Nos origines, pour toujours [ Sven ]

Tandis qu'il déambulait entre les rayons de la bibliothèque, le jeune homme répondis à la question qu'elle lui avait posé dans les couloirs. Son regard se perdait sur les tranches et les reliures de livres pendant qu'il parlait. Il était assez philosophique dans ce qu'il disait. Nawel le comprenait aussi.

C'est vrai. Nous n'avons pas vraiment besoin des autres pour être heureux et nous créer notre petit bonheur. C'est vrai aussi que c'est parfois plus drôle d'être heureux ensemble, mais je pense que la personne qui peut y arriver seule sera le genre de personne qui réussira dans la vie. Ca peut te paraître un peu contradictoire avec ce que j'ai pu dire tout à l'heure, mais c'est aussi ce que je pense. .

Elle se tourna alors vers le jeune homme, qu'elle trouva au bout du rayon, en train de chercher des informations dans les bouquins. Il ne l'avait peut-être pas entendu, mais qu'importe. Elle tira un dernier livre qu'elle posa sur son bras avec ceux qu'elle avait déjà attrapé, et se dirigea vers le jeune homme.

Tu as trouvé un truc intéressant ? De mon côté, j'ai déjà trouvé ça ...

Elle lui montra alors les trois livres qu'elle avait déjà trouvé : un sur le peuple celte en général, un sur les celtes gaélique et un dernier sur le celte brittonique.

J'ai pris ces bouquins là, sur le gaélique et le brittonique, car c'est le sur le celte que l'on pouvait parler dans les pays celtes actuels tel que la Grande-Bretagne, l'Irlande, l'Ecosse, l'Ile de Man, le Pays de Galle et la Bretagne. Je doute que nous ayons besoin de savoir quel langage pouvait bien être parlé en Suisse ou en Turquie, car il y avait une forte culture celte à ces endroits là autrefois. Tu en penses quoi ?

La jeune blonde avait déjà fait de nombreuses recherches auparavant, dans son enfance ou pour l'école. Elle avait découvert que la culture celte était vaste et assez importante. Souvent, on s'imaginait qu'elle ne se trouvait que dans les pays celtes dit 'moderne', et elle avait été assez surprise en découvrant que de nombreux pays européen avait un temps fait partis de cette culture. Elle ignorait si Swen le savait déjà ou non, mais, cela ne l'importunait pas. Le temps qu'il continue rapidement quelques recherches, elle posa ses trouvailles à côté de lui, et revint dans les rayons. Elle laissa sa main glisser le long de tranches au fur et à mesure qu'elle lisait. Elle finit par tomber sur un bouquin qu'elle avait déjà lu plusieurs fois. Elle tira doucement la tranche vers elle pour la faire basculer dans le vide. Elle attrapa le gros volume, et, se laissant glisser par terre, commença à le lire. Elle était assis à même le rayon, s'appuyant dessus.

En relevant là tête, elle vu que le jeune écossais la regardait.

Oh excuse. J'attendais que tu finisse, et pour patienter, j'ai pris ce livre. C'est sur les vieilles légendes celtes. Elles sont classé par pays et tout, sauf qu'il y en a une qui est plus ou moins universelle. Tu la connais ?

La jeune femme écouta le jeune homme lui parler de son expérience au Togo. Elle savait où se trouvait ce petit pays, mais elle ne le dit pas au jeune Ecossais, voyant à quel point parler de cela, évoquer des souvenirs le rendait si heureux : ses yeux brillait, il parlait d'un air enthousiaste et partais loin dans ce qu'il disait. Le sourire sur les lèvres, elle l'écoutait lui raconter quelques petites anecdotes avec plaisir.

Après qu'elle lui ai parlé de sa ponette Tchouka et de son Irlande, il lui répondis tout naturellement :

- Je veux bien que tu m'apprennes à monter à cheval ! Et sinon, il n'y a pas de raison particulière à ma venue ici. J'ai juste ressenti le besoin de bouger encore une fois. J'aime trop ça, je suis jeune, c'est maintenant que je peux le faire, pas quand je serai dans les longues études ou alors que j'aurai quelqu'un dans ma vie...

