When two halves have to meet || Ethan & Joe

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Sujet abandonné à clôturer !! ;)

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On était mercredi. Trois jours que les cours avaient repris et trois jours que'Ethan avait dû mal à se faire à ce nouveau rythme scolaire. Oh bien sûr il était toujours ponctuel, surtout le matin : pour lui se lever tôt était loin d'être un problème. Enfin si, c'était un problème car il se réveillait toujours trop tôt. Son horloge biologique n'arrivait pas à se caler sur les horaires de sa nouvelle vie si bien qu'il était déjà debout aux alentours de 5h30 du matin alors que les cours ne commençaient pas avant 8h30. Enfin bref, ce qui le gênait surtout c'était le rythme en lui-même. Habitué jusqu'ici à suivre des cours par correspondance, le fait d'enchaîner les heures et les matières, assis sur une chaise peu confortable, derrière une table, à écouter longuement un professeur plus ou moins intéressant, répéter monotonement les mêmes leçons, année après année, ne convenait vraiment pas au jeune homme. Il y avait encore peu, il étudiait seul, chez lui, confortablement installé dans sa chambre, à son rythme et surtout quand il voulait et abordait les matières dans l'ordre qu'il voulait. Pour lui c'était ça étudier !

En fin d'après-midi, il avait eu ses parents au téléphone et avait essayé de négocier avec eux pour quitter Wyndwood et les rejoindre à Washington, mais ils avaient catégoriquement refusés. "Pour son bien" disaient-ils, "c'est mieux comme ça !" ou encore "soit patient, tu vas t'y faire et dans quelques semaines tu ne voudras même plus ne rejoindre pour les vacances !". Bein voyons, qu'est-ce qu'ils en savaient ?! Ils n'étaient pas lui, ils n'avaient pas à s'adapter à un nouveau pays, un nouveau rythme de vie et de cours et à fréquenter des gens, qui pour la plupart, semblaient inintéressant aux yeux du jeune homme. Il avait finalement raccroché son téléphone après leur avoir souhaité une bonne soirée. L'envie de leur raccrocher au nez avait été grande, mais son éducation et le respect qu'il vouait à ses parents avait pris le dessus et il avait maîtrisé sa colère comme il contrôlait parfaitement la plupart de ses émotions.

Encore moins d’humeur à rencontrer des gens, qu’à l’accoutumé, il s’était tout bonnement enfermé dans sa nouvelle chambre, dans le bâtiment de sa confrérie, tout le reste de l’après-midi, pour y étudier et s’isoler du monde extérieur comme il avait pris l’habitude de le faire ces derniers mois.

Ce n’est que vers 19h30 que son estomac se manifesta sérieusement, l’obligeant quitter son livre de philo pour enfiler ses baskets et aller diner. Il attrapa son téléphone, son portefeuille, les clés de sa chambre et glissa son livre dans la poche intérieure de sa veste. Il enroula une écharpe rayé dans les tons gris et sortit dehors. Il n’avait nullement envie de se mêler aux autres pour dîner à la cantine. Il décida de marcher jusqu’en ville pour trouver de quoi manger. Il s’arrêta dans un des premiers petits restaurants qu’il trouva : un italien. Il commanda de quoi rassasier sa faim, paya et ressortit avec ses pâtes à la carbonara, une bouteille d’eau et une salade de fruit.

La facilité avec laquelle on pouvait commander à manger à emporter un peu partout dans ce pays, l’étonnait toujours.

De retour sur le campus du lycée, il aperçut un peu plus loin les lumières du foyer qui, vu de sa place, semblait désert. Il décida d’aller manger là-bas. Il y serait au calme et ça serait peut-être plus sympa que de retourner s’enfermer dans sa chambre.

Il gagna à grands pas le bâtiment et entra dans la pièce commune. En passant la porte, il aperçut un jeune homme de dos, assis dans un des imposants fauteuils en cuir de la pièce, qui semblait plongé dans un tas de paperasse posé sur la table basse devant lui.

Ça m’étonnerait qu’il soit très bruyant ou très bavard. Je ne vais pas le déranger et lui ne me dérangera pas, ça sera très bien comme ça.

