Wynwood University
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache
64.99 € 129.99 €
Voir le deal

 

 Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer]

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar



Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer] Empty
MessageSujet: Re: Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer]   Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer] EmptyDim 7 Oct 2012 - 0:30

Elle avait hurlé, elle s’était époumonée. De ses lèvres frémissantes de haine s’était échappé le souffle glacial de l’amertume. S’écrasant violemment contre la silhouette d’Emeric, il fit instantanément de lui une statue de glace, immobile et stupéfaite. Oui. Ginger Green avait hurlé et craché le venin, la rage qui lui rongeait le cœur. Les yeux ronds se plissèrent machinalement, décortiquant chacun des traits fatigués de la fille. Fatigués ? Non. Exténués. Lasse, elle se laissa tomber sur sa chaise, telle une simple masse qui n’avait plus rien d’humain. Où s’était cachée l’étincelle de vie qui autrefois embrasait son regard de flammes ? Ou s’étaient rangé ce sourire, cet optimisme qu’elle n’avait encore jamais abandonné ? Quand sa joie rayonnante de vivre avait-elle laissé place aux ténèbres qui l’enveloppaient ? Il ne savait pas. Aveugle, comme il l’avait toujours été, il n’avait pas cherché à comprendre. À la comprendre, comme elle qui s’efforçait de le faire avec eux. Ses iris colorés rivés sur le sol illuminaient son regard de tristesse et de solitude. Oui. Ginger était seule.

D’une phrase sèche, elle coupa nerveusement sa tirade. Elle prétendait être lasse déjà de la conversation, lasse des mots interminables qui s’étaient échappés de ses lèvres sans qu’elle n’ait eu le temps de les contrôler. Il savait que ce n’était pas tout à fait vrai. En réalité, elle était embarrassée. Embarrassée parce qu’elle n’était pas celle qui s’exprimait, habituellement. Elle n’était pas l’amie pleurnicharde qui racontait ses déboires quotidiens ou le pauvre abruti qui avait toujours une anecdote à balancer. Elle, elle était les oreilles du groupe. La fausse passivité, celle qui se cachait derrière un masque et faisait oublier à tous que derrière son regard pétillant et ses pommettes rehaussées, elle avait aussi des sentiments. Une trop bonne comédienne. Parce que comme tous les autres, il n’y avait vu que du feu. Dans le fond, son amitié, il ne la méritait pas.

Elle n’avait pas relevé les yeux quand le bout de sa cigarette s’écrasa dans le cendrier. Un nuage de fumée noircit leurs visages et les particules de cendres se mêlèrent aux restes de la veille. Un dernier souffle sur sa parcelle de poison et Emeric l’imita. Quand il releva la tête, se fit pour se retrouver confronté à l’exténuée et terne silhouette de la petite Américaine. La bouche pincée, ses talons s’écrasèrent sur le sol. Une fois, deux fois, trois fois. Il venait de dépasser la chaise, s’arrêta. Son regard glissa une seconde sur le maigre filtre de lumière qui s’étendait du couloir, revint sur la tignasse rousse et mal coiffée de la fille. Hésitation. Finalement, il laissa ses jambes flancher et ses bras étreignirent de chaleur les épaules à peine couvertes. Son menton, crispé par sa mâchoire serrée, se cala entre sa nuque et ses omoplates tandis que s’appuya doucement son front contre ses mèches hétérochromes. Et il resta ainsi immobile, sans un mot. Partager pour une minute seulement son silence et sa solitude.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer] Empty
MessageSujet: Re: Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer]   Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer] EmptySam 22 Sep 2012 - 16:00

Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer] Tumblr_m9za7jeNP41qzectho1_500
bla bla bla, que du foutage de gueule. il ne prenait rien au sérieux... il ne me prenait pas au sérieux ! et soudain, la question. la question que je ne pensais pas entendre de sa bouche, comme si, enfin, il saisissait que je ne lâcherai pas l'affaire, comme si ça avait enfin ça l'interpellait un peu. Un peu.

- Sérieux, on est en train de quoi là ?
- Hm.
- Me froisser avec Eva, ok. Avec Maeko, ok. Avec ‘Jiro, ok. Mais avec toi ? Ça mène à rien. Alors quoi ? T’attends quoi, hein ? Que je m’excuse pour l’autre petit merdeux binoclard ? Que je sache t’es pas ma mère, Gin’. Tu connais même pas ce type ! Alors ta morale à deux balles je me la mets où je pense. De toute façon, j’ai rien à dire sur cette soirée, rien. Alors j’ai absolument pas envie que tu viennes me faire chier à me rabattre les oreilles avec ces conneries.

ah. ah.

- non je ne suis pas ta mère mais...

non, il n'y avait plus rien à dire sur cette soirée mais...

