Un casier, une jeune fille dans ses pensées... et PAFF ... || Justin Alambra [Terminé]

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Elycia attendit la réponse du jeune homme qui ne tarda pas à venir.

- Ah oui ! J’en oubliais mes bonnes manières. Et bien tu t’apprêtes à déjeuner avec le plus cool des mecs de ce bahut !

En entendant ces mots, la jeune fille se retint sérieusement de rigoler.

~ Non mais c’est une blague ! On peut dire qu’il a pas son égo dans sa poche celui-là ! La modestie et lui ça fait deux apparemment ! ~

Elle finit tout de même par apprendre son nom : Justin. La prononciation à l’américaine de ce prénom lui renvoya tout de suite l’image d’une certaine star adulée par la plus part des ados pré pubères. Le genre de star qu’elle ne trouvait justement pas extraordinaire. Peut-être simplement parce que c’était LA star du moment et qu’elle avait tendance à rejeter tous les effets de mode. Enfin, bref : pas du tout le genre de ce Justin qu'elle avait en face d'elle. Ainsi, le prénom de ce garçon donna une raison de plus à la jeune fille de rigoler et à voir avec quel sérieux et quel naturel il avait fini sa phrase, Elycia laissa échapper un petit éclat de rire discret. Décidément, ce Justin était vraiment un garçon intéressant, un vrai play-boy et en même temps, par moment on pourrait juste croire qu’il est simplement bien élevé et galant. Un cas sans doute unique dans cette école !

- Enchantée Justin !, finit-elle par répondre avec un sourire amusé.

Puis elle comprit qu’il la laisser passer devant pour rejoindre la cafétéria. Elle commença donc à avancer de quelques pas. Etait-ce de la galanterie ? Elycia ne savait plus trop quoi penser quant aux faits et gestes de Justin. Ce n’est qu’une fois marchant devant le garçon, en sentant le regard du jeune homme, posé sur elle avec insistance qu’elle comprit pourquoi il l’avait laissé passer devant.

~ Pas si galant que ça en fait ! Il peut y aller, de tout façon y’a pas grand-chose à admirer chez moi ! Désolée pour toi Justin, mais je ne suis pas une ces pinups dont regorge l’école ! ~

Cette situation l’a mis tout de même un peu mal à l’aise, mais elle préféra prendre les choses à la légère et agit comme si elle ne sentait pas le regard du beau brun posé sur elle. Elle passa la porte au bout du couloir et se dirigea tranquillement vers la cafétéria.

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Ah ! Cette fille là ne perdait pas le nord ! Elycia devenait de plus en plus intéressante ! Surtout lorsqu'elle prit un petit mètre d'écart à mon égard. J'aimais beaucoup voir les filles résister, encore plus quand elle va conscience de ce qu'il risquait d'arriver si elle ne luttait pas de manière implicite.
C'est vrai, elle avait raison, je ne m'étais pas encore présenter, mais à quoi bon ? Ce n'était pas comme si nous allions devenir les meilleurs amis du monde, ou entamer quelconque relation longue durée ?
M'enfin, sait-on jamais.
Je me raclais la gorge et toujours sur un ton euphorique je lui dis :

- Ah oui ! J'en oubliais mes bonnes manières. Et bien tu t'apprêtes à déjeuner avec le plus cool des mecs de ce bahut !

Je marquais une pause, observant sa réaction, et repris d'une voix un peu plus sérieuse :

Je m'appelle Justin, Alambra Justin. Mais tu as sûrement dû entendre parler de moi.

Je crois qu'à ce moment précis, j'ai eu une prise de conscience. Je comprenais ENFIN la signification de l'expression "avoir les chevilles qui enflent".
Lui adressant alors un petit clin d'oeil au coin, je la laissais prendre quelques centimètres d'avance, histoire d'inspecter le contenu. La pochette surprise quoi, enfin vous voyez.

