[TERMINE]Señorita Por favor [PV Rafaela Torres]

Invité

Señorita Por Favor

Cam et Miss Torres

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"Perdon? Une fille dans votre équipe? Mais vous ne pouvez pas faire une équipe mixte! Elle ne va pas tenir le coup, vous avez vu la taille et la carrure de vos gars? Je n'ai pas vu cette fille, mais vous l'envoyez directement à l'hosto en l'intégrant. Cuántos años tenía?"

Je peux comprendre la stupeur de la jeune femme, après tout ce n'est pas très orthodoxe de voir une demoiselle dans son équipe. Naturellement c'est un coup de vice de ma part. Jamais je ne pourrais laisser Maxine intégrer concrètement l'équipe, elle se ferait tuer sur un terrain, au sens propre du terme. La moyenne de taille de mon équipe est de 1m85. Les gamins sont tous aussi monstrueux les uns que les autres. Je suis une personne ouverte d'esprit et je lui ai promis de la laisser participer à l'entrainement, mais elle va vite être rattraper par la réalité de ce sport. Premièrement, il est physiquement très dur, et il est hors de question qu'elle ait un traitement de faveur.

Deuxièmement, c'est très tactique et elle est novice, elle ne connait même pas les règles. Troisièmement, elle n'a que 15 ans, elle est fofolle et ne se rend pas compte de ce que le foot US représente pour les jeunes américains. Je comprends donc que Miss Torres soit choquée, je ne peux réprimer un sourire. Mes bras croisés je la fixe avec un air désinvolte dans les yeux et de la malice dans le sourire.

"Elle a 15 ans et s'appelle Maxine. Ne vous inquiétez pas, elle n'intègrera pas l'équipe, il n'y a pas de règle qui stipule qu'une fille ne peut pas intégrer l'équipe mais les bonnes moeurs me l'interdise. Comme vous l'avez soulignée je ne peux pas l'envoyer au casse pipe comme ça, mais elle a réclamé le droit de faire un essai à l'entrainement, je n'y ai pas vu d'inconvénient. Elle est motivée, je vais lui montrer la réalité de ce sport. Pour autant je serais prudent et mettrait en garde mes joueurs. D'elle même elle arrêtera, si elle est trop têtue pour cela, c'est le proviseur qui se chargera de son cas, mais je pense être assez ferme pour la renvoyer moi même si elle fait la sourde oreille."

La conversation suivait son cours, Miss Torres revint sur une allusion que j'avais faite plus tôt. Je suis content intérieurement de voir qu'elle est réceptive. Je ne me suis pas trompé sur cette femme, elle est fatale. Intouchable mais terriblement attirante, inaccessible et enivrante. Oui elle me plaît. Je cherche dans son regard une quelconque réponse que je n'ai pas, je n'y vois que de la malice et sur sa bouille, je m'y perds. Je croise ses yeux noirs, desquels on voit du bleu. Me perdant un instant dans son regard je me reprends quand je dois prendre la parole. J'ai envie de laisser un mystère planer concernant cela, oui vraiment. Aussi je la regarde et je souris.

" Je vous laisse le loisir de trouver la réponse par vous même Miss Torres."

Un sourire candide, une lueur taquine dans les yeux, oui c'était ce que je voulais, la laisser chercher elle même les réponses à ses questions, si elle en a envie bien sur. Notre entretien touchait donc à sa fin, je venais de saluer la jeune femme et nous peaufinions les derniers détails. Je l'écoutais avec attention, essayant de ne pas la dévorer du regard. Ma voix s'éleva quand je sentis que c'était à mon tour de parler.

"Je suis d'accord, et je vous tiens au courant pour que nous en parlions tous ensemble avec les joueurs, ce sera fait sous peu, je vais aussi vérifier leurs disponibilités. Et bien sur cela Miss Torres, ce fut un plaisir, et il me tarde de travailler avec vous !"

Je m'inclinais légèrement, puis prenant ma mallette je saluais la jeune femme chaleureusement et lui offrait un dernier sourire.

"A très bientôt, je vous souhaite une excellente journée !"

