[terminé] If I fall, would you cath me? || ft. Sven

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Mais oui, elle avait raison en plus ! Elle m'en avait parlé en Afrique, qu'elle venait d'ici, en Amérique ! J'avais complètement oublié ! M'enfin, ce n'était pas très grave, maintenant que nous nous étions retrouvé. Mon ami était aussi enthousiaste que moi à l'idée de nos retrouvailles, elle me proposa d'ailleurs de déjeuner avec elle.

« Bien sûr ! Je finis les cours à 13 heures, ça te va? On se retrouve sur le Parking, on mangera dehors, ça sera plus sympa? »

Effectivement, je trouvais ça sympa de sortir le plus souvent possible de l'école. J'y passais déjà assez d'heures en semaines, ce n'était pas pour y passer tout mon temps non plus. Je souris à mon amie, lorsqu'un surveillant nous attrapa.

« Hey ! Toi là, le nouveau, ta classe n'est pas en cours ? »
« Heu si, je demandais mon chemin justement, je suis un peu perdu... »

Et merde. Bon. Je regardais Erin et ne pouvais pas trop lui faire un calin, sachant ce que je venais de dire au pion. Je lui murmurais alors qu'on se retrouverait plus tard et que je l'adorais puis je rejoignis le surveillant qui s'était proposé de me raccompagner. Sur le chemin, je restais silencieux. Je n'arrivais pas à y croire. J'avais retrouvé Erin quoi ! Personne ne savait que j'avais eu un petit beggin pour elle en Afrique... Qu'en était-il aujourd'hui? J'en savais rien... Les choses avaient changées... Mais j'attendrais de voir, parce que même si elle avait changée, je savais qu'elle restait toujours celle que j'adorais.

Le pion m'emmena à bon port, je m'excusais au près du prof et alla rejoindre ma voisine, Nawel que j'appréciais assez. Et nous voilà partit pour une journée de cours normale... Enfin non, parce que cette rencontre l'avait simplement rendue magique.

(HRP : On clos le sujet là et on en recommencera un autre quand on aura des trucs importants à se dire ou quand on trouvera un bon sujet à faire? ♥)

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Sven & Erin

Mon ami sembla timide. Il ria un peu gêné et m'avoua qu'il ne savait pas qui elle était, qu'il ne connaissait que son pseudo. Je me questionnais sur cette fille qui venait ici. J'étais entrain d'imaginer une fille derrière son ordi à clavarder toute la nuit. Cette vision me fit un peu rire.

Sven me prit par surprise en plongeant son regard dans le mien. J'étais comme hypnotiser et je lui souria moi aussi. Ce moment sembla passer aussi lentement que rapidement. Dès la première fois où on c'était rencontré en Afrique, il m'avait plu. Drôle, gentil, intelligent, je n'avais pas compris pourquoi il n'avait pas de petite amie! J'avais beaucoup passé de temps avec lui et je crois que je peux même avouer qu'il est mon meilleur ami. Mon meilleur ami se pencha pour me faire une autre colle. Je le serra moi aussi très fort. "Tu m'as manqué, vraiment." Il se leva finalement et se mit derrière moi pour me pousser afin que l'on puisse prendre une marche ou plutôt une promenade. Sven me posa quelques questions donc je savais d'avance la réponse. "Eh bien, je venais ici avant d'aller en Afrique alors je suis évidament revenue quand je suis arrivée en Amérique. Sinon, je pense juste vivre ma vie en aidant celle des autres!" Certains me traitent de bourge ventarde parce que je ne suis pas gêné de dire que j'ai perdu mes jambes en aidant quelqu'un ou en disant que je fais du bénévolat. Je me fous d'eux. Je suis fière de moi, c'est tout. Je pris le contrôle de ma chaise et la tourna face à lui. "Ça te dirait de passer chez moi pour déjeuner?"

