Le temps n'a pas tout effacé, au contraire. [PV Lila ]
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Sujet: Re: Le temps n'a pas tout effacé, au contraire. [PV Lila ] Sam 27 Avr 2013 - 23:55
Repartir de zéro est impossible
Comment savoir lorsqu’on dépasse les bornes ? Comment sait-on lorsque l’on va trop loin, qu’on dépasse les limites ? En y repensant après coup, en prenant du recul et surtout, la peine de réaliser et comprendre ses erreurs. Encore faut-il avoir cette occasion, encore faut-il mériter cette chance.
J’étais peut-être allée trop loin dans mes paroles mais sur le moment, je n’en avais rien à faire. Je rendais tout simplement les coups qu’elle me donnait, je faisais tout pour la blesser, tout comme elle me rabaissait avec un malin plaisir. Je connaissais sa corde sensible mais elle aussi et si je maitrisais mieux les mots et ma fougue, elle était bien plus impulsive que moi.
La dernière phrase que je lui ai jetée l’avait bel et bien mise hors d’elle. Ce n’était pas non plus ce que j’avais prévu, ce n’était pas ce que j’avais voulu. La colère était humaine et je l’avais poussée certainement dans ses retranchements. Quelle ironie, quand on sait que c’est elle qui m’a cherché en première. Elle me saisit à nouveau par le bras, avec encore plus de force et de hargne que précédemment. Je voulais qu’elle me lâche, une fois encore. Je voulais juste partir, quitte à me rallonger la route pour ne pas la croiser mais non, elle était là, accrochée à moi comme un bouledogue.
Des insultes, toujours des insultes. C’était la seule chose qui sortait de sa bouche, la seule chose qu’elle acceptait de me dire, entre deux ordres. Ses manières m’agaçaient véritablement, mais je savais demeurer polie, ou du moins ne pas sortir des injures à la première contrariété. Elle devait sacrément me détester pour être ainsi avec moi. Dans le passé je n’étais pas un ange certes, mais au point de mériter cette haine presque viscérale, je ne comprenais pas.
J’essaye de me dégager une fois encore, mais impossible. J’essaye de m’en sortir mais je n’y parviens pas, jusqu’à ce qu’elle me lâche. Elle ne me lâche pas directement, préférant me pousser une fois de plus. La violence, il n’y a que cela qu’elle connait, il n’y a que cela qui la fait fonctionner. Mon dos percute la rambarde de l’escalier. Je ne saurai dire si c’est parce que mon corps à percuté l’obstacle au mauvais endroit, ou si le choc était trop brutal mais cela ne suffit pas à me retenir.
Ce n’était pas la première fois que je tombais, mais jamais d’aussi haut, jamais. Le temps que je réalise ce qui se passe, j’ai déjà traversé plus d’un tiers de l’espace qui me sépare du vide. Pourtant je n’ai pas crié, à quoi bon ? Mes yeux s’écarquillent lentement, comme si l’information venait juste d’arriver à mon cerveau. Lila m’a jeté dans le vide. Je me demandais jusqu’ou cette haine pouvait la mener et j’avais à présent la réponse, même s’il était un peu tard à présent.
Je ne me faisais pas d’illusions, je savais bel et bien que cette chute serait la dernière. Est-ce que j’avais des regrets, en toute honnêteté ? Pas vraiment, en réalité, c’était peut-être une délivrance. Je n’aurai plus à me soucier de mes erreurs, de mes fautes et je n’aurai plus à demander pardon. Ce qui est particulier, c’est que j’ai pensé à mon poulain, puis à ma confrérie avant tout. La plupart de mes meilleurs souvenirs en étaient issus, bien avant la joie des victoires au handball et en compétitions équestres. C’est grâce aux Rho Kappa que je me suis enfin sentie humaine, que j’ai rencontré des personnes avec un passé aussi lourd que le miens mais desquels nous ne parlions jamais, comme un accord tacite.
Le tatouage que j’avais sur la nuque en était la preuve, tout comme le bracelet que j’avais en toutes circonstances. Les marques de la confrérie et du rang le plus important, mais à présent tout était terminé. Avec cette chute, j’étais la dernière des six à disparaître, finalement, c’était peut-être mon destin.
