Observations, observations ... et ... première approche ? || Devon [TERMINE]

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Elycia pu nettement distinguer un sourire hilare s’afficher sur le visage du jeune homme lorsqu’elle lui demanda si lui aussi faisait de la danse. A vrai dire, la jeune fille aurait presque pu jurer qu’il s’était retenu de rire, mais elle ne voyait ce qui, dans ses dernières paroles, semblait si amusant aux yeux du garçon. Il finit par lui répondre avec un sourire, sur un ton qui se voulait le plus aimable possible :

« De la danse ? Oh non, très peu pour moi ! Je crois que même si ça m'avait attiré, c'est un sport beaucoup trop technique pour moi. Mais il y a des danseurs chez les Rho Kappa, je pourrais te les présenter un de ces jours si tu veux. »

D’autres danseurs à Wyndwood ? Ho que ça serait super si elle rencontrait d’autres gens avec qui elle pourrait partager sa passion. Elle se doutait bien que d’autres jeunes de son âge dansait aussi, sinon pourquoi avoir fait construire une salle de danse dans ce lycée, mais si Devon pouvait lui en présenter, cela serait beaucoup plus simple que de devoir les aborder d’elle-même.

- C’est vrai ? Tu pourrais m’en présenter ? ça serait vraiment génial !!, s’exclama-t-elle très enjouée par la proposition du garçon.

Puis un silence s’installa entre les deux jeunes gens, qui dura quelques instants, le temps qu’elle prenne quelques photos avec son téléphone portable et qu’elle le range dans sa poche. Devon reprit ensuite par une question, histoire de faire avancer un peu leur discussion :

« Et donc, tu viens juste d'arriver ? Hum... Tu es française, non ? »

~ Mon accent s’entend donc tant que ça ?! ~

La jeune fille se pinça la lèvre inférieure, gênée de laisser transparaître sa timidité naturelle.

- Exact ! Je suis bien française., répondit-elle en essayant cette fois de prendre le dessus sur son accent.

Puis le jeune homme enchaîna sur une deuxième question. Elycia avait l’impression qu’il n’était pas des plus à l’aise, mais il semblait pourtant essayer de faire des efforts importants pour être amical et accueillir gentiment la petite brune. Elle lui adressa un grand sourire chaleureux pour l’encourager et à la fois le remercier de sa gentillesse, car il n’était pas toujours facile de débarquer dans un endroit inconnu, qui plus est dans un nouveau pays et dont on ne connait personne. Mais cette première rencontre s’annonçait de bon augure et ne présageait que des bonnes choses pour la suite, surtout si les autres élèves de Wyndwood se montraient tous aussi accueillant !

« ça ne doit pas être facile de changer de pays, tu te plais à Miami ? »

- Tu sais, je viens d’arriver. Je suis arrivée hier même, alors je n’ai encore trop eut le temps de me faire une idée de la ville, mais pour le moment, ce que j’en ai vu me plait beaucoup !, s’exclama-t-elle avec enthousiasme avant de poursuivre. Et puis j’ai l’habitude de voyager beaucoup depuis quelques temps, alors ça ne me gêne pas trop de changer de pays. Au contraire, j’aime bien découvrir tout le temps de nouvelles cultures et faire de nouvelles rencontres. Je parle beaucoup de moi là, mais toi, ça fait longtemps que tu es à Wyndwood High School ?, questionna Elycia à son tour avec, à nouveau, un sourire adressé à son interlocuteur.

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Observations, observations ... et ... première approche ?

