[ Terminé ] Les bulles et nous

Invité

La montagne ça crève ! Après une journée passée dans le froid, sous la neige, à se dépenser sans compter sur les pistes, la jeune fille n’avait qu’une idée en tête : se reposer ! Elle y était peut être allé un peu trop fort pour une première journée. C’était plus fort qu’elle, la neige ça la rendait folle, le plaisir que lui procurait une décente de piste était indescriptible. Alors à chaque fois elle continuait, ainsi toute la journée à descendre la montagne, à préférer se frayer un chemin entre les épineux plutôt que de suivre les traces des autres.
Mais évidemment elle restait une élève disciplinée, elle ne quittait jamais de trop loin le groupe d’élèves. Même si parfois elle avait eu envie de se retrouver seule avec elle-même, à aller plus vite, à ne pas se sentir obliger de regarder derrière elle si quelqu’un manquait…

Elle rentra au chalet, les skis sous le bras. Elle les déposa naturellement à leur place, enleva les lourdes chaussures, et marcha en chaussettes jusqu’à sa chambre. Là elle enleva ses vêtements pour revêtir un long pull en laine blanche.
Il n’y avait personne dans la chambre à cette heure-ci, sûrement tous partis découvrir la ville, ou alors ils se détendaient au bar.
Elle était plutôt contente de connaître toutes les personnes qui dormaient avec elle, même si elle n’avait pas la moindre envie de revoir le sourire charmeur du blond qui l’agaçait plus qu’autre chose.

Que pouvait-elle faire se soir ? Ses muscles étaient plutôt endoloris, ils n’étaient plus habitués à ce genre d’effort et elle plus habituée au froid. Comme quoi elle avait réussit à s’adapter au climat de Miami !
Elle sortit de la chambre, et marcha dans les couloirs à la recherche d’une occupation quelconque… C’est là qu’elle vit une petite pancarte avec écrit : jacuzzi, salle de massage... Le rêve ! Elle se dirigea vers la destination indiquée pour vérifiée que c’était encore libre.
Personne. Mais il n’y avait réellement personne dans ce chalet ce soir ! Un chalet fantôme rien que pour elle…
Elle retourna à sa chambre, heureusement qu’elle prévoyait tout ! C’était parfois un de ces gros défauts mais ce soir c’était le contraire. Elle enfila son petit bikini et retourna sur ses pas. Elle croisa quelques visages connus, eux aussi semblaient fatigués de leur journée.

Elle se glissa dans l’eau chaude. Un sourire de satisfaction s’installa sur son visage. C’était parfait. La solitude rêvait de la journée, elle l’avait enfin !
Elle jeta un rapide coup d’œil à la salle, une petite table de massa à côté et puis c’était tout. Plutôt simpliste… En même temps ils n’étaient pas dans un immense chalet, c’était déjà magnifique qu’il y ait ça !
Elle posa la tête sur le rebord du jacuzzi en regardant le plafond, puis finit lentement par fermer les yeux, se sentant plus que détendue.

Invité

Après un voyage en car plus que mouvementé, quelques rencontres agréables et d'autres... un peu moins, je me retrouvai enfin dans le calme de ma chambre. Une bande d'élèves logeaient dans la chambre qui jouxtait la mienne et je les entendais gueuler jusqu'ici. Je soupirai et décidai qu'il était temps pour moi d'affronter les pistes. Cela faisait plusieurs années que je n'avais plus mis les pieds sur des skis, mais je comptais bien m'y remettre le plus vite possible. Arrivé au magasin de location de matériel, j'hésitai fortement devant un magnifique snow bleu nuit, mais optai finalement pour une bonne vieille paire de ski. Je n'étais déjà plus trop sûr de moi, mieux valait ne pas tenter le diable et risquer de me casser une jambe. Qui s'occuperait des pauvres petits élèves, si je n'étais plus là ? Élèves qui étaient, au passage, répartis dans des groupes par rapport à leur niveau et qui ne me feraient donc pas "chier" la journée. Je passai ce premier jour à Aspen à me réapproprier ce sport qui décidément me fascinait, et rentrai au chalet en fin d'après-midi, harassé.

Les couloirs étaient pour la plupart vides de toute présence humaine, et j'en appréciai le calme. Au détour d'un mur, j'aperçus un panneau qui indiquait une salle de sauna/jacuzzi/massage. Parfait !, pensai-je. C'était exactement ce dont j'avais besoin. Je montai les marches jusqu'à ma chambre 4 à 4, m'emparai d'un maillot que j'enfilai prestement avant de retourner vers mon futur lieu de prédilection au sein de ce chalet. Quand j'arrivai, sans avoir croisé le moindre élève (ce qui m'arrangeait bien, au vu de ma tenue), je remarquai une jeune fille blonde qui était déjà dans le bain à remous. Elle tournait le dos à la porte et ne me vis, par conséquent, pas. Sa tête blonde reposait mollement derrière elle, sereine. Je coulai mon regard le long de la pièce et en dressai mentalement le plan dans ma tête. Au dehors, il neigeait. Soudain, j'aperçus une large porte coulissante juste derrière le jacuzzi. La présence de la jeune fille me fit hésiter, mais finalement, je décidai que je n'allais certainement pas me priver de ce moment relaxant sous prétexte que je ne serais pas seul. Je toussotai pour signaler ma présence. La jeune blonde se retourna juste au moment où quelqu'un me fonça dedans, dans le dos. Je sursautai et me retournai vivement...

Invité

Quelle idée d'aller au ski... Ce sport ne m'as jamais aimé... Je m'en suis rendue compte encore aujourd'hui. J'ai du tomber une bonne centaine de fois tout juste. Mes muscles étaient tellement endoloris que je n'arrivais même pas à enlever ma combinaison et mes après ski très lourd. J'avais mal partout. Un bon moment de détente me sera accordé c'est sûr... Pour le moment je décidai d'aller faire un tour dans le chalet.

Je parcourais les couloirs en essayant de faire le moins de bruit possible, mais je me rendis vite compte que ça ne servait strictement à rien. Le chalet était vide. Sans aucune présence humaine. Cela me fit du bien, j'aime par dessus tout le silence et me sentir bien, seule, surtout maintenant après une (bonne) journée passée au ski. En montant les escaliers je vis une petite pancarte sur le mur avec écrit "jacuzzi, massage". J'étais réticente à l'idée d'y aller. Je montais dans ma chambre, mais me je me retrouvais seule. Je m'allongeai quand même sur mon lit quelques instants. Je repensai aux jacuzzi, du moins à l'endroit où j'aurais pu être... Je serais quand même mieux là-bas. Je fouillai dans ma valise à la recherche d'un quelconque maillots de bain. Je n'avais toujours pas vidé ma valise et je regrettai. Je mis la main sur un de mes maillots de bain. Je le mis et enfila une serviette.

Je dévalai les escaliers et manquais de tomber deux ou trois fois. Je m'arrêtai avant le couloir qui menait à la salle. J'avais oublier mon portable dans la chambre. M*rde. C'est pas grave. Je m'approchais de l'entrée quand je heurta quelqu'un... Oups ! Mon prof de maths ! Je m'excusais et baissa la tête gênée. On essaya d'entrer en même temps. Je commençais à rougir et un rire m'échappa. Heureusement il rit avec moi et nous entrèrent. Il faisait chaud, plutôt bon plutôt.

Invité

Il suffisait qu’elle souhaite se retrouver seule, juste un petit moment pour qu’il devienne rapidement que cinq malheureuses minutes.

