[TERMINÉ ] Episode n°2 : Sur la promenade de Miami... [ A & P]

Invité

C’est seulement quand elle retira ses bras qu’il lui répondit. Elle commençait à comprendre, peut être pas totalement mais oui elle commençait à voir son point de vue.
Les réponses qu’elle s’était imaginée paraissaient vraiment idiotes. Paige avait l’habitude d’imaginer de façon enfantine ce qui pourrait se passer. Elle n’avait encore jamais réussit à deviner les intentions des personnes qui se trouvaient en face d’elle et pourtant elle continuait à le faire.
Lorsqu’elle sentit la main de Alfred glisser sur sa hanche, elle cru que son cœur s’était arrêté ainsi que sa respiration. Pourquoi réagissait-elle comme ça ? Elle avait été proche de quelques garçons mais c’était différent. A vrai dire le seul avec qui ça avait été sérieux était son ex meilleur ami. Une histoire compliquée… Mais encore une fois, pourquoi pensait-elle à ça ? Elle n’était pas avec le français pour ça. Enfin à l’origine elle n’avait que des sentiments de haine pour lui. Son corps commençait à lui dire le contraire et sa tête aussi... Elle se sentait attirée comme un aimant.
Elle respira un grand coup en écoutant le long monologue du français. Sa voix la transportait et Paige ne sentait plus que le contact sur sa hanche.
La jeune étudiante fit un effort surhumain pour se concentrer sur ce qu’il lui disait. C’est en écoutant les paroles qu’elle se sentit rougir. Ses joues étaient même bouillantes.
Elle avait envie de se gifler pour revenir à la réalité. Elle se croyait en plein rêve. Etait-ce une déclaration ?
Le contact avec Alfred, qui l’avait pourtant fait revenir sur Terre à plusieurs reprises, l’emmenait désormais sur une terre inconnue.

La bulle s’était reformée et la jeune fille avait une folle envie d’être encore plus proche du français…

Il avait raison, ils ne se connaissaient pas. Mais ce genre de chose pouvait se résoudre très vite, en général... Oui ce genre de chose se résolvait vite, en général. Paige détesta alors ce qu’elle était parvenue à cacher aux yeux de tous. Alfred ne pourrait jamais la connaître réellement, elle ne pourrait jamais être honnête avec lui.
Ce qui la rendait si particulière était sans doute ce secret. Comment pouvait elle lui faire comprendre ? A ce moment là, elle avait une forte envie de jurer, de crier, de frapper, de pleurer et de coller ses lèvres contre celles du garçon.

Trop tard… Il s’était éloigné. Elle chercha son regard et finit par plonger ses yeux bleus dans les siens. Elle ne dit pas un mot. Encore une fois les mots restaient bloqués au fond de sa gorge.
Elle se vit le prendre dans ses bras et l’embrassait. C’était une belle scène mais elle ne fit rien. S’attacher à quelqu’un était un cap qu’elle n’était pas parvenue à franchir depuis 3ans. Elle avait peur que toute la stabilité qu’elle avait réussit à construire s’effondre.
Paige voulait faire demi tour et partir en courant pour cacher ses larmes de regret mais ses jambes restèrent coincées sur place.

Les secondes s’égrainaient sans que rien ne perturbe la demoiselle. Son cerveau était en ébullition. Finalement, elle passa sa main droite délicatement sur la joue barbue de Alfred.
Elle susurra :

Je n’ai pas la moindre envie de m’enfuir, enfin peut être mais ce serait par peur de l’inconnu. Car je suis peureuse, naïve, timide, innocente et pourtant tu as réussit la première fois à faire sortir la Paige qui s’est toujours cachée. Je te détestais et maintenant j’ai l’impression d’être en face d’une autre personne. Saches, que je ne pourrais jamais être sincère. Je m’en veux déjà d’avoir dit ça, ne pose pas de questions, c’est tout, je t’en supplie. Alors si tu le veux toujours, ne m’attend pas parce que je suis là et je compte en profiter…

Elle se rapprocha lentement mais elle eut un dernier moment d’hésitation alors qu’elle se trouvait à quelques centimètres du jeune homme.

Invité

-Ce n'est pas que je me sente ridicule dans le sens, je suis vraiment abrutit, en réalité, je me sens niais... Parce que je fais exactement la même chose que tous les autres, ceux dont qui je me suis souvent moqué je dois t'avouer. Et je me rends compte à quel point je suis ridicule par rapport à tout ça.

-Je suis ridicule de me sentir aussi désarmé face à toi. C'est la seule et unique fois que j'apparais naturel, aussi rapidement devant une personne que je ne connais pas. Tu dégages un truc, un brin innocent, naïf, un petit vent de surprise qui me fait sourire. Tu es la première personne à qui je parle en dehors de la cantinière de l'école, la première qui arrive à me faire rire aussi. Je sais pas, on ne s'est croisé que deux fois, on ne se connait pas, on sait juste nos deux noms. Voilà, c'est tout. Pourtant, tu dégages un parfum, une essence qui me paraît totalement paradisiaque et absolument unique, enfin, comme si tu venais d'un autre monde, parce que j'ai jamais croisé personne comme ça. Je.. je me sens totalement ridicule de penser à ça, de te dire tout ça, n'ai pas peur, je ne ferai rien. Je ne sais même pas ce que ça représente et je ne suis pas le genre de garçon qui saute sur tout ce qui bouge, qui saute sur une opportunité dès qu'elle se présente. Désolé si tu voulais un gars comme ça. Je sais même pas tout ce que je te dis, pourtant, je réfléchie pas, je te sors ça, sous peine de te voir partir en courant, mais sache que si tu pars, j'attendrais que tu reviennes.

Invité

Paige fut complètement surprise de voir le jeune homme se mettre à genoux devant elle après avoir préalablement récupérer quelques pinces. Elle était légèrement gênée et ne savait plus où se mettre. C’était rare que quelqu’un adopte une telle position devant elle. Elle n’avait même aucun souvenir qu’on lui ait déjà fait. La blondinette resta donc immobile, telle une statue, et attendit de voir ce qu’il faisait. Elle sentait par moment les doigts de Alfred à travers le tissu fin de sa tunique, ou bien sur sa peau. Elle respirait un bon coup pour s’empêcher de riposter, il fallait lui laisser une chance pour voir ce qu’il faisait et le résultat final…

Elle constata qu’il avait fait de son mieux pour que la tunique se colle à sa peau de façon à être plus serrée pour lui permettre toutes les folies des manèges.
Est-ce que cela lui convenait ? Pas tellement, elle se sentait ridicule… Ce n’était pas l’image qu’elle aimait montrer d’elle mais elle n’était pas matérialiste. Elle appréciait son corps mais commençait à ignorer les réflexion des gens. C’était grâce à l’école. Elle n’en revenait pas de dire ça ! Mais grâce à Wynwood elle avait appris que son image passait après ce qu’elle pouvait penser d’elle-même. Elle chantait désormais devant un public, elle n'était plus des heures devant son miroir le matin…

Les curieux, après les avoir observés du coin de l’œil, se retournèrent déçus de voir qu’un jeune homme à genoux n’avait que tripotée une petite robe. Ils n’assisteraient à aucune déclaration d’amour. Dommage pour eux !
La demoiselle avait immédiatement croisé leurs regards, ce qui l’enfonça dans sa gêne. Elle ne voulait pas que Alfred le ressente alors elle lança, son habituelle sourire sur le visage :

Ça aurait pu être mieux, mais bon c’est pas trop mal ! Je donne un 6.5 sur 10 !

