cette fois, je ne réponds pas à l’attaque. On ne me retrouvera pas morte, de toute façon. Depuis des années, la mort ne veut pas de moi. Elle m’a déjà appelée quelques fois, mais à chaque fois, au moment de la rejoindre, elle m’a rejetée. Dans le fond, peut-être que ça aurait été mieux pour tout le monde que je meurs réellement ? Que je ne sorte jamais de l’hôpital parce que je me suis rétablie. J’aurais dû crever là-bas, une bonne fois pour toute, quand j’en avais l’occasion. Mais non. Je suis encore là. Alors ce n’est pas de rentrer à la confrérie à pied qui va m’achever. Non, il faut que je souffre pendant des mois et des mois, comme j’ai souffert plusieurs fois, pour revenir à l’état de « vivante ».

Maddos disparaît au coin de la rue. Maintenant, il faut que je me donne du courage pour rentrer. Quelle direction m’a-t-il indiquée, déjà ? Je ne sais pas, j’étais trop occupée à jouer mon intéressante pour y faire attention. Je réalise enfin ce que je viens de faire. Il est le seul à pouvoir m’aider. Et même si je vais finir par rentrer, je ne sais pas quand, ni dans quel état. Avec lui, j’étais sûre d’être en un seul morceau. Quelle conne … Quelle conne ! En l’espace de quelques secondes, mon cerveau s’est retourné. Je veux qu’il me foute la paix, mais je ne veux pas qu’il me laisse. Je ne veux pas me retrouver toute seule. Pas ce soir. Je m’élance derrière lui. Il n’a pas eu le temps d’aller loin, mais avec ma hanche et mon dos, je peine à le rattraper.

- Maddox ! Attend ! Excuse-moi. Désolée. Mais un sourire, c’est au-dessus de mes forces.

Quand je l’ai interpellé, il ne s’est même pas arrêté. Il n’a pas non plus ralenti. Comme s’il ne m’avait pas entendu ou comme s’il avait décidé de m’ignorer. C’est pour ça que je me suis sentie obligée de m’excuser. Moi, m’excuser ? J’espère sincèrement que cette soirée restera entre nous, que personne ne saura que j’ai eu besoin de quelqu’un pour m’en sortir.

- Et c’est censé me motiver ?

Ok, il ne va pas m’aider. J’accélère encore un peu le pas, ignorant la douleur qui me lance, et m’arrête devant lui. Soit il s’arrête aussi, soit il me contourne. Mais je suis assez près de lui pour qu’il soit au moins obligé de ralentir s’il ne veut pas me rentrer dedans, voir même de s’arrêter une petite seconde. Ce qu’il fait, d’ailleurs. Il me regarde de toute sa hauteur. Je pourrais me sentir intimidée, mais ce n’était pas le cas. Je suis déjà assez en colère de devoir me rabaisser devant lui, alors ce n’est pas pour jouer ma timide. Cependant, je fais profil bas. Je m’excuse à nouveau et lui demande de me raccompagner. Avec un « s’il te plaît » en prime.
C’est alors que se produit l’impensable : il me sourit. Pas un sourire cruel ou moqueur, mais un sourire simple. Je le vois retirer de nouveau sa veste en cuir, puis son t-shirt. Mais qu’est-ce qu’il est encore en train de faire ? Je suis tombée sur un nudiste ou quoi ? Il passe son temps à se dessaper. Etrangement, même s’il est en train de retirer son t-shirt, mettant son torse à nu, il ne me fait pas peur. Il ne me touchera pas. s’il l’avait voulu, il l’aurait fait depuis bien longtemps, faible comme je suis.

-Te fais pas de film ma chérie, j’enlève ça, juste pour que tu puisses paraitre descente, non pas que je n’aime pas, mais je préfère voir les courbes d’une fois dans l’intimité en général.

Sa remarque me fait sourire. C’est une proposition ? Bon, nudiste et pervers en prime. Il remet son cuir, le fermant pour se couvrir un peu. Il n’a pas de manches. N’a-t-il pas froid comme ça ? Alors que je le regarde faire, mon sourire amusé aux lèvres, il rajoute un commentaire.

- Arrête de fantasmer, tu vas me faire rougir.

Je ne retiens pas un soupir indigné. Bien sûr que non, je ne m’excite pas. Et puis, je le vois mal rougir. Il est comme moi, pas du genre. Maddox est ce genre de type bien chiant que je déteste et qui m’attire en même temps. c’est dommage, si je l’avais rencontré dans d’autres circonstances, on aurait pu s’entendre, plutôt que de se chamailler.

- Je veux pas de mais ! Sinon je te fous à poil, c’est clair ! Et quitte à te raccompagner comme ça.
- Tu vois, c’est toi qui fantasmes. T’arrêtes pas de me tripoter depuis tout à l’heure.

Ce n’est pas dit sur un ton de reproche, juste mesquin et malicieux. C’est juste histoire d’avoir le dernier mot, mais s’il y a de grandes chances pour qu’il me réponde et que je finisse par abandonner la joute verbale. Je le laisse ma mettre le t-shirt. Il est trop grand pour moi, et cache une partie de mes cuisses. Tiens, ça serait marrant que je reparte avec. Avec un peu de chance, ça va le faire chier. Je veux le faire chier. Pas méchamment, mais le faire chier quand même. N’est-ce pas une façon d’attirer son attention ? De toute ma vie, j’ai toujours fait ça. Attirer l’attention des autres.
Maddox me demande si je peux marcher. Je lui fais un signe de tête pour lui répondre que oui. Il ajoute qu’il voit bien que je peine à me tenir debout et que ça l’inquiète. Satisfaite de ce qu’il vient de dire, je lâche un discret sourire victorieux mais choisis de ne pas faire de commentaire. Ça, je le garde pour plus tard si besoin. Il s’éloigne de moi, passant sur le trottoir d’en face en me demandant de ne pas bouger. Je le regarde faire sans broncher. Je ne dis toujours rien quand je le vois essayer d’ouvrir les voitures qui s’y trouvent. Il a trouvé un moyen de nous ramener. J’aime sa méthode. C’est pas un truc que j’aurais fait, puisque je ne sais pas conduire. Il trifouille à l’intérieur et il arrive à la démarrer. Ok, je vois. Mécanicien et –ou- voleur pro. Il avance un peu et s’arrête devant moi, m’ouvrant la portière au passage.

- Aller monte princesse, j’ai trouvé un carrosse.
- Et le vrai prince nous attend devant le château, c’est ça ?

Je m’engouffre dans le véhicule en même temps que je parle, toujours sourire satisfait aux lèvres. C’était dit sur le ton de la rigolade, et je doute qu’il prenne mal le fait qu’il ne soit pas « mon » prince, puisque je suis la princesse. Il repart et tourne au coin de la rue. Normalement, il n’y en a pas pour longtemps en voiture. Pour éviter que le silence ne s’installe et qu’il trouve une connerie à me sortir, je vais lui faire la conversation.

- Dis-moi … Tu m’as dit être à Wynwood, mais tu ne m’as pas dit dans quelle confrérie ?

Je réfléchis un instant. Je lui dis que je suis chez les Eta Iota ? Je comptais mentir, comme pour mon prénom, mais je ne peux pas. Suffit que la confrérie que je donne soit la sienne pour qu’il grille. Pour une fois, je peux être franche. De toute façon, il ne connait pas mon vrai prénom, alors il pourra toujours me chercher ou me demander auprès de mes consœurs …

- Moi je suis chez les Eta Iota, mais ça, tu pouvais facilement le deviner si tu connais bien les différentes confréries de l’école.

Je me cale un peu mieux dans le siège de la voiture. Le temps passe et nous discutons rapidement, sans nous raconter nos vis non plus. Quelques phrases échangées seulement. Et nous arrivons enfin devant le grand portail. Il arrête la voiture.
fiche par century sex.





HRP : Je pense qu’on va bientôt finir ce RP, non ? J’ai avancé un tout petit peu parce que je sais pas ce que tu voulais faire faire à Maddox. Si j’en ai pas assez dit pour que tu puisses me répondre, fais-moi signe et j’édite :P
Et me déteste pas de t'avoir répondu aussi vite, t'étais la plus vieille dans l'ordre chronologique ^^'

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MessageSujet: Re: Dans l'obscurité des rues de Miami [Maddox] Terminé   Dans l'obscurité des rues de Miami [Maddox] Terminé EmptyDim 6 Oct 2013 - 19:34

Le mythe des grandes filles qui savent se défendre et s’assumer je n’y croyais pas. J’aimais les femmes pleines de caractères avec un fort tempérament, mais c’était sans côté sur mon côté macho d’homme. Une fierté qui m’handicapait parfois et qui se fritait à plus d’une féministe. C’est comme cette connerie de croire que me quitter était le meilleur moyen de me protéger, non mais quelle connerie. C’était presque sans culpabilité que j’avais redemandé mes affaires à la petite blonde dans le but de tracer ma route. De un, Zane allait râler parce que je ne lui avais pas ramené son tacos, de deux, je n’avais pas ma moto pour faire l’aller et retour. Et puis comme Addison était d’humeur râleuse, autant garder mon ton sarcastique et oublié la galanterie avec elle. Si elle refusait d’être en sécurité, libre à elle, je suis un bon saint Bernard, mais encore fallait-il qu’on veuille de mon aide. Elle me rend mon cuir, que je suis très heureux de renfiler. Elle bougonne, s’agite dans tous les sens, mais elle ne me fera pas perdre ma bonne humeur pour autant. Au jeu de la fierté, j’en avais plus qu’elle, et je gagnai, à tous les coups. Petit je me faisais taper sur la gueule, mais j’avais Zane pour ramasser les miettes. Je quitte sa route, d’un signe de la main et d’un sourire faussement désolé.

- C’est ça, à bientôt ! On se retrouve à la rentrée, si jamais j’arrive à arriver jusqu’à l’école …

Elle m’énerve à répondre comme ça la minette. Je balance, le dos tourner en marchant, un dernier petit pic à son égard. « C’est ça ! Au pire, je témoignerais que tu t’étais blessé, t’en fais pas pour ta fierté, ils t’excuseront, si on te retrouve morte, on saura pourquoi t’a pas pu te défendre ». Bon ok, c’était mesquin et pas malin. Ce n’était pas vraiment ce que je lui souhaitais, et de toute manière, je comptais faire le tour du pâté pour ensuite la suivre discrètement. Aussi désagréable soit-elle, je ne me sentais pas de la laisser livrer à elle-même. Aux meilleures des cas, elle rentrera avec une bonne entorse ou deux, avec une aversion pour les mini-jupes, au pire, je devrais encore intervenir et elle m’en voudra à vie, mais au moins, elle sera saine et sauve. J’entends des bruits de pas rapide et une respiration féminine derrière moi.

