Regarde où tu mets les pieds ... [Noah] Abandonné

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Le choc a été plus que violent pour moi. Assez pour me mettre de mauvaise humeur, du moins. C'est pour ça que je commence à râler sans même me demander si je suis, moi aussi, en faute. De toute façon, je ne suis jamais en faute. Et puis, c'est lui qui était derrière la porte de sortie. Il devait bien se douter qu'à un moment ou à un autre, quelqu'un voudrait sortir de la parfumerie. Je me baisse, provocant la douleur encore plus, pour ramasser mes biens. Le garçon fait de même alors que je viens de lui faire part de mon avis. Bon, d'accord, sur la fin, on va dire que j'ai un peu radouci le ton. Vu sa tête, c'est un peu logique. En à peine quelques secondes, je sais déjà que je vais faire tout mon possible pour l'attirer dans mes filets. Tant pis s'il me prend pour une salope. Après tout, n'est-ce pas un peu ce que je suis ?
Je regarde, irritée, les débris de mon parfum. Son odeur me prend au nez, forte. Évidement, le flacon s'est déversée sur le trottoir. Finalement, il commence déjà à me dégoûter. Trop fort pour moi, sans doute, sur le moment. Si cet incident n'était pas arrivé, je l'aurais gardé et apprécié. Mais il a fallut qu'un imbécile se trouve sur mon chemin au moment où j'étais le plus pressée. L'inconnu s'excuse alors, toujours penché sur mes affaires, comme moi.

- Je suis désolé pour ton parfum. Vraiment désolé.

Un sourire se dessine sur mon visage. Pas le genre de sourire chaleureux et rassurant. Pas un sourire à faire peur non plus. Mais un sourire mélange de satisfaction et de suffisance. Poli, en plus. Pas que ça m'attire plus que ça, mais au moins, avec lui, j'aurais moins de mal. Les gens polis sont toujours un peu plus gentils que ceux qui ne le sont pas. Ou alors, il me présente de fausses excuses. Il peut être comme moi, après tout … Je le regarde, toujours ce sourire carnassier collé aux lèvres.

- De toute façon, maintenant qu'il est cassé …

Mon ton n'est pas agressif, sans être doux non plus. Je constate juste ce qu'il vient de se passer. Et oui, le parfum est cassé, et son odeur commence déjà à me donner la nausée. Concentré comme ça, aussi. Et comme je n'ai pas beaucoup dormi, mes neurones sont plutôt sensibles. Alors que j'avance mes mains pour ramasser les derniers morceaux de flacons, il m'en empêche et le fait. Son geste m'irrite. Je ne suis pas une impotente, non plus ! Je suis peut-être désagréable quand je lui parle, mais je sais encore ramasser quelque chose avec précaution. Cependant, je ne fais aucune remarque. Je sais que je suis trop souvent de mauvaise humeur depuis mon arrivée, et que j'ai tendance à me braquer contre les gens. Ce qui n'est pas toujours une bonne stratégie pour s'assurer des pions sur le plateau de jeu. Et puis, qui sait, je le regretterai certainement plus tard, quand je serai, cette fois, de bonne humeur. Il reprend la parole alors que j'étouffe mon mécontentement en ramassant les derniers vêtements au sol.

- Vu ta tête, tu devais aimer ce parfum, ou plutôt son odeur. Logique. Hum, j'allais justement chercher mon portefeuille que j'ai oublié sur le comptoir. Tu veux bien me laisser te racheter ce parfum, et si tu veux, essayer de me faire pardonner. Au fait, ça va ?

Me racheter mon parfum ? Et quoi encore ?! Garder ma fierté et ma réputation avec ? Si je retourne dans cette parfumerie, c'est pour en acheter un autre, et le payer moi-même. Là-dessus, je ne changerai pas d'avis. Quand à se faire pardonner … Il faudrait que je réfléchisse à un moyen. Je lui réponds d'un ton le plus neutre possible, pour ne pas avoir encore cet air de râleuse et de conne sur les bords. Je ne peux pas faire plus, de toute façon.

- Non, c'est bon, je n'en veux plus. Ses effluves me donnent déjà mal au crâne. Et j'ai suffisamment sur moi pour le racheter si j'en ai envie.

Je me relève, la main sur la hanche. Il se redresse à son tour. Je ne prends même pas la peine de cacher ma grimace. Je sais que c’est trop facile de ma part. Mais en même temps, j’ai souvent mal. Il faut bien que ça me donne des avantages. Même si ceux-ci sont bien maigres à côté des désavantages.

- Quant à te faire pardonner … Je ne sais pas, il faut que j’y réfléchisse.

Mon ton est plus doux, signe que je commence enfin à me remettre de ce « choc ». Je percute enfin la dernière question.

- Oui, ça va à peu près. J’ai juste eu mal.

