Wynwood University
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 Vixen [Joyce] TERMINE

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MessageSujet: Re: Vixen [Joyce] TERMINE   Vixen [Joyce] TERMINE EmptyDim 8 Sep 2013 - 1:24

~ Joyce & Moana


« - D’accord ? C’est … à cause de m-moi … de toute façon.
- Tu... ne sais pas de quoi tu parles. Lâche moi ! »

Je n'étais malheureusement pas en état de me débrouiller, mes pieds ne semblant pas vouloir obéir à mon envie de partir loin d'elle. Elle qui, au passage, n'attendait pas pour resserrer la prise sur mon bras. Il ne lui fallut que très peu de temps pour m'embarquer dans un taxi jusqu'à l'hôtel de riches le plus proche. J'avais la sensation que tout brillait dans cet endroit, ça allait lui coûter la peau des fesses et par la même occasion faire de moi la paumée la plus redevable de tout Miami. Pauvre sotte, ne t'avais-je pas déjà dit que je ne pourrais rembourser la chambre ? Soit disant, je n'aurais pas à le faire. C'était pire que ça, si je ne lui donnais pas d'argent en retour, cela signifiait que je lui devais une certaine reconnaissance et cela m'était une dette bien lourde à porter. Elle n'avait pas appelé l'hôpital, ni qui que ce soit d'autre, très bien, ça aussi je pouvais en être satisfaite mais pour combien de temps ? Tôt ou tard, elle finirait par alerter quelqu'un, elle me trahirait d'une manière ou d'une autre car, après tout, on ne se connaissait pas, pas vraiment. Et si cela avait été le cas, la trahison aurait été bien plus rapide, j'en étais certaine.

« - Je te hais, tu sais. »

Elle m'avait traînée, mon bras contre le sien, jusqu'à la chambre 208 puis, déposée sur le lit auquel je m'étais lamentablement vautrée pour finalement opter pour la position du fœtus, la tête faisant face au mur côté fenêtre. Je regardais celle-ci, fermée, qui laissait voir le ciel crépusculaire en cette soirée d'été. Et, toujours les yeux en cette direction, sans même un regard vers Joyce, je lui demandais de fermer les rideaux, souhaitant trouver une totale obscurité dans la pièce. Presque de façon automatique, j'attrapais les draps pour m'y glisser jusqu'au cou. Il faisait chaud mais après cette "baignade", je me sentais frileuse. Disons que j'étais plutôt d'humeur à me blottir dans le ventre de ma mère... ou dans les bras d'une jeune femme blonde que je détestais à présent de manière viscérale. De bien grands mots pour désigner ma sauveuse.

« - Je te paierai un jour, va-t-en.
- Hors de question. J'ai payé la chambre, je m'assure que tu n'y fais pas de connerie.
- Je vais juste dormir, pars.
- Si tu dors, de toute façon, tu ne me verras pas, alors ça change rien pour toi.
- Ça t'amuse ?
- Parce que ça devrait ? T'essaies de te tuer, et je devrais en rire ?
- Tu crois que... Mes yeux me piquent toujours depuis tout à l'heure mais j'ai réussi à calmer le flot sur le trajet dans le taxi, mais je sais que je suis au bord d'un ligne qui peut être franchie d'un côté come de l'autre à n'importe quel moment. Je peux devenir une loque, calme mais à moitié endormie ou bien une cocotte minute sous pression prête à exploser, éclabousser celle qui se brûle en tentant de me tenir le couvercle. Joyce joue avec le feu, je pense qu'elle l'a compris mais elle continue comme si elle pensait pouvoir défier les limites sans se cramer la gueule. Je me tourne vers elle, retenant les larmes qui pourraient me trahir, encore. Je préfère hausser le ton, si je dois montrer mes faiblesses autant le faire de cette manière, je ne veux pas être une pleurnicharde qu'elle se croirait obligée de consoler, je ne veux pas de ces mots faussement réconfortants qui ne feront que m'enfoncer davantage. Non mais, qu'est-ce que ça peut bien te faire ? Et oui, je pense que tu te fous de ma gueule, tu me provoques, tu penses que je dois penser quoi après ? Que tu te préoccupes de mon sort ?
- Tu crois vraiment que je ne me préoccupe pas de toi ? Oui, j'ai merdé, et alors ?! J'aurais très bien pu te laisser crever au fond de l'eau ! Qui l'aurait remarqué ? Qui aurait vu que j'étais là et que c'était de ma faute ? Personne ! Tu vois, là, on est dans une chambre d'hôtel, que je te paye, pour essayer de réparer un peu mes erreurs, même si ça ne suffira pas. Tu penses encore que je me fous de toi, alors que j'aurais pu partir depuis longtemps, pour te laisser moisir dans ta vie misérable ?
- Pourquoi ne pas l'avoir fait alors ?
- Qu'est-ce que j'en sais moi ?! J'ai changé d'avis, j'ai envie de t'aider, ça fait de moi un être encore plus ignoble, c'est ça ? Parce que je ne t'ai pas laissée là, en plan ? Ecoute Moana, arrête de te poser des questions et repose-toi. Je ne partirai pas, c'est tout.
- T'as juste envie de me contredire. Ou de me voir en baver.
- Si c'est ce que tu veux croire, vas-y, fais-toi plaisir. Mais tais-toi et dors, ça nous arrangera toutes les deux.»

Comme si elle pensait que ça allait servir d'argument à sa dernière réplique, elle s'allongeait à côté de moi, son visage me faisant face. Au contraire, son regard dur fixé au mien me mettait mal à l'aise. Vraiment. La seule fois où je m'étais sentie bien avec elle et sûre de moi, j'avais au moins 2 grammes d'alcool dans le sang et j'étais d'humeur à lui sauter dessus pour une nuit entière. Là, j'étais sobre, perturbée, en colère, triste, déstabilisée par ce qu'elle disait, faisait, dégageait... Et si seulement elle pouvait dégager.

Je me retournais vers le mur côté rideaux, serrant les poings en tenant les draps que je remontais davantage pour cette fois-ci recouvrir mon visage. Là, je laissais les larmes couler, silencieusement, étouffant le moindre son en me mordant les lèvres. Ainsi, elle n'en saurait rien. Elle ne verrait rien. N'entendrait rien. Elle me croirait prête à dormir alors qu'en fait, je libérais ce qui me pesait encore ce soir. Mais la fatigue l'emporta plus vite que je ne l'aurais cru et je finissais par m'endormir. Jusqu'à ce que je ne me réveille brusquement comme si je venais de faire un cauchemar. Je crevais de chaud, j'avais des sueurs froides et j'avais presque oublié où j'étais. D'un coup, je me mettais à hurler, les larmes coulant sur mes joues brûlantes.

« - Où je suis ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- Chut, Moana, calme-toi. T'es dans une chambre d'hôtel, tout va bien, rendors-toi.
- C'est toi ? C'est toi, putain ! Je n'ai rien à faire ici !»


Moana se précipita dans la salle de bain, il lui fallait trouver la solution à ses problèmes. Pas de médicament. Pas de lame. Alors... Elle serra le poing et cogna dans le miroir pour s'emparer d'un éclat de verre mais le bruit et l'affolement de Moana avaient attiré Joyce dans la même pièce où elle hurlait à nouveau sur Moana comme elle l'avait fait plus tôt sur la plage. Mais les cris résonnaient dans les chambres voisines à une heure bien trop tardive pour ceux qui ont loué un endroit pour dormir. Il n'en fallait pas davantage pour qu'une dame assez mûre frappe à leur porte accompagné de deux réceptionnistes et de deux policiers. Tapage nocturne ? Moana avait du sang sur la main et tentait de prendre la fuite vers la fenêtre lorsqu'elle vit toute cette bande les interroger Joyce et elle. Les policiers l'en empêchèrent très vite et Joyce malgré ses explications vaseuses ne put retenir sa camarade. Après quelques minutes dans la voiture de police, Moana fut mise en garde à vue au commissariat après un passage à leur infirmerie pour cicatriser sa main. Mais dès le lendemain matin, elle fut transférée à l'hôpital sur conseil de l'infirmière. Là-bas, ils constatèrent vite que quelque chose ne tournait pas rond et convoquèrent sa mère qui décida avec leur accord plus qu'appuyé de l'interner. Elle passa alors plus d'un mois en hôpital psychiatrique...




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MessageSujet: Re: Vixen [Joyce] TERMINE   Vixen [Joyce] TERMINE EmptyMer 21 Aoû 2013 - 15:48

Moana est fragile. De nature, elle est fragile. Ça, je ne le savais pas. En même temps, qui s’intéresse à elle ? Moi, je m’en fiche de cette fille. J’ai passé une unique nuit avec elle. Je n’ai pas cherché à en passer une deuxième même si je n’aurais pas forcément refusé si on me l’avait proposée. Alors, Moana, je ne la connais pas. Mais depuis que je suis sur cette plage, avec elle, je suis en train de la découvrir. Je regrette amèrement de m’être arrêtée à son niveau, d’avoir répondu à ses provocations. Maintenant, elle a essayé de se noyer. A-t-elle vraiment réalisé ce qu’elle faisait, ou savait-elle que j’allais intervenir ? Toujours est-il que je l’ai sortie de là, et que je suis en colère. En colère contre nous deux de nous être comportées ainsi. Le jeu était trop dangereux pour moi, finalement.
Elle pleure … Elle pleure, et moi, je lui crie dessus. Je m’énerve sur elle alors qu’elle est en larmes. Je suis finalement ce monstre qu’elle voulait tant voir tout à l’heure. Aussi horrible qu’elle. Mais impossible de m’arrêter. La vague de rage m’a déjà emportée avec elle, et je ne fais que me vider pour pouvoir remonter à la surface le plus vite possible. Et enfin, la remarque de la fin, celle qui est censée l’achever.