« Dès qu'on approche un être humain, on touche à l'inconnu. » ► Edouard Estaunié

La jeune femme semble tellement absorbée par son dessin, qu'elle n'a pas l'air de s'apercevoir que je l'observe dans son dos. D'ailleurs, je n'ai pas à faire ça, ce n'est pas vraiment bien élever et mes parents en serait sûrement offusqués, comme ils le sont par quasiment tout ce que je fais, je n'ose même pas imaginer leur réaction lorsqu'il découvriront que je suis dans la confrérie des sportifs et que je porte un tatouage en leur honneur. Ma mère en fera certainement une crise cardiaque, je me demande si c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle. Après tout, elle passe sa vie à gâcher la mienne, ça ne serait pas une très grosse perte. Mais passons, là n'est pas la question, je n'aurais pas dû espionner sournoisement la jeune femme en train de dessiner. Je m'en rends compte lorsque je l'apostrophe, la faisant sursauter au passage.

Mauvais point, je suis vraiment un cas désespéré.

Maladroitement, j'entame un discours, et je ne m'en rends pas compte mais, je ne lui laisse pas vraiment le temps de parler, encore un mauvais point, disons que celui-là est dû au stress, parce que je ne vais jamais vers les autres en tant normal. Alors ce n'est pas vraiment de ma faute. Je me sens mal à l'aise, néanmoins, je la vois sourire du coin de l’œil alors à moins qu'elle ne se moque de moi, je n'ai peut-être pas été si ridicule que je me l'imagine ou bien si mais sans que ça ne la gêne trop apparemment.

Et enfin, la jeune femme se mit à parler, d'une voix douce et timide nuancée d'un accent français totalement adorable. Je reconnais cet accent pour avoir des cousins français ayant le même. « Moi c’est Elycia, enchantée de te rencontrer, je viens tout juste d’arriver à Wynwood. Merci du compliment et oui je danse un peu quand j’ai du temps libre. Et toi, tu fais aussi de la danse ?» fit-elle simplement. Sa dernière question faillit me faire éclater de rire, je ne me voyais pas du tout en danseur, loin de là. Déjà, mes parents ne l'aurait jamais accepté et moi non plus je crois bien. Prenez ça pour du machisme si vous voulez mais un mac qui fait de la danse, ça fait très gay selon moi.

« De la danse ? Oh non, très peu pour moi ! Je crois que même si ça m'avait attiré, c'est un sport beaucoup trop technique pour moi. Mais il y a des danseurs chez les Rho Kappa, je pourrais te les présenter un de ces jours si tu veux. » Fis-je en souriant, tentant d'être le plus aimable possible. Je la regarde ranger ses croquis, certainement afin de pouvoir continuer la conversation avec moi tranquillement. Seule problème : se faire des amis, hors de chez les Rho Kappa, ce n'est pas vraiment mon truc alors niveau conversation, je suis un peu restreint.

Je l'observe ensuite attraper son téléphone pour prendre minutieusement en photo la parterre de fleurs qu'elle dessinait un instant plus tôt. Puis, elle range l'appareil et tourne la tête pour plonger ses jolis yeux foncés dans les miens qui, je le sais, sont bien plus clairs, avant de les baisser. A croire que je l'intimide, si Primrose savait ça, elle serait à coup sûr morte de rire, elle qui aime tant se moquer de moi. Elycia, puisque c'est son nom, repousse l'une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. « Et donc, tu viens juste d'arriver ? Hum... Tu est française, non ? » demande-je pour reprendre la discussion, chose pour laquelle je n'ai aucun talent. J'attends sa réponse avant de continuer. « ça ne dois pas être facile de changer de pays, tu te plais à Miami ? »

Elycia Girard.

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Elycia, assise sur son banc et plongée dans ses croquis faisait abstraction de tout ce qui l’entourait en dehors de ce qui lui servait de modèle. Ainsi elle ne remarqua pas le jeune garçon qui s’était assis depuis un petit moment sur le banc, face à elle, de l’autre côté de l’allée.