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Après avoir prononcée ses dernières paroles, Elycia regarda le jeune homme passer sa main sous son t-shirt pour se caresser le ventre. Au moins le message semblait clair, il avait seulement faim. Et elle aussi d'ailleurs ! Une fringale commençait sérieusement à lui creuser l'estomac. Elle préférait tout de même rester un minimum vigilante. Mais alors qu'elle s'apprêtait à se faire plus conciliante, le garçon l'attrapa avec douceur par le bras avant même qu'elle n'ait eu le temps de réagir. Elle dû maintenir son livre et son cahier d’un seul bras contre elle pour ne pas qu’ils tombent une nouvelle fois et en un claquement de doigts elle se retrouva aux côtés de son interlocuteur à avancer vers la porte au bout du couloir.

Le regard insistant du jeune homme posé sur elle, la mit mal à l’aise. Ce n’était pas une attitude face à laquelle elle se trouvait souvent confrontée. C’était même clairement la première fois que la petite brune se faisait aborder de la sorte par un garçon. Non pas parce qu’elle était trop coincée comme le pensait la plus part des gens, des flirts elle en avait eu quelques-uns, mais avec ses déménagements incessants, ils n’avaient jamais le temps d'aboutir à quoi que ce soit et elle avait, à force, préféré rester simplement amis avec les garçons qu’elle rencontrait. Mais de toute façon, à ce moment précis, Elycia ne considérait pas du tout cette situation comme un flirt, d’ailleurs ça n’en avait pas l’air car le garçon se montrait très respectueux et ne laissait rien sous-entendre, enfin presque … La légère caresse du jeune homme sur son avant-bras, la mis encore plus mal à l’aise.

Avec délicatesse elle dégagea doucement son avant-bras avant de faire un petit pas sur le côté histoire de remettre un minimum de distance entre elle et ce beau brun aux yeux… rouges…. dont elle ignorait toujours le nom. Elle resserra son livre et son cahier avec ses deux bras, contre elle avant de regarder le jeune homme dans les yeux, qu’il sache qu’elle n’était pas non plus en train de le rejeter.

- A vrai dire j’avais prévu de manger un truc rapide à la cafét’. Libre à toi de te joindre à moi, mais avant j’aimerais quand même savoir à qui je m’adresse, finit-elle par répondre au garçon avec un sourire malicieux.

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Elycia, c'est comme ça qu'elle s'appelait. Ouais, joli prénom pour une jolie fille, logique. Quoi que... J'en avais croisé des filles laides avec de beaux prénoms, et vis-vers-ça.
Je passais à présent ma main délicatement sous mon tee shirt pour me caresser le ventre, histoire de mettre les choses au clair. Ce déjeuner n'allait être ni un rencard, ni autre chose s'en rapprochant, comme peuvent croire la plupart des filles. Mais si vous savez de quoi je parle, les rendez vous galant machin là !
Les caresses sur mon ventre n'avaient aussi rien de sensuel ou charmant, c'était juste une manière élégante de lui annoncer la couleur. J'avais faim.

Ces dernières paroles me refroidirent un peu quand même. Qu'espérait-elle ? Et qu'entendez-elle par "tu ne perds pas ton temps" ? C'était juste un déjeuner, pour se remplir l'estomac. Rien de plus ni de moins pour le moment...
Plus agréable de déjeuner seule ?! Elle allait quand même faire un bout de chemin avec moi ! J'étais l'un des plus beaux parti de Wynwood, même si on ne me l'avait jamais dit, j'en étais quand même persuadé.

Je lui rendis son sourire plus que prononcé cette fois ci. Et je lui attrapa l'avant bras mélangeant rapidité pour être sûre de ne pas me prendre un vent, et douceur, pour ne pas qu'elle se sente agressée. Je la tirai assez prêt de moi, comme pour l'intimidé de mes yeux qui n'avaient plus vraiment leur couleur de base. Et toujours en souriant je déclarai d'un ton mêlant assurance et respect :

- Un endroit particulier ou tu souhaiterais manger Elycia ?

