wynwood by night || Nono ♥

HRP : Tu devrais faire attention, le téléphone de Romane est sur le secteur du lycée, d'où la musique qui résonne... Je vais passer au dessus de ça cette fois, mais fais attention ♥

J'étais assise, les pieds relevés sur le trône. mes moon boots glissaient sur le cabinet et je me tenais aux parois des toilettes. Autrement dit, je vendais du rêve, sincèrement. Après un long moment, j'entendis qu'il entrait dans les toilettes. Oh non... Il ne tarda pas à me découvrir, fier de lui. Je souris puis me mis à rigoler, avant de venir m'accrocher à lui. En effet, il s'était rapproché de moi, venant attraper mes lèvres et moi si je ne m'accrochais pas à lui, je tombais. Du coup, mes mains attrapèrent son tee-short et je forçais un peu sur mes bras pour garder l'équilibre. Après quoi, je lui dis :

« Je vais tombeeeer !!! »

Il m'aida donc et je vins le remercier en l'embrassant à mon tour sur la bouche. Après quoi, je lui proposa d'aller se cacher à son tour. Je mis donc mon visage vers le mur, cachant les côtés de mes mains et je me mis à compter. Jusqu'où devais-je compter? J'allais dire 50 ! Après tout, c'était un garçon, il courrait vite ! Pas de chichis ! Je comptais, chantant alors par moment la musique qui passait à tue tête sauf qu'à un moment, j'entendis une voix gueuler :

« QUI EST LA?? »

Je relevais alors la tête, avec une mine interrogative. Un pion? Il avait du entendre la musique ! Meeerde ! Je devais récupérer mon téléphone avant de me le faire choper et surtout : qu'on sache que c'était moi. Mais je devais aussi retrouver Nono ! Oh putain, que d'action. Je me mis à rire, je trouvais ça chouette au final. Je courru alors à toute vitesse vers la salle où mon téléphone était branché et diffusait la musique, la personne qui venait de nous surprendre allait venir ici en premier, entendant la musique. Il fallait que je fasse vite ! J'arrivais et je me transformais alors un agent secret, longeant les murs, regardant que personne ne vienne. Je débrancha mon téléphone, la musique se coupa, nous plongeant alors dans le silence. Je me mis à courir vers le couloir mais : de quel côté était le surveillant (ou prof) ? Comment allais-je me sortir de là?! Merde... Je commençais un peu à avoir le coeur qui battait plus fort. Je pris alors mon téléphone et envoya un sms à Nono :

« Tu es où? »

Quand j'entendis une voix derrière moi:

« Hey toi là-bas ! »

Je tournais la tête pour voir qu'à l'autre bout du couloir, il y avait bel et bien un surveillant. Et merde ! Je me mis donc à courir droit devant moi, ne sachant pas où était Nono et cherchant à fuir le surveillant au plus vite.

Romane & Norim . . Même si l'on retombait totalement en enfance, cette soirée aura au moins eu le mérite de me faire "oublier" mes problèmes quelques temps.J'avais retrouver un peu le moral, discuter m'avais fait du bien, et surtout, au moment ou j'avais refranchie la porte du toit, j'avais presque oublier le monde extérieur.Elle réussissait toujours à me faire oublier ce que j'avais, même si ce n'était qu'un cour laps de temps, ça comptait quand même!Alors oui, on faisait les cons, on faisait n'importe quoi, on aurait bien prit pour des gamins de 8/10 ans, mais on s'en foutait royalement!Quand on était tous les deux, les autres on s'en foutait.On était nous, on était bien, et c'est tout ce qui comptait! Nous étions coller l'un à l'autre, dansant comme des idiots, ou presque, au rythme de la musique.Je me demandais encore pourquoi ça ne marchait pas nous deux?Peut être qu'on est trop proche, qu'on est juste pas fait pour être ensemble au final.Notre complicité me va parfaitement, je n'ai pas envie de gâcher ça, mais au final, qu'est-ce que ça change d'un couple?On se comporte presque comme tel....Et puis pourquoi je pense à ça moi?Elle s'enfuit encore, proposant une partie de cache cache.Elle est sérieuse?!Ah bah oui....Bon, autant jouer le con jusqu'au bout.Je me met donc à compter comme si j'avais 6 ans, et, une fois le décompte terminer, je traverse le couloir.Elle est pas discrète, je sais vers ou elle est allé.Tout est calme, en quelques secondes elle n'as pas dû aller bien loin.Je sors mon portable, compose son numéro,et attends que ça sonne.Bingo!C'est tellement calme qu'on l'entends, même avec la musique en fond sonore!J'ouvre la porte des toilettes, et pousse chaque petite porte jusqu'à en trouver une fermer. "Trouver!Sort de là!" Dis-je en riant légèrement.Une fois la porte ouverte, je souris à ma meilleure amie avant de l'embrasser de nouveau.

Mon meilleur ami ne tarda pas à me rejoindre, prenant ma main et me faisant tourner autour de moi, je ne pouvais pas m'empêcher de rire. On se mit alors a danser, entendant alors une nouvelle chanson de ma playlist passer à fond dans le lycée. On était bien, au final, ici et maintenant. Je pris la main de Norim et me colla à lui pour danser contre lui avant de m'échapper à nouveau. Moi, j'étais une fille libre et indépendante, je ne m'embarrassais pas d'un homme dans ma vie, je trouvais ça inutile, j'étais bien mieux toute seule et puis, je ne croyais pas vraiment en l'amour. Je n'avais pas l'âge ni la prétention de dire qu'un jour, je tomberai amoureuse. Nous verrons bien une fois que je rencontrerai peut être, l'élu de mon coeur, mais pour le moment, ma vie me plaisait comme ça. Après quelques pas de danse en solo, je finis par m'arrêter vers les casiers, me laissant alors tomber contre le métal froid, je rigolais alors et commença à faire le poirier. J'avais du mal et je ne manqua pas de me casser la figure, manquant d'envoyer un de mes pieds au visage de mon meilleur ami. Je ris encore une fois puis finis par m'asseoir en tailleur sur le sol du couloir de l'école. Je ne savais pas trop ce que nous pourrions faire maintenant. Quand soudain, une idée me vint alors à l'esprit : pourquoi ne pas faire un cache cache dans l'école?