Le choc attendu finit par arriver. Mon bras fut le premier à toucher le sol, ou plutôt la tranche d’une marche et un craquement retentit dans tout mon corps avant que ma tête ne cogne brutalement le sol à son tour. Mon corps à roulé, dévalant les dernières marches avant qu’il ne s’immobilise finalement en bas des escaliers.
Du sang s’écoulait de la tête de la jeune femme, tâchant sa chevelure blonde d’une couleur rouge écarlate. Son corps inerte ne réagissait pas devant les cris de Lila, rien ne pourrait la sortir de cet état ce soir là. Un coup de téléphone, puis la solitude et le silence. La peur et la mort semblent flotter en ces lieux, cependant, ce n’est pas la fin.
B-NET
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Sujet: Re: Le temps n'a pas tout effacé, au contraire. [PV Lila ] Sam 27 Avr 2013 - 20:09
N'allez pas croire que je suis une fille violente, cherchant absolument la confrontation. Mes amis diraient de moi que je suis joviale, souriante, amusante. Ce que je montre aujourd'hui est l'ombre de moi même, un monstre que je ne savais même pas présent. Un garce avec des griffes, qui me dégoûte. Mais quand je vois cette fille, elle a tout détruit, celui que j'aime le plus. Il n'est plus le même, est-il encore un homme je n'en sais rien. Et maintenant j'ai ce secret qui pèse sur ma conscience, qui m’asphyxie de l'intérieur.
Je serrais le poing très fort quand elle parlait de mon frère, je du utiliser tout mon contrôle pour ne pas la gifler sur l'instant. Je me voyais lui sauter au coup, l'étrangler, la rabaissé à ce qu'elle était, une connasse qui pète plus haut que son nez.
-Tout ça c'est de ta faute, c'est de ta faute ce qu'il a fait !
J'avais mal au cœur maintenant. Je repense à ses paroles, aux moindres détails que Mike m'ait donné. Il ne m'a pas épargner, il m'a même replacer dans le contexte avec toute les nuits torrides qu'il avait passé en compagnie de cette conne. Comme si je voulais entendre ça de mon frère. C'est là qu'elle lâcha la phrase de trop, alors qu'elle me surplomber du haut de sa marche. Au final, comme elle l'a toujours fait, elle se croyait plus haute que moi, qu'elle avait plus de valeurs. Je me jette sur elle.
-Retire ce que tu viens de dire pétasse ! Crachais-je en l'attrapant par les bras.
Je la pousse vivement, je ne fais gaffe à rien. Et dans l'instant, sans que je comprenne, son corps m'échappe des doigts, elle passe par dessus la balustrade de l'escalier. Au moment où je comprends ce qu'il se passe, elle tombe déjà. J'entends l'horreur d'un boum et soudain mon sang se fige. Je suis glaçé. Je regarde en bas, son corps est étendue sur les marches. Pourquoi elle ne bouge pas.
Je me mets à descendre comme une fury vers elle, je me penche.
-Ashlyn ? Ashlyn réponds !
J'ai envie de la secouer, de lui crier d'arrêter de faire semblant. Je me retiens, j'ai peur d'empirer les chose. Je passe ma main sous sa tête, quelque chose d'humide et de chaud envahis ma main. Au putain elle saigne. Je commence à paniquer, à pleurer. « Oh non oh non !» Je la déteste, mais pas au point de vouloir la tuer. Je l'ai tuer. Je décoche mon portable de ma poche, compose le 911.
-Allo, oui... Au secours aidez moi, une fille est inconsciente et saigne dans l'escalier...
Les secours me demande de me calmer. Me pose des question, où, quand, et qui suis-je. A cette dernière question, je m'arrête de respirer. Je donne un faux nom. Tout d'un coup, je me vois avec des menottes, un costume orange fluo dégueulasse et des barreaux en guise de fenêtre. Ils envoient les secours. J'ai trop peur, beaucoup trop peur. Je lâche sa tête, et je m'enfuis en courant à tout jambes. Où je sais pas, mais le plus loin possible de cette horreur !
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Sujet: Re: Le temps n'a pas tout effacé, au contraire. [PV Lila ] Sam 27 Avr 2013 - 11:27
Repartir de zéro est impossible
Dans un autre contexte, cela m’aurait arraché un sourire amusé mais non, je n’allais pas sourire. Lila avait toujours des expressions bien à elles, des expressions qui me rappelait le Canada et qui me rappelait tout cet enfer. La colère et la haine qu’elle avait à mon égard semblaient être contagieuses car je n’avais qu’une seule envie, étouffer ses insultes avant même qu’elles ne sortent de sa gorge. Tout ce que je voulais, c’était juste qu’elle la boucle une bonne fois pour tout et qu’elle arrête de me cracher son venin.
