Premier cours à Wynwood [Ft:Trevor]

► Quand une femme magnifique à moitié nue vous demande, appuyée sur son bureau, penchée en avant de manière outrancière, ce que vous attendez pour lui donner du plaisir… il n’y a qu’une chose à faire : foncer.

Et c’est ce qu’il fit, durant tout le reste du temps de midi. Entre les sous-vêtements affriolants de sa professeur, ses gémissements et le plaisir qui montait en lui, le brun ne savait plus où donner de la tête. En revanche, il donnait des coups de reins à qui-mieux-mieux. Et, on ne va pas se mentir, ce fut une super expérience pour lui. Presque aussi intense que la fois où il avait pris Eva dans les vestiaires de la piscine. Oui… cette fois-là resterait un de ses meilleurs souvenirs – même si, pour l’instant, il n’en avait pas encore beaucoup. April sur le toit, Eva à la piscine, et maintenant Mademoiselle Calvanti sur son bureau, en plein amphithéâtre.

Quand le plaisir des deux jeunes gens eut atteint son paroxysme de part et d’autre, ils firent ce qu’il y avait de plus logique : boire une autre bière, presque entièrement nus. Une fois le liquide se trouvant dans la bouteille de marque belge avalé d’une traite, Trevor partit à la recherche de son pantalon, qu’il dénicha sous le bureau. Il se rhabilla, le sourire aux lèvres. Pile au moment où il fermait le bouton de son jeans, la sonnerie annonçant la fin de l’heure de midi retentit.

L’adolescent s’approcha de la sublime professeur d’histoire et embrassa son épaule dénudée, avant de l’aider à fermer la fermeture éclair de sa robe. « Je sens que les cours d’histoire vont me passionner, cette année » plaisanta-t-il. Tre’ embrassa une dernière fois Adriana, qui finit par lui ouvrir la porte de l’amphithéâtre et le laisser repartir, afin de faire place à une nouvelle classe d’étudiants. Quant à lui, le footballeur US rejoignit son cours suivant, casier en main, et retrouva sa nouvelle bande d’amis pour un cours qui promettait d’être décevant, en comparaison de celui d’histoire, à n’en point douter une seule seconde. Et en lui-même, il songea : vivement la semaine prochaine !

► Adriana prit le temps de fermer la porte, ce qui était une très bonne idée. D’ailleurs, ils auraient dû le faire depuis le début, mais Tre’ devait bien l’avouer, il n’y avait pas pensé. La jeune femme revint s’installer près de son élève, adoptant la même position que lui, malgré sa robe, qui remonta un peu plus sur ses cuisses, les découvrant à la vue du jeune homme. Il lui demanda, coquin, où ils en étaient, ce à quoi la prof d’histoire répondit : « On était en train de préparer un examen non ? » d’un air coquin, avant de renverser le jeune homme sur le bureau et de l’embrasser avec une certaine fougue, à califourchon sur lui. A travers son baiser, le Capitaine des Cannonballs prit nettement conscience qu’elle avait envie de lui. Cela se ressentait dans sa façon qu’elle avait de l’embrasser.
Il attrapa le dos de la jolie blonde et la colla un peu plus à lui, sans cesser de l’embrasser. Il remonta sa robe jusqu’au bas de son dos, libérant ainsi les fesses de la jeune femme, qu’il eut tout le loisir de caresser. Leur position était parfaite… si ce n’est qu’ils étaient l’un et l’autre toujours habillé. Après de longues secondes à s’embrasser, Tre’ se redressa et défit le bouton de son jeans, en lançant un regard de défi à Mademoiselle Calvanti. Elle n’aurait pas besoin de se déshabiller tout à fait, étant donné qu’elle portait une robe… mais cela ne lui aurait pas du tout déplu de la voir nue, bien évidemment. Il devinait sous ses vêtements un corps magnifique. Un corps de femme qui ne demandait qu’à prendre du plaisir en sa compagnie, qui plus est. Que rêver de mieux ? « J’ai envie de vous, déclara-t-il en la regardant dans les yeux. En levrette sur le bureau » ajouta-t-il, toujours avec ce regard de défi, à la fois moqueur et malicieux.