Enfin quelqu'un qui veut apprendre à monter à cheval ! Après tout, monter à deux est toujours plus agréable, surtout en balade, même si je dois avouer que parfois j'aime bien être tranquille, toute seule.

- Ce serait avec plaisir que je t'apprendrais. Par contre, là ou on est différents, c'est que moi j'ai choisis de venir ici par ce que j'en pouvais plus de bouger sans arrêt. Mais tu as totalement raison : pourquoi se priver des choses qu'on aime quand on est jeune et qu'on eut le faire ? Pourquoi attendre qu'on soit des petits vieux pour faire ça sérieux ?

Nawel finis par enfin finir son croissant et sa boisson alors que Sven lui semblait avoir finis depuis longtemps. En reposant sa tasse, elle lui fit un grand sourire et dit d'un air triomphale 'J'AI FINIS !'. Elle commença alors à ramasse ses affaires, et après s'être levée, en tendant le bras, elle lui demanda s'il voulait y aller. Après qu'il est rapidement acquiescé, elle le guida jusqu'à la bibliothèque.

Sur le chemin jusqu'au bâtiment, ils discutèrent de tout et de rien, faisant ainsi plus ample connaissance. Après un court silence, elle lui demanda :

- Tout à l'heure, tu disais que tu voulais faire ces choses là avant d'être pris dans de trop longues études, ou d'avoir quelqu'un dans ta vie. Tu veux dire par là que tu veux absolument faire ces choses là avant l'université, mais aussi que tu ne veux personne dans ta vie. C'est nul ... Pourquoi se priver de ça sous prétexte de ... ? Ah tiens, on est arrivé ! Croisons les doigts pour que l'on soit tranquille et qu'on tombe sur un prof qui pourrait s'y connaître !

La jeune bonde ouvris alors la grande porte en bois vitrée de la bibliothèque et une douce chaleur les accueillis quand ils rentrèrent. Après avoir rapidement posé leurs affaires sur une table et des chaises, elle l'entraina dans les rayons de la bibliothèque, se repérant sans problèmes dans ce labyrinthe d'étagères et de livres. Elle lui expliqua qu'elle venait souvent ici, et qu'elle avait découvert il y a pas longtemps un coin où les livres ne traitaient que des celtes, et de toute la culture des pays celtes, tels que l'Ecosse, le Pays de Galles l'Irlande ou la Bretagne, une petite région de France. Elle lui expliqua aussi qu'elle avait été surprise en trouvant ça, mais que ça pourrait surement leur être utile dans leurs recherches.

Nawel rigola à la blague du jeune homme, ne se cachant même pas pour rire cette fois. tant pis si les rares étudiants présent dans le self se retournent et es regardent étrangement, elle n'en avait rien à faire. Elle était là, à rire en toute insouciance avec quelqu'un dont elle partageait une culture commune. Une culture dont elle était fière !

Wahou ! T'en as fait des choses ! C'est halucinant ! 6 mois au Togo pour faire de l'humanitaire. Ca a du changer ta vision du monde, notre société et tout. Les gens te paraissent pas un peu ridicule à tes yeux, surtout ici où tout le monde est beau, riche, et à grandis avec une cuillère d'argent dans la bouche ?