Ma voix était jovial, oui j'étais heureux, je venais de passer un bon moment et j'avais un prétexte tout fait pour la revoir. Après j'espère qu'elle acceptera une sortie hors du cadre scolaire, je peux toujours prétendre que c'est pour le boulot. Après elle n'est pas bête loin de la. J'ai pourtant l'impression que ça ne va pas être de la tarte de la séduire. Enfin je ne vais pas m'en plaindre, ma vie était déserte ces temps-ci et je me plaignais de ne pas avoir de quoi la mouvementée, la je pense que je suis servi et aux anges. Un sourire niais sur le visage, je traversais donc les couloirs de l'école, direction mes appartements. La journée était finie pour moi, et quelle journée !!

(c) Ocelline

Invité

Rafaela arquait un sourcil suite à la réponse du sportif. Comment ça "surtout vous"? Que cela signifiait-il? Elle acquiesçait un sourire suite à l'interrogation qu'elle se posait suite à cette remarque. Elle préférait ne pas poser de question et rester dans le doute, ou pas. Elle était hésitante et pendant qu'il l'informait sur l'intrusion d'une fille dans son groupe de footballers, elle se demandait toujours ce qu'elle allait faire de ce "surtout vous". Elle relevait la tête et s'intéressait à ce qu'il disait. Donc, une fille avait rejoint l'équipe. Qué? Una chica a rejoint l'équipe?! La jeune espagnole lançait un regard choqué au coach. Comment avait-il pu laisser une fille participer à ce sport entouré de mec? Ils allaient la démonter sur place. C'était un sport de mec, ou du moins on ne mélangeait pas les garçons et les filles. Perdon? Une fille dans votre équipe? Mais vous ne pouvez pas faire une équipe mixte! Elle ne va pas tenir le coup, vous avez vu la taille et la carrure de vos gars? La dame attendait la réaction du coach puis changeait d'avis et reprenait de plus belle. Je n'ai pas vu cette fille, mais vous l'envoyez directement à l'hosto en l'intégrant. Cuántos años tenía? Le coach ajoutait qu'elle méritait un traitement particulier. Oui, effectivement, elle méritait d'être éjectée de cette équipe, immédiatement, pour son plus grand bien. Elle allait se faire ratatiner par ces garçons qui ne joueront que pour gagner. Elle se fera lyncher. C'était vraiment du grand n'importe quoi, sur le coup. La demoiselle laissait son interlocuteur terminer ce qu'il avait à dire avant de revenir à sa réflexion d'il y a quelques minutes. Tout à l'heure vous avez dit "surtout vous". Pourquoi surtout moi?. Elle croisait les bras et le regardait d'un regard espiègle, cherchant à savoir ce qu'il entendait par cette réflexion, mettant de côté cette histoire de fille dans l'équipe.

L'homme vint s'asseoir dans la pièce à côté et lui expliquait ce qu'il attendait vraiment d'elle. Il avait l'air de vouloir aller au bout des choses concernant ses sportifs. Il était déterminé et c'était une qualité que Raf appréciait tout particulièrement. Elle lui avait demandé plus de précision sur les entretiens qu'elle devrait avoir avec ces garçons (et cette fille?). Apparemment, elle devrait les recevoir ici, dans son propre bureau ce qu'elle préférait. Elle se sentait plus en "huis clos". Après tout, ce que ces jeunes gens lui diront devra rester privé. Elle était tenue au secret professionnel, elle devrait juste tirer des conclusions et les transmettre au coach en gardant chaque détail privé. Elle qui espérait ne pas avoir à faire à des testostérones frivoles, elle allait devoir y passer à coup sûr. Elle prit des notes sur son bloc de feuilles, passait une main dans sa mèche de cheveux puis levait les yeux vers son collègue. D'accord, il me faudrait une liste des joueurs pour que je puisse les caser dans mon emploi du temps. S'il faut, pour gagner du temps, je peux aussi commencer les entretiens pendant les vacances, comme ça, à la rentrée, vous êtes fixé sur chacun d'entre eux, et ne perdez pas de temps. Ca ne la dérangeait pas de "bosser" pendant les vacances, étant donné qu'elle travaillait quand même, à son cabinet privé. Raf n'avait pas une vie de prof, loi de là et donc pas deux mois de vacances. Elle gardait son mi-temps en ville, avec ses clients habituels qui demandait parfois un suivi corsé et ponctuel.