► La jolie professeur sourit tout contre les lèvres de son élève, avant de lui planter ses ongles dans le dos, par-dessous son tee-shirt. Elle lui offrit ensuite l’accès à sa bouche et vint mêler sa langue à celle du jeune homme, qui répondit à son baiser avec de plus en plus de fougue. Il fut assez surpris quand Adriana lui mordilla la lèvre. C’était une sensation plutôt nouvelle, qu’il était loin de détester. Surtout que, ce faisant, la magnifique blonde plongeait son regard plein de sous-entendus coquins dans le sien.
Finalement, elle ramena ses mains vers le torse du brun, délaissant son dos, pour ensuite lui enlever son tee-shirt d’un geste maitrisé. Le jeune Rho Kappa se laissa faire, étant donné qu’il était plus que d’accord avec ce qui était en train de se passer. Une fois torse nu, Tre’ voulu reprendre les lèvres de Mademoiselle Calvanti, mais elle ne le laissa pas faire et les glissa dans le cou du brun, qui ferma les yeux pour apprécier la caresse des lèvres pulpeuses dans son cou. Il ramena ses mains à lui vers les fesses de la belle blonde et les lui caressa, tout en se retenant de la renverser sur le banc, là, tout de suite. Parce qu’il était clair qu’il avait envie d’elle, surtout vu la situation presque dangereuse dans laquelle ils se trouvaient.
Alors qu’il commençait à défaire la fermeture éclair dans le dos de la belle enseignante, des bruits de pas approchèrent et des éclats de voix éclatèrent dans le couloir. Se rendant compte de la situation, Tre’ lâcha un « Merde » presque inaudible, avant de se dégager de celle qu’il mourait d’envie de faire sienne, là tout de suite. L’adolescent sauta ensuite par-dessus le banc, rejoignant l’endroit où se trouvaient les sièges. Adriana lui tournait à présent le dos. Rapidement, il referma la fermeture éclair de la demoiselle, puis il eut juste le temps de s’abaisser pour se cacher derrière le banc de l’amphithéâtre que la porte grinça. « Ah, pardon…, fit alors une voix. On pensait que l’amphi était libre… Désolés ! ». De nouveau, la porte fit du bruit sur ses gonds et puis claqua. Heureusement qu’ils ne s’étaient pas éternisés, parce que d’où il était, Trevor pouvait voir son tee-shirt à côté de sa prof… Ce n’était pas discret du tout !
Trevor attendit quelques secondes avant de finalement se redresser, torse nu. Il lança un sourire à sa prof d’histoire, avant de finalement rire. « Bordel, ils m’ont fait peur ! » s’exclaffa-t-il, tout en s’asseyant d’un bond à côté de la charmante blonde, qui n’avait pas bougé. Installé une jambe de chaque côté du banc, Trevor lança un regard amusé à Adriana. « Où est-ce qu’on en était… ? »

► La belle enseignante lui déclara qu’au point où ils en étaient, Trevor pouvait l’appeler Adriana. Son prénom sonna particulièrement bien aux oreilles du brun, surtout quand elle se mordilla la lèvre après l’avoir prononcé. Les femmes se rendaient-elles compte du pouvoir de séduction qu’elles avaient, lorsqu’elles faisaient ce geste pourtant si anodin ? Tre’ fixait sa bouche, attiré. Une irrésistible envie de l'embrasser - et plus si affinités - le tenaillait. Oubliée, la faim ! Ce temps de midi ne serait certainement pas consacré à satisfaire son estomac, il en était pratiquement certain... Et il l'espérait, parce que cette femme était... waouw ! Il dut se faire violence pour poser ses lèvres ailleurs, à savoir sur son épaule.
Il sentit sa prof d’histoire frissonner sous ses lèvres, ce qui augmenta d’un cran la pression. Il sentit qu’elle passait sa main sous son tee-shirt pour lui caresser le torse, les abdos… chose qu’il apprécia tout particulièrement. Les doigts d'Adriana étaient agiles, tendres, doux... Parfaits déjà à cet endroit, alors qu'est-ce que c'était quand il les imaginait ailleurs ! Quand elle lui déclara, ensuite que… « Qui ne tente rien n'a rien », le jeune homme ne se retint plus. Il se redressa et se planta entre les jambes de la magnifique blonde. Ses mains attrapèrent les cuisses fermes et l’attirèrent à lui, sans toutefois la relever du banc, sur lequel elle resta donc assise.
Le jeune homme posa alors un regard brulant sur Adriana, en prémisse du baiser qui suivit. Sans gêne, mais avec l’idée excitante qu’ils pouvaient à tout moment se faire surprendre qui lui trottait dans un coin de la tête, Tre’ prit les lèvres de sa professeur. Presque sagement d’abord… il se contenta de faire glisser les siennes tout contre l’ourlet de la bouche de la jolie blonde. Sa langue s’infiltra alors entre ses propres lèvres pour venir caresser celles de Mademoiselle Calvanti, taquine, l’air de dire : Allez, laisse-moi entrer et découvrir le Paradis.

