if i was a boy | Ezio & Romane

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L'inconnu était un peu dans l'ombre, aussi, je ne pu pas bien voir comment il était habillé, lorsqu'il se mit à la lumière, proche du bord du batiment, je fus vraiment surprise de voir... Un clown. C'était quoi ce gus? Je ne pouvais pas m'empêcher de sourire, j'aimais les gens originaux ! Il avait cependant gardé mon briquet le petit. Il ne tarda pas à prendre la parole, pour me dire alors :

« C'est un lieu de rendez-vous pour les fumeurs, ici. Enfin, ça l'était du temps où j'étais au lycée en tout cas. »

Cela signifiait-il qu'il était déjà à l'Université? En même temps, on y voyait pas grand chose, j'allais pas m'amuser à m'approcher de lui, pour scruter sa gueule à la recherche des signes de vieillesse. Ce type était comme sortit d'une autre époque, j'avais vraiment envie de rire, surtout avec l'effet du joint. Mais ça ne se faisait pas vraiment, j'étais pas du genre à créer des histoires pour si peu. Les seules histoires que je créais c'était pour de bonnes raisons. Comme par exemple ce matin lorsque je suis aller voir cette salope de Frident pour lui exposer mon opinion et lui foutre un p'tit coup de pression quant à sa décision finale. Et il valait mieux qu'elle marche dans mon sens, sinon je perdrais totalement le contrôle face à elle, gamin ou pas dans le bide, au moins, Nono en serait débarrassé. Une bonne batte de base-ball, à l'ancienne, aller hop. Non non, j'étais pacifiste moi. Le pire c'est que c'était vrai, j'étais pas du genre à me prendre la tête avec d'autres gens, mais il ne fallait pas toucher à ceux que j'aimais et Nono, c'était mon bébé à moi. On y touchait pas.

« Tu à la fac alors? T'étudies quoi? Ne me dis pas l'Histoire, j'pourrai me dire que tu es totalement fanatique. »

Je souris à ma phrase. C'est sûr qu'avec son look, c'était le premier truc qui ne venait à l'esprit. Je l'imaginais vivre dans son manoir du 17ème, à prendre un bain à la violette et à prendre le thé dans un service de porcelaine sur sa terrasse donnant sur un jardin digne de celui du Château français de Versailles. Et oui, fallait pas croire, j'étais cultivé moi aussi !

« T'es nouvelle ici ? C'quoi ton nom ? »
« Non pas vraiment, ça va faire un an que je suis là. Et toi? Tu es là depuis la première année? »

Vue la phrase qu'il m'avait sortit avant, ça me semblait logique non? M'enfin bon, ce mec là, je savais qu'il allait me surprendre, y'avait juste à voir sa gueule et son look de toute façon. Je tirai alors à nouveau sur mon joint, à plusieurs reprises, recrachant la fumée en l'air, vers les étoiles recouvrant le ciel de Miami.

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If I was a boy

Romane & Ezio

L'observation rapide que je fis de la jeune fille fut simple, rapide, concise. Elle était plutôt mignonne, 'fin si on aime le style un peu rebelle, le tarpé à la main, le style de personne qui se la pétait parce qu'ils faisaient des trucs illégaux. La saloperie qu'elle tenait entre les doigts me fit froncer le nez à la fois de dégoût et d'agacement ; à ce titre mieux valait tester la coke meuf, ça faisait plus d'effet. Je ne me laissais cependant pas avoir par cette image, il devait forcément y avoir autre chose sous cette couche de prétention et d'orgueil, qu'elle soit épaisse ou fine. Je me contentais de choper le briquet en vol d'un geste ample, avant d'allumer ma cigarette nerveusement. Après tout, j'étais bien con moi aussi. J'avais commencé à fumer pour faire genre, et je me permettais de donner un avis... Mais j'avais toujours estimé que quoi que je fasse, ce n'était pas pareil que lorsque les autres le faisaient. ça me blanchissait les mains et j'étais peinard. Alors que je tirais ma première latte, le corniaud vint me renifler le futal ; je n'aimais pas les chiens. Non, en fait j'en avais horreur. Ces sales bestioles avaient si peu de cerveau qu'elles étaient capables de courir après un bâton pendant une heure, fixer une branche qui bouge pendant deux, et passer le reste de la journée à bouffer, dormir et faire caca. Un chien n'avait aucune autonomie, aucune indépendance. Cloué à son maître comme une moule à son rocher, il n'y avait plus rien du loup sauvage et indestructible chez ces bêtes-là ; mis à part, peut-être le fait de baver allègrement à la vue d'un peu de bouffe devant eux.