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Elle semblait chamboulée par nos retrouvailles, aussi, je n'arrêtais pas de lui sourire tendrement, ça me faisait tellement de bien de la retrouver. Retrouver une vieille amie, pas vue depuis longtemps et avec qui on a été si proche... ça faisait tellement de bien. Elle me serrait contre elle, après m'avoir demandé le nom de la fille en question. Etrangement, je ne connaissais même pas son nom, juste son pseudo... C'était minable. Je laissais échapper un rire nerveux avant de lui répondre doucement :

« Je ne connais que son pseudo en fait... Et on ne se parle plus trop depuis mon arrivée, je crois qu'elle doit avoir un peu peur de me voir en vrai, maintenant qu'on peut se croiser tous les jours... »

Je plongeais mes yeux dans les siens et souris un long moment avant de la reprendre dans mes bras. Après quoi, je me redressa et passa derrière le fauteuil afin de pousser mon amie et d'aller nous balader dans le parc. Tant pis pour les cours, c'était trop étrange pour que je laisse passer ce moment avec Erin. Enfin quoi ! On se retrouvait après des mois, sur un continent loin de chez nous, ça n'était pas le destin ça? Ou bien alors c'était de la magie. En clair, quelque chose d'incroyable.

Alors qu'on se promenait tranquillement, profitant du beau temps et de ce moment magique, je pris de nouveau la parole afin de lui demander :

« Pourquoi tu es venu ici? Dans cette école? Tu as des projets? »

Je voulais tout savoir. Absolument tout. C'était tellement farfelue tout ça, je voulais que le temps s'arrête et qu'on récupère tout ce temps perdu. Je voulais passer la journée à parler avec elle, de tout, de rien et puis de nous. J'étais tellement heureux de la retrouver. Mon Erin...

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Sven & Erin

Il déposa son verre au sol. Je fus surprise de le voir se pencher vers moi pour me serrer dans ses bras. Il faillit renverser mon thé que je ratrappa du bout des doigts et que je déposa moi aussi par terre. Je le serra fort dans mes bras. Mes larmes ne coulaient plus. J'espérais qu'il ne s'en souviendrait plus. Je déteste que les gens me voient pleurés, comme si on pouvait voir toutes mes faiblesses dans les larmes. Je me trouve déjà assez faible comme ça...

Je n'avais même pas remarqué qu'il me tenait les mains. Comme si elles s'emboîtaient parfaitement. Je serra un peu puis relâcha la pression sans jamais les lâcher. Je lui souria et l'écouta attentivement lorsqu'il me raconta son arrivée en Amérique. Ça me changera les idées..! Besoin de changement... Je crois que nous avons tous besoin de changement. D'une façon ou d'une autre, rester toujours au même endroit à faire la même chose, ça peut devenir lassant. Il parla également d'une fille sur Internet. Et il dit aussi qu'il était heureux de me voir, que je lui avais manqués. J'eu comme une boule dans le ventre qui se forma en un claquement de doigts. Il m'avait manqué aussi. Là-bas, quand tout allait mal, quand j'avais eu une mauvaise journée soit parce que je n'avais pas réussie à guérir quelqu'un, il était là. Je m'en étais un peu voulue de ne jamais lui avoir écrit une lettre. J'aurais pus au moins essayer... "J'espère que tu resteras parmi nous! Aussi, c'est quoi le nom de cette fille? Peut-être que je la connais..." Je serra ses mains et plongea mon regard dans le sien. "Tu m'as beaucoup manqué aussi. Même trop..." Puis je le serra dans mes bras le plus fort que je pouvais, comme si je devais combler toutes les colles que nous n'avions pas eues.

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Son récit me bouleversa. Je sentais un noeud se former dans ma gorge, je sentais mon ventre se crisper, je sentais mes mains devenir molles et en fait, l'ensemble de mon corps. Mes yeux fixaient les siens, j'avais l'impression d'y être. Et en même temps, je n'avais pas été là et je m'en voulais presque. Peut-être que j'aurai pu empêcher ça? Je ne sais pas, en organisant ça différemment? En les protégeant? J'en sais rien en fait, comment ma seule personne aurait pu tous les sauver, la sauver? Non... je me pensais bien trop orgueilleux en cet instant. Je me serais sûrement pris une balle moi aussi et je serai peut être mort là bas... qui sait? Je baissais alors la tête, prenant les mains de mon Erin dans les miennes, ne sachant même pas quoi dire. Je me sentais tellement con de ne pas trouver les mots mais après tout : qui avait-il à dire? Rien du tout. Si je disais quelque chose qui pouvait la blesser, je m'en voudrais. Après tout, Julia m'avait dit, elle, ce qui la dérangeait le plus à propos du regard ou des paroles des autres, je ne voulais pas faire la même chose avec Erin. La savoir en vie, juste en face de moi, aujourd'hui et maintenant me paraissait déjà étrange. Je devais essayer d'oublier ce fauteuil, non? Je finis alors par prendre mon amie dans mes bras, après avoir déposé mon soda sur le sol. J'étais penché en avant et j'avais manqué de lui faire renverser son thé.

