Comment on arrête ce truc ?! [PV : May]

Le plus amusant c’est que beaucoup de monde aimait May. Après tout il était plutôt mignon, maladroit, souriait beaucoup ! Mais Danny… Danny, il ne faisait que le faire tourner en bourrique. Il ne lui montrait aucunes de ses qualités. Ca avait été établit dès le début et il ne comptait pas le changer. Parfois, ça fait du bien aussi, de ne pas être gentil, non ? Danny était son souffre douleur dirons-nous. Pas de chance hein ? En plus, le blond courrait à chaque fois. Ah ça, il ne marchait pas, il courrait ! Voir, il galopait. Quoi de plus amusant que de provoquer quelqu’un lorsque ce dernier réagit ? L’inverse était possible. Dès que Danny le provoquait, May répondait. Une boucle infernale. Infernale. Ils l’étaient, ces deux là.

« Ouh, May a très peur. »

Affirma le japonais alors qu’il regardait le jeune homme qui cherchait une solution. Il sembla la trouver. Ah, mauvaise idée, t’es aussi blond que Claude François. May hésita à le prévenir mais il n’eut le temps de rien. Hop, électricité et eau, Danny se prit un choque. May se sentit un peu inquiet. Mais là encore, pas le temps de s’inquiéter. Danny se releva tout seul. Et hop il repartit comme si de rien était. Eh beh, il ne s’attendait pas du tout à ça ! Meiji soupira, se relevant finalement pour se battre lui-même avec la machine. C’était pas sorcier, après tout. Il trouva d’ailleurs rapidement, fit sa lessive et repartit avant qu’on ne le tienne responsable de la pagaille.

Il faudrait qu’il fasse attention à ne pas tomber malade, il avait vraiment les pieds mouillés et pas le temps pour des microbes. Les responsabilités le ramenaient souvent trop vite sur terre. C’était lassant, il n’avait que 17 ans pourtant. Comment pouvait-on avoir un tel parcours à son âge ? Princesse ? Tu te trompes tellement, Danny.

{TERMINE}

Oh, May la petite princesse pourrie gâtée pas savoir laver vêtements ? Bon. Il fallait que Danny l'oublie. Il pinça les lèvres et secoua inutilement la machine. Soudain il eut une idée. Le blondinet se baissa, se retrouvant ainsi avec le nez juste au dessus de la mousse au parfum de lavande. Son boxer et son marcel lui collait à la peau et cela le mettait mal à l'aise.

« Allez. Dépêche arrête ça. May a les pieds trempés. »

C'était de l'abus. Il se foutait totalement de sa gueule. Danny comprenait, seconde après seconde, pourquoi il détestait autant ce type. C'était un sale égocentrique, qui ne se prenait pas pour de la merde. Et pourtant.

- Bah tu ferais mieux de te la fermer parce que si tu me lâches pas, je vais te faire passer ton baptême de plongée, okay ?

Dan lança un regard noir au jeune asiatique et reporta son attention à la machine folle. Accroupi entre May et la machine à laver détraquée, il poussa encore cette dernière. Une prise. Il la débrancha. Une chaleur envahit le corps de Danny. Un frisson le parcouru du poignet jusqu'aux talons. Ca fait du mal par où ça passe. Son hurlement résonna dans la salle et il retomba un peu plus loin. Gémissant et suffoquant, il passa la main dans ses cheveux mouillés et se redressa après quelques secondes de planage total. La machine avait cessée de gigoter. Malgré ladécharge électrique, Dan ne put s'empêcher de lancer un sourire victorieux à la grosse sadique pleine de vêtements qui ronflait en face de lui. Dan ouvrit le hublot sans ménagement, sortit ses vêtements de la gueule du monstre et lanca un dernier regard à May avant de tourner les talons, ses pas claquants dans l'eau.

-Amuses-toi bien princesse ! Dit-il avant de refermer la porte de la laverie derrière lui.

Vous vous doutez bien que May ne l’aida absolument pas à se relever. Il essayait de ne pas rire encore en le voyant se battre avec son équilibre d’ailleurs. Pour sa part il n’avait jamais été violent. Oui, jamais. Il pouvait se battre mais il n’en avait jamais eut envie. Par contre, il avait tellement souvent eut à se défendre ! Mais sinon, pas de violence. Pas son truc et surtout : abimer son visage ? JAMAIS. Il n’aimait pas l’idée de pouvoir être… abimé. Surtout par une bagarre ça n’aurait aucun intérêt. Il sourit intérieurement à cette pensée. Peut-être qu’il n’était pas vraiment un garçon comme les autres. Oui enfin le peut-être n’était définitivement pas de mise cette fois. Définitivement pas. Bref, il baissa les yeux encore une fois sur l’eau qui continuait de couler. Un carnage, il n’y avait pas d’autres mots pour le décrire d’ailleurs !