Parfois un oiseau venait se poser dans l’herbe parmi les fleurs qu’elle dessinait. Il cherchait à picorer dans la terre quelques graines ou quelques insectes, souvent il s’arrêtait, regardait la jeune fille sur son banc avant de prendre son envol et de retourner dans les branches d’un arbre voisin. Quelques papillons vinrent aussi se mêler à ce tableau. Ils se posaient sur les fleurs l’espace d’un instants, juste le temps de s’abreuver du nectar de ces jolies fleurs, mélangé à la rosée du matin que les rayons du soleil, encore timides, n’avaient pas eu le temps de faire s’évaporer.
La petite française regrettait qu’ils ne restent pas plus longtemps immobiles afin qu’elle puisse les immortaliser sur sa feuille. Le dessin n’était qu’un passe-temps et elle n’avait jamais pris de cours : elle était donc incapable de faire de jolis croquis en moins de 5 min et ce n’était même pas le temps que lui laissaient ces petits acteurs de ce tableau si joli.

Cela dura ainsi de longues minutes, mais combien de temps exactement, Elycia n’aurait pu le dire : elle avait sa journée de libre, alors elle ne comptait pas son temps et lorsqu’elle se concentrait sur un de ses passe-temps favoris, le temps, lui non plus, n’avait plus d’importance. Ainsi, il se pouvait très bien qu’elle fut assise sur ce banc depuis plus d’une demi-heure voire plus. Et cela faisait à peu près autant de temps que le garçon était assis non loin d’elle à lire un livre. Enfin c’est ce qu’il semblait faire de prime abord, mais à y regarder de plus près, Elycia aurait pu remarquer que ce dernier était, en fait, entrain de l’observer, elle et son sac, par-dessus son livre. Elle aurait pu en effet se rendre compte de cela, si elle s’était au moins aperçue de la présence du jeune homme.

Ainsi plongée dans son univers, elle ne remarqua pas non plus que le garçon s’était levé et était venu jusqu’à elle. A présent dans son dos, il observait par-dessus son épaule le dessin qu’elle était en train de réaliser.

« Joli dessin ! »

Ces paroles enjouées, prononcées par une voie masculine, firent sursauter la jeune fille qui, heureusement, avait à ce moment précis, levé la pointe de son crayon de sa feuille, lui évitant ainsi une magnifique rature. Elycia n’eut même pas le temps de se remettre de sa surprise et de remercier l’inconnu pour ce compliment que déjà, il était assis à côté d’elle et jetait un coup d’œil dans son sac, ce qui n’échappa pas à la jeune fille, cette fois-ci. A présent elle découvrait le visage de la personne qui lui avait fait peur sans le vouloir. C’était un garçon blond, à la carrure assez sportive. Elycia aurait parié qu’il appartenait aux Rho Kappa.

« Tu danses ? Enfin pas là, à moins que tu ne le veuilles, bien sûr. Je veux dire, en général. », demanda-t-il à la Sophomore Year avant même qu’elle n’est eu le temps d’ouvrir la bouche.

« Au fait, désolée, je ne me suis même pas présenté. Je m’appelle Devon et je suis à Wyndwood. On s’est déjà croisé dans les couloirs alors comme on était tous les deux dans le parc… Je me suis dit qu’on pouvait peut-être faire connaissance. », enchaina-t-il toujours sans lui laisser le temps de répondre.

L’attitude du garçon fit sourire Elycia. Non pas qu’elle se moquait de lui, au contraire. Elle sentait simplement que le garçon était un peu gêné et cherchait simplement à faire connaissance d’une manière plus ou moins maladroite mais tellement adorable aux yeux de la jeune fille. Et puis elle n’avait pas l’habitude de se faire aborder, encore plus par un garçon. Fraîchement arrivée de France après une multitude de voyages un peu partout dans le monde, elle avait perdu l’habitude de rencontrer et de discuter avec des jeunes de son âge.

Un peu intimidée, elle renforça son sourire et répondit au garçon qui, lui aussi, lui souriait, à présent silencieux. Son léger accent français, qui apparaissait lorsque sa timidité prenait le dessus, se fit entendre.