- Maddox ! Attend !

Un sourire victorieux s’affiche sur mon visage mais je fais mine de ne pas l’entendre. Je marche doucement, je n’ai pas non plus envie de la semer. Mais mon fort intérieur jubile comme si il venait de remporter la coupe du monde.  Je l’ignore délibérément pour la faire un peu courir, métaphoriquement parlant.

- Excuse-moi. Désolée. Mais un sourire, c’est au-dessus de mes forces.

Je lève les yeux au ciel en soupirant. J’avais l’impression de lui demander de se foutre à poil et d’écarter les cuisses. N’importe quoi, un simple sourire, qui ne sait pas faire ça.

-Et c’est censé me motiver ?

Elle se plante devant moi, je stoppe net et la toise de haut. Nan pas que c’est mon genre, mais j’avais envie de faire le râleur pour une fois. C’est drôle je prends un air contrarié, alors qu’au fond, elle ne fait que divertir ma soirée.

- Excuse-moi, Maddox. Je … J’aimerais que tu me raccompagnes. S’il te plaît …

Et voilà, elle a trouvé mon point faible. Je pousse un long soupire et mon sourire, plus sincère réapparait. J’étais terriblement faible quand une femme me suppliait. Un détail m’emmerdait cependant. Elle ne veut pas que je l’aide, juste que je la raccompagne, mais la voir boiter à côté de moi, va m’énerver, et je vais finir par la porter comme un vulgaire sac de riz sur mon épaule. Je retire mon cuir, mais cette fois, c’est mon t-shirt que je retire. Il était large, sale, mais faiblement troué, et il fera un parfait couvre corps pour la blondinette. Je la vois me fixer avec un air ahuris.

-Te fais pas de film ma chérie, j’enlève ça, juste pour que tu puisses paraitre descente, non pas que je n’aime pas, mais je préfère voir les courbes d’une fois dans l’intimité en général.

Je remets mon cuir sans manche, fermant la fermeture éclair pour m’habiller un minimum. Je souris, narquois, le chieur est de retour. Je passe rapidos un doigt sous son menton. « Arrête de fantasmer, tu vas me faire rougir ». Elle s’indigne, s’excite et je rigole. J’approche, un pas, puis deux. Je prends le col de mon t-shirt et l’étire pour l’enfiler sur la tête d’Addison.

-Je veux pas de mais ! Sinon je te fous à poil, c’est clair ! Et quitte à te raccompagner comme ça.

Son air boudeur me donne l’impression qu’elle a traversé tous les malheurs du monde. J’ai l’impression de me battre avec une petite sœur. Ce qui était étrange vu que je n’avais qu’un grand frère, les autres de l’orphelinat ne représentaient absolument rien pour moi. Je regarde sa jambe, son visage légèrement salis, son allure fatigué. Je tourne sur moi-même à la recherche de quelque chose. J’ai bien une idée, mais d’un ça m’exposerait à des représailles, de deux, qui me dis que je peux faire confiance à une gosse de riche.

-Bon, tu peux marcher ou pas ? C’est à peine si tu tiens debout et franchement, ça m’inquiète un peu.

Je me fiche de sa réponse au final et je me recule d’elle en allant sur le trottoir d’en face.

- Bouge pas, dis-je en le faisant.

Je longe les voitures, essayant d’ouvrir par la portière plusieurs d’entre elle, discrètement. Au bout de la quatrième, la porte s’ouvre et c’est une vieille Prius familiale. Je grimace en voyant le siège enfant derrière, les papiers de burger king trainer et les  jouets d’enfants. Elle appartenait à une famille, certainement modeste. Mais je me consolais en me disant qu’à Miami, la plupart avait les moyens d’y vivre sans trop de problèmes. Je sors mon petit couteau de ma poche arrière et me glissait sur la place du conducteur sous les yeux d’Addison, qui devait ne pas trop comprendre. Me penchant vers la trappe derrière le volant, je déboite le plastique solidement visé à l’aide de ma lame. Les fils pendouillent et ma connaissent approfondie de la mécanique et des bagnoles, me permettent de savoir quel fils manipuler. J’appuie sur l’embrayage, j’enfonce le couteau, en forçant outrageusement le passage, dans l’espace du démarreur, et je fais toucher les fils que j’avais coupés et dénuder à plusieurs reprises. Le véhicule tousse comme pas possible, hurlant au secours, pleurant de cette torture que je lui faisais subir. Tout ça pour les beaux yeux d’une blonde.

La voiture fini par rugir et j’allume les phares, un air victorieux reprend mon visage et je déloge le quatre roues de sa place. Je n’aimais pas spécialement conduire ces engins, mais j’avais bien finis par apprendre, si je voulais pouvoir bosser dans un garage. Je stationne, sans couper le moteur, devant la belle aux yeux hétérochromes. Je me penche pour ouvrir la porte du côté passager.

-Aller monte princesse, j’ai trouvé un carrosse.
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MessageSujet: Re: Dans l'obscurité des rues de Miami [Maddox] Terminé   Dans l'obscurité des rues de Miami [Maddox] Terminé EmptyMar 10 Sep 2013 - 20:04




Dans l’obscurité des rues de Miami


Maddox & Joyce


Le type qui est en train de me porter me donne son nom. Maddox. Jamais entendu de ma vie. Bizarre comme nom. Mais il a peut-être une origine étrangère, ce qui ne serait pas étonnant. Dans sa phrase, il m’appelle sa blondinette, ce qui a pour don de m’irriter. Je ne suis la propriété de personne. Et je ne suis pas une blondinette. Une blondinette, c’est réducteur. On dirait que je suis une petite fille sage et gentille, sans défense. Ce que je ne suis pas, de toute évidence. Peut-être que je me place sur un piédestal alors que je ne devrais pas. A ça, je ne peux m’empêcher de faire une remarque en lui disant que je ne suis pas sa blondinette. J’ajoute à ça qu’il doit m’appeler par mon prénom : Addison. Pourquoi est-ce que je ne lui ai pas donné mon vrai prénom ? Par stupidité, sans doute. Par défi, par esprit de contradiction, par envie de faire chier. Il est dans la même école que moi, au même niveau que moi, à la rentrée. Il n’y a pas quinze classes différentes à Wynwwod, avec un peu de malchance, on va tomber dans la même … Je crois que c’est pour ça que je l’ai fait. L’hypothèse qu’il découvre que je lui ai menti. Est-ce que ça va le faire chier ? On pourrait dire de moi que je me fais détester pour attirer l’attention, pour exister, mais ça, je ne le vois pas.

Après cet échange, Maddox s’arrête, d’un coup. Il tourne, et nous pouvons contempler notre reflet dans une vitrine de magasin. Lui, grand, musclé, solide. Moi, petite, frêle, dessapée, fragile. Mon dieu, que je déteste cette image qu’elle me renvoi, cette vitre ! En nous regardant tous les deux, le sourire de mon « véhicule » s’élargit. Il a une idée en tête, ça se voit. Tout de suite, ça se comprend. Il me dit que mes sourires doivent être plus beaux que mes grimaces. Puis qu’il a trouvé. Trouvé quoi ? Puis, il continue sur sa lancée. Il a trouvé mon remboursement. Ce que je lui devais. Un sourire. Un vrai sourire.
Sans savoir pourquoi, cette demande me met hors de moi. Moi, je ne sais plus sourire. Et puis, un sourire sincère, ça n’existe pas. Personne ne peut sourire sincèrement sans avoir de pensée dissimulée derrière. Dernier point, c’est moi qui décide. J’ai dit que j’avais l’impression de lui devoir quelque chose, mais absolument pas qu’il pouvait me demander ce qu’il voulait. Alors, je pète mon câble. Comme la peste que je suis.

- Tu déconnes ? Hors de question.
- Pas vraiment ! Allez c’est juste un sourire, tu connais le mot au moins ?

D’un coup, je me mets à bouger dans tous le sens. J’ai peu de chance de lui faire mal ou d’arriver à me libérer de sa prise comme ça, il est beaucoup trop fort pour moi. Je compte surtout sur l’effet de surprise ou sur les choses qu’il ne maîtrise pas, comme notre stabilité. Là, j’augmente mes chances de descendre de là. Il s’énerve parce que je vais nous faire tomber. Merci de la précision, c’est exactement ce que je cherche … Je lui ordonne ne me faire descendre. Peut-être que comme ça, il va obtempérer. Mais c’était sans compter sur le fait qu’il soit un emmerdeur au même titre que moi.

- Alors ça, faudra le demander plus gentiment ma petite peste de princesse.

Ça a le don de m’énerver encore plus. Il m’énerve. En même temps, il est le genre de mec que j’estime. Mais là, impossible. Pas avec le jeu qu’il joue avec moi. Il se fout ouvertement de ma gueule, ce que je déteste. S’il ne faisait pas ça avec moi, peut-être que je pourrais l’apprécier. Mais à savoir si l’inverse est aussi possible. Je me débats encore plus, jusqu’à ce qu’il cède, excédé. Il me lâche par terre, et je me rattrape de justesse. Immédiatement, une douleur se déclenche dans mon corps. L’attaque précédente et mes antécédents n’aidant en rien.

- Putain, mais c’est quoi ton problème !

Comme un animal sauvage et farouche, je m’éloigne de lui. Je ne sais pas pourquoi. Pour éviter qu’il ne me rattrape et ne m’embarque de force, peut-être ? Précipitamment, je lui dis ce que je pense et pourquoi j’ai fait ça. Ça n’excuse pas mon coup de folie, et ne l’explique pas vraiment, mais ça sort tout seul.

- Tu m’as aidée, c’est cool, et je t’en remercie. Mais trop, c’est trop. Je ne te devrai jamais rien, finalement, pour m’avoir porté sur ton dos. Je ne suis pas aussi fragile que ça ! Je sais marcher, même quand j’ai mal. Je ne vais pas abuser de ta gentillesse, je vais rentrer toute seule. Mais merci quand même.

Je ramasse mes chaussures, que j’ai envoyées valser un peu plus loin dans ma tentative pour ne pas tomber. Maddox a l’air perplexe. Il se rapproche de moi, à moitié menaçant. Il n’essaie pas de me faire peur, non, mais il pourrait m’intimider. Je ne recule pas. Qu’il se s’avise pas de me toucher, sinon, je sais où frapper, et cette fois, même ma petite force face à la sienne risque de triompher. En fait, il se met face à moi, tout prêt, et me domine de sa hauteur. Il me surplombe.

- Très bien, j’essayais juste de te garder en vie, et si possible t’éviter d’autres ennuis plus pénibles.