Elle put quand même laisser son esprit divagué comme à son habitude dans ce genre de moment de détente. Un massage ou bien un simple bain à remous pouvait la faire voyager à des millions de kilomètres, abandonnant son corps et ses muscles contractés pour s’évader. Elle pouvait penser librement, aucune trahison par son visage, personne qui épiait ses réactions ou qui lui posait des questions.
On était déjà au mois de décembre, déjà plus de trois mois à vivre cette vie. Paige avait l’impression que ça faisait une éternité, jamais elle ne s’en serait crue capable et pourtant elle était toujours là sans que l’on découvre ce qu’elle parvenait à cacher.

Dans ce moment de détente elle pu repenser à ce qu’elle aurait pu faire… Mais ceci ne dura pas longtemps, une petite toux… Quelqu’un lui signalait sa présence. La jeune blonde ne retenu pas un léger sursaut puis se retourna sans attendre.
Elle n’avait pas vraiment gravé ce visage, et ne le connaissait pas. Sûrement parce que c’était le genre de personne qui l’embarrassait légèrement. Elle était loin d’avoir le même style et ne savait jamais s’adapter pour ne pas paraître complètement hors jeu.
En fait elle avait appris depuis peu comment s’adapter et passer inaperçue dans un milieu inconnu, mais avec les personnes elle avait toujours un peu de mal.

Le cerveau de Paige tenta de trouver quelque chose à dire, ou même à faire quand une autre jeune fille brune rentra dans l’homme.
Elle ne serait décidément pas seule ce soir. C’était trop beau pour être vrai !

Il fallait être idiot pour ne pas remarquer qu’ils se connaissaient. Un sourire, des rires, un regard embarrasser… Des élèves ? Un prof et son élève ? C’était peu être lui l’accompagnateur dont lui avait parlé quelqu’un de son groupe. A vrai dire elle y pensé car il paraissait un peu plus vieux que les élèves, à peine la trentaine, mais loin de l’adolescence…
Et puis en regardant bien, elle reconnu que la jeune fille en question était dans sa classe.
Elle ne lui avait pas vraiment parlé depuis le début de l’année, en fait elle était souvent avec d’autres élèves en dehors des cours, et pendant les heures Paige n’en profitait pas pour faire connaissance avec ses camarades… Mais elle savait qu’elle s’appelait Elena qu’elle était plutôt sympa, et ça s’arrêter là. Une occasion pour faire sa connaissance ? Peut être, si elle arrivait à se convaincre que la solitude n’était pas la solution à adopter ce soir. Et même à adopter pendant tout le voyage, il fallait qu’elle élargisse un peu ses connaissances !

La jeune fille pivota entièrement pour se retrouver face à eux.
Elle se sentait comme une intrus dans les jeu : la seule petite blonde aux yeux bleus…
Elle se leva légèrement, laissant apparaître son maillot de bain bleu, assorti à merveille avec ses yeux. Elle ne laissait jamais ce genre de détail au hasard !

Euh…Si vous voulez que je vous laisse… Y a pas de soucis !

Paige tenta un petit sourire avant de chercher du regard une serviette. Elle avait oublié ! Il fallait bien qu’elle oubli quelque chose évidemment…

Invité

Quel hasard ! Elena venait de me foncer dedans, embarrassée. Quand elle me reconnut, elle éclata de rire et je ne pu m'empêcher de faire de même. Cette jeune fille avait une humeur que j'appréciais particulièrement. Dès qu'elle avait su qu'il y avait un nouveau professeur de maths à l'école, elle était venue me trouver pour me demander des cours particuliers. Elle n'était pas le genre de fille à avoir peur de moi, et ça me plaisait. Nous ne nous étions vus qu'une fois avant le départ pour Aspen et nous n'avions, à vrai dire, pas ouvert le cahier de cours une seule fois ! Musiques, films, personnalités,... tous les sujets y étaient passés. En nous retournant vers l'autre jeune fille, je constatai qu'elle avait l'air assez embarrassée. Probablement dû au fait de se retrouver en maillot, qu'elle avait assorti à ses grands yeux bleus, devant quelqu'un... comme moi. Elle hésita un moment, chercha quelques choses des yeux puis nous dit d'une petite voix hésitante :

- Euh…Si vous voulez que je vous laisse… Y a pas de soucis !

C'était donc ça... Elle avait remarqué que nous nous connaissions et se sentait apparemment un peu de trop. Je supposai qu'elle faisait partie des élèves que j'étais censé surveiller et je me dis intérieurement que faire sa connaissance ne pouvait pas me faire de mal : au moins, je saurais à quoi m'en tenir avec elle...

- Oh, ne vous dérangez pas pour nous, mademoiselle..., déclarai-je du tac au tac. Si vous le permettez, on pourrait se joindre à vous et faire connaissance ?

Tout en prononçant ces paroles, je me dirigeai vers la porte coulissante que j'avais remarqué quelques instants plus tôt et l'ouvrit, faisant entrer un courant d'air glacé dans la pièce. La jeune blonde ne parut pas dérangée par mon initiative, étant donné qu'elle était déjà bien au chaud dans le bain à remous. Je tentai d'expliquer mon geste d'un air penaud :

- C'est tellement plus beau quand on voit tomber les flocons...

Je fixai quelques secondes ce spectacle merveilleux avant de rentrer calmement dans la douce chaleur du jacuzzi. Quoi de plus beau que d'observer cette multitude de minuscules étoiles blanches qui se démarquaient si bien sur le ciel d'encre, bien au chaud à l'intérieur ?

Invité

Une fois que nous étions rentrés, une fille, qui devait avoir le même âge que moi, était dans le jacuzzi. Elle était très jolie. Elle avait des yeux très bleus, un maillot de bains de la même couleur qui les faisait ressortir et des cheveux blonds. Elle avait l'air gênée en nous regardant. Elle chercha quelque chose, surement sa serviette. A première vue, je pensais qu'elle était embarrassée de voir que nous nous connaissions et que elle ne nous connaissait pas, et disons d'être en maillot de bains devant un prof. Elle abandonna sa recherche et elle dit :

-Euh…Si vous voulez que je vous laisse… Y a pas de soucis !

J'avais raison. Ca se voyait. J'avais la tête ailleurs, j'étais encore gênée, malgré nos rires, d'être rentré dans mon prof de maths... C'était tout moi ça... D'ailleurs il répondit très vite à la sous-entendu "question" de ma camarade disons.

-Oh, ne vous dérangez pas pour nous, mademoiselle... Si vous le permettez, on pourrait se joindre à vous et faire connaissance ?

En disant cela, il se dirigea vers la porte coulissante et l'ouvrit. Je me demandais bien pourquoi d'ailleurs. Un courant d'air glacé entra dans la pièce, ce qui me donna un frissons.

-C'est tellement plus beau quand on voit tomber les flocons...

Il resta quelques instants devant la porte, je me demandais bien comment il faisait. Je ne suis pas frileuse, mais la c'était vraiment un froid de canard... Mais il avait raison. C'était un spectacle magnifique que de regarder les flocons tombé. Je rentrai dans le jacuzzi, suivi de Apollo, mon prof de maths. Ca faisait beaucoup de bien que de sentir cette chaleur. En entrant je souris à la jeune fille dont je ne connaissais pas le nom.

-Ouf, ça fait du bien...

Un sourire apparut sur le visage de la jeune fille. Elle était vraiment belle. Elle avait tout pour elle comme on dit. Mais d'un côté, elle avait l'air d'être réservée et timide. A voir. Après tout, c'était à ce moment là, et seulement maintenant que je pourrais faire sa connaissance. Mais avant il fallait se présenter :

-Salut, je m'appelle Elena Armstrong. Désolée quand même de te déranger. On s'est pas vu dans le peu de cours que j'ai eu pour l'instant, tu es ?