« On joue à cache cache? C'est toi qui compte ! »

Souriant alors, j'attendis que mon meilleur copain aille contre les casiers et qu'il commence à compter. Après quoi, je me mis à courir à nouveau dans les couloirs, passant par les escaliers, j'arrivais rapidement en bas. Je pris alors la direction des toilettes et alla m'enfermer dans ceux des garçons. Assise sur l'un des trônes, je relevais mes jambes contre mon corps enfin qu'il ne voit pas mes pieds et j'attendis là, qu'il vienne me trouver. Un sourire aux lèvres, j'avais l'impression d'avoir 10 ans et c'était vraiment agréable.

Romane & Norim . . Ce n'était ni la première ni la dernière engueulade qu'on aurait eu.On en avait eu des belles, des connes aussi.Souvent ça partait de conneries totalement inutiles, ou nous n'étions juste pas d'accord.Et ça partait dans des disputes disproportionnées.Mais au fond, ça n'avait pas d'importances.Peu importe l'engueulade, peu importe le sujet, rien ne pouvait nous séparer.Rien ne pouvait ruiner notre complicité et notre amitié.Alors oui, parfois ça gueulait, ça durait longtemps, mais au final, ça finissait toujours par un câlin et une connerie.Toujours.Du coup, même pour un sujet aussi "grave", je n'avais pas peur qu'elle m'en veuille.Je savais qu'elle m’engueulerais et me ferait la morale, voilà tout. Oui, notre relation était compliquée.Mais toutes mes relations étaient compliquée quand on regarde bien.Entre Romane, Ambre, Neil, Nina, Charlott, Milan, Ella, Frieda....Je ne connaissais personne avec qui ma relation était simple en faites.Tout était compliquer, tout était bordélique....Ca doit être moi en faites.Je dois être bordélique et compliquer, et j'implique tout le monde avec moi là dedans.C'est possible.Même avec ma "petite amie" c'était complexe.On sortait ensemble, on passait pour le merveilleux petit couple amoureux, alors qu'en réalité, aucun de nous ne s'aimait.C'est vrai qu'elle n'avait pas tord ma blondasse de meilleure amie; C'est quoi l'intérêt de sortir ensembles dans ces cas là?S'il n'y as pas d'amour?Je crois que même si on ne s'aimes pas, on est trop attaché l'un à l'autre pour avoir le courage de se séparer.C'est con, mais c'est comme ça.Le coeur à ses raisons que la raison ignore. "Ouais enfin bon, célibataire avec une copine, une ex, un ex et une maitresse en cloque quoi... Je ris légèrement baissant la tête. -Touché...." Prends ça dans ta gueule Norim!Le pire c'est qu'elle avait tout à fait raison.Faudra que je mettes mes relations avec les autres au clair....Elle traversait alors le toit, rejoignant la porte de sortie; "J'croyais qu'on devait s'amuser?... Monsieur Feux de l'Amour?" Puis elle sortie, regard malicieux en passant.Je respirais une dernière fois l'air frais, essayant de chasser mes pensées ne serait-ce que pour ce soir, et le rejoignit en courant.Prenant sa main au passage, je la fis tourner, dansant avec elle

Ce qu'il me dit, me toucha. Il avait besoin de ma présence, de moi comme si j'étais son petit souffle d'air frais sous ce merdier qui l'etouffait. Ca me faisait plaisir mais ça m'inquiétais en même temps, il avait l'air d'avoir pas mal de soucis, cette histoire, ce gosse, ses exs dans les parages... Même pour moi, extérieure à tout ça, je trouvais déjà ces histoires bien compliquées ! Il disait ne pas vouloir m'embarquer là dedans, mais je ne lui demandais pas vraiment son avis en fait. J'étais déjà dans la trame et je ferai la route avec lui, pour le meilleur et pour le pire, ainsi soit-il. Je souris alors et lui répondis :

« Tu ne fais pas le poids face à moi, n'insiste pas, je t'ai dis que je serai là. Et puis bon... il te faut de l'aide pour être intelligent ! »

Je souris alors et l'observa de la place où il était, débout, à quelques mètres de moi. Il me répondit alors que pour Coleen, ils avaient passé un week-end ensemble, qu'ils avaient cru être amoureux et qu'en fait... il tenait à elle. Je grimaçais. J'aimais pas quand il disait ça, à propos d'autres filles. Mais je ne fis aucune remarque. C'était aussi ce qu'il pensait de Frident. Pensait-il aussi ça vis à vis de moi? Non. Alors pourquoi avec les autres? Elles avaient un truc que je n'avais pas : la féminité. Elles étaient de vraies filles et j'en étais quelque part, jalouse. Parce que c'était peut-être ce qu'il m'avait manqué pour que mon histoire avec Nono fonctionne? Non. Lui et moi n'étions pas faits pour être en couple, on avait déjà essayé, on avait vu ce que ça donnait : invivable. Je souris à ce souvenir et l'observa s'approcher de moi et se mettre à ma hauteur. Attendait-il que je l'embrasse? Ca en avait tout l'air, mais je ne lui ferai pas ce plaisir. Ahaha non !

« Ouais enfin bon, célibataire avec une copine, une ex, un ex et une maitresse en cloque quoi... »

Je souris à ma phrase, je ne perdais jamais une occasion de lui mettre cher, d'être franche et d'être rigolote ♥ Après quoi, je me leva, le faisant presque tomber à la renverse et traversa le toit pour regagner la porte nous menant à l'intérieur de l'école.

« J'croyais qu'on devait s'amuser?... Monsieur Feux de l'Amour? »

Je le regardais d'une façon provocante, presque coquine, avec un sourire malicieux puis je me mis à courir vers l'intérieur de l'école, dévalant les escaliers, attendant qu'il me rattrape ou me rejoigne tout simplement.

