Le toit, super endroit pour une sièste... Ou pas. [PV May Willis] [terminé => suite à l'infirmerie]

May regarda l’alcool qu’on lui proposait et finalement, il ne put pas dire non. Il en avait trop besoin, donc il prit une gorgée alors que Kimberley allait vers la porte. Bon, il devrait aussi s’en occuper mais d’abord, il voulait reprendre ses esprits. Ce n’était pas le moment de déprimer, parce que May Willis n’était pas ce genre de personne. Peut-être l’avait-il été mais il n’en avait plus le droit. Ainsi, après que le liquide lui ai redonné un coup de courage et qu’il ait assuré Kimberley qu’il n’avait pas froid, il se releva à son tour. Fallait pas que la demoiselle fasse tout le travail, ça n’aurait aucun sens, mais alors : Aucun. Déjà, en temps qu’Host, ça n’allait pas du tout son comportement de plus tôt. Kim se pencha pour voir si la hauteur était impressionnante, la réponse ne se fit pas attendre. May se leva pour la rejoindre, posant ses mains sur ses épaules.

« Attention ! »

Fallait pas EN PLUS qu’elle risque de tomber. De cette hauteur, l’idée était carrément mortelle. Et Kimberley était têtue, se relevant déjà pour approcher de la porte. Ce n’était vraiment pas la peine, si elle était si lourde que ça. Elle ne pourrait rien faire du tout avec son corps si fin de fille. Alors qu’elle commença à jouer les inspecteurs de police téméraire, May s’avança rapidement pour l’arrêter : elle allait se blesser. Mais trop lent, il n’évita pas l’impacte contre la porte et le bruit sourd qui s’en suivit. Heureusement, il la rattrapa avant qu’elle ne touche le sol, de justesse. « Ahh… masui desu ne… » (Ah, c’est mauvais ça !) Marmonna-t-il embêté, posant sa main sur la joue de Kimberley qui avait perdu connaissance.

« Kimberley san ? » Oui, il a réussit à dire son prénom, c’est bien ! « Réveillez vous… » Buh, il n’arrivait à rien, elle était peut être trop blessée ?

Le japonais retira sa veste pour en recouvrir Kimberley tout en cherchant une idée. Il fallait sans doute l’emmener à l’infirmerie : la porte était fermée, il n’avait aucune idée d’où était l’infirmerie, mais bon ! Le brun approcha son visage de celui de Kimberley. Elle respirait encore au moins… Mais elle était bien pâlotte. Mei ! Meiji… itai… sore wa itaii… Ah non, les souvenirs, pas maintenant ! Le japonais ferma les yeux le temps de reprendre son calme. C’était quoi cette journée là aussi ? Soit, il tenta d’appeler encore Kimberley mais n’arriva pas à grand-chose donc, après l’avoir délicatement allongée, il s’attaqua à la porte. Il fallait une clé non ? Il allait en créer une. Et alors qu’il crochetait le tout avec une épingle de son pantalon (merci le look fashon-rocker… XD), il se dit que ça faisait bien longtemps qu’il n’avait pas eut à faire une chose pareille. Mais soit, un crochet et un bon coup dans la porte plus tard, il avait réussit.

May portait maintenant Kimberley en princesse alors qu’il descendait les marches.

« Ah… Infirmerie... c’est ou ça… hm.. » Et puis, est-ce que l’infirmerie serait ouverte à une heure pareille ?!



[END - Suite à l'infirmerie ]

May posa une main sur la joue de Kimberley avant de l'enlever et de lui annoncer qu'il n'était pas comestible. Kimberley partit d'un petit rire, mais elle ne savait pas si c'était un rire nerveux ou d'amusement. Avant qu'elle ne puisse réagir, le jeune homme ajouta :

« May ne voudrait pas que Kim tombe malade. »

Il y avait quelque chose de bizarre dans son attitude. Il semblait un peu mélancolique et cela intriguait Kimberley. Cependant, elle ne préféra pas aborder le sujet car il y a des choses dont certaines personnes n'aiment pas parler; elle était bien plaçée pour le savoir. En attendant, il était clair que ce jeune homme était assez prévenant, s'inquiétait pour les autres. C'était assez attendrissant, il faut l'admettre. Kimberley adressa un gentil sourire à May.