Elle repris un bout de croissant et avala un gorgée de son chocolat chaud avant qu'il ne refroidisse trop. Après s'être essuyé la bouche pour effacer toute trace de la boisson, elle repris là où elle c'était arrêté dans sa réponse :

Tu sais, je crois qu'on à peut-être plus que notre passé culturel en commun : je suis moi aussi simple, joyeuse, et j'adore passer du temps dehors, mais peut-être pas de la même façon que toi. J'adore bouquiner en lézardant au soleil, ou alors en me baladant à cheval. Si tu savais le nombre d'heure que j'ai pu passer à cheval sur Tchouka, ma ponette, dans la lande irlandaise, pfff ! Comme au fait, je suis chez les Eta Iota. Et oui, une Eta qui lit et qui est intelligente, c'est rare. Ca casse un peu l'image, mais bon, d'un certain côté, j'aime bien le shopping et les petits trucs futiles de fille. Mais j'abandonnerais tout ça si on me demandait de choisir entre les bouquins et le maquillage. Je trouve qu'il n'y a rien de mieux que de lire dehors tout en profitant du beau temps.

Nawel fut coupé par la sonnerie de son téléphone. Nawel attrapa son sac et se mit à fouiller dedans à la recherche du perturbateur. Une fois en main, elle le regard d'un regard désaprobateur et le rangea dans son sac. Elle bredouilla un léger désolé et recommença à parler :

je dois dire que moi aussi j'ai pas mal bougé, mais dans pas de la même façon. J'ai du quitter ma belle Irlande quand j'avais treize ans, car ma mèr ene supportais plus d'y vivre. Elle disait qu'elle ne supportais plus de vivre là bas à cause de tous ses souvenirs qui la rendaient malheureuse. C'est comme ça que j'ai atterris à New-York avec ma mère et Tristan, mon frère. On y est resté quelques temps, mais, l'année scolaire était même pas finis que boum, c'est repartis, nouveau déménagement, encore à cause de ma mère : elle ne supporte pas de rester trop longtemps au même endroit. Du coup, ben presque plusieurs fois dans l'année, on déménageaient jusqu'à ce que je dise stop cette année. J'en peux plus, et du coup, j'ai même pris mes distances avec elle. C'est la seule famille qui me reste, mais là, pfffff. Mais toi, comment as-tu fait pour débarquer ici ? Tu as une raison particulière ? Désolé de te demander ça, on à déjà du te le demander je ne sais pas combien de fois, mais comment dire, tu m'intêresses, enfin, ton histoire m'intêresse !

Super Nawel ! J'en ratte vraiment pas une moi. Deux boulettes en peu de temps. Mais qu'est ce que j'ai bon sang

Nawel fit un grand sourire au jeune homme assis en face d'elle. Sans savoir pourquoi, elle aimait bien sa présence, et appréciait sa compagnie. En étant avec lui, c'était comme si elle renouait avec une partie de sa culture, de son héritage, et de quelques chose qu'elle avait laissé derrière elle en quittant l'Irlande. Oui, elle accordait beaucoup d'importance à cela, sa nationalité, mais c'était ce qu'elle était et elle n'en avait pas honte.

Nawel fit un grand sourire à la vendeuse en prenant la monnaie qu'elle lui rendait. Elle se dirigea ensuite avec Sven vers une table non loin d'une des grandes baies vitrées de la cafeteria. Une fois installée, elle sortis son croissant et commença à le tremper dans son chocolat chaud fumant. Sur le trajet, elle avait regardé discrètement du coin de l'oeil le jeune homme, l'observant, afin de mieux le cerner. Elle avait réaliser qu'elle ne savait rien de lui en dehors de son nom, sa classe, et son origine, et du fait qu'il avait lui aussi reçus des lettres en vieux celte. Après ça, NADA ! La jeune femme se posait de multiples questions, mais n'osait en dire aucune. Elle le regardais touiller sa boisson chaude pour mélanger le sucre. Son regard d'abord fixé sur sa main remonta le long de son bras, pour enfin finir sur son visage. Elle remarqua alors qu'il la fixait. Depuis quand ? Elle ne le savait pas. Elle restait juste là, à la regarder dans les yeux, jusqu'à ce qu'un large sourire se dessine sur ses lèvres et qu'il balance un joyeux 'GROS BLANC' qui fit rire l'irlandaise. Elle partis en arrière sur son haut tabouret, se balançant légèrement, se cachant d'une main le visage et tenant son croissant dans l'autre. En se redressant, elle lâcha à Sven :

Tu ne me le fais pas dire !