Romane & Norim . . L'engueulade était passée, c'était plaisant tiens.J'ai jamais été aussi heureux de finir de m'engueuler avec Romane.Pourtant on en avait eu des engueulades.Mais, même si parfois ça durait, on finissait toujours par se réconcilier.Et puis cette engueulade, je la méritais carrément.Nan mais c'est vrai....Mettre une nana de 17 ans enceinte, en ayant moi même 19 ans....Fallait le faire, franchement.Je suis con, un gros con.Romane se retournait alors vers moi; "Tu as le chic pour t'embarquer dans des situations pas possibles toi ! M'enfin bon, on va se sortir de là ensemble, je ne vais pas te laisser tomber. -M'en parle pas.Entre ça, et puis Ambre et Neil....Et moi je veux pas t'embarquer là dedans.T'as rien à voir dans cette histoire, t'emmerde pas avec ça.J'ai juste besoin de toi, de ta présence." De son soutiens, de nos conneries, de nos gamineries, comme ce soir.Tout ça c'était une bouffée d'air frais, d'oxygène.Ma drogue, ma dose, j'avais besoin d'elle pour survivre, j'avais besoin de nous....Ce petit "Nous" me rendait heureux, et je n'avais jamais trouver personne avec qui tout était si naturel, avec qui je me sentais aussi bien.De toute les personnes que j'ai connues, de toutes celle que j'ai pu aimer, c'est la seule avec qui je m'entendais aussi bien malgré nos engueulades.La seule dont j'étais sûr de ne jamais perdre. S'asseyant sur le rebord du toit, elle prit la parole une nouvelle fois; "Pourquoi tu restes avec Coleen si tu n'es pas amoureux? Ca n'a pas de sens, tu es con un peu non? Je riais légèrement. Pas faux oui....On était peut être un peu con, mais là encore, on avait une relation compliquée. "Bah tu sais....En faites j'en sais rien.On à passer un week end ensembles, on à cru qu'il se passait un truc, mais en faites, non.Mais le truc c'est que je tiens à elle, et réciproquement.Du coup on continue, tout en sachant que y'as pas d'amour la dedans, ni de sentiments quelconque. Je marchais vers mon amie, rapprochant ensuite mon visage du sien. -Considère qu'on est pas ensemble.Célibataire et libre comme le vent!"

Il m'embrassa sur la joue puis dans le cou, me disant alors une nouvelle fois qu'il n'était pas amoureux, mais qu'il m'aimait moi. Je souris. Je me retourna alors vers lui, me retrouvant proche de son visage. Je l'observais dans les yeux et lui lança :

« Tu as le chic pour t'embarquer dans des situations pas possibles toi ! M'enfin bon, on va se sortir de là ensemble, je ne vais pas te laisser tomber. »

Il avait peur, il me l'avait dit. Je devais bien le rassurer non? Même si je n'étais pas très douée là dessus, il fallait bien que j'essaye, mon meilleur ami était mal et se trouvait dans une situation difficile, c'était à ce moment précis qu'on reconnaissait ses vrais amis et j'allais lui montrer que j'étais là pour lui, quoi qu'il puisse arriver. Néanmoins, une question me brûlait les lèvres, quittant son étreinte, je lui demandais alors :

« Pourquoi tu restes avec Coleen si tu n'es pas amoureux? Ca n'a pas de sens, tu es con un peu non? »

Avec Nono, ce qui était cool, c'était qu'on pouvait se dire les choses, s'engueuler même, sans qu'on mette notre relation en danger et ça, c'était rare. La plupart des gens étaient trop susceptibles pour être comme nous deux. Avec lui, je me sentais bien parce que justement, notre relation était unique. Mais c'était dans ce genre de situations que je me disais que nous étions vraiment différents lui et moi. Jamais il ne m'arrivait des trucs pareils et puis je n'étais pas du genre à me compliquer la vie personnellement. Je préférais de loin, les histoires simples et ce, autant en amour qu'en amitié. Mais bon, il était comme ça et c'était comme ça que je l'aimais non?

Je revins m'asseoir sur le bord du toit, dos à la vue de Miami et face à mon meilleur ami, attendant sa réponse.

Romane & Norim . . Je m'étais senti obliger de le mentionner, mais au fond, je savais que demander de ne pas aller la voir, lui donnerait envie d'aller la voir.Et de toute façon, elle l'aurait fait, avec ou sans ma permission.Ca aurait rien changer, je pouvais pas lui tenir tête la dessus, on y serait encore demain.Mais je ne voulais pas non plus créer de problème à Frieda.Elle avait bien assez de soucis comme ça avec le bébé.Une chose était certaine; Fallait trouver très vite une solution, et on ne pouvait décemment pas garder le bébé, c'était évident.Mais comme je l'avais déjà dis, je ne suis pas tout seul pour cette décision, il fallait avant tout que je parle à Frieda.Que je lui reparle, pour être exact.Je n'allais pas l'abandonner, quoiqu'il puisse arriver, c'était aussi de ma faute après tout, et je n'allais pas me défiler.Mais j'espérais qu'elle comprenne qu'on ne pouvait pas se permettre d'élever un enfant à nos âges et vu les circonstances. "Je ne suis pas amoureux"J'avais presque dis ça pour qu'elle ne m'en veuille pas d'avantage, pour qu'elle soit rassurée quelque part.Pourquoi?Parce qu'on est aussi possessif l'un l'autre, parce qu'on est ensemble sans réellement l'être, parce que je crois qu'on est aussi paumé l'un que l'autre dans notre relation.Elle savait très bien qu'entre Coleen et moi, c'était pas le parfait amour comme on pouvait le faire croire apparemment.Tant mieux, sinon mon exemple, ma comparaison, n'aurait servie à rien!On avait beau faire croire au couple parfait elle et moi, au fond on ne s'aimait pas, pas comme ça en tout cas.On était juste très bien ensembles, c'est tout.Je crois qu'elle ne supportais Coleen.Pas plus que les autres filles avec qui j'avais pu être.Ou les mecs.Parce qu'elle avait à "se méfier" d'eux aussi.C'est con.Peut être que ce qu'elle supporte le moins chez Coleen, c'est le fait que ce soit une Eta. Comme Charlott....Je sais pas. Relevant ma tête, je la serrais un peu plus contre moi et embrassais sa joue. "Je pas amoureux.Mais je t'aime toi!" Dis-je souriant et embrassant son cou.

Nono n'avait pas aimé que je la traite de traînée. Ce qui m'énervait encore plus, il m'engueulait moi et la défendais elle. J'avais envie de lui arracher les yeux quand il faisait ça. Je grognais alors, comme un chat prêt à attaquer. Il me disait être paumé, mais c'était normal putain ! Il s'était mis dans une merde pas possible là ! Quel con aussi ! Il pouvait pas vivre sa vie tranquillement comme tout le monde, sans histoires dramatiques comme ça?! Je soupirais, l'écoutant riposter à chacune de mes phrases. Il était surtout mort de trouille et au fond, j'avais de la peine pour lui, parce qu'à sa place, je serai totalement anéantie moi aussi. Je ne savais pas ce qu'il fallait dire. Pas du tout, mais j'avais peur pour lui. Peur que cette nana lui gâche la vie en gardant ce gosse. Peur qu'il se mette avec elle pour le bien être du bébé, peur qu'il m'abandonne. Toujours ça, en sale petite égoïste que j'étais, je pensais plus à ma gueule et mon bien être, qu'à celui de mon meilleur ami.