- C'est gentil de t'inquiéter pour moi, May. C'est vrai qu'il fait un peu froid mais je pense pouvoir survivre avec ça.

Kimberley brandissa ses cigarettes et sa flasque d'alcool.

- Tu en veux? Au fait, tu n'as pas froid toi non plus? Parce qu'il ne faudrait pas que toi tu tombe malade!

Puis, elle se leva, une cigarette allumée à la main et se rapprocha de nouveau de la porte.

- Bon, je vais voir ce que je peux faire avec cette porte.

Kimberley, croyant que le miracle était possible, essaya juste de l'ouvrir simplement. Bien sûr, aucun miracle ne se produisit. Elle se pencha pour regarder s'il n'y avait pas un petit espace entre la porte et le sol, mais il n'y en avait pas non plus. Alors, la jeune fille s'approcha du bord du toit pour voir si c'était vraiment haut. Et oui, c'était vraiment très haut, si bien qu'elle en eut le vetige.

- Oh mon dieu !

Elle ne s'attendait pas à ce que ce soit aussi haut et était vraiment choquée. De plus, il n'y avait aucune autre possibilité que de dormir à la belle étoile. La jeune fille revint en titubant et se laissa tomber lourdement sur le sol. Comment faire? La porte n'était pas possible à ouvrir sauf... Sauf s'ils arrivaient à l'enfonçer. Elle se releva avec peine. Elle commençait à avoir un gros coup de pompe. Elle se dirigea vers la porte et toqua un petit coup pour voir si elle était lourde ou non.

- Pff... C'est du lourd ça! ça va pas être facile.

Kimberley se mit de profil par rapport à la porte et entreprit de la défoncer avec ses muscles de... petit oiseau? Bref, elle fit comme dans les séries policières et se lança afin de donner un coup avec son épaule contre la porte. Tout à coup, son coup de pompe s'intensifia et lorsque son épaule heurta la porte, elle fut projetée en arrière, face contre terre et perdit connaissance. La porte, elle, était restée intacte et bien fermée. Cette porte aura-t-elle raison d'elle? Pour le moment, pas de réponse de la part de la jeune fille car elle était bien dans les vappes.

[Ok ^^ ]

[Ne t’inquiète pas, je pense qu’un long sujet ne vaut parfois pas quelque chose de plus court mais d’explicite. De plus, j’ai enfin trouvé une raison pour laquelle May serait aussi gêné avec Kimberley, même si à cause de son secret, je ne pourrai pas vraiment l’expliquer ! : ) ]

May cherchait pourquoi. Pourquoi est-ce que l’attitude de Kimberley le gênait ? Il se demanda si d’un coup, ses choix et convictions avaient changés. Mais non, c’était impossible. *Totemo muri !* pensa-t-il en se claquant intérieurement. Non, il n’avait pas changé d’avis. Alors ? Encore une fois, il passait ses nuits à draguer non ? En temps normal, il l’aurait embrassé depuis qu’elle avait commencé à le chercher, et ils se seraient sans doute amusés. Etait-ce parce qu’il s’inquiétait d’arriver à l’heure à son travail ? Il ne pouvait pas se voiler la face, ce n’était pas cela non plus. Loin de là, même, parce qu’en vérité, il n’aurait pas de soucis si il séchait le travail juste cette nuit sans prévenir. C’était quoi, alors ?