► La jolie professeur se laissait séduire, du moins c’est ce que suggérait son rire amusé suite à la réponse de Trevor. Elle descendit du bureau sur lequel elle s’était assise et s’approcha du jeune homme, son sourire toujours au coin des lèvres. « Hum... Ce n'est pas si positif que ça alors si la seule chose qui t'intéresse est ma robe, mais merci quand même pour le compliment.
- Oh, il n’y a pas que la robe… » répondit le jeune homme, avec un air de sous-entendu vraiment très implicite. Mademoiselle Calvanti continua de se rapprocher et, les yeux plongés dans ceux du brun, qui était accroché à ceux-ci, elle répliqua : « Mais tu sais, beaucoup d'hommes me disent que ce qu'il y a en dessous de ma robe est beaucoup plus intéressant », ce qui fit sourire Trevor. La conversation était clairement en train de dévier vers une pente très dangereuse. Malicieuse, elle lui lançait un regard de défi, comme pour lui suggérer d’oser. La jeune enseignante se tourna alors et revint à son bureau, sous les yeux captivés du Rho Kappa, qui ne loupa pas une miette du spectacle de son corps se dandinant dans ses chaussures à talons hauts, qui donnaient à sa démarche un petit quelque chose en plus, et lui allongeaient la silhouette. « Mais tous les hommes n'ont pas la chance de voir ce qu'il y a sous ma "très jolie robe" comme tu dis » insinua-t-elle alors. Rien qu’à l’imaginer, Tre’ sentit que ça valait forcément le coup. A l’instant précis, il était loin de penser une seule seconde à Marissa, allez savoir pourquoi. Emeric avait peut-être raison, au final. Remonter en selle était le meilleur moyen d’oublier une femme.
La charmante blonde s’était assise à nouveau sur le banc, près des bières. Trevor approcha et posa une main de part et d’autre de Mademoiselle Calvanti. Leurs visages se rapprochèrent inexorablement et il lui lança un petit sourire, presque moqueur. « J’adorerais avoir cette chance, Mademoiselle Calvanti » chuchota-t-il alors. Doucement, il tourna son visage vers la droite et déposa un baiser dans le creux de l’épaule de son professeur. Était-ce l’effet de l’alcool qui le motivait ainsi, ou simplement le corps affolant de la jolie blonde, toujours est-il que toute timidité s’était envolée.