« J'sais pas si tu la connais, Frieda, une fille des Cheers....Je savais même pas qu'elle était ici avant de la voir en entraînement....Je te demande qu'une chose, ne pas aller lui parler, d'accord?De toute manière y'as rien à dire, je me suis mis dans la merde tout seul, je m'en sortirais tout seul. »

Frieda? Déjà : c'est quoi ce prénom? Non mais cette nana n'a rien pour elle ou quoi? Quelle pauvre cruche ! Ca me donnait encore plus envie d'aller la voir tiens. Bon, pour le coup, Nono m'avait grillé, il ne voulait pas alors que je ne lui avais même pas dit mes intentions. Néanmoins, j'allais quand même aller la voir cette nana, histoire que je lui dise ma façon de penser, de lui foutre un petit coup de pression et de protéger Nono, je ne voulais pas qu'à 19 ans, sa vie soit gâchée.

« J'irai la voir et tu le sais très bien. Tu m'en empêcheras pas. J'vais pas aller la frapper, t'inquiète pas pour ta précieuse pouf.. Frident là. Et arrête de dire que tu vas te demmerder tout seul, genre j'vais te laisser dans la merde là. Pff. »

Je venais de lui tourner le dos, énervée lorsque je sentis ses bras m'enlacer alors et son corps percuter mon dos. Je le sentais contre moi, sentant alors son visage contre le miens. J'aimais bien quand il faisait ça, mais il ne fallait pas qu'il joue au chantage affectif comme ça avec moi ! Pour les autres fois, ça marchait, mais là, c'était trop grave pour que je rigole et laisse couler. Soudain, il me dit :

« Et j'ui pas amoureux. Pas plus d'elle que de Coleen d'ailleurs.... »

Pourquoi me disait-il ça? En fait, je ne me posais même pas la question. On était pas amoureux, pas un couple, mais en quelque sorte, si. Et du coup, ça me faisait du bien d'entendre ces mots là sortir de sa bouche. Je finis alors par lui répondre sèchement :

« Encore heureux tiens. »

Parce que oui, sa pseudo relation avec l'autre pouff' aussi, je l'avais mauvaise. Je ne la supportais pas, comme aucune des filles avec qui il avait eu une histoire depuis qu'on se connaissait. Mais bon, il n'aimait pas plus les mecs trop proches de moi, bien qu'il n'en est pas eu énormément en fait, je devais leur faire peur aux garçons, ils ne voulaient pas de moi en tant que petite amie, mais en tant que pote, GE-NIAL.

Romane & Norim . . Elle se décomposait au fur et à mesure de mes paroles.Je m'en doutais de toute manière, et je savais que tout ça finirait en engueulade.Je le méritais bien je toute manière, j'avais carrément fait le con là....J'étais juste perdu et j'avais la trouille, pour la première fois de ma vie, je perdais totalement le contrôle de ma propre vie.Un long silence s'en suivit alors.Le genre de silence que j'aurais voulu éviter.Le genre de silence colérique qui signifiait "Putain tu va prendre cher dans les secondes qui suivent".Après avoir fini sa clope, je n'y manquais pas, elle se mettait en colère. "T'es sérieux là? Attends... elle est enceinte de toi au moins? Parce qu'une fille qui est "fiancée" et qui baise avec un autre, j'appelle ça une traînée, déjà de un. De deux : pour être fiancée à notre âge faut sérieusement avoir un problème? Tu ne la connais même pas ! Comment tu peux être amoureux d'elle franchement?! -Qui d'autre putain?J'ai été la voir l'autre jour, y'as pas de doute là dessus...Et c'est pas une traînée, d'accord, je veux pas d'entendre dire ça, Wardolf, ok,j'ai l'habitude, mais toi non.Et j'ui pas amoureux d'elle merde, j'ui juste...Paumé, ok?" Le truc qui n'aidait pas, c'est qu'on était têtu l'un et l'autre, du coup, quand on s'engueulait, ça pouvait durer un petit moment, on voulait tous les deux avoir raison.De plus, je sentais comme de la jalousie du côté de ma Romane.Ca ne m'étonnais, j'étais pareil vis à vis d'elle, attaché et possessif. Entendre parler d'éventuels mecs ne me plaisais pas non plus....Mais après tout on était ni ensembles, ni amoureux!Si? "Tu veux que je te dise ce qu'il faut faire? Faut qu'elle se débarrasse de ce bébé ! Premièrement ! Parce que quoi? Tu te vois avec un gamin à ton âge? Et tes études? Ta famille? Le lycée? Tu veux faire quoi? Hein? Non mais Norim quoi ! Allô quoi ! Debout !! -Tu crois que j'y ai pas pensé?Que je me rends pas compte de ce qu'il se passe?Je sais très bien que j'ui dans la merde là, mais j'ui pas tout seul à prendre la décision non plus.Alors non, c'est claire qu'as 19 piges j'imaginais pas que ça me tomberais dessus, et maintenant que c'est fait je flippe complètement.... Je me levais rejoignant mon amie, toujours aussi en colère. -C'est qui cette fille en plus? Je la connais? Et son mec là, tu imagines s'il l'apprend?! Putain mais merde quoi ! -J'sais pas si tu la connais, Frieda, une fille des Cheers....Je savais même pas qu'elle était ici avant de la voir en entraînement....Je te demande qu'une chose, ne pas aller lui parler, d'accord?De toute manière y'as rien à dire, je me suis mis dans la merde tout seul, je m'en sortirais tout seul." M'avançant vers la jeune fille, toujours dos à moi, je l'enlaçais comme un besoin de réconfort, posant mon front sur sa tête avant de déclarer, pour la "rassurer"; "Et j'ui pas amoureux. Pas plus d'elle que de Coleen d'ailleurs...." Ca devrait être plus clair comme ça....