Si May n’était pas arrivé… Oui et bien il n’avait cas pas faire son linge à une heure pareille aussi ! D’ailleurs May commença à se rendre compte que ce blond avait de biens drôles d’horaires. Enfin, bien sur les siennes étaient loin de ce que l’on pouvait appeler de normal là encore. Blond en question qui éteint la machine ce qui n’arrêta en rien le carnage de plus tôt. L’eau coulait, coulait encore. Ne faisait que couler. Et là monsieur blond demanda comment on arrêtait la machine, hein ? Comment pouvait-il le savoir hein ? il n’avait jamais vu une machine à laver d’aussi prêt qu’aujourd’hui alors bon ! May sourit, avant de s’approcher et de regarder la machine avant d’hausser les épaules.

« May en sait rien. May a jamais fait le linge. »

Annonça-t-il amusé. Et bien quoi, il était trop riche pour avoir eut ce genre de soucis. Le japonais s’assit sur la machine à laver à côté de celle qui était source de tous les ennuis de Danny. Il commença alors à étudier le blond. Blond, aux yeux bleus, l’inverse totale de May qui avait les cheveux noirs de jais, sans parler des orbes noir profond qui lui servait d’yeux.

« Allez. Dépêche arrête ça. May a les pieds trempés. »

Dan avait le cul mouillé. Il se redressa avec peine et retrouva son équilibre en se tenant à la machine démoniaque. Le rire de May fit frémir ses entrailles. Si quelqu'un d'autre que ce taré était entré, Dan en aurait sans doute rit, lui aussi. Au lieu de cela, il avait une furieuse envie de lui en coller une. Il ferma les yeux. A l'orphelinat, le psychologue n'avait cessé de répéter que Dan était de nature violente. Trop violente. Il ne pouvait pas. Il n'avait pas le droit. Pas le droit d'être comme ça. Pas lui. Le jeune homme observa son reflet dans une gigantesque bulle de savon ( je sais même pas si on peut vraiment faire ça XD). Blond aux yeux bleus tirant vers le gris. Comme sa mère. Il lui ressemblait tellement.

« May pense que toi pas doué du tout. »

Dan respira profondément, les yeux clos. Il préféra ignorer la remarque et l'accent énervant de May. Si la lessive sortait de la salle, il serait dans la merde. Et si May n'était pas arrivé, il ne se serait absolument rien passé. Le blondinet aurait tranquillement attendu la fin du cycle, assis sur un banc, aurait reprit ses affaires et serait parti. Point final. Au lieu de cela, c'était lui, et non pas ses vêtements, qui avait prit une bonne toilette. Danny tourna le bouton de la machine, calmement, persuadé que cela stopperait tout le processus. Rien. Le rire de May avait été remplacé par le rire imaginaire et sadique de cette foutue machine.

- Hey ! Comment on arrête ce truc ?!

A qui s'adressait-il ? A May ? Peut-être effectivement. Ce dernier ne bougea pas. Danny se retourna et lui lança un regard interrogatif. Qu'est-ce qu'il attendait ? Son prince charmant ? Dan ne put s'empêcher de sourire. La bonne blague.

Quel était cette histoire déjà ? Il était une fois un vieil homme… Qui avait un chien… Hmm.. Non, ce n’était pas ça. Pourtant il souhaitait s’en souvenir. Un chien qui trouvait de l’or ? Il était une fois un vieil homme qui avait un chien. Ce chien gratta un jour de sol et lui fit trouver de l’or… Bien sur la nouvelle vint au voisin qui… Il faisait quoi déjà le voisin ? Il enviait sans aucun doute ce vieil homme. May acquiesça avant de se réciter encore ce début d’histoire pour en trouver la fin. Il pensait que cette histoire était plutôt bien, il se souvenait que son père lui avait racontée. Le voisin envieux n’avait que des ordures alors que le vieil homme qui ne faisait qu’aimer sincèrement son chien avait beaucoup d’or… Le brun secoua la tête et se redressa finalement. Il était tout juste sortit du boulot et c’était assit sur un banc sans grande envie de rentrer. Sans grande envie de rien. Alors partant dans ses pensées il finit par se dire qu’il aurait aimé ce souvenir de cette histoire. M’enfin, ce n’était pas gagné, et il avait envie de prendre une bonne douche. Ainsi, il partit rejoindre sa chambre bien aimée.

