Se retrouver à poil, au mauvais moment. [Pv - Thalia]

Elle me répond agréablement, de ce que j'ai compris elle ne parle pas très bien anglais mais le comprend, donc je me retrouve devant une pom pom girl, qui au passage était à poil, dans les vestiaires qui ne sont pas le siens, après que je lui ai envoyé le maillot elle me remercia. Le temps qu'elle enfile ce haut plusieurs choses passent pas ma tête, puis je me retourne lorsqu'elle me dit que c'est bon ! La jeune fille m'explique comment elle s'est retrouvée là, je la regarde avec un léger sourire et lui répond :

-Ah je vois... Donc j'en conclus que tu es nouvelle dans ce lycée ? Vu que normalement même les yeux bandés tu peux retourner dans ton vestiaire sans problème si ça fait plus d'un an que t'es ici ! Puis t'inquiètes pas, ça reste entre nous ! Ça doit pas mal t'embarrasser toute cette histoire. Sinon j'mappel Scott, ravi de te rencontrer ! Je pense que tu ne vas pas trop vouloir rester ici, mais il n'y a plus personne ici, je suis le dernier.

J'attrape une bouteille d'eau dans mon sac et la boit entièrement, j'avais assez soif en ce moment surement à cause des températures élevées malgré un mois d'octobre ! Je m’assois sur l'un des bancs et commence à bailler, l'entraînement m'avait épuisé puis cette foutue cheville n'arrangeait rien. J'reste là, pensif, à attendre une réponse de mon interlocutrice. Une petite voix dans ma tête me suggérait de la draguer comme à mon habitude, mais je ne pense pas que les circonstances étaient très bonnes pour ce genre de choses !

Résumons la situation. Je suis en faute, je me suis trompée de vestiaire et je me retrouve en serviette -après avoir été complètement à poil, entendons nous bien- devant l’un des Cannonballs alors que je suis une cheerleader des khis, que je parle mal anglais et que je n’ai absolument rien à faire là. Situation des plus gênantes en somme, ce qui explique ma couleur rouge tomate. S’enfuir est une solution -qui m‘a d‘ailleurs traversé l‘esprit-, mais comme je viens de le dire, je suis l’un des gonzesses à pompons qui se baladent le long du terrain lors des matchs, nous risquons donc de nous revoir et j’aurais l’air encore plus ridicule. Non merci. Du coup, solution numéro deux, je bafouille des trucs, soit incompréhensibles, soit ridicule dans cette situation et j’ai l’air d’une attardée. Je cherche une solution pour sortir de ce merdier dans lequel je me suis fichu toute seule, mais aucune idée ne me vient, saleté de cerveau euthanasié par la gêne. Pendant ce temps, il attrape un caleçon sur le banc près de lui et me dit qu’il n’y a aucun problème en espagnol, effort des plus louable puisqu’il vient de m’avouer qu’il ne parlé pas bien cette langue. Je me contente d’acquiescer en souriant, tenant ma serviette si fort que mes phalanges en deviennent blanche.

« No te préoccupas, jé parlo très mal l’anglais mais jé comprends ploutôt bien. »

Puis, il se retourne e enlève sa serviette… Comme ça, devant moi, sans prévenir. Je détourne évidement les yeux, de plus en plus gênée. Je crois que ce jour restera longtemps encré dans mon esprit comme celui où j’ai été le plus mal à l’aise de ma vie. Certes, je n’ai jamais été timide, mais il y a des limites à ne pas dépasser… Et de toute évidence elles le sont depuis quelques minutes maintenant. Le pire étant surement que je reste tétanisée comme la pire des idiotes au lieu de partir en m’excusant comme n’importe qui de censé.

Perdue dans mes pensées, je ne vois pas qu’il s’est à nouveau tourné vers moi et qu’il a attrapé un maillot de foot pour me le lancer. Au moment où je m’en rends compte, je lâche ma serviette pour rattraper le tee-shirt dans la précipitation… que je ramasse et remets plus vite que l’éclair, évidement. « Merci. » Il me fait un clin d’œil en m’expliquant qu’il faut que j’enfile le maillot pour être un peu plus couverte avant de se retourner. J’aurais bien compris toute seule, mais je ne suis pas en position de faire des sarcasmes, alors j’obéis et je me tais pour une fois, ça vaut mieux. J’observe rapidement le résultat de ma tenue : le tee-shirt me sert de robe, ce n’est pas génial mais je n’ai pas à faire la fine bouche, donc ça ira. Sans se retourner, il continue sa phrase en me demandant comment je suis arrivée là. C’est une bonne question.