L'homme en face de la jeune femme avait un regard qui ne la quittait pas et elle n'hésitait pas à le soutenirelle aussi. Ce dernier lui confirmait qu'il voulait de la qualité. C'était le mot d'ordre de la psy': la qualité. Elle n'aimait que la perfection dans tout ce qu'elle entreprenait et faisait toujours en sorte de rendre un résultat digne de sa réputation: clean et minutieux. Il lui laissait carte blanche pour la méthode à employer. D'où l'idée du questionnaire accompagné d'un interrogatoire. Elle savait d'avance que certains n'allaient se lâcher qu'au questionnaire, mais le silence en disait long, lui aussi. Et bien je vais établir une grille d'évaluation avec un protocole et je vous soumets ça dans la semaine, de acuerdo? Le sportif attrapait la main de la jeune espagnole en prenant soin de lui préciser qu'il se chargeait du côté sportif et qu'ensuite, ils pourraient travailler, ensemble, sur le reste du processus recherché. La jolie brune souriait à l'homme qui se trouvait en face d'elle, lâchant délicatement sa main. Je peux commencer les entretiens dès la semaine prochaine, la fin de l'année approchant, je n'ai plus autant de rendez-vous. Dites-moi quand ça vous arrange d'en parler avec vos chicos et je pourrai leur en toucher un mot.

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Señorita Por Favor

Cam et Miss Torres

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"Disons que j'ai choisi un empleo delicado et puis, je préfère ça aux jeunes garçons qui ont la testostérone en feu."

La jeune femme marquait un point. Un très bon point même. Mon métier ne me permettait pas de côtoyer beaucoup de femme, du moins de m'occuper d'elles comme je le fais avec mes joueurs. Pour le reste je notais surtout son clin d’œil qui venait de me déstabiliser au plus haut point. C'était frustrant de voir à quel point je pouvais me comporter comme un jeune adolescent qui affronte ses premiers émois. Décidément miss Torres avait raison de mon calme légendaire. Observant la jeune femme je dis d'un air taquin, repensant à une anecdote récente.

"C'est sur que si vous aviez cela en plus à gérer, je vous plains ! Surtout vous. En tout cas vous allez être étonnée miss Torres, une demoiselle est venue grossir nos rangs, et je ne parle pas ici d'une manager mais bien d'une joueuse. Elle est à l'épreuve. Je vous en parlerais si cela vous intéresse, son cas mérite un traitement particulier."

Suite à cela la conversation s'enchainait, la jeune femme m'invita alors à m'assoir sur un des divans situé dans l'autre pièce. Je la suivait puis je me laissais transporter par sa voix. Je me focalisais à fond sur notre conversation car la nous entrions dans le vif du sujet et c'était cela qui m'intéressait. Offrant un sourire à la jeune femme je laissais ma voix, professionnel, calme et posée s'élever dans la pièce.

"Mhhh non je ne pensais pas poussez jusqu'à effectuer une moyenne en psychométrie, mais j'aimerais bien, puisqu'on est dans le sujet, que vous accordiez une importance particulière aux composantes de personnalité. Émotion, affectivité, rapport à la violence, rapport aux autres, rapport au sport en lui même. Ce genre de choses me seront très utiles pour jumelé cela au profil sportif. Concernant le nombre de joueur, celui-ci est malheureusement très mobile à cause des mouvements d'entrées et de sorties des élèves. Nous sommes plus d'une dizaine c'est une certitude, et les tests se feraient ici, dans votre bureau, avec vous."

Je faisais alors une pause, j'en profitais pour dévorer la jeune femme du regard, en essayant de rester le plus discret possible, pendant qu'elle me parlait de mon projet. Elle était pour et je ne pouvais réprimer un large sourire quand je l'entendais s'adresser à moi. Sa voix, mélodieuse, et ses petits termes espagnols, oui je suis raide dingue la. Je lui redonnais alors toute mon attention quand je sentis que c'était à mon tour de parler. Le ton de ma voix était, sans le vouloir, plus jovial.