Après avoir repris une bouché de son croissant, elle repris :

C'est assez gênant ce genre de blanc. Personne n'ose parler à cause ça, du coup, tous le monde s'enferme dans son propre monde, et adios la discussion ! Euh, tu sais, j'étais justement entrain de me dire que je savais pas grand chose à propos de toi. Ok, tu t'appelle Sven, tu es Ecossais, on est dans le même classe, on reçoit tous les deux des lettres étranges dans une espèce de vieux celte et tu as de beaux yeux.

Nawel s'arrêta un instant, levant les yeux au plafond et se prenant le visage entre les mains. Après avoir soufflé un grand coup, elle repris :

Oh-MON-DIEEEEEEU ! J'ai fait la boulette à pas faire ... Excuse, c'est sortis tout seul ! Allé, zou, on oublis tout et on recommence ! CHEEESE ! Bon, je disais donc que je savais pas grand chose de toi, mais ça doit aussi être pareil pour toi. Donc si tu as des questions, vas-y, pose les moi. Il nous reste encore un peu de temps avant de reprendre les cours et passer à la bibliothèque.

Elle souris alors au jeune homme en priant pour qu'il ne tienne pas compte de la stupide erreur qu'elle avait pu faire. Cela lui avait totalement échappé, et elle ne savait pas trop pourquoi elle avait pu le dire. La jeune blonde refusait de se le dire, mais tout ce temps qu'elle avait passé durant l'heure de cours à épié discrètement Sven, c'était parce qu'elle était subjuguée par les yeux du jeune homme : un vert qu'elle n'avait jamais vu auparavant.

L'heure de cours se poursuivi tranquillement, parfois interrompu par quelques élèves posant des questions. La sonnerie sonna, libérant les élèves en partie. Nawel rangea ses affaires dans son gros sac à main. En se préparant à partir, elle vit que Sven l'attendais déjà à la sortie de la salle, non loin de la porte. Elle lui adressa un sourire tout en se dirigeant vers lui. Au moment de sortir de la salle, le professeur les interpella, demandant au nouveau si tout ce passait bien, et d'où est-ce qu'il venait. Il se rappela d'ailleurs que la jeune blonde lui avait demandé pendant le cours s'ils pouvaient tout deux utiliser la photocopieuse, et leur proposa d'y aller de suite s'ils n'avaient pas d'autres cours de suite.

Le professeur les accompagna devant la salle où se trouvait la photocopieuse, et après leur avoir rapidement expliqué son fonctionnement, les laissa tranquille, se basant sur la réputation de Nawel en tant qu'élève sérieuse. Tandis que la jeune fille photocopiés ses cours, le jeune homme sortis les lettres qu'il avait reçus, et Nawel en fit de même. Au milieu de ses cours, elle imprima ses cinq lettre et les tendis à Swen, afin qu'il puisse en avoir un exemplaire, s'il voulait s'y pencher durant son temps libre. Elle imprima aussi les lettres du jeune écossais et les rangea précieusement dans son trieur. Ils passèrent tous les deux pas mal de temps à photocopier les cours et durant tout ce temps, ne s'adressèrent que peu de parole, pour parfois rompre le silence qui semblait peser trop lourd sur eux. Une fois finis, Nawel sortis un grand élastique marron de son sac, dont elle se servais normalement pour fermer son trieur quand il était trop remplis, pour maintenir la pile de feuilles toutes chaudes qui sortaient de l'imprimante. Elle y glissa un petit mot discret sous l'élastique, où se trouvait son numéro pour que le jeune homme, en cas de problème ou d'incompréhension puisse la contacter. Elle tendis alors le paquet à Sven, un grand sourire dessiné sur son visage.