Kimberley avait finalement posé sa main sur sa joue pour venir susurrer à son oreille que ce n’était absolument pas le moment. Pas de son avis. Le brun allait y répondre mais, elle déposa ses lèvres sur sa joue, et là, May comprit. Meiji, ce n’est pas le moment ! … Son rire, son sourire, ses yeux, ses lèvres, ses baisers. C’était elle. Elle lui ressemblait. Voilà pourquoi il se sentait si gêné depuis le début… Le japonais posa son regard onyx sur Kimberley alors qu’elle déposait un autre baiser, au coin de ses lèvres cette fois. Plusieurs années et des origines séparaient Ringo et Kimberley, et pourtant, elle lui ressemblait. Et face à une personne comme elle, que pouvait-il faire… Mei ! Mei je ne veux pas partir… Non, et maintenant, tu me laisses seul ici, sur un toit, à ressasser le passer à côté d’une inconnue qui te ressembles, pas vrai…

« May n’est sans doute… pas comestible. » Souffla-t-il en posant sa main sur la joue de Kimberley, avant de finalement la retirer en se rendant compte de son geste.

Il ne s’y attendait pas, que tout ça revienne d’un coup. Peut-être devrait-il dormir, ou profiter de manière égoïste de ce morceau de son passé qu’on lui avait arraché trop tôt ? Là, il était vraiment, mais vraiment perdu, et se sentait comme un puceau ne connaissant rien à la vie, si ce n’est par cœur le circuit du jeu de voiture qu’on lui avait offert pour Noël, une année. Il boirait bien un verre là tout de suite.

« May ne voudrait pas que Kim tombe malade. »

Kimberley remarqua que May aimait bien rêvasser en regardant les étoiles, lui aussi. Soudain, il parut très gêné et détourna vivement le regard. Kimberley se mis alors en tête de s'amuser un peu. Oui, il était bien gentil, mais il fallait le décoincer,ce petit timide. Et pour ça, on peut dire qu'elle se débrouillait pas trop mal.

« Peut… peut-être… May devrait… essayer d’ouvrir la porte. »

Avant que le jeune homme puisse avoir l'occasion de se relever, Kimberley posa sa main sur la joue de celui-ci et commença à la caresser doucement. Elle fit un peu glisser sa main et la posa cette fois-ci sur les lèvres de celui-ci. Puis, elle se rapprocha de son oreille et lui susurra doucement quelques mots.

- Non... Ce n'est pas le moment May... Je ne pense pas...

Faisant durer chaque syllabe, chaque lettre afin de rendre les mots plus profonds, elle recula de quelques centimètre afin de retrouver la position qu'elle avait lorsqu'il avait détourné la tête. Elle se pencha cette fois-ci sur la joue du jeune homme qu'elle embrassa doucement. Ce n'était qu'un simple baiser sur la joue, mais en un sens, on eu plus tôt dit que ce fut comme un baiser passionné. Elle déposa une nouvelle fois ses lèvres, cette fois sur le coin des lèvres du jeune homme.

- Détends-toi, je ne vais pas te manger... Du moins, pas maintenant... Qu'en penses-tu ?

[ encore désolée, re-panne d'inspiration >_<]

D’après la demoiselle, plus de peur que de mal. Mais sa main était tout de même rouge. Enfin, si elle n’hurlait pas, rien n’était cassé. May lui rendit sa main, la laissant se fixer sur le couché de soleil. En fait, le soleil avait disparu. May soupira en regardant les étoiles. C’était mauvais. Très mauvais d’ailleurs. Parce qu’il devait travailler. Si il arrivait en retard, ou pire, pas du tout, alors là, c’était la guerre. Enfin, bon, il trouverait toujours le moyen de s’en sortir. Mais là il avait plutôt intérêt à aller se battre rapidement avec la porte. Enfin, sa voisine en avait décidé autrement ! La voilà qui se rapprochait toute grelottante. May était un peu perdu. En fait, il ne comprenait pas pourquoi ! Il s’en foutait après tout, charmer les filles c’était son truc. Buuh pourquoi ça me gêne ? M’enfin, il passa ses bras autour de celle qui avait si froid, pour qu’elle n’attrape pas la mort. De son côté, ça allait parfaitement.