« C’est bueno, tou peux té rétourner. Et, euh… jé faisais pas attention jé ragardais mi téléphone et jé mé souis trompée dé vestiaire… Voilà. »

Oui, voilà et maintenant ma grande, tu fais quoi ? fait une petite voix dans ma tête. Je tourne les yeux vers la porte. Si seulement je pouvais me téléporter à des milliers de kiomètres d’ici, ce serait tellement plus simple. Mais non, je vis dans ce monde réel ridicule où la magie n’existe pas, alors je suis obligée de me débrouiller toute seule. « Jé souis vraiment désolée, si esta histoire pouvait rester entre nosotros, ça serait bien, d’accord ? »

un cri... Strident, assez chiant, et surtout qui père le crâne vint résonner dans la pièce. Je me retrouve soudainement nez à nez avec une fille qui doit avoir mon âge. Jusque là tout va bien mais nous étions tous deux nus ! J'eus un temps de réflexion avant de réagir qu'il fallait que je me cache les yeux pour ne pas avoir l'oeuil qui pencherait vers la fille, puis je me cache avec ma serviette, peu de temps après qu'elle l'ai fait. La jeune fille semblait être une Cheerleader, mais qu'est-ce qu'elle foutait là ?! Encore moi je ne suis pas pudique, ce n'est pas un problème de me retrouver nu devant elle, mais je ne pense pas qu'elle ai la même méthode de réflexion que moi. Elle commence à essayer d'aligner quelques mots, des fois en anglais correct, d'autre en espagnol. Aucun doute c'est cette fille latina dont Diego avait du parler dans les vestiaires ! Elle devenait touterouge, c'était assez marrant. En attrapant mon caleçon sur le banc, tout en gardant la serviette à hauteur de ceinture je lui dis :

-Euh... Je ne suis pas bon en espagnol alors... No problemo ?

Ouaip, mes cours de collège je passais mon temps à les sécher, et ceux du lycée, je le passe draguer les belles bilangues de ma classe. Juste après elle me salua... bizarre comme approche, on ne salut pas avant de commençait la discussion normalement ? Enfin bref, je me met dos à elle et fait tomber ma serviette, lui dévoilant mon fessier pour quelques secondes. J'enfilas mon caleçon et lui envoya un maillot de foot assez opaque, très grand pour elle, sans doute du XL. Je lui dis en jetant un clin d'oeuil :

-Tiens enfile ça, tu seras un peu plus couverte... Explique como te... retrouvée ? Ici.

Je reste tout de même retourné, pour lui laisser enfiler le haut qui lui servira de robe sans qu'elle se sente observée.

Entraînement des cheerleaders, juste après celui des Cannonballs. On nous dit souvent que le plus important se sont les échauffements et j’ai toujours bêtement cru qu’en réalité, ils étaient là pour nous embêter et qu’en réalité, ils étaient inutiles. Grave erreur dont je me souviendrais pour les prochaine fois, après quinze minutes d’acrobaties, une douleur vive envahie mon épaule, m’empêchant de poursuivre les exercices avec les autres filles. Et comme je ne sers plus à rien, je suis autorisée à aller me doucher avant de repartir. Je me dirige donc vers les vestiaires, mon sac -que j’avais gardé avec moi pour avoir de l’eau à disposition-sur l’épaule, sans me faire prier, gardant les yeux fixés sur mon téléphone portable pour envoyer des messages à mon frère. Je ne regarde même pas ce qui est écrit sur la porte avant d’entrer dans les vestiaires, persuadée de connaitre le chemin par cœur, je ne vois pas l’utilité de vérifier où je vais, nouvelle erreur que je tenterais de ne pas réitérer à l’avenir.