- Je retire ce que j’ai dit. Le suicide, c’est pour les lâches.

Mes yeux se posent sur elle. Un doute s’insinue en moi. En fait … Je crois que je commence à regretter mon attitude. Je n’aurais jamais dû lui répondre comme ça, la laisser faire cette connerie. Elle bouge. Un peu, mais elle bouge. Elle est sortie de sa léthargie. Moana, qu’as-tu fait ? Je suis agacée et inquiète en même temps. Un véritable paradoxe vivant. Je la fixe. J’ai peur. Peur qu’elle m’en veuille –pourquoi est-ce que a me dérange autant ?-, peur qu’elle ne recommence. Je me rapproche d’elle, jusqu’à presque la toucher, sans toutefois le faire.

- Il faut que je t’emmène à l’hôpital ou tu vas t’en sortir toute seule ?

Immédiatement, elle me répond. C’est un réflexe d’auto-défense, certainement. En même temps, elle tente de se redresser. Elle se frotte d’abord les yeux.

- NON ! P... Pas... Pas là-bas  !

Sa réaction est plutôt violente pour quelqu’un qui vient de frôler la mort. Elle prend appuie sur ses mains, a du mal à le faire. Je suis sur le point de lui répondre que c’est bon, je ne la forcerai pas à y aller, je ne suis pas sa mère, quand elle reprend la parole. Elle semble prendre ses décisions à mesure qu’elle parle, et n’est pas d’accord avec elle-même au bout de de quelques malheureuses secondes à peine.

- Emmène-moi plutôt... Non... Pas à Wynwood... Un hôtel. Ouais... Un hôtel. Je te rembourserai... Plus tard. Un hôtel pas cher... Je suis pas... Pas riche. Non, c'est bon, je vais... Y aller seule. Dégage. Laisse-moi respirer.

Panique-t-elle ? J’en aurais pourtant l’impression. Moana est déstabilisée. Je n’ose pas faire le moindre geste. Je me bats toujours avec moi-même pour savoir si je suis surtout en colère ou surtout inquiète. Clairement, c’est les deux. Mais lequel bat l’autre ? Je crois qu’en fait, je suis surtout inquiète et que je suis en colère parce que je refuse de le voir. Au fond de moi, je l’aime bien, Moana. Sans raison particulière, d’ailleurs.

- Tu l’as dit toi-même. Je t’emmerde.

Elle arrive enfin à se lever. Moi, je n’arrive pas à articuler le moindre son. J’ai envie de la retenir. Je veux qu’elle reste près de moi au moins un certain temps, pour que je puisse vérifier qu’elle va bien. J’aimerais tant arriver à m’excuser, mais mon putain d’égo m’en empêche. Ce soir, je ne me comprends pas. J’ai des envies qui s’opposent les unes aux autres. Et le sujet de ces envies, c’est Moana à elle seule. Elle arrive à provoquer cette dualité en moi. Elle va partir. Elle va s’en aller, et moi, je n’aurais pas réussi à la retenir. Elle va marcher. Je m’élance vers elle, et elle lâche une dernière phrase.

- Alors va voir ailleurs. Je n’y serai pas.

C’est maintenant, le moment ou jamais. Elle a besoin de repos. Elle a fini par refuser cette chambre d’hôtel qu’elle m’a demandé, mais elle en a besoin. Contrairement à ses précédentes paroles, celles-ci ne m’arrêtent pas, bien au contraire. Partie sur ma lancée, j’attrape son bras pour ne pas la laisser filer. Je suis peut-être toujours un peu faible physiquement à cause de mon accident, mais je suis plus forte qu’elle à cet instant.

- Attend ! Je vais t’emmener dans un hôtel. Tu … tu n’auras pas besoin de me rembourser.

Je ne vais quand même pas lui payer une chambre miteuse dans le motel du coin. Qui sait qui a fait quoi dans chaque chambre. Des drogués, des prostitués, des tueurs. Des gens à qui je ressemble, sur certains comportements. Des paumés. Non, clairement, je ne peux pas la laisser aller là-bas, elle en sortirait plus mal encore. Elle pleure encore, sans pouvoir se retenir. Cette fois, ça m’atteint. Ça me touche, ça me frappe de plein fouet. C’est … moi ? C’est moi qui ai fait ça ? C’est de ma faute si elle est en larmes ?
Je tiens toujours son bras, je ne le lâcherai pas, même si elle se débat. Peu à peu, je commence à m’en vouloir. C’est horrible, ce sentiment de culpabilité. C’est la première que je ressens ça. Ça vous serre le cœur, ça vous met une boule dans le ventre, ça assèche votre gorge et ça serre vos cordes vocales. Vous avez envie de pleurer, vous aussi. Je la tire doucement vers moi, pour ne pas la brusquer et pour ne pas la faire tomber non plus. Ma voix se fait un peu plus douce tout en restant ferme pour qu’elle ne puisse pas refuser.

- D’accord ? C’est … à cause de m-moi … de toute façon.

Elle commence à bouger pour que je la lâche. Elle tente de me donner un coup de coude, mais se met bien vite à tituber. Je resserre ma prise. Je voudrais bien appeler un taxi pour l’emmener, mais je ne veux pas non plus la forcer, même si je pourrais. Après un moment, elle ne m’oppose presque plus de résistance, même si sa résistance était bien maigre. Nous avançons petit à petit, son corps a quand même subi un choc et elle a un peu de mal à marcher. Arrivés sur le bord de la route, j’appelle un taxi, et l’aide à monter dedans, m’installant à ses côtés.
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MessageSujet: Re: Vixen [Joyce] TERMINE   Vixen [Joyce] TERMINE EmptyJeu 15 Aoû 2013 - 16:27

~ Joyce & Moana




« - Pourquoi quoi ? Pourquoi je t’ai sortie de l’eau ou pourquoi je te crie dessus ? Je t’ai sortie de l’eau pour pas que tu pourrisses ma vie ! Je veux pas finir en taule pour toi. Pourquoi je hurle dessus parce que tu me fais chier ! Voilà ! Tu me fais chier. Mais putain Moana, quand est-ce que tu vas te battre ? Quand est-ce que tu deviendras quelqu’un au lieu de rester une loque ? Et si tu te bats déjà, alors bats-toi plus fort ! Parce qu’en attendant, tu emmerdes tout le monde. »

Alors que tu pleures sans pouvoir te relever, ni te cacher, la "sauveuse" te hurle dessus, à se demander pourquoi elle t'a ramenée sur le sable.

« - Je retire ce que j’ai dit. Le suicide, c’est pour les lâches. »

Elle te sort cette phrase le plus naturellement possible alors que toi tu te noies dans tes larmes, paniquée, que tu ne sais plus quoi faire ni penser, que t'aimerais bien bouger de là mais que tes muscles t'en empêchent quelque peu. Enfin, jusqu'à un certain point, puisque là tu t'aperçois que peux de nouveau bouger les pieds et les mains. Tu renifles. L'autre, elle continue à t'emmerder, mais c'était sans compter sur ce que tu redoutais le plus...

« - Il faut que je t’emmène à l’hôpital ou tu vas t’en sortir toute seule ?
- NON ! P... Pas... Pas là-bas  ! »

Bizarrement, tu as le réflexe de te redresser. Tu te frottes les yeux pour les sécher, vite, vite, vite. Tu tentes de prendre appui sur tes mains pour te lever, tu titubes...

« - Emmène moi plutôt... Non... Pas à Wynwood... Un hôtel. Ouais... Un hôtel. Je te rembourserai... Plus tard. Un hôtel pas cher... Je suis pas... Pas riche. Non, c'est bon, je vais... Y aller seule. Dégage. Laisse moi respirer. »

Tu reprends un ton sec. Tu lui en veux, clairement et t'as presque envie qu'elle te déteste encore plus juste pour qu'elle te foute la paix, qu'elle disparaisse de ta vue.

« - Tu l'as dit toi-même. Je t'emmerde. »

Tu tentes de pousser sur tes mains pour te lever, ce que tu finis par faire avec difficulté. Ta tête semble lourde, tes yeux sont piqués par le sel de la mer, la seule chose dont tu aies besoin c'est de te reposer quelques heures dans un lit, les volets fermés et sans bruit alentours. Tu sens qu'on va pas te laisser faire ça si aisément...

« - Alors va voir ailleurs. Je n'y serai pas. »

En fait, tu n'es même pas sûre de le vouloir... Tu retiens les larmes qui n'ont pas pu couler quand tu t'es précipitamment ressaisie. Merde. Ça repart.


HRP : C'est court et bâclé, désolée.