Le japonais reporta son attention sur les étoiles. C’était joli…. Etrangement, il n’aimait pas ça. C’était trop… Triste, une étoile. C’était une planète morte. Et si c’était une planète morte, pouvait-on dire que nos ancêtres y étaient ? Pouvait-il, avec certitude, penser que là haut, son père le regardait ? Que pensait-il de ce que son fils était devenu ? Si indigne de lui… Enfin, il lui semblait se souvenir d’un homme très rebelle, très fier. Qui se débrouillait par lui-même. Alors, May lui ressemblait un peu. En plus d’être son portrait craché ? Quoi qu’il en soit, il n’avait rien de sa mère, n’est ce pas ? Rien. Rien du tout, il ne voulait rien de cette personne.
Perdu dans ses songes, il ne remarqua la proximité de Kimberley qu’en sentant son souffle si prêt du sien. Eh ? Voilà qui était… rapide, non ? Ils se rencontraient à peine, ne s’étaient rien dit, elle était déjà là… Et alors ? Ca faisait quoi ? Ils étaient bloqués sur un toit, tous les deux, l’un contre l’autre, sous les étoiles… May rougit, bêtement, et détourna le regard.

« Peut… peut-être… May devrait… essayer d’ouvrir la porte. »

Kimberley trouva très sympa de la part de May qu'il s'inquiète ainsi pour sa main. Oui, sa main lui faisait un peu mal, en effet. Mais ce n'était pas insoutenable, elle avait déjà connu pire. Afin de ne pas l'inquiéter, elle fit semblant de rien.

- Ah, ma main? Merci, ça va mieux, j'ai eu surtout mal sur le coup mais là, c'est passé.

On la croit tout de suite vu sa main toute rougeâtre, mais bon. Kimberley regarda l'horizon. Le soleil venait de se coucher et les premières étoiles apparaîssaient dans le ciel, telles des petits diamants. Oui, la jeune fille aimait les étoiles. Ces petites boules de lumière l'avaient toujours fascinée depuis son plus jeune âge. Mais l'instant n'était pas propice à observer les étoiles. Il fallait trouver une solution pour sortir du toit car, bien que ce soit fort agréable ici, elle ne tenait certainement pas à passer la nuit dehors. Kimberley commençait à greloter car un vent froid du nord venait violement de se lever. Elle observa autour d'elle pour voir si elle ne trouvait pas un endroit pour s'abriter mais ne vit rien. Etait-elle condamnée à mourrir de froid là-haut? Non, elle savait où se mettre pour avoir chaud et ne comptait pas se priver.

Kimberley se rapprocha encore plus qu'elle ne l'était de May. La chaleur humaine, quoi de mieux? [Heu... xD]

- T-tu pe-ermets? (voix grelotante)

Elle se glissa entre les bras du jeune homme et se sentit tout de suite mieux. Lui au moins, il avait chaud. Elle releva un peu la tête afin de regarder son interlocuteur dans les yeux et lui fit un petit sourire d'enfant qui vient de faire une bêtise. Oui, elle sentait qu'elle allait s'amuser ce soir...! Le regardant toujours de ses yeux de biche, elle rapprocha encore un peu son visage de sorte qu'ils soient encore plus proches qu'il y a quelques instants. Elle pouvait sentir le souffle chaud du jeune homme sur elle.

Tout ceci était un peu étrange. Ou alors cette inconnue était étrange ce qui rendait la situation étrange ? En tous les cas, elle retourna se battre avec la porte et du se faire mal vu le cri qu’elle lâcha. May pendant tout ce temps était resté assit. Si la porte n’ouvrait plus ce serait un sérieux problème mais pour le moment, son but principal était de ne pas perdre pied face à Kimberley. Cette dernière finit par venir s’asseoir, peut être trop prêt, lui proposant une autre cigarette pour pardonner celle qu’il avait lâchée par surprise. May sourit en déclinant l’offre poliment. Du coup, il n’avait plus envie de fumer, mais il s’inquiétait encore pour la main de cette demoiselle. Peut être qu’elle s’était fait vraiment mal. Il n’eut pas le temps d’en savoir plus.