Ensuite l’étudiant prit un ton solennel pour annoncer le programme. Paige ne put retenir quelques petits rires en le voyant ainsi. Elle adorerait commencer par les sensations procurées par les grandes armatures métalliques en perpétuel mouvement.
Mais avant d’avoir eu le temps de lui répondre avec son entrain naturel, elle fut stoppée par un changement flagrant du comportement de son acolyte.

Je suis absolument ridicule.

Son visage était différent, il avait passé ses mains dessus en soupirant. L’anglaise se sentait désarmée devant ce revirement. Elle ne savait plus quoi dire. Si il se sentait ridicule, c’était que l’endroit ne lui convenait pas. Ou bien il ne se sentait tout simplement pas bien avec elle...
La jeune femme soupira à son tour et posa ses mains sur les épaules du garçon qui se trouvait juste en face d’elle.

Pour moi tu n’es pas ridicule. Mais tu sais on peut s’éloigner un peu… Tu pourrais être toi-même parce que si tu te trouves si ridicule en ce moment c’est qu’en face de moi je n’ai pas le vrai Alfred... Je peux te confier quelque chose ? J’aimerais bien le rencontrer, le vrai toi… Peut être même que je lui parlerais de moi…

Ses mains qui se trouvaient sur ses épaules, glissèrent autour de son cou. Elle le regardait droit dans les yeux. Elle craignait d’être complètement à côté de la plaque, elle en avait même extrêmement peur. Elle s’apprêtait alors à entendre toutes les réponses possibles : "je suis moi-même t’avais pas remarqué ?" "Qu’est ce que tu me chantes ?" "Blablabla insulte en français blablabla !" "Vient on va sur la plage…"
Elle arrêta tous les films qu’elle commençait à se faire pour se focalisée sur le jeune homme. Paige venait de créer une sorte de bulle avec ses bras et de peur que ce ne soit un peu trop, elle les enleva d’un geste bref.

Invité

-Tu permets?

-Ca convient à Mademoiselle ou pas du tout?

-Alors ce que je peux vous proposer à présent, Mademoiselle, c'est une dégustation des meilleurs mêts qui vous sont proposé ici, entre autre ce que la peuple appelle Barbe à Papa ou bien de commencer par des sensations dîtes "fortes" pour votre élégante silhouette, qui me rendrait ravi de voir supporter une épreuve pareille.

-Je suis absolument ridicule.

Invité

[TERMINÉ ] Episode n°2 : Sur la promenade de Miami... [ A & P] - Page 2 Fete-foraine-meilleure-photo-nuit_488643

Ils étaient désormais en plein dans la foule. Paige adorait l’ambiance qu’on pouvait retrouver dans les fêtes foraine. Elle était la plupart du temps ébahie devant toutes les lumières clignotantes, bougeant dans tous les sens, et tout ces couleurs. Si elle avait son appareil photo sur elle, elle pourrait sûrement passer des heures à prendre des clichés différents. Les couples, l’enfant tenant un ballon de la forme d’un personnage bien connu de dessin animé, une garçon voulant montrer sa carrure en tirant à la carabine, les mères inquiètes qui regardent leurs enfants dans un manège, d’autres couples faisant la queue pour la mythique grande roue, sans oublier ceux qui ont oublier que pomme d’amour et manège ne sont pas à mélanger… Oui elle adorait regarder les gens ici, les observer. C’était tellement divertissant, et on voyait d’autres têtes que ceux de Wynwood toujours prêts à montrer l’argent de leur famille.

Il y avait cette foule, toujours plus compacte, attirée par certains jeux, écoutant avec attention le forain, faisant la queue pour avoir leur part de sensation forte.
Finalement il y avait les odeurs. A chaque pas on pouvait sentir quelque chose de nouveau. S’en était pour la jeune fille écoeurant, mais chaque chose à ses défauts ! Elle avait un esprit plutôt critique mais la petite fille qu’elle était oublier tout ça et s’amuser dans ces endroits en oubliant qui elle était. C’était sa grande cour de récré ! Aucune règle, juste du plaisir ! Elle essayerait de faire ressentir cette sensation à Alfred.

Elle se fit la promesse de profiter de cette soirée à fond, surtout que demain ils n’avaient pas cours !
Alfred lui demanda alors ce qu’elle voulait. Bonne question ! Dans tout les choix la plupart lui faisaient envie. Paige était le genre de gourmande qui n’a pas de limite mais de temps à autre elle arrivait à se contenir.
Malgré tous ses efforts, ses yeux se posèrent sur une barbe à papa et son rose caractéristique lui mit l’eau à la bouche. La jeune étudiante avait faim, mais ce n’était pas une raison pour ne pas se faire plaisir avec des sucreries !

Tu me prends par les sentiments aussi… Ce n’est pas très très gentil ça ! Je veux bien une barbe à papa…

Elle souriait de bon cœur et posa sa tête contre l’épaule du jeune homme. L’instant d’après quand il lui demanda quel était son genre d’attraction elle s’éloigna pour le regarder avec défi.

Féminine ? C’est pas un peu macho ça ? Je vais t’en faire voir du féminin moi ! Non mais je rêve…

Elle secouait la tête. Paige savait que son gabarit prêtait à confusion. Oui, elle était grande, plutôt svelte, un peu fragile (peu être même beaucoup fragile à première vue) mais elle avait un malin plaisir à faire les manèges, attractions futuristes, montagnes russes, etc… les plus dangereuses pour sentir l’adrénaline monter dans ses veines. Elle prenait plaisir à lever les bras, à crier, à en redemander plus…
Le seul problème pour elle ce soir était sa tenue. Elle n’avait pas prévu ça. L’étudiante portait une simple tunique large qui aurait tôt fait de se soulevait au premier mouvement, surtout si elle se retrouvait la tête en bas. Encore une fois elle n’avait pas vraiment envie de faire partager ça à toutes les personnes présentes. Alors elle se rapprocha du garçon et lui murmura :

Par contre je crois que je n’ai pas la bonne tenue… Un pantalon aurait sans doute été plus pratique…

Elle prit un bon de sa tunique en faisant une petite révérence, un sourire en coin.

Invité

-Apparemment oui..

-Alors: crêpes? pomme d'amour? chichis? barbe à papa? Qu'est-ce qui te ferait plaisir?

-Dis moi, tu es plutôt attraction hard, ou plus.. féminine?

Invité

Elle resta plantée devant lui jusqu’à ce qu’il lui dise avec un sourire qu’ils pourraient très bien manger là-bas. Paige était contente, cette journée avait pris un tournant qu’elle appréciait fortement. Ce jeune homme qu’elle avait détesté lors de leur première rencontre commençait à l’attirer. Elle n’arrivait pas à ce l’expliquer, elle était troublée mais en même temps elle adorait ça, elle aimait ce sentiment qui commençait à l’envahir.
Puis sans s’y attendre, elle sentit la main d’Alfred prendre la sienne. Elle avait l’impression d’être une petite fille, au bras d’un homme qui avait perdu toute sa froideur depuis que son sourire s’affichait sur son visage. Un visage dur, tout comme sa main. L’anglaise sentait cette fermeté. Elle avait eu un petit geste de recule dû à la surprise du geste mais elle ne broncha pas. Elle profita de ce contact timidement, comme si c’était la seule chose qu’il lui ferait.