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MessageSujet: Re: Vixen [Joyce] TERMINE   Vixen [Joyce] TERMINE EmptyMer 31 Juil 2013 - 22:21

Elle m’énerve. Je ne sais pas comment me comporter avec elle. Parfois, tout est simple, et je n’ai pas à réfléchir. Mais avec elle, c’est une réflexion à chaque instant. Je sais qu’elle va mal, je l’ai compris. Mais qu’est-ce que je suis supposée en faire ? Est-ce que ça doit me faire quelque chose, au moins ? Est-ce que je dois en être heureuse, en souffrir ? Après tout, je ne la connais que très peu. J’ai passé une nuit –ô combien formidable- avec elle. Une unique nuit. Bon, je sais qu’elle est lesbienne, et plutôt douée. Mais ça m’avance à quoi dans le problème que j’ai là ? Parce que ouais, j’ai un gros problème. Elle a la tête sous l’eau, et ne remonte pas.
Alors c’est ça. Elle l’a fait. Elle le voulait vraiment. Mourir … Vouloir mourir, c’est un signe de lâcheté. On ne veut pas faire l’effort d’affronter la vie, même si elle est difficile. Ma mère, par exemple, était une lâche. Elle a décidé de nous abandonner au mauvais moment. Elle est partie, elle m’a abandonnée moi, au moment où j’en avais le plus besoin. Et pourquoi ? Pour de l’argent, une réputation ternie et une humiliation publique qu’elle s’était elle-même infligée. A bien y réfléchir, ma mère n’a su que gâcher la vie des autres. Celle de mon père, par exemple. Je sais qu’à cause d’elle, il n’a plus aucun contact avec sa famille, qui vit en Angleterre. Mais je n’en sais pas plus. Il ne m’en a jamais vraiment parlé, et ce que je sais, je l’ai trouvé sur des papiers. Peut-être qu’avant mon accident, je le savais ? Peut-être que je savais ce qu’il s’était passé. Sauf que je ne m’en souviens pas. Comme de tout ce que j’ai vécu pendant les seize premières années de ma vie.

Je dois avouer que j’ai un peu peur. Elle est sous l’eau. Mais sous l’eau, on ne respire pas. Et si elle se noyait, et que quelqu’un m’accusait ? Si je finissais en prison, comme celui qui m’a renversée ? Je ne veux pas. Pas pour elle. D’ailleurs, si elle va si mal, ce n’est pas à moi de m’occuper d’elle. Mais à sa famille et à ses amis. Je ne fais partie d’aucune de ces deux catégories. Et puis merde ! Je peux pas la laisser se suicider sans rien dire ! Je n’ai pas le droit de la laisser faire une connerie pareille ! Je plonge sous l’eau et ouvre mes yeux pour la trouver. Ça me pique. Mais là, ça n’a aucune importance. Une fois que je la trouve, je l’attrape, et du mieux que je peux, la remonte à la surface. Elle n’a même pas le temps de reprendre ses esprits que je la gifle et me mets à lui crier dessus. On fond de moi, je sais qu’elle ne me comprend pas, ou ne m’entend pas quand je lui parle. Après tout, je viens de la sauver de la noyade. Mais ça me fait un bien fou. Je m’énerve sur elle.

- Mais qu’est-ce que tu attends de moi, merde ?! Tu veux que je t’aide ou que je t’enfonce encore plus ? Tu dis que tu sais que tu as raté ta vie, que tu n’as rien. Je dois te plaindre ou te dire que ce n’était pas de ta faute ? Je dois t’accuser, t’accabler ? Dis-moi, Moana ! Quel rôle tu veux que je joue ?! Je dois être celle qui te regarde de détruire, ou celle qui t’aide ?

A même moment, elle reprend ses esprits, lentement. Peut-être que finalement, c’est tant mieux si elle ne sait pas ce que je lui dis. Ça m’évitera de me prendre de nouvelles remarques auxquelles je ne saurais répondre. Elle crache de l’eau. Ses yeux sont rouges. Elle finit sur le dos, incapable de se tenir debout et droite dans l’eau. Mais tant pis. Je suis trop bien lancée. Je ne peux contenir une dernière remarque à ce que je viens de dire.

- Mais dis-le-moi rapidement, parce que je fais pas figuration. Si je suis là juste pour soulager ta conscience, ou pour te dire que tu n’es pas la seule à souffrir, ça ne sert à rien. Visiblement, tu es un cas désespéré …

En la regardant, je verrais qu’elle est déboussolée. Mais je ne la regarde pas, je la vois seulement. Et elle, elle ne m’écoute pas, elle m’entend, sans me comprendre. Moana est une de ces personnes avec qui je ne peux pas prévoir mes réactions. Et de qui je ne peux pas prévoir les réactions non plus. Tout avait commencé normalement, pourtant, non ? Un salut, une question de politesse. Ça aurait dû s’arrêter là. J’aurais pu passer mon chemin au lieu de me montrer un minimum aimable et de lui retourner ses questions débiles. Mais non. Il a fallu que je sois gentille, pour une fois ! Un son sort de sa bouche.

- Qu... Qu...  Quoi ?

Je ne réponds rien. Ouais, c’est ça, elle n’a rien capté de ce que je lui disais. Avait-elle perdu connaissance, dans l’eau. C’est vrai que je n’y ai pas fait attention. Trop folle de rage, je m’étais contentée de la sortir de là et de la frapper. J’aurais très bien pu m’en prendre à un cadavre si j’avais attendu trop longtemps. A croire qu’elle a eu de la chance, mais qu’elle n’était quand même pas si loin que ça de faire un aller sans retour. Elle continue.

- P... Pour.. Pourquoi ?

J’en peux plus. C’en est de trop. Je regrette presque de l’avoir sauvée. Presque.

- Pourquoi quoi ? Pourquoi je t’ai sortie de l’eau ou pourquoi je te crie dessus ? Je t’ai sortie de l’eau pour pas que tu pourrisses ma vie ! Je veux pas finir en taule pour toi. Pourquoi je hurle dessus parce que tu me fais chier ! Voilà ! Tu me fais chier. Mais putain Moana, quand est-ce que tu vas te battre ? Quand est-ce que tu deviendras quelqu’un au lieu de rester une loque ? Et si tu te bats déjà, alors bats-toi plus fort ! Parce qu’en attendant, tu emmerdes tout le monde.

Pendant mon discours, ses nerfs lâchent, et elle recrache toute l’eau qui s’est immiscée dans son corps. Je m’en prends moi aussi, mais ça ne me distrait pas. Elle éclate en sanglots. Regrette-t-elle ce qu'elle vient de faire ? A-t-elle réellement conscience qu'elle aurait pu mourir si je n'avais pas été là pour jouer ma sauveuse ? Peut-être même que c'était fait exprès, que c'était volontaire. Je suis trop bien partie dans mon discours pour m'arrêter là. Pourtant, ses larmes me font quelque chose. J'aimerais qu'elle s'arrête de pleurer. Et pourtant, j'ai un comportement contraire à ça. Le pire de tout ? Je sais que tout ce que je dirai n’aura aucun effet. Ce que je viens de dire, je le lui ai déjà dit. Que faire de plus ? J’ai envie de m’en aller, de partir loin d’elle pour ne pas être déçue par ce qu’elle va devenir. Moana a besoin qu’on l’aide, mais moi, je ne suis pas prête à l’aider. Il va falloir que quelqu’un d’autre le fasse.

- Je retire ce que j’ai dit. Le suicide, c’est pour les lâches.

Bon, je n’ai pas dit clairement le contraire. Mais pour l’encourager à venir dans l’eau, tout à l’heure, je l’ai mise au défi de me prouver qu’elle n’était pas lâche. Mais en fait, si. Le suicide, c’est pour les faibles, ceux qui n’ont pas le courage de se battre. Est-elle pitoyable à ce point ? Dans l’eau, je m’approche un peu d’elle. Je ne la touche pas, mais j’en suis pas loin. Inconsciemment, je suis en colère, parce que je ne veux pas la voir partir. Sauf que ça, jamais je ne l'accepterai. Je la connais très peu, et elle est tellement spéciale, que ça me paraît inconcevable de tenir à elle. Pourtant, mon coeur bat trop vite à cause de la peur et de la colère. Je le verrai peut-être un autre jour.

- Il faut que je t’emmène à l’hôpital ou tu vas t’en sortir toute seule ?

Ma question ne porte pas seulement sur ce qu’elle vient de faire. Elle concerne aussi ce qu’elle est en général. A-t-elle besoin d’un suivi, ou non ? Je pense que oui. Je sais que oui. Mais ce ne sont pas mes affaires. Ça ne me regarde en rien. Alors, je lui laisse une porte de sortie. Si elle ne veut voir aucun médecin aujourd’hui, ce moment restera secret. Entre elle et moi.





HRP : Je précise quand même que la vision qu’a Joyce sur le suicide n’est pas la mienne.
Ah, et je ne me suis pas relue, désolée >< J'ai écrit ça assez tard, bon courage pour les fautes XD
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MessageSujet: Re: Vixen [Joyce] TERMINE   Vixen [Joyce] TERMINE EmptyDim 28 Juil 2013 - 14:00

~ Joyce & Moana


Les premières secondes sont insoutenables, celles où l'eau peine à se faire une place dans les orifices parce que le corps utilise ses dernières forces pour résister, là, tu sens encore tout, le goût du sel et du sang, les yeux qui piquent un peu car tu te forces à les garder fermés alors que tes paupières n'ont qu'un but se rouvrir, que les rayons du soleil qui percent la surface de la mer font jouer la lumière sur la fine peau qui recouvre les globes oculaires. Tes membres sont encore lourds et se débattent pour rester au fond alors que tout les pousse à retourner flotter. La seule partie de toi qui n'est pas sujette aux contraintes est ta chevelure, libre, elle danse dans les vagues. La première minute passe, tu as oublié ce qu'était l'apnée, ça y'est, ton souffle commence à céder à l'appel des profondeurs, tu te sens tomber et très bientôt, tu ne ressens plus rien...



...Et soudain, tu sens un claquement sur ta joue. Tu n'ouvres pas les yeux de suite, tu ignores depuis combien de temps tu dormais, tu ne sais même plus où tu es.