Invité

Tout en lui répondant l’homme alla ouvrir la porte fenêtre se trouvant non loin d’elle. Les flocons s’engouffraient dans la pièce, donnant une sorte d’atmosphère spéciale. La pièce se rafraîchissait rapidement, il devait faire au moins 0C° dehors. Dans l’eau Paige ne sentait que le froid envahir ses joues.
C’était peut être plus beau de voir tomber les flocons, mais pas très écologique si les radiateurs étaient allumés. Après tout ça ne la dérangeait pas, elle trouvait un charme aux flocons tournoyants qu’elle voyait entrer dans la petite pièce.

Les deux nouveaux arrivants entrèrent dans le jacuzzi chacun leur tour.
La jeune blonde put les observer de plus près. Puis sa camarade parla :

Salut, je m'appelle Elena Armstrong. Désolée quand même de te déranger. On s'est pas vu dans le peu de cours que j'ai eu pour l'instant, tu es ?

La demoiselle ne s’était pas trompée, c’était bien une de ses camarades de classe, elle ne l’avait donc pas reconnue.
Devait-elle mal le prendre ? C’est vrai que Paige pouvait être discrète pendant les cours, mais au point que l’on ne la reconnaisse pas… Peu importe, elle allait pouvoir faire plus amples connaissances avec Elena, et le mystérieux professeur qui l’accompagnait.

Vous ne me dérangez pas, j’avais besoin de me détendre, l’eau c’est un peu mon milieu de prédilection. Je pourrais passer des heures dedans, du coup je me demande si dans une autre vie j’aurais pas été une sirène. Pourquoi je parle de ça moi ? En tout cas, ne trouvant pas de piscine ici, rien de tel qu’un jacuzzi ! Et je vois que je ne suis pas la seule à avoir envie d’en profiter.

Elle sourit franchement pour montrer qu’elle n’était pas sérieuse. A croire que le bain à remous avait déjà fait ses effets relaxant sur Paige. Un peu trop décontractée elle racontait facilement des bêtises et montrait une autre facette de sa personnalité.

Moi c’est Paige… On est toutes les deux en Sophomore Year – A, donc oui on s’est déjà vues en cours…

Elle reporta son attention sur l’homme qui devait avoir au moins le double de son âge, sans vouloir le vieillir trop.

Et vous ? Professeur de … ?

Que pouvait-il être d’autre qu’un professeur ? Un surveillant ? Peut-être après tout…
La jeune fille se demandait se que pouvait motiver des personnes à faire ce métier. Toujours rester au lycée, éternellement avec des élèves, se rappeler comment on était quand on était jeune, se dire que c’était un temps ancien, qu’on a grandit entre temps. Enfin, personne ne grandit réellement. On n’est pas tous des enfants au fond de nous ?
Au moins elle était sûre de ne pas se lancer dans cette carrière, c’était déjà un bon point.

La blondinette mit fin à ses pensées pour écouter la réponse de l’homme, tout en gardant son habituel sourire courtois.
Le jacuzzi devenait beaucoup plus petit avec deux personnes en plus… Cette remarque la fit sourire intérieurement. C’était sûrement l’endroit de rendez-vous des dragueurs tentant de mettre dans leurs lits leurs nouvelles proies…
Heureusement ça ne serait pas le cas ce soir, enfin elle l’espérait !

Elle passa sa main dans ses cheveux qu’elle avait oublié d’attacher soigneusement pour qu’ils ne se mouillent pas.

Invité

Je n'écoutais pas vraiment les deux jeunes filles, trop occupé à penser à ma journée. Mais je me dis que c'était très impoli et me "rebranchai" finalement au cours de la conversation.

- ... autre vie j’aurais pas été une sirène. Pourquoi je parle de ça moi ?

Quelle charmante jeune fille, il n'y avait pas à dire. Mais parler d'autre vie... Elle était si belle qu'elle aurait très bien pu être de celles qui attiraient les marins à l'eau de leur douce et ennivrante mélodie, jadis, pour les tuer. Ou du moins, c'est ce que raconte la légende. Je n'y avais jamais cru : étant petit, je leur vouais une admiration sans bornes et je préférais penser qu'elles transformaient les marins en hommes-poissons et qu'ils vivaient dans leur Palais, heureux. J'habitais près de la mer et je passais beaucoup de temps à espérer entendre un jour l'appel d'une de ces déesses... A cette pensée, je souris, tout en reportant mon attention sur la jeune fille.

- En tout cas, ne trouvant pas de piscine ici, rien de tel qu’un jacuzzi ! Et je vois que je ne suis pas la seule à avoir envie d’en profiter.

Tout en prononçant ces paroles, elle sourit franchement puis se tourna vers moi. Elle avait l'air d'excellente humeur, et cela ajouté à toute cette neige...: des envies un peu folles me sautaient à la gorge et je sentais toute la fougue de la jeunesse de ré-emparer de moi. J'avais envie de sauter hors de ce jacuzzi et de m'élancer dans la neige à moitié nu ! Faire des cabriolles, l'ange des neiges, que sais-je ! J'étais tout à mes pensées quand elle nous révéla qu'elle s'apellait Paige. Paige... Ce prénom... il résonna à mes oreilles, et j'en fus quelque peu remué. Ma mère, américaine d'origine venue s'installer par amour en Filande, portait ce ci doux prénom. L'entendre me secoua le coeur, et je n'eus plus qu'une envie - déjà bien présente : me changer les idées en faisant l'idiot ! Je pris cependant le temps de lui répondre quand elle me demanda qu'elle matière j'enseignais.

- Apollo. Enfin, Monsieur Tässäon, je suppose, puisque je suis le futur prof de maths... Mais en attendant, cela sera Apollo.

Je m'aspergeai le visage d'eau - histoire de ne pas voir la réaction de Paige ? - puis me levai d'un bond.

- J'espère ne pas vous choquer, mais j'ai envie de faire quelque chose d'un peu fou...

Je leur fit un immense sourire enfantin et sautai hors du jacuzzi. L'air glacé me mordis la peau, mais cela m'importait peu. J'avais besoin de rire, maintenant.

- Allez les filles, coup de folie ! Suivez-moi si vous en êtes capable !

Et je m'élançai dans la neige par la porte fenêtre, en maillot. Je fis la roue et, enfin détendu, parti dans un grand éclat de rire...

Invité

La jeune fille avait l'air décontractée. J'écoutais ses paroles, comme de la musique dit-on. Sa voix va avec le reste. Elle était sublime. Je l'écoutais donc dans ses flots de paroles :

-Vous ne me dérangez pas, j’avais besoin de me détendre, l’eau c’est un peu mon milieu de prédilection. Je pourrais passer des heures dedans, du coup je me demande si dans une autre vie j’aurais pas été une sirène. Pourquoi je parle de ça moi ? En tout cas, ne trouvant pas de piscine ici, rien de tel qu’un jacuzzi ! Et je vois que je ne suis pas la seule à avoir envie d’en profiter.