« Moi c’est Elycia, enchantée de te rencontrer, je viens tout juste d’arriver à Wyndwood. Merci du compliment et oui je danse un peu quand j’ai du temps libre. Et toi, tu fais aussi de la danse ?», finit-elle par interroger le garçon curieuse d’apprendre s’il y avait ou non d’autres danseurs dans cette nouvelle école. Et puis, peut-être qu’il pourrait lui indiquer l’emplacement de la salle de danse. Son oncle lui avait affirmé qu’il s’était bien assuré qu’il y avait une salle de danse à WHS mais elle ne l’avait pas encore trouvée.

A présent qu’elle avait de la compagnie, elle décida d’abandonner son dessin histoire que ça soit un peu plus agréable pour le garçon qui avait pris son courage à deux mains et avait gentiment engagé la conversation. Elle rangea donc ses croquis dans sa pochette posée jusque-là sur ses genoux, lui servant de planche à dessin et glissa le tout avec son crayon dans son sac dont elle ressortit son téléphone. Elle l’utilisa pour prendre quelques photos du parterre de fleurs afin de pouvoir terminer son dessin plus tard. Puis elle glissa son téléphone dans la poche de son jeans et tourna de nouveau la tête vers Devon, croisant ainsi son regard d’un bleu magnifique qui s’alliait parfaitement avec la blondeur de ses cheveux. Le genre de regard qui vous fait fondre et vous intimide encore plus ! Elycia baissa alors les yeux et glissa machinalement derrière son oreille, la même mèche de cheveux qui s’était tantôt échappée de sa queue de cheval haute et qui lui arrivait devant les yeux.

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Observations, observations ... et ... première approche ?

« Dès qu'on approche un être humain, on touche à l'inconnu. » ► Edouard Estaunié

Je m’étais réveillé tôt ce matin là, effort ô combien incroyable, surtout pour un dimanche. Déjà que la semaine j’avais du mal à aller en cours car d'une part, je pensais qu’ils commençaient beaucoup trop tôt et d'autre part, je les jugaient complètement inutile pour une simple et bonne raison : mes parents étaient riches et j'étais leur seul héritier. Selon moi, cela signifiait une chose : jamais je n'aurais à travailler pour gagner ma vie, au contraire même, je pourrais passer la mienne à dilapider cet agent qu'ils auraient accumulé dans la leur. Dans ces conditions, vous imaginez bien que le week-end, j'étais à la limite de l'hibernation. Raisonnement stupide d'un jeune adulte encore bien trop immature d'après mes parents. Et ces derniers n'étant pas encore à la fin de leurs vies, ils se faisaient un plaisir de controler la mienne. Ainsi à force d'user de menaces et de stratégies malsaines, ils avaient réussi à me convaincre d'aller en cours.

Je n'avais jamais eu beaucoup d'amis que se soit à l'école,étant plus jeune ou bien plus récemment au lycée, ce fut même l'un des éléments -en plus de cette activité si drôle que constituait le fait d'ennuyer Primrose- qui me poussa à faire tout un tas de conneries, ce qui mena à mon exclusion d'un certains nombre d'établissements. Cependant, à Wynwood, il s'était passé quelque chose que je ne pensais même pas possible auparavant : j'étais entré dans une confrérie et par un concours de circonstance, j'étais même entré dan les premiers dans ce cercle formé que constituaient les baptisés. Un miracle, en somme. Au début, nous étions six dans le cercle fermé en question et, contre toute attente, j'avais rapidement appris à apprécier chacn des cinq autres membres. N'ayant jamais été proche de quelqu'un d'autre que Primrose avec qui j'avais un lien particulier et bien plus fort qu'avec n'import qui d'autre, j'avais encore, à ce jour, du mal à croire en toute cette histoire. Et pourtant, c'était bel et bien vrai, Devon Holloway avait des amis. Et j'étais plus que content de m'être enfin intégré quelque part, cela me motivait à tout donner pour réussir mon année et surtout, pour avantagr les Rho Kappa quoiqu'il arrive. Pour la première partie de mes résolutions, je faisaient donc l'effort de me lever tous les matins et d'aller en cours, pour la seconde, j'avais accepté le rôle de recruteur auprès des futurs élèves et des lambdas indécis avec Ashlyn. A deux, nous formions un duo de chocs à la recherche des élèves aux meilleurs profils possibles.