Après que le jeune homme eu rangé son gros paquet dans son sac, ils sortirent discrètement dans le couloir, où Sven rompis le silence en demandant où est-ce qu'ils allaient maintenant.

- Euh, je t'avais proposé d'aller à la bibliothèque, vu qu'on ne reprends les cours que dans presque une heure et demie. Sauf que, comment dire, j'ai un peu sauté la phase 'petit dej' ce matin, et si je ne mange pas un trec avant ce midi, je vais vraiment pas me sentir bien. Ca te dérange si on passe deux minutes à la cafet' ? A cette heure là, ils y vendent des petits encas pour les gens comme moi. Et puis, comme ça, tu me parleras un peu de toi au passage !

La jeune blonde marqua une pause avant de reprendre:

- Au pire, si tu veux, on se rejoint dans genre 10-15 minutes à la bibliothèque pour faire deux trois recherches sur ces lettres. Mais bon, fais vite ton choix, mon ventre gargouille à mort depuis un petit bout de temps, et ça devient même gênant.

A peine Nawel eut-elle prononcer ces paroles que son ventre se mit à gargouiller bruyamment, rappelant d'une façon désobligeante à la jeune femme son erreur matinale. Devant la situation, elle ne pu s'empêcher de rire, et Sven aussi.

Nawel déplia la feuille, toute fébrile, les mains tremblant légèrement.

Une irlandaise ! Je me sens tout de suite proche de toi dans ce cas ! Je suis Ecossais, je viens d'Aberfeldy. Et toi? Tu es arrivé ici y'a longtemps? Ah oui désolé je n'avais pas vu, je m'appelle Sven et toi c'est ?
En tout cas pour cette histoire de lettre, vas falloir qu'on en parle autrement qu'en cours, est-ce que tu pourrais me les montrer? Il faudrait comprendre ce qu'il y a d'écrit dessus, ça nous aiderait peut-être, tu ne crois pas? Tu as quelque chose de prévu après le cours?

Un écossais ! Enfin quelqu'un qui partage ma culture ! OK, on est pas vraiment pareille, mais on à les mêmes ancêtres : les celtes. De bon gros vieux barbares, qui devaient bien boire et faire des constructions chelou en pierre, mais des ancêtres commun. J'en reviens pas de tomber sur quelqu'un comme moi. Qui aurais cru que je tomberais sur un écossais à Miami, en plein milieu d'un gros lycée de bourge ? Quand Tristan va savoir ça, oulala !

La jeune irlandaise tenta en vain de suivre le cours, sauf qu'elle ne pouvait s'empêcher de lorgner sur la feuille pliée, à peine dissimulée au milieu de sa trousse parmi ses crayons. Trop obsédée par l'étrange tournure de cette affaire, elle tendis la main vers sa trousse et en sortis la feuille pour la relire. Elle murmura plusieurs le nom du jeune écossais qui lui étais révélé. Elle connaissait ce prénom, sauf que la dernière fois qu'elle l'avait croisé, c'était une magnifique rousse qui le portait. Après une rapide vérification comme quoi le professeur était trop concentré à écrire au tableau pour surveiller ses élèves, Nawel écris sa réponse au dos du papier.

Je te le répette encore, mais moi c'est Nawel. Nawel NORLAND pour te servir ;p
En tout cas ça me fait tout bizarre de me dire que j'ai un écossais à côté de moi. J'adore la culture celte et tout le cachet que peuvent avoir les pays qui l'abritent, sauf que personne ne s'y intéressent ici. Donc tu peux pas imaginer combien je suis contente que tu sois là !

Je suis née à Dublin et j'ai passé toute mon enfance au fin fond de la lande sauvage irlandaise avant de débarquer à New-York y'à quelques années, et depuis, je bouge beaucoup. C'est la première fois depuis longtemps que je reste aussi longtemps au même endroit. Pour info, je suis là depuis le début de l'année scolaire ( et au passage, si tu as besoin d'aide pour rattraper des cours, je suis là ;) ).