Elle se rapprocha, encore, et leurs deux visages furent vraiment prêts. Ce n’était pas le genre de situation qui déstabilisait May en temps normal. Des femmes, il en voyait beaucoup, tous les soirs. Mais, cette manière qu’elle avait de faire était troublante quand même. Et puis elle trouva finalement amusant de le décoiffer. May n’aimait pas particulièrement qu’on touche à ses cheveux, mais il se contenta de lui attraper la main et de la regarder.

« Kim… »
Non, son nom était trop compliqué, on va dire Kim.

« N’a pas mal ? ». Et oui, toujours cette main.

Ah, May était de nature inquiète pour autrui, depuis quelques années maintenant. Je te protégerai et ce jusqu’à la fin de mes jours. Il avait eut l’occasion de le dire à quelqu’un et, depuis ce jour, ce jour si particulier… Quand quelqu’un se blessait, il s’inquiétait, c’était idiot. Et puis, cette fille le mettait vraiment mal à l’aise, ça aussi c’était idiot ! Elle n’avait rien de particulier, et May avait un penchant prononcé pour les hommes. Mais voilà, ça arrive comme ça, des fois, y’a une personne qui est différente des autres. En quoi ? Mystère.

[No soucy, vraiment xD.]

Entendant la présnetation de May, Kimberley fut plus ou moins soulagée. Elle n'avait pas envie d'avoir tout de suite des ennuis bien qu'elle ait déjà enfreint une règle. Ainsi le jeune japonais s'appelait May? Kimberley se douta qu'il n'était pas né en Amérique étant donné ses fautes de language. Mais il se débrouillait quand même bien, pensa-t-elle , admirative. La jeune fille sourit à May.

- Ah, tu n'es pas un professeur, ouf! Enchantée May.

Puis, Kimberley réessaya d'ouvrir, la forçant, en vain. En ayant clairement marre, elle donna un coup de poing dans la porte blindée et poussa un tout petit cri de douleur.

- Aïe! Fais chier cette porte!

Puis, se tournant vers May :

- Eh bien May, je pense qu'on va devoir rester ici un petit moment car la porte ne s'ouvre effectivement plus.

La jeune fille s'assis à côté de May, soufflant sur sa main endolorie. Elle prit son paquet de cigarettes, en prit une et en proposa une au jeune homme. Puis, elle observa celui-ci de haut en bas. Il était vraiment pas mal, il lui plaisait pas mal. Elle se rapprocha de lui et lui sourit effrontément. Après tout, elle venait d'arriver et pouvait bien s'amuser un peu! Elle se rapprocha encore un peu, leurs visages n'étant plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Elle le regarda dans les yeux et regarda un peu plus haut, apercevant ses cheveux. Elle les ébouriffa tout en rigolant de son rire cristallin. Comment résister en voyant les cheveux en bataille du jeune homme? Elle ne savait pas.

[désolée du petit post : manque d'inspiration :/ ]

L’exemple. C’était quoi, de montrer l’exemple ? Ce n’était rien. C’était faux, aussi. En tous les cas, May fumait quand même sa cigarette. Il n’en avait pas trop eut le temps depuis son arrivée, enfin, si, le soir. Mais comme ça, face au soleil couchant, et bien… Bref. L’asiatique soupira et s’étirant, l’heure tournait. Tournait trop vite. Il aurait préféré pouvoir contrôler le temps. Et alors, qu’en ferait-il ? Retournerait-il dans le passé pour tout changer ? Ah, question difficile, douloureuse. Voir un homme renaître pour qu’un autre meure ? Son sang ? Il n’en serait pas capable. Le japonais eut un sourire nerveux à cette pensée. Il était heureux de ne pas contrôler le temps, finalement. Il n’aurait jamais à se poser une question pareille. Et sinon ? Le brun soupira. Rien à dire de plus sur le sujet. Bref, la demoiselle bougea.