Or, il y avait une nouvelle lambda à Wynwood et c'était elle, la raison de mon réveil matinal.

Je l’avais appris la semaine d’avant par hasard, en écoutant une conversation entre deux professeurs et du coup, j'avais décidé de m'intéresser à elle. Ainsi, ce jour-là, après m'être occupé de toute les vérifications imposées par ma maladie histoire de ne pas mourir dans l'heure, je m'étais préparé et étais sorti du bâtiment des Rho Kappa pour rejoindre celui de la “confrérie” la plus neutre de ce lycée : celle des Lambda. Je demandais à quelques élèves où je prouvais trouver Elycia, la nouvelle. On me répondait qu'elle était partie en direction du parc mais qu'il n'était pas certain que je l'y trouverais. Par chance, elle était bel et bien là-bas. Assise près d'un arbre avec un carnet sur les genous, elle semblait dessiner, digne d'une petite Alpha Psi qu'elle n'était pourtant pas. Comment quelqu'un ayant assez de talent pour entrer chez les Alphas pouvait choisir des Lambdas ? Grande question qui me brûlait déjà les lèvres alors que je m'installais face à elle.

Je faisais semblant de lire un livre, mais en réalité, je ne faisait que l’observer de façon plus ou moins discrète. Non, je ne suis pas un vieux pervers même si je suis certes plus vieux et que je la trouve jolie, je suis simplement là pour essayer de voir si elle pourrait être une bonne recrue pour les Rho Kappa et si tel est le cas, si je peux la convaincre de changer de confrérie. Pour cela, j’étais sournoisement entré dans le bureau de le conseillère principale d’éducation de sa classe et j’avais piqué son dossier pour en faire des photocopies avant de ne convaincre Primrose de le remettre à sa place, histoire que l’on ne me voit pas trainer deux fois près des bureaux et donc d’éloigner les soupçons. Au final, la tâche la plus difficile c’était avérée être de persuader la petite blonde aux multiples personnalités de risquer sa peau, mais comme toujours, après une leçon de morale digne d’une mère pour son fils, elle s’était résignée à m’aider. Brave petite.

J'avais alors découvert que la nouvelle s'appelait Elycia et qu'en plus de faire du dessin, elle pratiquait plusieuur sport. Profil intéressant donc. Ne restait plus qu'une chose à faire : l'aborder sans avoir l'air du pire enfoiré du monde ce qui, contrairement aux apparences, s'avérait être une tâche ardue pour moi. C'est en observant son sac, arès avoir passé plusieurs dizaines de minutes à l'observer elle, que j'avais soudain eu une révèlation : je croyais y apercevoir des chaussons de danse et un pantalon de survêtement. Bingo ! Voilà un sujet de conversation qui pouvait me sauver la vie.

Je me levais, inspirais profondément pour me donner du courage et m'approchais doucement d'elle. Une fois à ses côté, j'observais ses croquis du parc, par dessus son épaule et me forçait à sourire pour lui parler. “Joli dessin !” Fis-je avec le ton le plus enjoué dont j'étais capable. Ce n'était pas l'approche la plus magique du monde, mais au moins, j'avais fait l'effort d'être sympa, or, vous pouvez me croire que ce n'était pas des plus simples pour quelqu'un comme moi. Je m'esseyais à côté d'elle, sans lui demander dans permission et jetais un dernier regard à son sac afin de m'assurer de ce que j'avais vu dans son sac. Il y avait bien des chaussons de danse et un survêtement. “Tu danses ?” demandais-je alors avant de me reprendre. “Enfin pas là, à moins que tu ne le veuilles, bien sûr. Je veux dire, en général.” Rectification surement inutile, j'allais avoir l'air d'un débile profond, comme d'habitude. Et puis, j'avais encore oublié le plus important : “Au fait, désolé, je ne me suis même pas présenté. Je m'appelle Devon et je suis à Wynwood. On s'est déjà croisé dans les couloirs alors comme on était tous les deux dans le parc... Je me suis dit qu'on pouvait peut-être faire connaissance.”