Je n’en dirai pas plus pour le moment. S’il demande, je lui répondrai certainement, comme j’ai répondu à Charlott dans la salle de danse. Mais sinon, je ne vais pas le lui crier, non plus. Je le regarde dans les yeux.

- Et si on allait d’abord chercher ton portefeuille ? On verra ce qu’on fera après …

D’un geste de la main, je réunis mes sacs, refermant au passage ma boîte à chaussures. J’avise une poubelle non loin pour aller jeter le sac qui contenait le parfum, aussi que le carton qui s’est étrangement ouvert. C’est vrai, il n’aurait jamais du se casser, ce parfum. A croire que la chute ne lui a pas spécialement plu. Revenant vers lui, je lui souris, et je dévie un peu ma trajectoire vers la porte de la parfumerie pour y entrer.

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Joyce & Noah

Regarde où tu met les pieds

Le week-end était là, paisible. Et, pour une fois, j'étais seul pour un samedi soir. Enfin, ce n'était pas vraiment le soir. Plutôt une belle fin d'après midi, avec un soleil qui commençait déjà déclinait. J'étais censé avoir un rendez-vous ce soir, en la galante personne de Nina, sauf qu'au dernier moment, elle avait du décommander. Ma soirée se trouvait alors complètement libre, mais une future rencontre en boite la remplirait certainement. En attendant, je marchais tranquillement dans les rues dorée de Miami, encore chaude de la chaleur de la journée.

Tandis que je marchais d'un pas rapide, je me mis à traverser une des nombreuses rue marchandes de la ville. Les vitrines de magasin, depuis quelques mois, ressemblaient davantage à une mine d'or qu'à une épreuve où l'on va à reculons. J'aimais faire les boutiques, être bien habillé et etc. Oui, je suis un homme. Et alors ? J'aime avoir une belle image de ma personne sans pour autant être une pédale, ou plus communément, un 'homo'. Je n'ai rien contre eux, au contraire, ce sont des mecs sympas, drôle, un peu beaucoup efféminé sur les bords. Mais quand même, ça passe. Au pire, ceux qui pourraient penser que j'en suis un changeront d'avis quand ils verront dans quelle confrérie je suis : les Pi Sigma. Voilà, c'est dit. Mec dragueur, mec bien habillé. Ca va de soit. Vous avez déjà vu un mec qui aime flittrer et qui est mal sappé ? Non ?

Après être rentré dans une de mes boutiques préférés, et avoir acheté un nouveau costume, enfin, un veste bien habillé et un pantalon assortis, je me dirige vers la parfumerie. Ma favorite est grande, mixte, et les vendeuses m'adorent. Pourquoi donc aller ailleurs ? Elles sont de bon conseils pour quand je dois offrir un parfum à ma chère Nina. Une fois rentrée, elles m'accueillent avec un grand sourire, me demandant comment je vais. Elles me font alors sentir un parfum, qui me rappelle une personne. Nina, encore une fois. Après l'avoir senti une deuxième fois, je me souviens qu'elle l'avait porté un jour quand je l'eu croisé dans un couloir. Je lui avais demandé ce que c'était, et sa réponse avait été qu'elle n'en savait rien, que c'était un échantillon. Ce parfum fera une surprise parfaite pour notre prochain rendez-vous.

Après être sortis et avoir fait quelques mètre, je me rendis compte que j'avais oublié mon porte-feuille sur le comptoir de la parfumerie. Je fis rapidement machine arrière, et courus presque, mes sacs ballotant partout. Au moment de rentrer, je ne vis pas la personne qui allait alors sortir du magasin. Je lui suis carrément rentré dedans, la retenant de justesse de ma main libre. J'ai alors essayé de rattraper quelques un de ses nombreux sacs, mais en vain. Certains étaient répandu par terre, dont une boite à chaussure contenant des escarpins tout neufs, ainsi qu'une poche de la parfumerie. Je me suis alors baissé pour tout ramasser, remettre en place. La jeune femme me fit par de son mécontentement, me jurant dessus. Alors qu'elle se baissait elle aussi pour finir de ramasser, je la vis ramasser les débris de ce qui devait être son parfum. Elle commença à crier dessus, me faisant porter le chapeau, jusqu'à ce qu'elle lève les yeux. Sa phrase resta en suspend, puis, elle la finit doucement, comme regrettant presque ce qu'elle était en train de dire. Je pris alors une voix douce

Je suis désolé pour ton parfum. Vraiment désolé.

Je finis alors de ramasser les débris du parfum, repoussant ses mains frêles pour qu'elle ne se coupe pas.

Vu ta tête, tu devais aimer ce parfum, ou plutôt son odeur. Logique. Hum, j'allais justement chercher mon portefeuille que j'ai oublié sur le comptoir. Tu veux bien me laisser te racheter ce parfum, et si tu veux, essayer de me faire pardonner. Au fait, ça va ?

