Sujet: Re: Est-ce qu'un jour on se comprendra? [PV Matthew] Sam 27 Avr 2013 - 14:01
Cette nuit là
« T’y arriveras jamais comme ça. »
Cette phrase résonnait bien trop fort, je ne l’aimais pas. Je savais qu’il avait raison mais je ne voulais pas l’accepter, je savais qu’il voulait m’aider mais je ne voulais pas de son aide, pas de cette aide là. Je voulais qu’on m’épaule, qu’on m’accompagne dans ce changement. Je ne voulais pas y arriver seule car j’avais peur de ce que j’allais trouver, une fois que je me serai adaptée à cette vie. C’est peut-être pour cela que j’avais foncé presque tête baissée avec Jared, parce que j’avais besoin de lui. Même si je pensais l’aimer véritablement, inconsciemment je me servais de lui pour avancer, pour tenter de me débrouiller mais avec son désintérêt naissant pour moi, je perdais pied. C’est pour cela que je lui en voulais, ce n’était pas parce qu’il était distant et qu’il aimait encore Brooke, c’est parce qu’il ne me donnait pas l’attention que je voulais, celle d’ont j’avais besoin.
Il en était de même pour Jonh’ qui semblait vouloir me laisser tout faire toute seule, comme Matthew en réalité. Tous me disaient comment faire sans jamais faire un geste pour m’aider. Ils semblaient avoir la clef de la réussite entre leurs mains mais ils refusaient de me la donner car c’était à moi de la trouver. Seulement, j’en avais assez de travailler, de me donner corps et âme pour au final ne rien récupérer. J’en avais assez de faire tous ses efforts pour au final ne rien récolter et être abandonnée, comme à chaque fois.
« J’en ai assez des mensonges, je ne veux pas des réponses si ce n’est pas la vérité, j’en ai assez que tout le monde me mente pour me préserver, au final, cela me fait plus de mal qu’autre chose. »
Comment pouvait-il me dire d’aller lui parler si c’était pour entendre des mensonges ? C’était l’une des choses que je ne parvenais pas à comprendre mais que je ne soulèverai pas pour le moment. Je n’avais qu’une seule envie à présent, c’était retourner dans ma confrérie et rester dans ma chambre sans jamais en sortir. Cette conversation m’insupportait alors que c’était moi qui l’avais voulue. Il me tendit un nouveau garrot que j’ai refusé cette fois ci, préférant m’abstenir et éviter de retomber dans cette addiction.
« Il ne faut pas généraliser tu sais, c’est juste que j’ai le don de me mettre dans des histoires foireuses à chaque fois et comme je m’attache trop et bien… voilà le résultat. En plus, être en couple ne signifie pas ne plus avoir de liberté, enfin, ça dépend des gens après. »
J’en avais assez de marcher, j’en avais assez d’être ici, à longer le bord de la plage mais pourtant, je continuais à arborer une expression sereine et qui ne laissait en rien présager l’orage qui m’habitait. La route jusqu’au lycée n’était plus très longue et j’allais bientôt pouvoir libérer Matthew de son fardeau, le laissant vaquer à ses occupations qui devaient sans doute possible être bien plus intéressantes. En fait, je l’enviais, il venait d’arriver lui aussi et pourtant, il n’avait pas l’air de trainer un passé aussi lourd que le mien, ou alors il le cachait très bien. J’avais fait des pieds et des mains pour ne pas être seule et maintenant, c’était tout ce que je voulais.
Désolée pour la longue attente et pour la taille de cette réponse :/
B-NET
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Sujet: Re: Est-ce qu'un jour on se comprendra? [PV Matthew] Mar 26 Mar 2013 - 0:43
Est-ce qu'un jour on se comprendra? Ashlyn & Matt « ... »
J'étais en train de marcher aux côtés d'Ashlyn tout en consumant ma cigarette coincé entre mon index et mon majeur. La jeune fille se lâchait, et tout ce qu'elle m'expliquait me faisait sourire. Je me rendais compte qu'elle se prenait la tête pour des choses qui pouvaient avoir une solution, la solution c'était elle. Mais si elle ne s'en donnait pas les moyens, elle ne se sentirait pas mieux. Avec mon passé, je savais qu'on ne pouvait pas tout avoir, je savais qu'on n'avait jamais rien sans rien. Sans doute était-ce la devise d'un mec de la rue, comme moi. J'avais dû trimer pour avoir ce que j'ai et encore maintenant, j'avançais. Je travaillais et prenais sur moi. Ca demandait un effort et il n'y avait pas de raison que tout aille sur des roulettes pour la blondinette. Il était clair que nous venions de deux milieux différents et que nous avions eut deux éducations différentes. D'ailleurs, c'est à peine si j'en avais eu. Mais j'avais l'impression que, malgré mon passé douloureux et mon manque d'éducation, j'étais moins paumé qu'elle. J'écoutais la demoiselle jusqu'au bout et lorsqu'elle eut terminé, je me permettais de lui donner mon point de vue.
Tu sais, je ne viens pas d'une famille bourge, je viens d'un taudis et c'est totalement un autre monde. Là d'où je viens on n'a pas tout ce qu'on désire et si vraiment on veut quelque chose, on doit s'en donner les moyens. Tu te prends la tête pour des futilités et la solution, tu l'as. tu dois faire l'effort de t'adapter, même si c'est dur et chiant mais tu sais, quand il y a une montée, il y a forcément une descente après. Si tu fais des efforts, tu seras forcément récompensée sauf que tu t'accroches à ton passé et comme je dis toujours, avec un pied dans le passé, on se cogne forcément la tête dans le présent. T'es plus là-bas, t'es ici et ça demande un temps d'adaptation et ton déclic il viendra quand tu commenceras à t'adapter, mais tu te retiens, au fond de toi tu ne veux pas t'adapter Ashlyn, t'y arriveras jamais comme ça.
On était toujours en train d'avancer, à notre aise, tranquilles, on prenait notre temps et j'écoutais le reste du récit de la jolie demoiselle. Cette histoire de voix et de son copain la travaillait et ça pouvait se comprendre. Elle espérait que ça se passe sauf que ça n'allait pas la guérir, elle se faisait du mal à petit feu et l'être humain avait besoin de réponse. Ashlyn aussi, tant qu'elle n'en demandait pas, elle vivrait toujours dans l'incertitude. C'était pas une vie. Toutes ces histoires étaient la raison pour laquelle je ne voulais pas me caser ni même m'attacher à une fille. J'avais pas tous ces problèmes-là, je ne me prenais pas la tête pour une fille et je ne risquais pas d'être triste ou blessé comme la demoiselle. Je me stoppais et la regardais droit dans les yeux.
Tu peux pas laisser passer, tu vas devenir dingue. Tu dois avoir des réponses Ashlyn. Vas chercher tes réponses et avises. Peut-être que ce qu'il te dira ne sera pas la vérité mais t'auras des réponses. Après, t'en feras ce que tu voudras. Si tu n'as pas de réponse tu ne vas pas cesser de te poser pleins de questions et d'y penser, ça va t'empêcher d'avancer. Après, je ne sais pas s'il faut vraiment croire ce que la voix raconte...
Je recommençais à marcher et tirais sur ma clope avant de recracher la fumée avant de tendre ma clope vers la jeune fille, une seconde fois. Allait-elle encore être tentée? C'était surement le seul remède que je pouvais lui fournir, ça pourrait la calmer et lui apporter une bouffée d'air frais en plus. En tout cas, moi c'était ce que ça me procurait.
Ce qui se passe pour toi est la raison pour laquelle je ne m'attache pas à une fille, j'évite les mal entendus, j'évite les problèmes et je suis libre et tranquille, parfois ça a du bon tu sais.
Je souriais à la demoiselle en attendant sa réponse.