Elle sourit de suite après qu'elle eu dit ça, comme pour prouver qu'elle n'était pas sérieuse. Je fus presque charmé par ce qu'elle venait de dire. J'aime énormément les gens qui peuvent paraître à penser à des choses débiles, comme les vies antérieures. Je ne m'étalai pas sur le sujet, et me contentai de sourire attendant toujours avec impatience le prénom de ma camarade. En parlant de vie antérieure (et de sirènes), cela me rappelait un de mes rêves surnaturel... De devenir une certaines créature de l'enfer. Bref ! Je supposais que ça n'intéressait personne ici présent, et elle continua :

-Moi c’est Paige… On est toutes les deux en Sophomore Year – A, donc oui on s’est déjà vues en cours…

Paige... Je me rappelai avoir entendu ce nom à l'appel mais ne m'était jamais retourné pour voir qui elle était. Elle détourna son attention vers Apollo et lui demanda ce qu'il enseignait à Wynwood. Elle passa sa main dans ses cheveux tout en gardant son agréable sourire, et il répondit :

-Apollo. Enfin, Monsieur Tässäon, je suppose, puisque je suis le futur prof de maths... Mais en attendant, cela sera Apollo.

Il se barbouilla le visage d'eau et se leva d'un bond, ce qui provoqua de grosse vague dans le jacuzzi. Je me demandai ce qu'il avait vu pour se lever comme ça.

-J'espère ne pas vous choquer, mais j'ai envie de faire quelque chose d'un peu fou...

Il nous fit un énorme sourire, et sauta hors du jacuzzi. Je regardai Paige d'un coup d'oeil. C'est vrai, que moi aussi j'avais envie de m'amuser.

-Allez les filles, coup de folie ! Suivez-moi si vous en êtes capable !

Entraînée par son élan de folie, c'est ça qui me plaisais, je sortis d'un bond du jacuzzi également. Je failli tomber mais heureusement Paige regardais Apollo et lui était de dos. Je pouvais voir que 'Pollo s'amusait beaucoup, faire la roue dehors dans la neige, relevais du défi pour moi. C'est pour ça d'ailleurs, que je voulais faire de même. Une fois hors du jacuzzi, je regardais Paige d'un grand sourire et lui lança :

-Tu viens Paige ?

Invité

Professeur de mathématique. Il était loin d’avoir une tête de prof, et encore moins de maths ! A vrai dire Paige n’aimait pas les maths et par conséquent ses professeurs. C’était la plupart du temps plus fort qu’elle, elle n’arrivait pas à les voir.
Mais, lui, ce Apollo, il était complètement différent. Déjà par rapport à son style et puis à sa manière d’être.
A peine avait-il finit sa réponse qu’il s’aspergeait le visage d’eau. Qu’est ce qui lui arrivait ? Un coup de folie ? C’était probablement ça, car il venait d’ajouter qu’il voulait faire quelque chose d’un peu fou.
Elle se demanda soudain qui était la personne la plus âgée et la plus responsable d’eux. Car à la vue de son sourire –sourire que ferait un gamin de quatre ans avant de faire une bêtise- on pouvait se poser des questions et il sortit de l’eau. L’air s’était nettement rafraîchit, mais cela lui semblait égal.

La jeune fille blonde resta là, bouche bée ne sachant pas quoi faire ni dire. Elle suivit du regard le professeur qui une fois dehors fit une roue. C’était ça « quelque chose d’un peu fou ? », Paige aurait appelé ça quelque chose de complètement stupide, enfin plutôt idiot et insensé. Elle n’avait pas envie d’être malade surtout pas au départ du séjour. D’un autre côté elle passerait pour la fille qui ne fait jamais rien et qui ne sait pas s’amuser. En plus elle était plus que détendue et aurait pu être traînée n’importe où sans s’en plaindre.

Elle tourna la tête s’apercevant qu’Elena était déjà sortit du jacuzzi et était en train de vouloir l’entraîner dans cette folie.

Tu viens Paige ?

Elle resta dans l’eau la bouche entre ouverte ne sachant plus quoi dire.
Puis d’un geste rapide elle se leva. Elle sentit l’air glacer entourer son corps, l’envahir plus rapidement qu’elle ne l’avait prévu.
Elle était dans l’eau depuis plus longtemps qu’eux, elle s’était habituée à cette chaleur et elle se retrouvait glacée là debout, les jambes encore dans l’eau.
Ce moment de paralysie parut durer longtemps, elle regardait par la fenêtre voyait les flocons tomber et ses dents se mirent à claquer.
Paige ne trouva pas le courage de sortir rien qu’une jambe alors aussi brusque que quand elle s’était levée, la jeune fille se recroquevilla dans l’eau.

Euuh… C’est pas que je n’en suis pas capable, c’est juste qu’il fait trop froid, beaucoup trop froid, pour moi !

Elle avait parlé plus fort pour qu’ils l’entendent de là où ils étaient.

Complètement tarés, c’était tout ce qu’elle réussissait à dire concernant les deux personnes qu’elle venait de rencontrer. C’est sûr que ça changer des étudiants à qui elle avait l’habitude de parler...

Invité

Quand je me retournai, j'avais les cheveux plein de flocons, la chair de poule et un immense sourire aux lèvres. Je constatai que Paige et Elena étaient debouts, la première dans le jacuzzi et la seconde à côté. Si je m'attendais à ça... Enfin, de la part d'Elena, cela ne m'étonnait pas. Cette fille était vraiment exceptionnelle. Elle avait non seulement des goûts à tomber par terre, mais également une super bonne humeur. Avec moi, en tout cas. J'aimais aussi le fait qu'elle ne soit nullement gênée par ma condition de professeur. Par contre, de voir Paige debout m'étonna vraiment. Je ne la pensais pas capable d'une telle folie... Soudain, alors que le froid m'engourdissait lentement les membres, je le vis de loin se rassoir dans l'eau. Elena - ou Lena, comme j'aimais l'appeller intérieurement - s'avançait quant à elle déjà vers moi dans son petit maillot léopard. Elle était à croquer, comme ça. Si j'avais été un garçon de son âge, je n'aurais probablement pas hésité... Paige cria, à notre intention, de son bain à remous bien chaud :

- Euuh… C’est pas que je n’en suis pas capable, c’est juste qu’il fait trop froid, beaucoup trop froid, pour moi !

Elle n'avais pas tort... Il faisait vraiment froid !

- Boooouh, déçu, Paige !, hurlai-je à mon tour.

Puis je me mis à courir vers Lena, histoire de me réchauffer. Elle n'était pas loin du châlet, mais déjà dans la neige. Quand je fus assez prêt d'elle, je la saisis par en dessous des bras et la fit virevolter autour de moi en riant. Tout à coup, je fus déséquilibré et nous tombâmes à la renverse dans la neige, l'un sur l'autre. Heureusement pour la jeune fille, j'étais en dessous ! Elle avait les lèvres bleues, la pauvre ! J'éclatai de rire une nouvelle fois. Malgré le froid, malgré le peau à peau prof-élève, je me sentais bien. A dire vrai, j'avais rarement été aussi à l'aise qu'à cet instant.

- Désolé de t'avoir trainée là-dedans, Lena..., murmurai-je en la regardant dans les yeux.

Je ne l'avais jamais appelée Lena, et j'espérais qu'elle ne m'en voudrait pas...

Invité

J'aime beaucoup Apollo. J'ai jamais aimé les maths, mais je sens qu'avec lui, c'est tout autre chose. Et puis quand je suis avec lui, (pour le peu de fois) j'ai pas du tout l'impression d'être avec un prof, mais plutôt avec quelqu'un de mon âge ou juste un peu plus vieux, genre la vingtaine. Il est fou, comme moi. J'aime ça. Paige se leva, et elle dit :

-Euuh… C’est pas que je n’en suis pas capable, c’est juste qu’il fait trop froid, beaucoup trop froid, pour moi !