« - Mais qu’est-ce que tu attends de moi, merde ?! Tu veux que je t’aide ou que je t’enfonce encore plus ? Tu dis que tu sais que tu as raté ta vie, que tu n’as rien. Je dois te plaindre ou te dire que ce n’était pas de ta faute ? Je dois t’accuser, t’accabler ? Dis-moi, Moana ! Quel rôle tu veux que je joue ?! Je dois être celle qui te regarde de détruire, ou celle qui t’aide ? »

Du bruit, de plus en plus fort. Les battements de ton cœur qui s'accélèrent, la voix d'une jeune femme... Tu ouvres lentement les yeux et tu craches toute l'eau qui était rentrée dans tes poumons plus tôt. Tu commences à comprendre, à te rappeler. Il y a quelques temps, tu ne sais combien, tu étais sous l'eau. Tu n'as pas pigé un seul mot hurlé juste avant mais là, à présent, tu les entends. MAIS DIS LE MOI RAPIDEMENT...

« - Mais dis-le-moi rapidement, parce que je fais pas figuration. Si je suis là juste pour soulager ta conscience, ou pour te dire que tu n’es pas la seule à souffrir, ça ne sert à rien. Visiblement, tu es un cas désespéré... Tu manques de t'étouffer dans l'eau que tu craches... Au bout de deux minutes, tu as repris tes esprits mais tu n'es pas sûre d'avoir tout saisi. Tu vois Joyce au dessus de toi qui te gueule dessus qu'elle a besoin de savoir. Savoir quoi ?
- Qu... Qu...  Quoi ? »

Tu essaies de redresser la tête, à moitié paniquée. Là, ça y'est, tu réalises. T'as tenté de mettre fin à tes problèmes et on vient de t'en empêcher. Sauf que ça ne s'arrêtera pas là, tu le sais, on va pas te laisser recommencer ou reprendre le cours normal de ta vie... Non, en fin de compte, c'est le début de nouvelles emmerdes mais à l'heure actuelle, tu n'as plus tellement de forces pour essayer quoi que ce soit, t'es juste clouée au sol comme une merde, il te faudra bien quelques minutes pour pouvoir te relever sans sentir de vertiges.

« - P... Pour.. Pourquoi ? »

Articuler semble être un effort presque insurmontable, tes yeux te piquent un peu plus, comme tout à l'heure. T'as une légère envie de vomir. De l'eau ? Ton corps se lâche, tu ne le contrôles pas, l'eau sort de tes yeux, tu en recraches de ta bouche, Joyce est légèrement éclaboussée. Tes nerfs font la fête, sans toi, et tu éclates en sanglots, toujours sur le dos alors que tu ne voudrais qu'une chose, creuser un trou profond dans le sable et t'y cacher.




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MessageSujet: Re: Vixen [Joyce] TERMINE   Vixen [Joyce] TERMINE EmptySam 27 Juil 2013 - 23:43

Je ne la comprends pas, là. C’est, je n’ai jamais cherché à la comprendre non plus. Mais pour une fois, elle est là, devant moi. Et ce n’est pas juste pour une histoire de cul. Sauf que voilà, elle ouvre la bouche, et j’ai déjà envie de la frapper. J’ai déjà envie qu’elle se taise. Moana, elle provoque toujours des sentiments contradictoires chez moi. Elle m’énerve, et pourtant, elle m’attire. Enfin, je crois que sur le coup, le problème, c’est moi. Les gens qui me font chier, ça m’attire. Regardez avec Mikhail. Ce connard a glissé un bijou dans mon sac pour que je me fasse arrêter par la sécurité de la bijouterie dans laquelle j’étais. Il me cherche depuis le début. Entre lui et moi, c’est électrique. On se pourrit la vie, et pourtant, on ne se passe pas l’un de l’autre. C’est comme ça.
J’ai tendance à faire pareil avec tous ceux qui me tapent sur le système. Je m’énerve sur Moana, je dis n’importe quoi. Pourvus que je lui crache mon venin à la figure. Elle a cherché, après tout.

- Au fond, t’es pas une salope comme les autres. Non, toi, ce dont tu as besoin, c’est de voir les autres souffrir pour oublier ta petite vie misérable. Tu refuses de voir à quel point tu es une ratée, alors tu provoques les gens, tu leur dis combien tu es malheureuse, et tu leur fais croire que ce n’est pas de ta faute. Tu leur illusionnes cette fille qui souffre, mais qui en tire quelque chose, parce qu’elle se délecte de la souffrance, encore plus grande, des autres.

Elle se met à rire et me répond. A chaque mot, je sens la fureur qui s’empare de moi. Elle mériterait une droite. Mais bon. Moi aussi.

- Hahahaha. Ai-je dit une seule fois que je n'étais pas responsable de mon propre malheur ? La seule chose que j'ai tenté de vous faire croire, pauvres crétins, était de ne pas souffrir justement. Haha, ce que tu peux être drôle.

Alors pourquoi tu ne fais rien pour changer ça ? Alors pourquoi tu te bats pas pour éliminer ce malheur au lieu de me faire chier ? Pourquoi tu te fous de tout et de tout le monde ? Pourquoi. Pourquoi est-ce que je m’intéresse encore à elle ? Je devrais m’en aller. Je devrais prendre la fuite, comme une lâche, et la laisser faire sa crise toute seule. Ouais, c’est ça, je devrais la laisser crever de folie toute seule. Comme une merde. Sauf que je n’y arrive pas. Je rentre dans son jeu malgré moi. Elle avait déjà décidé que j’étais sa proie du moment.

Je vais vers l’eau. Une force m’y pousse. Est-ce m’a volonté ou la sienne ? Comment je dois réagir ? Je peux me lancer dans son délire, continuer sur sa lancée, pour lui faire encore plus de mal. Ou bien la sauver. Ce n’est pas mon rôle. Ce n’est pas à moi de le faire, mais aux gens qui l’apprécient et qu’elle apprécie. De toute évidence, le courant ne passe pas entre elle et moi. La preuve, nous sommes toutes les deux en train d’entrer dans l’eau, à se demander laquelle va noyer l’autre en premier.

- Vas-y, viens dans l’eau, puisque tu es prête. Je t’attends. Mais ne crois pas que c’est moi que tu veux achever. Non. En réalité, c’est toi que tu veux détruire, parce que tu ne supportes plus la chose pitoyable que tu es. Mais tout ça, tu le sais, n’est-ce pas ? Tu veux juste quelqu’un dans le même cas que toi, pour te rassurer, pour te dire que tu n’es pas toute seule, et que tu n’y pouvais rien.
- Bien sûr que je sais tout ça, pauvre sotte. Tu crois quoi avec ta psychologie de comptoir ? Que t'as cerné qui est cette cinglée de Moana ?

Encore heureux que la plage est déserte. Nous sommes toutes les deux ridicules. Elle détruit chaque chose que je dis, comme si j’étais sans défense, comme si chacune de mes paroles ne voulait rien dire. Je déteste ça. Connasse. J’ai envie de lui sauter à la gorge, de serrer mes griffes autour de son cou. De voir ses yeux remplis de terreur, sa bouche s’ouvrir pour chercher de l’oxygène. Pour la première fois de ma vie, j’ai envie de voir quelqu’un mourir, et j’ai envie de la tuer de mes mains. Ce n’est que passager. C’est la colère, c’est tout un tas de choses. Parce que j’ai beau être une salope, une garce de premier rang, je ne suis pas une meurtrière. J’insiste. Je ne réponds pas à ce qu’elle dit, je la provoque.

- Viens, espèce de lâche ! Prouve-moi que tu n’es pas si ratée que ça …

L’eau m’arrive au bassin. Moana me double. Je fixe son dos, ses courbes. J’ai envie de la tuer, oui, mais j’ai aussi envie de l’embrasser. Là, maintenant, tout de suite. J’ai envie de toucher sa peau, de la caresser avec violence. Je suis une détraquée. Rien de plus.

- Pas besoin de demander deux fois, j'arrive. Tu disais que j'avais besoin de me dire que je n'y étais pour rien, hein ? Bien sûr que si. Je sais très bien que j'aurais pu résoudre mes problèmes plus tôt. J'aurais dû faire ça plus tôt. Après tout, je ne suis qu'une lâche.

Sa voix … Elle est bizarre. Elle est dos à moi, toujours devant. Je me stoppe. J’ai l’impression qu’elle va pleurer. Elle me donne envie de pleurer moi aussi. Mais je dois me retenir. Je n’ai pas le droit. Pas devant une salope comme elle. Pourtant, elle ne fait que reprendre mes paroles, pour m’enfoncer encore plus. Elle ne fait que dire la vérité : mes paroles ne servent à rien, elle sait déjà tout ce que je dis. Alors pourquoi ? Et qu’est-ce qu’elle fait encore là ? J’avance encore, je tends une main, les larmes menaçant pour moi aussi.
Changement de programme. Je ne vais pas la laisser faire ça. Non, je ne peux pas. Elle a besoin d’aide. Je la déteste, elle me répugne, mais je ne peux pas ne rien faire. Je ne peux pas rester les bras croisés, alors qu’il y a une chance pour qu’elle essayer de se noyer. Ça, j’ai réussi à la comprendre toute seule. Je fais encore un pas. Elle disparaît sous l’eau.

