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 Il ne peut en rester qu'un ! [Roxane]

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MessageSujet: Re: Il ne peut en rester qu'un ! [Roxane]   Il ne peut en rester qu'un ! [Roxane] EmptyJeu 11 Avr 2013 - 1:02

Un long silence s’ensuivit après ma déclaration. S'attendait-il seulement à ce que je me batte pour ce livre? Je n'étais pas une sauvage tout de même. J'aimais la littérature, mais j'aimais encore plus partager mon savoir avec autrui et la littérature faisait partie de mon savoir sinon bien évidemment je ne serai pas devenue professeur de littérature. D'ailleurs si la passion n'était pas présente pour exercer le métier de professeur cela faisait de nous un mauvais enseignant. Il fallait faire vivre ses cours et la passion était une chose requise pour arrivé à capter l'attention de son auditoire.

Peu importait, alors que je cédais le livre au jeune élève, je fus surprise qu'il m'adresse la parole pour me demander de lui déchiffrer un mot. Trop absorbée par mon émoi littéraire je n'avais pas fais attention à son petit accent. Je me penchais donc pour lui déchiffrer le dit mot qu'il me montra et je souris, encore.

Mon sourire était la seule chose que je pouvais offrir sans que l'on me reproche quelque chose par la suite. Puis je me désintéressais du jeune homme, j'étais repartie à la recherche d'un nouveau livre afin de faire passer le temps qu'il me restait de manière intelligente. C'est alors que la voix grave du brun me coupa et me demanda à nouveau de lui déchiffrer un autre mot, je finit par prendre le livre dans mes mains et lire à voix basse le poème de Beckett.

J'aimais Beckett pour son théâtre mais je l'aimais aussi pour ses poèmes. A voix basse je reprenais le poème depuis le début, avec un léger sourire au coin des lèvres. D'autant plus que le jeune homme était mignon dans son incompréhension de certain mot. Heureusement pour nous ce livre était publier en Anglais et non en Français sinon il aurait je pense eu du mal à comprendre ne serait-ce que quelques mots de ce livre.

"ASCENSION
à travers la mince cloison
ce jour où un enfant
prodigue à sa façon
rentra dans sa famille
j’entends la voix
elle est émue elle commente
la coupe du monde de football
toujours trop jeune
en même temps par la fenêtre ouverte
par les airs tout court
sourdement
la houle des fidèles
son sang gicla avec abondance
sur les draps sur les pois de senteur sur son mec
de ses doigts dégoûtants il ferma les paupières
sur les grands yeux verts étonnés
elle rôde légère
sur ma tombe d’air"


J'avalais ma salive puis repris mon souffle, j'aimais bien Beckett c'était certain mais une chose restait sûr je ne m'étais pas encore penchée sur ses poèmes de manière professorale et dieu seul sait que je mettrais pas mal de temps à lire entre les lignes. J'aimais vraiment beaucoup son théâtre même si quelque part je le maudissais de mettre autant de sous entendu dans ceux-ci. La critique sans cesse du monde. Le théâtre de l'absurde. Clov et Hamm avaient donné beaucoup de fil à retordre à mes élèves à l'époque où j'étudiais ce livre avec eux. C'était mes débuts dans l'enseignement et cela datait d'environ quatre ans. Je secouais la tête de gauche à droite afin de revenir au moment présent et m'adressais alors au jeune homme.

"Je peux te poser une question?"

Le jeune homme hocha la tête et je lui souris encore. J'aimais les élèves qui aimaient les livres et j'aimais également les élèves qui prenaient le temps de m'écouter, sans bavarder ou sans montrer une certaine lassitude ou fatigue à l'encontre de mes cours et cet élève avait l'air intéressé par ce que je disais. Alors d'un ton très calme je repris la parole à son attention.