Toute gentillesse s’était envolée de lon visage, la compassion n’existait plus et il n’y avait qu’une sorte de haine viscérale à son encontre. Chacune de ses paroles était blessantes et elle me touchait au plus profond. Elle savait très bien ce qui me faisait tant souffrir et elle appuyait sur la corde sensible, cependant je savais comment la blesser également et je n’allais pas m’en priver.
Lorsqu’elle me saisit brusquement le bras je l’ai d’abord laissé faire avant d’esquisser un mouvement sec pour qu’elle me lâche. Elle pouvait me haïr mais jamais je ne la laisserai porter la main sur moi. Elle ne pouvait pas être plus loin de la vérité. Si elle me connaissait réellement elle devait savoir aisément qu’à présent, j’étais plutôt le dindon de la farce et que je ne claquais plus des doigts pour obtenir ce que je voulais, c’était tout simplement le contraire. Même si le début de sa pique semblait m’attirer vers ce qui s’était passé après mon arrivée ici, la fin me donna envie de la clouer sur place.
« Si je mérite ce qui m’est arrivé Lila, ton frère mérite encore plus sa position actuelle. »
Je voulais m’éloigner d’elle pour ne pas qu’elle recommence à me saisir ainsi. Je la détestais, tout comme je détestais son frère et sa famille plus généralement, je détestais tout ce qui avait un lien avec cette garce qui n’était pas capable de se contrôler, je détestais tout simplement tout d’elle.
Le problème avec elle, c’était qu’elle connaissait tout de moi et qu’avec elle ici, il m’était impossible de repartir de zéro. Tout ce qu’elle me disait était vrai, bien plus qu’elle ne pouvait l’imaginer. Ses souhaits étaient presque les miens. Si j’avais pu tous les sauver au prix de ma vie, je l’aurais fait, si j’avais pu empêcher mon poulain d’être séparé ainsi de sa mère, lui évitant les traumatismes actuels, je l’aurais fait sans aucune hésitation.
A présent, je ne pouvais plus supporter sa présence, je ne voulais qu’un chose, partir, fuir cette garce pour ne plus jamais la revoir. Sans un mot de plus pour elle, je me suis retournée pour gravir rapidement les escaliers. Les injures qu’elle m’avait adressées avaient touchées mon orgueil et je ne pouvais la laisser sans lui adresser à mon tour des paroles que je ne regretterai pas. Mon regard aussi froid et dur que l’acier se posa sur la petite blonde qui se trouvait en dessous de moi, en bas de ces escaliers.
« Tu devrais demander à ton imbécile de frère, il était au premier rang, avant qu’il ne se mette à fuir lâchement en se rendant compte qu’ils étaient tous perdus. »
Il n’avait pas fait son travail jusqu’au bout, il n’avait pas fait tout ce qu’il fallait pour éviter cela.
B-NET
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Sujet: Re: Le temps n'a pas tout effacé, au contraire. [PV Lila ] Sam 27 Avr 2013 - 3:51
Quand elle ouvrit la bouche, immédiatement mon ressenti sur sa rédemption s'est évanouie. Nan mais qu'elle connasse, et en plus elle ose croire que je l'ai suivi ? Je suis sure d'être là depuis plus longtemps. J'étais déjà dans cette école avant que cette connasse face perdre la tête à mon frère.
-Décidément toujours aussi égocentrique ! Je te suivrai pas même si ton cul était bordé de miel et moi une abeille !
D'où je sors cette phrase moi ? Bof. Tout en elle fait remonter en moi ce que j'ai de plus mauvais en moi. Elle me rappelle mes échecs, et j'en compte peu, ce soir où Mike a débarqué dans ma tante. Et surtout elle me rappelle qu'il n'a plus jamais été le frère que j'ai toujours aimé. Tout ce à quoi j'ai le droit, c'est un ivrogne au téléphone. Je me voyais la gifler dans mes pensées une bonne centaine de fois à la suite. Ca sera pas vu comme une agression vu qu'on est deux filles si ?