C'est vrai qu'il n'avait pas l'air de faire très chaud dehors. Mais je partis quand même en lançant un sourire à Paige. Je rejoignis mon prof de maths. J'étais encore proche du chalet, mais quand même dans la neige, il faisais froid, très, très froid... Au pire je serais malade, mais bon je me suis toujours dit que si on pensait toujours aux conséquences de ce qu'on fait, on oserait rien faire, et la vie serait encore plus monotone qu'elle ne l'est. Je partit donc vers Pollo, dans mon petit maillot de bain léopard.Je me souvenus que mon ex petit copain l'aimait beaucoup ce maillot de bain. Il courut vers moi, et me prit par en dessous des bras et il me fit virevolter en éclatant de rire. Je ne pouvais m'empêcher de rire avec lui. Soudain, nous tombèrent. J'étais sur lui, mais je ne trouvais pas ça gênant. Pourtant c'était mon prof de maths, il y avait toute les raisons du monde que je sois mal à l'aise dans ce cas là, mais non. J'étais... Bien. Il éclata de rire puis il me dit en murmurant et en me regardant dans les yeux :

- Désolé de t'avoir trainée là-dedans, Lena...

Je le regardai dans les yeux aussi a présent.Lena...Ca faisait un bail qu'on m'avait pas appelé comme ça.. J'étais un peu surprise quand même du surnom. Je pense que venant d'une autre personne, j'aurais pas forcément accepté qu'on m'appelle ainsi, question de souvenirs, mais venant de lui, alors qu'il ne savait rien de mon passé et comment on rigole bien à deux je laissai couler, après tout.. Le passé c'est le passé, faut aller de l'avant. Mais j'avais froid quand même.. On avait beau être dehors dans la neige glaciale, il avait le corps chaud, et ça me réchauffait.

-C'est pas grave, Apollo. J'me suis bien amusée, ça m'semble être le principal, nan ? Par contre il fait froid, je pense qu'on devrait rentrés, 'fin moi je dis ça, je dis rien...

Je lui souris. Je me sentais vraiment bien avec lui, avec sa bonne humeur et surtout sa folie..

Invité

Boooouh, déçu, Paige !

Là c’était clair, elle se retrouvait avec un prof qui avait une mentalité plus qu’enfantine. C’était assez étrange et Paige ne savait pas comment réagir.
En même temps elle appréciait ça alors elle se laissa entraîner dans cette folie.

Comme c’est malheureux… J’ai déçu Mr. Apollo…

Elle avait baissé le ton et c’était plus pour elle qu’elle parlait. La jeune fille se retrouvait seule dans l’eau. Elle observa la scène quand le professeur prit Elena sous les bras pour la faire virevolter dans tous les sens. C’était digne d’un film à l’eau de rose, avec les flocons et la fameuse chute. A partir de là, Paige les perdit de vue. Ils étaient cachés par un muré.
Après tout, elle n’avait pas trop envie de savoir ce qu’il pouvait faire, sûrement couchés l’un sur l’autre, dans la neige.

Le temps se fait long, toute seule dans l’eau à attendre des personnes qui se trouvent dehors à s’amuser.
Paige chercha du regard quelque chose qui pourrait lui faire passer le temps. Une bouteille ?
Elle sortit du jacuzzi, laissant les gouttes d’eau ruisseler sur son corps. Elle était gelée, elle colla ses bras contre sa poitrine cherchant un moyen de se réchauffer à tout prix. La blondinette marcha sur la pointe des pieds jusqu’à un coin de la salle. Elle avait cru voir une sorte de frigo. Elle l’ouvrit mais ce n’était en fait qu’un simple tiroir rempli d’huiles chauffantes et autres produits servant aux massages. C’est vrai qu’il y avait une table juste à côté du bain à remous…
Elle parcourut des yeux chaque pot à la recherche de quelque chose d’utile et finit par s’arrêter sur un soit disant colorant moussant.

Parfait…

Elle le prit entre ses mains humides et glissantes puis revint sur ses pas à une vitesse nettement plus rapide. Elle commençait réellement à avoir froid.

L’étudiante se glissa dans l’eau avec un sourire satisfait. Elle ouvrit délicatement le bouchon et versa quelques gouttes dans l’eau. Celle-ci prit rapidement une teinte violette et de nombreuses bulles apparurent. Un parfum exquis se dégageait maintenant du jacuzzi. Paige ne savait pas combien de temps le produit marcherait et encore moins comment elle ferait si un responsable du chalet arrivait et lui disait que c’était totalement interdit. Après tout il n’y avait aucune pancarte… Elle jouerait les idiotes ! La jeune fille était très douée dans ce rôle.

Elle reporta son esprit sur les deux fous qui rentrait de l’extérieur.

Vos mère ne vous ont-elles jamais dit que c’est mal d’aller dehors en maillot de bain en plein hiver, avec des températures négatives ? Vous allez être malades le premier jour du séjour… Moi qui me croyait complètement folle avec mes histoires de vies antérieurs et de sirène ! Je me sens tout de suite plus saine d’esprit ! Mais pendant qu’on y est parlons de mon poisson rouge qui est mort…

D’abord la jeune fille sourit mais il s’effaça rapidement. C’était toujours dur de perdre quelqu’un qu’on apprécie, même si ce n’était qu’un poisson… Il signifiait bien plus, c’était en quelque sorte son ancienne vie, son passé. Si ce passé était mort alors elle n’était plus la même personne.
Elle eut envie de se faire réconforter. Rien qu’une fois, se laisser aller dans les bras de quelqu’un. Mais elle n’allait pas demander ça après tout… Pour qui passerait-elle si elle demander un peu de réconfort pour la mort d’un poisson rouge ? Même si ce n’était pas la vrai raison, ni Elena, ni Apollo ne pouvait le savoir…

Invité

Lena ne cilla pas, ne quitta pas ses yeux des miens...

- C'est pas grave, Apollo. J'me suis bien amusée, ça m'semble être le principal, nan ? Par contre il fait froid, je pense qu'on devrait rentrer, 'fin moi je dis ça, je dis rien...

Elle avait entièrement raison, et ses lèvres violettes en témoignaient. Il faisait vraiment à mourir de froid. J'étais censé être habitué à de pareilles températures, je venais tout de même de Finlande. A croire que je m'étais fait au climat de Miami plus vite que prévu !

- Tu as raison, Lena... Allez, zou !

Je me soulevai sur les avant-bras, rapprochant mon visage du sien. Puis, d'un coup, je la fis basculer sur le côté en riant. Je me relevai prestement et lui tendis la main. Elle la saisis et je l'aidai à se relever. Puis, considérant qu'elle avait assez "souffert" comme ça, je me penchai brusquement devant elle et la jettai sur mon épaule, façon "sac de patates". Nous riions tous les deux, et elle remuait les jambes d'un air frustré. Je me mis à courir vers le châlet, elle qui ballottait dans mon dos. J'avais une superbe vue sur son félin de maillot, d'ici ! - Bah quoi ? Je restais un homme, non ? - Je la relachai avant d'y être et nous rentrâmes d'un même mouvement dans le châlet. La splendide Paige nous y attendais, dans le jacuzzi... plein de mousse violette ! C'était vraiment du plus bel effet. Sa blondeur dans les bulles mauves : tout simplement magnifique. Elle nous toisa en souriant gentiment.

- Vos mères ne vous ont-elles jamais dit que c’est mal d’aller dehors en maillot de bain en plein hiver, avec des températures négatives ? Vous allez être malades le premier jour du séjour…

Mal ? Allons... Que de grands mots ! Pour ma part, je ne considérais pas ça comme "mal", mais plutôt comme... Jouissif ? Fun ? Libérateur ? Ou un mélange des trois... Nous rentrâmes avec précipitation dans le bain à remous, dont les bulles prenaient de plus en plus de place. L'eau me parut bouillante, sur mes membres frigorifiés, et je frissonai violemment. Cette sensation de chaud-froid était tout bonnement atroce; pour un peu je serais presque retourné dans la neige.