"Tu es nouveau non? Tu aimes la littérature?"
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MessageSujet: Re: Il ne peut en rester qu'un ! [Roxane]   Il ne peut en rester qu'un ! [Roxane] EmptyMer 10 Avr 2013 - 23:59

Non, décemment, je ne parvient pas à lui en vouloir. Son air légèrement confus et naïf m'en rappelle un autre, de même que son regard, bien qu'il soit bleu. Il a quelque chose d'enfantin, encore, bien que la femme qui me regarde soit plus âgée. Elle n'a rien à voir avec Mia. Mais elle aime les livres. Mieux, elle les vit. Elle respire quelque chose de familier. J'ai presque l'impression de la connaitre. Elle ne me met pas mal à l'aise. Elle fait presque partie du décor. Peut être est-ce un livre. Je ne me risquerais pas à la sentir pour savoir si c'est un vieux livre ou non. J'étais près à partir en guerre, hache au poing, la rage aux dents, mais elle me le donne, ce livre que je partais conquérir. Je m'en saisis avec une pointe de regret. Mon esprit combatif piaffe. Je lui fous mon pied au cul pour qu'il aille voir ailleurs et rend son sourire à la jolie brune qui me fait face. Je dis pas qu'elle me plaît, simplement qu'elle est jolie. Parce que c'est vrai. Malgré son grand âge (a). C'est mon tour d'être un peu gêné, sans trop savoir pourquoi. Enfin, en théorie, je le sais. La façon d'exiger ce bouquin était pas très polie. Mais habituellement, j'm'en tape.

Enfin, elle me le tend, je vais pas le lui laisser, faut pas pousser mémé dans les ortilles non plus ! Je dis pas merci. Je suis gêné, mais pas au point de devenir poli, faut pas déconner. Je l'ouvre aussitôt, avec l'impatience d'un amoureux trop longtemps éconduit. Vous vous rendez pas compte : 10 putain de secondes ! Mon cerveau tourne à vide là. J'effleure le papier fin comme du papier à cigarette. On ne voit qu'un méli mélo de lignes noires, brouillées. Le papier est si fin que le teste imprimé sur la page d'après se voit au travers. Il faudra lire ce livre à l'aide d'une feuille blanche. On dirait un palimpeste sur lequel on se serait acharné, malgré le fait qu'il soit ressorti sale de la tentative de nettoyage.

Je déchiffre vaguement un poème, et relève le nez.

"Je ne comprends pas... ce mot"

Je lui montre le dit mot du doigt. Pourquoi j'ai fait ca ? Je ne sais pas. Elle a l'air apte à me le donner, apte a écouter et à me renseigner. Elle se penche vers moi et lis, puis me donne la réponse avec un nouveau sourire. Je suis toujours aussi étonné par le fait qu'elle ne me dérange pas. Sa présence m'est indifférente. C'est nouveau, ça. Il n'y a que Mia dont le contact ne me répugne pas. Mais Mia, c'est ma soeur, ma chair, mon sang, mon doublon. Mia me complète. Je la regarde mieux. C'est vrai qu'elle me la rappelle. C'est fou.

Quelques mots de plus à déchiffrer, et elle se met à me lire le poème à voix basse. Elle a une voix agréable, et c'est la première fois que l'on fait une telle chose pour moi. Nous sommes bientôt assis l'un en face de l'autre, tout deux penchés au dessus de la table pour rapprocher nos visage, et elle me chuchote les mots que je ne saurais déchiffrer. Ca c'est fait comme ca, le plus naturellement du monde.

"C'est gentil de m'aider à lire. Ça me manque beaucoup. J'ai du mal avec la grande littérature dans cette langue."

Je parle à voix basse, tout comme nous chuchotons depuis tout à l'heure. Ses cheveux sont proches des miens, et je louche un peu dessus avant de revenir à son visage, attentif. Mon accent s'entend à peine. Il est plus prononcé chez ma jumelle, à cause de sa voix plus haut perchée. La mienne est basse, et il faut vraiment s'y attarder pour en capter les nuances.
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MessageSujet: Re: Il ne peut en rester qu'un ! [Roxane]   Il ne peut en rester qu'un ! [Roxane] EmptyMer 10 Avr 2013 - 1:18

Une heure de pause c'est à dire soixante minutes... Mon cours est préparée pour l'heure de cours suivante. Que faire? Attendre dans la salle de professeur bien sagement que le temps passe autour d'un café? Non je n'aimais pas vraiment ne rien faire quand j'avais une pause. C'est donc tout naturellement que je partis en direction de la bibliothèque. Endroit sublime et tellement magnifique pour un professeur de littérature.