Et là, il a un comportement bizarre. Il me rend la main en me souriant. C’est un sourire … spécial. Un peu similaire aux sourires moqueurs qu’il m’a déjà faits, mais pas exactement pareil. Je ne comprends pas ce qu’il veut pendant les quelques malheureuses secondes de silence. Et ce silence, il le brise pour m’expliquer.

- J’accepte ta requête, je te laisse rentrer seule mais comme je ne connais que ton prénom, je préfère récupérer mon dû tout de suite… -Une seconde de silence pendant laquelle je ne percute pas- Je parle de mon cuir jolie princesse. Je ne pense pas que tu me donnes une adresse où le récupérer et j’y suis plutôt très attaché. Une grande fille comme toi saura certainement se débrouiller même avec une tenue plus que douteuse. Et qui sait, des camionneurs auront sans doute pitié de toi.

Son ton est plus sec, plus ironique. En fait, ça l’agace et ça l’amuse en même temps, je crois bien. Moi aussi ça m’énerve. Je baisse les yeux sur ma tenue. Là, dans l’immédiat, il n’a pas tort. Je suis un peu –beaucoup- débraillée. On peut voir une partie de mon ventre, de mon soutif et ma robe est fichue. Après, ça n’est pas pire que me balader en petite tenue comme je suis capable de le faire, mais vu ce qu’il m’est arrivé, il est possible que quelqu’un d’autre ait la même idée que mon premier agresseur. Seulement, je ne vais pas me rabaisser devant lui. Je lui souris avec hypocrisie et retire son blouson d’un geste vif et rageur.

- Très bien ! Tiens, de toute façon, il ne me protégeait pas de grand-chose …

Et bien sûr, je ne peux m’empêcher d’être mauvaise. En fait, d’un côté, je suis soulagée qu’il n’insiste pas, et de l’autre, une voix me crie que ce n’est pas une bonne idée. D’apparence, je suis faible. Et d’ailleurs, pour le moment, physiquement, je suis faible. Je suis incapable de me défendre parce que j’ai perdu une partie de mes capacités physiques d’avant. Mon accident …
Je le regarde enfiler de nouveau son blouson, comme si de rien n’était. J’espère y avoir laissé l’odeur de l’autre ivrogne qui s’est imprégnée sur moi. Il sera obligé de le laver. A moins qu’il ne perçoive rien, étant lui-même un ivrogne. Il met ses mains dans ses poches, comme s’il se fichait bien de me laisser toute seule ici. Connard va.

- Allez je suis gentleman, la direction de l’école c’est par là. Arrivé à Cross Street, je te conseille de longer la grande route si tu veux rester dans la lumière des lampadaires, ou de longer la plage mais l’éclairage est pourri. Sur ce, à bientôt Addison.

Addison ? Ah oui, c’est vrai. C’est comme ça que je lui ai affirmé m’appeler. Il se dit être un gentleman, mais c’est tout le contraire. Ouais, d’accord, il m’a sauvée des griffes d’un pervers sexuel, mais ça suffit pas. Depuis tout à l’heure, il se fout de ma gueule. Chose que je n’apprécie pas. Je suis trop butée pour voir que ce n’est qu’un retour de flamme, après tout. J’ai commencé avec les hostilités, et dans un sens, je préfère quand on y répond. Mais là, c’en est trop. Je suis juste très contradictoire, comme toujours. Il passe à côté de moi et continue son chemin, sans s’arrêter. Non, je ne le rappellerai pas, même si j’en ai la furieuse envie. Je ne m’abaisserai pas à ça.

- C’est ça, à bientôt ! On se retrouve à la rentrée, si jamais j’arrive à arriver jusqu’à l’école … Dis-je d’un ton à-demi agressif.

Je prends une profonde inspiration pour me donner du courage. Par où il a dit, déjà ? Je commence à trembler. Si les journées sont très chaudes, la nuit, dans cette tenue, me paraît froide. Et si quelqu’un voulait profiter de moi à nouveau ? Non, je suis au-dessus de ça. Je saurai me défendre, je ne suis plus bourrée. Mais je suis fatiguée, j’ai mal, et je suis de mauvaise humeur. Je me retourne. Il a disparu. Je réalise que ma seule échappatoire vient de disparaître au coin de la rue.
Mon sang ne fait qu’un tour. Je suis conne. Vraiment conne. Il se fout de moi, certes, mais il m’aide. Et moi, je ne vaux pas mieux qu’une peste de dix ans. Je reste interdite. Si je reviens vers lui, je dis adieu à ma fierté pour le reste de la nuit, au moins. Ou pour le reste de ma vie. Sauf que là, je n’ai plus vraiment le choix. Avec la poisse que j’ai en ce moment, si je rentre seule, il va forcément m’arriver quelque chose. Je m’élance vers l’angle où il a disparu. Je l’aperçois. Il est à quelques mètres. Je lâche un léger gémissement de douleur, mais je ne m’arrête pas.

- Maddox ! Attend !

Aucune réaction. Il ne s’arrête même pas. Moi, je presse le pas.

- Excuse-moi. Désolée. Mais un sourire, c’est au-dessus de mes forces.

Peut-être que comme ça, il va réagir. J’arrive à son niveau, je le dépasse et je me plante devant lui. Là, de toute façon, il est obligé de s’arrêter.

- Excuse-moi, Maddox. Je … J’aimerais que tu me raccompagnes. S’il te plaît …

Voilà, je suis perdue. Mon âme est perdue dans les abîmes. Mais POURQUOI est-ce que j’ai fait ça ?!
fiche par century sex.



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MessageSujet: Re: Dans l'obscurité des rues de Miami [Maddox] Terminé   Dans l'obscurité des rues de Miami [Maddox] Terminé EmptyDim 1 Sep 2013 - 23:04

- Je ne suis pas une « blondinette » et encore moi la tienne.

Un sourire étire mes lèvres. Elle m’amuse et plus elle se rebelle contre moi, plus ça égaye ma soirée. C’est quand elle me donne son prénom que je change légèrement d’humeur, mais vraiment rien de très perceptible. De un parce qu’elle semble vouloir éviter que j’en sache trop, et de trois parce que le nom d’Addison me rappelle le surnom détestable que me donne Zane. Cet idiot de frère m’appelle Madison dès qu’il peut le caser. Un instant, je me demande si elle aussi ne le fait pas exprès. Mais vu comment je me moque d’elle, c’est de bonne guerre.  Alors oui mesquin je m’étais planté devant cette vitrine de magasin, nous reflétant tous les deux. Je savais qu’elle allait détester, mais tant qu’elle me prendrait de haut, j’avais décidé de m’amuser à ses dépens.

Lui demandant de me sourire et avec sincérité, à sa tête j’ai l’impression de lui avoir demandé de coucher avec moi contre de l’argent. Ce que je juge inutile, je n’ai pas vraiment d’argent à perdre et bien qu’elle soit tout à fait mon genre d’un point de vue caractériel, l’ombre d’Haley me trottait beaucoup trop dans la tête.

- Tu déconnes ? Hors de question.

-Pas vraiment ! Allez c’est juste un sourire, tu connais le mot au moins ?

Je m’amuse encore à ses dépens mais sa réaction est un peu exagérée non ? Cette idiot se balance en arrière et je rafermis ma prise sur ses cuisses pour nous garder debout. Un pas en arrière, je prends meilleurs appuye et m’exclame surpris.

-Mais t’es conne ou quoi ? Tu vas tomber sérieux !

- Fais-moi descendre de là ! Je ne te dois rien, encore moins un sourire. Qu’il soit sincère ou non.

-Alors ça, faudra le demander plus gentiment ma petite peste de princesse.

Ok je la provoque encore, mais je suis entre l’agacement et l’excitation du jeu. Car oui, maintenant qu’on ne courrait plus de grand danger je prenais cette situation à la rigolade et je me sentais comme un gosse qui a reçu un nouveau jouet à noël. Elle s’agite dans mon dos de nouveau et je recule en serrant ma prise, grognant légèrement mécontent. Elle est mignonne à faire son caprice mais avec moi, ça va pas durer longtemps ! Elle me frappe, ses coups ne sont pas vraiment douloureux, si on compte les fois où je me suis battus avec Zane, en comparaison de ses coups poings, ce qu’elle me faisait était semblable à des caresses. Elle me saoule finalement et je lâche tout, la laissant se vautré si elle le veut. Elle me fuit comme si j’étais un monstre, je pousse un soupir, cette nana est vraiment infernal ! Je plains son mec ou même son père.

-Putain, mais c’est quoi ton problème !

- Tu m’as aidée, c’est cool, et je t’en remercie. Mais trop, c’est trop. Je ne te devrai jamais rien, finalement, pour m’avoir porté sur ton dos. Je ne suis pas aussi fragile que ça ! Je sais marcher, même quand j’ai mal.

Je la regarde, les sourcils arqués et froncés. Elle est conne ou elle le fait exprès. Je me frotte le front, lasse de cette situation, me passant la main sur le visage finissant par remettre de l’ordre dans ma barbe blonde.

- Je ne vais pas abuser de ta gentillesse, je vais rentrer toute seule. Mais merci quand même.

Je croise les bras, m’avançant pour me planter devant elle. Elle est frêle, plus petite, blessé et à moitié débraillé. Je baisse la tête, m’avançant de bien plus près pour me donner une allure menaçante. Non pas pour lui faire peur, mais pour qu’elle se rende compte d’un truc.

-Très bien, j’essayais juste de te garder envie, et si possible t’éviter d’autre ennuis plus pénible.

Je la regarde, elle porte toujours mon blouson, celui qui lui permet d’avoir encore un semblant de décence devant moi. Je n’ai rien contre l’idée de la dénuder un peu de lui privé de celui-ci me fait sourire. Je pousse un soupir, faisant mine de me résigner, et je lui tends ma main. J’attends et lui sourit espièglement. Je le vois bien à son regard qu’elle ne comprend pas.

-J’accepte ta requête, je te laisse rentrée seule mais comme je ne connais que ton prénom, je préfère récupérer mon dû tout de suite…

Elle ne comprend toujours pas et j’agite le menton en direction de ses épaules et le bout de mes doigts pour qu’elle me rende ce que je venais de lui prêter.

-Je parle de mon cuir jolie princesse. Je ne pense pas que tu me donnes une adresse où le récupérer et j’y suis plutôt très attacher. Une grande fille comme toi sera certainement se débrouillé même avec une tenue plus que douteuse. Et qui sait, des camionneurs auront sans doute pitié de toi.

Mon ton devient plus acide et elle me rend mon blouson. Je l’enfile dans la seconde, lui jetant un dernier regard, j’enfonce mes mains dans mes poches.