- Pas de risques, Paige ! Nous sommes des solides !

Elle poursuivit, sans vraiment m'écouter.

- Moi qui me croyais complètement folle avec mes histoires de vies antérieures et de sirènes ! Je me sens tout de suite plus saine d’esprit ! Mais pendant qu’on y est parlons de mon poisson rouge qui est mort…

D'abord, je voulu éclater de rire, mais quand je vis son sourire se figer pour ensuite s'effacer, je changeai d'avis. Apparemment, elle ne plaisantait pas... et c'était bizarre. Un poisson rouge ? Hm. Pourquoi pas... Quand mon canari - le seul animal que ma mère Paige m'autorisa jamais - était mort le jour avant mes 5 ans, j'avais pleuré toute la nuit tellement cette nouvelle me bouleversait. Mais bon, j'avais 5 ans. Paige devait en avoir au moins le triple. De toute façon, je ne me permettrais pas de la juger, ce n'était ni mon rôle, ni mon droit. Je me contentai de lui poser une main sur l'épaule, compatissant.

- Je suis désolé, Paige.

Que dire d'autre, face à la souffrance d'autrui...? Puis, je retirai ma main et tentai de changer de sujet.

- Moi, dans une autre vie, j'étais probablement... un saint ! Oui, c'est ça... Un saint ! Et toi, Lena ?, lui demandai-je sans toutefois omettre le sourire charmant charmeur qui allait avec.

Invité

J'attendais sa réponse avec impatience, sans pour autant le montrer ce qui me semblait impoli. Cependant, je m'étais rarement autant amusé depuis quelques temps, il faut dire que ça fait du bien.

-Tu as raison, Lena... Allez, zou !

Il se releva. Ce qui fit que mon visage était seulement qu'à quelques centimètres du sien à présent. Puis il me poussa par terre en riant. Il se releva d'un coup et me tendis sa main pour que je puisse me relever. Je la saisis, et une fois que je fut debout, il se pencha contre moi et me mit sur son épaule. Je ne pouvais m'empêcher de rire, je battais des jambes. En vain. Il me relâcha seulement devant l'entrée du chalet. Paige nous attendais, mais l'eau était... Violette. C'était très beau, magnifique même. Je lâchai un "Waouh" intérieur. Au milieu de toute ces bulles, Paige était encore plus belle que tout. Elle nous souria.

-Vos mère ne vous ont-elles jamais dit que c’est mal d’aller dehors en maillot de bain en plein hiver, avec des températures négatives ? Vous allez être malades le premier jour du séjour…

Je rentrai doucement dans le jacuzzi. Ca me brûlais de partout. Mais moi personnellement, ma mère ne m'avait jamais dit ça. Nous n'allions jamais à la neige. On allais au soleil, Caraïbes, Seychelles, Madagascar, Bahamas, Cuba, Martinique, Réunion... Du coup, ma mère, mes parents, ne s'étaient jamais mis dans la tête que je pourrais faire ça. J'avais peur que les gens ne me prennent pour une riche, et du coup ne pas me faire beaucoup d'ami. Mais personne n'avait remarqué ça. Tant mieux pour moi après tout. J'entendais la réflexion de Pollo qui me fit sourire. C'est vrai que je suis solide. Et pourtant j'ai l'habitude d'aller sous le soleil. Le froid ne m'était pas disons... Ennemi. Donc oui, j'étais relativement solide. Je n'étais jamais malade. Paige ignora la remarque du professeur et continua.

-Moi qui me croyait complètement folle avec mes histoires de vies antérieurs et de sirène ! Je me sens tout de suite plus saine d’esprit ! Mais pendant qu’on y est parlons de mon poisson rouge qui est mort…

J'allai sourire, peut-être même rigoler. J'allai. Quand je vu le visage de Paige se "métamorphoser" sous ce bref souvenir. Je fronçai les sourcil. Pas d'une manière d'énervement, mais plutôt de compassion. Une mort est une mort, et quelque soit, la personne, elle est toujours dure à encaisser. Justement parce que on peut s'attacher à un poisson. Je repensai à la perte d'un être cher, qui était très, très proche de moi... Je m'assombri les pensée pour rien, je ne voulais pas penser à ça. J'espérai au fond de moi, que Paige ou Pollo change de sujet, au risque de me voir pleurer, ce que je n'aime pas. Je déteste pleurer. Ca montre une façette de moi que je hais. Je vis mon professeur poser sa main sur l'épaule de Paige en disant qu'il était désolé. Heureusement, Apollo changea de sujet... Enfin.

-Moi, dans une autre vie, j'étais probablement... un saint ! Oui, c'est ça... Un saint ! Et toi, Lena ?

Apollo un saint. C'était la meilleure ! Je souris à cette remarque. Quand à moi, je ne savais pas trop. Je me rappelais de ce qu'avait dit Paige. Que dans une autre vie, elle aurait été une sirène.

-Hm... Je ne sais pas. Je n'ai jamais vraiment réfléchis à la question... Je pense que j'aurais pu être... Le femme du compte Dracula !

Je rigolai bien évidemment. Mais face à leurs yeux ronds - ce qui était marrant - je précisai que je rigolai.

-Faut pas me regarder comme ça ! Je rigole !

Nous partîmes tous dans un fou rire.

Invité

Son effet de bulles violettes marcha comme sur des roulettes. Tant mieux ! Elle s’amusa devant le regard stupéfait d’Elena et le visage d’Apollo.
Ils devaient être gelés, ça se voyait à la chaire de poule sur leur peau et aux lèvres violettes de la jeune fille.

Quand ils se glissèrent dans l’eau, leurs sourires de satisfaction disaient tout. Ils devaient trouver l’eau extrêmement chaude après leur passage dans la neige.
Ses pensées tristes avaient fait perdre le sourire à ses deux compagnons. Elle s’en voulait légèrement. Si bien que quand le professeur de mathématique lui dit qu’il était désolé en lui posant une main compatissante sur l’épaule elle se sentit légèrement réconfortée tout en ayant honte d’avoir dit ça.
Elle afficha un petit sourire timide. Pourquoi avoir lancé ça ?
Heureusement l’homme était plein de ressources et il changea de sujet de manière surprenante.

Moi, dans une autre vie, j'étais probablement... un saint ! Oui, c'est ça... Un saint ! Et toi, Lena ?

Pour sa part, Paige avait déjà répondu même si elle doutait de l’existence des sirènes. En faite elle avait dit ça sans y penser. Mais en y réfléchissant bien, elle devait avoir eu une autre vie trop chargée en bonheur… Du coup le karma se serait vengé sur elle. Quoi que, des personnes vivaient bien moins bien. Pourtant parfois elle avait l’impression d’être dans une situation impossible.
Elle secoua la tête pour effacer ses pensées et ses images qui la hantaient. Paige reporta son attention sur ce qu’il avait répondu. Il pensait avoir été un saint. Pourquoi pas, maintenant il était le contraire, ce qui pourrait coller… Elle l’imagina sans cacher son sourire avec une grande tunique et une auréole. Plutôt amusant et ça contrasté totalement de l’image qu’elle avait en face d’elle.
Puis elle nota qu’il avait surnommé la jeune fille, c’était plutôt mignon de l’appeler comme ça. Mais c’était loin d’un contexte prof-élève. C’était révélateur sur la manière de penser du professeur, il était vraiment cool en dehors de classe et l’était peu être en cours. Dommage qu’elle ne l’ait pas cette année !