En lui caressant l'avant bras avec la plus grande discretion de mon index de manière à ce qu'elle ne soit pas sûre de ce que cela signifiait réellement, je mis en marche en la tirant avec moi.

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En entendant le jeune homme lui demander son prénom Elycia reprit confiance en elle, d'autant plus qu'elle s'aperçue de la gêne du garçon suite à cette question. Elle fit mine de ne s'apercevoir de rien : inutile d'en rajouter une couche. Elle fut également touchée par le compliment du garçon. Elle releva la tête et replongea son regard dans celui de son interlocuteur garçon.

- Elycia, et toi tu es ?, demanda la jeune fille à son tour avec un sourire.

Mais à peine eut-elle le temps de répondre que le jeune homme enchaîna de plus belle.

- Euh, tu allais peut être manger, et c'est peut-être un peu prématuré, mais on pourrait manger ensemble ou bien..

Effectivement, elle été bien partie pour manger, comme tout le monde à cette heure-ci en fait. Seulement, elle avait au départ prévu de manger en quatrième vitesse pour pouvoir se consacrer au plus vite à des activités plus intéressantes qu'un repas ou qu'un cours d'histoire. Mais il est vrai que la surprenante gentillesse du garçon ne pouvait pas la laisser insensible.

~ Hé bien ! Comme on dit : "l'habit ne fait pas le moine" ! Mais là je dois dire qu'il cache bien son jeu, je n'aurais jamais cru que c'était le genre de mec à être sympa avec une fille. A moins bien sûr qu'il n'est quelque chose derrière la tête ... ~

Cette dernière pensée fit hésiter Elycia qui s'était déjà fait avoir dans le passé : à toujours vouloir être gentille et serviable, plus d'un en avait profité. Elle réfléchit quelques instants avant de donner sa réponse au garçon.

- Je dois dire que tu ne perds pas de temps ! Mais pourquoi pas, après tout ça sera toujours plus agréable que de déjeuner seule. finit-elle par répondre au jeune homme dont elle ignorait toujours le nom, avec ce même sourire de gentillesse qui été très souvent affiché sur son visage.
Cette dernière phrase, elle l'avait prononcée sur un ton qu'elle espérait suffisamment déterminé pour faire comprendre au garçon que bien qu'elle pouvait parfois paraître fragile au premier abord, elle ne comptait pas se laisser manipuler si facilement.

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Oui, je n'avais vraiment pas de respect pour les filles. Mais celle là, bon, je n'irai pas jusqu'à dire que je l'appréciais. Mais quelque chose m'attirait en elle. Quelque chose qui me forçait à ne pas lui tourner le dos et reprendre ma route direction la cantine.
Le vent dû au courant d'air et aux portes qui claquait amena à mon nez un singulier parfum que je ne connaissais pas, une odeur que je ne pouvais décrire. Celle-ci était vraiment... Spéciale. Je pris une grande inspiration afin de humer ce doux parfum que j'adorais.
Ce mélange de mimiques qu'avait cette fille, et l'odeur qu'elle dégageait sans compter son charme indiscutable, me donnait envie d'aller plus loin avec elle. Non non, pas sexuellement ! En tout cas pas dans l'immédiat, mais j'avais envie d'en savoir plus.
Son visage m'était quelque peu familier, et, sans gêne que j'étais, je me hasardais :

- Et c'est quoi ton prénom ? Parce que ton joli visage me dit quelque chose.

Je remarquais à peine que je venais de la complimenter, mes yeux se fermèrent et je souris, gêné de ce que je venais de dire. Les rouvrant, je replongeais alors mon regard dans le sien, qu'elle avait déjà esquivé une première fois. Et je repris la parole :

- Euh, tu allais peut être manger, et c'est peut être un peu prématuré, mais on pourrait manger ensemble ou bien..

Merde Merde Merde... Pensais-je, qu'est ce qui me prenait à présent, gentil, serviable, c'était pas moi du tout. Mais curieusement, j'attendais sa réponse, j'attendais plutôt un oui à vrai dire. Une fois que j'en aurais su plus sur cette fille, je pourrais peut être savoir ou tout cela nous mènera, elle et moi..