Jusqu’ici, May l’avait simplement observée du coin de l’œil. Sa voisine semblait jolie, le savoir- au vu de ses vêtements, et plutôt en dehors des lois. Déjà, être sur un toit interdit d’accès aux élèves était une preuve tangible de ce qu’il avançait. Mais là, en dormant, elle retrouvait cet air des enfants fragiles que May adorait par-dessus beaucoup de chose. Au final, il en était presque hypnotisé. « Ano kajin, ka… (Cette belle femme, hein…)» Marmonna-t-il. La belle au bois dormant n’eut pas à recevoir de baiser pour se lever. Par contre, elle hurla sans prévenir et May en lâcha sa cigarette ! Il ne faut pas crier comme ça voyons ! Le brun fit une petite moue. Est-ce qu’il faisait peur à voir ? Quelque chose sur le visage qu’il n’aurait pas remarqué en passant devant une vitre ?

Oui enfin, non. Elle venait de se réveiller elle ne s’attendait juste pas à le voir là. Oui, elle confirma ses pensées avant de venir à ses côtés, sourire charmeur aux lèvres. May resta un peu sans voix, ne comprenant pas trop ce qu’il se passait, comme nouvellement possédé par une timidité qu’il ne se connaissait pas. Oui mais elle avait crié comme ça, c’était un peu effrayant ! Il chercha à lui répondre mais elle enchaina tellement vite qu’il ne put rien dire. Voilà qu’on le prenait pour un prof’ ! Il faisait vieux ? Bon, il était temps de dormir là, ça n’allait plus-du-tout. Et… HOP, elle se leva, pour disparaître, mais ne pas parvenir à ouvrir la porte. Non mais May avait l’impression de tomber dans une mauvaise parodie de film comique, ou quelque chose du genre. Il se frotta les cheveux un peu gêné. « Sensei jan ai… » soupira-t-il.

« May n’est pas professeur. May est élève. Ah. Je suis May Willis. Enchanté. »

Dit-il , avant de réaliser. « Le porte ouvre plus ?! »

Kimberley était dans le noir... Dans le noir le plus profond. Derrière elle, une personne lui tendait une lettre d'admission au pensionnat. Cette personne était son père. A côté de celui-ci se tenait sa mère, un grand sourire se dessinant sur son visage. Puis, soudain, un lion sauta au-dessus d'eux et commença à poursuivre Kimberley; prenant ses jambes à son cou. La voix grave et sévère de son père retentissait en bruit de fond : "Ma fille, ta mère et moi partons pour l'Afrique pour le travail. Tu vas être plaçée dans un pensionnat. Tu pars ce soir. Marge (la servante) a déjà fait tes valises. " Quoi? Quitter mes amis? Quitter mon New York adoré? Me laisser dans un pensionnat pourrit? JAMAIS, criait la jeune fille, vous ne pouvez pas me faire ça ! A ce moment, le lion la rattrapa et la dévora.

- Ah!

Kimberley se réveilla en sursaut, toute tremblante de ses émotions précédantes.

-Ce n'était qu'un rêve.

La jeune fille regarda le spectacle se déroulant autour d'elle : le soleil se couchait tout doucement sur la mer. Des surfeurs se risquaient encore sur les vagues tandis que les petites familles se douchaient à la douche de plage et des amoureux se balladaient sur la digue, achetant des babioles au marché nocturne qui se tenait là. Kimberley regarda sur sa gauche et aperçu le pensionnat et la ville qui l'entourait. Non, ce n'était décidément pas un rêve. Elle avait bien quitté sa ville adorée et ses amis pour venir dans ce pensionnat. Elle avait déjà vécu tout ce qu'elle venait de rêver. C'était réellement ce qui s'était passé -mis à part le lion- .