Arrivée dans le vestiaire, je ne fais pas attention au décor, je prends mes serviettes dans mon sac, mon shampoing, mon gel douche et je me déshabille rapidement pour enfin m’engouffrer dans la douche. Je ne reste pas très longtemps sous l’eau, un quart d’heure tout au plus, je n’aime pas prendre ma douche au lycée. Je me retrouve donc à nouveau dans les vestiaires et j’emprisonne mes cheveux dans ma première serviette avant d’avancer en me frottant le dos avec la seconde. Cette fois, je prends la peine d’observer la pièce qui me parait soudain bien étrange, d’abord, les affaires des autres filles ne sont pas là, ensuite les meubles ne me paraissent pas disposé comme d’habitude et enfin… il y a un mec complètement nu qui se dirige vers moi.

« Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah »

Mon cri perce le silence de la pièce vide faisant relever la tête de l’intrus. Paniquée, je lâche ma serviette, ouvre de grands yeux en fixant le garçon que je connais pour l’avoir vu dans l’équipe des Cannonballs et pince mes lèvres. Je comprends rapidement que je me suis trompée de vestiaires, c’est donc pour cela que les affaires des autres filles avait mystérieusement disparu…Et c’est moi l’intrus. Je ramasse ma serviette à la hâte et m’empresse de me camoufler avec. Mes yeux retombent sur le footballeur et je le détourne aussitôt un peu -ou beaucoup ?- gênée.

« Soy… Hum… Jé souis désolée, jé mé souis… Hum… Trompar ? Dé pièce. »*

Je rougis, je lance un sourire embarrassé, je regarde à droite, à gauche et surtout, je prie pour disparaître dans la minute, ce qui n’arrive pas bien sûr, les miracles sont toujours pour les mêmes. Et encore, je m’en sors bien, j’ai croisé un joueur que je ne connais pas, si j’avais eu encore moins de chance, j’aurais pu croiser Diego Bolderas et là, je pense que je n’aurais plus eu qu’à creuser ma propre tombe pour m’y enterré tant j’aurais eu honte. En attendant, je me retrouve quand même face à un quasi-inconnu dans une salle où je ne devrais pas me trouver sans possibilité de fuite, puisque je ne suis pas habillée. Et alors que le stress me fait sentir un poids au niveau de l’estomac, je sors, sans y réfléchir, la réplique la plus idiote du monde dans la situation actuelle.

« Salut ! »



* Les fautes sont faites exprès parce que Thalia n’est pas vraiment bilingue, elle a un accent très prononcé.

-Bon allez l'entraînement est terminé, allez prendre une douche.

Il y a un peu plus d'une semaine nous eu notre premier match, contre l'équipe de Orlando ! Mais ce n'est pas parce que nous avons joué il y a peu de temps que l'entraînement s'arrête pour autant, puis vu le nombre de points que nous avons pris en début de match alors que nous jouions à domicile, nous avons besoin de nous perfectionner ! Ma cheville me faisait encore un peu mal ce qui était normal vu mon effort de la semaine passée, mais ça s'arrange avec le temps. Je suis avec mes potes du club, on discute, on rigole, son se frappe... Le temps passe et petit à petit le vestiaire se vide et je me retrouve assez rapidement tout seul. Je sors ma tenue pour l'admirer un peu... je suis vraiment fier de porter les couleurs du Lycée, ça me change un peu à vrai dire... J'n'ai jamais aimé l'esprit de club, c'est pour ça que je me suis lancé dans le Boxe, tu es seul face à ton adversaire, y'a peut-être ton coach qui te fait un peu chier des fois mais rien de bien grave. Je range ma tenue et commence à enlever mes vêtements, dans mon sac j'attrape un gel douche et une serviette et je me dirige, nu, vers la douche. Je mets ma serviette sur la porte et allume l'eau qui est glaciale au début, et devient assez rapidement assez chaude. Je profite d'être seul pour rester un peu plus longtemps que d'habitude dans la douche. Je repense à l'entraînement de tout à l'heure, ce qui nous manque je crois, c'est l'esprit logique !

L'eau chaude continue à couler rapidement sur mon corps, je coupe l'eau et commence à me shampouiner, Je rallume l'eau histoire de faire couler la mousse blanche. Je patiente quelques secondes avant de couper l'eau définitivement et d'attraper ma serviette. Je commence à me frotter les cheveux historie de les sécher tout en avançant devant sans regarder.