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La réaction du jeune homme amusa Elycia, déclenchant ainsi chez la jeune fille, un second sourire. Un sourire qu’elle rendit d’ailleurs à son interlocuteur.
Après le « putain » magistral qu’il avait lâché machinalement quelques instants plus tôt, qui, additionné au reste de son attitude, la façon dont il était habillé, sa manière de se tenir, etc, laissait supposer qu’il n’était pas du genre à se soucier vraiment des autres et encore moins d’une fille banale comme elle. Elycia était presque prête à parier qu’il était le genre de garçon qu’on trouvait chez les Pi Sigma. Et pourtant le voilà qui s’assurait à présent qu’elle allait bien et sur un ton qui s’accordait mal avec l’homme qu’il paraissait être. Il n’était peut-être pas aussi intimidant qu’il semblait l’être finalement, en dehors de son regard quelque peu perturbant, traduisant l’état dans lequel il se trouvait plus ou moins, évidemment !

- Non, tout va bien, merci !, répondit-elle au jeune homme sur un ton encore un peu plus posé.

Un autre courant d’air, surement dû aux portes qu’on ouvrait et fermait sans arrêt pour sortir du bâtiment, vint rafraîchir le long couloir qui commençait à se vider de plus en plus, et fit de nouveau frissonner la jeune fille.

~ Décidément, je crois que ce n’était vraiment pas le jour pour oublier mon écharpe.~

Elycia accorda un dernière sourire au garçon puis elle s’apprêta à tourner les talons pour reprendre son chemin jusqu’au resto U mais bizarrement elle resta plantée là encore quelques instants. Attirée inexplicablement par ce jeune homme qui en d’autres circonstances devait sans nul doute se montrer plus séducteur qu’il ne l’était actuellement.
En faisant appel à son imagination, en remplaçant les yeux rouges du jeune homme par deux yeux d’un bleu presque gris, Elycia reconnue tout de suite le jeune homme qu’elle avait, à plusieurs reprises, croisé dans les couloirs de l’école et sur le campus au cours de ces dernières semaines. Elle ne l’avait pas reconnu de prime abord car c’était surtout son regard qui l’avait marqué : un regard perçant et mystérieux, comme on en croise peu. Autant dire, un regard magnifique, que la jeune fille ne pouvait oublier. Et à présent elle se trouvait face à ce garçon énigmatique, celui qu’elle avait à maintes reprises espéré un jour rencontrer bien qu’elle était presque sûre que jamais il ne l’aurait remarquée parmi toutes ces autres filles plus séduisantes les unes que les autres.

Cette découverte intimida un peu la jeune fille qui tenta de le masquer en fuyant le regard du garçon et en affichant un sourire timide. Heureusement pour elle, Elycia n’était pas le genre de personne très expressive physiquement : elle ne rougissait jamais.

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Je me tenais toujours devant cette fille, encore inconnue au bataillon. J'étais subjugué par l'innocence présente dans chacun de ses gestes. Je l'observais avec attention glisser délicatement sa mèche de cheveux derrière son oreille. Je ne pu m'empêcher d'afficher un sourire. C'était ce genre de geste que je trouvais absolument sensuel au plus haut point.
Aussitôt son regard se plongea dans le mien, je sentais ce dernier pénétrer mon âme au plus profond, et j’éprouvais alors une sensation étrangère que j'avais jamais sentis auparavant. Je me sentais.. Comment dire, en quelque sorte rassuré. Je ne connaissais rien d'elle, et je l'entendais me parler, seulement voilà, je ne l'écoutais pas vraiment. J'avais l'impression de m'adoucir, je ne me sentais plus play boy dans l'âme séducteur ravageur, non. Face à elle j'étais à nu. Je n'étais que Justin Alambra.