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Sujet: Re: Est-ce qu'un jour on se comprendra? [PV Matthew] Jeu 28 Fév 2013 - 14:24
Cette nuit là
J’attendais avec une certaine appréhension la réponse du Sigma Mu. J’avais dépassé les bornes, je le savais et je m’étais montrée odieuse. Il était donc plus que normal que je m’en prenne plein la tête et qu’il refuse de me laisser une seconde chance. Son soupire, accompagné de son sourire furent pour moi un véritable soulagement, il acceptait de me laisser une chance de m’expliquer et j’étais plus qu’heureuse. Le temps du trajet était largement suffisant pour que je lui dise tout ce que j’avais sur le cœur, tout ce qui me dérangeait et me rongeait de l’intérieur, sans pour autant entrer dans les détails à chaque fois.
Cependant, j’avais l’impression que Matthew était attendu ailleurs et soudain, mes problèmes me parurent bien dérisoires. Sans m’en rendre compte et depuis le début de la soirée, j’étais certainement en train de lui faire perdre son temps. Sans rien montrer cependant, il avait accepté de me raccompagner, même s’il avait passé un petit moment à pianoter sur son portable. Venait-il de décommander un rendez-vous ? De repousser son arrivée pour un évènement X ou Y ?
Je n’ai pas réellement eu le temps de me pencher plus sur ce mystère puisqu’il me posa directement une question à laquelle j’étais obligée de répondre. C’était notre deal en quelque sorte, je rentrai avec lui mais en échange, je devais tout lui dire. Pourquoi étais-je en colère ? Par où allais-je commencer ?
« Pourquoi ? Parce que je ne suis qu’une sale gosse de riches qui ne supporte pas la moindre contrariété, ni le changement. Je ne voulais pas venir ici mais je n’ai pas eu le choix. Depuis toute petite, je suis habituée à monter mes propres chevaux et à présent, si je veux continuer l’équitation, je suis obligée de monter des chevaux que je ne connais pas et qui sont différents des miens. Je n’ai pas envie de changer et je ne fais par conséquent aucun effort pour m’adapter. Evidemment, ça coince, ça m’énerve, je deviens irritable et j’ai encore moins envie de m’adapter. C’est un cercle vicieux, je le sais bien, j’en ai conscience mais je n’arrive pas à avoir ce petit déclic qui m’aidera à changer. »
Mon véritable problème ne résidait pas dans la nature de ce dernier mais plutôt dans la méthode que j’allais devoir utiliser pour le résoudre. Je ne m’en donnais nullement les moyens, je voulais juste que tout soit résolu d’un claquement de doigts, sans que je fasse le moindre effort mais ce n’était pas possible, j’étais obligée de mettre la main à la pâte et de tout faire pour que les choses changent de manière positive.
« Le problème de l’équitation n’est pas le seul, même s’il me mine particulièrement le moral car pour moi, c’est bien plus qu’une passion. Après, il y a évidemment un autre souci que tu connais je suppose, c’est toute cette histoire avec Jared et la Voix. Je ne sais pas qui croire, je sais que la Voix ne dit que des rumeurs en général mais elle dit la vérité parfois et le cas s’est déjà produit. Je ne sais donc pas quoi faire et à force de réfléchir sans cesse sur cela, je m’énerve encore plus. Il faudrait que je trouve une solution, mais je n’en ai pas pour le moment, je préfère attendre que tout se passe. »
J’avais commencé à parler et j’avais l’impression que j’allais avoir beaucoup de mal à m’arrêter. Comme avec Jonh’, j’avais peur d’ennuyer Matthew avec toutes mes histoires, avec mes stupides doutes et mon incapacité croissante à prendre des décisions. Je me laissais aller tout simplement et je crois que j’avais tout simplement envie de me plaindre, comme bien souvent ces dernier temps.
B-NET
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Sujet: Re: Est-ce qu'un jour on se comprendra? [PV Matthew] Lun 25 Fév 2013 - 19:03
Est-ce qu'un jour on se comprendra? Ashlyn & Matt « ... »
Après un moment à s'envoyer des piques l'un l'autre, je décidais de laisser la demoiselle sur son banc et de continuer ma soirée ailleurs. Elle m'avait énervé voir même blessé indirectement. D'après elle, c'était pas elle.. Peut-être quelle n'était pas ce genre de fille sauf que là, elle l'était. Sans même saluer Ashlyn j'avais tourné les talons. Quelques mètres plus loin, j'entendais une voix féminine crier après moi. Je me doutais que c'était la jolie blonde. Cigarette entre les doigts je me stoppais et fit demi-tour.. J'attendais qu'Ash' arrive à ma hauteur, elle m'attrapait la manche, m'expliquait la raison pour laquelle elle avait été si désagréable et en gros, elle demandait une seconde chance pour montrer qu'elle n'était pas si odieuse que ça. J'observais la demoiselle avant de plonger mon regard dans le panorama, devais-je la laisser me suivre comme elle le voulait? Peut-être que son naturel odieux allait lui reprendre.. Après tout, même s'il ça lui reprenait je pouvais toujours la planter sur le bord de la route et elle se démerderait comme une grande pour retourner d'où elle venait. Je me disais également que autant au lycée je l'avais déjà remarquée souriante, donc sans doute que la demoiselle avait des problèmes… Je ne pouvais pas la juger si vite, je ne voulais pas faire comme elle et lui attribuer une étiquette de fille odieuse sans rien savoir d'elle. Déjà rien que son histoire avec son monsieur, ça devait être compliqué, après j'en savais trop rien je ne connaissais pas ce genre de sensation: j'évitais vraiment de m'accrocher. J'avais déjà ressenti la déception au fond de moi d'une personne qui m'est chère mais jamais je n'avais souffert d'une fille. Je ne les laissais pas entrer dans ma vie, j'en avais pas la moindre envie.
Mes yeux se posaient à nouveaux sur Ashlyn et précédé par un soupir j'eus un léger sourire en coin...
Bon d'accord, je te laisse le temps du chemin pour prouver que t'es pas si désagréable comme fille.
J'avais une soirée que j'attendais impatiemment depuis quelques jours déjà et là ça faisait une bonne heure qu'elle avait commencée. Aiden mon colocataire et Daniel un autre ami de confrérie m'harcelait de texto pour me demander où j'étais et ce que ej faisais. Je savais qu'il y aurait d'autre fête à un moment ou à un autre mais celle-là m'avait particulièrement motivé.. J'étais déçu d'avoir déjà manqué une heure parce que j'avais été assez con pour rester aux côtés d'une fille qui n'avait pas arrêter de m'agresser toute la soirée et là, cette même fille me demandait une chance de l'écouter. Je pris mon téléphone en main, pianotait sur mon écran afin d'envoyer un texto aux garçons pour les prévenir que je ne viendrais pas ou alors très tard dans la soirée. Ashlyn devait vraiment mettre ses dires en pratique sinon j'allais vraiment être énervé. J'étais en train de sacrifier ma soirée pour elle là et je me rendais compte qu'avant même de connaitre Grace j'aurais déjà remballé la demoiselle depuis un moment. Cette rencontre m'avait adouci et pourtant Grace était juste un coup d'un soir et à l'heure actuelle on ne pouvait pas vraiment dire que c'était très concret. Depuis le bal je n'avais plus de nouvelles de la jeune femme et je ne lui en donnais pas non plus. C'était surement mieux comme ça.
Mon attention se posait à nouveau sur la petite blonde lorsqu'elle proposait de rentrer seule. Il était tard et même si je pouvais être un gros salop je m'en foutiste, je savais que laisser une jeune fille rentrer seule, à pied c'était pas une bonne idée et c'était surtout pas digne de moi. Après, s'il lui arrivait quelque chose, j'allais me sentir responsable et j'avais pas besoin de ça. Autant accepter sa première idée, mettre ma soirée de côté et être à l'écoute de la jeune fille..