Je la serrai contre moi, juste parce que j'en ressentais l'envie et le besoin et que c'était ma façon à moi de communiquer envers elle, après ce triste récit. J'étais trop touché par parler et j'avais senti l'émotion dans sa voix. C'était encore bien trop douloureux pour elle et je m'en voulais de lui faire revivre ça. C'était tellement triste... plus jamais elle ne pourrait marcher? Je me sentais mal. Tellement mal...

Elle me dit alors vouloir que je parle de moi. Que voulait-elle savoir? Je me reculais alors un peu pour revenir à ma place de tout à l'heure et commença à lui répondre :

- Oh... Je n'ai rien fait de spécial après l'Afrique. Si je suis venu ici c'était parce que j'avais encore envie de bouger, après l'Afrique, ça m'a fait bizarre de rentrer à la maison. Du coup j'devais partir. Et puis j'parlais à une fille sur Internet, elle m'a parlé de son école et du coup je pense que ça m'a influencé sur mon choix de destination... Mais je suis ici depuis seulement quelques semaines ! Je suis content de te voir tu sais?... Tu m'as manqué...

Je n'avais toujours pas laché sa main et je ne comptais pas la lacher. J'avais comme besoin de ce contact physique avec elle.

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Sven & Erin

Sven semblait perturbé, questionné, désolé et tous les verbes qui finissent en é. Je lui fis un mince sourire. Je n'avais aucune idée comment réagir à une situation du genre. J'accepta de prendre quelque chose à boire. J'avais la gorge sèche et les mains m'ouates. Il se mit derrière moi et poussa ma chaise vers l'ascenseur. Je n'étais pas habituée à ça. Normalement, j'aurais refusé, mais à ce moment-ci, je me sentais molle. Ça me faisait toujours cet effet lorsque je racontais ma... mésaventure disons. Une fois dans l'ascenseur, mon ami m'avoua être sous le choc. C'est vrai que c'est assez surprenant. Je commençais juste à m'habituer.

Je séchais mon premier cour. À vrai dire, je ne me réjouissais pas trop à cette idée. Je voulais réussir, je voulais écouter en classe, je voulais entrer à l'université l'année prochaine et je voulais faire un métier que j'aimais. Cependant, je n'ai aucune idée de ce que je veux faire. Je n'ai pas envie de travailler dans un Starbuck Coffee le reste de ma vie. J'ai envie d'être une personne entière et accomplie malgré le fait que je sois réduite par ma chaise. Mais bon, je n'avais pas vu Sven depuis des mois et nous étions déjà arrivées dans la cour. Un petit stand à boisson se tenait non loin. Sven choisissa un soda tandis que je préféra me prendre un thé glacé au citron. Chacun paya sa boisson et nous dirigeâmes vers une sorte de banc de parc. Il m'installa de façon que je sois face au côté du banc et il fit de même de façon à ce que nous soyons de face. Il me regardait comme s'il voulait que je lui explique tout, de a à z. Je fixa mes pieds quelques instants avant d'être capable de dire quelque chose. "Eh bien... Comment dire, je... tu te souviens de Laika?" Je ne savais pas s'il se souvenait d'elle. Il nous avait vus quelques fois ensemble à distraire les plus jeunes. "Elle allait accouchée dans un mois. Elle avait peur pour son enfant, elle tenait énormément à lui... Elle voulait qu'ils aient une belle vie. J'ai organisé un décollage express avec l'aide de deux ou trois autres personnes." Mon regard dériva vers l'horizon. "Ils l'ont su... Ils ont su qu'elle voulait partir et eux ils ne voulaient pas qu'elle parte. Ils sont arrivés quelques secondes trop tard. J'ai entendue ce coup de feu, les gens se sont couchés à terre. J'entendais ce bébé crié et je regardais l'avion partir au loin..." J'oubliais totalement la présence de Sven. J'oubliais tout ce qui m'entourait. "Je criais, je disais aux gens de se cacher. J'ai croisé son regard. Un regard bleu et perçant. Il a relâché son regard du mien et a tiré sur une femme innocente qui était dans la même équipe humanitaire que moi. Elle avait deux enfants..." Je sentis les larmes coulées sur mes joues. Je tentais de les retenir, mais raconté ça... J'en étais incapable. " Elle s'est effondrée et je me suis levés. J'ai couru vers elle et j'ai entendu le gros sond du fusil, puis la belle qui me traversait le bas du dos. Je me suis évanouie et j'imagine qu'ils ont cru que j'étais morte..." On pouvait entendre le bégaiment de mes pleurs dans mes mots... Je ferma les yeux, comme pour les retenir. "Je me suis réveillée quelques jours plus tard à l'hôpital." Je fis un faux sourire à mon ami en essuyant mes larmes. "Assez de pleur pour aujourd'hui, c'est à ton tour de parler!" Je pris une grosse gorgée de ma boisson et lui offrit un sourire en coin.