Au bout d'un certain temps, il commençait enfin à faire entendre le son de sa voix. Je l'écoutais alors, il me parla d'une fille. Je n'aimais pas ça, je n'étais pas amoureuse de lui -enfin pas que je sache !- mais je n'aimais pas le partager. J'étais possessive envers mes amis, enfin non, juste envers lui. Parce qu'avec tous mes voyages, mes déménagements, je n'avais jamais eu un ami comme Nono et maintenant, j'avais terriblement peur de le perdre et aussi donc, de me le faire voler par une autre. Surtout par une fille, parce que la relation qu'on avait était magnifique et que je ne voulais pas qu'une connasse vienne tout gâcher. J'hésitais même à lui lacher la main lorsqu'il me dit qu'il pensait en être amoureux. Il était sérieux là? Mais il la connaissait depuis quand?! Je m'interrogeais, le laissant continuer. Puis, et là je commençais à ne plus vraiment le croire, il m'annonça que cette fille était de 1) à Wynwood de 2) fiancée (et pour être fiancée à notre âge, fallait vraiment être conne !) et de 3) qu'elle était enceinte ! Non mais c'était une grosse blague là? Je finis par lui lacher sa main, venant alors tirer moi aussi sur ma clope. Je voyais bien à sa tronche qu'il ne me mentait pas, alors tout ça était vraiment sérieux? Mais bordel quoi ! Je finis ma clope, gardant le silence. Un silence de mort, le genre de silence qui met tout le monde mal à l'aise et on savait très bien lui et moi qu'à partir du moment où j'allais parler, on allait s'engueuler. Je terminais alors ma clope après quelques minutes, la jetant dans le vide. Je la regarda s'écraser au sol, puis, je plaça une jambe de chaque côté du bord. Donc un pied dans le vide et l'autre non. Face à mon meilleur ami, je finis par lui dire :

« T'es sérieux là? Attends... elle est enceinte de toi au moins? Parce qu'une fille qui est "fiancée" et qui baise avec un autre, j'appelle ça une traînée, déjà de un. De deux : pour être fiancée à notre âge faut sérieusement avoir un problème? Tu ne la connais même pas ! Comment tu peux être amoureux d'elle franchement?! »

Je sentais que la jalousie me faisait perdre mes moyens. Je n'étais pas jalouse, juste avec Nono, donc pas de chance pour lui. Je me leva alors du mur et passa ma main dans mes cheveux avant de continuer :

« Tu veux que je te dise ce qu'il faut faire? Faut qu'elle se débarrasse de ce bébé ! Premièrement ! Parce que quoi? Tu te vois avec un gamin à ton âge? Et tes études? Ta famille? Le lycée? Tu veux faire quoi? Hein? Non mais Norim quoi ! Allô quoi ! Debout !! »

Je vins alors lui toquer sur le crâne, comme pour le réveiller. J'étais choquée mais surtout jalouse. Je m'emportais, bon, il était habitué alors...

« C'est qui cette fille en plus? Je la connais? Et son mec là, tu imagines s'il l'apprend?! Putain mais merde quoi ! »

Je finis par lui tourner le dos et tapa avec mon pied sur l'un des trucs qui sortait du toit. Comme pour me défouler, bien que je n'ai pas tapé trop fort.

Romane & Norim . . On à toujours agit comme bon nous semblait l'un avec l'autre.Tout ce qui nous passait par la tête, on le faisait.Parce qu'on s'en foutait, parce que c'était automatique, parce qu'on vivait.C'est pour ça qu'on s'engueulait autant pour au final passé la nuit ensemble.Ca à toujours été comme ça.C'est notre façon de s'aimer, de s'adorer, de vivre notre amitié et tout ce qui nous lie.On s'est jamais réellement posé de question sur notre relation.Elle était simple et compliquée à la fois.Mais pas envie d'en parler, pas besoin d'en parler.On vivait l'instant présent, l'émotion du moment, l'envie du moment, sans craindre les conséquences ou les réactions.Parce qu'au final, la plupart du temps, on pensait pareil. Une amitié comme celle là, c'est rare, et c'est précieux.Compliquée, parfois incompréhensible, mais on ne pouvait pas vivre autrement.On était comme ça l'un envers l'autre, pourquoi changer?Pourquoi se poser des questions?Pourquoi réfléchir quand on peut agir?Je la portais donc pour enfin arriver sur le toit.Oui, en effet, elle approuvait, on ne pouvait pas faire autrement, la vie était splendide.On se sentait presque grands, gigantesque face à ce monde de fou.Supérieur par nos conneries et notre amitié.Et surtout, le calme était plus que plaisant.un moment de tranquillité....Un moment ou je pouvais lui parler.Puisque j'avais commencer, puisque j'avais trouver le courage, autant continuer. Je n'avais même pas à la regarder pour savoir qu'elle se faisait du soucis.Que mille questions, que mille idées lui passaient pas la tête.Elle pensait certainement au pire.Et je ne savait pas par ou commencer.Elle prit ma main, que je serrais légèrement en évitant de lui faire mal, et regardais le vide quelques secondes.J'avais l'impression que si je voyais son visage inquiet, je reviendrais sur mes pas, et dirais que je plaisantais.Prenant mon courage à deux mains, je continuais; "Je sais même pas par ou commencer.....J'ai été à cette représentation, tu sais l'orchestre dont je t'avais parler.Magique au passage....Et j'ai rencontrer une fille.Le courant est vite passé en faites.Pour faire court on à passer la nuit ensemble, et j'ai appris d'ailleurs que c'est une fille d'ici, de Wynwood. Jusque là rien de bien méchant.Y'as trois trucs qui vont pas;Premièrement, je crois qu'il se passe quelque chose...Pas de l'amour hein, mais pas loin....Deuxièmement, elle est fiancée, mais son mec est pas ici.Et troisièmement...." J'attendais quelques secondes, déjà triste de ce que je venais de dire.Evidemment il s'agissait de Frieda.Je repris une grande inspiration avant de me tourner vers Romane.J'avais peur de sa réaction, mais encore une fois, il faudra bien qu'elle le sache.Autant que ce soit par moi.J'avais moi même encore dû mal à croire ce que j'allais dire, toujours un peu sous le choc de cette révélation; "Elle est enceinte ma vieille...." Sur ce, je continuais de fumer ma clope, espérant qu'elle me croit.Qu'elle ne pense pas que je lui fais une blague foireuse ou je ne sais quoi.Mais je pense que j'avais l'air assez mal pour qu'elle se rende compte que je ne déconnais pas....