Non c'est bon je te ramène
Ashlyn lâchait ma manche et je me mis en marche aux côtés de la demoiselle qui était légèrement plus petite que moi. Je tirais sur ma cigarette avant de la regarder une fois de plus..
Bon alors, pourquoi toute cette agressivité dans ce petit corps?
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Sujet: Re: Est-ce qu'un jour on se comprendra? [PV Matthew] Dim 24 Fév 2013 - 17:12
Cette nuit là
Le mal était fait. Parler sans réfléchir, laisser libre court à ses émotions et ses sentiments pouvait peut-être faire du bien dans certains cas, mais là, c’était tout le contraire. En démarrant au quart de tour à chacune de ses piques, je ne m’aidais nullement et en plus, j’étais allée trop loin. L’ambiance presque détendue qui était arrivée en même temps que lui à son arrivée semblait s’être dissipée, ne laissant plus qu’une atmosphère lourde et glaciale. Je ne savais effectivement rien de sa vie, je ne savais pas ce qu’il avait vécu et je parlais sans réfléchir, presque pour le blesser consciemment.
Je n’osais plus parler à présent, je n’osais même plus le regarder, tout ce que je voulais, c’était disparaître, me comporter comme la personne lâche que j’avais rabaissé il y a à peine quelques secondes. Je me sentais horriblement mal, je n’étais pas bien mais je n’avais pas tous les droits pour autant. Ce n’était pas en me comportant comme une gamine que tout allait s’arranger, bien au contraire. Même si je n’arrêtais pas de me le dire, je ne parvenais pas à me ressaisir, je ne parvenais pas à m’en sortir et les seules personnes qui auraient pu m’aider n’étaient plus là.
A présent, je subissais en silence les attaques de Matthew, sans oser lui répondre. Tout ce qu’il disait était vrai. A l’origine, j’avais choisi les Rho Kappa pour le sport, parce que c’était tout ce qu’il me restait mais à présent, je n’étais plus la même. Le changement qui s’opérait petit à petit en moi semblait irrémédiable et il était vrai que je ne me comportais plus comme avant. Même si je ne disais rien , je n’étais pourtant pas d’accord avec lui, les Sigma n’étaient pas tous des gens odieux, ils n’étaient pas tous hostiles. Je me souvenais encore de cette fille, à la soirée de Sigmas justement, cette fille qui par ses simples mots m’avait aidé bien plus que ce qu’elle pouvait penser, je me souviens de leur chef, qui semblait ivre morte et qui avait déclaré sa flamme à un gars que je ne connaissais pas. Non, ils étaient loin d’être des monstres, ils étaient loin d’être comme moi.
M’excuser ne servirait plus à rien à présent, il était trop tard. J’avais non seulement tout gâché mais j’avais en plus perdu la possibilité de parler avec une personne extérieure à tous mes problèmes. J’avais encore une fois tout gâché. Matthew me le confirma en se levant, se préparant à partir. Encore une fois, je suis restée en silence, sans oser le regarder, rien qu’à sa voix, je savais que je ne voulais pas croiser ses yeux. Je ne voulais pas voir ce que je lui inspirais, car j’étais certaine que cela ne pouvait être que du dégoût, de la pitié ou de la colère froide. Je ne voulais pas savoir, je voulais juste tout oublier et être seule, à nouveau.
Mes yeux se sont légèrement embués, je m’en voulais tellement. Je n’étais pas comme ça… avant. Seulement, Matthew avait raison, il fallait que j’arrête de penser à ce qui s’était passé avant. Je voulais changer mais je restais continuellement dans le passé, je pensais toujours à ce qui c’était passé hier il y a deux mois ou il y a un an. Je ne pensais plus à demain, je ne prévoyais plus tout comme avant, je me laissais porter par le temps et je me laissais trop de temps pour réfléchir et irrémédiablement, je passais ce temps libre à penser, à me souvenir. Pour que tout s’arrange, il fallait que je me reprenne en mains et que je recommence à me projeter.
Sans réfléchir un instant, je me suis levée, ramassant mon sac contenant mes affaires d’équitation avant de me précipiter à la poursuite du Sigma. Il n’était pas parti depuis longtemps, je le voyais, devant moi, à une dizaine de mètres à peine.
« Matthew, attends-moi ! » J’étais revenue à ses côtés et j’ai attrapé doucement sa manche. « Attends-moi, s’il te plaît. Tu vas au lycée non ? Je ne veux pas que tu partes sur une image aussi négative de moi, je ne souhaite pas que tu restes sur cette impression. J’ai été horrible, j’ai parlé sans réfléchir, je me suis montrée insultante, odieuse… La liste est encore longue, je sais mais tout ce que je sais, c’est que je ne peux pas changer du tout au tout en une nuit. Je peux faire des efforts, je dois en faire. Ce que je t’ai dit est tout sauf acceptable, mais si tu me le permets, je voudrais te montrer que je ne suis pas toujours aussi bête et que je peux réfléchir avant de parler. »
J’ai repris mon souffle, osant affronter son regard sans crainte cette fois-ci. Si je voulais me reprendre, il fallait que je le fasse maintenant, il fallait que j’arrête de me chercher sans cesse des excuses.
« Si la présence d’une stupide blonde et ses bavardages incessants ne te dérange pas évidemment, je peux rentrer seule sinon. »
Je ne voulais pas m’imposer. J’ai lâché sa manche, esquissant un léger sourire. S’il ne voulait pas me parler, je le comprendrais sans problèmes, après tout, je le méritais largement, mais s’il acceptait ma présence sur le chemin du retour, j’étais prête à lui dire tout ce qu’il voulait savoir et à lui montrer que je pouvais parfois me montrer gentille.
B-NET
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Sujet: Re: Est-ce qu'un jour on se comprendra? [PV Matthew] Dim 24 Fév 2013 - 16:01
Est-ce qu'un jour on se comprendra? Ashlyn & Matt « ... »
La jeune blonde était posée, là, sur son banc et se faisait un vilain plaisir à essayer de me blesser. Sauf que voilà, après ce que j'ai vécu, plus rien ne pouvait vraiment m'atteindre et encore moins les piques d'une jeune fille telle que Ash. Je remarquais qu'elle jugeait sans savoir, probablement que si elle avait vécu la même histoire que la mienne, qu'elle comprenait pourquoi je ne voulais plus retourner à Détroit, si elle avait eu une mère droguée qui se rappelait à peine de nos prénoms, une famille d'accueil, une sœur envoyée je ne sais aux USA et un frère tué lors d'une soirée, peut-être qu'elle ne sous entendrait pas que je suis un lâche. Il était impossible de réussir sa vie à Détroit, tous les gens y vivant ont un revenu bien plus bas que la moyenne, la plupart des femmes sont battue, les filles de 16 ans se retrouvent enceinte alors que leur mec va droit en prison.. C'est pas du tout la vie que je veux, je veux plus que ça et je sais que si mon frère était toujours envie qu'il m'obligerait à partir loin et surtout à refaire ma vie avec certes, un minimum de revenu, mais une vie meilleure, dans un endroit meilleur avec une population meilleure et c'était le cas à Miami. J'observais Ashlyn avant d'observer le crépuscule en face de nous..
Tu juges mais tu ne sais absolument pas la raison pour laquelle je suis là. Si tu le savais tu ne lâcherais pas des stupidités pareilles Ashlyn. N'oublie pas que tu ne sais absolument rien de moi et même pas d'où je viens.
Visiblement, la demoiselle ne se plaisait pas trop à Miami, elle voulait retourner d'où elle venait. Pourquoi pas? Apparemment c'était pas possible sauf que vu l'humeur de la demoiselle, je n'avais absolument pas envie de lui demander pourquoi et je ne le ferai pas. De plus, je ne la connaissais pas et même si physiquement, cette fille est très sympa à regarder, je ne savais pas si j'avais vraiment envie de la connaitre. Elle me faisait penser à des sigmas avec qui j'étais, agressive, arrogante. Qu'est-ce qu'elle foutait chez les sportifs?