► La porte de l’amphithéâtre s’ouvrit, ce qui attira l’attention du brun. Il se redressa et constata qu’il s’agissait de sa nouvelle professeur préférée. Elle s’avança vers lui de sa démarche abusivement sexy, l’effet talons hauts, peut-être ? Immédiatement, Mademoiselle Calvanti s’installa sur le banc, à côté du casier, et prit une bière, qu’elle décapsula avant d’en boire une longue gorgée. En voilà une qui savait où se trouvaient ses priorités ! Le brun lui lança un sourire amusé et vint à son tour de servir. Avec une chaleur pareille, cette petite bière lui ferait du bien, surtout que le casier était resté les deux heures précédentes dans la fraicheur des vestiaires, bien planqué dans une armoire vide. « Alors Monsieur Seyton, votre premier aperçu de mes cours d'histoire est-il positif ? » lui demanda-t-elle après avoir bu une longue gorgée de nectar. Elle avait une façon de plonger ses yeux dans les siens qui le déstabilisait. Il but à son tour, posa sa bière sur le banc, à côté de l’enseignante, mais préféra rester debout devant elle.
Deux options s’offraient à lui : essayer de se faire bien voir à grands renforts de flagorneries, ou lui dire la vérité et compter sur sa franchise et son côté cash pour se faire apprécier. Il choisit la deuxième option : « Très, très positif… mais je crains que ça ne soit pas grâce à ce que vous avez raconté, je dois bien avouer que je n’ai pas écouté grand-chose. L’histoire et moi, vous savez… En revanche… vous avez une très jolie robe » la complimenta-t-il. Son regard en disait long sur ce qu’il avait envie de faire avec la robe en question, à savoir l’arracher, mais entre professeur et élève, c’est bien connu, ce ne sont pas des choses qui se font. Et pourtant, Tre’ doutait qu’elle ait été contre. Après tout, il avait devant lui une femme qui n’hésitait pas à siphonner de la bière avec un élève avant le début de la journée, puis le retrouver en tête à tête sur le temps de midi… Pour poursuivre cette activité bibitive ! Un sourire presque tentateur envahit les lèvres du jeune homme, comme s’il voulait la mettre au défi de poursuivre dans cette voie dangereuse. En effet, l’un comme l’autre pouvaient être renvoyés, si jamais un quelconque rapprochement s’opérait.

► Le cours allait bientôt prendre fin. Ils avaient complété un questionnaire, sur eux et sur leur relation à l’histoire, leurs ambitions scolaires etc, puis Mademoiselle Calvanti avait introduit sa matière et déjà le cours s’achevait. Trevor prit excessivement longtemps pour ranger ses affaires dans son sac. Ils avaient écoulé, sur une heure de cours, la moitié du casier, avec les gars de la classe. Cette journée promettait d’être intéressante, s’il en est. Encore plus lorsque l’adolescent redescendit près de la prof, son questionnaire en main, prêt à le lui rendre. Il feignit la galanterie en laissant passer une fille devant lui (d’ailleurs, elle sembla apprécier, vu le regard qu’elle lui décocha) et se retrouva finalement presque seul. Le casier dans une main, le questionnaire dans l’autre, il tendit le bras vers l’enseignante aux courbes affolantes. Elle s’empara du papier et, clin d’œil complice à l’appui, lui chuchota : « Rendez-vous à midi alors ? ». Le jeune homme ne put retenir un sourire ravi, il hocha la tête et demanda tout de même une précision quant au lieu : « Ici ? », ce qu’elle lui confirma.
Une prof et un élève qui mangeaient ensemble risquait d’être très mal vu au restaurant universitaire, alors que dire d’une prof et d’un élève qui picolent ensemble ?!
Trevor s’éloigna ensuite vers son prochain cours. Sport, comme c’était à peu près le cas de 60% de son horaire. Après tout, ils étaient là pour ça, les gens de sa classe et lui. Deux heures durant, ils enchainèrent les exercices, dignes d’un entrainement des Cannonballs : pompes, abdos, pas chassés, courses, nouvelle série de pompes, etc ! C’est donc exténué, le corps encore bouillant de l’effort qu’il avait fourni, que le jeune homme rejoignit l’amphithéâtre, son fidèle casier à la main. Il s’était un peu vidé, mais pas beaucoup durant ces deux heures intensives. Alcool et sport ne font pas bon ménage !
Il poussa la porte et constata qu’il était seul, pour l’instant. Il posa son casier au premier rang, directement sur la table, ainsi que son sac. Le jeune sportif passa ensuite une main dans ses cheveux, encore mouillés de la douche, et s’ébroua. Sa cuisse droite lui faisait un peu mal, alors il décida de s’étirer contre le banc en attendant qu’elle arrive, histoire de pouvoir marcher le lendemain. Ce qui, avouons-le, n’est pas négligeable. Surtout pour un footballeur.