Nono me rattrapa au bout du couloir, me bloquant alors entre son propre corps et le mur derrière moi, il vint m'embrasser à nouveau après m'avoir engueulé, ce qui me fit rire. Nous deux c'était ça, une simplicité étonnante. On s'adorait et on se laissait porter par nos instincts, nos émotions du moment. On voulait gueuler, on gueulait. On voulait s'embrasser, on s'embrassait et si nous avions voulu faire l'amour dans ce couloir, on l'aurait fait. Juste parce que c'était Norim A Jones et Romane Keaton. C'était comme ça entre nous. Rien de plus et surtout rien de moins. Il me fit alors grimper sur son dos et je m'accrochais à lui comme une moule à son rocher. Il me faisait mourir de rire. Il dévala les escaliers, m'arrachant des cris de peur. On allait se casser la figure ! Puis, rapidement en fait, on arriva sur le toit de l'école. Il me posa par terre et passa son bras sur mes épaules, je vins lui faire un bisou sur la joue, avant qu'on regagne le bord du toit.

« C'est pas beau franchement? » Me lança t-il alors.
« Pire que ça ouais ! » Répondis-je, enjouée.

Il sortit une clope et m'en tendit une que j'acceptais, elle tombait à pic ! Après quoi, on s'installa assis, les pieds dans le vide, côte à côte. Dangereux, mais tellement vivant. Et là, il m'avoua quelque chose. Etait-ce ce qui le tracassait depuis quelques jours? Sûrement. Il avait une voix grave, un visage fermé, la joie était partie. Je me sentie alors un peu inquiète, je devais bien l'admettre.

« J'ai fais une connerie....Pas qu'une, mais celle là surpasse les autres.... »

Je n'aimais rien dans cette phrase. Je connaissais presque sa vie par coeur, nous en avions déjà tellement parlé lui et moi mais là, il s'était passé quelque chose de grave, quelque chose de plus grave que ce qu'il et nous avions vécu. Je ne voulais pas imaginer le pire, je pensais à la police, la prison, je pensais à un accident mais jamais je n'aurai pu me douter de ce qu'il aurait pu m'annoncer.

« Comment ça? »

Dis-je en reccrachant la fumée de ma cigarette. Instinctivement, ma main vint chercher la sienne, entremêlant nos doigts, je voulais lui donner le courage qu'il lui manquait peut être pour m'avouer ce qu'il avait à me dire.

Romane & Norim . . Elle n'avait pas l'air si satisfaite que ça de ma réponse....Bon normal, j'ai toujours le don d'esquiver ce genre de conversation.Non pas que je n'ai pas confiance ou que je ne veux pas lui parler.J'ai simplement toujours pris sur moi, et je n'aime emmerder les autres avec mes problèmes, surtout ceux que j'aime. « N'empêche qu'on en parlera quand même tout à l'heure de tout ça ! Mais pour le moment : on s'ECLATE ! » Le contraire m'aurais étonner, mais au moins, j'ai esquiver quelques temps la question.De toute manière, il faudrait qu'un jour je le lui dise, elle sera au courant un jour ou l'autre.Autant que ce soit par moi qu'avec les rumeurs.Non? Sur ces mots, elle se dirigeait vers le local de la radio, forçant la porte.....Boh et puis merde, on s'en fou!Qui saura?C'est pas comme si y'avait des caméras non plus!Faut pas déconner!Ils pas parano à ce point ici!Elle branchait donc son portable, et le son se diffusait dans tout le lycée.Un pur bonheur d'ailleurs.Elle sautait alors dans mes bras, morte de rire pour changer.On retombait presque en enfance quand on était tous les deux, mais ou est le mal?On s'éclatait, on profitait de la vie!On en à qu'une seule après tout!On continuait de faire les cons dans les couloirs, dansant n'importe quoi jusqu'à ce qu'on obtienne une valse.Elle posait alors machinalement ses lèvres sur les miennes.Une habitude, on va dire.On était ni ensemble, ni...Amoureux...Disons que notre relation était compliquer, mais tout allait bien comme ça.Parfois on nous prenait pour un couple, moins maintenant que je "sortais" avec Coleen, mais certains se posaient des questions. Mais après tout, on s'en fichait, ça nous faisait plus marrer qu'autre chose vu les circonstances de notre relation.Elle s'éloignait de moi, se dirigeant vers la fontaine à eau, en m'en crachait à la figure avant de prendre la fuite.Je fis un faux air choqué avant de la poursuivre dans les couloirs, la rattrapant enfin au bout du dit couloir,je la bloquais, posant mes mains de chaque côté d'elle sur le mur. "Bloquée!De qu'elle droit tu me crache à la gueule sérieux?!" Dis-je en riant légèrement avant de "l'embrasser" de nouveau.Sur ces mots je la portais sur mon dos courant comme un con dans les couloirs.Je montais ensuite les escaliers, une idée en tête.Arriver tout en haut du bâtiment, j'ouvrais la porte menant au toit, et la posais à terre avant de reposer mon bras sur ses épaule, et de marcher jusqu'au bord. "C'est pas beau franchement?" Toute l'école se dressait devant nous, et une partie de la ville en plus.Plongée dans la nuit étoilée, presque magnifique.Je sortais mon paquet de clope de ma poche, et m'allumais une cigarette, avant d'en passer une à Romane.J'avais peut être mal choisis mon moment, mais je ne pu m'empêcher de revenir sur le sujet, fixant l'horizon, et fumant ma cigarette; "J'ai fais une connerie....Pas qu'une, mais celle là surpasse les autres...."

La réponse que m'apporta mon meilleur ami ne me satisfaisait pas vraiment. Il y avait bel et bien un truc qui n'allait pas, mais il ne voulait pas "m'emmerder". Ce mot me fit soupirer. J'voulais répliquer mais il ne m'en laissa pas le temps. Il vint embrasser mon front, tendrement et me lança :

« Tu sais ce que j'ai envie de faire?Crier dans la bibli, plonger dans la fontaine, et faire toute les conneries possible et imaginable qu'on ne pourrait pas faire en temps normal!Ca te tente? »

« N'empêche qu'on en parlera quand même tout à l'heure de tout ça ! Mais pour le moment : on s'ECLATE ! »