Tu t'es jamais demandé ce que tu foutais chez les Rho? T'es aussi agréable qu'un Sigma..
Je plongeais ma main dans la poche de ma veste, j'avais envie de fumer histoire de me calmer à mon tour. Cette fille commençait à m'énerver et je savais que j'étais un impulsif et là, j'avais besoin de me calmer et il est clair que c'est pas sa présence qui allait m'apaiser. Je portais la clope entre mes lèvres et l'allumait ensuite afin d'inhaler une bonne bouffée. Tout de suite, je me sentais mieux… Beaucoup mieux. J'évitais le regard de la demoiselle, finalement je regrettais de m'être arrêté près d'elle. Si j'avais continué ma route, à l'heure qu'il est je serais à ma fête à boire, m'amuser et ne plus penser à rien sauf que là, avec ses réflexions elle remuait le couteau dans la plaie, sans même le savoir. On dit souvent que le regard d'une personne en dit beaucoup sur ce qu'elle ressent et Carter me l'avait souvent dit, c'était d'ailleurs sa façon de savoir si j'allais bien ou si je badais, dans mon coin et ressassais les mauvais souvenirs, voilà sans doute pourquoi j'évitais de poser mes yeux sur la blonde qui se trouvait assise, en tailleur à côté de moi.
Elle prit la parole et avoua que ce n'était pas elle, qu'elle n'était pas comme ça. Je voulais bien la croire sauf que là, pour le moment je ne la connaissais que comme ça et je sais que si je devais la décrire je ne pourrais utiliser que des synonymes du mot " Arrogante". En fait, avais-je vraiment envie de savoir comment elle était réellement? Pas vraiment, là j'avais envie de me lever du banc, de la saluer et de partir. Peut-être qu'en réalité elle était gentille, adorable et tout ce qu'on voulait mais là c'était pas le cas et j'avais pas vraiment de temps à perdre pour les gens arrogants comme elle. Elle avait des problèmes, mais tout le monde en a et ça ne nous donne pas le droit d'être arrogant comme ça. Après c'était chacun son caractère et parfois, je sais que je devrais mettre en pratique ce que je prêche..
Je me levais du banc, me tournais vers elle..
Tu sais, parfois il faut aussi se détacher de ses vieux démons pour avancer.
Je portais la clope à mes lèvres avant qu'elle ne se consume jusqu'au bout et commençait à me mettre en route et laisser la demoiselle seule avec ses vieux démons dont elle avait beaucoup de mal à se détacher…
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Sujet: Re: Est-ce qu'un jour on se comprendra? [PV Matthew] Ven 22 Fév 2013 - 13:44
Cette nuit là
Je l’avais cherché et j’avais fini par le trouver. Je me suis mordue la lèvre, énervée et j’ai croisé les bras, regardant partout sauf dans sa direction. Cette situation entre Jared et Shin était déjà suffisamment humiliante, sans compter que grâce à la Voix, tout le monde était au courant. Depuis quelques temps, je passais de plus en plus de temps loin de lui car curieusement, mes entrainements s’étaient multipliés, mes devoirs envers les Rho Kappa également et les seuls moments où nous étions ensemble se résumaient à présent à nos heures de cours, plus une soirée par-ci ou par là.
Je savais que ce n’était pas de sa faute mais je ne parvenais pas à l’accepter, je ne voulais pas passer au second plan ainsi. Même si j’avais fait comme si cette situation me convenait, il fallait reconnaître que maintenant, cela ne suffisait plus. Jared n’avait peut-être rien d’un Romeo au final et il était certainement plus Dom Juan que Montaigu.
Malgré les remontrances masquées de Matthew, je ne pouvais pas m’empêcher de chercher plus loin. Je ne pouvais que difficilement croire qu’il voulait uniquement me parler, voulait il se moquer de moi encore et encore ? Continuer à me blesser comme il venait de le faire alors qu’il y avait à peine quelques instants, il m’avait dit qu’il ne cherchait pas à me blesser mentalement ? Encore une fois, ce n’était que des paroles en l’air. J’étais condamnée à être toujours la cible de ces mensonges, à entendre ces mots qui me faisaient rêver pour qu’au final on me dise que tout ceci n’était pas sincère, que c’était une bonne blague et qu’on avait bien rigolé. Sauf que je ne riais plus. J’en avais assez de toutes ces gamineries et de ces enfantillages sans fin.
La réponse de Matt’ calma la colère qui commençait à s’installer en moi. J’avais l’impression de m’entendre parler en l’écoutant, j’avais l’impression de m’entendre raconter mon arrivée ici, à un détail près, je n’avais pas choisi de venir à Miami, j’y avais été forcée. Qui de nous deux était le plus à plaindre ? Celui qui avait choisi de tout recommencer en venant ici ou celle qui avait été obligée de partir car il ne lui restait plus rien au Canada? Je ne pourrai désigner la pire situation, même s’il fallait le reconnaître, aucune des deux n’était enviable.
« Disparaître c’est pour les lâches. On ne peut pas passer son temps à fuir à moins d’être un monstre. Honnêtement, je ne veux pas disparaître, je veux juste retourner d’où je viens, c’est tout ce que je demande, sauf que ce n’est pas possible. »
J’avais répondu plus sèchement que ce que j’aurai voulu mais je n’avais toujours pas digéré ce qu’il m’avait dit sur Jared et Shin. En y repensant, je doutais que le fait de le traiter de lâche et de monstre lui plaise mais c’était dit et je n’allais pas m’excuser, ce n’était pas à moi de le faire. J’ai finalement cessé de me mordre la lèvre avant d’étirer lentement mes jambes pour m’asseoir ensuite en tailleur sur le banc. Je ne comprenais pas pourquoi je choisissais de rester ici alors que je passais mon temps à être tout sauf gentille avec lui. Je me comportais comme ces filles qui se croyaient plus intéressantes qu’elles ne l’étaient, tolérant sa présence uniquement pour me prouver à moi-même que je valais mieux que lui. J’avais besoin de me rassurer, de trouver plus faible que moi, de me valoriser au détriment des autres. Au final c’était moi la pire, c’était moi qui me trouvais plus bas que terre. Je devais réellement me remettre en question et ce, le plus vite possible.
« Je sais pas ce qui m’arrive ce soir, et pas que ce soir d’ailleurs. Je me comporte comme une pauvre petite imbécile et ce n’est pas moi, enfin, ce n’était pas moi… »
Cette fille que j’étais à présent n’était pas celle que j’étais avant. Je savais que je changeais et que je devenais une autre, ce genre de fille que je n’avais jamais supporté et pourtant, c’était exactement ce en quoi je me transformais, sans pouvoir freiner ce changement.
B-NET
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Sujet: Re: Est-ce qu'un jour on se comprendra? [PV Matthew] Jeu 21 Fév 2013 - 17:09
Est-ce qu'un jour on se comprendra? Ashlyn & Matt « ... »
Je ne voulais absolument rien de sérieux. J'étais pas ce genre-là, je ne croyais pas aux princesses et princes charmant et je ne vivais pas chez les bisounours. J'étais dans la réalité et pour moi, la plupart des couples se plantent à un moment donné que ce soit d'un comme un accord ou parce qu'il y a quelqu'un d'autre derrière ce petit monde tout rose, tout joli, tout beau. De plus, on n'a qu'une vie et je n'avais pas envie de m'arrêter à une seule femme. Pourquoi en avoir une seule quand on pouvait en avoir une différente chaque soir. Peut-être que si j'arrivais à croire en l'amour qu'une seule me suffirait mais non.. Tout ça, ce sont des foutaises. L'homme n'est pas fait pour rester toute sa vie avec une femme, ce serait du gâchis. De plus, ce genre d'hommes doit faire tout un tas de promesses qu'il ne tient pas la plupart du temps. Comme j'avais déjà signalé à Grace, je ne suis pas un marchand de sable, je ne vends pas du rêve aux jeunes filles. Je suis claire dès le départ et je ne fais pas de promesses que je ne tiens pas. Là d'où je viens on ne promet pas pour le plaisir de glisser une disquette à une fille, on promet quand on est sûr de tenir cette promesse. Voilà pourquoi je ne promettais jamais rien à une fille.