Décidé le garçon gagna une table dans un coin de la pièce. Il y déposa son repas et ôta sa veste après avoir lâché un bonsoir à l’autre individu, par pure politesse, sur un ton neutre. Il s’assit sur la chaise sur le dossier de laquelle il avait déposé sa veste, avant de poser ses pieds sur le rebord d’une autre chaise face à lui. Il sortit la boîte contenant les pâtes et les couverts fournis avec, puis récupéra son livre dans sa poche et se replongea avec ferveur dedans. Le tenant d’une main, il attaqua en même temps son repas de l’autre main.

Le silence qui régnait avant qu’Ethan ne rentre dans la pièce, retomba subitement.

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When two halves have to meet
Ethan & Joe

Mardi 8 Janvier 2013
20 heures 30

A cette heure-ci, le foyer de l'école est désert, enfin c'est ce que je m'étais dit et j'avais raison, comme pour presque tout ce à quoi je pensais généralement. J'étais arrivé il y a environ deux semaines maintenant et je vivais toujours à l'hôtel. J'étais en train de m'organiser pour pouvoir prendre un logement en ville, mais aucun de ceux que j'avais pu visiter jusqu'ici ne m'avait plu. Je voulais retrouver un peu de New-York à Miami, autant dire, trouver de l'eau en plein désert, trouver une maison en pleine mer ou encore autre chose, c'était simplement trop rare pour être trouver rapidement, à moins de connaître déjà le secteur où les facteurs sont propices à son développement. Ne connaissant pas Miami, je ne pouvais pas trop avancer mes recherches. Avec mon déménagement, mon inscription ici et l'entreprise qui continuait de tourner à New-York, je devais jongler avec diverses choses. J'étais habitué à ce rythme soutenu de concentration et de travail et je ne pouvais pas dire que je n'étais pas organisé ou que je me sentais dépassé. J'avais du temps pour tout et ce soir, après mes cours, j'avais pris la décision d'aller à la bibliothèque afin de faire rapidement mes devoirs. Bon, le niveau Sciences Po première année était franchement facile en vue de ma précédente Fac. Mes devoirs étaient donc pour la plupart du temps, vite faits. Installé à une table en chêne, mon ordinateur allumé et quelques livres prit dans les rayons correspondants j'avais pu faire mon travail en quelques heures. Synthétiser mes cours, les compléter, faire des recherches et hop, je levais ma montre à mes yeux et aperçu alors l'heure qui s'avançait aussi vite que mes devoirs ! Dix-neuf heures quarante déjà. Je rangeais donc mes affaires et quitta l'endroit pour me diriger vers les rues adjacentes à l'Université, histoire de me trouver un truc à manger. Un chinois. Ca faisait longtemps ! Voir son petit stand me rappelait la grosse pomme que je venais de quitter. Ca allait me rappeler un peu la maison tiens. Entrant à l'intérieur, je commanda mon plat, une boisson et un petit dessert. Je réglais mes achats puis repris la route de l'école. Me dirigeant vers le foyer, je devais répondre au Comptable de Williams Entreprise et puis régler certains détails avec les actionnaires. Je devais aussi appeler l'hôpital où séjournait maman. Je voulais prendre des nouvelles. Sur la route, je sortis mon téléphone afin de le faire. Le docteur me dit alors ce que je savais déjà : il s'agissait de quelques jours avant qu'elle ne nous quitte. Je me pinçais les lèvres, mon attitude était froide, un peu comme d'habitude. J'eus une pensée pour mon frère, Jeffrey, lorsque je raccrochais enfin. Je devais le convaincre de venir avec moi à New-York pour qu'il lui dise au revoir. Vite.

Me voila à présent à l'intérieur du bâtiment scolaire. Marchant jusqu'au foyer, je ne tardais pas à m'y installer. J'étais seul, ce que j'appréciais grandement. Pas de petits cons qui viendraient m'ennuyer. M'installant sur un fauteuil en cuir, je posais mes affaires sur la table basse en face de moi. Sortant alors de mon sac mes papiers sur l'entreprise, je m'attela alors au travail.