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Il n'en revenait pas. Les yeux encore tout écartés, il fixait Erin droit dans les yeux. Il ne faisait plus attention aux autres élèves présents dans ce couloir, plus attention aux voix, aux bruits, à la sonnerie. Bientôt, les portes se fermèrent une à une et ils se retrouvèrent seuls dans ce couloir. Quelques seconde ou quelques minutes étaient passées? Il l'ignorait. Mais il finit simplement par dire :

« Putain... Erin je... je suis désolé »

Il se sentait de un : très con d'avoir été aussi maladroit. Mais jamais il n'aurait pu penser que la jeune femme serait dans un fauteuil pour le reste de sa vie. Ca semblait tellement abstrait, tellement... loin de nous. Ca ne peut toucher que les autres non? Seulement là, ça fait déjà deux personnes dans son entourage qui se retrouvent dans un de ces engins. Le jeune homme ne réalisait toujours pas... L'Afrique... Il s'en souvenait comme si c'était hier et il n'avait qu'une seule envie : y retourner encore. Il se sentait tellement bien là-bas... Il avait créé des souvenirs intarissables. Mais le souvenir qu'Erin venait de lui rapporter venait de noircir le tableau. La Guerre... Il l'avait connu de loin. Le Togo n'était pas touché par les conflits, il avait donc vécu ça d'assez loin, alors que pour Erin, tout avait surgit de nul part. Et s'il était resté 6 mois de plus? Et s'il avait été présent ce jour là, lui aussi. Comment se seraient passées les choses? Il passa sa main sur sa figure et détacha ses yeux clairs de ceux d'Erin. Il fit quelques pas en cercle et puis finit par dire :

« Je crois qu'on peut se permettre de sécher les cours. Je te paye un truc à boire, on a trop de choses à se raconter. »

Il voulait qu'elle lui dise ce qu'il s'était passé, ce qu'elle avait vécu là-bas, après son départ. Il voulait qu'elle lui raconte tout... Et il ferait de même. Se plaçant derrière le fauteuil, par pur réflèxe d'avoir Julia, sa soeur, il poussa l'engin vers l'ascenseur afin de descendre au rez de chaussé pour rejoindre la cour puis le stand de boisson dans le parc. Dans l'ascenseur, l'adolescent ne pu s'empêcher de dire :

« J'en reviens pas de ce que tu m'as dis... En fait je crois que je suis un peu sous le choc. Je ne m'attendais pas à te voir ici et encore moins dans ce truc... »

Oui, j'étais encore sonné par la nouvelle, il fallait que je digère tout ça. Passant au delà du bâtiment, on arriva à la cour de l'école, que l'on traversa pour rejoindre le stand. Je pris un soda, laissant mon amie choisir ce qu'elle voulait prendre. Chacun paya sa part puis on alla s'installer près d'un banc. Positionnant le fauteuil face au côté du banc, je m'assis sur celui ci, le dossier du banc sur mon côté droit. Observant Erin, j'attendis qu'elle m'explique et me raconte tout ce qu'il s'était passé.. Ou simplement qu'elle me dise quelque chose... N'importe quoi.