Je secouais la tête en fermant les yeux pour reprendre mes idées.
Et d'une petite voix je lui demandais :

- Pardon, je n'ai pas compris ce que tu as dit.. Euuuh, rien de casser ? Ça va ?

D'un bref regard, je scrutais le sol à la recherche de quelconque objet qu'elle aurait pu faire tomber, par ma faute. Mais rien.
A présent c'était à mon tour de sortir mon terrible regard, pas très évidant vu ce que j'avais fumé.. Mais en la regardant avec plus d'attention qu'au départ, son visage me dit quelque chose. Avions nous peut être un cours en commun ? Avions nous fait la fête ensemble ? Avions nous coucher ensemble ?
Après un bref délais de supposition, j'en déduis que non, elle semblait trop coincée à mon goût, au premier abord.
De nouveau j'affichais un sourire, en guise de pardon, tout ceux qui me connaissaient bien savaient que je ne m'excusais jamais. Vraiment jamais.

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A peine avait-elle tourné les talons qu'Elycia se fit percuter de dos. Ce contact brutal lui fit lâcher son cahier et son livre qu'elle tenait alors quelques secondes plus tôt dans ses bras et la sortie instantanément de ses pensées. Son sac, lui aussi, lui glissa de l’épaule et la jeune fille n'eut pas le temps de rattraper ses affaires avant qu'elles ne tombent sur le carrelage froid du couloir.
Avant même de se soucier de la personne qui l'avait percutée elle se baissa et rassembla ses affaires. En tombant, quelques feuilles volantes, sur lesquelles se trouvaient quelques croquis dessinés vite fait pendant les cours, avaient glissées du cahier et se trouvaient à présent éparpillées par terre.
Elycia ramassa le tout avant de se relever et de se retourner pour voir qui avait bien pu lui rentrer dedans sans même s'excuser mais elle se doutait que la personne en question devait déjà être loin.

Elle fit donc volte-face et se retrouva nez à nez avec un jeune garçon qui devait à peine mesurer une demi-tête de plus qu'elle. Pas si loin que ça en fait !

Le jeune homme était debout, immobile et il la regardait presque comme s’il avait vu un fantôme. Elle remarqua tout de suite ses yeux rouges aux pupilles dilatées et son odeur de tabac froid qu’elle n’affectionnait pas particulièrement.

~ Bon, si on oublie le fait qu’il doit être shooté à je ne sais trop quoi, il est plutôt pas mal et il doit pas être bien plus vieux que moi ! ~

Cette pensée fit sourire la jeune fille qui en oublia que c’était elle qui s’était fait bousculer et pas l’inverse. Légèrement gênée, elle glissa d'une main, derrière son oreille, une mèche de ses cheveux qui lui barrait le visage, tout en maintenant son cahier et son livre contre elle avec son autre bras. Elle releva la tête et posa son regard dans les yeux du garçon.

- Désolée, j’étais ailleurs, je t’ai pas vue., adressa-t-elle à son interlocuteur avec son très léger accent français qui se fait entendre lorsque la jeune fille est intimidée.

Puis elle réalisa qu’elle n’était pas la seule fautive : comment avait-il fait pour ne pas la voir alors qu’elle marchait devant lui ?

- Enfin je crois que toi aussi tu devais regarder ailleurs !, ajouta-t-elle sur un ton légèrement plus affirmé mais qui se voulait assez accommodant.

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La fin des cours approchait, et par conséquent celle du casse croûte aussi. Je finissais de rouler mon join dans les toilettes situées à l'étage des casiers. Transposant le tabac sur la feuille à rouler, je me mettais à sourire tout seul, repensant à cette matinée qui finalement c'était plutôt bien passée. J'étais censé avoir deux heures de cours de mathématiques, et au lieu de ça, j'avais choisis de fumer comme un pompier dans le parc, en me baignant d'un soleil radieux. Mes yeux étaient sûrement rouges, et mes pupilles plus que dilatées et peu m'importais si tout le monde allait voir que j'étais sur une autre planète, à ce moment précis j'étais heureux.
Mettant un coup de langue rapide, je finissais de rouler ce qui allait sûrement être le dernier joins de la matinée, je sorti des toilettes.