Puis se fut au tour d’Elena de répondre. La femme de Dracula, drôle de concept. La blonde ne put s’empêcher de sourire après avoir regardé d’un air perplexe sa camarade de classe.
Le plus amusant dans tout ça c’est ça façon de se justifier. Le fou rire fut inévitable. Il partit comme ça, sans être contrôlé.
Ça faisait tellement longtemps qu’elle ne s’était pas lâchée comme ça, tellement longtemps qu’elle n’avait pas rit de manière involontaire, sans calculer, sans se forcer.
C’était tellement bon. Elle n’avait plus envie de s’arrêter, elle avait l’impression d’avoir fait tomber le bon vieux masque qu’elle gardait habituellement.

La sirène, le saint et la femme de Dracula… Comme ça on est totalement sur la même longueur d’ondes !

Invité

Elles ne parurent pas particulièrement choquées ou scandalisées quand je leur avouai que j'avais du être un Saint dans une vie antérieure. A leur place, une telle révélation aurait pu me fiche la trouille... En y réfléchissant bien, j'aurais tellement fait le bien dans ma vie antérieure, tellement répandu le bonheur et l'amour autour de moi qu'il me faudrait "réparer" cette ignominie dans cette vie-ci... Si quelqu'un m'avait fait cette réponse, je pense que je me serais inquiété. Enfin, quelqu'un comme moi, en tout cas. Car quand Lena disait qu'elle était la femme de Dracula, il était évident qu'elle y voyait toutes les similitudes entre elle et le personnage. Le best-seller de Bram Stoker figurait parmi mes livres préférés, et j'imaginais aisément Lena tenant ce rôle, autant physiquement que mentalement. Mais moi, un Saint ? Ou trouver quelques ressemblances, si ce n'est dans ma sale manie de toujours penser qu'il y a du bon en chacun de nous ? Enfin, tant mieux si ça ne les inquiétait pas. Cela m'aurait embêté, du reste. J'aimais assez leur compagnie, et les voir partir en courant - s'imaginant quel pervers retors j'aurais pu être - m'aurait vexé. Surtout que ce n'était absolument pas le cas... J'étais dramatiquement parfait, comme type. Presque aucune ombre au tableau ! Presque... Hm. Dire que j'aurais très bien pu porter le costume-cravate si j'avais suivi les traces de mon père ! Pouah ! Quelle horreur... Le seul jour où j'avais été obligé de le faire - lors de ma remise de diplôme à Bruxelles - je m'étais arrangé pour porter des boutons de manchette en forme de grenouilles et une cravate verte à pois jaunes. Je sais ce que vous pensez... Quoi, pas de têtes de mort ? Hm. Non... Je trouve ça bien trop macabre, et j'ai horreur de tout ce qui touche à la mort. Traumatisme d'adolescence, sans doute. Soit...

Paige, Lena et moi étions totalement détendus, profitant de la quiétude qui régnait dans cette merveilleuse pièce. Mis à part le clapotis de nos corps dans l'eau violette, rien ne perturbait le silence qui régna un court instant après le fou-rire naturel que nous procurât la révélation de Lena. La jolie blonde dans son petit maillot bleu avait les larmes aux yeux tellement elle avait rit, et elle lâcha soudain d'un air amusé :

- La sirène, le saint et la femme de Dracula… Comme ça on est totalement sur la même longueur d’ondes !

En bon Saint que j'étais, une seule parole me vint à l'esprit...

- Amen !

Et nous repartîmes tous les trois de plus belle, riant à nous en plier en deux !

Invité

Décidemment, rire faisait du bien à tout le monde. Paige avait les larmes aux yeux, sans doute qu'elle n'avait pas trop l'habitude de rire comme ça. Après tout, tant mieux. Dès qu'elle put parler, sans pouvoir reprendre inconsciemment le fou rire, elle lâcha :

-La sirène, le saint et la femme de Dracula… Comme ça on est totalement sur la même longueur d’ondes !

Sans doute que nous étions sur la même longueur d'ondes ! C'est tout ce que je voulais. Je savais déjà que je m'entendais super bien avec Pollo, on a beaucoup de similitudes, cependant je n'attendais pas cet "amitié" avec Paige. Rien que physiquement, nous n'étions pas pareil. Mais aussi dans notre façon d'être. Elle avait un peu l'air comme le contraire de moi quand je l'ai vu. Mais comme quoi, tout le monde peut avoir deux facettes, et les deux facettes de Paige me plaisait. Et comme si le fou rire précèdent n'avait pas suffit, Pollo rajouta :

-Amen !

Nous repartîmes tous les trois dans un nouveau fou rire. Je n'avais jamais autant ri depuis ma rentrée dans ce lycée. J'ai déjà rigolé, face aux attitudes et aux blagues de Pollo, ou même de gens en cours, mais jamais comme ça. C'est fou ce que le rire peut vous chasser les mauvaises choses quotidiennes de la vie, les pensées morbide, les disputes. Je me sentais bien. Je voulais garder ça dans ma mémoire, et ne jamais l'oublier. Mon premier fou rire depuis beaucoup de temps... Malgré tout, je ne savais quel sujet entamé à présent. Je regardai Pollo, il me regarda, et je me remit à rire, Paige nous avait suivis. J'étais toujours un peu surprise, étonnée, du surnom qu'il m'avait donné. Mais je préférais me dire qu'il n'était pas censé savoir donc qu'il ignorait tout. Et puis, vu la gentillesse qu'il avait envers moi, j'allai tout de même pas le blâmer pour si peu. Et puis ça me faisais plaisir, généralement quand on appelle quelqu'un par un surnom, c'est qu'on l'aime bien. Je l'aimais bien. Entre deux souffles, je pris la paroles.

-Je sais pas vous, mais moi, je trouve que ça fait du bien de rire comme ça !

Un petit sourire en coin apparu sur mes lèvres étouffé d'un rire joyeux

Invité

Amen avait dit Apollo, il était vraiment à fond dans son rôle de Saint et l’imagine de l’auréole qu’elle avait imaginé sur sa tête ne pouvait s’effacer de ses yeux. C’était hilarant et ça ne lui allait pas vraiment. Ce fut plus fort qu’eux, ils sont instantanément repartit dans un rire joyeux et communicatif.
C’était génial, elle qui au départ voulait se retrouver seule avec elle-même, n’avait plus envie que le moment s’arrête.
Elle n’aurait jamais était vers eux au lycée ou même dans des conditions normales et elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle aurait loupé quelque chose.
Paige se disait maintenant qu’elle devait louper des tas de personne aussi gentils qu’eux deux…C’était frustrant. Elle se remettait en question, à force de se cramponner à un genre elle oubliait les personnes qui se trouvaient derrière.
Le temps passa égrainé de leurs éclats de rires joyeux.

Je sais pas vous, mais moi, je trouve que ça fait du bien de rire comme ça !

avait lancé Elena en cherchant à arrêter ses rires.
Comme si elle avait lu dans ses pensées. Oui, c’était plaisant, c’était magique, c’était comme une libération de pourvoir rire de la sorte. Elle était elle-même : jeune fille de quinze ans s’amusant dans un jacuzzi avec des nouvelles connaissances.

J’avoue que ça fait un bout de temps que je n’ai pas rigolé comme ça, et puis c’est tellement plaisant. C’est presque aussi relaxant que le jacuzzi ! Quoi que… Enfin je sens que ce soir je vais être complètement morte ! Mais c’est bon pour les abdos de rire, alors ça me permettra de ne pas en faire ce soir !