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Sven & Erin

J'avais rencontré Sven en Afrique. J'avais passé un peu moins de 12 mois et lui six mois. Nous avions appris à nous connaître et avions développé une amitié fusionnel. Le revoir, ici, c'est une joie pour moi! Je dois avouée que j'ai un peu peur de sa réaction. La dernière fois qu'il m'a vue, je pouvais toujours marchée et là, je suis prise dans un fauteuil de métal pour le reste de ma vie. Sans que Sven le voit, je me pince la cuisse. Non, toujours rien... Je suis vraiment heureuse de le voir ici. Cela me surprend tout de même, car il vient de l'Écosse et j'étais sûr qu'il repartirait dans son pays natal après le voyage humanitaire.

Comment lui répondre? Comment lui expliquer ma situation délicate? Je regarda mes jambes quelques secondes, comme pour me convaincre que je pourrais me lever. Mon regard revint vers lui et je lui fis un petit sourire. "J'habite ici! En fait, je venais ici avant de partir en Afrique pour aider les gens. Je vis dans l'immeuble en face. Sinon..." Je ne trouvais toujours pas de moyen d'expliquer mon engin métallique. Je baissa une fois de plus les yeux vers mes jambes "mortes". "Tu sais, il y avait cette guerre en Afrique, tu te rappelles? Eh bien, j'étais en train d'aidé Laika, une Afriquaine de 20 ans qui était enceinte à sortir du continent pour aller en Amérique. J'imagine que tu te souviens de l'aéroport délavé avec quelques avions, en tout cas si on peut appelés ça un aéroport... Elle montait dans l'avion et alors qu'il était en train de s'envoler, il y a eu un attentat. Beaucoup de gens ont été blessé, j'ai reçu une balle dans la colonne vertébrale et mes jambes ne fonctionnent plus." Pour couvrir le silence mal aisant, je lui souria "Et toi, je pensais que tu retournerais en Écosse!"

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Lundi 25 Février 2013

Lundi matin, ça faisait maintenant deux semaines que j'étais là et je commençais à me faire à ma nouvelle vie. Bon, parfois c'était encore bien compliqué mais vu que je connaissais déjà un peu de monde maintenant, je me sentais vraiment à l'aise. Je n'aurai pas cru que les gens ici soient aussi géniaux ! J'avais dormi seul, n'ayant pas encore de colocataire dans ma chambre, en tout cas avant que Cara ne vienne s'installer définitivement ! Je me levais difficilement, me sentant très bien dans mon lit moi ! Après plusieurs sonneries, je finis quand même par sortir du lit. Je ne pris pas de douche, enfilant une veste en laine et un jeans bleu ainsi que des chaussures, je pris mon sac et hop ! Me voilà partis pour ma journée. Enfin non : pour la cuisine.

Je croise en bas les Chamberlain, Devis, que j'embrasse sur le front et puis d'autres Nu Zêta. On prend le petit déjeuner tous ensemble, mon bol m'attend déjà : niquel ! Je dévore son contenu, parlant un peu avec les membres des cours, de la journée etc.. Puis Devis et moi quittâmes le bâtiment afin de rejoindre nos cours respectifs. On se sépare donc au niveau du second étage : elle reste au premier et moi, je grimpe. Je cherche ma salle et je trouve alors un bouchon au niveau de celle-ci. Des jeunes regardent un peu tous au même endroit : au milieu du couloir. Qu'est-ce qu'il se passe? J'en sais rien, j'arrive à me faufiler pour entrer dans ma salle lorsque j'entends soudainement :

« Sven? »