La lumière du soleil à travers les vitre me fit plisser des yeux. Secouant la tête je repris le chemin de mon casier, m'arrêtant toujours deux ou trois secondes sur la vue d'une paire de seins ou de fesses qui dépassais les dimensions banales. M'imaginant ainsi divers scénario impossible et inimaginable. Un cul retint cependant mon attention durant dix bonnes secondes, je pivotais afin de l'admirer jusqu'à ce qu'il disparaisse de mon champ de vision, quitte à marcher à reculons.
Et à cet instant précis, je bénissais la femme qui avait donner naissance à cette paire de fesses si bombées, comme je les aimais.

Perdu dans mes pensées les plus folles, je sentis un objet amovible me percuter le dos. J'en fit totalement déséquilibré vu mon état et je manqua de peu de tomber. Me rattrapant comme je pouvais en pivotant une nouvelle fois afin d'analyser le con qui ne regardait pas où il allait en haussant le ton :

- Putaaaaiiinnn !

Je m'arrêta net en voyant que l'objet en question n'était qu'en fait une fille totalement perdu dans son imagination. Habituellement je lui aurait hurler dessus, mais là, la beauté de l'objet dissipa tous les effets néfastes que j'avais acquis en cette gracieuse matinée. Matinée qui m'amena à la rencontre de cette créature. Créature qui pourrait peut être s'avérer utile en temps de crise. Ou peut-être une connaissance avec qui partager mes divers états second du week end...

En fait peut importe, le principal était qu'elle s'excuse de m'avoir bousculé.

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Fin de matinée, bientôt l’heure du déjeuner. Enfin !

Elycia marchait dans le couloir bordé de dizaines de casiers de chaque côté de l’allée. Elle venait de sortir de sa salle de cours. Une longue heure passée à écouter un professeur un brin soporifique, parler de l’histoire des Etats-Unis. Une matière qui pourrait s’avérer pourtant très intéressante, si le prof n’était pas aussi ennuyeux. Heureusement, cet après-midi, la jeune fille n’avait pas cours. Elle pourrait donc s’adonner à des activités on ne peut plus passionnantes. Mais pour le moment, elle tâchait surtout de se réveiller un peu et réprima un bâillement derrière sa main.

Dans ses bras, elle tenait son cahier et son livre d’histoire et portait son sac sur son épaule. Elle se dirigeait vers son casier, au bout du couloir. Un léger courant d’air passa : il la fit frissonner et s’entremêla à ses cheveux détachés, juste retenus pas un bandeau gris chiné. Elle portait pourtant un pull en laine grise assez chaud par-dessus un haut rose pâle à manche longue. Elle avait finalement opté pour un jeans bleu ciel et laissé ses jupes au placard jusqu’à ce que la température remonte un peu. Mais à ce moment prévis, Elycia regratta son écharpe oubliée sur le bord de son lit, le matin même.

Arrivée face à son casier, elle fit tourner le cadenas de quelques tours et ouvrit la porte. Elle resta quelques instants à regarder ce casier gris, presque vide, impersonnel au possible.

~ Il serait sans doute plus attrayant si j’y mettais une touche personnelle avec quelques photos ou d’autres choses. C’est ce que tout le monde fait ici. Il faut dire aussi qu’en France on n’a pas de casier, alors je n’ai pas encore trop l’habitude de m’en servir. ~

La jeune fille finit par y déposer ses livres et autres cahiers qu’elle échangea contre son bloc à dessin, un paquet de bonbons, son plumier avec ses crayons et un bon livre qu’elle avait récemment commencé. Elle réfléchit au moyen d’occuper son après-midi, attrapa en même temps un cahier et le livre dont elle aurait besoin pour travailler un peu plus tard dans la soirée. Plongée dans ses pensées, Elycia referma machinalement son casier qui se verrouilla et elle se retourna pour reprendre son chemin jusqu’au resto U.