Il est vrai que j'avais une très bonne collection à la maison, mais jamais je ne pourrai entreposer tous les livres que j'ai pu lire au court de ma vie, il me faudrait un château et encore je n'étais pas sûre qu cela puisse tenir quoique...

Je regardais ma montre et remarquais que j'avais encore environ cinquante minutes pour faire autre chose que glander dans la salle des professeurs, même si je rêvais d'apercevoir Ethan. Mais ça c'était une autre affaire et une paire de manches assez corsées.

Avec un café bien chaud et sucré je me dirigeais donc vers la bibliothèque qui était un refuge. Les livres avaient un effet d'apaisement sur ma personne et je devais bien avouer qu'il n'y avait que dans une bibliothèque où je me sentais vraiment bien.

C'était un putain de plaisir, presque jouissif de pouvoir caresser la couverture d'un livre, lentement délicatement, sentir sur son épiderme les feuilles de papiers froissées, lues et relues à maintes reprises, abîmées par les années passées. J'aimais l'odeur que les livres dégageaient, j'aurai d'ailleurs pu me shooter à cette odeur tellement agréable.

Le fait simplement d'imaginer ce plaisir que me procurait les livres me faisais frémir d'envie. Mon pas s’accéléra sur le sol à maintes reprises foulés par les souliers des élèves. Enfin j'arrivais à la bibliothèque pour mon plus grand plaisir. Je flânais à travers les étagères pour tomber dans le monde de la littérature contemporaine.

Mes doigts parcouraient les reliures de chaque livres et j'aimais sentir l'estampe des titres et des auteurs ainsi que leur référence. J'aimais cette endroit c'était un océan de sensations redondante, mais tellement appréciable. Enfin mes doigts s'arrêtèrent sur un livre. J'entrepris de le prendre quand je fus arrêter dans mon élan.

J'aimais les livres et j'en oubliais très souvent ce qui m'entouraient. Je fermais les yeux pour que mes sensations soient décuplées. Je sursautais légèrement quand on me prit la parole. Une voix grave et suave me sorti de ma léthargie tellement si bonne. Le ton du jeune homme me parut quelque peu ennuyé et je relevais mes yeux vers lui.

J'avais le livre dans les mains et sans savoir pourquoi je lui tendis le livre qu'il souhaitait prendre. "Je suis navrée je n'avais pas vu que vous alliez le prendre, j'étais bien trop absorbée par les livres et les sensations que me procurent ceux-ci. Je vous le donne, je l'ai déjà lu à plusieurs reprises d'ailleurs. Je suis tout de même étonné qu'un jeune homme comme vous aime Beckett, ce n'est pas donné à tout l'monde de comprendre cet auteur."

Je souris à ce jeune homme légèrement. J'ai ce livre à la maison et je préférai laisser celui-ci à un élèves ainsi je ne le privais pas de son plaisir. Les livres étaient un divins refuge quand il était impossible de comprendre le monde qui nous entoure. Voilà pourquoi j'aimais les livres parce qu'ils étaient une fenêtre par laquelle l'on s'évadait.
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MessageSujet: Il ne peut en rester qu'un ! [Roxane]   Il ne peut en rester qu'un ! [Roxane] EmptyMar 9 Avr 2013 - 22:03

