When i stop, you beggin - Pv Ryan

Avant de sortir de la dépanneuse dans laquelle ils avaient fait le chemin jusqu'au garage, la jeune femme répondait à la question que venait de lui poser le jeune homme en se garant. « J'ai eu 18 Ans. » Elle était un peu déçue que le jeune homme ne soit pas un peu plus vieux qu'elle. Elle s'était toujours imaginée plus jeune que les garçons avec qui elle traînait, mais bon ce n'était q'un détail, en plus le jeune homme faisait plus âgé qu'elle donc personne n'y verrait que du feu, et puis pour l'instant, ils ne traînaient pas techniquement ensemble, ils se sont rencontrés à peine une heure avant et ils viennent à l'instant, enfin, il y a une demi heure de briser la glace en se tutoyant. C'était un peu précipité comme conclusion. En y repensant, elle était quand même contente qu'ils se retrouvent tous les deux dans le même lycée, c'est vrai qe sans même le connaître beaucoup, il lui plaisait bien comme garçon, depuis le bal de noël, c'était le seul à lui plaire autant, mais celui ci, c'était différent, il ne l'avait pas faite revenir en enfance, en la traînant sur la piste de danse, lui faisant enlevé, de son plein gré, ses escarpins noirs haut perchés et ne l'avait pas traînée à courir, pieds nus jusqu'au parc où ils avaient parlé... Le souvenir de cette nuit fit sourire la jeune femme, non lui ce n'était pas pareil... Il n'avait justement pas besoin de faire toutes ces choses pour lui faire ressentir les mêmes choses...Alors imaginez s'il le ferait ?

Après être sortie de la dépanneuse et après avoir parlé au maître des lieux. Elle s'était dirigée vers le jeune homme et lui avait rendue sa veste. Elle continuait à scruter ses jolis yeux bleus tandis qu'il se mettait à son tour à parler. Son travail ? Oui c'est vrai mais il lui avait prêté sa veste et ça, ça n'était pas son travail qui l'y obligeait et ça n'était pas non plus son travail qui l'obligeait à revenir dans la dépanneuse avec elle n'y à la tutoyer d'ailleurs et c'était, un peu, pour ça qu'elle le remerciait aussi. En gros c'était aussi un « Merci de ne pas m'avoir laissée une demi heure toute seule dans le froid dans ma voiture et sans bruit. ». Mais ça, elle le gardait pour elle. Mais la deuxième partie de la phrase que prononçait le jeune homme fit sourire la brunette. Oui de toute façon, elle le reverrait encore au moins une fois et cette idée lui plaisait plutôt bien, il faut l'avouer, même si elle, elle ne se l'avouait pas spécialement. « Oui... Dans tous les cas on se voit demain...La trace de son précédent sourire était resté sur ses lèvres et un autre venait le remplacer, il était plus petit, plus naturel, plus charmant.

Le jeune homme se dirigeait alors vers une étagère, dans le fond de la pièce, il y attrapait un casque de moto, et la jeune femme resserrait ses manches autour de ses bras, s'apprêtant à affronter le froid. Elle lui sourit quand il revenait vers elle. Eh bien, elle ne savait pas vraiment trop quoi répondre à ce garçon qui lui demandait une fois de plus si elle avait quelqu'un pour rentrer, en fait, elle n'avait prévenu et décidé de ne prévenir personne. Donc elle décidait de répondre tout simplement la vérité. « Eh bien, non personne, mais j'avais décidé de marcher pour rentrer donc pas de problème. T'embête pas » . Même si il lui plaisait beaucoup elle ne ovulait pas qu'il la raccompagne et en plus, il avait l'air d'être en moto, et il pleuvait, ce n'était pas franchement son tripe, à elle, les bécanes sous la pluie. Et s'apprêtant à partir, elle ne savait s'il fallait qu'elle lui fasse la bise pour lui dire au revoir ou si elle devait juste partir comme elle était venue... Enfin sans sa veste, sa dépanneuse et lui. Mais après tout, ce n'est qu'une expression.