-Allez je suis gentleman, la direction de l’école c’est par là, dis-je en pointant du doigt la route. Arrivé à Cross Street, je te conseil de longer la grande route si tu veux rester dans la lumière des lampadaires, ou de longer la plage mais l’éclairage est pourri. Sur ce, à bientôt Addison.

Je me recule, renfonçant mes mains dans les poches, je ne prends pas la peine de la saluer je pars au-devant d’elle. Rien de servait que je retourne là où je devais aller, j’avais perdu bien trop de temps à l’aider et surement rater la fermeture du tacos que je me régalais d’avaler avant que je ne la rencontre.
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MessageSujet: Re: Dans l'obscurité des rues de Miami [Maddox] Terminé   Dans l'obscurité des rues de Miami [Maddox] Terminé EmptyJeu 15 Aoû 2013 - 12:20

Il est vraiment sérieux quand il veut me porter sur son dos ? Nan, parce que je suis grande, je peux marcher toute seule. Même si, à mon avis, je ne marcherai pas très vite. C’est certainement une question de fierté mal placé qui me fait le regarder comme je le regarde. Je suis tentée de refuser, quitte à rentrer toute seule. De toute façon, on m’a éjectée du taxi dans lequel j’étais parce que j’étais imbuvable à cause de mon état d’ébriété. Mais bon, maintenant, j’ai les idées très claires. Ce con qui m’a tripotée m’a fait sortir de ma transe. Si j’étais un être raisonnable, je me promettrais de ne plus jamais boire, fumer, me droguer, aguicher ou provoquer les gens. Joyce Gordon, un être raisonnable ? La blague.
Je suis sur le point de refuser sa proposition, oh combien aimable, mais il a déjà vu ma réponse venir. Il m’affirme que si je ne viens pas sur son dos moi-même, il me porte de force comme un vulgaire sac d’aliments. Je le jauge un instant. Vu sa carrure, je n’ai aucune chance de pouvoir me défendre. Si je cours, il me rattrape en quelques secondes, et si je tente de le frapper, ça aura l’effet d’une caresse. Conclusion : je n’ai plus le choix. Il m’a coincée. Machinalement, je lui réponds quand même que non, ça va aller, mais je ne veux pas. Tentative désespérée pour m’en sortir dignement, peut-être ? Je crois que ce soir, mon ego vient de prendre la raclée de sa vie, et va finir par aller se rouler en boule quelque part au fond de moi pour se soigner. Et réapparaître dans quelques jours. Parce que bon, faut pas abuser non plus. Mais après quelques secondes de réflexion, j’accepte son aide. En observant son visage, je me rends compte qu’il sourit. Tout ça l’amuse follement, il semblerait.

- Enfin … Je n’aime pas être dépendante de quelqu’un. Si tu me portes, je te devrais une dette …

Je me dirige vers lui pour monter sur son dos grâce à son aide. Il sort une cigarette de son paquet, et si je ne lui en demande pas une, c’est simplement par fierté et pour ne pas lui « devoir » encore quelque chose. Il serait trop heureux que j’aie encore besoin de quelque chose venant de sa part. Il en a déjà assez fait pour moi ce soir. Et dire que s’il n’avait pas été là, je serais en train de passer un sale moment avec un vieux porc. Comment ? Je l’ai bien cherché ? Mais non.

- J’accepte uniquement le cash, je ne prends ni la carte de crédit, ni les chèques … Trop d’impayés ?

Il me fait un clin d’œil. Bon, ok. Il est d’humeur blagueur et pas moi. Il m’énerve déjà, mais d’un côté, je suis le genre de personne à apprécier ceux qui m’énervent de cette façon. Il me tourne en ridicule depuis tout à l’heure, et j’enfonce bien le couteau dans la plaie en y mettant du mien. Si j’avais porté un œil extérieur sur moi-même, et que j’avais dû me décrire en un mot, j’aurais certainement dit « pitoyable ». Cette fille qui se fait passer pour la reine, la populaire, celle qui maîtrise tout. Mais qui en réalité n’est que ce genre de salope que personne ne connait. Et dont tout le monde pourrait rire. Sauf que ! Sauf que je ne jette pas un regard extérieur sur moi-même, et je ne le vois pas. Tant mieux.

- Tu peux toujours attendre, je te dois certes une dette, mais hors de question de parler d’argent pour si peux.

Le gars m’aide à monter sur son dos, et nous voilà partis. Une idée surgit dans ma tête : lui faire la conversation. Si ça a une chance de le faire chier …

- Tu étudies à Wynwood ou tu y es pour autre chose ?
- Ouais en quelque sorte, mon frère a été embauché comme concierge, j’ai eu le droit à une place gratis en senior Year. Donc ouais au final je suis étudiant.

Ce qui veut dire que j’ai une chance de tomber dans sa classe l’année à venir, puisque moi aussi je fais mon entrée en Senior, après deux Junior. Je m’abstiens de tout commentaire. S’il apprend ça, il aura une raison de plus de se foutre de ma gueule. D’après sa carrure, j’aurais cru qu’il était plus vieux. Genre, l’université, ou un membre du personnel. Mais non. En fait, c’est vraiment un hasard qu’un mec de mon lycée soit tombé sur moi. Une coïncidence extraordinaire. J’émets un bruit pour toute réponse, lui indiquant simplement que j’ai entendu, mais que je n’ai rien à rajouter à ça. Bon, déjà, c’est raté, il me répond. Tant pis, je vais quand même continuer sur ma lancée.

- Au fait … Sur le dos de qui j’ai l’honneur d’être installée ?

Curiosité, te voilà ! Son nom pourra toujours me servir. Je saurai qui j’éviterai à l’avenir …

- Ah bah enfin tu demandes ! J’ai cru que j’allais devoir te courir après pour ta dette envers moi !

Mais pourquoi est-ce que je lui ai dit ça ? Pourquoi est-ce que, parfois, je ne peux pas m’empêcher d’ouvrir ma gueule avant de réfléchir. Le pire, c’est que j’avais réfléchi. Là, pour le coup, je regrette. Il va m’emmerder avec ça tout le temps du trajet. Y’aurait pas moyen de descendre de là … ? Sauf que non, il jette sa cigarette et me tient grâce à ses deux mains. Il raffermit sa prise pour éviter de me faire tomber, ce qui m’empêche moi de tenter une « évasion ». Cool. Comme si j’avais besoin de ça.

- Je m’appelle Maddox et toi ma fière blondinette ?

Sa fière blondinette ? Il déconne ou quoi ?! Je me redresse sur son dos, et il doit largement le sentir. Je ne suis PAS sa blondinette. Je grince un quelque chose entre mes deux, tout en m’efforçant de ne pas être acide.

- Je ne suis pas une « blondinette » et encore moi la tienne.

Lui donner mon prénom ou ne pas lui donner ? Un sourire satisfait se fige sur mon visage. J’ai une idée meilleure que ça.

- J’ai qu’un prénom, et c’est comme ça que tu dois m’appeler. Addison.

Des idées stupides, j’en ai toujours. Très régulièrement. Mon cerveau fait juste en sorte de les faire passer pour des idées brillantes. Pourquoi est-ce que je lui donnerais un faux prénom ? D’ici quelques semaines, nous étudierons peut-être ensembles. Il va tout de suite griller.
Nous passons devant la vitrine d’un magasin, et il s’arrête devant. Je ne comprends pas, au début, pourquoi il se met face à la vitrine. Puis c’est quand il fixe notre reflet et qu’il parle que je capte.

- Heureusement il n’a pas abimé ton visage, je suis sûr que ton sourire est plus jolie que tes grimace … Attends j’ai trouvé.

Je regarde ce reflet de nous. Des fous. On voit bien mon visage. Sur cette vitre, il n’y a même pas les couleurs comme elles le sont dans la réalité. Mes yeux sont fades, et non hétérochromes. Je baisse le regard, pour tomber sur le sien dans le reflet. Et son sourire. Bon, ok, il va sortir une connerie, comme il le fait depuis tout à l’heure. J’étais pourtant prête à lui répondre.

- Ca sera ça mon remboursement, je veux que tu me fasses un vrai sourire et après je considère qu’on est quitte ! Mais attention, j’ai dit un vrai sourire !

Il déconne ou quoi ? Je ne peux m’empêcher de grimacer et de faire une tête surprise. Puis, ça m’agace. Bon, assez joué. Je veux descendre. Tout de suite. Qu’il soit d’accord ou pas.

- Tu déconnes ? Hors de question.

J’évalue la situation et notre position dans le miroir. Lui demander de me poser à terre ne servira à rien. Me débattre et le frapper non plus. Le seul moyen, c’est de le déstabiliser, de le prendre par surprise. Mais comment ? Aaaaah, si, j’ai trouvé. Peut-être. Avec moi sur son dos, il y a nos deux poids, et une hauteur un peu plus élevée –bon, pas de beaucoup. Si j’arrive à nous déséquilibrer … Enfin, après, soit on fait une chute, soit je fais une chute toute seule, soit il ne se passe rien du tout. Je prends le risque.
Je me jette alors en arrière, et, bien que surpris, Maddox nous retient. Je peux lire dans le reflet de la vitrine qu’il ne s’y attendait pas. Mais alors pas du tout.

- Fais-moi descendre de là ! Je ne te dois rien, encore moins un sourire. Qu’il soit sincère ou non.

Je recommence, il recule pour nous éviter la chute. Je mêle alors des coups à mes gestes, ses côtes étant une proie facile. Je gesticule dans tous les sens. Heureusement que nous sommes seuls, les gens nous prendraient pour des malades. Après quelques minutes à me débattre, il me lâche enfin –volontairement ou non- et je me réceptionne tant bien que mal. Je perds l’équilibre, me précipite vers la vitrine pour ne pas tomber, j’y cogne avec force et me redresse, debout.

- Tu m’as aidée, c’est cool, et je t’en remercie. Mais trop, c’est trop. Je ne te devrai jamais rien, finalement, pour m’avoir porté sur ton dos. Je ne suis pas aussi fragile que ça ! Je sais marcher, même quand j’ai mal.

Dans ma tentative cinglée pour toucher terre, j’ai lâché mes chaussures, qui ont valsé un peu plus loin. Je m’avance vers elle et les ramasse, tout en maugréant après Maddox.

- Je ne vais pas abuser de ta gentillesse, je vais rentrer toute seule. Mais merci quand même.