La blondinette est une très jolie fille, certes et il est difficile de passer à côté sans la remarquer mais là je n'étais absolument pas en train de la draguer. Ça m'arrivait parfois de ne pas penser à mettre une fille dans mon lit ou de draguer. Parfois ça m'arrivait de rester sérieux et surtout de ne pas avoir d'arrières pensées et ici, c'était tout à fait le cas. Je n'avais pas envie de mettre cette demoiselle dans mon lit. J'attendais juste que le temps passe, Qu'il soit l'heure que j'aille à ma fête. En fait non, je voulais rester là et même si je devais louper la soirée sauf que je ne savais pas trop pourquoi. Quelque chose me forçait à rester avec elle. C'était certainement pas grâce à son accueil chaleureux.. Mais n'empêche que je n'avais pas envie de lever mes fesses de ce banc.
La blonde s’appelait donc Ash, maintenant qu'elle me le disait, je m'en rappelais. Ashlyn je crois? Ça devait être ça. Ce n'est pas un prénom commun et j'ai ce prénom en tête que jamais auparavant je n'avais entendu.
D'accord. Enchanté alors Ash
J'avais proposé à la demoiselle si elle voulait terminer ma clope parce que j'en avais plus envie. Je ne savais pas si elle fumait ou pas et tout en tendant celle-ci vers Ashlyn, je vis la demoiselle avoir un moment d'hésitation. Encore une fois, ça m'intriguait. Peut-être qu'elle ne fumait pas à la base, dans ce cas pourquoi ne pas me le dire directement. Un instant plus tard, toujours avec de l'hésitation elle saisit la cigarette entre ces doigts et la portait à ses lèvres. Ash était sportive et comme elle l'a si bien dit un instant plus tôt, une sportive qui fume était un peu paradoxale. En même temps ce n'était pas pour une fois. Ça n'allait pas lui ruiner la santé non plus.
Je sais, c'est pas top et je ne devrais même pas te proposer de fumer sportive ou pas mais je ne voulais pas sembler égoïste.
Je souriais tout seul à la connerie que je venais de dire tout en regardant la jeune fille. J'étais chez les Sigma et j'étais un mec, deux choses qui pouvaient prouver à Ashlyn que j'étais tout sauf généreux. D'ailleurs, rares sont les moments où je propose à une fille de terminer ma clope, en générale je la termine tout seul ou je la balance à travers tout. J'avais senti Ash un peu nerveuse, finalement peut-être que la cigarette allait la détendre un peu, c'était en tout cas ce qui me calmait moi. D'ailleurs, le jour où, avec Carter, on avait fait la morale à Aby parce qu'elle sortait toute seule dans un endroit contre-indiqué pour une gamine de son genre, j'avais presque fumé 5 cigarettes sur ma journée tellement qu'elle m'avait énervé. Et puis c'est reconnu de toute façon.
Après un léger blanc, la jeune fille montait sur ses grands chevaux ce qui me fit rigoler. Encore une fois, elle avait une imagination débordante. Pourquoi toutes les filles pensaient que lorsqu'un garçon leur adresse la parole c'était d'office pour l'accoster. Puis en plus, je ne présentais pas des filles à mes amis parce qu'ici, mes amis sont des Sigma et beaucoup de fille redoutent un peu ce groupe d'ami. Après, je pourrais la présenter à Carter, mon meilleur ami, mais j'en voyais pas vraiment l'utilité.. D'autant plus qu'il me dirait "Ouais Matt, cool ta life". C'est vrai, Ashlyn ne faisait pas partie de mes amis et n'était pas la fille que je fréquentais pour le moment, et si je devais lui présenter toutes les filles que je rencontrais, le pauvre il n'allait pas s'en sortir. Mon intention s'arrêtait sur son "Roméo" du lycée. J'avais entendu dire et surtout, lu que ce cher jeune homme s'était fiancé avec une autre. Ouais, charmant le Roméo... C'était plus fort que moi, ça me faisait sourire, c'était ridicule.
Tu parles du Roméo qui s'est fiancé avec une autre fille? Apparemment il a mieux à faire que t'attendre sagement au lycée non? Mais rassure toi, je ne vais pas te proposer un rancart ni te présenter à mes potes. Arrête de penser que je suis là pour ton physique et/ou pour tenter quelque chose avec toi. J'ai pas envie de tout ça. Je suis juste un mec qui s'est assis à côté d'une fille de sa classe et avec qui il parle. Ne cherche pas plus loin.
Finalement, son histoire avec son pseudo Roméo renforçait ma vision de l'amour. C'est exactement le cas qui pourrait illustrer ma façon de penser et le pire, c'est que dans l'histoire c'est toujours la fille qui se retrouve conne. Elles sont trop naïves ces filles. Il faudrait vraiment qu'un jour quelqu'un leur dise que c'est un attrape nigaud, l'amour. Rien de plus. J'avais envie de lui dire de ne pas s'accrocher à un mec, que finalement c'est la pire chose au monde parce qu'ils sont fort dans le "brisage de coeur", sauf que j'avais déjà essayé avec ma soeur et lorsqu'elles ont cette vision de l'amour en tête, c'est comme essayer de dire à un enfant que le père noël n'existe pas...
Je restais appuyer contre le banc à regarder le panorama, droit devant moi lorsque la jeune fille me demandait si j'avais déjà tout plaquer et partir loin de tout. Oui, en venant à Miami c'est ce que j'avais fait. Finalement, je tente de me dire que c'est pour mon frère que je le faisais mais au fond de moi, je pense que c'est surtout pour partir loin de tout ça, loin de ce meurtre et loin de ces souvenirs. Là-bas, ma soeur me manque et je m'inquiète pour elle, mon frère me manque et son absence me tue à petit feu tandis qu'ici je suis juste "Matt Gage": personne ne me connait à part Carter, c'est le seul qui connait mon histoire mais j'ai confiance, je sais qu'il n'ira pas tout dire à tout le monde et sa venue est une bouffée d'air frais. Ici, je suis un peu le "Rémi sans famille" qui se reconstruit une vie, qui se reconstruit une histoire. Peut-être que ce n'est qu'un brouillon pour le moment mais je pense sincèrement qu'un jour je pourrai grandir de mes erreurs et avancer correctement. Etre un mec comme tout le monde, capable de croire à l'amour et toutes les choses qui mettent du baume au coeur. Mais pour l'instant, je suis dans une phase d'adaptation et je ne suis pas prêt à ça.
Mon visage se tournait vers ma camarade de classe et c'était certainement la première fois, ce soir, que je lui répondais très sincèrement et avec en plus, un gros nœud à l'estomac, un pincement au coeur...
Oui, ça m'est déjà arrivé. C'est ce que j'ai fait en venant ici. J'ai tout plaqué et je suis parti ailleurs pour tout recommencer à zéro, là où personne ne sait rien de moi. Parfois c'est nécessaire pour se reconstruire.. Après on ne fait pas disparaitre les vieux démons d'un coup de baguette magique, ça serait trop facile...
je fuyais le regard de la demoiselle et le plongeait à nouveau sur le tableau que mère nature nous dessinait droit devant.
T'aimerais disparaitre?