Ils étaient tous deux assis l'un à côté de l'autre dans la dépanneuse et ils allaient vers le garage. Il y avait une trentaine de minutes avant d'arriver à destination et ce n'était pas de trop quand le garçon d'à côté de vous est aussi mignon que celui-ci. La jeune femme le regardait, elle ne le fixait pas, elle le regardait tandis qu'il conduisait et que ses yeux jonglaient entre elle et la route. Des fois, elle regardait la route, le ciel, par sa fenêtre, mais elle revenait systématiquement sur le visage du blond assis à ses côtés. La glace était entrain de se briser et la relation travailleur/client laissant place à une autre. Le jeune homme retint un sourire quand elle lui donnait son prénom. Elle n'avait pas très bien compris, peut-être que c'était pour la touche d'humour qu'elle avait fourré à l'intérieur, mais elle en doutait fort, et elle n'en connaissait pas la raison. La jeune fille arborait un sourire tout le long. Mais qu'est-ce qu'elle avait à sourire aussi facilement ce soir ? C'était bizarre comme si ce sourire était ancré sur ses lèvres et qu'il n'arrivait pas à partir. Le jeune homme avait parlé de Wynwood High School. Et bam ! Ils étaient dans le même lycée, comme elle aurait pu le prédire un peu avant cette révélation. Cette info, la soulageât quelque peu, allez savoir pourquoi, peut-être que c'était parce qu'elle savait qu'elle pourrait le revoir assez facilement ? Le tutoiement qu'il avait désormais instauré, et sa façon de l'expliquer la fit sourire un peu plus. Il avait raison et c'était exactement ce à quoi elle était entrain de penser quelques secondes plus tôt. Craaac. La glace se brisait encore un peu plus et elle se décidait à lui répondre, lâchant elle aussi son vouvoiement sans grand regret. « Oui, je suis là aussi. Et tu as quel âge ? » Elle avait tourné la tête vers lui. Elle le regardait, elle en profitait pour mieux détailler ses traits même si l'obscurité envahissait beaucoup ses jolis yeux bleus. Il y avait un petit quelque chose en lui qui lui plaisait vraiment et c'était assez déconcertant en fait. Elle ne savait pas trop comment ça se faisait elle ne le connaissait pas. Tout ce qu'elle savait de lui, c'était son Prénom, Son lycée, qu'il travaillait dans un petit garage, Qu'il avait une fête après avec un dénommé Nathan, et bientôt, elle connaîtrait son âge, mais elle ne savait rien de plus. C'était bizarre les petits sauts que faisaient son estomac dans son ventre, dans le plus grand silence. Le jeune homme avait allumé la radio en même temps que le chauffage, mais comme elle n'était pas forte, on entendait encore la pluie qui tombait fort, s'abattre sur le toit de la dépanneuse dans un fracas remplissant les oreilles de la Lambda. Il lui posait plusieurs questions, essayant visiblement d'en savoir un peu plus sur elle mais ce n'était que des questions gentillettes, juste pour faire connaissance, pas spécialement personnelles, qui auraient pu la gêner. Curieuse elle aussi, elle répondait à ses questions et lui répondait aux siennes. Pendant les trente minutes, ils n'arrêtaient pas de s'envoyer des sourires qui en disaient un peu quand même, mais dont seulement eux deux ne voyaient pas le message.
Une fois arrivés au garage, le jeune homme se gara en marche arrière et à l'intérieur, il rentrait donc ainsi la voiture prêtée de la jeune femme en premier, à l'abri. Quand il fallait sortir, elle n'en avait pas vraiment envie, mais elle le fit quand même. Elle agrippait la poignée de sa porte et rassemblait ses affaires, son sac à main et ses papiers pendant quelques secondes. Secondes qui lui firent gagner encore un peu de temps à l'intérieur du gros engin auquel elle s'était finalement habituée. Elle sourit au jeune homme qui l'avait ramenée ici, et s'éloignait vers l'homme, plus vieux, qui devait être son patron. Elle lui montrait alors les papiers du véhicule et les siens, en règle bien évidemment. Le vieil homme à la voix grave lui promit qu'elle pourrait venir chercher le véhicule le lendemain de l'après midi et qu'il serait en parfait état. Remerciant le vieillard et le gratifiant d'un sourire de reconnaissance, la jeune femme fit volte face et se dirigea vers le dénommé Ryan. Il la regardait déjà alors qu'elle parlait avec l'homme qui souffrait de calvitie. Elle lui souriait le temps d'arriver près de lui, il était adossé à un mur gris, pas décoré et monotone. Elle se mit devant lui et lui sourit un peu plus. « Bon eh bien... Je te remercies beaucoup de ton aide. Tu es un peu mon sauveur de la soirée. Et merci encore pour la veste... » Elle enlevait le cuir noir du garçon qui était posé sur ses épaules et le lui tendit, elle regardait le sol, comme s'il le fascinait soudainement. Relevant les yeux, elle regardait à nouveau le jeune qui n'avait toujours pas récupéré la veste. Elle plongeait ses yeux dans les siens sans vraiment y faire attention. A la lumière ils étaient encore plus beaux. Ils étaient bien bleus.