La jeune fille le suivit et constata qu’il l’avait dirigée vers un distributeur. Elle voulu protester, lui dire qu’elle avait assez d’argent, qu’il n’était pas obligé mais elle resta bloquée. Comme si les mots s’arrêtaient dans sa gorge nouée. Alors elle se contenta d’hocher la tête quand il lui dit qu’il payerait.

La vitesse de leurs pas quelques minutes plus tôt était lente, extrêmement lente et d’un coup Paige voyait le rythme s’accélérer. Elle se sentait comme spectatrice d’une scène à laquelle elle devait participer. Elle devait réagir, dire quelque chose, suivre le mouvement…
Elle respira un grand coup mais c’était trop tard, il était parti avec ses achats de la journée.

Ridicule… Paige tu es ridicule !

Elle avait dit ça à voix basse pour elle-même. L’Alpha Psi regarda à travers la grande vitre du restaurant ce que le jeune homme pouvait bien faire. Il semblait pleins de surprises car il était parvenu, par je ne sais quels moyens, à faire garder les sacs.
Paige écarquilla les yeux en se disant que des personnes pouvaient regarder les habits qu’elle avait achetés… Rien de bien affolant certes : un robe, une veste, deux t-shirts, des sous-vêtements… C’était ce dernier point qui l’a gênée. Elle se disait qu’Alfred pourrait rapidement se faire une idée de ce qu’elle était en regardant un l’intérieur… Ce n’est pas quand on voit pour la deuxième fois quelqu’un qu’on a envie qu’il voit des sous-vêtements sexy achetés juste avant…
Elle aurait dû se contenter de visiter la ville ! Elle n’aurait pas dû dépenser son argent ! Cette petite voix de la raison résonnait dans sa tête, mais elle s’en fichait après tout elle adorait cette soirée. Et puis c’était trop tard et à parement il n’avait pas eu un œil curieux. Il revint donc sans les sacs et se remit en marche. Elle suivit le mouvement avec entrain. Paige était contente, la dernière fête foraine qu’elle avait faite remontait à de nombreuses années. Sûrement quand elle était encore à Londres. Elle se souvenait de son meilleur ami la poussant à faire les manèges les plus fous et à se moquer des personnes malades.

La proximité avec le français la fit revenir encore une fois sur Terre. Elle se sentit frissonner quand il lui lança :

Je sais pas si je suis difficile à rendre heureux ou non, mais en tout cas, depuis un petit moment aujourd'hui, je m'en approche dangereusement. »

Elle répliqua sans réfléchir aux mots qui lui venaient, sans contrôler le flux de paroles:

Je suis heureuse de voir que je ne suis pas la seule dans ce cas…

Elle se stoppa, pour prendre la main du garçon et la serrer dans la sienne. Elle ne savait pas quoi dire et espérait que ce geste traduirait ce qu’elle ne parvenait pas à exprimer. Un petit sourire s’afficha sur son visage pour disparaître aussitôt. Elle se fit la remarque qu’habituellement c’était son truc à lui les micro sourires.
Paige ne fit aucun geste de plus, elle se contenta de marcher en direction des lumières de toutes les couleurs, du bruit, de l’odeur de sucre, des rires… Et malgré toutes ses distractions elle ne voyait que l’étudiant et ne sentait que sa présence contre elle.

Invité

-Je crois bien que c'est sur notre route de toute façon, répondit-il en souriant. Et puis, il y aura de quoi manger là-bas aussi.

-C'est moi qui offre, bien sûr.

Il faudrait pouvoir s'en débarrasser, ils vont nous gêner une fois sur place. Attends moi ici, je m'en occupe.

-Tes sacs vont bien, ne t'en fais pas, je me suis arrangé, on a largement de temps de s'amuser avant de venir les chercher, comme ça, on sera tranquille.

-Je sais pas si je suis difficile à rendre heureux ou non, mais en tout cas, depuis un petit moment aujourd'hui, je m'en approche dangereusement.

Invité

Il avait totalement raison. Elle détestait cette vérité ! Oublier n’était pas forcément la bonne solution, au contraire. Malgré tout elle avait souvent rêvé d’être une autre personne. Quelqu’un qui n’a pas son histoire, quelqu’un qui pourrait dire librement ce qu’il pensait, quelqu’un qui ne mentirait pas. Le mensonge… C’était ce qui avait créé sa vie, elle n’en pouvait plus. C’est pour cela qu’elle avait envie d’oublier, pouvoir dire ce qu’elle voulait quand elle le voulait…
Cette question avait fait naître en elle un sentiment de malaise. Elle repensait désormais à tout ce qui l’avait amené ici.

La présence d’Alfred lui permit de ne pas se noyer dans la vague de souvenirs qui l’avait assaillit. Elle se sentait bien contre lui, comme protégée. Il l’avait d’ailleurs démontré en lui évitant la collision avec le skateur.
Le français lui sourit. Paige n’avait vu sur lui que de brefs sourires mais celui-là était différent. Ce changement la fit tressaillir, elle sentit un léger pincement dans sa poitrine et sans s’en rendre compte elle lui rendit ce sourire. Elle attendit alors sa réponse. Si, pour lui, tout effacer n’était pas la bonne solution, quelle était la chose qui le transporterait ailleurs, qui le faisait rêver…

Elle sourit, oui elle avait vu qu’il n’était pas du genre à parler pour ne rien dire, à se dévoiler. La jeune fille ne lui en voulait pas, après tout elle était un peu pareil. Sauf que quand elle était lancée sur un sujet, on ne pouvait pas l’arrêter. Mais quand elle devait parler d’elle, Paige montrait toujours une réserve. Elle avait peur de se contre dire, de dévoiler la mauvaise chose… C’était une des choses qui commençaient à réellement lui peser sur le cœur. Elle avait même pensé à partir de Miami. S’éloigner et recommencer ailleurs…
Au fond la blondinette savait qu’elle ne pourrait pas le faire. Pas maintenant ! Ce soir, au bras de cet étudiant français elle se sentait revivre. Elle commençait même à avoir envie qu’ils ne trouvent pas ce restaurant et restent ainsi l’un contre l’autre à parler…

Alfred non plus ne s’était jamais posé la question. Il avait raison, la plupart des gens voulaient la même chose. La jeune fille se rendit compte que dans la liste qu’il avait fait, très peu l’intéressaient. En tout cas, tout ce qui était biens matériels n’étaient pas nécessaire à son bonheur. Elle savait très bien s’en passer !

Tu as l’air compliqué à rendre heureux… Et je crois qu’au fond moi aussi ! On est mal barrés ! Malgré tout je pense que le bonheur peut se trouver n’importe où. Parfois il met juste du temps à nous parvenir… Il peut pour certains être synonyme d’argent, de biens, de réussite et pour d’autre une seule personne peut combler une vie.
Et puis je déteste dire ça, mais tu as raison. C’est vrai qu’oublier n’est pas une bonne idée. Mais je pense que ça pourrait rendre un cœur plus léger, si il est libéré de tous ses fantômes…

Elle détourna la tête, pour regarder les passants. Paige constata que les rues de la promenade ne désemplissaient pas, même la nuit tombée. C’était même pire, avec toutes les personnes cherchant un restaurant pour dîner.
Elle constata également qu’au loin, au bord de la plage, résonnait une musique. Elle en conclut qu’il devait y avoir une fête. La blonde avec envie d’y aller et de s’amuser en entraînant Alfred dans n’importe quels coups mais elle avait peur que ça ne soit pas son genre… S’il n’aimait pas parler de lui, s’il était renfermé, il y avait de fortes chances pour qu’il n’ait pas envie de s’amuser toute la nuit.
Elle hésitait encore, quand du coin de l’œil elle lu une pancarte française.
Ils étaient arrivés devant le fameux restaurant. Elle s’arrêta, lâcha le bras de garçon pour se mettre en face de lui.