"Oui j'aimerais vraiment un travail précis, c'est pour cela que je fais appel à vous. Je vous remercie grandement de votre aide miss Torres. Pour le questionnaire, c'est à vous de voir, mais je pense que vous avez raison, c'est trop aléatoire et il y a une trop grande part d'incertitude avec cette méthode. Pour la technique à employer, je vous laisse carte blanche, en acceptant de travailler avec moi, je vous laisse libre choix d'exercer votre pratique comme vous l'entendez, l'experte dans ce domaine c'est vous. Je sens que nous allons de toute façon dans la même direction."

La jeune femme me gratifia alors d'un sourire puis me tendit la main par la suite, comme pour sceller le pacte qui nous unissait. Elle m'avait fait part de son avis concernant le profil sportif et elle me mâchait même une occasion toute faite de la revoir ! Que demander de plus ? Je fonçais donc tête baissée dans sa proposition. Serrant sa main d'une poigne délicate.

"Je me charge du profil sportif et une fois qu'il est fait, je reviens vers vous pour que l'on discute ensemble de tout ça, qu'en pensez-vous ? Nous pourrons ainsi créer une fiche complète et détaillée du joueur."

Je relâchais alors sa main malgré moi, j'avais pu sentir la douceur de sa peau quelques instants. Sa main paraissait si petite par rapport à la mienne. J'aurais aimé garder ce contact avec elle plus longtemps mais ce n'était pas possible. En guise de compensation, j'offrais un sourire colgate à la jeune femme et les yeux brillants ma voix s'éleva de nouveau.

"Marché conclu Miss Torres. Ravi de faire équipe avec vous. Je suis sur que nous allons faire du bon boulot. A ce propos, quand voulez-vous démarrer les séances ? Je peux briefer mes joueurs pendant le prochain entrainement. Est ce que cela vous dirait de faire vous même le discours concernant cette partie ?"

(c) Ocelline

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La psychologue se leva de son bureau et se planta face au coach. Elle le regardait de haut en bas quand il la plaignait presque de passer beaucoup de temps avec des adolescents. C'était l'âge le plus important dans la vie d'un être humain. C'était à ce moment-là qu'on expérimentait, qu'on découvrait certaines choses et qu'on devenait adulte. Il fallait aussi faire beaucoup de choix, souvent difficiles quand on a que 14 ou 15 ans et beaucoup venaient aussi voir Rafaela pour cette raison: les aider à faire un choix et être sûr que ce choix soit le bon. Raf' avait choisi cette filière à l'université pour tout ça justement, et lorsqu'elle eut terminé la fac, elle voulait commencer à travailler dans une école, elle le savait. Cependant, c'est sûr que ce n'est pas toujours simple et que parfois, c'en est même épuisant et saoulant. D'autant plus que dans ce lycée, elle avait déjà eu de tout, on ne pouvait pas dire qu'elle s'ennuyait sans compter ses patients extra-scolaire, qu'elle recevait dans son cabinet privé. Miami avait une drôle de mentalité... Mentalité américaine. Elle, elle était toujours restée dans sa propre culture: l'Espagne, c'était deux mondes bien distincts.

Disons que j'ai choisi un empleo delicado et puis, je préfère ça aux jeunes garçons qui ont la testostérone en feu.

Rafaela joignais un sourire accompagné d'un clin d'oeil à sa remarque. Le coach passait plus de temps avec des joueurs de foot américain qu'avec des jeunes demoiselles. Or, la jeune espagnole avait la chance de côtoyer aussi bien l'un que l'autre. Ca la changeait, elle avait droit à des ruptures amoureuses, des passés difficiles, elle ne s'embêtait pas, loin de là. L'homme restait debout à présenter son idée, son projet et surtout à expliquer en quoi Rafaela pouvait lui être utile. Cette dernière croisait les bras et l'écoutait attentivement. Apparemment, il s'inquiétait aussi de la psychologie de ses joueurs, en plus de leur forme physique. On remarquait le professionnalisme. Peu de coach se souciait de ça, pour eux, seul le physique comptait et le psychisme n'était que foutaise. La dame sourit et invitait son collègue à s'installer sur un des divans dans la pièce à côté, le suivant pour s'installer juste en face.

Vous désirez faire également une moyenne de l'équipe en psychométrie? Combien de joueurs avez-vous? Vous comptez faire ça sur terrain? En classe? ou rendez-vous pour chacun ici?