Lorsque le jeune homme était revenu dans la voiture pour expliquer à la jeune Lambda les solutions qui s'offrait à elle, elle avait choisi celle de le rejoindre à l'avant de sa dépanneuse, où un elle n'aurait pas froid, ou du moins ça serait supportable, et deux, elle serait en – charmante – compagnie, au lieu qu'ils s'ennuient dans le silence chacun de leur côté. La réponse de la jeune femme arracha un sourire au dépanneur, « Joli sourire » ne pouvait-elle s'empêcher de penser, elle lui renvoya automatiquement, sans vraiment sentir ses lèvres se changer en un joli rictus, un peu comme un aimant. Elle avait sa veste sur les épaules, et attrapant chaque côté elle mettait la un peu mieux sur elle. La veste était imbibée de l'odeur du garçon, et bientôt on sentirait la sienne. Il sentait bon, c'était un parfum fort, et qui sentait irrévocablement bon. Elle aimait beaucoup les parfums d'hommes, ils sentaient super bons, ce n'était pas certain parfum de femme qui se laissait à désirer, le sien à elle, était un peu pareil : Il sentait bon et il était fort. C'était Loverdose de Diesel. Elle adorait ce parfum. Elle se pelotonnait discrètement dans la veste en cuir pour sentir un peu plus le chaud qu'elle lui procurait. C'était fou, elle n'avait jamais eu aussi froid, c'était bizarre, certes elle était frileuse mais pas à ce point quand même. Ses clés à la main, elle entendait une nouvelle fois la voix du jeune homme résonner dans l'habitacle. Il paraissait out excité par le jeu qu'il venait de lancer, la jeune femme lâchait un rire en même temps que lui et agrippant la poignet de sa porte, elle se préparait au départ, elle attendait le top pour courir hors de la voiture et monter dans la sienne en un temps record.
Il atteignit son siège avant elle. Ils avaient tous deux claquer leur portières en même mais elle avait été obligée de faire le tour pour atteindre sa portière à elle, enfin celle du garçon mais celle qu'elle tirait pour s'asseoir à ses côtés. Avec ses quelques secondes d'avance, le beau blond avait déjà mis le contact pour pouvoir allumé le chauffage. Il démarrait et prenait le chemin du garage que la jeune femme ne connaissait pas très bien. Elle se frottait les mains, le chauffage venait tout juste d'être allumé et il ne faisait pas très chaud dans l'habitacle de l'engin remorqueur. Elle jeta un coup d’œil derrière elle, par la petite fenêtre, elle pouvait voir sa voiture se faisant traîner par la grosse bête. En se recalant dans le siège froid de la grosse voiture blanche le jeune homme lui donnait son prénom. Et demandait le sien en retour. La touche d'humour qu'il avait glissé la fit sourire, elle était amusée. Oui, c'était vrai, en quelques sortes c'était son sauveur. Gardant son sourire aux lèvres, elle lui répondait en le regardant, le mettant un peu de côté pour être plus vers lui. « Eh bien... Je ne sais pas si vous avez le droit mais... Oui c'est vrai que vous êtes mon sauveur après tout, alors... Moi c'est Felindra. Elle avait lancé son prénom d'un ton quelque peu théâtral. Les deux jeunes gens vouvoyaient encore alors qu'ils devaient être quasiment dans la même classe, à un ou deux ans près. S'ils s'étaient rencontrés autrement que dans ces circonstances, ils se seraient sans doutes tutoyer directement plutôt que de passer par cette étape de vouvoiement respectueux.
La jeune femme avait remarqué le petit chemin que parcourait plusieurs fois et rapidement les yeux du conducteur qui était assis non loin d'elle. Elle souriait, un tout petit peu néanmoins, on aurait dit que le garçon faisait bien attention à ne pas laisser trop longtemps son regard sur la jeune fille, pas comme s'il était nerveux mais... Je ne sais pas, c'était autre chose, peut-être avait-il peur de la mettre mal à l'aise ou de découvrir un détail qui lui déplairait s'il la regardait trop longtemps. Mais non, qu'il ne s'en fasse pas, la jeune fille n'avait rien à cacher. La seule qu'il aurait pu remarquer, c'était son tatouage en plein milieu du dos : Des ailes d'anges. Mais, ça ne lui aurait pas fait prendre ses jambes à son cou pour autant, du moins j'en doute.