Mon cœur se met à battre encore plus fort. Je ne la vois plus. Que va-t-elle faire ? A-t-elle réellement l’intention de rester sous l’eau jusqu’à ne plus pouvoir respirer. Je ne peux pas la laisser faire ça. Et puis, une partie de moi me crie que si je la laisse faire, même une fois morte, elle va m’apporter des ennuis. Je n’ai pas envie d’aller en prison pour l’avoir regardée faire ce dont je rêve depuis que je suis sur cette plage avec elle. Je pense aussi à sa famille. La haïssent-ils, eux aussi, quand elle se comporte comme ça ? D’ailleurs, est-ce qu’elle est souvent dans cet état ? Ou alors, c’est la première fois que ça lui arrive. Et c’est moi qui teste. Génial.
Le temps passe. Et elle n’est toujours pas remontée à la surface. Moi, je n’ai toujours pas bougée. Je suis à quelques malheureux mètres de l’endroit où elle a enfoncé sa tête sous l’eau. Et soudain, une décharge. Je dois bouger. Je dois faire quelque chose. Je me mets en mouvement, j’avance. Seulement, je ne sais pas où elle est. A droite, ou bien à gauche ? Je plonge ma tête sous l’eau, les yeux grands ouverts. Ça pique cette connerie d’eau salée. Je la cherche, et je finis par la trouver. Je l’attrape et, de toutes mes forces, la remonte à la surface. Qu’est-ce qui m’a pris ? J’ai envie de la voir crever, mais je la sauve …

Nos têtes hors de l’eau, je la pousse où on a un peu plus pieds. De toute façon, dans ma manœuvre pour la sortir de l’eau, nous nous sommes rapprochées du rivage. Je sors mon bras de l’eau … pour la gifler. Déstabilisée, je tente de reprendre le contrôle en lui hurlant dessus. Ce qui, bien sûr, ne fera qu’aggraver les choses. Je sais bien qu’elle ne va pas me laisser faire, et qu’elle va encore trouver de quoi me clouer le bec.

- Mais qu’est-ce que tu attends de moi, merde ?! Tu veux que je t’aide ou que je t’enfonce encore plus ? Tu dis que tu sais que tu as raté ta vie, que tu n’as rien. Je dois te plaindre ou te dire que ce n’était pas de ta faute ? Je dois t’accuser, t’accabler ? Dis-moi, Moana ! Quel rôle tu veux que je joue ?! Je dois être celle qui te regarde de détruire, ou celle qui t’aide ?

Oui, qu’est-ce que tu veux de moi ? Certainement rien. Tu ne m’avais jamais demandé de venir sur cette plage, encore moins de me diriger vers toi. Et pourtant, nous sommes là, dans l’eau, comme deux folles, à se regarder en chien de faïence. Ça y est, mes larmes coulent. Je ne vois pas les siennes. Peut-être parce qu’elle ne pleure pas ? Peut-être parce que les miennes m’empêchent de les voir.

- Mais dis-le-moi rapidement, parce que je fais pas figuration. Si je suis là juste pour soulager ta conscience, ou pour te dire que tu n’es pas la seule à souffrir, ça ne sert à rien. Visiblement, tu es un cas désespéré …

Qu’est-ce qu’elle veut ? Quelqu’un pour la haïr, ou pour l’aimer ?
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MessageSujet: Re: Vixen [Joyce] TERMINE   Vixen [Joyce] TERMINE EmptySam 13 Juil 2013 - 1:56

~ Joyce & Moana


La douleur.
Elle monte, au fur et à mesure qu'elle part au quart de tour me renvoyant toujours à l'image noire de moi que je lui donne. On monte en pression se donnant mutuellement de l'élan pour aller toujours plus crescendo. Je ne savais pas jusqu'où j'allais monter à force mais je percevais déjà jusqu'à quelle profondeur j'allais descendre. Elle ne descendrais certainement pas aussi loin que moi, je ne la connaissais pas mais je le sentais. Elle puait trop la donneuse de leçons. Son parfum était meilleur lorsqu'elle était chienne. Mais je haïssais ce genre de filles au fond, les nanas faciles qui écartaient les cuisses pour passer le temps, misérable moment d'oubli après s'être lassée de l'alcool et autres substances planantes. J'étais moi-même un peu ce genre là, peut-être était-ce pour ça que je méprisais tant ces filles-là autant que je les savourais les soirs de débauche. Je détestais tout ce qui me ramenait à mon reflet.

« - Au fond, t’es pas une salope comme les autres. Non, toi, ce dont tu as besoin, c’est de voir les autres souffrir pour oublier ta petite vie misérable. Tu refuses de voir à quel point tu es une ratée, alors tu provoques les gens, tu leur dis combien tu es malheureuse, et tu leur fais croire que ce n’est pas de ta faute. Tu leur illusionnes cette fille qui souffre, mais qui en tire quelque chose, parce qu’elle se délecte de la souffrance, encore plus grande, des autres.
- Hahahaha. Ai-je dit une seule fois que je n'étais pas responsable de mon propre malheur ? La seule chose que j'ai tenté de vous faire croire, pauvres crétins, était de ne pas souffrir justement. Haha, ce que tu peux être drôle. »

Moraliste à la con, elle s'imagine avoir tout compris en quelques phrases lancées sur un coup de colère. Si elle m'avait vue avec Emrah ou Mikhail, peut-être aurait-elle chanté un autre refrain. Elle était probablement aussi pourrie que ce dernier voire davantage encore.. Surtout que tout le monde les disait en couple et ça jasait pas mal à ce sujet chez les Eta Iota. Triste duo. Satan et Lilith enfin réunis, tu parles d'une ironie du sort... J'espérais que personne n'ait vu cet enfoiré sortir de ma chambre, si cela se savait, j'imaginais facilement Rubi répandre de sordides rumeurs à mon sujet.

« - Vas-y, viens dans l’eau, puisque tu es prête. Je t’attends. Mais ne crois pas que c’est moi que tu veux achever. Non. En réalité, c’est toi que tu veux détruire, parce que tu ne supportes plus la chose pitoyable que tu es. Mais tout ça, tu le sais, n’est-ce pas ? Tu veux juste quelqu’un dans le même cas que toi, pour te rassurer, pour te dire que tu n’es pas toute seule, et que tu n’y pouvais rien.
- Bien sûr que je sais tout ça, pauvre sotte. Tu crois quoi avec ta psychologie de comptoir ? Que t'as cerné qui est cette cinglée de Moana ? »

Alors que je faisais le premier pas dans l'eau fraîche, cette impertinente se montrait impatiente. Ce qu'elle pouvait m'énerver cette pute.

« - Viens, espèce de lâche ! Prouve-moi que tu n’es pas si ratée que ça… »

J'avançais à pas plus pressés, bientôt je me trouvais à son niveau.

« - Pas besoin de demander deux fois, j'arrive. Très péniblement, je contrais les vagues qui me faisaient face pour doubler cette satanée Joyce. Je ne tournais pas une fois mon visage vers elle, préférant regarder l'horizon qui semblait s'avancer vers moi. Cependant, je n'arrêtais pas de répondre à la blonde. Tu disais que j'avais besoin de me dire que je n'y étais pour rien, hein ? Bien sûr que si. Je me mordais l'intérieur de la lèvre inférieure, réprimant des larmes naissantes. Je sais très bien que j'aurais pu résoudre mes problèmes plus tôt. Je me sentais au bord de l'implosion mais ce n'était que le commencement. Je pouvais y mettre fin. Ou étrangler cette salope. J'aurais du faire ça plus tôt. Après tout, je ne suis qu'une lâche. » Je mordais plus fort encore. Ma lèvre avait le goût du sang. Je ne pus retenir un reniflement, les larmes se faisaient de nouveau sentir sur mes joues brûlantes. Cette fois-ci, l'eau était à la hauteur de mes épaules. Doucement, je descendais, engouffrant ma tête, fermant yeux et bouche, laissant le sel, l'eau et le sang se confondre à la surface de mes lèvres...




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MessageSujet: Re: Vixen [Joyce] TERMINE   Vixen [Joyce] TERMINE EmptySam 13 Juil 2013 - 0:48

Cette petite garce se fout vraiment de me gueule. Elle m’adresse la parole, me demande si ça va, et change complètement de comportant. Ma réponse ne lui plait pas ? Qu’attendait-elle ? Que je me baptise bureau des plaintes pour elle ?! Non merci. Pourquoi elle tire cette gueule ? Et pourquoi j’ai envie de rester autant que de partir ? Elle m’énerve déjà. En ce moment, tout le monde m’énerve, de toute façon. Les seuls moments où je ne monte pas sur mes grands chevaux, c’est quand je suis avec Mikhail, ou quand je couche.
Mikhail et moi, c’est très spécial. Nous ne sommes pas un couple ordinaire. Sommes-nous vraiment un couple, d’ailleurs ? Je ne sais pas. J’apprécie sa compagnie : lui au moins il a du caractère et il n’a pas peur de suivre ses pulsions. Je suis bien avec lui, j’ai l’impression de trouver quelqu’un qui me comprend, qui sait pourquoi je mène cette vie-là. Parce que non, les autres ne comprennent pas. Pourquoi ruiner ma santé encore plus ? Pourquoi boire, fumer, ou même me droguer, alors que je ne me suis même pas encore remise de mon accident ? Tout simplement pour ne pas m’arrêter de vivre. Parce qu’au fond, si je suis obligée de faire attention à mes gestes, je ne les apprécie plus.