Pour autant je ne le chassais pas et laissais cette saloperie me renifler le futal sans mot dire ; si d'aventure il me faisait chier dans le dos de sa maîtresse, il se prendrait un petit sachet de poivre dans la truffe, ça l'occuperait. Bordel de merde. La jeune fille me parla sur un ton légèrement blasé, me disant avec un tact incertain qu'elle ne s'attendait pas à me voir ici ; j'avais compris le message, elle aurait largement préféré être seule qu'emmerdée par un bouffon habillé comme un clown sur le toit à une heure du matin. Mais moi aussi, j'étais dans ce cas là. Ce ton, cette dégaine, beaucoup de choses chez cette jeune fille me ramenait à la musicienne de mon coeur d'ailleurs ; mis à part qu'Eva ne se serait pas gênée pour dégager tout intrus sur son territoire si elle avait décidée d'être seule. Celle-ci avait l'air d'avoir un sale caractère, mais dissimulé sous une couche d'hypocrisie (de tact ?) exacerbé ; et ça me plaisait. J'aimais les chieuses. Et en général, elles me le rendaient bien.

"C'est un lieu de rendez-vous pour les fumeurs, ici. Enfin, ça l'était du temps où j'étais au lycée en tout cas."

Je jetais ma cendre par-dessus le parapet, et observais le ciel un moment. Oh oui, j'en avais passé des nuits sur ce toit, à fumer et composer à la fois. Le bruit environnant m'inspirait, de même que la vue grandiose qu'on avait sur cette ville hideuse le jour, radieuse la nuit ; Et je savais que je n'étais pas le seul à fréquenter ce lieu, puisque bien d'autres me rejoignaient, parfois. M'empêchant de faire les choses comme je le voudrais, évidemment.

"T'es nouvelle ici ? C'quoi ton nom ?'
Rien de mieux pour lancer une conversation.
Rien de plus original aussi. Gros con.

Grazie, signore.

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Soudain, alors que la fumée de mon pétard m'entourait d'un nuage apaisant, j'entendis un juron. Batman l'entendit aussi puisqu'il tourna sa tête en direction d'un garçon. Oh merde ! Je planquais alors mon joint sur le côté de ma cuisse et l'observa : était-ce un pion? Vu ce qu'il me demanda, j'en doutais. Un surveillant m'aurait demandé immédiatement ma raison quant à ma présence ici et m'aurait tiré par la peau du cul afin de m'en faire sortir. Batman s'avança alors doucement vers ce type, sûrement pour le renifler. Quant à moi, je repris mon joint entre mes lèvres afin de chercher mon feu de la poche de ma veste. Je grimaçais suite à ma fumée qui me venait un peu en pleine gueule et je lui lança alors, littéralement parlant. Il l'attrapa en vol et je lui lança alors :

« J'pensais pas que c'était un lieu plus que commun. On ne dirait pas... »

Ouais, je ne pensais vraiment pas tomber sur quelqu'un ici, ce soir et à cette heure. Ce type était un peu moche, à mes yeux, mais bon, l'apparence ne fait pas tout. Bien au contraire, lors de mes voyages, j'avais pu rencontrer tout type de personne et j'avais alors réalisé qu'il y avait plusieurs catégories de gens. Mais je n'étais pas du genre à avoir des aprioris. Loin de là même. J'étais du genre à aimer les surprises alors je laissais une chance à tout le monde, à eux de voir s'ils étaient cools ou alors bien au contraire, des trous de cul. Je regardais ce garçon puis tira à nouveau sur mon joint, laissant la fumée monter le long de mon visage pour s'étaler sous ce Ciel magnifique. La ville semblait si belle la nuit. Peut-être bien plus belle encore qu'en plein jour. Sûrement même. Je souris, je me sentais bien.

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If I was a boy

Romane & Ezio

Wywood m'ouvrait ses portes, et avec elle celles des souvenirs s'entrelaçant encore et encore dans mon esprit embrumé.

Ce soir-là, je sentais que j'avais besoin de prendre l'air. Tant de choses avaient changé dans ma vie que j'avais du mal à comprendre réellement ce qu'il m'arrivait ; en vérité, je me sentais assez seul, puisque j'avais tout abandonné du jour au lendemain. Les espoirs que j'avais eu avec Rafael à Rome s'étaient envolés lorsqu'il m'avait avoué ce qu'il ressentait à mon égard ; chose qui me dégoûtait au plus profond de mon être. Terrorisé par ce type, par ce qu'il m'avait dit et fait, par sa trahison, j'avais coupé court à tout lien me rattachant à l'Italie, et j'avais rejoint Miami. J'avais quitté la Peste pour rejoindre le Choléra. Mais où aurais-je pu aller, sinon ? Chez Haily ? Non, pas question. J'avais mis les choses au point avec elle ; je ne désirais pas la voir dans mes pattes, même si je n'avais aucune animosité à son encontre. Non, seulement je n'appréciais pas qu'on me suive partout parce que l'on est lié par une obligation familiale ; je lui envoyais des fonds pour soigner sa maladie, quelques lettres, parfois. J'étais pas un sale con, quand même.