Soudain tout en voulant partir, elle me parle comme je l'ai toujours entendu parler. Elle me crache à la figure son mépris et ose parler de lui. Je descend les escaliers comme une flèche et j'attrape son bras, enfonçant mes doigts dans sa chair, je prends aucune pincettes, elle les mérite pas cette conne.
-Non mais d'où tu parles de lui. Tout ce qu'il te faut toi c'est claqué des doigts. T'aimes ça, avoir du contrôle sur eux, les rendre dingue c'est ça ! Tout ce qui t’intéresse, c'est toi et ton petit confort. Tu mérite tellement ce qu'il t'est arrivé !
Je secoue son bras avant de le relâcher. J'essaye vraiment de me contrôler. Elle m'a mis dans une positon que j'ai toujours détesté, c'était mon grand frère alors pourquoi c'est moi qui doit veiller sur lui maintenant, pourquoi c'est moi qui doit être forte maintenant, pourquoi moi non plus je peux pas être vulnérable comme toutes ces blondes de ce campus. Elle m'a pris ce dont j'avais le plus besoin. Et tout ça pour satisfaire son égo de pouf à papa.
-Je me demande comment tu peux te regarder encore dans un miroir. Sérieux, tu serais bien aussi morte dans ce ranch avec tes saletés de chevaux !
Je me sens devenir cruelle. J'ai jamais été aussi horrible, je ne désire pas le malheur des autres. Ok je suis non sentimentale, mais j'ai rien à voir avec ces meufs d'Eta Iota, moi ! Je la regarde de la tête aux pieds. Rien dans son attitude, dans ses fringues, me laisse croire qu'elle a changer, et je sais même pas si je voudrais entendre le contraire de toute façon.
-D'ailleurs, le méchouis t'a plu j'espère ? J'étais pas là, mais visiblement c'était épique !
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Sujet: Re: Le temps n'a pas tout effacé, au contraire. [PV Lila ] Ven 26 Avr 2013 - 18:41
Repartir de zéro est impossible
Le lycée n’était pas un endroit réputé pour son calme, bien au contraire. En un instant tout peut changer et c’est ce qui s’est passé cette nuit. Une porte claqua bruyamment, non loin de moi. Je n’ai pas eu besoin de regarder autour pour savoir que le son venait de derrière moi, de cette porte toujours ouverte qui nous était pourtant interdite d’accès. Je me suis retournée, curieuse de voir qui pouvait être encore ici vu l’heure tardive et mon regard croisa celui d’une jeune femme que je connaissais bien.
La surprise fut la seule chose que mon regard exprima au début. Lila. Que faisait-elle ici ? Depuis combien de temps fréquentait-elle le même lycée que moi ? En réalité, ces réponses n’avaient que peu d’importance, tout ce que je voulais, c’était juste savoir si le passé était bel et bien derrière nous ou non, si tout était non pas oublié mais accepté. Je n’avais pas envie de parler de ce sujet avec elle et encore moins ce soir alors je me suis retournée, esquissant un mouvement pour partir quand elle me rappela à l’ordre, d’une voix impérieuse qui ne me plaisait en rien.
A présent, je lui rendais son regard incendiaire. Je n’étais pas en colère mais je n’allais pas me laisser faire. Elle n'était pas ravie de me voir ? C’était réciproque. Pourtant, elle cherchait tout de même à m’attaquer et je sentais es ennuis arriver de loin. Pourtant, je n’avais absolument pas envie d fuir, au contraire, j’allais lui montrer que la fille qu’elle avait connue n’était pas partie, loin de là.
« Le plaisir est partagé Lila. Je suis tout aussi ravie que toi de te voir ici. Le Canada ne te plaisait donc pas et il a fallu que tu me suives jusqu’ici ? »
Ma place dans cet établissement était bien plus justifiée que la sienne. Je n’avais plus rien au Canada et j’avais été obligée de déménager, toutes les personnes qui me connaissaient un minimum savaient pertinemment que je n’étais pas particulièrement heureuse de la situation et que si j’avais eu le choix, je serai restée là-bas. La seule chose que je voulais, c’était retrouver ma vie d’avant et non pas être rattrapée par celle-ci. Lila n’avait rien à faire ici et sa présence me dérangeait, elle m’insupportait et je ne voulais qu’une chose, qu’elle parte, qu’elle me laisse et qu’elle emporte avec elle tous les affreux souvenirs qu’elle évoquait malgré elle.