L'homme continuait en lui disant qu'il comptait bien la dédommager au vu de la charge de travail que ça demandait. Elle était psy' après tout, elle était là pour ça, peu importe le nombre de sportif. Elle ne comptait pas se faire dédommager, mais juste faire son boulot. Elle n'avait qu'à dresser un questionnaire psychologique, pour commencer et ensuite un entretien pour chacun d'entre-eux afin de pousser la psychologue à son comble et rendre un travail concret et précis au coach. De toute façon, elle n'était pas payée au nombre d'élève qu'elle voyait, mais plutôt au nombre d'heure qu'elle faisait. C'était à elle à gérer son emploi du temps, quitte à passer deux journées sur les joueurs. Elle acquiesça un sourire.

Ne vous inquiétez pas, c'est gratuit, peu importe le nombre d'élève que je vois. Je ne suis payée qu'en heure. Mais pour en revenir à votre projet, si vous voulez un travail précis, il faudra un entretien pour chacun de vos joueurs. Un questionnaire, c'est rapide, mais pas toujours efficace, il leur suffit de cocher ce qu'ils veulent et basta. Oralement, ils peuvent dire ce qu'ils veulent aussi, mais leur comportement ne trompe pas. Nunca. A vous de me dire ce que vous en pensez et quand vous désirez le faire. Elle marquait une pause, se leva et alla chercher son carnet de notes et son agenda et revint s'asseoir face au coach. Par contre, pour les profils sportifs, soit vous devrez vous en charger ou alors on sera amenés à se revoir pour les travailler. No sabìa.

La jeune femme s'empressa d'ouvrir son agenda et observait le travail qui l'attendait. Elle avait du boulot, c'est clair, mais Raf' était aussi une dame qui n'avait pas peur de la surcharge de travail et elle aimait son métier au point de continuer ses dossiers chez elle, au chaud, installée dans son divan. Elle se leva et tendait la main au coach en face d'elle, souriante et radieuse: ¡trato hecho!

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Señorita Por Favor

Cam et Miss Torres

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L’Espagne. Ahhh l'Espagne ... Ce pays m'évoque tellement de choses. Je n'ai jamais eu la chance d'y mettre les pieds même lorsque j'étais à l'armée mais j'aimerais y aller un jour. Les célèbres corrida, bien que je ne sois pas pour le massacre d'animaux, la salsa, les chants, les fêtes, les couleurs. Oui pour moi l'Espagne c'était tout ça. Dans un sens j'avais tous les jours le droit à mon voyage en Espagne quand je venais au lycée. Oui croiser la belle Miss Torres était en quelque sorte une opportunité pour moi de m'accoutumer à ce pays. Si il est aussi accueillant que la beauté de la sublissime señorita, je crois que je pourrais succomber aux charmes locaux. Enfin la présentement, j'essayais surtout de ne pas succomber à la psychologue. C'est déjà fait ? Bon c'est vrai je vous l'accorde, sauf que j'ai bien remarqué que la jeune femme n'est pas le genre que l'on aborde avec un simple sourire et une belle gueule.

Cela aide c'est sur, et je ne vais pas dire que de ce côté je sois mal loti mais non cela va plus loin. Je sens sa carapace, je la ressens, mais je sens aussi que ce n'est pas impossible. Je le ressens au fond de moi, alors pourquoi ne pas essayer ? Qui ne tente rien n'a rien après tout. Naturellement la je n'essaierais rien, pas de suite. J'avais du temps devant moi et le but de ma visite n'était que pour cette raison. Observant la jeune femme se lever je pus alors entendre le doux son de sa voix. Décidément j'étais fou de son petit accent local. Oui cette façon de parler affolait mes sens. L'observant alors je répondis d'une voix calme et douce.

"Cela ne doit pas être évident avec tout ces pré-pubères, vous avez bien du courage Miss Torres !"

A cela la jeune femme se posa contre son bureau, pour ma part je restais sur place, mallette en main, mes prunelles ne la lâchait pas du regard. En même temps je m'évertuais à la regarder dans les yeux parce que je crois que si je m'attarde sur le reste, je vais tout simplement devenir fou et perdre le fil. Puis elle va me griller. Oui elle a tout de la femme fatale, élégance, prestance, charisme, aura, parler, intelligence, beauté. Le top du top se trouvait face à moi donc essayons de rester aussi professionnel que possible. De toute façon elle est psy donc autant la jouer naturelle, mes expressions et mon comportement n'ont pas vraiment de secret pour l'experte qu'elle est.