Tandis que je parlais, je m'étais aperçus que la jeune femme ne semblait pas être bien, ou du moins, elle essayait de le cacher. Son visage semblait neutre, mais je lisais quelque chose d'étrange dans ses yeux étranges, un bleu, l'autre marron. Une lueur de douleur presque.

Code by AMIANTE

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Fin d'après-midi, début de soirée. Moment idéal pour du shopping. Il n'y a pas cours auourd'hui, il n'y as pas cours demain. La chaleur commence un peu à retomber à cette heure-là, et les gens rentrent chez eux, fatigués davoir essayé trois fringues. Moi, au milieu de tout ça, je commence à peine la journée. On est à Miami. Miami n'a pas d'heure ! De bonne humeur, je sors de l'hôtel et commence mon chemin à pied. Je sais déjà où je vais me rendre, et j'ai déjà une idée de ce que je vais m'offrir. Parfumerie, prêt-à-porter, peut-être même bijouterire. J'ai envie de me faire plaisir, et je ne veux pas attendre pour ça. Ma démarche est lente, à cause de ma hanche, et si caractéristique. Pour l'instant, je n'ai pas mal. Et je n'ai pas pris d'anti-douleur. J'en ai dans un tiroir, mais ce n'est qu'en cas d'extrême urgence. Autrement dit, jamais.

Arrivée à destination, j'aborde le premier magasin. Une boutique de vêtements de plage, visiblement déjà en activité au mois de Mars. Je m'y engouffre et commence ma sélection. Je suis ici principalement pour un maillot-de-bain, étant donné que les bâtiments de ma confrérie sont épiqués d'un hammam. Mais si je trouve autre chose, je pense que je ne m'en priverais pas. Après l'achat d'un trikini noir, d'un bikini blanc, d'un une pièce bleu marine et d'un pareo beige, je ressors tranquillement.

Dehors, le soleil tape toujours un peu, réchauffant mon visage. Le vent oasse dans mes cheveux détachés, bouclés. Je n'ai pas mis mes luenntes de soleil, celles que je viens de m'acheter. Un instant, je m'arrête. Pour me reposer, car ma hanche ne supporte pas d'être trop longtemps sollicitée. Et pour profiter du calme. Enfin, calme relatif. Les gens se pressent pour rentrer chez eux, retrouvant une mère, un fils, un mari, un chien. Moi, je suis libre de faire ce que je veux. Personne ne m'attend, je n'attends personne. Je n'ai que ma grande suite et mon confort. Non, personne pour me faire chier.

Tout en prenant mon temps, je continue mes achats. Une robe, deux jupes, quelques jeans, T-shirts, un peu de maquillage et une paire de chaussures. Je ne tarde pas à me retrouver avec plein de sacs dans les bras. Et enfin, mon dernier coup de coeur : la parfumerie. À nouvelle vie nouveau parfum, il est temps pour moi de changer. Cette fois, je reste beaucoup plus longtemps, sélectionnant méticuleusement mon dernier caprice. C'est fatiguée que je passe en caisse et paye. Voilà une fin de journée où je n'aurais pas perdu mon temps.

Pressée au possible, je sors précoipitamment de la boutique, prête à attraper un taxi. Mais c'était sans compter sur la personne avec qui j'entre en collision, lâchant une partie de mes sacs. Ceux-ci se renversent, la boîte contenant mes chaussures s'ouvre. Et pire que ça : le sac de la parfumerie fait une violente chute. Mais plus grave que tout. Une douleur se déclenche automaiquement au niveau de ma hanche. Celui-là va entendre parler du pays !

- Putain mais c'est pas possible !

Je ne le regarde même pas, me baissant pour ramasser mes affaires nouvellemen ascquises. Mes vêtements, mes chaussures. Pour le parfum, c'est trop tard. La boîte s'est ouverte elle aussi et le flacon est fissuré. Non mais quel imbécile ! Même si c'est moi qui l'ai percuté, il n'avait qu'à pas de trouver sur mon chemin. Mauvaise idée aussi que de rester devant la porte d'une parfumerie sans rien faire.

- Tu peux pas faire attention ! Regarde c'que t'as fait à ...

Dépitée, je lève les yeux vers lui. Les mots se bloquent dans ma gorge. Sans dire que je regrette de l'avoir insulté, je me rends compte que je n'aurais peut-être pas dû. En face de moi, un type d'à peu près mon âge, brun, grand. Et surtout. Surtout ... Vraiment très mignon. Accroupie, mon flacon cassé toujours en main, je suis bouche bée le temps d'une seconde. Je ne sais pas quoi ajouter. Je finis ma phrase machinalement et referme la bouche.

- ... à mon parfum.

Bon, ok, celui-là risque d m'être bien utile dans les parages. À sa tête, je sais déjà que sa présence pourrait m'être agréable, dès l'instant qu'il est du genre à apprécier mes passe-temps ...