J'arque un sourcil, sûrement Nawel qui me salue ! Je me tourne et cherche mon amie des yeux, mais finalement... j'écarquille mes yeux tout en souriant. Enfin... un sourire crispé après avoir réalisé qu'un fauteuil roulant portait... Erin.
Mon Dieu mais Miami sera la ville des retrouvailles improbables !! Je me baisse alors pour la prendre dans mes bras, ne réalisant pas une seule seconde que son état est grave. Je me dis qu'elle a du se fouler la cheville ou une connerie comme ça et d'ailleurs, ça me fait rire un peu. Je suis super étonné de la voir et de la croiser là, comme ça, par hasard ! Un peu comme pour Cara en fait ! Je me recule alors, que tout le monde gueule parce qu'on bloque un peu le passage. Je l'observe et lui lance alors :

« Erin ! Bordel qu'est-ce que tu fais ici? J'en reviens pas ! Qu'est-ce que tu t'es fait? »

Lui demandais-je en souriant et en pointant du menton son appareil en métal qui lui servait de jambes artificielles. Je n'arrive pas à réaliser que c'est déjà la deuxième fois que ça me fait ça : retrouver une personne que j'ai connu à l'autre bout de la planète, ici. J'en reviens pas. Je vais être en retard, mais je suis trop étonné de la voir ici pour passer mon lundi matin comme s'il était normal ! Rien de tout ça n'est normal ! Suis-je victime d'un jeux de télé-réalité? Je vais vraiment finir par le croire : Prise d'otage à mon arrivée en amérique, retrouvailles étranges, rencontres étranges... Bon sang mais qu'est-ce que c'est que ce pays??

J'avais tellement de questions à poser à Erin, j'aurai voulu toutes les lui poser : Comment tu vas? Quand es-tu arrivée? Que fais-tu ici? Et l'Afrique?! Je n'en revenais sincèrement pas ! Incroyable... Comme quoi, le monde n'est qu'une poussière...

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Sven & Erin

Mes yeux s'ouvrirent lentement. On était lundi et c'était ma première journée à Wynwoodhs. Malgré le fait que j'avais changé, je n'avais pas hâte à cette journée car eux ne le savaient pas. Il me regardait avec des regards de pitié, comme si j'étais sur le point de mourir. Je garderais tout de même le sourire parce que j'ai perdue la fonction de mes jambes en aidant les autres. Pas comme ceux qui sont saouls et qui sautent tête première dans une piscine hors-terre. Ma perte avait aidé d'autres. Je me demande où est Laïka. J'espère qu'elle c'est trouvée un job. Mon cadran continue de sonner, j'appuie sur celui ci pour qu'il s'arrête et me pince la cuisse. Toujours rien. C'est devenue une habitude, j'ouvre les yeux, j'éteins mon cadran et je me pince la cuisse pour voir si je ressens quelque chose. Mon psy dit que c'est la ligne qui est entre une dépression et ma façon positive de voir les choses. Quand j'arrêterais de faire cela, c'est que je n'aurais plus aucun espoir. J'ai une grande force dans les bras maintenant, je m'acote donc les coudes contre mon lit et et je me pousses dans ma chaises tout près du lit. Je roule jusque dans la petite cuisine et étire le plus que je peux le haut de mon corps pour mettre mes deux tranches de pain dans le grille-pain. Je me sers un verre de lait et le cale d'un trait. Après avoir avalé mon déjeuné tout rond, je sors une paire de jean et une chemise fleurit. Après quelques essaies, je réussis à mettre mes vêtements. J'enfile des ballerines et prend ma bourse beige.

Roulant à l'extérieur, il fait ni froid ni chaud. D'une main je fais glissée ma roue et de l'autre je regarde mon horraire. Je commence en français dans le local A-122. Une fois à l'intérieur, je commence à croiser des gens. Certains chuchotent, d'autres ne font pas attention à moi et d'autres me lancent des regards de pitiés comme je l'avais prévu. Je continue d'avancer et sors la clé de l'ascenseur qu'un surveillant m'avait donné avant hier. Les portes se referment, je suis insécure, puis les portes s'ouvrent encore une fois et je sors le plus rapidement possible. Je n'aime pas les ascenseurs. J'avance lentement en cherchant mon local. Soudainement, je voix un garçon passé. Je le dévisage en inclinant un peu la tête. "Sven?!"