"Voila je suis actuellement en train de développer une nouvelle politique d'entrainement et de comportement au sein de l'équipe. Je remanie tout de fond en comble et j'aimerais faire un suivi psychologique des joueurs. Avant, pendant et après les matchs, testes d'aptitudes ce genre de chose. Dans l'immédiat j'aimerais dresser un profil psychologique de chaque joueur afin de déterminer, outre les capacités physiques et motrices sur le terrain, le poste auquel il serait le plus épanoui et le plus performant."

Fixant la jeune femme j'avais ramené ma mallette devant moi en croisant légèrement mes bras. Je continuais sur ma lancée d'un ton toujours aussi calme et sérieux. Oui la il s'agissait de l'équipe donc j'essayais vainement de faire abstraction de l'enivrement que me procurait la psychologue.

"Je suis conscient que cela serait une charge de travail supplémentaire conséquente pour vous mais je suis prêt et je m'emploie à vous dédommagez de quelque manière qu'il soit. J'entends bien que vos services ne sont pas gratuits mais à part vous, je ne voyais pas à qui je pouvais demander ça. Mes connaissances en psychologie sont maigres et loin d'être aussi expertes que les vôtres."

Posant le ton de ma voix je finissais mon discours sur cette dernière tirade, lui offrant un sourire candide.

"Bien sur, si vous ne pouvez pas n'hésitez pas, je reverrais mon programme autrement, je me doute que vous n'avez peut être pas que ça à faire."

(c) Ocelline

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La jeune espagnole travaillait dans cette école depuis quelques années déjà. Elle avait un bureau à l'extérieur, certes, mais elle préférait de loin le cadre scolaire. La psychologie du développement, ou du moins les théories de ce cher Jean Piaget l'avaient toujours plus attirée que le reste, bien qu'elle doive, pour chaque cas, réunir plusieurs thèses. Dans cette école, elle avait de tout : viol, tentative de suicide, agressivité chronique, hyperactivité, troubles divers : Elle était loin de s'embêter et pourtant, ce matin-là, elle restait assise à son bureau, les yeux rivés sur cette grande vitre donnant sur la cour. Des jeunes y passaient leur temps, entre deux leçons. Elle se remémorait son adolescence et pensait à ce jour où elle avait mis le pied chez la psy de son école, lui racontant ses problèmes et surtout son malaise avec les garçons. Elle se remémorait aussi ce jeune homme qui était si gentil et pourtant qui lui faisait si peur. Jamais elle n'avait réussi à être attentionnée, jamais elle n'avait réussi à lui dire ce qu'elle ressentait : échec.

Il y eut ensuite cet homme, lors de ses 23 ans. Lui, au contraire, était un impulsif dans l'âme et n'avait pas autant de patience qu'elle l'espérait. Il était gentil, il était même drôle : il la faisait souvent rire. Elle en devenait presque addict, mais refoulait tout autant ses sentiments. Encore une fois, elle n'était pas prête à lui ouvrir son coeur, pas prête à s'engager avec ce garçon et lui, il s'éloignait et d'un coup s'évaporait de comme une vulgaire goutte d'eau de source, séchant au bout de quelques mois... Encore une fois : échec.

De déception en déception, Rafaela n'y croyait plus et en tant que psychologue, elle savait qu'au final, ça renforçait plus qu'autre chose, la distance qu'elle imposait à chaque nouvelle relation. Elle savait aussi que ça allait la conforter dans son idée et que le prochain allait vivre le même calvaire à une échelle plus importante sans doute. La psychologue repensait à tout ça, son passé, sa vie, ses relations. Elle était entourée de jeunes avec tous, des problèmes différents et lorsqu'elle passait le seuil de son appartement, il était impossible pour elle de ne pas y faire allusion. De ne pas prendre chaque cas un par un et de le confronter avec le sien. Elle cherchait toujours la solution, l'explication et n'avait pas le temps ni la patience de voir ça avec son psy. Après tout, elle était psy aussi, elle ? Mais au fond d'elle, elle savait qu'elle n'arriverait pas à trouver la solution toute seule... On ne pouvait être sa propre psy comme son propre médecin. On ne serait pas assez objectif et forcément, tout serait faux.. Totalement faux et pour la dernière fois : échec.