Après s’être battu dans l’espoir de trouver un vêtement propre, il comprit que la situation commençait à devenir critique. Seulement voilà, May n’avait jamais, mais vraiment jamais, eut affaire avec une machine à laver… Du coup, il avait légèrement laissé les choses s’envenimer. Cette fois, il n’avait pas trop le choix. Après sa douche, il enfila ce qu’il lui restait de propre soit un pantalon de costar et un marcel blanc, et choppa le reste pour prendre direction de la laverie. Non, il ne se soucia pas de l’heure, de toute façon il dormait trop peu en ce moment. Il n’aurait pas réussi à fermer l’œil. Autant faire quelque chose d’utile. Alors qu’il avançait dans les couloirs plus que silencieux, il chercha à retrouver la suite de l’histoire. Après avoir trouver l’or, le voisin envieux demanda au vieil homme de lui prêter son chien. Et alors, le chien ne trouva que des ordures. Fâché de cela, le voisin tua le chien, et fit passer cela pour un accident auprès du vieil homme si triste de perdre cet animal. Il l’aimait beaucoup. Dans son sommeil… Ah… Que se passait-il dans son sommeil… Il rêvait du chien ! Il y avait une histoire de riz aussi…

Il trouva finalement l’endroit voulu et ouvrit la porte, ce à quoi s’en suivit un bruit de chute après un reproche bref. May avait posé son linge pour regarder ce pauvre homme à terre. Pauvre ? Non, c’était Danny Wayne ça. May n’avait pas du tout un bon feeling avec lui en fait. Il ne l’aimait carrément pas. Alors le voir couler sur le sol au milieu de sa lessive et bien, c’était très amusant. Il ne put s’empêcher de rire, posant sa main sur sa bouche de manière légère. Le tout, avec son regard noir brûlant de moquerie. Le voisin qui n’obtenait que des ordures alors que l’autre touchait de l’or ?

« May pense que toi pas doué du tout. »

Lui dit-il alors que, sans doute, on comprenait parfaitement sa pensée ne serait-ce que par son regard ! May joua un peu avec son pied pour considérer le désastre aquatique provoqué par Danny. Ara… Il ne faudrait pas qu’il tombe malade à avoir les pieds dans l’eau comme ça… Et puis, il ne pouvait pas tenter son combat avec la machine en présence de ce blondinet ! Il en était tout simplement hors de question. Il devrait attendre son départ. En tout cas, il avait toujours ce sourire goguenard aux lèvres ! Au moins, il ne riait plus…

Dan ouvrit les yeux. Sa respiration était haletante, ses battements cardiaques bien trop rapides et ses lèvres tremblantes. C'était toujours le même scénario lorsqu'il tombait dans les bras sadiques et cauchemardesques de Morphée. La télévision était allumée et diffusait l'une des dernière comédie de Will Smith. Shit. Il avait raté la moitié du film. Tentant vainement de suivre, il s'extirpa de son fauteuil et regarda sa montre. Trois heures du matin. Que pouvait-il faire ? Il était tout simplement hors de question de se rendormir. Il observa les livres qu'il avait. Tous lus et relus. Le pire, c'était qu'aucun n'aurait put lui changer les idées. Le jeune homme se promit de s'acheter quelques bandes-dessinées bien nulles, très idiotes, et sans morales, afin d'avoir quelques lectures plus sympathiques que les littératures anglaises, françaises et surtout dramatiques qui hantaient sa chambre. Danny ramassa finalement quelques boxers, chaussettes et t-shirts qui trainaient ici et là, lui servant de tapis temporaires. Ce n'était pas si mal d'être seul dans cette putain de chambre. Mais comment ferait-il lorsque quelqu'un amènera sa bouille pour jouer les coloc' ? Entre ses cauchemars, ses vêtements sales éparpillé du sol jusqu'à la poignée de la porte, et larmes de crocodiles devant n'importe quel film de Disney... Bordel.

Il sortit de sa chambre, vêtu d'un simple boxer rouge et d'un débardeur noir, après avoir fourré ses vêtements sales dans un sac et se fit mentalement une liste des choses à proscrire obligatoirement, en cas d'invasion de colocataires hostile dans son petit royaume :

* Ne jamais regarder de films compromettants, que ce soit Le monde de Nemo ou Slumdog millionnaire, le genre de truc qui te font pleurer à coup sûr au bout de trois minutes. Eviter de laisser trainer tes préservatifs usagés, surtout si ton coloc' est une nana. Mauvais pour vos relations. Ne pas dormir. Surtout ne jamais, jamais, jamais dormir. *

Danny arriva devant la porte de la laverie. Il entra. La lumière s'alluma automatiquement. Personne. Rien d'étonnant vu l'heure. L'adolescent écouta le ronronnement des machines, puis en choisit une au hasard. Il la remplit du contenu de son sac, puis la mit en marche. Un claquement de porte le fit sursauter. Le garçon tourna malencontreusement le bouton de la machine au maximum et déjà, la lessive commença à déborder du hublot. Il fit volte-face. May Willis venait d'entrer dans la laverie. Déjà que Dan ne l'appréciait pas beaucoup !


-Bordel t'es malade ! Tu m'as foutu une de ces trou... Il glissa sur la lessive qui s'était maintenant étendue sur le sol. OUILLE !

May restait planté là. Si il osait éclater de rire, Dan lui ferait avaler la mousse qui sortait de cette putain de machine à laver.