Le jeune homme fit volte face après lui avoir répondu, elle le regardait ouvrir la portière et sortir sous la pluie, une nouvelle fois. Elle entendit le moteur de sa dépanneuse franchement pas design mais bien pratique rugir un peu plus loin derrière elle, et plusieurs secondes après, la voilà qu'elle dépassait la voiture noire pour se garer devant elle cette fois-ci. Heureusement qu'il y avait un espèce de bas côté qui se retroussait plus loin et qui s'ouvrait un peu plus tôt. La jeune fille était tombée en panne au bon moment, et apparemment, le bon jour... La voiture qui lui avait été prétée se bloquait alors correctement sur la remorque. Elle espérait que Matthew ne lui en voudrait pas, elle savait qu'elle n'était pas très douée, mais pour le coup, elle n'y était pour rien. Elle n'avait quand même pas fait exprès de faire tomber en panne cette jolie voiture. Ça ne lui aurait rien apporté rien de plus après tout. Et puis, dehors le silence régnait comme le blond coupait le moteur de son engin. Enfin, le silence était interrompu non-stop par la pluie qui continuaient de tombé sur la chaussée, la noyant encore un peu plus, la faisant ressembler de plus au lac qu'elle avait devenir. L'averse n'avait pas l'air de cessée, et c'était d'ailleurs bien embêtant. Comme le jeune homme s'apprêtait à remonter dans la voiture, elle enlevait ses mains qu'elle avait rapprochées du chauffage histoire e se réchauffée un peu le temps de l'absence du jeune homme. Il remontait à bord de la voiture, se secouait vaguement, et lui dressait la liste des possibilités qui s'offraient à elle pour rentrer dans le garage. Sa façon de le faire lui arrachait un sourire. C'est vrai qu'il avait raison, si elle devait couper tout, elle mourrait congelée sur place et en plus, ça aurait bien été ennuyant, sans bruit rien, juste la pluie qui martèlerait le toit. Les deux jeunes gens se retrouveraient à côté et séparés en même temps, ce n'était pas logique, c'était comme si ils étaient tous les deux enfermés dans une pièce et qu'ils ne se parlaient pas, même pour tuer le temps.
Alors que la jeune s'apprêtait à répondre pour choisir ce qu'elle ferait, elle tournait la tête en voyan que le jeune homme se mit à gesticulé à ses côtés. Il enlevait sa veste. Le temps d'une seconde, il passait dans la tête de la jeune fille le fait qu'il avait chaud et qu'il enlevait sa veste comme ça, juste parce qu'il avait chaud. Mais était-il donc fou ? Elle, elle était congelée, elle ne pouvait pas comprendre que lui, juste à côté d'elle et trois fois plus trempé, avait chaud. Mais elle le prit à faire un autre mouvement, ramenant ses bras sur les épaules de la jeune femme, où il rabattait sa veste en cuir qu'elle avait aimée, et remarquée un peu plus tôt. Elle se pencha en avant en la rajustant sur ses épaules. Et elle se mit à parler, regardant le joli sourire que lui offrait le garçon assis à côté d'elle. « Merci beaucoup... Et oui, je pense que je ne vais pas restée là, alors que je pourrait être au chaud et éviter de m’embêtée tout le long du trajet jusqu'au Garage. » En d'autres termes, elle avait accepté. Elle avait prit cette excuse pour faire le trajet avec le garçon, mais elle avait délibérément omit un détail, elle avait envie de faire ce mini voyage avec lui aussi. Ce garçon l'intriguait, et lui plaisait, pas 'beaucoup' mais un peu quand même, du moins de ce qu'elle voulait bien avouer... Rendant son sourire au jeune homme, elle coupait le contact, tournant ses clés dans la voiture avant de les retirer dans un cliquetis de porte-clés.