Voilà, ce à quoi pensait Raf' en cet instant présent, au fond de son fauteuil. Ces étudiants avaient l'air en forme, avaient l'air heureux et pourtant, deux d'entre eux venaient la voir. Elle savait qu'intérieurement, il n'en était rien de tout ça, mais ça, seule elle le savait. Au moins, il fallait voir le positif. Ils arrivaient à faire comme si tout allait bien. Les ados étaient les champions pour cacher leurs émotions, c'en était même énervant parfois. Elle devait toujours prendre des heures voir même, plusieurs rendez-vous pour arriver à ce qu'ils s'ouvrent, s'extériorisent. La plupart d'entre-eux étaient rongés par la honte voir même la peur du jugement. Il se passait tellement de choses dans la tête d'un pré-pubère que temps à autres ça faisait peur. Sauf que Rafaela, elle, était là pour les aider, les réconforter et surtout, les rassurer. C'était son job et sa vocation, c'était ce à quoi elle passait son temps et finalement, c'était sa vie.

La jeune espagnole fait tourner son fauteuil d'un demi-tour et se trouvait face à son bureau, à la porte et surtout à sa pile de dossiers qui l'attendaient bien sagement. Elle saisit le premier se trouvant au-dessus de tout et le consultait. Il s'agissait d'un élève en Sophomore. Cet élève avait peur des autres, il avait peur des jeunes de sa classe et pour ça, n'osait jamais venir en cours. Il arrivait en retard pour ne pas devoir traverser le couloir bondé de monde et sortait de la classe à 17 heures toujours pour la même raison. Rafaela l'avait invité à s'expliquer, à dire ce qu'il pensait et surtout ce qu'il ressentait, mais rien ne venait. Il ne voulait rien dire et la seule question qu'il se posait était « Mais pourquoi suis-je là ? ». Rafaela avait pris du temps à lui expliquer que son comportement n'était pas un comportement à adopter et encore moins un comportement normal, mais en vain.

Après une bonne heure de méditation, un bruit sourd résonne dans la pièce. La jeune femme lève les yeux en direction de la porte et invite la personne à entrer : un homme. C'est bien sa veine. L'homme qui venait d'entrer était un prof, ou du moins le coach. Elle l'avait croisé à plusieurs reprises dans les couloirs, la salle des profs et autres. Elle trouvait cet homme séduisant. Il avait un truc, sans doute étaient-ce ses yeux ? Ou bien son sourire ? Elle ne savait pas trop, mais en tout cas il avait quelque chose qui ne la rendait pas indifférente. Elle regardait l'homme, se levait pour faire le tour du bureau et s'appuyer contre celui-ci. Elle écoutait la requête du coach. Une requête concernant l'équipe de foot du lycée ? Qu'avait-elle avoir avec ça ? Elle fronçait les sourcils, soulignant son incompréhension. « Quel plaisir de voir une autre personne que des ados dans ce bureau ». Elle repensait à la demande du coach, ah oui. Les joueurs. Avec un léger accent qui renvoyait droit vers ce pays si beau, si chaleureux et si chaud qu'est l'Espagne, elle reprit de plus belle. « Dígame *, que puis-je faire pour vous ? ». La dame laissait balader son regard sur le visage du coach et attendait patiemment que ce dernier l'éclaire.

* Dígame : Dites moi

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Señorita Por Favor

Cam et Miss Torres

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Je ferme le clapet de mon ordinateur, laissant mon dos venir se poser contre le dossier du siège en cuir noir sur lequel j'étais assis depuis un bon moment maintenant. Dans un geste traduisant le soulagement je laissais un soupir s'évaporer dans la pièce. D'une main las je remontais mes lunettes sur mon nez en fixant une pile de dossier qui était sur mon bureau, m'appelant depuis ce matin. Il était temps que je mette ce projet en route et pour ça il fallait que je me rende dans le bureau de la psychologue. Ahhh la psychologue ... Comment vous décrire ma première impression la concernant. C'était un jour comme un autre, dans une salle de prof comme les autres, sauf que ce n'était pas une personne comme les autres. Ma vie à Miami n'était pas vraiment ce que j'espérais, elle était d'un ennuie profond, il n'y avait rien qui venait bousculer mon quotidien. Bon j'ai eu le droit à ma dose d'adrénaline en couchant avec Leiah dans les vestiaires des Cannonballs mais je me suis promis de ne plus jamais refaire cette erreur. J'ai ressenti la peur et l'angoisse pour la première fois de ma vie.