Je souris alors du coin du visage et me mis à courir, toujours la musique à fond les ballons, j'eu soudain une idée brillante. Il fallait que je trouve la salle de la radio de l'école. Je me mis donc à sa recherche, lançant à mon ami que j'avais une putain d'idée. Je finis par trouver la salle et fractura un peu la serrure pour entrer. Bon, c'est pas très grave, si? Je pénétrais à l'intérieur et alluma le poste qui envoyait le son dans les enceintes du lycée. Je pris le fil et le brancha à mon téléphone, du coup, la musique retentissait dans tout le lycée, je me mis à sautiller, heureuse et sauta dans les bras de Nono. Il me portait tandis que j'éclatais de rire, je me sentais trop bien ce soir, on allait rester des heures ici ! Une fois revenue à la terre ferme, je me mis à danser dans le couloir de l'école, prenant les mains de mon meilleur ami pour l'entraîner avec moi. Je ne cessais de rire, je me sentais si légère et si folle que c'en était bon, oh putain ce que c'était agréable ! Je rigolais, venant alors me coller contre le corps de Nono, comme si nous étions en train de danser une valse. Et comme d'habitude entre nous, je vins déposer machinalement mes lèvres sur les siennes. Nous n'étions pas ensemble, nous n'étions même pas vraiment amoureux, mais c'était une relation particulière et donc... il y avait des petits détails particuliers. Nos lèvres se touchèrent juste, sans plus et je m'éloigna à nouveau de lui pour tourner seule, dans le couloir. Au fur et à mesure, j'ouvris la chemise de Nono, que je portais et je la fis tourner au dessus de ma tête. Je me trouvais donc en débardeur et j'arrivais à hauteur d'une fontaine à eau (pour boire), je m'y pencha et actionna alors la fontaine pour récupérer l'eau. Je la gardais dans ma bouche et m'approchant de mon ami, je vins lui cracher à la figure, éclatant alors de rire. Je me mis ensuite à courir en direction de l'extrémité du couloir : Viiite !

Romane & Norim . . Nous sortions du bâtiment, la nuit s'était installée depuis un petit moment maintenant.C'était agréable, j'aimais la nuit juste pour les étoiles et son calme.Je respirais à plein poumons cet air frais, attendant toujours la réponse de Romane; "J'ai eu une idée... On connait le lycée la journée et tout et tout mais et la nuit?..." Je riais légèrement.Elle avait toujours des idées farfelues, mais à vrai dire, ça me plaisait.Elle se prenait pas la tête, elle était naturelle, spontanée, et profitait de la vie.C'est que j'aimais le plus chez elle.Même si cette idée était dingue en soit, tout me paraissait carrément plus logique et plus fun avec elle, j'ai donc accepter sans faire de remarques. "Tu n'as jamais rêvé de pouvoir faire la roue dans les couloirs de l'école? Fumer sur les tables et danser devant le tableau? Parce que moi si et ce soir, on va s'éclater!" Sur ces mots elle lâchait ma main, commençant à courir vers le bâtiment.je la suivait de près, comme retombant en enfance.Ca m'importais peu.Je pouvais bien avoir 5 ans ce soir que je m'en foutais.J'avais juste envie de faire le con, d'oublier un peu mes problèmes et de m'amuser. Arriver à la hauteur du bâtiment, nous cherchions une fenêtre susceptible d'être ouverte.Peu de chances, certes, mais on à trouver facilement pourtant!Romane entrait la première, et je la suivais, là encore, de près.Une fois à l'intérieur, je refermais la fenêtre, me rapprochant ensuite de mon amie.Elle semblait carrément fière d'elle, ce qui me faisait sourire d'avantage.Quelle timbrée cette fille!....Normal que j'laime autant!Comme prévu, la musique à fond, on faisait un peu n'importe quoi dans les couloirs.Je descendais les escaliers ou la jeune fille m'attendait, et changeais légèrement d'expression en l'entendant; "Bon et sinon, quoi de neuf? Tu ne me dis plus grand chose ces derniers temps je trouve... Devrais-je lui en parler?J'ai confiance en elle certes, mais j'avais peur de sa réaction quand elle apprendrait pour le bébé....J'étais même pas sûr qu'elle sache pour mon couple avec Coleen.Enfin couple....Pseudo couple.Qu'elle sache qu'on était ensembles, oui, tout le lycée était au courant.A leurs yeux nous étions le couple absolument parfait....Mais pas sûr qu'elle sache qu'on est ensemble sans réellement l'être.On est ensemble parce qu'on tient l'un à l'autre, mais y'as pas d'amour là dedans, et ni elle ni moi ne sommes fidèle à l'autre.Ca marche très bien comme ça.D'habitude je suis fidèle quand je suis en couple, mais là y'as des circonstances...Je pris une grande inspiration avant de déballer. -Disons que c'est un peu le bordel, et j'ai pas envie de t'emmerder avec ça.Mais je vais bien, t'en fais pas pour moi!" Sur ce, je lui souris tendrement avant d'embrasser son front. "Tu sais ce que j'ai envie de faire?Crier dans la bibli, plonger dans la fontaine, et faire toute les conneries possible et imaginable qu'on ne pourrait pas faire en temps normal!Ca te tente?" Quoi?J'ui pas gamin, j'ui con, c'est pas pareil!

Mon meilleur ami voulu savoir où je l'emmenais, je finis alors par lui répondre :

« J'ai eu une idée... On connait le lycée la journée et tout et tout mais et la nuit?... »

Je tourna alors ma tête vers lui pour croiser son regard, je souriais suite à cette complicité, il savait très bien où je voulais en venir. Je repris néanmoins :

« Tu n'as jamais rêvé de pouvoir faire la roue dans les couloirs de l'école? Fumer sur les tables et danser devant le tableau? Parce que moi si et ce soir, on va s'éclater ! »

Je souris et lâcha la main de mon ami pour me mettre à courir vers le batiment scolaire. Une vraie gamine, oui, mais j'adorais ça. J'adorais cette insouscience qui m'envahissait littéralement, j'aimais suivre mes envies et mes coups de folies du moment et de plus, je trouvais ça important de savoir le faire. On ne faisait rien de mal, on n'allait pas détériorer les locaux, juste s'amuser un peu ! Il ne fallait juste pas que l'on tombe sur la concierge ou bien un surveillant, mais à cette heure, un vendredi soir, nous devrions être tranquilles et au pire, ça serait encore plus amusant une partie de cache cache ! Mon ami courrait près de moi et on arriva donc rapidement à l'école. Une fois devant la porte, bien évidemment fermée, il fallait que l'on trouve une entrée, mais là encore, j'avais une idée : avec ce temps radieux, il devait bien y avoir une fenêtre ou autre d'ouverte, non? Nous commençâmes alors à faire le tour de l'école et là, par miracle, une fenêtre s'ouvrit. Elle n'était pas vérouillée, impeccable. Je souris à mon ami et m'engouffra à l'intérieur de la salle de classe, Norim sur les talons. Une fois à l'intérieur, je fermais la fenêtre et tourna sur moi même, entre les tables.