► Oh, lui faire aimer l’histoire, c’était pas dit… mais rendre le cours moins barbant, il suffisait de la regarder pour comprendre où le brun voulait en venir. Une silhouette à faire renier sa foi à un Pape, un cou gracile, élégant, un maintien de reine, des jambes longues et fuselées, une peau dorée couleur caramel, des yeux où brille la petite étincelle qui cache un grain de folie, elle-même compensée par un look sérieux, tout en restant sexy en sensuel. Sans parler de ses cheveux, longs, blonds et ondulés. Plus il l’observait, et plus Tre’ se disait que cette femme aurait pu faire la couverture des magazines de mode sans aucun problème. « J'ai 26 ans », répondit-elle avec simplicité à la question du jeune homme, sans se vexer le moins du monde de son indiscrétion. Le jeune homme but deux longues gorgées de bière, qui passaient super bien malgré l’heure matinale, en l’observant du coin de l’œil. « Vous ne les faites pas du tout… mademoiselle » déclara-t-il alors, en insistant sur le dernier mot pour lui prouver qu’il avait bien compris la leçon. Plus question, donc, de l’appeler Madame.
La porte s’ouvrit alors sur une foule d’élèves, qui avaient l’air impatients d’avoir leur premier cours, ce que Tre’ eut du mal à comprendre. Il remit sa propre bouteille, qu’il avait terminée un instant plus tôt, dans le casier et lança un dernier sourire à l’enseignante. Il murmura à son attention : « Si ça vous dit de continuer sur le temps de midi… », avant de lui faire un clin d’œil, à son tour. L’adolescent tourna ensuite les talons, très content, pour le coup, d’être majeur, et rejoint ses nouveaux camarades de classe, qui semblèrent étonné de le voir si peu discret avec son casier. Eux-mêmes avaient planqué leurs bouteilles dans leurs sacs de cours.
L’amphithéâtre n’était pas grand, il ne disposait que de 10 rangées, ce qui en faisait un amphi d’une centaine de places. Trevor et les mecs avec qui il avait parlé le jour avant s’installèrent sur la gauche et firent passer les bouteilles sous les bancs, tandis que la prof commençait son cours. Le brun, tout du long, ne la quitta pas des yeux, en admiration complète devant elle. Il n’en revenait toujours pas d’avoir bu une bière en sa compagnie, à 9 heures du mat’. Il n’écoutait pas vraiment ce qu’elle disait, plus concentré sur les dialogues chuchotés des gars assis autour de lui, mais son regard en revanche fut très attentif. En fait, il espérait qu’elle lui ferait signe à la fin du cours, ou quelque chose dans le même genre… Lui, craquer sur la prof d’histoire… ? … Mais nan, trop pas !

► Trevor s’apprêtait déjà à rejoindre une rangée de l’amphithéâtre, sous laquelle il pourrait cacher l’objet du délit, puisqu’il était persuadé que la prof n’en voudrait pas. Sauf que, à sa grande surprise, elle laissa échapper un petite rire charmant, avant de lui répondre : « Hum... Oui. Ce sera notre petit secret ». Trevor ouvrit des yeux ronds comme des billes, vraiment surpris. En plus, elle lui avait fait un clin d’œil. « Vous êtes sérieuse ?! » demanda-t-il tout de même et, comme ça semblait être le cas, il revint près du pupitre de l’enseignante et sortit une bière du casier. Il l’observa avec un intérêt tout neuf aller jusqu’à la porte de sa démarche ondulante, jeter un œil dans le couloir puis fermer la porte. Elle revint près de lui et il lui tendit la bouteille de bière. Là, elle fit un truc vraiment trop cool aux yeux du brun, qui ne la voyait déjà plus comme une bête prof, mais comme « la » prof : elle décapsula sa bière avec un briquet. Le Rho Kappa retint un sifflement admiratif, il ne voulait pas qu’elle croit qu’il était trop impressionné, même si c’était clairement le cas. En deux secondes, elle venait de devenir sa prof préférée officielle. Peut-être qu’elle arriverait même à lui faire aimer l’histoire, qui sait ?
La jeune femme but une gorgée de sa bière, tandis que son élève décapsulait la sienne contre le rebord du casier. A son tour, il but, tandis qu’elle l’observait. « Tu t'appelles comment ?
- Trevor Seyton, m’dame » répondit-il après avoir rabaissé la bouteille. Il passa sa langue au coin de sa bouche pour enlever un peu de bière puis sourit à la prof d’histoire. « Vous savez, je déteste l’histoire. Si j’fais la fac de sport, c’est pas pour rien. Mais je crois que cette année, le cours sera beaucoup plus intéressant » ne put-il s’empêcher de lui faire remarquer. Ils burent une nouvelle gorgée du divin nectar, en se jaugeant. Il se demandait quel âge elle pouvait bien avoir… et comme il manquait cruellement de tact, il finit par lui poser la question : « Vous avez quel âge ? ». Oui, on sait, on ne demande pas ça aux femmes. Mais de toute façon, Tre’ n’avait pas d’éducation, et il disait souvent ce qu’il lui passait par la tête.