Enfin revenons en à la belle doctoresse. Oui belle, sublime, magnifique ? Je ne sais pas quel terme mettre sur son visage à la fois si raffinée mais dégageant ce petit côté sauvage. Je pense que c'est son regard qui me procure cette sensation, ce côté indomptable et farouche que seules les femmes d'origines Hispaniques ou Latines dégagent. Oui le genre de regard qui vous envoute, vous devenez alors une pauvre chose, une marionnette se laissant manipuler par le doux mais non moins enivrant parfum d'une femme. La femme est et restera à jamais la plus grande faiblesse des hommes. Je suis un homme donc par définition je suis faible. C'est donc en toute logique que ce jour comme un autre, dans cette salle de prof comme les autres, j'ai été ensorcelé par la sublissime Rafaela Torres. Cette femme m'obsède. A t-elle déjà quelqu'un dans sa vie ? J'espère que non, sinon je devrais être coupable d'un pêché en l'arrachant à la bête sauvage dont elle s'est entichée. Oui vous l'aurez compris, j'aimerais qu'elle soit mienne. J'ai rarement ressenti ce genre d'attirance pour une femme. D'ordinaire je ressens quelque chose proche de l'attirance physique, mais ce n'est jamais autrement. J'aime les femmes, elles sont ce qu'il y a de plus beau sur terre.

Elles rythment nos vie, font vibrer nos coeurs et nous font nous sentir vivant. Sauf que la miss Torres à fait exploser quelque chose en moi et je ne sais pas ce que c'est. Cela m'intrigue, à tel point que je n'arrive pas à enlever la diablesse espagnole de mon esprit. J'ai d'ailleurs bien compris que ce n'était pas le genre de femme que je pourrais approcher facilement. Oui je le ressens, elle est difficile d'accès, elle a cette carapace. Tant mieux, cela attise encore plus mon désir et ma soif d'elle. Me levant dans un regain d'énergie venu de je ne sais où j'attrapais les dossiers sur mon bureau, je les glissais dans ma sacoche d'ordinateur, embarquant la machine par la même occasion je claquais la porte de mon bureau direction la zone administrative. Vêtu de manière classe je laissais une chemise violet pâle épouser les formes de torse musclé. J'avais retroussé les manches pour m'offrir un air classe mais décontracté Un pantalon à pince et des chaussures assorties venait mettre un point final à ma tenue du jour. Une barbe de trois jours et mon sourire candide sur les lèvres je traversais l'école en peu de temps qu'il n'en faut pour le dire et je retrouvais alors devant cette porte. J'inspirais un bon coup, je rangeais mes lunettes dans ma sacoche puis fixant le nom sur la devanture je sentais l'envie monter.

"Bureau de la psychologue scolaire. Rafaela Torres Don Variola"

En prononçant son nom dans ma tête je ne pouvais m'empêcher de penser que c'était tel un chant. Oui l'espagnol est une langue que l'on chante, non que l'on parle, après ce n'est qu'un point de vue personnel. Tapant distinctement trois fois sur la porte, j'attendais que l'on me donne le signal d'entrer et après quelque secondes c'est ce que je fis. Poussant la porte je la refermais derrière moi et fis face à la douce espagnole. Un sourire colgate s'afficha sur mon visage, ma voix s'éleva alors dans la pièce, douce mais ponctué d'une once d'énergie qui traduisait ma bonne humeur du moment. Humeur que je dois à la belle brune naturellement.

"Bonjour Miss Torres, j'espère que je ne vous dérange pas. Puis-je vous demander votre aide ? J'aurais besoin de vos services pour un projet lié à l'équipe de foot US du lycée."

La fixant du bleu de mes yeux je laissais planer quelques micros secondes avant de reprendre d'un ton calme mais toujours avec le sourire.

"Bien sur je me ferais un plaisir de vous expliquez tout ça si vous êtes disponible."

(c) Ocelline