Qui a dit qu'il fallait être rose pour être méchante?[Terminado]

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Ce qui compte c’est la beauté intérieur, si ce proverbe devait s’appliquer à la lettre et si l’on pouvait voir cette dernière, Anaeli ne serait pas la même, elle serait laide, repoussante et abjecte. Cette fille est narcissique, mais pourtant, elle n’est pas pour autant sans cœur, enfin presque. Si elle devait faire une liste sur l’importance des êtres vivants selon elle, elle se placerait en premier, mettrait ensuite les animaux pour finir ensuite par l’Homme. Pour elle, la nature est plus importante que tout et c’est pour cela qu’elle ne se maquille pas, ou alors uniquement pour des fêtes avec tout simplement du maquillage non testé sur les animaux, qu’elle est végétarienne et qu’elle vagabonde souvent là où peu de personnes vont. Elle est alors, une personne sur laquelle on peut compter, cette dernière s’impliquant le plus possible dans leur sauvegarde et leur protection. Elle ne supporte pas qu’on puisse faire intentionnellement du mal à la faune et devient très agressive lorsqu’on entre sur ce terrain là.
Au lycée, s’en est terminé de la jeune fille douce, calme et patiente, elle devient une tout autre personne, calculatrice, joueuse et manipulatrice. Elle aime jouer avec les gens, avec leurs sentiments et briser la réputation des personnes qu’elle ne supporte pas. Si elle n’est jamais seule malgré son caractère de pimbêche, c’est tout simplement parce que certaines personnes appliquent la théorie du poisson-pilote et ces dernières ont compris depuis longtemps que pour rester sain et sauf, mieux vaut faire ami-ami avec le requin. Ce n'est pas la seule raison impliquant le fait qu'elle ne soit jamais seule. Pour d'étranges raisons, la jeune fille sait se montrer presque gentille et aimable avec d'autres personnes, certes, on ne peut pas non plus dire qu'elle les considère comme ses meilleurs amis mais ces personnes là font parties d'une sorte de cercle et ont une sorte de lien privilégiés avec elle, pas non plus comme de véritables amis mais presque.
Anaeli est un tyran et personne ne s’est encore dressé ouvertement contre elle au Venezuela, enfin, les seules personnes qui ont tentés de se venger s’en sont sorties encore plus mal qu’au début. Parier, jouer, briser, voici les hobbies de la jeune vénézuélienne lorsqu’elle se trouve dans les murs d’un collège, lycée ou au contact de personnes tout simplement.»

« Ce matin là, lorsqu’elle fut convoquée dans le bureau du proviseur, Anaeli se dit que ses actes allaient peut-être avoir des conséquences finalement. Elle repensa brièvement à toutes les personnes qu’elle avait embêté sans parvenir à déterminer laquelle de toute celles-ci aurait pu avoir la stupidité de la dénoncer. Heureusement pour elle, ce n’était pas par rapport à cela qu’il l’avait convoqué mais uniquement pour lui annoncer une nouvelle qu’elle attendait depuis un moment. Sa demande avait été acceptée et elle allait pouvoir commencer sa nouvelle année scolaire à Wynwood High School, à Miami. Cette nouvelle qui signifiait que sa vie allait changer du tout au tout signifiait également pour elle qu’elle allait avoir un nouveau terrain de jeu.

Avant que sa démarche ne soit acceptée, elle s’était renseignée sur ce lieu et il semblait fait en tout point pour elle. Le soir, lorsqu’elle rentra chez elle, elle ne partit pas chez l’une de ses pseudos amies comme elle le faisait de temps à autre mais elle partit pour Kerepakupai merú aussi connu sous le nom de Salto Angel. C’est à cet endroit là qu’elle se sentait le mieux, qu’elle se sentait chez elle tout simplement. Tout ce qu’elle voulait en réalité, c’était rester ici, oublier tout pour ne penser qu’à elle, encore plus qu’à l’accoutumée. Elle ne voulait pas partir aux Etats-Unis mais c’était ses propres parents qui avaient pris cette décision. En regardant l’eau tomber en contrebas, alors que le vacarme provoqué par la chute d’eau était presque intenable, elle se mit à penser, à se souvenir de tout ce qui s’était passé avant ce jour.

Depuis toute petite, elle avait été le petit trésor de son papa et de sa maman. Elle avait toujours montré une grande faculté d’adaptation mais également une soif de connaissance et un esprit de déduction précoce. Elle n’aimait pas qu’on lui mente, elle voulait toujours tout savoir, tout connaître, même si la vérité était dure à entendre. Anaeli était très proche de ses parents mais c’est quant elle a eu une dizaine d’année qu’elle s’est mise à se séparer d’eux pour se rapprocher de sa soeur. Petit à petit, sa soif d’indépendance prit le dessus et elle passa de plus en plus de temps à vagabonder en forêt, dans la réserve, profitant de cela pour observer la faune et ramener les animaux blessés qu’elle croisait. La première fois qu’elle fit cela, elle ramena un oiseau, puis une grenouille et ainsi de suite, voulant sauver le plus d’animaux possible. Cependant, cela n’était qu’une chimère pour elle et elle le réalisa assez vite. Tout le monde ne pouvait pas être sauvé, seuls les forts survivaient en ce monde et les faibles n’y avaient pas leur place, même s’ils étaient aidés.

Anaeli n’était pas folle mais petit à petit elle commença a décrocher de la réalité, devenant blessante et agressive avec les autres. Elle appliquait la loi du plus fort avec les hommes comme le faisait elle-même la nature. Lorsqu’elle arriva au lycée, elle fut rapidement montrée du doigt car elle ne s’habillait pas comme les autres, ne se maquillait pas et n’était pas parée d’autant de bijoux que les bimbos, alors elle se mit elle aussi à attaquer et à répondre. Elle se fit une place qu’elle ne quitta plus. On l’attaquait, elle se vengeait. La vengeance est un plat froid et elle n’oubliait jamais quand on la cherchait.

Quelques semaines plus tard, c’était la fin des cours, la fin d’une année et la fin d’une période de sa vie. Il était à présent temps pour elle de faire ses bagages pour partir sans se retourner. Les Usa étaient un grand territoire et Miami allait être à présent son nouveau terrain de chasse.»