Elle sourit joyeusement en passant sa main sur son ventre. Oui, tous les soirs elle faisait du « sport », c’était une manière pour elle de gardait la ligne et de se sentir bien dans son corps. Elle n’imaginais pas arrêter tout et puis sans muscles comment danserait-elle ? Comme une poupée molle ? Rien que l’idée lui paraissait ridicule.

Elle chercha l’heure des yeux, elle avait également oublié son portable. Décidément elle avait la tête ailleurs en ce moment.

Je crois que je vais vous laisser… Le seul problème c’est que j’ai complètement oublié de prendre une serviette et je me vois mal me faire sécher à l’extérieur du jacuzzi dans le froid glacé qui s’est installé ! Et je me vois encore moins courir en maillot de bain mon pull roulé en boule contre moi laissant des petites traces de pas mouillés derrière mon passage !

Paige fit une petite grimace avant de reprendre son sourire. Elle passa la main dans ses cheveux puis abandonna l’idée de sortir de l’eau et de se réinstalla confortablement dans le bain à remous.

Invité

Un bien fou, c'est le mot ! Trois âmes égarées, seules et moroses qui se retrouvent pour une soirée dans un jacuzzi... Cocktail détonnant, contrairement à ce que j'aurais pu penser. Après tout, en mathématiques, moins par moins par moins, cela fait bien moins, et non plus. Vous suivez mon raisonnement ? On aurait donc pu s'attendre à ce que notre mauvaise humeur commune nous entraine dans un tourbillon de sombres pensées, au lieu de quoi nous nous remontions le moral l'un l'autre. C'était d'ailleurs étrange de se dire que trois personnes, en voyage à Aspen pour skier, s'amuser, prendre du bon temps et j'en passe se trouvent dans un état "dépressif". Or, c'était apparemment le cas des deux jeunes filles. Le mien... peut-être. L'enfer que je m'étais imaginé commençait plutôt bien, si j'oubliais l'épisode du car. Si tout le séjour se déroulait de la sorte... Je voulais bien partir plus souvent, même avec une bande de jeunes un peu tarés ! Paige, comme pour appuyer mes pensées quant à son humeur tristounette, répondit ceci à Lena :

- J’avoue que ça fait un bout de temps que je n’ai pas rigolé comme ça, et puis c’est tellement plaisant. C’est presque aussi relaxant que le jacuzzi ! Quoi que… Enfin je sens que ce soir je vais être complètement morte ! Mais c’est bon pour les abdos de rire, alors ça me permettra de ne pas en faire ce soir !

Elle passa sa main sur son ventre, et je remarquai que ses abdominaux étaient bien dessinés, ce qui était rare, supposai-je, pour une jeune fille de son âge. Paige avait l'air de mener sa vie de main de fer... et pas spécialement dans un gant de velours... Était-ce là cause de son mal-être apparent ? Je voulais en savoir plus, j'étais prêt à lui poser la question... mais je me ravisai. Moi et ma foutue manie de me mêler de ce qui ne me regarde pas ! Ce n'est pas prof de maths que j'aurais du faire, mais psychologue ! Je choisis de répondre d'un ton badin, naturel. Neutre.

- Mesdemoiselles, c'est moi qui vous le dit : ce soir, on dormira tous comme des cochons !

Neutre, certes... Mais sans oublier la petite touche rigolote ! Un sourire béat me vint aux lèvres et je fermai les yeux, me laissant bercer par la voix de Paige.

- Je crois que je vais vous laisser… Le seul problème c’est que j’ai complètement oublié de prendre une serviette et je me vois mal me faire sécher à l’extérieur du jacuzzi dans le froid glacé qui s’est installé ! Et je me vois encore moins courir en maillot de bain mon pull roulé en boule contre moi laissant des petites traces de pas mouillés derrière mon passage !

De fait, c'eut été embêtant pour une jeune fille de croiser une horde d'abrutis en culottes courtes qui n'auraient pas manqué de se moquer d'elle. J'entrouvris un oeil et remarquai que ses paroles contrastaient joyeusement avec son attitude. Elle était toujours dans l'eau, bien installée, et apparemment nullement décidée à se bouger. Pour la forme, je décidai de lui proposer mon aide.

- Si tu veux, Paige, tu peux prendre mon essuie. Il ne s'accorde pas à ton joli maillot, mais je sens que tu en auras plus besoin que moi. Tu me le rendras une autre fois.

Je rajoutai après une courte pause :

- Et pour ma part, je pense que je ne vais pas tarder non plus.

Je jetai un coup d'oeil à ma montre Swatch waterproof - bénis sois nos amis Suisse - et constatai qu'il était déjà tard. Plus que temps d'aller dormir, en tout cas ! Demain serait une rude journée...

Invité

Paige ne put retenir un petit sourire quand Apollo répondit. C’était bien vrai, ce soir elle dormira à point fermé. Ça semblait plus fort que lui, toujours sortir quelque chose de plutôt drôle et qui fait spécial en le replaçant dans un contexte de professeur. Dommage qu’elle ne l’ai pas, à force de lui parler ce soir, elle avait envie de le découvrir dans une salle, c’était plus fort qu’elle sa curiosité reprenait le dessus.
Elle ne répondit pas et continua sur sa lancée. Ce à quoi Apollo répondit qu’il voulait bien lui prêter la sienne. C’est gentil. A vrai dire Paige pouvait sortir en maillot de bain, mais elle pouvait tomber sur n’importe qui dans les couloirs et certaines personnes peuvent être mal attentionnées. Sincèrement Paige ne savait pas se défendre, donc il valait mieux avoir au moins une serviette.

Merci, je me voyais pas rester toute la nuit attendre une serviette non plus. Alors heureusement que vous êtes là !

Elle leur fit un grand sourire et sortit de l’eau en frissonnant.

C’est fou comme il fait chaud ici !

Alors le professeur de mathématique et Elena sortir à leur tour.

Je vous suis, c’était sympa de passer ce petit moment avec vous !

avait dit la brunette.
Ils étaient donc tous hors de l’eau, grelottants, les demoiselles enlacées dans leur serviette.

L’homme avança vers la sortie en premier.

Bonne nuit les filles !

lança-t-il avant de sortir de la petite pièce avec un grand sourire. Puis se fut au tour d’Elena de sortir, se dirigeant vers sa chambre sûrement pour se changer et mettre rapidement quelque chose de chaud.
Paige fut la dernière dans la salle humide. Par respect pour l’environnement elle alla fermer la porte fenêtre.
Elle resta un instant regarder les flocons d’un air nostalgique. Elle ne pouvait s’empêcher de se revoir avec sa mère à la montagne, le chocolat chaud dans les mains, la couverture sur les épaules à regarder le ciel constellé d’étoiles blanches.
Puis à force de claquer des dents elle sortit de sa rêverie, se dirigea vers la porte, éteint la lumière et tira sur la poignée pour refermer la pièce.
Seule rien qu’un instant ça avait été suffisant, elle s’était rappelé les choses essentielles et elle avait rie.

Soudain une vague de bruit, des mouvements brusques. Un groupe de jeunes arrivait dans le couloir, sûrement pour retourner dans leurs chambres. Paige n’attendit pas une minute de plus et marcha à grand pas dans la bonne direction pour pouvoir mettre un vêtement chaud.

Un peu plus tard elle se rendit compte qu’elle avait oublié son pull en laine à cause de son petit moment d’inattention et elle retourna le chercher en profitant pour trouver le professeur et lui rendre son essui.

Fin