Je fixe Moana. Elle vient de me demander, très désagréablement, ce que je fais réellement ici. Qu’est-ce qui lui arrive encore ? Je crois que je suis tellement absorbée par mon propre malheur que je ne vois même pas le sien, portant bien plus profond. C’est là tout mon égoïsme. Les autres peuvent bien être malheureux, je m’en fiche. Ce qui compte, c’est moi. Pourquoi est-ce que je ne me casse pas ? Genre, tout de suite maintenant ? Quelque chose me retient. Au fond de son regard, de ses paroles venimeuses, quelque chose l’empêche de la laisser là. Ne pas m’éloigner est à mes risques et périls.
En colère, chamboulée et triste, je finis par lui répondre que je suis là pour m’aérer l’esprit. Je m’énerve, je jure. J’ai envie de pleurer. Mais je résiste. Je n’ai pas le droit. Non, je ne peux pas. pas devant elle, qui semble être si garce. Finalement, je lui laisse entendre que je pourrais tout aussi bien partir. Et c’est là que commencent les ennuis.

- J'aimerais bien te dire de foutre le camp mais je crois que ça me dérange encore plus.  Tu sais ce que je veux ? Je veux que tu restes pour pouvoir voir quelqu'un d'autre que moi souffrir. Si en plus, tu pouvais me faire le plaisir de crever à petit feu devant mes yeux, histoire que je me sente moins seule, ce serait le pied. Parce que tu vois ma belle, c'est ça que je ressens actuellement. Si toi, tu as peur de devenir folle, sache que moi je crains bien de l'être depuis trop longtemps. Je peux aussi t'achever si tu as besoin d'aide, la mer à nos pieds, il ne suffira que de quelques pas pour que je t'y noie. Si tu as peur, je t'accompagnerai jusqu'au fond.

La pute. Mon sang ne fait qu’un tour. Tout s’écroule autour de moi, ou presque. Je sens la rage monter, petit à petit. Mais pas que. La tristesse, la rancœur. Elle a raison, elle est bien plus mal que moi. Mais qu’est-ce que j’en ai à foutre ? Elle a commencé. Elle m’a adressé la parole en premier, et maintenant, elle repend son venin. En fait, elle n’attendait que ça. J’ai envie de la frapper. J’ai envie de lui dire combien je la hais, à l’instant. C’est douloureux de se prendre ce genre de paroles en pleine face. Elle veut me voir crever à petit feu ? Elle n’imagine même pas à quel point c’est déjà le cas, et depuis plus longtemps qu’on ne peut l’imaginer. Non, tout n’est pas écrit sur mon visage ou sur mon corps. Elle les voit, me cicatrices ? Celles que j’ai, sur le ventre, sur les bras, sur les jambes. Les éclats de verres m’ont laissé cette marche indélébile. Oh, avec le temps, ça va s’effacer. Mais là, c’est encore trop tôt. Je dois encore porter les marques de mon enfer. Et en-dehors de ce qui est visible, il y a le reste. La chair meurtrie, les douleurs incessantes, cette immobilité forcée. Et le pire, c’est de ne pas avoir le contrôle de tout ça. Mes peurs, mes souvenirs, mes cauchemars, mes douleurs. Je ne maîtrise rien.
Est-ce son cas également ? Est-ce pour ça qu’elle dit qu’elle crève à petit feu, et qu’elle est folle ? Je ne sais pas.

Une minute depuis qu’elle a fini de parler. Et je garde toujours le silence. Que répondre à ça ? Je n’ai de la répartie que quand je suis en forme. Là, je ne le suis pas.

- Au fond, t’es pas une salope comme les autres. Non, toi, ce dont tu as besoin, c’est de voir les autres souffrir pour oublier ta petite vie misérable. Tu refuses de voir à quel point tu es une ratée, alors tu provoques les gens, tu leur dis combien tu es malheureuse, et tu leur fais croire que ce n’est pas de ta faute. Tu leur illusionnes cette fille qui souffre, mais qui en tire quelque chose, parce qu’elle se délecte de la souffrance, encore plus grande, des autres.

Je fais une pause. J’ai envie de pleurer. Je ne sais pas pourquoi. La rage, sans doute. Elle me dégoûte presque. Presque …

- Vas-y, viens dans l’eau, puisque tu es prête. Je t’attends. Mais ne crois pas que c’est moi que tu veux achever. Non. En réalité, c’est toi que tu veux détruire, parce que tu ne supportes plus la chose pitoyable que tu es. Mais tout ça, tu le sais, n’est-ce pas ? Tu veux juste quelqu’un dans le même cas que toi, pour te rassurer, pour te dire que tu n’es pas toute seule, et que tu n’y pouvais rien.

Rapidement, je retire mes chaussures. Puis je file vers l’eau.

- Viens, espèce de lâche ! Prouve-moi que tu n’es pas si ratée que ça …

Je rentre dans l’eau. Elle est froide.



Spoiler:


Dernière édition par Joyce Gordon le Sam 27 Juil 2013 - 23:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Vixen [Joyce] TERMINE   Vixen [Joyce] TERMINE EmptyVen 12 Juil 2013 - 20:10

~ Joyce & Moana


La douleur.
J'ai réveillé celle que Joyce croyait pouvoir endormir, j'ai secoué le petit ver qui la bouffait de l'intérieur mais, il me semblait tellement petit en comparaison de l’Ouroboros que formaient mes tripes, tournant sans cesse dans mon abdomen, serpent se mordant la queue sans trouver d'issue possible, un cercle infernal dans lequel je me trouvais toujours coincée. Je voulais me défouler, je me refoulais, j'en avais encore plus envie et besoin, je voulais que la souffrance se répande sur un autre que moi. Je tenais peut-être là une occasion rêvée de déverser mon venin, un remède pour le poison qui coulait dans mes veines.

« - Je suis venue pour me noyer, voyons. Réfléchis un peu ! Tu crois quoi ? Je suis venue prendre l’air aussi, m’empêcher de devenir folle ! Et pourquoi est-ce que je te le dis ?! Je suis mal. Je suis mal et ça m’empêche de vivre, putain ! »

La folie. Je pensais en l'écoutant qu'elle n'avait pas idée de ce que cela pouvait être. Je la sentais brûler en moi un peu plus chaque jour, me tiraillant le cœur si j'en avais encore un. En fait si, je devais forcément en posséder encore un pour me sentir aussi mal chaque jour qui passait, ma mère qui s'en foutait me rendait d'autant plus malheureuse et je savais malgré tout que la première cause de tout cela était le deuil incomplet de la mort de mon père, son absence m'avait détruite comme si moi-même avait succombé ce jour-là. Parfois, j'ai juste envie de m'arracher le cœur de la poitrine.

« - Cette plage est assez grande pour deux, je peux aller plus loin, si je te dérange. »

Cette phrase me donnait envie de vomir. Elle ne s'imaginait quand même pas enclencher le bouton rouge sans que rien n'explose ou que les grilles ne l'emprisonnent dans le quartier général. Je le jurais sur ma propre tête que cette petite n'allait pas s'échapper aussi facilement. Je ne tolérerais pas qu'on me laissât ainsi même si une partie de moi voulait la voir décamper au plus vite.

« - J'aimerais bien te dire de foutre le camp mais je crois que ça me dérange encore plus. lui dis-je un sourire narquois accroché aux lèvres, un rictus aux apparences sadiques. Tu sais ce que je veux ? Je veux que tu restes pour pouvoir voir quelqu'un d'autre que moi souffrir. Si en plus, tu pouvais me faire le plaisir de crever à petit feu devant mes yeux, histoire que je me sente moins seule, ce serait le pied. Parce que tu vois ma belle, c'est ça que je ressens actuellement. Si toi, tu as peur de devenir folle, sache que moi je crains bien de l'être depuis trop longtemps. La fin de ma dernière phrase puait la lamentation dissimulée sous une couche sarcastique mais je me risquais à en ajouter un peu plus. Je peux aussi t'achever si tu as besoin d'aide, la mer à nos pieds, il ne suffira que de quelques pas pour que je t'y noie. Si tu as peur, je t'accompagnerai jusqu'au fond. » Mon ton était posé mais ma voix tremblait légèrement aux derniers mots prononcés, je voulais paraître imperturbable autant qu'imbuvable mais j'avais bien plus peur de me retrouvée engloutie par des larmes que je ne voulais bien l'admettre.




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MessageSujet: Re: Vixen [Joyce] TERMINE   Vixen [Joyce] TERMINE EmptyMar 9 Juil 2013 - 17:06

Pourquoi est-ce que je me sens si mal ? Pourquoi est-ce que j’ai si mal ? Je le sais, au fond de moi, mais je refuse de l’accepter. Ce retournement de situation est désagréable. D’un côté, j’étais contente de repartir à zéro, lavée de mes souvenirs. Cet accident avait un bon côté. Mais maintenant, il n’a plus que des mauvais côtés. Vu que je retrouve mes souvenirs.
Et s’il n’y avait que ça. Mais non. Il y a aussi ces putains de cauchemars dans lesquels je suis terrorisée. Le suis-je réellement, hors de mes mauvais rêves ? Je ne dois pas le montrer.

En arrivant sur la plage, je pensais trouver le calme et la solitude. Visiblement, Moana avait pensé la même chose que moi. Je ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise chose. Elle me salut, me demande comment ça va. Je lui répond presque franchement. J’en cache une partie, n’évoquant que la bonne. Plus je la fixe, plus une voix me souffle que quelque chose ne va pas. Oui, quelque chose cloche, c’est certain. Mais moi, je ne suis pas en état de le voir. Comment je peux aider quelqu’un si je ne peux déjà pas m’occuper de moi-même ? Je sens pourtant que son attitude est bizarre. Mais je continue comme si tout était normal. Elle me répond.