- C'est un vrai cauchemar.

Tout à coup, un vent se leva et, tandis que ses cheveux virevoltaient, la porte du toit claqua en se refermant. La jeune fille sursauta et trembla de froid - mauvais plan la mini-jupe et le top à petites bretelles - et se retourna vers sa droite.

- Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! (Gros hurlement perçant les timpants)

Elle laissa échaper ce cri en découvrant un jeune asiatique qui se tenait à côté d'elle et qu'elle n'avait pas remarqué avant. Il faisait une drôle de tête, certainement dûe au cri perçant qu'elle venait de pousser.

-Oh pardon, je ne t'avais pas remarqué! Tu m'as fait peur. Je suis désolée d'avoir crié comme ça.

Elle se leva, s'épousseta et s'assit à côté du jeune homme et lui fit un sourire charmeur.

- Je m'appelle Kimberley Davis, enchantée. Et toi, tu es ...?

La jeune fille se rappela alors qu'elle n'était pas sencée être là, vu que c'était interdit. Cet homme devait sûrement être du personnel (malgré son jeune âge pour en faire partie) et allait sûrement l'engueuler.

- C'est pas ce que vous croyez, je... J'ai l'autorisation de venir ici! Ouuu pas.

Autant dire la vérité, car personne ne devait recevoir ce genre d'autorisation.

- Bon je vais y aller.

Autant partir avant de se faire engueuler ! La jeune fille s'approcha de la porte et tenta de l'ouvrir, en vain.

- Merde, les clés sont à l'intérieur, on est coinçés! Bon bah alors je reste hein. Sauf si vous avez les clés,... Professeur?

Bah ouais, si il est dans le personnel, pourquoi pas un professeur? En tout cas, cela ne lui déplaîrait pas d'avoir un professeur pareil! Elle se rasseya près de l'interressé.

May s’amusait beaucoup depuis qu’il était ici. Il avait un emploi du temps chargé cependant. Jamais vraiment de temps pour s’arrêter et dormir. Comme toujours, le sommeil était ce qu’il avait le moins. Par un miracle encore difficile à expliquer –normal me direz-vous, c’est un miracle, son visage ne montrait pas de signe de fatigue. Il dormait faut dire. Pas beaucoup, pas souvent, mal, mais il dormait. Et sur son visage lisse asiatique, pas une cerne ne se montrait. Quand on le voyait, on imaginait mal son souci. Quant à savoir si il dormirait mieux si il ne travaillait pas la nuit et bien, répondons que c’est un mystère auquel il sera impossible de répondre. May n’arrêtera jamais son travail.

Il avait d’ailleurs été bien chanceux de l’avoir trouvé à Miami. Un homme avait décidé de copier ce concept Japonais ici, et ça marchait bien. D’autant plus maintenant qu’il avait un véritable Host Japonais. Un qui connaît le métier, et qui était devenu si rapidement le numéro un. Mais ne nous attardons pas là-dessus. May avait encore un peu de temps avant de devoir travailler. La journée se terminait, il visitait encore l’école où il était arrivé une semaine plus tôt. Il y avait fait de nombreuses rencontres vraiment intéressantes d’ailleurs. Tout le monde semblait un peu différent ici. Bon, May était lui-même un personnage assez peu commun, n’est ce pas. Plaignons d’avance sa colocataire ! Il ne la connaissait toujours pas d’ailleurs.