OUIIIII ! Il faut absolument que l'on se voit, en dehors des cours, pour parler vraiment ( et pas par bout de papier ). Le cours finis dans pas longtemps et après, on à deux heures de trous. Pourquoi ne pas aller à la bibliothèque ? Je suis sure que l'on pourrait trouver des infos intéressantes. En plus, les élèves sont souvent en cours à cette heure de la matinée, et y'a parfois des profs qui trainent. Si on a de la chance, on pourrait en trouver un amoureux des celtes ^^

Désolé du petit pavé :3

Nawel replia doucement la feuille en quatre, la roula légèrement, et la lança de façon négligé, tout en fixant le tableau comme si de rien n'était. Quelques minutes plus tard, le mot lui revenait sur sa table, pour la dernière fois sans doute. L'heure de cours était passé assez vite grâce à la mini correspondance improvisé avec Sven. Elle avait malgré tout réussis à suivre l'essentiel du cours. Dans le pire des cas, elle irait demander à une fille de sa classe de lui céder gentiment son cours en échange d'un quelquonque service, comme d'habitude.

Nawel relu deux fois pour être bien sur de ce qu'elle lisait, allant même jusqu'à répéter à voix basse ce que le jeune homme avait écris sur le petit bout de papier qui était tout froissé à présent :

Comment sais-tu que c'est du celte? Je suis arrivé samedi et hier, cette lettre m'attendait dans mon casier. Je ne sais absolument pas comment on a pu savoir tout ça de moi ni même que... je comprenais le celte. Qui a pu déposer ses lettres, tu as une idée? Il y en a d'autre comme nous?

Nawel regarda le professeur, les yeux légèrement plissés à travers ses grandes lunettes noires, et sortis son crayon afin de répondre. Elle remarqua alors que le petit bout de papier serait trop petit. Elle prit alors une nouvelle feuille simple et commença à écrire normalement dessus :

Comment est ce que je sais que c'est du celte, et de l'ancien celte en plus ? Ben, je suis IRLANDAISE :D ! Toc :p Quand j'étais petite, ma mère m'a fait prendre des cours, sauf que c'était il y a tellement longtemps que je n'ai pu que reconnaitre que c'était de l'ancien celte. Par contre, comment ça se fait que toi aussi tu connaisse cette langue qui est censé être morte et inconnus pour tous les newbee de Miami ? Tu m'intrigues là ^^

Par contre, je trouve ça étrange que tu en es reçus alors que tu es arrivé il y a peine deux ou trois jours. Tout le monde sait ici que je suis irlandaise et que je revendique avec fierté mes origines, mais toi, t'es le parfait inconnus de la populace ! WTF ?

Par contre, je n'ai AUCUNE idée de qui à bien pu les écrire ! Ca fait une semaine que je m'arrache les cheveux à comprendre ou trouver un moindre sens à tout cela ! ><

PS : Tu ne m'as toujours pas dit comment tu t'appelais !

Nawel donna alors carrément la feuille au jeune homme la feuille afin qu'il puisse tranquillement répondre quand le professeur se retourna et lui adressa la parole :

Qu'êtes-vous donc en train de faire Mlle Norland !? Hein ?!

Merde ! Ca s'appelle se faire prendre la main dans le sac. Trouve vite quelque chose Nawou, vite !

La jeune irlandaise menti avec un bel aplomb au professeur, misant tout sur le fait qu'elle était une de meilleures élèves de sa classe et que l'enseignant ne mettrais pas en doute sa parole :

- Le nouveau avait pas bien noté un truc et je lui passe juste ma feuille pour qu'il recopie. Comme est-ce que vous pourriez aussi me laisser l'accès à la photocopieuse entre midi et deux pour l'aider à rattraper son retard monsieur ? Ca serait vraiment pratique. S'il vous plait M'sieur !