L'homme, ou plutôt le jeune homme faisait le tour et se posait sur le siège à côté la brunette. Il répétait la phrase qu'il avait dit à l'extérieur quelques secondes auparavant. Cette fois-ci la jeune femme la capta. Elle expliqua au jeune homme ce qu'il s'était passé. Il hochait la tête quand elle eut fini comme si elle confirmait les conjectures qu'il avait faite. Le temps qu'il lui répondait, elle observait le jeune homme. Il avait les cheveux de nature clair même s'ils paraissaient foncés avec la pluie, ils étaient longs, un peu comme elle les aimait. Les gouttes d'eau ruisselaient sur son visage et ses yeux étaient, ils étaient beaux. Il avait un charme, c'est certain, il était pas mal dans son blouson en cuir, il avait l'air des gars qui ne se prenaient pas la tête. Une fois qu'il eu finit sa tirade, la jeune femme lâcha des yeux e jeune garçon assis à ses côtés pour regarder dehors. Il n'avait pas tort, on ne pouvait pas toucher sous le capot, ou presque pas, par un temps pluvieux pareil à celui-ci. La radio était toujours en sourdine tandis qu'elle acquiesçait. « Oui, avait-elle dit, je comprends, eh bien, dans ce cas là, non, vous n'avez me ramener au garage aussi, je m'arrangerai pour rentrer ne vous en faites pas. En fait, si, il pouvait s'en faire, elle avait juste refusé, ou plutôt omis le fait qu'il aurait pu la déposer à Wynwood. Elle ne savait pas vraiment où se trouvait le fameux garage, oui, c'est vrai qu'elle était déjà passé devant quelques fois mais elle ne savait plus vraiment où il se situait par rapport à la où elle devait se rendre. Discrètement, elle tâtait sa poche droite, il ne lui restait pas assez de sous pour prendre un taxi, tant pis, la question était déjà réglée dans sa tête quand elle bougeait ses pieds à l'intérieur de ses fines ballerines : Elle y retournerait à pieds. Soudain, elle réprimait un frisson qui aurait parcouru tout son corps s'il elle ne l'avait pas retenu, elle avait froid même dans l'habitacle de la voiture et le chauffage à fond. Elle retournait son regard bleu vers le jeune homme quand son téléphone tinta aux oreilles de la jeune femme. Elle écoutait ce qu'il disait, elle entendait beaucoup de bruit à l'autre bout du fil et eu du mal à distinguer celui qui parlait du bruit alentour. Mais elle en avait compris el principal. Le jeune homme en plus, n'aurait pas eu le temps de la raccompagnée, la chose était donc doublement bouclée. Elle lui adressait un sourire quand son dépanneur raccrochait en s'excusant. « Pas de problème, avait-elle répondu attendant que le jeune homme réponde à ce qu'elle avait dit, juste un signe de tête ou une portière qui s'ouvre. Elle ne pouvait s'empêcher en attendant un signe, de regarder ses traits, puis elle le regardait plus elle lui trouvait un charme qui lui plaisait, un petit rien qui faisait qu'elle aimait bien le regarder, il avait un style, un peu déstructuré, elle n'arrivait pas à mettre de mot sur ça, mais elle aimait ça, ce petit rien, elle aimait beaucoup. C'était le petit truc qu'il faisait qu'elle ne le regardait pas pareil, assis là, que si ça avait été un dieu de la beauté. Elle n'était pas du genre à baver devant les abdos des mannequins Abercrombie & Fitch ou ceux des pubs pour parfum mais, lui, il lui plaisait beaucoup.