Il savait que c’était une femme et ça l’arrangeait. Il suffirait de ne pas jouer les dragueurs et il aurait une scolarité tranquille ici. Parce que sa chambre, si ça commençait à être un terrain de guerre, ça n’allait pas. Déjà les rues commençaient déjà à être dangereuses ! Eh, peut-être devrait-il arrêter de charmer tout ce qui lui passait sous la main, dirons-nous. Les gens n’ont pas les mêmes notions de la fidélité que lui, sans doute. Le brun soupira à cette pensée alors qu’il arrivait devant la porte du toit. Il y était écrit qu’on ne pouvait entrer. Mais deux choses : un, May entrait où il voulait. Et deux, la porte était ouverte ! Donc, il la passa. La vision de la mer le fit sourire. C’était quand même vraiment beau ! Surtout que le soleil se couchait. Le tout avec une demoiselle endormie entre cigarette et Vodka.

C’était presque comme… Un tableau, une peinture. Déchéance de la jeunesse ? May s’avança et regarda l’endormie. Il n’osa rien faire cela dit. Il décida juste de s’asseoir et de s’allumer une cigarette. Une cigarette lui appartenant, rassurez-vous, il ne vole pas. Déjà, fumer, il devrait sans doute arrêter. C’était mauvais pour la santé et… Il devait montrer l’exemple.

C'était la fin d'après-midi du premier jour de Kimberley dans le pensionnat. Cependant, la jeune fille n'était arrivée qu'une heure auparavant. Elle était fatiguée des heures de trajet dans sa limousine et n'avait qu'une envie : dormir. Mais lorsque la jeune fille alla demander à l'acceuil le numéro de sa chambre, la secrétaire ayant bien besoin d'un lifting et d'une lipocution lui informa qu'on ne lui avait pas encore attribué de chambre.

*Ah ok, et je vais dormir où? Dehors peut-être? C'est quoi cette organisation de m****? *

Elle aurait bien balancé ça à la secrétaire mais s'est abstenue

- Bon, dans ce cas, je repasserai plus tard.

Kim se disait qu'elle pourrait un peu visité les lieux en attendant. Elle grimpa l'escalier en colimaçon jusqu'au tout dernier étage et vit un écriteau avec un texte écrit en rouge dessus; texte qu'elle lit à voix haute:

- L'accès au toit est STRICTEMENT INTERDIT aux élèves. En cas de non-respect de cette règle, attendez-vous à des sanctions! Genre, comme si les gens avaient envie d'aller sur leur toit.

*Ah mais justement! Si personne ne risque de venir là, pourquoi je n'y irais pas pour y faire une sieste? Ouais c'est décidé, j'y vais.*

Kimberley tenta d'ouvrir la porte, mais celle-ci était verrouillée. Elle allait renoncer et redescendre quand son regard tomba denouveau sur le panneau : strictement interdit aux élèves . Aux élèves, bien sûr! Donc le personnel pouvait s'y rendre! Et si le personnel pouvait s'y rendre, il y avait bien une clé planquée quelque part! Kimberley aperçu alors un pot rempli de terre qui servait apparement également de cendrier. La jeune fille s'approcha alors et creusa un tout petit peu dans la terre. Au diable l'honneur! Autant creuser dans la terre si c'est pour se reposer après. Et puis, il n'y avait personne dans ce secteur, donc pas de problème. Elle trouva alors la clé, enfouie pas très profondément.

*Bingo!*

Kimberley ouvrit la porte et regarda ce qui s'étalait devant elle : une merveilleuse vue sur la mer. Et étant donnée que c'était la fin d'après-midi, il ne tarderait pas à y avoir un coucher de soleil! Parfait. La jeune fille laissa la porte entrebaillée avec la clé dessus sans s'en rendre compte et s'assit devant le spectacle de la merveilleuse vue s'offrant à elle. Elle fouilla dans son sac et en sortit un paquet de cigarettes et un briquet et en alluma une, laissant le briquet et le paquet à proximité. Oui, Kimberley fume. Et oui, une petite flasque d'argent remplie de vodka se trouvait au fond de son sac. Mais ça, personne ne le saura bien sûr.

La jeune fille termina sa cigarette, but une gorgée de vodka et s'endormit, entourée de son briquet, de son paquet de cigarettes et de sa flasque d'argent.