Dis moi, on vient d’arriver devant le restaurant et j’ai faim, ce qui tombe bien ! Mais en même temps, il y a cette fête là bas, ou bien c’est peut être autre chose, mais j’ai une folle envie, ou peut être un peu trop de curiosité, d’y aller… Je me posais alors la question de ce qui te ferait le plus plaisir.

Elle le regarda droit dans les yeux, attendant de savoir ce qu’il voulait. Avant qu’il réponde elle ajouta en murmurant :

McCarthy… Paige McCarthy, c’est ça mon nom…

Elle avait eu un léger nœud dans la gorge, ce nom n’était peut être pas sortit comme il aurait dû… Le principal était que désormais Alfred savait son nom, il ne pourrait plus dire qu’elle était une inconnue… Même si elle le resterait en permanence…

Invité

-Tout effacer? Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Après tout tu n'aurais plus rien. Plus de souvenirs, plus d'erreurs, plus d'espoir de réussite, d'être meilleure... Je trouve ça dommage, je pense que ce n'est pas une bonne philosophie à vrais dire. Tu imagines tout oublier? Tu referais sans cesse les mêmes erreurs, alors que tes proches n'oublieront rien? Tu n'évoluerai pas. Et pour ce qui est de vivre incognito, pour moi tu l'es. Je ne sais rien de toi, je ne connais même pas ton nom de famille. Je ne sais rien de toi, pour moi, tu es une totale inconnue. Tu peux me dire ce que tu veux, vérité ou mensonge.

-Je n'ai pas pour habitude de parler de moi aussi facilement, tu m'excuseras. Pour ce qui est de mon rêve, je ne me suis jamais posé la question. On pourrait parler du commun, de ce que tous espère: fonder une famille, réussir dans la vie professionnelle, s'acheter une villa, une belle voiture, un yacht. Seulement je sais personnellement que ce qui me rendrait heureux n'est rien de tout cela. C'est tout. Ca ne t'aide pas vraiment tout ça hein?

Invité

Ne me remercie pas, c'est tout à fait normal, pour le reste, ma cheville s'en remettra.

Elle avait donc raison, il avait mal, la douleur passerait sûrement mais ça ne changerait pas le fait qu’un stupide gars leur avait foncé dedans sans venir prendre de nouvelles. Paige n’arrivait pas à comprendre ce genre de gens. Peut être était-ce son côté gentille fille attentionnée, elle devait toujours s’assurer de ne pas avoir fait quelque chose de la mauvaise façon. La peur de mal faire… C’était quelque chose qui lui avait toujours collé à la peau. Malgré ce qu’on pouvait dire, elle considérait ça comme un défaut. De nombreuses fois elle s’était retrouvée dans des situations inconfortables tout ça parce qu’elle avait voulu être perfectionniste.
Cette sorte de perfection se retrouvait souvent dans ses chorégraphies, qui n’étaient montrées à un public qu’après avoir été passé au crible par la jeune fille.

Les yeux de Paige s’abaissèrent sur les sacs que le français était en train de ramasser, en parfait gentleman. C’était tellement rare de tomber sur ce genre d’homme. Il avait cette façon d’être qui attirait l’anglaise : mystérieux tout en ce montrant attentionné… Sa personnalité semblait dure à fixer, mais elle se fit la promesse d’essayer de réussir à percer sa carapace.
Sans ajouter un mot elle suivit le mouvement qu’il fit avec son bras, et le croisa avec le sien.

Toujours un petit sourire en coin elle marcha avec le jeune homme jusqu’au restaurant. Son manteau, qu’elle avait trouvé inutile durant toute sa journée, commençait à être le bienvenu. Certes à Miami il ne faisait jamais très froid, mais quand la nuit tombait, les degrés s’envolaient et laissaient la demoiselle claquer des dents.
Paige se laissait emmener, elle ne savait pas où la mènerait le trajet et ne s’en souciait pas. D’ailleurs elle était sans doute d’aucune utilité pour trouver ce fameux restaurant. Pendant un futile instant elle se dit qu’elle n’était pas dans la bonne tenue, un peu trop décontractée. Puis l’instant d’après elle se rappelait que ce n’était pas vraiment un rendez-vous. Ça en avait pourtant l’air, un garçon aimable, un restaurant, une sorte de tête à tête… Elle secoua légèrement la tête, ce n’était qu’une simple rencontre par hasard et elle ne pouvait pas renier le fait qu’elle commençait à avoir vraiment faim.

Le petit chaperon rouge et le grand méchant loup… Elle se souvenait avoir pensé ça quand elle l’avait revu quelques instants plutôt. Paige finirait donc par se faire dévorer toute crue ! C’était même sans doute déjà fait car à chaque fois que Alfred plongeait son regard dans le sien elle avait cette impression qu’il sondait son âme…

Sans s’y attendre, elle l’entendit poser une question. Une bonne question… Le genre de question qui pourrait la faire réfléchir des heures entières.

C’est une question piège ? Parce qu’à vrai dire je n’en sais rien…

La danseuse savait que si elle disait réellement le fond de sa pensée, elle dévoilerait quelque chose qu’elle n’était pas prête à dire.
Car oui elle avait un rêve, stupide, mais s’en était un. Puis il y avait également celui où elle était reconnue en tant que danseuse, où elle pouvait vivre de sa passion. Sans s’en rendre compte Paige pensa à voix haute :

J’aimerais pouvoir tout, ô tout, effacer… Ou bien vivre inconnito sur une plage déserte laissant le bruit de vague me bercer, comme abandonnée dans un petit coin calme de paradis, un endroit où les gens vous oublient… Et toi ?

Elle s’arrêta de parler en écarquillant les yeux et s’empressa de poser la question au jeune homme pour ne pas qu’il remarque qu’elle n’avait à l’origine pas l’intension de lui dire ça. La blondinette avait envie de se gifler. Pourquoi n’était-elle pas capable de contrôler le flot de paroles qui s’agglutinaient dans sa bouche ? La jeune étudiante se demandait quelle serait la réaction de son compagnon de soirée.
Sinon elle pouvait également parler de ses cauchemars ! Mais si elle commençait à parler de tout ça ils ne seraient sûrement pas couchés ! Quoi que ils n’avaient même pas mangés alors le couché était dans un petit bout de temps encore…

Invité

Alfred se tenait en face de la jeune femme, se reculant d'un pas ou deux pour ne pas l'étouffer de sa présence et de son corps. Le jeune homme fût rassuré de savoir qu'elle n'était pas blessée, cela aurait été plus qu'embêtant pour la suite de leur petite soirée. Le jeune homme sentit néanmoins une douleur qui parcourir la cheville. Le skate lui avait tapé dedans violemment et cela lui faisait horriblement mal. Il releva la jambe vers l'arrière et se massa un peu la cheville au travers de son pantalon et répondit alors de son air habituel:

-Ne me remercie pas, c'est tout à fait normal, pour le reste, ma cheville s'en remettra.
Le jeune garçon reprit les paquets de la jeune femme, qui étaient tombé à terre lors de la bousculade, et mis sa main dans sa poche, creusant bien l'écart entre son coude et son corps, de façon à lui proposer son bras, comme si le petit accident n'avait pas eu lieu. Le soleil se couchait lentement sur la ville. On pouvait sentir l'odeur de la mer, le cris des mouettes, des passants, des petits artistes de rue qui se faisaient tout de même de plus en plus rare à cette époque. Alfred regarda Paige. Cette femme était absolument ravissante, c'était certain. De beaux cheveux blonds, un regard doux, captivant, une peau claire et laiteuse... Elle lui donnait des frissons, oui, Alfred était fasciné par cette femme, parce qu'elle dégageait un petit quelque chose qui la rendait particulière à ses yeux et surtout, qui la rendait totalement différente des autres filles qu'il avait pu connaître, c'est sûrement pourquoi il aimait temps la revoir.