Sa réputation la précédant, le professeur acquiesça et fit un bref commentaire sur le comportement exemplaire de son élèves.

Si tu savais pauvre chnoque va :p

La jeune fille attendis donc que le professeur est de nouveau le dos tourner pour tendre la feuille au nouveau, lui faisant un sourire et un clin d'oeil ! Elle lui murmura également que maintenant, tout était ok et qu'ils pouvaient parler comme ça sans crainte.

En attendant que la feuille lui revienne, Nawel s'interrogeais sur le pourquoi du comment que cette affaire prenait.

Pourquoi est-ce qu'il reçoit lui aussi une ou des lettres en vieux celte. Pourquoi lui ? Pourquoi moi ? Pourquoi des lettres avec des citations en plus ? A quoi est-ce que ça va bien nous mener. Pourvu que cela ne soit juste pas qu'une farce d'un élève super doué dans les magouilles.

La jeune blonde fut tirée de ses pensées par le jeune homme qui lui faisait des petits bruits afin d'attirer son attention. Il tenait dans sa main droite la feuille contenait la réponse que Nawel attendais, le coeur battant à tout rompre.

Mystérieux voisin oui, inconnus oui, mais également curieux. Après avoir regardé droit dans les yeux la jeune irlandaise, il désigna du bout du doigt les lettres qui dépassaient du cahier de Nawel.

« Elles sont à toi ces lettres? »

Surprise que le nouveau, qui s'appelait O'Donell lui parle de ses lettres, Nawel eu un mouvement de recul très léger. Elle sortie alors ses cinq lettres et en se baissant comme pour ramasser quelque chose, elle dit à son voisin :

- Euh, oui et non. Oui ce sont les miennes, sauf que comment dire, elles ne sont pas trop à moi. C'est long à expliquer, mais en gros, je les ai trouvé dans mon casier, une chaque matin.

Elle lui montra alors les enveloppes des lettres dans l'ordre dans lequel elles les avaient reçues.

Mais attends, comment tu connais ces lettres ? Me dis pas que tu en à reçus ? Attends, trente secondes !

Nawel sortis une feuille de son gros trieur et en découpa un morceau sur lequel elle écrivit :

Je sais que tu es nouveau, mais je trouve
ça étrange. J'ai reçus ses lettres tous les matins pendant 5 jours
dans mon casier dans les enveloppes que tu as vues.
Et dans chacune, il y a avait comme une citation, sauf
qu'à chaque fois, elles étaient en celte, mais vieux celte.
T'as reçus les même ? Combien ?
PS : Je m'appelle Nawel NORLAND

Elle plia alors le petit mot et quand le professeur eu le dos tourné, elle le lança au jeune homme en croisant les doigts pour que le professeur ne se retourne pas. Puis, comme si de rien n'étais, elle se remis à suivre le cours. Enfin, elle essayait. Elle ne pouvait s'empêcher de jeter des coups d'oeil au jeune homme qui c'était installé à côté d'elle et dont elle ne savait strictement rien à part deux choses :
- il était nouveau
- et il s'appelait O'Donnel.

Toute l'année, des gens arrivaient au lycée, mais elle fut surprise qu'il y en arrive encore si tard dans l'année : Cela devait faire bientôt 6 mois que la rentrée avait eu lieu. Il devait sans doute y avoir une bonne raison en tout cas.

La jeune irlandaise ne put quand même s'empêcher de regarder le dénommé O'Donnel. Il faut dire qu'il était assez séduisant et qu'il avait des yeux à tombé par terre. En tout cas, elle ne put empêcher son coeur de battre plus fort quand elle vit qu'il était en train de répondre à son petit.

Quelques minutes plus tard, le petit bout de papier était de nouveau sur sa table, et c'est toute fébrile qu'elle le déplia.

Comme tous les matins avant d'aller en cours, Nawel passa par son casier, afin d'y récupérer quelques affaires. Mais, en ce moment, elle y allait plus par curiosité que par nécessité. Depuis presque une semaine, elle y trouvait de mystérieuses lettres remplies de citations.