« Hahaha ! Et... c'est partit ! »

Je pris mon téléphone et lança une musique à fond avant de m'avancer vers la porte pour sortir dans les couloirs. Je me mis à courir et à faire des acrobaties ridicules, tout en éclatant de rire. Arrivant près des escaliers, je me laissais glisser sur la rambarde et arriva rapidement en bas. Norim me rejoint et après quelques secondes, je lui lança :

« Bon et sinon, quoi de neuf? Tu ne me dis plus grand chose ces derniers temps je trouve... »

Et ça, ça voulait dire qu'il y avait un truc qui clochait. Nono n'était pas du genre à pleurer sur l'épaule des autres, il prenait beaucoup sur lui aussi, il fallait toujours grater un peu pour le faire parler, mais maintenant, je savais tout ça et j'agissais en conséquence !

Romane & Norim . . Vendredi soir;La semaine la plus longue et la plus éprouvante de ma vie à Miami.J'ai jamais été aussi content de pouvoir rentrer, et d'en terminer avec les cours.Le dernier cours de la semaines, les Maths, ne m'as jamais paru aussi long.Mais bon, la cloche avait sonner, j'avais eu un énorme soupir de soulagement, et je m'étais enfin barré.Pour deux jours, oui, mais c'est toujours ça de prit.Une fois que j'avais récupérer mes affaires dans le casier, je rentrais dans ma petite "maison".J'habitais maintenant sur le campus, et c'était pas plus mal, surtout avec Madi. J'avais emménager depuis quelques jours, et on se marrait bien elle et moi.A vrai dire, malgré toutes les conneries qui me sont arrivé depuis mon arrivée, je me plaisais beaucoup plus à Miami. J'avais le moral laminé, mais j'essayais de faire face, de faire comme si tout allait bien.Enfin rentrer dans le bâtiment je rejoignais ma chambre saluant mes camarades au passage.J'ouvrais la porte de la chambre laissais mon sac tomber et m'affalais sur mon lit.Je restais quelques minutes, les yeux fermés, à essayer de décompresser, pour finalement faire quelque chose que je ne ferais jamais en règle général; Faire mes devoir( Le vendredi soir hein! ).D'habitude je le fais toujours la veille au soir, histoire d'être tranquille, mais là, non.Directe en rentrant.pas compréhensible, mais je les avais faits.Je sortais ensuite manger un morceau, et revenais une nouvelle fois dans la chambre. 22h et des poussières.Je m'ennuyais ferme, fumant ma clope la fenêtre ouverte pour que l'odeur ne persiste pas dans la chambre.Je finissais cette dernière lorsque j'entendis un cri familier. "Nonoooo !!! ? " Je riais légèrement en entendant ce cri, et jetais mon mégot par la fenêtre.La porte s'ouvrit alors, et Romane se jetait presque sur moi.Je la pris donc dans mes bras embrassant sa joue. "J'ai envie de faire un truc, je te kidnappe ce soir !" Dieu merci!Si y'avais bien un truc que j'avais besoin de faire, c'est sortir avec Romane!Enfin...Sortir, prendre un verre, un truc dans le genre, pas sortir...Oh et puis merde!Bref, j'en avais bien besoin.Me changer les idées, déconner, faire les cons.Elle était ma bouffée d'oxygène et ça faisait un de ces biens de la voir! "Ca marche, ce que tu veux ou tu veux, tant qu'on se tire!" Répondis-je en riant légèrement.Nous sortions ensuite dans les couloirs, et je posais mon bras sur ses épaules jusqu'à ce que l'on sorte du bâtiment.Romane avait beau être la personne à laquelle je tenais le plus à Wynwood, ma confidente, ma meilleure amie, elle ne savait pas encore tout le bordel que j'avais moi même dans ma vie ces jours ci...Surtout concernant Frieda et le bébé...J'hésitais un peu à lui en parler d'ailleurs, pas envie de ruiner la soirée. "Ca va bien? Tu as passé une bonne journée? -Excellente, et toi?" Quoi?J'ai pas menti!Comparé aux autres jours de la semaine, cette journée avait été génial! "Bon, alors ma belle, ou tu m'emmène?"

05.04.13
22 heures.

J'étais dans ma chambre et franchement, je me faisais chier. Je faisais glisser mon portable entre mes doigts, je le faisais tourner, je m'amuser à tapoter sur mon ventre, la musique à fond, la tête en bas, en sous vêtements. Je m'amusais comme je pouvais. Je décidais alors de m'allumer une cigarette, me levant pour attraper mon paquet, m'en glissant une entre les lèvres, chopant le briquet après avoir jeté mon paquet sur ma couette et retournant à ma première position. Je me sentais bien, j'étais bien. Je souriais, chantant. Il n'y avait pas grand monde à la maison ce soir là, la plupart était de sortie, ce qui m'arrangeait. Une fois ma clope finie, j'eu une idée. Une pulsion. Je me levais alors en trombe, enfilant un short qui se trouvait là, mes moon-boots marrons claires et un débardeur noir, je pris une chemise à Nono que je lui avais pris parce que je l'adorais et je sortis comme ça de la maison. Je m'alluma une autre clope, laissant la musique à fond sur mon portable. Je sautillais alors jusqu'à la maison des Alpha Psi. Une fois devant la porte, comme par hasard, ce fut la coloc' de mon meilleur ami, Madison, qui m'ouvrit. Je l'aimais bien cette file, je trouvais qu'on se ressemblait. Je lui fis la bise et demanda si Nono était là, elle me dit que oui et me laissa grimper jusqu'à sa chambre, ma clope au bec. Une fois dans le couloir je me mis à crier :

« Nonoooo !!! ? »

Un immense sourire aux lèvres. J'entrais alors sans frapper dans la chambre de mon ami et le trouva là. Je vins lui faire un calin avant de lui dire :

« J'ai envie de faire un truc, je te kidnappe ce soir ! »

Je ne lui laissais pas trop le temps de répondre et je le pris par la main pour l'entraîner dehors. Ses colocs nous regardaient étrangement, oui, je devais passer pour une hystérique mais ça me faisait rire. Reprenant ma clope, je continuais à fumer, tenant alors le bras de mon ami sur mes épaules. On aurait pu nous prendre pour un couple, mais non, nous n'étions qu'amis... enfin. Je tourna alors la tête et lui lança :

« Ca va bien? Tu as passé une bonne journée? »