Fierté mal placée … Je l’ai remercié sans vraiment m’en rendre compte. Etait-ce sincère ? Je crois que oui. Et j’espère que ça lui suffit.
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MessageSujet: Re: Dans l'obscurité des rues de Miami [Maddox] Terminé   Dans l'obscurité des rues de Miami [Maddox] Terminé EmptyJeu 8 Aoû 2013 - 0:35

La jeune fille est ce genre de fille que je rangerai bien dans la  catégorie des casses pieds aux jolis yeux. Mais ce n’est pas ce qui me rebute, pas ce qui m’arrête. En fait j’ai toujours aimé les femmes à caractère et malgré le sien plutôt acide, ça ne me fait pas fuir. Comme un gosse à qui on a dit d’arrêter, ça donne envie de l’emmerder un peu plus. Enfin si on considère que le fait que je me préoccupe de sa sureté, soit emmerdant. Elle m’amuse et je n’arrive pas à effacer ce sourire fière et moqueur de mon visage quand elle m’envoi pètre. Pourtant ça m’aurait fait beaucoup rire de la porter comme un vulgaire sac de riz sur mon épaule.

- Enfin … Je n’aime pas être dépendante de quelqu’un. Si tu me portes, je te devrais une dette …

Je lève les yeux aux ciels et je cherche dans ma poche arrière, je sens que ce voyage va être long. J’en sors un paquet de clope, me rallumant une cigarette vu que la mienne avait fini dans l’oreille d’un gras du bide. J’allume le bâtonnet et tire une première bouffée. Dieu que j’aime ces maudits clopes !

-J’accepte uniquement le cash, je ne prends ni la carte de crédit, ni les chèques… Trop d’impayés ? Terminais-je d’un clin d’œil.

Me foutant clairement de sa gueule. Je me retourne de nouveau et je me baisse pour qu’elle puisse monter sur moi sans encombre. Je tiens ma cigarette entre mes dents le temps de la relever plus haut sur mon dos, ses cuisses s’enfonçant dans le creux de mes côtés pour une meilleure prise. Je passe un bras en arrière, le passant sous ses fesses pour la maintenir, j’avoue que je ne cherche même pas à en profiter, elle est bien trop chiante pour ça. Elle risquerait de me bouffer l’oreille on sait jamais. Je me mets à marcher, son poids ne me donne pas vraiment de difficulté à la tâche, c’est un vrai poids plume ! De mon bras libre j’en profitais pour fumer tranquillement, me faisant passer un peu l’ennui de la route à pieds ! Car oui, marché c’est chiant, je préfère rouler, roulé le plus vite possible, prendre des virages au raz du sol, sentir l’air me fouetter le visage, gonfler mes vêtements. Au moins avec ma bécanne, j’aurais pu la sentir se presser contre moi, j’aurais pu lui faire peur pour qu’elle se sente encore plus en sécurité en me touchant un peu plus. Bon ok c’est mesquin comme pensée.

- Tu étudies à Wynwood ou tu y es pour autre chose ?

C’est mignon, elle veut faire la conversation. Je pousse un rire soupiré.

-Ouai en quelque sorte, mon frère a été embauché comme concierge, j’ai eu le droit à une place gratis en senior Year. Donc ouai au final je suis étudiant.

Le mot me fait bizarre. Je n’ai jamais été élève en plus de 8 ans de fuite. Je n’ai jamais aimé les bancs de l’école, j’ai toujours aimé ma vie avec Zane comme elle était. Je n’ai jamais compris pourquoi il tenait tant que ça à ce que je fasse des études, si j’ai accepté, c’était uniquement parce qu’il y tenait, mais je savais au fond de moi, que j’aurais reussi ma vie comme lui, que j’aurais tout fait pour subvenir aux besoins des miens, avec ou sans diplôme. Car Zane m’a enseigner quelque chose que l’école ne le fera jamais. C’était la persévérance et la loyauté.

- Au fait … Sur le dos de qui j’ai l’honneur d’être installée ?

-Ah bah enfin tu demandes ! J’ai cru que j’allais devoir te courir après pour ta dette envers moi !

Balançais-je d’abord pour la taquiner un peu plus. Je la sens qui s’insurge, je pouffe de rire mais je maintiens un peu plus fort mon bras contre elle pour ne pas la laisser tomber. J’en viens même à jeter ma clope arrivé à sa fin, et je prends une cuisse dans chaque bras pour me faciliter la vie et soulagé mon épaule longtemps dans une position inconfortable.

-Je m’appelle Maddox et toi ma fière blondinette ?

J’ai un sourire à la fois vainqueur et moqueur sur les lèvres. Je sais bien que si elle me frappe, ça ne sera jamais vraiment douloureux. Elle est si frêle que j’aurais peur de la casser rien qu’en l’enlaçant. On passait devant une grande vitrine, le reflet causé par les lampadaires au-dessus de nous, nous montrait clairement l’image qu’on donnait ainsi. Je me mets face à la vitrine, on ne vit plus que son visage. Elle est jolie quand elle ne parle pas pour me remballer.

-Heureusement il n’a pas abimé ton visage, je suis sure que ton sourire est plus jolie que t’es grimace… Attends j’ai trouvé.

J’esquisse un air narquois avant de la regarder dans les yeux à travers la vitre, tenant fermement ses cuisses entres mes bras pour qu’elle évite de se débiné.

-Ca sera ça mon remboursement, je veux que tu me fasses un vrai sourire et après je considère qu’on est quitte ! Mais attention, j’ai dit un vrai sourire !
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MessageSujet: Re: Dans l'obscurité des rues de Miami [Maddox] Terminé   Dans l'obscurité des rues de Miami [Maddox] Terminé EmptyMer 31 Juil 2013 - 15:56

Bon, je crois que j’ai un peu fait l’œuf. Enfin, pas trop, mais quand même. Si j’avais su qu’en sortant ce soir, je m’attirerais des ennuis, je me serais peut-être retenue. Ou pas. allez savoir ! J’aime sortir, faire la fête, boire et draguer. Si j’avais pu prédire cet incident, j’aurais certainement décidé soit de me faire accompagner par un de mes compagnons de beuverie, soit d’aller dans un autre bar. Et regardez l’état de mes vêtements. Une robe toute neuve ! En édition très limitée. Si le mec en face de moi connaissait mes pensées, il m’aurait surement étripée sur place. Ça se voit qu’il n’est pas un de ces richards que je côtoie à longueur de temps.

Il me propose de m’emmener à l’hôpital, mais je refuse. Je déteste les hôpitaux. J’y ai passé trop de temps. Et puis, il faut dire que ce sont les premiers souvenirs que j’ai. Une chambre vide, avec mon lit en plein milieu. Une chambre froide, qui me rappelait combien j’avais eu de la chance de survivre. Alors y aller pour un simple coup, un léger mal de dos, pas la peine. Je vais m’en remettre. Et si ça ne va pas, de toute façon, je ne vais pas jouer l’idiote. Je vais y aller de moi-même. Mais temps que je peux éviter, j’évite. Ensuite, il me demande où j’habite. Habiter est un bien grand mot, puisque j’ai troqué ma luxueuse suite à l’hôtel contre une chambre minable à ma confrérie. Chambre que je partage, qui plus est. Je ne sais même pas quelle idée m’est passée par la tête quand j’ai pris cette décision.
Je commence à avancer pour sortir de cette petite ruelle. Bon, au moins, j’aurais retenu cette leçon. Ne pas s’engager dans une ruelle presque déserte, et presque sans lumière. Pour le reste …

- Je suis en internat à Wynwood High School, tu vois où c’est ? Je ne connais pas le chemin, je comptais rentrer en taxi.

Je continue à avancer, il me rejoint. Je lui demande alors s’il a un véhicule. C’est vrai qu’il aurait pu s’arrêter plus loin pour rejoindre une maison ou un bar, et tomber sur moi. Ce n’est pas parce qu’il est à pieds pour le moment qu’il est venu comme ça. Enfin, je n’en sais rien. Au fond de moi, j’espère qu’il en a un, je n’ai pas envie de rentrer à pieds. Surtout que je ne peux pas porter mes chaussures. Quelle idiote je fais, avec mes talons !

- Eh non ! Je sors justement du garage !

Je le regarde. Il a les mains levées en l’air, pleine de crasse. Certainement à cause du véhicule qu’il n’a pas. Je constate qu’il n’est pas le seul à avoir ses vêtements de déchirés. Enfin, même si pour moi, ce n’est pas les mêmes raisons. Ses fringues sont noires de saleté. Il a dû essayer de réparer tout seul. Il doit donc s’y connaître en mécanique. Donc, si je comprends bien, on va rentrer à pieds. Chouette. Tout ce que je ne voulais pas. Je me retiens de tout commentaire désagréable. Après tout, il est assez gentil pour m’accompagner, et ce n’est pas non plus de sa faute. Je me retiens également d’avoir toute expression qui pourrait trahir mon agacement.

- Bon déjà tu es dans le mauvais sens, c’est à l’opposé, et y a trois kilomètres de marche, la princesse pourra tenir à pied ou faut-il que je la porte sur mon dos ?

Il est sérieux ? Même si je devais avoir mal aux pieds, je préfère encore marcher moi-même. C’est, encore, une histoire de fierté. Je secoue la tête de droite à gauche en signe de négation.

- Non, ça devrait aller. Ça n’a jamais tué personne de marcher pieds nus …

Il sourit. Moi un peu moins. Mon sourire, c’est un sourire de courtoisie. Pas forcé, mais pas franchement franc non plus. Disons que je me méfie un peu. Il s’approche de moi. Ça ne me fait pas grand-chose, si ce n’est que j’ai l’impression qu’il va me forcer la main. Je le sens venir à grande vitesse ! Il me regarde, je le regarde. Il se remet à parler.

- Allez allez trêve de blabla. J’habite là-bas je connais bien le chemin. Mais je compte pas passer trois heures à marcher, on ira plus vite si je te porte.

Je refuse qu’il me porte. Il avance de quelques pas. Je ne le suis pas. Si c’est pour me faire ramener sur son dos, je préfère encore rentrer toute seule ou passer la nuit je sais pas où. Non, ce n’est pas de mon rang de me faire ramener comme ça, comme si je n’étais qu’une faible incapable de marcher moi-même. Bon, d’un autre côté, ça fait un peu genre princesse qui se fait porter. Mais bon. Ça n’a pas la classe. C’est pas comme si son véhicule, quel qu’il soit, pouvait nous ramener. Je le sens qui s’arrêter, et de retourne pour me regarder. Il croise ses bras. Ça, c’est plutôt mauvais signe. Il ne va pas me lâcher.

- Si tu ne le fais pas de toi-même, je te porte comme un sac à patate sur mon épaule ! A toi de voir !
- Non, merci, je vais m’en passer ! Lance-je sans pouvoir me contrôler.