Elle n'y connaissait pas grand chose en mécanique. C'est vrai qu'elle avait du apprendre quelques bases parce que sa mère n'avait pas du tout l'intention de lui acheter une voiture quand elle avait obtenu son permis. Elle avait dû en récupérer une, c'était celle de son "beau-père". Une camionnette rouge cabossée de tous les côtés. Elle avait du mettre des eussent pendant deux semaines avant qu'on puisse respirer dans l'habitacle sans risquer de se faire asfixier. Elle avait fait comme elle pouvait, elle avait remit un coup de peinture, changer la batterie, le moteur, cuztumiser le volant,  bref elle avait tout son possible pour essayer de la remettre quelque peu a neuf. En plus, sans voiture, en Australie, ne vous essayer même pas. C'est impossible. Il avait fallut qu'elle trouve un moyen et elle l'avait trouvé, ensuite elle avait été voir des amis garagistes. Même si ça n'était pas une grande passion. Elle aimait bien mettre les mains dans le cambouis, toucher aux engins. Ce qu'elle aimait beaucoup c'était les vielles et grosses voitures, celles dont on entend rugir le moteur dès qu'on appui sur l'accélérateur. Mais c'était un rugissement particulier, un rugissement vieux, presque coupé à chaque syllabe qu'il prononçait. 

Dans l'habitacle de la voiture presque entièrement recouverte de cuir, on entendait la pluie marteler le toit noir. La pluie était battante et c'était bien pour ça qu'elle ne sortait pas. Rien que dans la voiture, le chauffage était à fond, elle était frileuse c'est clair, mais là, même avec sa petite veste, elle frissonnait. Elle attendait patiemment que son dépanneur arrive. Ça l'embêtait drôlement cette histoire, dis donc. C'était plutôt ennuyant en fait et ça devait se voir sur ses traits. Ça n'enlevait pas moins la douceur de son visage et la beauté de ses traits. Elle était très claire de peau ce qui la rendait aux yeux des gens encore plus fragile, elle avait les yeux d'un bleu éclatant et perçant quand ses deux globes oculaires vous regardait droit dans les vôtres. C'est vrai que les gens avaient tendance à la prendre sous son aile, à la protéger, elle n'était pas très grande et paraissait très jeune contrairement à son vrai âge : 19 ans. 