4 septembre

► Hier, lundi, Trevor avait assisté, comme tous les étudiants de l’université, au discours du Recteur de sa fac. Après une répartition des classes très rapide, (une pour les filles, une pour les garçons, et ils se rassemblaient pour les cours « communs », genre l’histoire, l’anglais, et ces trucs-là dont il était loin de raffoler) avait eu lieu la distribution des horaires. Après un coup d’œil sur le sien, Trevor avait constaté qu’il commençait dès le lendemain par un cours d’histoire, en première heure. Génial, totalement ironiquement parlant… Il devait être 11 heures quand on les avait libérés en leur conseillant de profiter de leur dernière journée de liberté avant la reprise officielle des cours. Quelques mecs de sa future classe, qu’ils ne connaissaient pas encore, s’étaient rassemblés pour discuter sur le campus, et Tre’ s’était joint à eux. Après deux heures à faire connaissance, il avait été décidé que le lendemain, chacun apporterait un casier, et qu’ils passeraient leur première journée officielle à picoler, histoire de marquer le coup avant de se mettre vraiment dans l’ambiance studieuse réclamée par l’université.
Ce matin-là, donc, Trevor arriva avec un gros casier de bières dans les bras. Il l’avait amené depuis l’internat du lycée, où il dormait toujours avec ses frères des Rho Kappa, Confrérie dont il était le Chef. Au lycée, il avait une certaine notoriété, étant en prime Capitaine de l’équipe de football américain. Mais à l’université de Wynwood, certes rattachée au lycée, il y aurait des gens de tous les univers, de tous les lycées, et Tre’ devrait se refaire une place et des amis parmi les gens de sa fac de sport. Tout un programme.
Il avait prévu d’arriver un peu avant l’heure officielle des cours, pour planquer le casier de bières sous son banc et ne pas se faire voir du prof. Malheureusement, quelqu’un était déjà dans la classe quand il poussa la porte. « Bonjour jeune homme ! » le salua-t-on, et il tourna la tête pour voir à qui il avait affaire. Une femme, juchée sur des talons vertigineux, lui souriait. Moulée dans une robe noire légèrement décolletée, ses cheveux blonds cascadant sur ses épaules, elle était très sexy. Comme elle avait l’air jeune, Tre’ douta un instant qu’elle soit élève ou prof. « Euh… bonjour… mademoiselle Calvanti ? » demanda-t-il, pour s’assurer qu’elle était bien la même personne que celle indiquée sur son horaire. Il fut très surpris quand elle lui confirma que c’était elle. Bah merde, pour une prof, elle était diablement sexe, et surtout très jeune. Il lui décocha un sourire, et se rendit compte qu’il tenait toujours le casier de bières dans ses bras. « Ah, euh… c’est un casier de bières, je sais qu’on apporte pas ça en cours normalement… Mais je crains qu’on ait prévu de picoler toute la journée, expliqua-t-il à la jeune femme. Heureusement que vous donnez cours en première heure ! » lança-t-il alors avant de rire un peu de sa bonne blague. Pour rire, il ajouta ensuite d’un air crâneur : « Vous en voulez une ?! », persuadé qu'elle allait refuser.