Enfin si. Mais ça, c'était une autre histoire.

Ce soir-là, donc, les souvenirs Romains me remontèrent à la tête comme un coup de poing balancé en pleine figure. Rafael, son sourire et ses dents parfaites, ses vêtements impeccables en toute circonstance, son rire étonnant et sa conversation passionnante, il était mon opposé et pourtant, il constituait pour moi l'ami parfait, celui qu'on garde toute la vie. Pourquoi avait-il bu alors ? Pourquoi m'avait-il attrapé de cette manière, pourquoi avait-il seulement osé ? Je ne comprenais pas, ne voulais pas comprendre. Et je ne voulais pas savoir non plus pourquoi, bêtement, je m'étais laissé faire. Non, il ne fallait pas que je sache, que je cherche à comprendre. Alors, j'étais monté jusqu'au toit, pour prendre l'air et fumer une bonne cigarette. Quitter ma petite chambre pour observer la ville et ses merveilles américaines, c'était carrément mon trip. J'enfilais une veste à la hâte, avant de monter les escaliers.

Arrivé en haut, je me rendis compte que je n'étais pas seul. Voilà une chose bien curieuse. A une heure du matin, il n'était pas très fréquent de voir des gens sur le toit ; bien que dans la journée les Sigma Mu aimaient en faire leur lieu de prédilection pour la clope de midi. Enfin, ça c'était dans mon souvenir. ça avait peut-être changé.

La jeune fille qui se tenait là, debout dans la nuit avait un chien ; je n'avais rien contre les bêtes, mais je me demandais bien ce qu'elle pouvait foutre avec un chien, sur le toit du lycée en pleine nuit. Encore un mystère à résoudre. La jeune fille avait les cheveux longs, avait un visage fin et avait au bec ce qui pouvait tout à fait s'apparenter à un joint ; en tout cas ça en avait l'odeur. Je fronçais le nez, contrarié. Je détèstais cette odeur. Je sortis mon paquet de cigarettes de ma poche, avant de me rendre compte que je n'avais pas de feu ; un juron s'échappa de ma bouche. Finalement je consentis à m'approcher de la fille et de sa bête fauve.

"Bonsoir. T'aurais pas du feu, par hasard ?"

Une suite sans suite, un enchaînement fortuit sans relation de cause à effet.

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Une heure du matin.
Qu'est-ce que je foutais ici? J'en sais rien. J'étais à ma confrérie, tout était trop calme, trop silencieux, trop vide. C'est l'une des plus petites confréries de l'école, nous ne sommes que six alors autant dire que ça ressemble à une famille plutôt qu'à une colocation d'étudiants. M'enfin, y'a un gars que j'aime bien, Neal. Il fume et il est complètement déjanté, ce qui me plait bien. Mais là, ce soir, j'étais posée dans le jardin, en train de regarder les étoiles et je me posais plein de questions sur moi, sur la vie en général, sur ce que nous pouvions laisser comme emprunte sur le monde, ce qu'il y avait après la mort. En fait, tout un tas de choses très sympathiques. Je ne déprimais pas, loin de là, mais j'aimais me poser des questions de ce genre et essayer de trouver des réponses.

Batman m'avait alors tiré de ma létargie, réclamant une promenade. Je souris et accepta, ça allait me faire du bien ! Je monta alors dans ma chambre et me roula un joint, avant de prendre mes clopes. Enfilant une veste, j'étais quand même en jogging, je sortis dehors. Batman se mit à courir et moi, à m'allumer une clope. De là où j'étais, je voyais le toît du bâtiment de l'école. On devait avoir une vue magnifique, non? Je souris et commença à courir vers le batiment. Il fallait que j'y grimpe, avec Batman. J'aperçu alors une fenêtre ouverte, je souris et entra à l'intérieur sans problème après y avoir fait grimpé Batman. Une fois dans l'école, je réussi à rejoindre le couloir et à grimper les marches. C'était génial de voir son lycée en pleine nuit. Batman courait dans les couloirs, c'était juste excellent, j'avais envie de rester m'amuser ici, comme une gamine. Après quelques minutes, je trouva alors la porte menant au toit et l'ouvrit. Le chien y pénétra avec moi, ne profitant pas de la vue. Moi, j'avais le visage illuminé, voir toutes ses lumières et l'océan, c'était comme voler. J'adorais ça. Je souriais et alors que j'étais en train de me poser, j'allumais mon joint.