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Sujet: Re: Est-ce qu'un jour on se comprendra? [PV Matthew] Mer 20 Fév 2013 - 23:34
Cette nuit là
J’avais certainement dit quelque chose de drôle, ou alors ses pensées l’amusaient car un sourire se dessina sur ses lèvres. Pas un sourire moquer certes, mais un sourire qui pouvait faire craquer bien des filles, à supposer qu’il soit sincère évidemment. Curieusement, ses dires ne me rassurèrent nullement. Pas de blessures physique, d’accord mais les mots pouvaient blesser bien plus et même sans le vouloir, une simple phrase pouvait faire bien plus de ravages qu’une gifle. Alors il était vrai que ce que je savais sur lui se limitait à son nom, à son manque d’assiduité en cours et à quelques petites informations entendues par-ci par-là lors des jacassages insupportables de certaines filles de la classe.
Malgré tout, j’avais envie de croire qu’il me disait la vérité, je voulais croire que tous les garçons n’étaient pas des ordures et qu’ils pouvaient venir me parler sans pour autant avoir quelque chose derrière la tête. Je voulais juste que pour une fois, on s’intéresse réellement à ce que je vivais et non pas à ce que j’étais. Comme à chaque fois, je me suis dit que celui-ci était peut-être différent, qu’il ne voulait peut-être pas me blesser en effet et qu’il voulait juste qu’on parle, comme deux camarades de classe pourraient le faire. C’était tout ce que je voulais, c’était tout ce que j’espérais.
Finalement, tous les doutes que je pouvais avoir face à la nature de ses sentiments se dissipèrent. S’il ne connaissait même pas mon nom, c’était effectivement qu’il ne s’intéressait pas à moi plus que cela et j’avais dont une chance de pouvoir parler avec quelqu’un sans me demander sans cesse ce qu’il allait penser de moi, ce qu’il allait conclure de mes réponses et des pseudos messages que tel ou tel geste pouvait indiquer. Me laissant prendre au jeu, j’ai esquissé un sourire, il avait raison, je ne pouvais pas exiger qu’il parte car ce banc n’était pas plus à moi qu’à lui.
« Ash. Tout le monde m’appelle Ash’ ici. »
Ce diminutif était presque devenu comme mon second prénom et je commençais à m’y faire. A Calgary, on ne m’appelait que très rarement Ash ou Ashlyn, tout le monde préférait mon second prénom, même si je n’avais jamais compris pourquoi. La proposition de Matthew me mit mal à l’aise. Sentir l’odeur de la cigarette et se forcer à ne pas y penser était une chose, mais refuser une proposition était déjà plus difficile. Triturant nerveusement mon bracelet de confrérie, j’ai regardé le sol un instant avant de regarder ce qui restait de sa clope. Fumée à moitié, si ce n’était plus. J’ai relevé la tête pour croiser son regard, comme si la réponse à mon interrogation muette s’y trouvait.
« Proposer une cigarette à une sportive ce n’est pas très raisonnable. »
Laissant de côté cette fameuse raison et tout ce qui me retenait, je lui ai prise des mains, légèrement hésitante avant de la regarder, comme si je tenais dans mes mains un serpent. Pourquoi est-ce que je passais toujours autant de temps à réfléchir ? Est-ce que je ne pouvais pas agir pour une fois, sans penser aux conséquences ?
« Cependant, il faut croire que je suis encore moins raisonnable que toi pour accepter. »
J’ai porté la cigarette à mes lèvres avec assurance avant d’aspirer doucement, l’admettre me terrifiait mais je devais reconnaître que cela m’avait manqué plus que ce que je ne pouvais imaginer. On a beau dire, on ne parvient jamais réellement à sortir du tabagisme, même si comme on aime le dire, ce n’est qu’occasionnel. Fumer me faisais du bien, j’avais l’impression de redevenir celle que j’étais avant, de reprendre du poil de la bête et d me sentir entière. C’est fou ce que je pouvais avoir comme pensées stupide en fumant simplement du tabac.
« Tu te tapes l’incruste sur mon banc, tu me parles et tu me proposes une cigarette, la prochaine étape c’est quoi ? Tu me présentes tes amis c’est ça ? Avant qu’une autre idée ne te vienne, saches que je n’ai pas besoin d’un Roméo ce soir, j’ai déjà le mien qui m’attend au lycée. »
Pourquoi est-ce que je ne pouvais pas me montrer tout simplement gentille ce soir ? Pourquoi fallait-il constamment que je cherche le moindre détail qui pouvait me permettre de lancer une pique. Evoquer Jared ne servait strictement à rien en plus, cela ne servait qu’à me faire du mal à moi et ce n’était pas vraiment ce dont j’avais besoin ce soir. Allez, il était vraiment temps que je me ressaisisse. Laissant tomber le mégot au sol, je l’ai écrasé, éteignant définitivement cet objet de tentation. J’ai regardé droit devant moi par la suite, regardant uniquement la mer et les lumières d’un bateau qui s’éloignait au loin. Un jour je partirai, loin, seule et je ne me retournerai pas. Je savais qu’un jour et sans aucun regret, je serai capable de faire ça.
« Tu as déjà eu envie de tout plaquer ? De partir un jour sans te retourner pour ne jamais revenir ? »
B-NET
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Sujet: Re: Est-ce qu'un jour on se comprendra? [PV Matthew] Mer 20 Fév 2013 - 16:34
Est-ce qu'un jour on se comprendra? Ashlyn & Matt « ... »
Je m'étais approché de la jeune demoiselle (dont je ne me rappelais plus le prénom) et m'étais même installé à ses côté. Pourquoi elle? Bonne question. J'en savais rien, d'autant plus que je n'étais pas du tout le genre à m'inquiéter pour les autres. J'avais déjà assez avec mon cas personnel en fait. Peut-être que le fait de l'avoir déjà vue ou d'être dans la même classe que moi m'avait attiré vers elle? Peut-etre était-ce ses longs cheveux tressés qui m'avait attiré à m'assoir? Non, je pense juste que c'est le fait qu'aujourd'hui, elle avait un visage triste. J'allais rarement en cours mais pour les peu de fois où j'y étais allé, j'avais remarqué cette demoiselle. En même temps, il était dur de passer à côté, elle fait partie des plus jolies filles de la classe. Pourquoi n'avais-je pas été l'accoster? Je ne sais pas, en général j'accoste les filles seulement en soirée, dans un territoire neutre avec un léger verre dans le nez.
Après ma réflexion, la demoiselle avait plutôt l'air exaspérée de me voir là. M'inquiétais-je pour elle? Non, pas vraiment, c'était juste une technique d'approche... où peut-etre que si, inconsciemment je m'inquiétais sans doute pour elle. C'était dommage qu'un visage si appréciable à regarder soit si vide, si triste, si maussade et sans expression particulière. Elle terminait sa phrase en disant qu'elle devait sans doute avoir peur de moi. Pourquoi de moi? J'étais certes un garçon assez mystérieux, coureur de jupons voir parfois impulsif et pas très sérieux mais je n'avais jamais fais de mal à une fille. Au pire, je brise les coeurs mais ça se réparent ses choses là... Du moins, c'était ce que je me disait. Je souris à cette dernière phrase avant de tirer sur ma cigarette.
Peur de moi? Je ne compte pas te faire de mal. Que ce soit physique où mental, je ne compte pas être un bourreau. En plus, qu'est-ce qui te fait dire que tu dois avoir peur de moi? Tu ne sais absolument rien sur mon compte. Ah si, mon prénom.
C'est vrai finalement, j'étais un rebelle dans l'âme mais si seulement elle savait ma vie, elle comprendrait. Et encore, il y avait plus agressif comme Sigma. Après, l'endroit d'où je venais y faisait surement quelque chose. Miami c'était un compte de fée comparé à Détroit. Je fixais les yeux au sol pendant que ma cigarette se consumait entre mes doigts.
Je ne suis pas là pour te faire du mal.