Soudain, une grosse voiture, la dépanneuse sûrement, se garerait derrière elle, elle baissait sa vitre quand un jeune homme en sortit, elle lui adressait un sourire, il ne devait être beaucoup plus vieux qu'elle, peut-être deux ou trois ans, c'est tout. Elle ne pouvait pas bien le voir, la pluie agressait sa peau et il avait les sourcils froncés, essayant d'y voir malgré la brume. La jeune femme écoutait ce qu'il disait. Le pauvre il devait avoir froid quand même, sa bonne âme charitable pris le dessus et lui adressant un sourire qui se voulait gentil, elle lui proposa :

« Ne restez pas sous la pluie, montez, en plus je ne vous entends qu'à moitié.»

Chose vraie. On n'y entendait rien. Et on n'y voyait pas grand chose non plus. Déverrouillant les portières, elle attendait que le monsieur garagiste vienne s'installera ses côtés pour qu'il diagnostic le problème comme un médecin l'aurait fait avec un malade. Il n'avait pas mis longtemps avant de débarquer sur la nationale 9 comme l'avait indiqué Felindra plusieurs minutes avant, à un homme qui avait décroché le téléphone, à coup sur ce n'était pas celui qui s'apprêtait à franchir la porte noire de la voiture prêtée à la jeune Lambda.

Il pleuvait. Il devait être vers vingt et une heure, Felindra était au volant de la voiture que lui avait prêté Matt, un proche ami à elle. Elle avait un rendez-vous et bien sur, les bus ne passaient plus par là à cette heure tardive. Elle était sur la route qui rentrait à Wynwood et il n'y avait pas grand monde sur la chaussée généralement peu empruntée. Ce n'était pas une grande et c'était bien pour ça que la jeune femme y roulait actuellement, elle n'aimait pas être bloquée dans les embouteillages et préférait conduire en seule au monde un peu. Elle tenait bien le volant, elle avait déjà failli partir dans le fossé qui bordait le lac qu'était devenu la route en goudron. Le ciel était déjà bien noir et seul la lune cassait l'obscurité de la nuit. 
Mais sans prévenir, la voiture commençait à ralentir alors qu'elle ne baissait pas la pression qu'exerçait son pied sur l'accélérateur et par réflexe sans doute,  la brunette regardait tout de suite le niveau d'essence : pratiquement plein. Avant qu'elle ne puisse plus avancer, elle eut le réflexe de tourner sur le bas côté où, inévitablement, elle cala. Arrêt fatal. La jeune femme émit un long soupir lassé. Elle lâchait un juron et pensait que ce devait être le niveau d'huile ou autre chose, après tout elle n'y connaissait rien. Peut-être la batterie, songeait-elle. Elle tentait plusieurs de ranimer la voiture tournant sa clé pour redémarrer mais ce fut en vain. Au bout de multiples essais foireux, elle lâchait un juron, énervée.
Elle attrapait son téléphone et appelait le garage le plus proche - et le seul qu'elle connaissait. Un homme qui ne devait pas être très jeune, décrocha et lui demandait ce qu'il se passait. Elle lui expliqua alors : « Eh bien je roulais tranquillement et ma voiture s'est arrêtée après avoir broutée comme s'il n'y avait plus d'essence mais le niveau indique que le réservoir est plein et elle refuse de redémarrer.» L'inconnu lui dit qu'il lui envoyait quelqu'un avec sûrement une dépanneuse et la jeune femme raccrochait en le remerciant et s'adossait à son siège en fermant. Il ne manquait plus que ça. 
On entendait la pluie marteler le toit de la voiture noire, à part ce fracas, on n'entendait rien. Le silence. On aurait dit que tout était sous sourdine. Son Téléphone était posé sur le sûr le siège à côté d'elle. Et d'un coup, elle fut prise d'un sursaut. La radio s'était allumée sur une chanson rock des années 70. Mortel le réveil. Aussitôt qu'elle se fut remise, deux secondes après le choc peut-être, elle baissait le son mais gardait la radio allumée, au moins ça rompait le silence et ça aidait à faire passer le temps avant que son sauver ou sauveuse n'arrive... Le temps passait si lentement...