Certains diraient "première fois, premiers émois" en parlant d'une fille. J'trouve ca con, une fille que tu croises, ou même que tu baises, c'est jamais une première fois. Elles se ressemblent toutes, y'a que la couverture qui change. Par contre, y'a un endroit ou cette petite phrase est adaptée. C'est le sacro-saint, l'antre des délices, le train magique, une autre forme d'exta' peut-être. La bibliothèque. J'ai toujours l'impression d'être en territoire ennemi quand j'y pense. Genre, "le territoire des intellos à lunettes commence ici". Je sais, c'est con,
Faut dire, mes notes reflètent pas vraiment mon amour des livres. J'me fais l'effet d'un petit voyou sans envergure. C'est un peu ce que je suis. Pas que j'ai honte. Mais malgré les éléments de costard qui émaillent ma tenue, malgré tout le fric que j'ai sous le coude, j'me sens l'âme d'un chien galeux. J'aime le bruit feutré d'une bibliothèque, on dirait l'intérieur du ventre de quelque mammifère en pleine digestion. Un gros mammifère, style baleine ou éléphant. Une bestiole pesante, plutôt lente, à l'aspect séculaire. C'est loin du tintamarre habituel d'un bahut. C'est inattendu. Quant on entre là dedans, c'est territoire inconnu.". Certains s'y sentent mal à l'aise. Moi pas. C'est l'idée que je puisse me trouver dans un tel endroit et m'y sentir comme un poisson dans l'eau qui est difficile à avaler.

Rentrer dans ce genre d'endroits me fait l'effet d'une bonne platrée. Je somnollerais presque. J'ai envie de frapper personne. Les gens viennent rarement taper la discut' dans ce genre d'endroit. Ou alors, ils chuchotent. Ca me dérange moins. J'peux faire l'autruche comme je veux ici, pas besoin de regard méchant, ni de toute la panoplie. C'est entre les pages d'un bon bouquin que je peux m'enterrer. Quand j'viens, je veux seulement me trouver de quoi partir loin, sans shoot d'aucune sorte, juste un bon bouquin. Juste les clés du paradis.

Mais la première fois... La première fois est unique. Aucune bibliothèque ne se ressemble. L'aspect est le même, avec les infimes variations qui font le charme propre à chacunes. C'est cela, que j'hume. L'odeur du papier neuf, mélée à l'ancien. J'essaie de capter les nuances, les couleurs. Je voudrais tout avaler. Je me déplace à pas de loups, et fais le tour des rayons. Je parle et je lis relativement bien l'anglais, ce qui est une chance : j'aurais été bien en peine de trouver chaussure à mon pied autrement.
Je croise des ombres sur le chemin. J'ai de la detestation pour les ombres. J'aime mieux une lumière crue, ou alors, le noir. Les gens ne savent vraiment pas être conciliants. Même quand je ne leur parle pas, ils m'insupportent. J'erre parmi les étagères, je caresse les livres. L'un d'entre eux attire mon attention, et je le fixe pour en détailler la tranche, avant de m'en saisir. Beckett, ses poésies. Un intégral. Je l'ai dit : les premières fois sont précieuses. Elles ont de précieux qu'elles sont éphémères. Après le premier regard, c'est fini, l'instant est passé. Quand on a lu une ligne, si on recommence, ce n'est plus la première fois. Un livre est un inconnu. On débarque en pleine cambrousse, et on essaie de se frayer un chemin, de comprendre. Un fois fait, on s'en est fait un pote, on lui rend visite de temps en temps. Les premières fois... Elles se savourent. J'ai la timidité factice d'une pucelle qui attend que son homme se décide enfin à lui sauter dessus. Une main fuse et s'empare de l'ouvrage avant que je me soit décidé. Ma timidité s'envole. C'est sans acrimonie -ou presque, hein, on se refait pas, que je murmure, ennuyé :

"J'allais le prendre..."

Je dévisage l'inconnue. J'en pense bien du mal. C'est pas un marsupilami en string de guerre sur lit d’artichauts trop cuits, mais c'est du pareil au même, j'aurais fait la même gueule, parole. Seulement, elle à pris ce livre. Et cet auteur, je l'aime. Quelqu'un qui le lit ne peux pas être totalement mauvais. Cependant, ce bouquin, je le veux. Or, il n'y en a qu'un exemplaire. Nous sommes deux. Conclusions ?

Il-ne-peut-en-rester-qu'un. TATATATAAAA (hailander)
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