Je baisse la tête. Bon, voilà, je n’ai pas pu m’empêcher d’être désagréable. Quelqu’un veut m’aider, mais non, il faut que je fasse ma peste. De plus en plus, j’arrive à me « scandaliser » de mon comportement. Quelque chose n’est pas normal chez moi. Pourtant, depuis mon réveil, je me complais à être méchante avec les autres et à les manipuler. Et là ? Là, je m’en voudrais presque d’envoyer quelqu’un balader alors qu’il veut m’aider. Je sens qu’avec lui, ça ne va pas être facile. Encore moins s’il étudie dans la même école que moi.

- Enfin … Je n’aime pas être dépendante de quelqu’un. Si tu me portes, je te devrais une dette …

Ce que je dis ne sert pas à grand-chose. Je ne dis même pas ça pour me défiler, de toute façon. Je préfère obtempérer plutôt que de me retrouver portée comme un vulgaire sac. Je m’avance vers lui, et avec son aide, monte sur son dos. Je trouve ça plutôt dégradant, mais bon. Ce n’est pas comme si j’avais eu le choix. Il commence à marcher. J’ai mes chaussures dans une main. Après tout, je vais lui faire la conversation. S’il y a une chance pour que ça le fasse chier …

- Tu étudies à Wynwood ou tu y es pour autre chose ?

Ma question est un peu stupide, je sais. L’essentiel des gens qui y sont hébergé sont des étudiants, lycéens ou à la fac. Et puis, il n’a pas l’air si vieux que ça. Je sais bien que dans le noir je ne vois pas grand-chose, mais quand même … Il pourrait être un peu plus vieux que moi, mais ça, c’est aussi un effet du physique … Je réagis alors que je ne connais même pas son prénom. Je rectifie donc la chose.

- Au fait … Sur le dos de qui j’ai l’honneur d’être installée ?

Je ne lui donne pas mon prénom. Et je ne l’ai toujours pas remercié.
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MessageSujet: Re: Dans l'obscurité des rues de Miami [Maddox] Terminé   Dans l'obscurité des rues de Miami [Maddox] Terminé EmptyMar 30 Juil 2013 - 10:31

L’attitude de la jeune fille m’amuserait presque. En un sens elle me rappelle un peu Haley. Je ne prends jamais le taxi, mais c’est aussi parce que ça coûte les yeux de la tête. Je n’ai jamais compris comment ils calculaient leur prix. C’est même très dérisoire. Mais le chauffeur ne valait certainement pas mieux que celui qui avait tenté de l’agresser. Même si elle était saoule, c’était bien à ça à l’origine que les taxis existent à Miami en pleine nuit non ? Ramener ceux qui ont trop bu pour conduire. Ou alors, c’est une fille vraiment insupportable, auquel cas je comprendrais. Elle m’a l’air bourré de caractère en faite.

Elle me lâche de manière lasse qu’elle a passé assez de temps à l’hôpital. Je ne suis pas curieux, chacun à sa vie, je n’ai pas vraiment besoin de savoir pourquoi. Puis si elle veut souffrir, c’est bien son problème. Personnellement je n’y vais jamais car je n’ai pas d’assurance qui me permettrait de payer les frais, mais si j’avais été à sa place, j’en aurais profité c’est sur. Vu le nombre de cicatrice que je me paye sur le visage et le corps, on peut dire que Zane est devenu assez doué en couture… Enfin si un club de gay lui permet d’aller mieux, qu’elle aille se faire masser, c’est tout ce que je lui souhaite. Il s’en est fallu de peu qu’elle me sème ! Bon d’accord je suis ironique, mais elle croit qu’elle va aller loin comme ça ?

- Je suis en internat à Wynwood High School, tu vois où c’est ? Je ne connais pas le chemin, je comptais rentrer en taxi


Mon sourire s’affiche enfin, car c’est une destination que je connais. J’y vis et ça m’amuse de savoir qu’elle aussi. Sadiquement, je m’imagine déjà l’emmerder à ce sujet, surtout si ça l’énerve, ça risque de me donner plus envie. Je me stoppe net, légèrement derrière elle. J’allais pour ouvrir la bouche, quand elle me stoppa avec sa question, plutôt con…

- Tu as un véhicule ?

C’était justement parce que pour une fois j’étais à pied, que j’avais pu entendre son agression et la voir. Si j’avais eu ma moto, je n’aurai même pas vu son ombre au coin de mon œil. Je pousse un rire moqueur à son égard.


-Eh non ! Je sors justement du garage !


Je lève les mains, paume face à elle, pour lui montrer mon état. Mon t-shirt que j’avais voulu cacher avec mon blouson était autrefois blanc. Maintenant c’est des jolies traces de doigts complètement noirs qui l’entourent. Mon baggy est à moitié déchiré au niveau des cuisses, résultant de plusieurs accrochages avec la bécane ou les outils, et enfin mes ongles étaient encore crasseux, malgré le lavage rapide que je leur avais prodigué.

-Bon déjà tu es dans le mauvais sens, c’est à l’opposé, et y a trois kilomètres de marche, la princesse pourra tenir à pied ou faut-il que je la porte sur mon dos ?

J’esquisse un sourire. Je n’allais pas la laisser planté là, nan je m’en souciais malgré tout. Mais son attitude, son manque de reconnaissance, me pousse à vouloir la taquiner. Elle se braque et j’avance finalement vers elle, réduisant la distance de « sécurité » que j’avais laissé entre nous. Elle fait la moue et je lève les yeux aux ciels à sa réponse.


-Allez allez trêve de blabla. J’habite là-bas je connais bien le chemin. Mais je compte pas passer trois heures à marché, on ira plus vite si je te porte.


Je me tourne et j’attends… Rien, je me retourne vers elle en croisant les bras, cette fois-ci je la menace…

- Si tu ne le fais pas de toi-même, je te porte comme un sac à patate sur mon épaule ! A toi de voir !
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MessageSujet: Re: Dans l'obscurité des rues de Miami [Maddox] Terminé   Dans l'obscurité des rues de Miami [Maddox] Terminé EmptyLun 22 Juil 2013 - 21:13

Je lui suis reconnaissante, ça c’est sûr. Mais je ne m’abaisserai pas à le lui dire, à moins d’y être forcée. Au fond de moi, je sais que je l’ai bien cherché. Que c’est de ma faute. Je n’avais qu’à pas m’habiller de cette façon. Je n’avais qu’à pas passer ma soirée à aguicher. Mon année à aguicher. Et alors ? C’est de ma faute, tant mieux. J’estime avoir le droit de m’habiller comme je veux sans être considérée comme un objet sexuel. Je veux dire, une nana qui se découvre et qui s’habille court, tout de suite, c’est une fille facile. Un mec qui se ballade torse nu, ça ne pose de problème à personne. Vous trouvez ça normal vous ? La femme est un objet que le monde veut modeler à la perfection. Et ce n’est pas qu’une histoire de vêtements. Prenez une femme avec des rondeurs : on dira d’elle que ce n’est pas joli, qu’elle se laisse aller. Une femme est belle quand elle est mince. Et un homme avec du poids en trop ? C’est un bon vivant. C’est mignon, les poignées d’amour, chez un homme, qu’ils disent. Vous voyez ?
Alors merde ! J’ai le droit de me saper comme je veux sans qu’un mec décide de me faire des choses salaces sans mon accord. J’ai le droit de boire et de profiter de ma soirée sans qu’on me considère comme une alcoolique –parce qu’un homme qui rentre saoul a profité de sa soirée, lui. J’ai le droit de faire ce que je veux de ma vie sans qu’on se permette de me juger pour mes actes, et de me forcer à quoi que ce soit. Enfin, je crois que mes pensées vont un peu loin dans la philosophie par rapport à d’habitude. Est-ce l’alcool, la peur, l’adrénaline de ce qu’il vient de se passer ?

- Ce n’est vraiment pas prudent de se balader seule à une heure pareille.

Oui, et alors ? T’as envie que je te réponde tout ce à quoi je viens de penser ? L’égalité des visions entre les hommes et les femmes ? Ça vient déjà de me filer la migraine. Enfin, ça, ce qu’il vient de se passer, l’alcool et la fatigue. C’est un ensemble. Je hausse un sourcil en le regardant. Je suis toujours debout, mes chaussures à la main.

- Va dire ça au chauffeur de taxi qui m’a fait descendre de son véhicule. Dis-je d’une voix un peu sèche et irritée. Il paraîtrait que j’ai trop bu …

Je laisse échapper un rire bref, avec un sourire à mi-chemin entre l’amusement et la colère. Je tremble toujours. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Mon cœur bat trop vite, peut-être est-ce à cause de ça ? Il me regarde et finit par retirer son veston.

-Tiens met ça, tu seras un peu plus décente, il a déchiré tes vêtements et j’voudrais pas qu’on se méprenne !

Il me le colle sur les épaules avant que je ne puisse faire quoi que ce soit. Je baisse mon regard sur ce que je peux voir de mon corps. En effet, ma robe est déchirée, et on voit une partie de mon soutif. Bah. Ça change pas de d’habitude. M’enfin bon. C’est vrai que si on pouvait éviter de penser que c’est de sa faute, ça serait mieux. Fait chier ! Une robe neuve, en édition très très limitée. Je pousse un léger grognement de mécontentement en tentant de remonter un bout de tissus pour cacher une partie de ma poitrine. Puis je referme son veston en cuir comme je peux. Je ne lui réponds pas, même pas un merci.

- Tu es sûre que ça va ? Ca n’a pas l’air en tout cas ? Je peux t’emmener à l’hôpital s’il le faut… Tu peux marcher ? Rester ici n’est pas une super idée. Il pourrait revenir accompagné ou pire !
- Non, c’est bon, j’y passe bien assez de temps, à l’hôpital ! Lâche-je amèrement.

J’y passe régulièrement pour des examens, principalement sur ma mémoire. Je n’y suis pas allée depuis que j’ai commencé à retrouver certains souvenirs. Je leur ai posé un lapin il y a quelques jours de cela. J’avais pas envie d’y aller. J’ajoute une remarque.

- Ouais, je crois que je vais rentrer … Je devrais m’en sortir, mais il m’a fait mal ce con ! J’irai demander un massage au club du lycée.

Je râle, je sais, mais j’ai le droit. Même si c’est de ma faute, j’ai mal. Je vais pour partir seule et me débrouiller quand il me parle encore. Zut.

- Laisse-moi au moins te raccompagner, tu habites loin ?

Je suppose que je ne peux pas refuser, n’est-ce pas ? Et puis, même avec ma fierté, je sais que je pourrais me perdre, ou me faire agresser de nouveau, surtout vu l’état dans lequel je suis. Je vais être raisonnable, mais je vais essayer de ne pas paraître dépendante.