Alfred fit glisser son regard sur le côté, lui laissant un peu de paix à ce niveau là. Il ne voulait pas non plus qu'elle se sente mal à l'aise. Il commença à marcher, reprenant sa marche pour le fameux restaurant, oubliant un peu sa localisation avec tout ça. A vrai dire, il marchait là où ses pas l'emmenaient, non pas que cette tournure était jolie non. Simplement que son esprit était bien trop occupé ailleurs que pour se concentrer sur un détail tel que ce stupide restaurant français, qui ferait sûrement tout, sauf de la nourriture française ou qui la ferait très mal.

Malgré son caractère froid, distant, presque hautain et méchant, Alfred était un bon garçon et il voulait que la jeune femme le remarque, en fait oui, Alfred aimait sa compagnie, car elle avait une pointe d’innocence et de naïveté qui le rendait fou. Il adorait ses petites phrases, son regard timide et puis soudain, ses grandes élancées qui la prenait d'un coup. Il adorait cela, elle était tout ce qu'il n'était pas, mais dans le corps d'une nymphe. Une réelle déesse.

Le jeune français passa sa main dans ses cheveux avant de la remettre en position initiale et lança de sa voix:

-Tu as un rêve?
Sa question était spéciale, surtout étant donné qu'il s'agissait de leur premier rendez vous, bien qu'organiser en quelques minutes, disait-on, il s’agissait des meilleurs. Le jeune homme aurait pu lui poser une questions qui n'avait rien à voir, ses goûts, son passé, ses origines, mais non, c'était cette question là qu'il lui avait posé, dont il avait envie d'en entendre la réponse. Peut-être pour se dire que Paige était exceptionnelle, ou non? Qui sait? Mais il en attendait patiemment la réponse, le regard plongé dans la ruelle qui se dessinait devant eux, évitant les gens tout autour d'eux, marchant sur le rythme de leurs pas sur les dalles de la ville.

Invité

Une réponse brève et loin d’être étonnante. Il avait ce look et cette attitude de solitaire. La solitude, une des grandes choses qui terrassaient Paige. Elle avait cette peur bleue d’être seule, face à un ennemi invisible, pesant… Elle se disait tout le temps que si elle se retrouvait seule, elle finirait par devenir folle. Heureusement ce n’était pas ce qui arrivait à tout le monde, ou bien elle se trouvait en compagnie d’un fou. Elle l’aurait plutôt vu en dangereux psychopathe.
La jeune anglaise secoua la tête. D’où lui sortait tout ça ? Penser solitude la rendait vraiment dingue. Elle eut un petit sourire et remarqua enfin qu’il était parvenu à éviter de façon remarquable sa dernière question.

Parle moi de toi. Qu'acceptes-tu donc de me dévoiler? Ô jeune demoiselle aux cheveux blonds..

Une phrase lancée, précédée d’un petit regard. Que pouvait-elle dire ? Ou même dévoiler… Ce terme semblait bien choisit pour la situation. Elle n’aurait pour rien au monde voulut parler d’elle et de sa vie pendant des heures. Quelques simples mots aurait suffit, c’était amplement suffisant ! En y réfléchissant bien à qui depuis le début de l’année avait-elle parlé en long et en large des quinze années qui l’avait menées ici ? Pas grand monde…

Ils s’étaient alors arrêtés de marcher sans vraiment s’en rendre compte. Paige était captivée par son regard, comme si s’en détacher était une étape qu’elle ne pouvait réaliser. Elle avait arrêté de respirer, toujours captivée, guettant malgré tout ce que Alfred aller faire avec sa main si près de son visage.
Finalement il remit délicatement une mèche de cheveux en place. Elle ne répondit qu’avec un sourire. La jeune étudiante aurait voulu en dire un peu plus mais elle retomba sur terre, respira de nouveau normalement, à cause de quoi ? Une bousculade.
Tout avait basculé au moment où un jeune en skate leur avait foncé dessus. Paige n’aurait certainement pas pu réagir et se serait retrouvée au sol en injuriant le gamin mais le français eut le bon réflexe.
La seconde après l’apparition du skateur, la blonde se retrouva contre une vitrine d’un des nombreux magasins de la promenade, protégée par Alfred.
Il avait dû recevoir un coup pendant la bousculade car Paige cru déceler une sorte de grimace sur son visage. Un visage parsemé d’une barbe de plusieurs jours, et des cheveux retombant en batail… Elle devait reprendre ses esprits, rapidement ! Elle ouvrit la bouche pour lui demander si il n’avait rien quand il se recula et la devança.

Toujours trop lente, toujours la tête ailleurs, toujours en retard… Elle aurait pu continuer cette liste de reproches mais elle préféra répondre plutôt que de s’apitoyer sur son caractère.

Je vais bien, surtout grâce à toi ! Merci.

Elle avait soufflé ce dernier moment en abaissant ses yeux.

Tu n’as rien au moins ?

Invité

- Pour ces premiers jours? Je dirais que je n'ai pas chercher à faire grand chose ni à rencontrer des gens

- Parle moi de toi. Qu'acceptes-tu donc de me dévoiler? Ô jeune demoiselle aux cheveux blonds..

- Ca va? Tu n'as rien?

Invité

Paige fut soulagée qu’il ne la repousse pas. C’était un geste un peu stupide, même complètement mais bon elle avait suivit son instinct et comme d’habitude se retrouvait dans une situation assez étrange.
Elle lui lança un petit regard pour s’assurer de sa réaction. Des yeux toujours aussi durs… Elle lui fit un petit sourire timide puis reporta son attention sur la promenade. Les gens vivaient leur vie, marchaient, parlaient et Paige regardait tout ça comme si elle était à l’extérieur de cette fourmilière géante. La ville commençait à revêtir ses habits de lumière avec la nuit qui tombait ce qui donnait un aspect féerique, aux allures de films romantiques. La scène de la soirée, où ils marchent tous les deux, les gens autour d’eux deviennent invisibles… Complètement stupide !

Ils commencèrent leur chemin, le français n’avait pas l’air décidé de commencer une quelconque conversation. Alors la blondinette se creusa la tête pour combler le silence qui la dérangeait de plus en plus.
Quelle question pourrait intéresser le jeune homme, de façon à ce qu’il en dise un peu plus sur lui. Il semblait tellement dur et renfermé… Elle se souvenait très clairement qu’il avait dit ne pas aimer les questions inutiles ce qui ne rendait pas la tâche facile à Paige.
Elle finit par lancer :

Alors ces premiers jours se sont bien passé ? Finalement la France ne te manque pas trop ?