Ce matin là, après que le réveil eu sonné depuis cinq minutes, Nawel était toujours dans son lit à penser ce que cette fois elle trouverais. Une nouvelle semaine commençait, et peut-être que la personne qui postait ces lettres se seraient lassée. Le côté le plus étrange de ces lettres, outre le fait qu'elles étaient remplies de citation étaient dans une langue bien étrange pour certains élèves de Wynwood. Elles étaient en ancien celte, celui qui était parlé il y a des siècles, au temps où toutes les grandes légendes celtes naquirent. D'abord intrigué, Nawel avait relue plusieurs fois afin d'être sûre que c'était bien dans cette langue là. On avait essayé de lui apprendre quand elle avait été jeune, sauf que cela remontait il y à tellement longtemps qu'il ne lui en restait que quelques brides.

En enfilant sa robe droite écru et rouge, elle se reposa pour la centième fois de la matinée si ce matin encore elle allait trouver encore une lettre. Tout le week-end, elle s'était posé en boucle cette question, attendant avec impatience presque le lundi. Piquée par sa curiosité, elle se hâta de se préparer et partie plus tôt que prévue vers le lycée. Une fois devant son casier, la main posée sur son cadenas tout juste déverrouillé, sa curiosité de départ se transforma en une petite peur qui s'insinua en elle doucement.

Pourquoi avoir peur ? Ce ne sont que des lettres bon sang ! Allé Nawou, c'est pas rationnel. Ouvre ton casier et tu seras fixée !

La jeune irlandaise ouvrit alors d'un coup la porte de son casier et se mit à farfouiller dedans, ne trouvant aucune lettre.

Tout ça pour rien. Aucune lettre ce matin, mais pourquoi ? Pourquoi avoir mis chaque matin pendant une semaine une lettre, puis plus rien le lundi suivant. En plus, des lettres en celtes ... Rha, je sens que je vais devenir folle !!! On se calme Nawou, on se calme. Ce ne sont que des lettres après tout. Non ?

Tout en étant perdue dans ses pensées, la jeune blonde se dirigea comme un robot vers la salle où elle avait cours en ce début de matinée. Elle alla se placer dans le fond afin d'y être tranquille, de sorte que le professeur ne remarquerait pas trop si elle faisait autre chose. Elle ne risquait pas aussi d'être dérangée étant donné que les seuls perturbateurs de la classe séchaient généralement ce cours là, voulant s'accorder une bonne grasse matinée pour prolonger le week-end. Tranquillité assurée !

Le cours était commencé depuis quelques minutes à peine qu'un retardataire entra précipitamment dans la salle de cours et s'excusa rapidement auprès du professeur. Il se dirigea alors vers le fond de la salle, et, une fois à la hauteur de Nawel, lui demanda poliment s'il pouvait s'assoir à la table à côté de la sienne.

- Bien sur, tu peux. Aucun soucis !

Nawel lui adressa alors un rapide sourire et recommença à écouter d'une oreille distraire la longue litanie du professeur. Après quelques minutes à prendre des notes, elle posa son stylo et prit dans son sac son gros trieur, vérifiant discrètement que le prof ne la surveillait pas trop. Une fois sur sa table, elle en sortis doucement les cinq lettres qu'elles avait trouvés dans son casier et les mis dans son cahier.

Il faut vraiment que j'arrête d'y penser ! ce ne sont que des lettres bon sang. Et puis, si je n'étais pas la seule en avoir reçus. S'il y avais une autre personne qui en avait reçus ? Peut-être qu'elle saurait elle ? Hein ? Mais comment savoir qui ?

La jeune irlandaise fut tirée de ses pensées à cause de son voisin qui la regardais. Nerveuse, elle baissa les yeux, et quand elle les releva, ils se plongèrent dans ceux de son mystérieux voisin.