Oui, cette fois, j'avais vraiment l'air d'un psychopathe en puissance, la suivant partout dans l'espoir de l'aborder lorsqu'enfn nous serions seul. Et comme chaque fois que je prononçais un mot de plus, j'aggravais mon cas, je décidais de me taire et de sourire bêtement à la jolie demoiselle. Ça ne pouvait, de toute façon pas être pire que lorsque je parlais.

Elycia Girard.

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Après être arrivée en fin d'après-midi à Wynwood, la veille, Elycia décida de profiter des premiers rayons de soleils de ce petit dimanche matin.

Elle avait passer la fin de son samedi à s'installer, ranger ses affaires, régler les dernières formalités avec l'administration, prendre quelques repères dans l'établissement et il lui restait encore beaucoup d'endroits à découvrir. Mais pour le moment elle avait envie de se poser un peu et de profiter de quelques instants de répits avant de commencer les cours le lendemain même.

Pour cela, quoi de mieux qu'un petit tour dans le parc pour commencer sa journée ? A une heure aussi matinale, il y aurait peu de monde et l'endroit serait plutôt calme.

Ainsi Elycia fit ses premiers pas dans le parc et fut agréablement surprise par le paysage qui s'offrait à elle. Les rayons du soleil levant se reflétaient sur les gouttes de rosée qui perlaient sur les fleurs et les feuilles des arbres. Le gazon verdoyant et parfaitement tondu apportait un côté très classe à ce parc et les petites oiseaux qui commençaient à gazouiller donnaient une touche de poésie à ce joli lever de soleil.

Comme elle l'avait pensé, Elycia ne croisa pas grand monde dans les allées du parc. Juste quelques joggeurs bien matinaux, eux aussi, et quelques employés de l'école. L'endroit était donc plutôt calme, un décor parfait pour bien commencer sa journée et être de bonne humeur ! Cette pensée la fit sourire et elle en profita pour ramener derrière son oreille, une mèche de cheveux qui c'était échappée de sa queue de cheval haute.

Elle repéra un petit banc en bois, au pied d'un chêne massif qui faisait fasse à de jolis par-terres de fleurs à peines ouvertes. Ce serait parfait pour se poser tranquillement. Elle s'y dirigea donc d'un pas tranquille. La douce fraîcheur matinale la fit frissonner et elle fut bien contente d'avoir opté pour un jeans et une chemise dans les tons pastels, plutôt qu'un short et un débardeur, et d'avoir pensé à prendre un petit pull en laine qu'elle transportait dans le sac posé sur son épaule.

Arrivée jusqu'au banc, elle y posa son sac, l'ouvrit et en retira son pull qu'elle enfila. Puis elle s'assit sur le banc et fouilla encore dans son sac. Elle finit par en sortir un bloc de papier blanc et un crayon. Elle laissa son sac ouvert à côté d'elle, la paire de chaussons de danse qui s'y trouvait en dépassait légèrement ainsi qu'une bouteille d'eau et qu'un pantalon de survêtement qui se trouvait sur le dessus.

Elycia ferma les yeux quelques instants, inspira profondément, laissant ses pensées vagabonder quelques secondes puis elle ramena ses genoux près d'elle afin de pouvoir s'appuyer dessus et elle commença à esquisser quelques croquis du parc et des par-terres de fleurs qui se tenaient devant elle.