Je regardais à nouveau la jeune fille, sans aucune expression sur le visage. J'étais neutre et ma pensée l'était aussi. Finalement, pourquoi je restais là? J'avais une soirée du tonnerre qui m'attendait avec ma confrérie et je restais assis sur un banc, avec une fille que je ne connaissais que de vue. Je réfléchissais au prénom de la demoiselle. Je savais que je l'avais lu ou entendu quelque part. Je me rappelais avoir entendu son nom dans les couloirs avec les rumeurs qui se disaient sur son compte. Je n'étais pas du genre à être attiré par ces rumeurs et même si on avait dit qu'elle était lesbienne c'était le cadet de mes soucis. De toutes façon, la plupart du temps, ce sont des torchons dans le but de faire du mal, de briser des couples, de salir une personne ou encore un nom.
La blondinette me demandait ce que je faisais là. Bonne question. Que faisais-je là? J'avais aucune réponse à lui donner, je ne savais même pas moi même ce que je faisais là. Peut-être que j'avais envie d'en profiter qu'elle ne soit pas entouré d'X ou Y personnes pour l'accoster et en savoir plus pour elle. Encore une fois, je me voyais mal lui déballer une réponse toute faite comme celle-là, c'était surement ce qu'on lui disait 5 fois par jours et 20 fois par semaines. Un blanc s'installait avant que je ne réponde, je regardais droit devant moi en espérant trouver une réponse à cette question.
Je passais par là, je me suis arrêté. C'est tout.
Je stoppais un instant avant de reprendre avec humour, dans le but de la faire sourire un peu..
Puis de toute façon c'est un banc public, t'es condamnée, tu peux pas m'obliger à partir. Pauvre ... c'est comment ton prénom déjà?
Je lui souris légèrement. Je jetais un oeil sur la clope que je tenais en main. J'en avais assez, j'avais plus envie fumer et je comptais bien m'en débarrasser dans la minute. Avant d'agir je la tendais vers la jeune fille, peut-etre qu'elle fumait elle aussi. C'était mal, en tant que gentleman j'aurais du ne pas l'inciter à fumer. Sauf que j'étais tout sauf un gentleman. J'en avais rien à faire de bousiller ma santer avec ça. C'était pas non plus comme si j'étais drogué ou encore alcoolique. C'était juste une issue pour me calmer et m’apaiser. Parfois, j'avais même l'impression que ça m'aidait à refermer mes blessures mais c'était pas possible. Elles sont bien trop profonde pour un bout de papier enrobé de nicotine et tous les poisons que ça contenait. Mais je le voulais tellement..
Tu veux le reste?
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Sujet: Re: Est-ce qu'un jour on se comprendra? [PV Matthew] Mar 19 Fév 2013 - 0:40
Cette nuit là
Cette nuit était calme et agréable, j’aurais aimé la passer en compagnie de Jayden, Alex ou Cameron. J’aurai aimé que ma petite bande de Calgary soit avec moi ce soir mais ce n’était pas possible. Est-ce qu’eux aussi regardaient ce même ciel ? Est-ce qu’ils pensaient à moi comme j’étais en train de penser à eux ou est-ce qu’ils profitaient de ce soir pour s’amuser, faire la fête et m’oublier ?
Au final, la personne qui souffrait le plus de cette séparation c’était moi, pour la simple et bonne raison que j’étais seule et qu’eux, ils étaient ensemble. J’ai fermé les yeux un instant. Je ne pouvais pas rester là toute la nuit, il allait bien falloir que je finisse par rentrer à un moment et il était peut-être temps. Une odeur de cigarette me força presque à ouvrir les yeux mais surtout, me tira de mes pensées. J’ai ouvert les yeux, entendant une voix que je ne connaissais pas. Pourtant, lorsque l’image de ce garçon s’imprima dans mon esprit, je l’ai reconnu et j’ai su pourquoi je ne connaissais pas sa voix. Nous étions dans la même classe certes mais il manquait presque autant de cours qu’il y avait de jours dans une semaine.
Pour la première fois depuis le début de l’année, je me suis trouvée à côté de lui, et la seule chose qui me frappa réellement, ce ne fut ni son parfum, ni sa proximité à proprement parler, seulement cette odeur de tabac qui provenait de cette petite braise qu’il tenait à présent dans sa main. Depuis combien de temps je n’avais pas fumé ? Un an ? Deux ans peut-être ? Aujourd’hui plus que jamais, j’avais envie de reprendre mais comme toujours, je me forçais à ne pas y penser, je m’obligeais à résister.
« Pourquoi tous les garçons s’inquiètent pour les filles seules ? Vous êtes les premiers à dire qu’on est trop collante mais vous êtes presque pire. En plus… Matthew si je ne me trompe pas, si je dois avoir peur de quelque, je pense que ça serait plutôt de toi. »
Qu’est ce que je savais de lui mis à part son prénom ? Rien. Je ne le connaissais pas et lui non plus. La seule question que je me posais à présent, c’était pourquoi avait-il choisi de venir me voir, ce soir, au lieu de passer sa route. Si nous nous étions déjà parlé ou si nous nous connaissions un peu, je n’aurais pas trouvé ça surprenant mais je dois reconnaître que là, je ne savais pas sur quel pied danser. J’ai repensé une dernière fois au couvre feu. De toute façon, foutue pour foutue, je n’étais plus à quelques minutes près alors je pouvais rester ici.
« Pourquoi tu es là ? Tu n’as pas mieux à faire, comme sortir, t’amuser, aller draguer, des trucs d’ados quoi. »
Je ne voulais pas vraiment qu’il parte mais j’en avais surtout assez que les gens aient pitié de moi pour un oui ou pour un nom. Même si je n’étais pas toujours au plus haut, ce n’était pas une raison pour vouloir m’aider à chaque fois, surtout que cela m’agaçait plus qu’autre chose en général.
A présent, je ne faisais presque plus attention à sa cigarette et je pouvais donc le regarder sans réellement de risques. Il était habillé avec des vêtements plutôt sombres, comme s’il ne voulait pas qu’on le remarque, comme s’il voulait se fondre dans la masse. Sa proximité me permettait de voir son visage et par conséquent, les quelques cicatrices qu’il avait. D’où venaient-elles ? En continuant de le regarder, je me suis finalement attardée quelques instants sur ses yeux, des yeux qui semblaient être de la même couleur que les miens, à moins qu’ils ne soient un peu plus clairs peut-être. Ses yeux étaient si différents de ceux de Jared et pourtant, j’avais l’impression de voir la même lueur au fond de ces derniers. Pourquoi es-tu venu Matthew et que me veux-tu ?
B-NET
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Sujet: Re: Est-ce qu'un jour on se comprendra? [PV Matthew] Lun 18 Fév 2013 - 22:18
Est-ce qu'un jour on se comprendra? Ashlyn & Matt « ... »
Aujourd'hui j'avais enfin décidé de ne pas sécher. Pour une fois. Les cours passèrent, pour une fois, rapidement. Etait-ce parce que j'étais concentré? Non surement pas, je ne connais pas ce mot, je n'ai jamais été concentré, je n'aime pas les cours. Ca me saoul. En fait, j'avais une soirée ce soir: une soirée avec ma confrérie. C'étaient toujours les meilleures soirées. On s'amuse toujours comme des fous, On ne voit jamais le temps passé, on y reste jusqu'au bout de la nuit, on y rencontre plein de gens et surtout, on ne revient jamais sobre. J'avais hâte, j'avais envie d'être 23h. J'avais vraiment trop hâte.
En sortant des cours, j'avais attendu Carter, mon meilleur ami devant le bâtiment. Depuis peu, je vivais chez lui. C'était génial, c'était comme avant. On se voyait tous les jours, on s'éclatait, on passait vraiment de bons moment et aujourd'hui, on finissait en même temps. Donc j'attendais, sagement. Lorsqu'il sort du lycée, on se met en route pour son appart.. Ou plutôt son loft. Son père est tellement riche qu'il lui a laisser un appartement de la taille d'une maison avec au moins 4 chambres, dans le quartier le plus riche de la ville. J'avais vraiment pas l'habitude de vivre la-dedans, j'ai toujours vécu à Détroit, dans une petite maison avec un grand frère, une petite soeur et ma mère toxico. On est presque l'un sur l'autre. Après ça, j'ai vécu dans une famille d'accueil, toujours à Détroit pas beaucoup mieux qu'avant. Résultat, les palaces, le luxe et tout ce qui va avec, ça me met mal à l'aise. Après, c'est sans doute une question d'habitude.