- Prendre l'air. Réfléchir.

Ah oui ? Etonnant dis-donc. Je ne l’aurais pas deviné. Mais en même temps, ma question est stupide. Qu’est-ce qu’on pouvait bien foutre sur la plage, seul, assis sur le sable ? J’étais venue pour quoi, moi ? Pour faire la même chose, en gros. Pour faire le point, me calmer. Evacuer, aussi. J’aurais pu crier ma rage de devenir quelqu’un d’autre à cause de mes souvenirs et de mes cauchemars. Mais de toute façon, elle est là, je ne peux pas faire ça devant Moana. Sa voix paraît étrange, encore une fois. Je n’y prête pas complètement attention. Et puis, elle balance, ça y est.

- De toute façon, je doute que ça t'intéresse mais bon, tu finiras par le savoir, entre autres, mais je vais quitter les Eta. Bon, puisqu'on est lancées dans les fausses questions, qu'est-ce qui t'amène ici ? Le soleil, la mer ? Les mouettes ?

Je la regarde, interloquée. Je ne m’y attendais pas. Elle est énervée ? Et elle passe ses nerfs sur moi. Qu’est-ce que je peux répondre à ça ? La première partie de ce qu’elle vient de dire m’atteint enfin. Elle quitte la confrérie ? Mais pourquoi ? Elle ne devait pas se sentir à sa place. Pourtant, elle est belle. Ravissante. Mais soit. Mes yeux la fixent toujours et je ne sais pas quoi répondre. Mon cœur se met à battre plus vite. Pourquoi ? Je n’aime pas le ton qu’elle prend.

- Je suis venue pour me noyer, voyons. Réfléchis un peu !

Je croise les bras sur ma poitrine. Je porte un débardeur décolleté rouge et un short blanc. Simple, mais efficace pour mettre mes formes en valeur. Bref. Je la regarde, fais un pas en arrière.

- Tu crois quoi ? Je suis venue prendre l’air aussi, m’empêcher de devenir folle ! Et pourquoi est-ce que je te le dis ?! Je suis mal. Je suis mal et ça m’empêche de vivre, putain !

Je fais encore un demi-pas en arrière, puis je m’arrête. Pourquoi est-ce que des larmes menacent d’inonder mon visage ? Pourquoi est-ce que je lui ai répondu plutôt honnêtement ? Pourquoi est-ce que j’ai envie de lui dire ce qui ne va pas ? Pour me défendre d’elle, je prends un masque froid et distant.

- Cette plage est assez grande pour deux, je peux aller plus loin, si je te dérange.


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MessageSujet: Re: Vixen [Joyce] TERMINE   Vixen [Joyce] TERMINE EmptyMar 9 Juil 2013 - 3:35

~ Joyce & Moana


La douleur.
Je la sens bien plus que je ne la donne et plus je la subis plus je ressens le besoin de la rejeter sur quelqu'un ou quelque chose et j'ai peur de ne plus savoir me maîtriser. Quand je n'ai plus de souffre douleur attitré, je me sens encore plus susceptible de déborder. C'est comme une drogue, j'en tremble rien que d'y penser, il faut que je frappe, que je cogne parfois je rêve de déchirer des entrailles, je veux ressentir, je n'en ai jamais assez pour me sentir vivante.
Et c'était cette recherche de sensations associée à ma retenue qui allait me tuer à petit feu. Comment combiner l'envie constante de se défouler pour éprouver quelque chose à la maîtrise de soi maladive ?
Mais le contrôle, je commence à le perdre, j'ai moins d'occupations sous la main, des camarades qui me pompent l'air et d'autres qui s'amusent avec moi quand je suis pas en état de me défendre...

« - Tiens, Moana. J’ai réussi à passer en Senior, alors ça va. Et toi, ça va ? »

La belle affaire, je suis répondre quoi à de telles banalités ? Oh oui, je vais très bien, j'ai les yeux rouges parce que je me drogue mais bien entendu c'est pour tester des médicaments, je passe en fac de médecine alors pour ça, je dois me défoncer à la cocaïne, sinon il fait beau aujourd'hui et je me suis acheté un sac à main Prada ou Gucci je ne sais plus, après tout, il n'y a que le prix qui compte. Je préfère autant ne rien répondre à ça. Et puis, comme ce n'était pas comme si j'étais réellement écoutée, elle n'hésite pas à me noyer sous une autre interrogation à la con.

« - Qu’est-ce qui t’amène ici ?»

Ton petit cul, quoi d'autre ? Voilà ce que j'aurais pu sortir du tac au tac avec quelques verres dans le nez. Sauf que tout ce que j'avais là dedans, c'était de l'eau de mer et de larmes. Ouais, que du sel et de l'eau, en gros.

« - Prendre l'air. Réfléchir. dis-je sans vraiment la regarder, mes yeux préférant ignorer son visage pour suivre l'écume de la mer. Ce soir, je n'avais pas vraiment l'humeur a faire semblant alors quitte à se retenir de faire des conneries, valait mieux garder une certaine distance. De toute façon, je doute que ça t'intéresse mais bon, tu finiras par le savoir, entre autres, mais je vais quitter les Eta. Bon, puisqu'on est lancées dans les fausses questions, qu'est-ce qui t'amène ici ? Le soleil, la mer ? Les mouettes ? Finalement, je n'ai pas pu m'en empêcher, il a fallu que je sois désagréable à défaut d'être indifférente...


HJ : court et bof mais ça fera un peu avancer l'action

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MessageSujet: Re: Vixen [Joyce] TERMINE   Vixen [Joyce] TERMINE EmptySam 22 Juin 2013 - 23:19

Je crois que je suis perdue. Depuis quelques temps, j’ai l’impression de ne plus maîtriser ma vie. Mon cerveau se décide enfin  me rendre mes souvenirs. Sauf que je ne lui ai rien demandé. Je n’en veux pas, de mon passé. Au final, j’en connaissais suffisamment sur moi-même pour vivre tranquillement. On m’a raconté l’essentiel, et ce que j’avais réussi à retrouver se résumait surtout à des sensations –par exemple concernant le sport. C’est spécial à décrire, difficile à expliquer. Des images, comme ça, quelques choses qui passe en moi. C’était suffisant. Je pouvais enfin de reprendre à zéro, et vivre, sans pleurer sur mes erreurs. C’est étrange comme les mots ne parviennent pas exprimer mes pensées. Dans ma tête, la chance que j’ai eue est claire, et je sais pourquoi. Tout le monde trouve ça bizarre et impossible. Une fille heureuse d’être amnésique. Mais bien sûr, je n’aime que ça. Les traces physiques qui m’ont été laissées me plaisent moins. Déjà, cette foutue hanche qui me fait chier. Mais elle va mieux. Je peux presque marcher normalement, sauf dans les mauvais jours. Et je vais pouvoir reprendre le sport. J’ai hâte de savoir si je vais ressentir les mêmes sensations que dans mes fameux « flash-back émotionnels ». Est-ce que je vais retrouver une façon de me vider la tête comme je le faisais, apparemment, avant mon accident ? On m’a dit que c’était la seule chose qui me changeait légèrement. J’étais prête à tout pour être la meilleure : la plus rapide, la plus forte. Il fallait que je batte les autres. Et pour ça, je travaillais. Je m’entraîner, je donnais de moi sans broncher.

C’est fini, maintenant. Un homme a changé ma vie. Un pourri. Un mec qui, comme moi, s’est noyé dans l’alcool. Peut-être que dans le fond, il n’est pas si différent de moi ? Sauf que moi, je n’ai jamais écrasé quelqu’un, que ce soit volontairement ou non. Ça ne m’a jamais paru une bonne idée, même si j’en ai déjà eu envie. Des fois, je me dis que ç’aurait été mieux de crever. Dans les moments où j’ai envie de tout envoyer chier, quand je ne suis pas moi-même. Mais maintenant, c’est fini.

Tout ça pour dire que maintenant, tout de suite, ça ne va pas trop. Ces souvenirs perdus qui tentent de revenir à la surface. Je n’aime pas ça. Ce matin, en me réveillant, je me suis souvenue de quelque chose. Ça avait un rapport avec une feuille que j’avais retrouvée quelque part, cachée dans mes affaires. Un papier d’une clinique. A mon nom. J’avais seize ans. Sur le coup, en le lisant, je n’avais pas compris. Et puis, à ce moment-là, j’étais chamboulée, je venais de sortir de l’hôpital. Mais maintenant, je sais. Je m’en souviens. Je suis tombée enceinte. J’ai porté, quelques semaines, un enfant. Puis j’ai avorté. Tout n’est pas encore très clair dans ma tête, mais ça, je m’en souviens. En me levant, je m’en suis rappelé. Un souvenir comme ça, qui est venu naturellement. J’étais sereine en entrant dans la clinique. Et je suis ressortie soulagée. Foncièrement, le savoir ne change rien à ma vie. C’est du passé. Je ne peux plus rien y changer. Mais ça me fait chier. Comment j’ai pu tomber enceinte ? Comment j’ai pu ne pas me protéger ? Et les maladies ? Comment j’ai pu mettre ma vie en danger aussi directement ? Parce que oui, je vis à cent à l’heure, et je ne consomme pas que des produits qui sont bon pour ma santé. Mais là, c’est différent. J’aurais pu crever du sida. Sauf que je ne l’ai pas attrapé. Non, au lieu de ça, j’ai attrapé un môme.