« Bon, ce n’est pas que je m’ennuie mais je n’ai pas tellement envie d rester avec toi, tu comprends, en venant ici, j’espérais ne plus entendre parler de toi, tout comme de ton cher frère. Malheureusement, c’est raté. »
Je la détestais car elle ne m’avait jamais aimé, je la détestais parce qu’elle n’appréciait pas la relation que j’avais avec son frère mais maintenant qu’il n’y avait plus la moindre relation entre lui et moi, les choses étaient même pires. Je n’en pouvais plus, je ne voulais pas que sa simple présence me fasse replonger, je ne voulais pas être la victime à nouveau. Cette fois ci, on ne me marchera pas sur les pieds.
B-NET
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Sujet: Re: Le temps n'a pas tout effacé, au contraire. [PV Lila ] Dim 21 Avr 2013 - 16:23
Au bâtiment des sigma, il n'y avait pas grand monde. Matt était au chevet de Grace, Aiden parti avec Ryan, Sacha je préfère même pas savoir où il est partie ce taré. Je m'ennuie à mort. J'ai même suivi tout mes cours aujourd'hui, si c'est pas triste ! J'étais partie sur le toit sans vraiment d'attention. La preuve, je m'étais habillé d'un short de sport et d'un sweat-shirt, rien de sexy pour une fois. Quand je saute les escaliers quatre à quatre, je me mets à sourire, le souvenir de Zack dans ma tête. Qu'il est naïf celui-là. Bon je retiendrais qu'une partie de lui tiens à moi. Enfin je crois. J'approche de la corniche et je regarde dans le vide.
Encore cette impression de gigantisme. Chaque personne ressemble à une fourmi. Il n'y a plus de cours et on aperçois quelques étudiants s’échangeant une balle de football. J'aperçois un couple en train de se bécoter contre un arbre. Je suis trop loin pour leur faire une remarque désobligeante, mais ça aurait été marrant. Je commence à repasser en scans ma propre vie. Depuis que j'ai atterris à Miami, je suis bien consciente que je suis loin d'avoir une vie stable. Mais franchement, impossible pour moi de considérer un autre gars. Celui qui m'a toujours fait de l'effet habite, loin, très loin. Je devrais peut-être lui donner des nouvelles d'ailleurs, je sais qu'il s'inquiète pour moi parfois. N'allez pas croire que c'est encourageant.
Je reçois un texto de mon frère, en parlant de mec que j'aime tiens ! Je regarde ce qu'il me dit cet idiot. J'ai un sourire débile, c'est un mms, lui en photo complètement saoul, les fesses de son pote contre sa joue. Je comprends alors que c'est pas lui qui l'a envoyé. Quel con celui-là. Mon cerveau me réclame de la nicotine et j'exauce son vœu dans la minute. Je sors un paquet de Lucky Strike, tape par le fond pour en faire sortir une dure. Je l'allume, et à la première bouffé je pousse un soupire d'aise. Je me mets à philosophé intérieurement, sur la vie, les mœurs, les gens, le destin. Pour une fois que mon cerveau n'est pas trop encombré de substances diverses. Je reçois un coup de fil, je décroche, c'est Mike, mon frère. Tiens il est réveillé. Il parle de manière désarticulé, en me disant, enfin je pense, de pas regarder la photo. Il me dit qu'il m'aime, m'appelle petite sœur, je grimace à ces mots. Il devient casse couille là. Étrangement, quand c'est moi qui est comme ça, je trouve ça beaucoup plus drôle. Il boit trop, c'est trop souvent qu'il est dans cet état. Il m'appelle parfois en pleure, c'est lamentable, je l'ai connu beaucoup plus fière. Ça y est je suis énervé !
Je jette mon mégot par dessus la rambarde et je décide de rentrer. Un bon joint et au lit, ça m'évitera d'attendre trop longtemps le lendemain. J'ouvre la porte dans un grand élan, elle claque contre le mur, « oups », puis je descend quelques marches. Je lève la tête, et je la reconnais immédiatement.
-Non mais je rêve.
Elle tombe pas bien elle ! Elle essaye de m'éviter et ça m'agace.
-Hey, hey toi, c'est à toi que je parle grognasse !