A ce moment là une question lui vint à l’esprit, mais était-elle un peu trop indiscrète ? Elle hésitait à continuer puis finit par lâcher :

Pourquoi venir ici à Miami ? C’est loin de ton pays d’origine…

Encore une fois, elle avait peur de s’être embarquée dans le mauvais chemin. Au pire il pourrait toujours lui dire qu’il n’avait pas envie de répondre avec cette voix toujours aussi glaciale et la rembarrer. Temps qu’ils n’étaient pas à table, l’un en face de l’autre à manger français, il pouvait toujours la jeter… Paige ne l’espérait pas, mais après tout il faut toujours se préparer au pire…
Elle savait quoi lui dire s’il retournait sa question. Elle avait appris par cœur cette réponse, elle l’avait préparée avec soin…

Manger français avec un français… Ce n’était pas pour déplaire à la jeune fille finalement ! Mais pour lui, ça ne serait pas très original. Paige savait parler français mais n’était allé dans ce pays qu’à de très rares occasions, et n’avait jamais réellement mangé ce genre de cuisine.
La soirée pourrait prendre une tournure intéressante, entre Monsieur Mystérieux, la cuisine française et la blondinette…

Invité

(Désolé du retard, j'ai eu des soucis de connexion du à la neige u_u)

Alfred fut surpris que Paige prenne une initiative pareille. Elle venait de croiser son bras avec celui du jeune homme, qui servait alors de phare pour lui éclairer le paysage inconnu, apparemment elle n'avait aucun sens de l'orientation. Bah c'était con à dire, mais Alfred n'était très doué, il lui fallait plusieurs points d'accroche pour se repérer. Mais bon, il s'y faisait assez vite et avait ensuite une bonne mémoire. Mais il était arrivé en amérique il n'y a de cela qu'une semaine alors pour connaître cette putain de ville qui grouillait de monde, il fallait repasser.

Le jeune homme la laissa faire, tout en la regardant durement, il ne comprenait pas pourquoi elle agissait ainsi avec lui. Il n'arrivait pas à la cerner, un coup elle semblait rassurée de sa présence, il arrivait parfois à la faire sourire mais il avait surtout en impression principale, qu'il faisait naître chez elle un sentiment de peur, d'angoisse et de colère.

Le jeune homme avait demandé à l'homme où il pouvait trouver un restaurant français dans le coin. Il lui avait indiqué un petit truc qui avait bonne réputation pas très loin d'ici, lui indiquant rapidement les rues. Alfred s'arma alors des sacs et de Paige avant de traverser la route pour passer du côté des petits commerces. Il ne savait pas trop quoi dire à la jeune femme. Pas gêné non, juste pas sociable. Il n'aimait pas parler pour ne rien dire, il espérait alors qu'elle engagerait la conversation.

Invité

C’est ça !

Paige ne se souvenait pas d’avoir dit son prénom lors de leur première rencontre, elle était même persuadée de n’avoir rien dit. Peut être l’avait-elle fait sans s’en rendre vraiment compte. A chaque fois qu’elle rencontrait quelqu’un c’était la même rengaine : présentation, nom, age, classe, options… Mais avec lui ça avait été différent.
Elle se demandait si il l’a ferait replongé dans cet état d’agacement comme il l’avait fait la première fois. En fait elle s’amusait de son propre comportement. C’était bien la première fois qu’elle était comme ça avec quelqu’un et c’était plutôt amusant.

Elle le laissa prendre ses sacs. Elle n’en croyait pas ses yeux, serait-ce un gentleman ? C’était peut être quelque chose de français finalement… Elle trouvait ça démodé, le genre d’homme qui sort de la voiture pour ouvrir la porte de la demoiselle, lui tirer sa chaise et tout ses petites choses. A vrai dire, elle et les histoires de couples ce n’était pas une très grande histoire d’amour. Derrière ses airs de grandes rêveuse, Paige n’était pas une grande romantique comme le pensait la plupart des types avec qui elle était.

Puis elle ne put s’empêcher de sourire à ce qu’il lui dit.

Quoi que, j’ai un peu du mal à imaginer le grand méchant loup avec une robe, mais ça pourrait être intéressant à voir !

Le sourire lui allait bien, il éclairait ce visage un peu trop fermé. Malheureusement ce petit éclair ne durait que quelques secondes.

La jeune fille le regarda s’éloigner sans plus d’explication vers un passant. Elle était resté immobile a essayé de lire sur les lèvres ce qu’ils se disaient car elle ne percevait que des fragments de leur conversation.

Quand il retourna vers elle, Paige le regarda droit dans les yeux. Tout du moins elle essaya. Comme à son habitude la jeune fille aimée scruter les yeux des personnes à qui elle avait à faire. Elle avait déjà regardé droit dans les yeux ce jeune homme mais ce souvenir était légèrement effacée.

Je t'invite à manger français, ça te dit ?

Avec plaisir !

dit elle en français un petit sourire au coin des lèvres aussi bref que celui qu’avait eu Alfred.
Elle aurait bien rajouté autre chose, mais ne savait pas trop quoi dire. Il ne la rendait pas nerveuse, mais il la troublait… C’était sans doute dans sa façon d’être. Elle se rappela la fois où ils avaient parlé en français avec Violette. D’ailleurs Paige et elle s’était revues plusieurs fois et avait sympathisées. Il ne manquait plus qu’elle passe une bonne soirée avec lui et ce banc aura plutôt eu un effet bénéfique dans les relations de Paige avec les autres étudiants.

Elle s’approcha de lui et croisa son bras avec celui du jeune homme. Elle espérait qu’il ne rejetterait pas ce geste. Elle se dit qu’elle était folle de faire ça, après tout elle ne le connaissait pas et en même temps elle avait hâte de voir la réaction d’Alfred.

Je te suis… Parce que je n’ai pas la moindre idée de l’endroit où ça se situe ! Enfin j’ai peut être tord de suivre un homme aussi mystérieux que le grand méchant l’homme en personne… Mais je crois que je suis légèrement folle…et…je ne dois pas être très bonne à manger !

Elle le regarda et sourit de toutes ses dents.

Invité

Alfred se laissa dessiner un magnifique sourire en coin quand la jeune femme lui proposa de décliner son identité. En effet, maintenant, il pouvait le lui dire, notre jeune homme choisissait les gens qui l'entouraient, elle avait franchi la première étape, et le début de la seconde, le repas. Il allait pouvoir juger de beaucoup de choses, il espérait au fond de lui, que le mystère se perdure, qu'elle garde une pointe d'agressivité face à lui, car pour le jeune homme, c'était essentiel. Pour lui, c'était ce qu'il fallait pour qu'une relation ne l'ennuie pas. Il fallait qu'ils lui disent non et même qu'ils le giflent si nécessaire.

-Alfred. Je m'appelle Alfred. Toi c'est Paige c'est ça?

En effet, lors de leur première rencontre, elle avait donné son prénom à Violette, la seconde fille qu'il avait rencontré au même moment ce jour là. Le jeune homme débarrassa la jeune femme de ses sacs, les prenant dans ses mains pour soulager les bras de la jeune femme.