La journée passe, il est 22h, il est temps que je me prépare pour ma soirée. Je suis un mec, pas une nana, je ne reste pas 1000 ans sous la douche ou encore dans la salle de bain, en général. Je me douche, j'enfile un pull noir, un jeans, je fais mes cheveux à l'aide d'un peu de gel, j'enfile ma veste foncée et je quitte l'appartement. Carter voulait que je prenne sa voiture: Je préférais marcher, c'était pas loin. En plus j'avais aucun problème à marcher seul, dans la nuit; au contraire, voir Wynwood vide, plongée dans le silence ca ne pouvait être qu'agréable.
Je marchais dans le centre de la ville les mains dans les poches. J'observe les promeneurs autour de moi, les jeunes qui faisaient leurs sales coups tout en continuant ma route. En sortant de la ville, je longeais la plage comme beaucoup d'autres personnes. Le long de cette plage, sur le trottoir, étaient disposés plusieurs bancs séparés de plusieurs mètres, et sur l'un d'entre eux se trouvaient une jeune fille, une blonde. Qu'est-ce qu'une jeune fille faisait là, toute seule, à cette heure-ci? Elle observait les passants mais encore? A cette heure-ci elle devait soit, faire la fête; soit, être dans son lit, enroulées dans sa couette, et dans les bras de Morphée. Plus je m'approchais, plus je reconnaissais le profil de la jeune fille. Je l'avais déjà vu, je ne savais pas trop où: je n'ai pas la mémoire des visages.
J'arrivais à auteur de cette inconnue et l'observait: Elle était jolie, elle était sereine. Elle a un beau visage, de beaux cheveux noués et une jolie plastique bref, une fille super jolie en plein milieu de la nuit entrain de faire la moue. C'était légèrement contradictoire. Je jetais un coup d'oeil à ma montre, il était 45. Ca va, je pouvais m'arrêter quelques minutes. Je m'installais à côté de la jeune fille et l'observait plus en profondeur. Je sais ou je l'ai déjà vue, dans ma classe, on est dans la même classe. Je savais aussi qu'il y avait eu des histoires avec elle et un autre type, sauf que moi, les histoires de coeurs, les rumeurs et toutes les conneries du genre ça m'intéressait pas. Dans l'instant qui suit, je plonge ma main dans la poche de ma veste, je prend mon paquet de cigarette et m'allume une clope avant d'interrompre la jeune fille..
Tu sais que une fille comme toi, en pleine nuit, seule c'est pas une bonne idée?
Peut-être qu'elle avait pas envie que je sois là. Peut-être qu'elle ne voulait pas être dérangée et peut-être même qu'elle ne voulait pas que je m'installa là, mais tant pis j'y étais. En même temps, c'est un lieu publique..
Au fait, je me suis permis de m'assoir...
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Sujet: Est-ce qu'un jour on se comprendra? [PV Matthew] Lun 18 Fév 2013 - 16:15
Cette nuit là
Entendre la foule, écouter le présentateur parler dans son micro, les enceintes rendant sa voix avec force, mettant mal à l’aise les montures. Sentir la respiration de Furia, sentir son calme et reprendre de l’assurance. Une inspiration, une légère pression des mollets, une expiration et un départ au trot assis. Arriver au milieu de la carrière et s’arrêter de manière fluide. Saluer les juges, de manière un peu trop sèche et crispée peut-être, il fallait que je me détende. Repartir au trot à main gauche et commencer la reprise. Enchainer les serpentines, les voltes et les diagonales. Alterner entre le galop, le trot et le pas, changer de mains, toujours rester en mouvement et ne faire qu’un avec ma jument. Retour au centre de la carrière, saluer et partir, en entendant la foule applaudir et s’autoriser un sourire.
J’ai effleuré du bout des doigts le trophée de dressage que j’avais obtenu ce jour-là. Posée derrière de ce dernier, une photo de cette compétition, durant le début de la reprise. J’avais l’impression que cela faisait une éternité, que cette époque appartenait même à une autre vie alors qu’en réalité, cela ne faisait que deux ans. Deux longues années…
Ce mercredi après-midi, comme chaque semaine, je m’étais rendue au club pour monter à cheval, même si à présent, ce n’était plus la même chose. Auparavant, je ne montais que nos chevaux au tout début, puis uniquement les miens. Pour certains, un animal reste un animal et monter un cheval X au lieu d’un Y ne changeait rien mais chaque cheval était différent et j’avais du mal à m’habituer à ceux-ci. Je ne les connaissais pas réellement et je ne me donnais pas réellement la peine d’en apprendre plus sur eux. Après mon entrainement, je suis rentrée chez moi et je suis restée jusqu’au repas du soir, après avoir cédé auprès de ma petite sœur qui se plaignait de ne pas me voir suffisamment.
Après un repas plutôt frugal, je suis partie à pied en direction du lycée. Mon père m’avait proposé de me ramener mais c’était hors de question, je préférais marcher et me retrouver à nouveau seule. Sur le chemin du retour, j’ai décidé finalement de faire un crochet et je suis passée par le centre-ville. Comme toujours, il était plein de monde, des gens sortant du restaurant ou au contraire qui y allaient, des enfants qui profitaient de cette soirée pour se promener avec leurs parents ou des petits couples qui marchaient main dans la main. La Saint-Valentin approchait à grands pas et je ne savais toujours pas quoi offrir à Jared. J’étais tentée de demander l’avis de ses amis mais ils ne semblaient pas me porter dans leur cœur. En réalité, je ne sais même pas si quelqu’un approuve le fait que nous soyons en couple. Quel drôle de couple en plus.
J’étais incapable de lui demander plus de précision sur les rumeurs de la Voix. Je ne sais toujours pas si c’est par honte ou tout simplement parce que je préférais ne pas connaître la vérité. Cette histoire avec Shin ne me plaisait absolument pas mais je devais faire avec, je n’avais pas le choix. De toute façon, je crois que je ne l’ai jamais eu.
Je marchais dans les rues de Miami, sans réellement faire attention à la direction que je prenais. Je ne faisais pas non plus attention aux visages, ni aux voix autour de moi. Mes ballerines effleuraient le goudron avec légèreté tandis que ma robe en tissu qui m’arrivait aux genoux subissait les caprices du vent qui soufflait légèrement. Mes cheveux encore humides étaient noués en une longue tresse blonde et je portais à mon épaule un sac dans lequel se trouvait mes affaires d’équitation.
Une fois sortie du labyrinthe que constituait le centre-ville, mon regard pu enfin se poser sur l’océan. Traversant la route rapidement, une voiture me klaxonna et les rires et voix masculines que j’ai entendus ont empêché ma curiosité d’entrer en action. Une fois face à l’océan, je me suis finalement assise sur un banc. Le soleil était parti depuis longtemps et avait laissé sa place à la lune qui ne parvenait pas à éclairer les flots avec autant de puissance. Le clocher d’une église retentit, imposant sa puissance à une grande partie de la ville et m’indiquant également qu’il était onze heure du soir. Le couvre-feu était passé depuis plus de deux heures et j’allais avoir des soucis si je me faisais prendre. Pourtant, je n’ai pas bougé du banc, restant ainsi, au calme, regardant distraitement les passants qui franchissaient mon champ de vision.
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Sujet: Re: Est-ce qu'un jour on se comprendra? [PV Matthew]
Est-ce qu'un jour on se comprendra? [PV Matthew]
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