Je la regarde, je note que son regard est beaucoup moins arrogant, que son visage semble plus gentil que ce que j'ai connu dans le passé. Mais j'y peux rien, quand je la vois, je suis si en colère, je la déteste, pour ce qu'elle a fait à Mike. Je devrais passé mon chemin, mais voilà, son regard devient celui que j'ai déjà rencontrer, celui qui se pavané en regardant mon frère.
-Pourquoi il a fallu que tu sois dans la même école que moi, t'es le genre de personne que je déteste le plus...
Raaaah mais tuez moi, Matt accours, vient me chercher, je deviens pire que la dernière des garces, depuis quand je suis violente pour rien. Ma conscience avec des cornes et une queue de diable me souffle que ce n'est pas pour rien, justement, elle le mérite...
Edit : J'ai changé le nom du frère, j'avais zappé qu'il s'appelait Mike dans son histoire, et non Kyle.
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Sujet: Le temps n'a pas tout effacé, au contraire. [PV Lila ] Dim 21 Avr 2013 - 11:46
Repartir de zéro est impossible
Seul le son de la pendule brisait le silence qui s’était installé dans ces lieux depuis plusieurs heures maintenant. Le son d’un stylo grattant continuellement le papier semblait lui aussi vouloir perturber la quiétude des lieux et pourtant, j’étais là, assise dans cette bibliothèque à écrire. J’avais négligé depuis très longtemps mes devoirs, les études en général et tout ce qui concernait ma confrérie. Après être partie durant quelques temps en vacances dans mon Canada natal, le retour au lycée avait été bien plus calme, plus agréable et j’allais aborder cette fin d’année de manière plus sereine.
S’en était terminé de mes crises de nerfs, de ma fatigue interminable, de ma mauvaise humeur qui ne trouvait plus de fin et de mon agressivité qui devenait permanente. Point final sur ma feuille. Je venais de terminer une dissertation de philosophie qui partit rejoindre les autres devoirs que j’avais terminés ce soir. J’ai posé mon stylo sur la table avant de m’étirer. J’étais soulagée d’avoir tout terminé, de pouvoir reprendre mes activités comme avant, de pouvoir tout recommencer de zéro, ou presque.
J’ai rallumé mon portable recevant d’un seul coup plusieurs messages parmi lesquels ne figurait pas la réponse tant attendue. J’avais envoyé à Jared un message depuis près d’une journée et je n’avais toujours pas de réponse de sa part. Je ne cessais de me demander pourquoi ce silence durait depuis si longtemps, pourquoi tout était ainsi entre nous mais à présent, ce n’était plus la tristesse qui me hantait mais tout simplement la lassitude.
Cette relation m’avait dévorée durant un long moment mais à présent, je crois que j’ai réussi à passer outre cela et qu’il tait temps pour nous d’avoir une conversation, une dernière avant de tourner la page sur cette histoire l’un comme l’autre. J’ai levé la tête vers l’origine du son, la pendue qui indiquait déjà que la nuit était bien entamée. Ramassant mes affaires, il était temps que je parte pour retrouver les murs de ma confrérie. Même si je ne trouverai certainement pas le sommeil cette nuit là comme toutes les précédentes, il était grand temps pour moi de retourner dans le cocon familial des Rho Kappa.
Une fois toutes mes affaires rangées au fond de mon sac, je me suis levée, quittant la bibliothèque et éteignant au passage l’une des dernières sources de lumières du lycée. A cette heure-ci, les couloirs étaient bien tranquilles et le contraire aurait été surprenant. Seul le bruit de mes pas sur le sol impeccablement propre indiquait clairement que malgré les apparences, il y avait encore de la vie en ces lieux.
Je ne pourrai dire si c’était mon esprit qui me jouait des tours mais j’ai eu l’impression que je n’étais pas seule, qu’une autre personne au minimum se trouvait sur les lieux. Je me suis arrêtée devant la fameuse porte qui menait au toit et qui n’avait pour seule barrière qu’une simple mention « Accès Interdit ». Malgré ces deux mots, tout le monde allait et venait comme bon lui semblait sur ces hauteurs, faisant impasse de cette interdiction. Je ne savais pas à quoi ressemblait cet endroit puisque je n’y étais encore jamais allée mais je savais fort bien qu’nu jour, on pourrait ajouter mon nom à la longue liste des hors-la-loi du lycée. Finalement, j’ai tout de même continué, il était vraiment temps que je rentre à présent.
B-NET
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Le temps n'a pas tout effacé, au contraire. [PV Lila ]
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