-Laisse moi porter ça. A moins que tu n'es peur que le grand méchant loup ne s'enfuit avec une de tes robes sur lui? Lança t'il dans un bref sourire moqueur. Sans une seconde de plus dans ce registre, son visage se referma. Depuis leur "rencontre brutale" sur la promenade, il ne l'avait plus regardé dans les yeux.

Alfred soupira alors en regardant de l'autre côté de la promenade, là où se trouvait les restaurants, les pubs, les bars, les boites... Il dessina un léger rictus sur ses lèvres avant d'interpeler un passant. Il lui demanda quelque chose de précis, laissant un peu à l'écart la jeune femme, puis revint vers elle.

-Je t'invite à manger français, ça te dit?

Invité

Paige le regarda. Même pas la moindre excuse, rien ! Juste un petit geste de la main dans les cheveux. Des cheveux qui étaient d’ailleurs coiffés ou plutôt décoiffés, donnant un style bien particulier au jeune homme.
Et puis il lui demanda finalement ce qu’elle avait de prévu. Sincèrement elle ne savait pas où elle irait. Elle pensait qu’elle rentrerait pour manger à la cafétéria un de ses repas servit à la chaîne et irait ce couchait après avoir perdu une journée à faire du shopping.
Elle ne savait pas vraiment quoi lui répondre.

Aller manger ? Paige attrapa rapidement son portable pour regarder l’heure. Déjà aussi tard ? Le soleil était sur le point de se coucher laissant un atmosphère orangée, et les lumières étaient déjà allumées. Mais elle n’avait pas vraiment faim. Enfin peut être que dans une heure son ventre commencerait à se manifester. Au fond d’elle-même elle avait bien envie d’en apprendre un peu plus sur lui… Peut être devrait elle faire semblant d’avoir une appétit de monstre, pour que entre deux bouchées il lui parle un peu de lui… Il avait d’ailleurs une voix qui faisait frissonner Paige. Entre ce côté doux et agréable et puis ce grave qui la rend quasiment cassée.

Elle lui fit un grand sourire et lui lança :

Avec grand plaisir ! Je te suis…

Elle n’avait pas la moindre idée d’où il pouvait avoir envie de manger, et elle n’y connaissait quasiment rien niveau nourriture et encore moins orientation. Alors elle le suivrait docilement. Peut être pas si docilement que cela… Mais quand même. Elle se perdait tellement vite quand elle se retrouvait seule… Et puis avec la nuit qui tombait elle préférait être avec quelqu’un. Même si il n’était pas très joyeux, ou en tout cas ne le montrait pas. C’était toujours un homme, il pourrait faire fuir certaine personne ennuyante…

Finalement, j’aurais le droit de savoir ton nom… Ou tu comptes jouer la carte du mystère encore longtemps ?

En le regardant, elle se passa une liste de prénom qui irait bien avec son visage barbu. Elle repensa qu’il était français, et bien qu’elle ne connaisse pas tellement de prénom de cette langue elle continua sa liste, en espérant un réponse. Si il ne lui disait rien, elle n’en ferait rien non plus. La soirée pourrait alors prendre deux tournures différente : soit ennuyante avec deux personnes qui ne veulent rien dire sur eux même, soit plutôt amusante, voir excitante avec cette dose de mystère qui règnerait en maître.

Invité

Alfred la contempla soigneusement, elle était ravissante, il faut l'avouer. Une jeune fille simple et naturelle qui n'avait pas besoin d'artifice pour exister. Alfred mit ses mains dans ses poches, tendant les bras, il s'avança davantage vers la demoiselle. Son regard était moins dur que lors de leur première rencontre, mais il restait ce naturel froid qui lui collait à la peau et qui lui allait si bien.

Le jeune homme passa ensuite une main dans ses cheveux, les emmêlant encore plus qu'auparavant. Il passa son autre main sur son ventre qui lui criait famine, étant donné qu'il n'avait rien mangé de la journée.
Oui, Alfred avait quitté l'école sans prendre un petit déj' et s'était ensuite enfoncé le cul dans le sable pour le reste de la journée, perdu dans ses pensées, il ne pensait pas à se nourire. Etrange non? Pas vraiment pour lui, manger n'était pas son activité favorite, en clair, ça le faisait chier et quand monsieur en avait trop la flemme, il ne mangeait pas.

Il regarda l'heure à sa montre, sept heures moins vingt. Il regarda à nouveau Paige et lança:

-Tu as quelque chose de prévu là?

Il la contempla et continua de cette même voix suave et presque cassée:

-Puisqu'on tombe l'un sur l'autre, autant le faire comme il se doit. Je dois manger. Tu m'accompagnes?

Attendant sa réponse, le jeune homme scruta la promenade et la baie qui s'offrait à eux, un paysage sublime qui se dessinait, comme chaque soir. Un brin de vent frais pour un pittoresque décors de cinéma.

Invité

De loin Paige n’avait pas remarqué le casque sur les oreilles du jeune homme. Non elle s’était simplement plantée devant lui, toujours dans ses pensées et laissant échapper une simple petite phrase. Comment aurait-elle pu deviner aussi ? Oui, elle a une bonne vision, une vision qui lui avait permis de reconnaître ce visage. D’ailleurs elle n’était pas sûre que ce soit lui quand elle avait lâché l’histoire du grand méchant loup. Elle se demandait comment elle aurait pu se justifier devant un inconnu. Pour qui serait elle passé ? Elle n’avait même pas envie d’imaginer, en tout cas sa réaction aurait été simple : elle aurait rougit, se serait excuser à plusieurs reprises et serait partie sans se retourner.

Elle réalisa qu’il ne l’avait même pas remarqué lorsqu’il lui rentra dedans. Elle pensait qu’il s’arrêterait mais non, à croire qu’elle n’avait pas été assez bruyante ou visible… Elle se rendit au dernier moment que c’était trop tard, que la collision serait inévitable. Elle tenta une petite esquive mais celle-ci fut inutile. Il lui rentra dedans.

Ses sacs tombèrent, les vêtements étaient répandus sur le sol. Pendant un instant elle crut qu’elle aussi allait tomber. Mais elle réussit à reprendre son équilibre juste à temps.
Le jeune homme dont elle ignorait toujours le nom se baissa pour ramasser les affaires, qu’il avait fait tombé. Enfin qu’elle avait fait tombé mais à cause de lui… Oui c’était de sa faute à lui, on ne lui avait jamais appris à regarder droit devant lui et pas ses pieds. Si Paige avait été un poteau, il serait également rentré dedans… Bon certes elle était plus souple, et moins dure mais quand même ! La jeune fille était tellement maladroite qu’elle se voyait très bien à la place de cette jeune fille qui fonce droit dans un poteau, retombant sur le sol avec une belle bosse et amusant la galerie…

Elle n’avait pas pensé qu’il aurait pu avoir ce genre de réaction. Elle l’aurait plutôt vu lançant une insulte cinglante et partir aussi rapidement qu’il était arrivé.

Elle se baissa à son tour pour l’aider et lui sourit.
C’est sûrement là qu’il la reconnut, au moment où il posa enfin ses yeux sur elle. Il n’avait pas changé son « ça va ? » glaça le sang de Paige. Ça l’intéressait vraiment de savoir comment elle allait, ou était-ce pour savoir si il lui avait fait mal, ou bien simplement pour se montrer poli…
Quelque chose en lui intrigué la jeune fille tout en la révulsant.