- Je suis en internat à Wynwood High School, tu vois où c’est ? Je connais pas le chemin, je comptais rentrer en taxi …

Je fais un pas, puis un deuxième, passant à côté de lui pour retourner dans la rue d’où je viens, un peu plus éclairée et fréquentée que celle-ci. Je n’attends pas spécialement qu’il me suive, de toute façon, je ne suis pas bien rapide : je boite comme une merde. Je me retourne une unique fois pour vérifier qu’il a enclenché la marche lui aussi.

- Tu as un véhicule ?
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MessageSujet: Re: Dans l'obscurité des rues de Miami [Maddox] Terminé   Dans l'obscurité des rues de Miami [Maddox] Terminé EmptyMer 17 Juil 2013 - 10:36

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  • Je devrais penser à éviter les ennuis, arrêter de m’embarquer dans des histoires qui ne me regardent pas. Je dois éviter la loi et tout ce qui s’en rapproche. J’ai défendu une femme en pensant qu’il s’agissait d’une agression. Je n’ai pas réfléchi, comme d’habitude, non chez moi, c’est après que j’y pense. Zane était le plus responsable de nous deux, il l’a toujours été et ça nous a toujours sauvé la peau. En faite, cette nana pourrait aussi bien être une prostitué qui se prenait une branlé par son mac, et d’ici quelque minute c’est un mec armé qui allait débarqué. Cette situation, je l’ai effleuré plus d’une fois, je connais la chaleur d’une arme chargée, posée sur votre tempe ou derrière votre tête et je vous assure que la position est loin d’être agréable. Et franchement, à bien y regarder, vu son look, malgré la tenue déchiré et la coiffure emmêlée, elle pourrait très bien être l’une de ces nanas venus de l’est, forcé à se vendre, pour le compte d’un autre. Je garderais ces idées pour moi, si il s’avère que j’ai tords, j’imagine même pas la crise qu’elle pourrait me piquer. Les femmes et la franchise ça fait deux si vous voulez mon avis !

    -Ou … Oui … Il n’a pas eu le temps de me … faire du mal.


    J’esquisse un sourire qui se veut rassurant, mais je vois bien qu’elle a du mal. Je m’approche pour l’aider à se relever mais elle le fait d’elle-même après qu’elle m’est balancé que se soit « heureux » que je sois la. Je m’arrête donc dans mon élan. Elle grimace et je regarde à droite à gauche guettant une arrivé de la police ou autre. Je n’ai pas envie d’avoir à faire à eux. Vraiment pas.

    -Ce n’est vraiment pas prudent de se balader seule à une heure pareille.

    Je reste silencieux, ne sachant quoi faire. Elle tremble… A-t-elle froid ? A-t-elle peur ? Lui faisais-je cet effet ? Je retire mon veston de cuir et je lui tends.

    -Tiens met ça, tu seras un peu plus décente, il a déchiré tes vêtements et j’voudrais pas qu’on se méprennes !

    Je lui enfile sur les épaules avant qu’elle ne refuse, et je recule d’un pas. C’est une belle femme, je commence à légèrement culpabiliser d’avoir pensé qu’il s’agissait d’une fille de joie.

    -Tu es sûre que ça va ? Ca n’a pas l’air en tout cas ? Je peux t’emmener à l’hôpital s’il le faut… Tu peux marcher ? Rester ici n’est pas une super idée. Il pourrait revenir accompagné ou pire !

    Je n’avais pas pris d’arme sur moi. Je n’en possède pas légalement, mais le couteau que j’avais l’habitude de garder dans ma poche était restée chez Zane. Même si on m’avait octroyé une chambre dans le bâtiment des Sigma, si on tombait dessus, on pourrait posé des questions. Et là, un mec énervé équipé ou accompagné, mes poings seraient inutiles.

    -Laisse moi au moins te raccompagner, tu habites loin ?


HRP: Un peu court désolé !
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MessageSujet: Re: Dans l'obscurité des rues de Miami [Maddox] Terminé   Dans l'obscurité des rues de Miami [Maddox] Terminé EmptySam 29 Juin 2013 - 12:31

Il est au-dessus de moi. Je vois ses yeux briller dans la nuit. Ses yeux remplis de vice et de mauvaises intentions. Je sens aussi son haleine, chaude et putride, courir sur mon cou. Bon. Quelles sont mes options ? Le coup bien placé, déjà fait. Mais il doit avoir des bijoux de famille en platine, vu comment il m’a rattrapée. L’alcool que j’ai consommé s’est tout de suite envolé, comme si j’étais complètement sobre. La dure réalité me rappelle à l’ordre, et cette fois, je n’ai pas le droit de ne plus m’en souvenir. Va-t-il me tuer après ça ? Va-t-il me torturer, comme il le laisse entendre ? Je n’ai pas dit mon dernier mot. Je ne vais pas me laisser faire. Il est hors de question que je le laisse coller ses sales pattes sur moi. Je pourrais crier. Ça risque de le mettre en colère, mais s’il y a quelqu’un dans les environs … Je crois que c’est mon unique chance de m’en sortir. A moins qu’il ne possède une arme –blanche ou à feu- sur lui et que je puisse la lui prendre. Mais ça m’étonnerait, il m’aurait déjà menacée avec.

Alors que je suis en train de prendre une grande bouffée d’air pour crier le plus fort possible, c’est lui qui hurle de douleur. J’ouvre de grands yeux affolés pour tenter de comprendre ce qu’il se passe. Dans la panique du moment, j’arrive quand même à voir que quelqu’un le tient par la gorge et lui fait quelque chose à l’oreille. Mon agresseur est tiré en arrière et même si je suis encore sous le choc, je ne peux m’empêcher de soupirer de soulagement. Enfin, peut-être que la personne qui est venue à mon secours n’est là que pour m’agresser à son tours.
Immobile, je les regarde faire. Le premier type se débat tandis que le deuxième le jette au sol et commence à la frapper. Bien fait pour lui, il l’a bien mérité. Il l’insulte. Et le frappe, sans s’arrêter. Je n’ai pas conscience de ce qu’il se passe sous mes yeux. Je devrais lui dire d’arrêter. Oui, je devrais lui dire qu’on ne punit pas la violence par la violence. Mais j’en suis incapable. Tout simplement parce que mon cerveau vient de se déconnecter. Et parce que même si j’avais eu une pensée cohérente, c’est ma voix qui ne m’aurait pas répondu. L’homme supplie, salement amoché. Et après d’interminables minutes à être passé à tabac, mon sauveur le laisse partir en lui hurlant dessus. Bien. Celui-là n’agressera personne avant un bon moment.

Je lève les yeux vers l’homme qui est encore là. Il renifle. A-t-il été blessé dans son intervention ? Je ne sais pas. Il est grand, et je peine à distinguer son visage dans la demi pénombre qui règne ici. Et puis, je suis au sol et lui devant la lumière, donc presque impossible de voir quoi que ce soit. Il prend un temps pour faire je ne sais quoi avant de me parler. Sa voix est calme, alors qu’il y a encore une minute, il finissait de tabasser un mec et lui crachait dessus.

- Est-ce que ça va ?

Je le regarde, et tente de calmer les battements de mon cœur. Un type a voulu me violer, merde ! Bien sûr que non, ça ne va pas. Mais hors de question que je dise ça devant lui. D’accord, il m’a sauvée, c’est cool. Mais je n’admettrai pas devant lui, là, tout de suite, que j’en avais bien besoin. Mon dos me fait un mal de chien, tout comme ma hanche. Cette agression a réveillé mes anciennes douleurs de mon accident. Accident dont j’ai gardé des séquelles, physiques comme psychologiques. J’attends quelques secondes avant de lui répondre. Je ne suis pas très sûre de moi, mais je ne dois pas le montrer. Ne jamais se montrer faible, ou dépendant, ou quelque chose dans le genre devant les autres. En particulier devant ceux que l’on ne connait pas.

- Ou … Oui … Murmure-je du mieux que je peux en hochant la tête. Il n’a pas eu le temps de me … faire du mal.

Je déglutis. Ma gorge est nouée. Je crois que j’ai eu chaud ce soir. Bon, vous allez me dire que je l’avais bien mérité. Vu comment je suis habillée, pas étonnant qu’il s’en soit pris à moi. Mais je ne vais pas refuser d’être sexy en soirée –en l’occurrence, pour draguer dans un bar- parce que des malades traînent partout dans les rues.
Je crois que je lui dois des remerciements. Mais là encore, pas question de les formuler directement. Je tiens encore au peu de fierté qu’il me reste.

- Encore heureux que tu étais là.

J’ai eu de la chance, oui. Après encore un moment d’immobilité, je me décide à me relever. Je retire d’abord mes chaussures. Vu l’état dans lequel je suis, garder mes talons serait une erreur. D’une main, je prends appuie pour me relever, tout en garder mes chaussures dans m’autre main. Je ne veux pas qu’il m’aide à me relever, c’est pour ça que je me dépêche avant qu’il n’ait le temps de réagir.
Une fois debout, je grimace de douleur. L’autre salop ne m’a pas loupée ! Je le fixe toujours, mon cœur battant encore trop fort. J’ai la tête qui tourne, et je tremble. Mais je dois contrôler. Je ne dois pas montrer que malgré tout, j’ai eu peur.


Dernière édition par Joyce Gordon le Jeu 18 Juil 2013 - 9:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Dans l'obscurité des rues de Miami [Maddox] Terminé   Dans l'obscurité des rues de Miami [Maddox] Terminé EmptyLun 24 Juin 2013 - 11:25

Dans l'obscurité des rues de Miami [Maddox] Terminé Tumblr_mlzcaltBxa1qe3hnzo1_500
Sur le parking qui longeait les appartements du personnel, j’étais en train de bricoler le carburateur de ma moto. Une vieille Harley aux allures de Dyna. Je l’avais tellement retapé qu’il ne restait plus rien d’origine. SI ce n’est le cadre de ma princesse. Assis par terre, mon jeans beaucoup trop large et mon débardeur blanc, trempé de sueur, sont parsemé de tache de cambouis, les taches noires couvrant avidement les bras, jusqu’aux épaules. J’étais si concentré dessus, que je n’avais pas vu l’heure défilé, la nuit tomba sans me prévenir, et la lumière des lampadaires ne suffirent plus pour que j’y puisse y voir grand-chose. Je jeter ma clé contre un rocher excédé. Ma belle dame ne redémarrera pas ce soir. Je guette mon téléphone pour regarder l’heure. Dans un établissement aussi chic que Wynwood, mon frère et moi ne passions pas inaperçu. J’y pense parce qu’en regardant mon portable à clapet, j’ai l’impression de venir d’un autre temps, entre tous ces iphones et ces tablettes électroniques. Je déteste la technologie, tout doit être multifonction, tout doit être tout cuit dans les mains. Maintenant qui regarde une carte routière pour retrouver sa route ? Qui sait même la lire ? On ne lit même plus les livres papiers, il parait que ça se fait sur un petit écran tout plat, avec une lumière adaptée aux yeux.