Bref. Voilà. Ça m’emmerde. Je ne veux pas me souvenir de ce que j’ai vécu. Je ne veux pas savoir ce que j’ai bien pu faire ou non. Aujourd’hui ça, demain autre chose ! Et dans le même temps, je commence à faire des cauchemars. Dans mes nuits, je vois cette voiture me foncer dessus, encore et encore. L’un de mes talons sa casse, je perds l’équilibre. Je claudique. J’accélère. J’ai peur. Je n’aime pas ça. J’entends le moteur ronfler, juste derrière moi. Et puis cet homme sans visage, sans traits. Et la douleur. Cette nuit encore, je me suis réveillée avec des douleurs. Des courbatures, et cette hanche maudite. Si le jour elle me laisse tranquille de plus en plus souvent, la nuit, elle se rattrape.
J’ai besoin de prendre l’air, de faire une pause. Sinon, je vais devenir folle. Où est passée cette femme forte que je suis ? Où se cache-t-elle, bon sang ?! Je ne l’ai pas laissée derrière moi. Elle se fait simplement plus discrète, le temps de digérer ça. Je crois qu’au fond de moi, cette histoire me blesse quand même. Un peu. Juste un peu. Je sors de ma chambre, à la confrérie, tout en prenant soin d’éviter les zones de passage pour aller dehors. Là encore, mes pas me portant quelque part, mais à travers des endroits non fréquentés. J’ai besoin d’être un peu seule. Et puis, j’arrive sur la plage, après plusieurs minutes à déambuler. Ma tranquillité est rapidement brisée par une seconde personne, qui a visiblement eu la même idée que moi.

Nous sommes en début de soirée. Une jeune fille est assise au bord de l’eau, dos à moi. Malgré que je ne voie pas son visage, je la reconnais. En même temps, comment ne pas reconnaître Moana ? Joli fille, avec qui j’ai eu  le plaisir de passer une nuit. Bon coup. Très bon coup. Elle semble prendre conscience de ma présence, se passe de l’eau sur le visage et m’adresse la parole.

- Joyce ! Euh ...  Salut. Comment vas-tu ?

Tiens donc. Attitude bizarre. Mais en même temps, fille bizarre. Je ne la connais presque pas. Du moins, pas ce qui lui est personnel. Je la regarde, et me force à afficher un sourire. Presque glacial, puisque que je ne suis pas capable de faire mieux. Je dois cacher mes émotions. Elle ne doit pas voir que je ne suis pas tout à fait sûre de moi, que je suis venue ici pour échapper à ma réalité. Je me pose des questions, et je n’aurais pas eu à le faire si mes souvenirs étaient restés perdus quelque part au fin fond de mon crâne. Et elle, que fait-elle ici ? Va-t-elle voir que je ne vais pas si bien que ça ? Je la regarde, méfiante. Mais si je réagis comme ça, elle va aussi se rendre compte que quelque chose n’est pas normal. Là, tout de suite, je ne sais plus quoi faire. Je suis complètement désarçonnée.

- Tiens, Moana. J’ai réussi à passer en Senior, alors ça va.

En même temps, après deux Junior, c’est quand même mieux, non ? J’ai redoublé à cause de cet accident. Et comme je ne vais pas toujours en cours. J’étais pas sûre de passer. Je crois que je dois ma chance au fait qu’on ne voulait pas me faire tripler. Parce que bon, pour une fille qui a vécu ce que j’ai vécu, c’est pas cool, et ci, et ça. Je me doute bien de ce que les autres pensent de moi.

- Et toi, ça va ?

Que va-t-elle me répondre. Je regarde son visage. Moana a toujours été belle. Je trouve que ce soir, elle a quelque chose qui rend son visage différent. Déjà, je peux encore y voir les traces d’eau laissées par la mer. Mais il n’y a pas que ça. Ses yeux sont légèrement rougis. Je me garde bien de faire le moindre commentaire. A ce moment-là, je ne pense pas une seule seconde à ce qui a provoqué cette rougeur. Et à la limite, je m’en fiche royalement. Je suis déjà en train d’espérer pour qu’elle ne remarque rien d’anormal chez moi. Ce qui est suffisant pour me mobiliser presque toute entière, et donc pour me rendre encore plus désagréable que je ne le suis en temps normal.

- Qu’est-ce qui t’amène ici ?

Diriger la conversation vers elle. C’est ce qu’il me reste de mieux à faire. Totalement déboussolée, je n’ai pas mes réflexes habituels. Je n’ai pourtant pas le droit d’être faible. Pas devant les autres, pas devant moi-même. Je n’ai pas le droit.



Spoiler:


Dernière édition par Joyce Gordon le Mar 9 Juil 2013 - 8:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Vixen [Joyce] TERMINE   Vixen [Joyce] TERMINE EmptyDim 16 Juin 2013 - 0:48

~ Joyce & Moana


La douleur.

Il y a celle qu'on donne et celle qu'on reçoit. Moi, je suis généreuse. Trop, peut-être. Mais, je ne peux pas m'en empêcher, quand je commence, ça devient dur d'arrêter. J'ai trouvé la victime idéale, un jeune homme qui pourrait être assez fort pour m'envoyer valser contre un mur mais bien trop faible d'esprit pour me retenir. Il ne fait que parler, il me noie sous les mots, des syllabes cassées qui n'ont aucun sens. Je suis déjà perdue. Un bouc émissaire, ce n'est pas une issue de secours, c'est une camisole.
Je hais ce type d'emprisonnement mental, cette partie de moi qui ne peut se retenir, de faire du mal de manière complètement disproportionnée pour pouvoir garder une certaine façade devant le reste du monde. On me croit lunatique, je suis bien pire que cela. Pour ne pas avoir à péter un plomb de manière des plus hystériques, j'en suis carrément venue à décharger toutes mes émotions, non seulement les plus noires, sur une personne suffisamment fière pour ne pas vanter mais pas assez pour s'en relever sans peine.

Je suis une mégère. Et je suis assez égocentrique pour penser que je suis celle qui en souffre le plus dans cette histoire. Je le sais. Je suis probablement malade mais je ne suis pas idiote. À l'heure qu'il est, je devrais certainement me précipiter en direction du bureau de Mademoiselle Variole mais, je préfère encore l'éviter aujourd'hui. Pleurer devant elle, ce serait admettre que j'ai un sérieux problème. Alors que marcher seule sur le sable chaud de la plage a une légère tendance à m'apaiser, au moins un peu et ce, tant que je ne croise personne. Ça me rappelle le bon vieux temps lorsque nous vivions encore en Nouvelle-Zélande avec papa. Dans ces moments-là, j'ai envie de sourire pour les bons souvenirs mais aussi de pleurer tellement c'est douloureux d'y penser en sachant que ça n'arrivera plus jamais. J'espère réussir à en faire le deuil complet un jour, Variola me dirait qu'il faut une thérapie pour y parvenir, et elle a sûrement raison sauf que je ne le veux pas. Presque deux ans, si c n'est pas dingue d'en être toujours -ou presque - au même point.

Premières gouttes. Je ne me souviens pas avoir versé une seule larme depuis... Les vacances de Février. C'était chez maman, elle avait accepté après moult négociations que je passe cette période là avec elle, je m'étais faite la plus douce possible pour qu'elle veuille bien de ma compagnie - notre relation passée me manque - et je dois admettre que passer vingt quatre heures sur vingt quatre avec mes camarades wynwoodiens a un côté étouffant pour moi du fait principalement que je doive cacher la plupart de mes émotions telles que moi je les vis, j'intériorise énormément même si ils pensent qu'au contraire, je suis juste froide, râleuse à tendance bipolaire. La vérité est que je suis noyée sous toutes sortes d'émotions et que je ne les maîtrise qu'en façade, intérieurement je bouillonne, je suis comme un volcan éteint. Avec Emrah, j'entre en éruption et nous sommes deux à nous cramer la tronche. D'ailleurs, j'ai le sang qui me donne chaud aux joues, malgré l'eau qui commence à couler dessus, probablement à cause de ça aussi. Je décide de m'asseoir un peu au bord de la mer, mes pieds rafraîchis par les vaguelettes et là, c'est le début des réjouissances. La fontaine, le débordement, une délivrance quelque part même si j'aurais préféré ne pas finir effondrée là en torrents de larmes. J'aimerais crier, que dis-je, hurler. Je voudrais que mes tripes explosent tellement j'en aurais sorti tout ce qui marinent dedans. Je souhaiterai me débarrasser de tout ce qui ne va pas chez moi mais je n'y arrive pas et je ne cesse de me dire que si quelqu'un passe par là, je suis d'autant plus fichée que...

JOYCE !? Merde. Respiration. Inspire. Expire. Ravale. Inspire. Ravale. Expire. Elle est là à quelques mètres de là, je vois ses longs cheveux blonds et, de mes yeux humides, j'aperçois ses jambes bien dessinées, je m'en rappelle assez pour les avoir longuement caressées. Mais revenons en au mouton noir et mouillé que je suis. Je prends de mes mains réunies une portion d'eau salée pour l'éclabousser sur mon visage de chouineuse afin de camoufler au mieux les dégâts prétextant un simple besoin d'hydratation revigorante. Espérons que mon regard ne me trahisse pas par certaines rougeurs.

« - Joyce ! Euh... Salut. Comment vas-tu ?»

Je ne veux pas qu'on sache, je ne veux pas que les barrières se brisent surtout pas maintenant, surtout pas après ce qu'il s'est passé l'autre soir...
Surtout pas face à cette fille là.



made by pandora.----








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