Elle sourit de nouveau et répondit d’un ton plus doux :

Ça peut aller… Je ne m’attendais pas à cette collision mais bon…Je suis désolée j’aurais pas du me mettre devant toi comme ça…

Elle se releva toujours en observant l’étudiant du coin de l’œil.

Invité

Samedi. Enfin.

Alfred venait de se réveiller dans son nouveau lit. La semaine avait été épuisante. Le départ, le voyage, son arrivée, les cours, l'école et ce putain de train-train qui apparaissait déjà. Il était allongé sur le dos, le bras sur ses yeux encore fermés, il finit par se redresser. Il était 14:23 d'après le réveil. Le jeune homme soupira, sa vie l'emmerdait, il fallait le dire. Il s'assit au bord du lit et passa sa main sur son visage avant de caresser sa barbe, la flemme, vraiment. Il se leva, passant sa main dans son boxer, il se dirigea sous la douche où l'eau tiède le réveilla entièrement. Il y resta plusieurs minutes avant d'aller s'habiller. Un baggy couleur kaki suivit d'une chemise noire et de sa veste en cuir et il quitta sa chambre, enfilant ses chaussures sur le palier. Il quitta l'académie après avoir vérifier qu'il avait bien embarqué sa carte de crédit. Le jeune homme broussa ses cheveux pour qu'ils ne ressemblent à rien et prit le chemin du centre ville. S'installant dans le tram' il mit son casque sur ses oreilles et plongea dans un nouvel univers. Il regardait les gens autour de lui, heureux, stressés, amoureux, en colère, angoissés... Il se demanda ce qu'il ressentait au fond de lui, à cet instant précis. La réponse n'était pas reluisante, il se trouvait rigide, comme une stèle, froide, plantée là, sans bouger depuis des siècles, des personnes l'observaient tentant de percer son mystère, sans que lui même ne sache de quoi il était question, car pour lui, tout cela était normal et naturel.

Le jeune homme alla sur la promenade de Miami, marchant au travers des gens. Il faisait beau, malgré les nombreux nuages qui encombrait le ciel. Alfred décida de marcher directement sur le sable de la plage, enlevant sa veste, il la jeta sur son épaule et descendit près de l'océan. L'eau était tout aussi magnifique que le ciel, les nuages se reflétaient par moment. Beaucoup de gens se trouvait là, marchant, courant, parlant, Alfred était dans un autre monde, son monde, ou personne n'était entré depuis bien longtemps.

Le temps défila alors que ses fesses étaient entassé dans le sable, mais quand la mer monta, il se décida à quitter la plage. Il se faisait chier, la vie ici ne semblait pas aussi magique qu'on avait pu lui dire, en même temps s'il était là, ce n'était pas pour le plaisir. Le jeune homme avait remis sa veste et c'est, les mains dans les poches qu'il se promenait au travers de la foule. Perdu dans ses pensées, il ne réalisa pas tout de suite qu'on s'était posté devant lui pour lui parler, le casque encore sur son crâne et les yeux rivé par terre le firent bousculer cette personne et lui faire perdre ce qu'elle portait dans les mains. Il arracha le casque de ses oreilles pour qu'il rejoigne son cou et se pencha pour ramasser les sacs tombés au sol. Quand il leva les yeux, il fût surprit de revoir le visage de Paige. Cette jeune fille blonde qu'il avait rencontré lors de son arrivée.

Elle lui sortit quelque chose qu'il ne comprit pas en vu de sa musique qui résonnait encore dans son casque, il éteignit son baladeur et la contempla avant de lancer, toujours de son air qui lui allait si bien:

-Ca va?

Invité

[TERMINÉ ] Episode n°2 : Sur la promenade de Miami... [ A & P] - Page 2 P1100610

Episode n°2 : Quand le Grand Méchant Loup revoit le Petit Chaperon Rouge

Le week-end, enfin ! Paige en avait profité pour d’abord ranger sa chambre. Ça ne fait jamais de mal un bon petit coup de ménage.
La matinée avait donc était plutôt tranquille, musique, rangement, repas…
Elle n’avait pas la moindre envie de resté encore une minute de plus dans l’établissement, tout ce qui lui venait à l’esprit était sortir ! Visiter Miami, faire les boutiques… C’était cette dernière solution que la jeune fille avait retenue.

24°C, temps nuageux… C’était l’été ça, non ? Paige était habillée décontractée : une large tunique cintrée, des bottes à talons, et de grande chaussettes, elle avait prit son manteau au cas où il pleuvrait mais trouvait ça déjà inutile avant de partir... Elle sortit de l’établissement avec l’espoir de trouver de belles trouvailles pour sa garde robe. On ne peut pas changer une fille, n’est ce pas ?

Cette après-midi là elle enchaîna boutiques sur boutiques. Sortant quelques fois avec de grands sacs remplis. Elle comptait bien profiter de l’argent qu’elle avait à disposition. Il fallait bien qu’il serve à quelque chose…

Elle marchait sur la promenade de la ville. Les palmiers étaient éclairés par la lumière orangée du soleil en fin de journée. Le bruit des vagues arrivait faiblement jusqu’ici. La jeune fille, ses sacs à la main, marchait sans vraiment savoir jusqu’où elle irait. Il faudrait peut être qu’elle rentre un jour à Wynwood High School. Elle n’en avait pas la moindre envie. Elle avait passé une bonne journée, seule… La solitude était selon elle, le meilleur moyen de remettre ses idées en place. De pouvoir repenser à tout sans être obligé de parler de ses problèmes. Et puis au moins elle pouvait acheter ce qu’elle voulait sans que quelqu’un lui dise que ce n’était pas beau.
Paige finit par appuyer ses coudes sur le bord d’une rambarde. Elle regardait au l’horizon qui se profilait au dessus de l’océan. C’était plutôt un joli spectacle. Çaa lui semblait parfois irréel de se retrouver ici. Comme si d’un instant à l’autre elle se réveillerait en sursaut dans sa chambre et qu’elle se rendrait compte que tout avait été un rêve, ou peut être un cauchemar. Elle n’arrivait même pas à situer…

Il y avait du monde qui passé par là. Ça semblait assez logique avec les nombreux petits restaurants et les boutiques qui avait leur emplacement ici. Ils attiraient du monde en ce samedi soir.
Paige se retourna, et accoudée regarda les gens passer.
Elle crut reconnaître quelqu’un au loin. Elle cligna des paupières pour en être certaine. C’était bel et bien un de ses camarades. Elle n’en gardait pas forcement un très bon souvenir mais ne put empêcher un sourire mesquin de s’afficher sur son visage. Elle se releva, attrapa ses sacs, et marcha pour arriver à son niveau. Une fois face de lui elle se demanda si il l’a reconnaîtrait…

Elle lança juste :

Monsieur le grand méchant loup sans nom !

Il avait bien dit qu’il y aurait un deuxième épisode. Et il lui dirait peut être son prénom. Quoi que finalement Paige s’en moquait, ce jeune homme avait simplement réussit à la mettre hors d’elle. Cette jeune fille qui restait toujours calme, et réfléchissait toujours à ce qu’elle disait, avait eu tendance à répondre un peu trop rapidement à ses réflexions. Ce jeune étudiant qui semblait si sûr de lui, si froid, l’exaspérait. Elle avait reprit le terme que lui-même avait lancé pour se qualifier. Ca avait un peu choquée la jeune fille, il se croyait dur et pourtant utilisait des personnes fictives pour enfants. Il avait réellement cru qu’elle était si naïve et enfantine que ça ?