Je refermais le clapet et rangeai l’antiquité dans ma poche. En me levant, je recouvre d’une bache verte la moto. L’air est lourd et j’ai pas envie qu’elle prenne la pluie, si jamais elle tombe. J’essuye le plus gros de l’huile sur mes mains dans mon t-shirt, il est tard et j’ai la dalle. En retournant à l’appart, j’interpelle Zane. « Hey bro ! Je vais chercher à bouffer, tu veux quelques choses ? », je le vois bricoler je sais pas quoi. Ça me fait sourire, mais il prend son rôle de concierge très au sérieux. « Un tacos double steak, sauce moutarde pour moi ! ». « Ok ça marche ! Des frites ?» « Evidemment ! ». Je repars en souriant et je me casse en direction de la ville à pied. J’enfile ma jacket en cuir, rangeant une petite liasse de billet dans la poche intérieur. Sur la route, je m’allume une cigarette. Au bout d’un quart d’heure de marche et plusieurs jolies filles en mini jupes, j’arrive enfin en centre-ville. C’est beaucoup plus éclairé, animé et mes yeux balayent les rues à la recherche d’un tacos encore ouvert.

Des bruits m’interpellent, en fait des cris. Puis ceux-ci s’arrêtent. Je continue d’avancer vers le son, de toute manière, il se trouve devant moi. Puis ensuite, un gémissement d’homme. J’arque un sourcil, curieux. J’accélère le pas. Je tourne dans la ruelle et j’aperçois de dos, un homme frappant une femme, aussi frêle qu’une petite fille. J’avance plus doucement, je ne veux pas qu’il m’entende. Caché derrière l’angle de d’un mur, j’allume une nouvelle cigarette. Je tire une longue bouffé pour que le foyer prenne bien. La fille cris, j’en grimace de dégout.

- Mais c’est qu’elle sait se défendre, la petite. Ecoute-moi bien pétasse : tu vas souffrir. Je n’avais pas prévu ça, mais tu l’as bien mérité.

C’est le signal, je m’avance plus rapidement mais toujours de sorte à faire le moins de bruit possible. Dans son dos, je passe mon avant-bras sur sa gorge, et j’écrase ma clope dans son oreille. L’homme hurle et je le tire en arrière pour qu’il se dégage de la nénette. Il se débat et je le fais tomber au sol, il se roule par terre en se tenant l’oreille. La cigarette s’étant collée à sa peau. Je n’ai rien à lui dire, il me dégoûte, ce qu’il a tenté de faire, je devrais lui coupé les couilles, rien que pour ça. Je lui saute dessus en lui décrochant un sacré droit. Il me pousse avec ses mains, m’attrape le visage. « Espèce d’enculé ! » Crachais-je en lui assénant des coups de poing de plus en plus violent. Quelques gouttes de sang gicle sur mon visage. C’est quand j’entends son « …pitié… » Que je réalise soudain la violence dont je viens de faire preuve. Sa tête est méconnaissable, l’arcade et sa pommette sont gonflées et ouvertes. Son nez tordus, probablement cassé, sa bouche en sang, ses mains tremblaient couvrant à peine son visage. Je me relève et n’oublie pas de lui cracher dessus, méprisant. Je recule de trois pas « Vas y dégage de ma vue ! ». Il pleure, ça m’énerve. « DEGAGE » accentuais-je d’un coup de pied dans ses jambes.

Le violeur se relève en titubant, gémissant, geignant. Puis se met à courir, pas très vite, mais s’éloignant le plus possible de moi visiblement. Je renifle, un vieux réflexe que j’ai lorsque mon adrénaline descend après une situation comme celle-ci. Quand je me retourne sur la jeune fille, je la vois m’observer et rester en retrait. C’était légitime. Je calme mon cœur et prends une voix beaucoup plus calme et douce.

-Est-ce que ça va ?
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MessageSujet: Dans l'obscurité des rues de Miami [Maddox] Terminé   Dans l'obscurité des rues de Miami [Maddox] Terminé EmptyDim 23 Juin 2013 - 17:44

La soirée est déjà bien entamée lorsque je sors du bar dans lequel je suis depuis un certain temps déjà. Je crois que j’ai un peu trop bu. Comme à chaque fois. J’ai l’habitude. Il me suffit d’appeler un taxi pour rentrer tranquillement à la confrérie. Sauf que là, je dois avouer que je ne suis pas complètement en état d’appeler un taxi. Du moins, il risquerait de me faire sortir après quelques minutes pour mon état. Je fais quelques pas. Et pourquoi pas rentrer à pied ? Ca me semble être une bonne idée, sur le coup. Ça va me prendre un certain temps, mais au moins, en rentrant, je serai un peu plus lucide, et j’éviterais de réveiller les filles qui ont une chambre au bâtiment de la confrérie. Nan parce que je suis pas sûre d’être discrète, quand même.
Ce soir, je porte une petite robe blanche moulante et décolleté. Rien qui ne sorte de l’ordinaire pour moi, en somme. J’ai raccourci légèrement mes cheveux, et ils descendent maintenant à peine en-dessous de mes épaules. Mes yeux sont cerclés de noir, mais pour une fois, pas trop. Ça fait ressortir leur couleur si particulière –bleu pour le gauche et bleu et marron pour le droit. Et pour l’une des premières fois depuis mon accident, je porte des talons. Talons plutôt hauts, mais pas aiguilles. De toute façon, j’aurais du mal à marcher avec si ça avait été le cas. Je tourne à droite, dans une petite ruelle éclairée. Ce qui est  bien, à Miami, c’est que la nuit, la ville est encore réveillée. Les lumières sont partout, les gens passent. C’est une grande fourmilière constamment en activité.

Je commence à m’éloigner du cœur de la ville. Il y a encore quelques boutiques isolées, deux bars dans cette rue et une boîte de nuit. Je suis seule. Mais pas pour longtemps. Bientôt, je sens la présence d’une silhouette derrière moi. Mon cœur se met à battre plus fort. Dans ma tête, un souvenir. Une chose qui me suit sur le bord d’une route, qui avance plus vite que moi. Une chose qui me veut du mal. Et ma peur. Mon accident. Le jour où on m’a renversée. Je ne veux pas. Je ne veux pas m’en souvenir. Je veux être tranquille. Je veux seulement profiter du vide dans mon cerveau, pour reconstruire tout depuis le début. Je veux que le point de départ soit ma sortie de l’hôpital, ma nouvelle vie. Je ne veux pas que ce soit cette route sombre et ces phares braqués sur moi. J’accélère le pas. Mais pas suffisamment. Quelque chose agrippe mon bras, je retiens un cri. Je suis forcée de me retourner et je fixe mes yeux grands ouverts sur le type qui me tient déjà fermement.

- Dis-donc ma jolie, tu vas où comme ça ?
- Lâche-moi ! Crache-je lentement.

Il me regarde et de sa main libre secoue le doigt de gauche à droite. Je ne tente pas de me dégager maintenant, car ce serait peine perdue. Il me rattraperait immédiatement, et je ne suis même pas sûre d’arriver à le forcer à me lâcher. Non, le mieux, c’est d’attendre qu’il baisse sa garde, pour lui coller un bon coup et fuir.

- Tss tss tss … Ne fais pas ta timide. Vue comment t’es fringuée, tu sors pas du couvent. Va pas me faire croire que tu n’as pas envie de t’amuser un peu !

Et ben non, pour une fois, je n’ai pas envie. Pas avec un gros porc comme toi, connard ! Et puis, techniquement, je suis en couple. Enfin, c’est quand même un bien grand mot pour décrire la relation que j’ai avec Mikhail. Mais en principe, je ne suis pas supposée « jouer » avec d’autres hommes. Enfin, ce n’est là que de la théorie. En pratique, aucun de nous n’est réellement fidèle à l’autre. C’est particulier. Je lance un air de dégoût au mec en face de moi. La quarantaine, il a une bedaine bien développée et un front qui commence à se dégarnir. Le profil type du prédateur sexuel.

- Je t’ai dit de me lâcher. Je n’ai pas l’intention de faire quoi que ce soit avec toi.
- Qui t’as dit que j’avais besoin de ton avis ? Allez, viens là, ou je risque de devenir méchant.

Je donne un petit coup avec mon bras pour lui faire croire que je tente de me dégager. Mais il tient fermement mon poignet. Et puis, c’est aussi pour le laisser faire une fausse estimation de ma force. Et pendant quelques secondes, je le laisse poser sa main sur moi docilement. Là, il commence à respirer fort et à vouloir m’embrasser. Je ne dis rien. Il pose ses lèvres sur ma bouche. Mes idées sont embrouillées, mais je dois dire que ça me les a grandement remises en place. Au moment où il glisse sa langue entre mes lèvres, j’attaque. Je le mords de toutes mes forces, dégage enfin mon bras et lui assène un grand coup à l’entre-jambe. Pile dans les burnes. Là, il crie de douleur et j’en profite pour me mettre à courir.
Sauf que mes talons me gênent. Si je les ai portés, c’est bien parce que je savais que je n’allais pas rester debout. J’avais déjà prévu de rester assise dans le bar. Mais entamer une course poursuite avec un cinglé qui a dans l’idée de me violer, c’était pas dans mon programme. Malheureusement pour moi, je ne tarde pas à avoir mal, et la douleur devient même insupportable. Je ralentis le rythme à mon plus grand désespoir. Un coup s’abat dans mon dos. Je tombe au sol en criant.
Je me retourner difficilement vers mon agresseur. Il sourit. Un filet de sang descend de sa bouche. Je n’ai pas dû y aller de main morte. Il l’essuie dans un bruit dégoûtant. Dans mes yeux, il peut y lire de la peur, mais aussi du dégoût et de la haine. Il se penche sur moi et m’immobilise.

- Mais c’est qu’elle sait se défendre, la petite. Ecoute-moi bien pétasse : tu vas souffrir. Je n’avais pas prévu ça, mais tu l’as bien mérité.

Je ne peux pas me relever, ni rien faire. Je refuse de pleurer devant lui. Je refuse de pleurer tout court. Peut-être que ma situation est désespérée. Il est plus fort que moi. Mais je n’ai pas dit mon dernier mot.


Dernière édition par Joyce Gordon le Sam 7 Déc 2013 - 20:18, édité 2 fois
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