- mais merde, en deux mois, t'aurais au moins pu te demander si j'étais pas en train de crever la gueule ouverte ! t'crois pas ? Non mais merde quoi !

ok. bon. calme toi ginger, tu t'enflammes. oui, là, je m'étais époumonée, gueulé comme une malade, toujours debout, tendue comme un piquet, la clope à la main, se consumant toute seule. quand je suis énervée, j'aime l'odeur de la cigarette, sentir la fumée me monter au nez alors qu'en temps normal, je trouve juste que ça pue. alors, avant de reprendre le fil de cette conversation sans nom, je tire une taffe, une longue bouffée qui me monte à la tête. j'ai envie de pleurer, c'est maladif, je suis épuisée de tout ce qui ne m'arrive pas et des efforts que je tente de fournir à cette vie qui sert plus aux autres qu'à moi-même. encore hier, eden me demandait des sous, comme de l'argent de poche... bordel. trouve toi un job à mi-temps au lieu de casser des carreaux, ma grande.

- Ok. Ok, je t'avais dit, ce soir là, que je te ficherai la paix et c'est ce que j'ai fait. pour tenir parole. Ok, j'ai été stupide et ça ne me regardait pas. J'étais juste excédée que tu nous lâches pour jouer à l'ado attardé. Mais c'était il y a deux mois déjà et tu n'as pas eu l'air si inquiet par mon absence. Et ça ! ça emeric, c'est ce qui m'emmerde le plus actuellement. Ok, t'es peut être pas le seul à jouer aux abonnes absents, mais t'es probablement celui dont j'en attends le plus. C'est con, hein ? Ok, j'ai été trop fière pour finalement faire ce premier pas et oublier ma promesse. J'aurais probablement du revenir la première mais, tu vois... En ce moment... je commence à croire que je ne suis pas...

Je me laisse tomber sur ma chaise, lasse, fatiguée, déprimée. Ces derniers mois auront été bien pourris. la solitude ne m'aura jamais autant atteinte. je devrais changer de vie, d'appartement, de boulot, laisser tomber mes sœurs, après tout, elles se débrouillent très bien toute seule même si elles persistent à croire le contraire et moi, jouer les mamans de substitution, ça me gave. Blake n'arrive à le faire que lorsqu'il s'agit de nous faire la morale, elle oublie qui gère le budget, étudiante de merde !
bizarrement, je regrette de ne pas avoir appelé le demeuré qui m'avait quelque fois servi de plan cul, j'aurais oublié le reste le temps d'une soirée et me serais éclipsée avant qu'il n'ait eu le temps d'ouvrir la bouche. même en dehors de ça, parler sérieusement, j'ai vraiment du mal et là, encore plus avec quelqu'un comme emeric. j'aime pas non. je préfèrerai qu'on ait jamais eu cet épisode de la soirée de l'anniversaire de jenesaisplusqui et qu'on soit juste prêts à sortir faire les cons. sauf que voilà, c'est trop tard. et maintenant, il sait que j'ai une vie de merde, que je m'emmerde, que je les emmerde de ne pas m'emmerder et bref. ça m'emmerde. merde.

- Hm. Je parle trop. Ça me saoule de parler de ça.

je regarde la table. je pose la clope sur le cendrier, parce que oui, même si je n'ai pas l'habitude de fumer, ça peut arriver, Nicole et Eden fument quotidiennement... bref, oui, j'ai un cendrier. je croise les bras. je continue à regarder la table...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer] Empty
MessageSujet: Re: Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer]   Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer] EmptyDim 16 Sep 2012 - 22:55

Quand Ginger répondit, Emeric leva les yeux au ciel. Une fois de plus. Nerveuse, elle enfuit sa main dans sa poche et en tira son paquet de cigarettes. Hey ! Sans gêne, elle s’empara de l’une des longues tiges de poison et lui rendit son du avant de craquer une allumette. La seconde d’après, elle s’encrassait les poumons avec lui. Il haussa un sourcil. Ah. C’était rare de la voir une clope au bec. M’enfin. La bouche libérée, elle se remit à parler. Et pour quoi dire ? Pour cracher sur sa gueule tout le ressentiment du monde. De toute évidence, il n’était pas le seul à être passé sur son tableau noir. Les yeux plissés, il la contempla recracher un nouveau nuage de fumée, fulminante. Toujours campée sur sa chaise, elle laissait l’un de ses pieds traduire sa nervosité en se balançant sans cesse d’avant en arrière. L’envie de le bloquer avec son talon lui brûlait la jambe tant la manie l’insupportait. Il ne bougea pas et garda le silence. Derechef, se fit à la rousse de le briser. Si c’était tout ce qu’il avait à dire ? Euuh…

- Hier j’ai mangé une pomme.

Ok. Il aurait mieux fait de fermer sa grande gueule mais ça avait été plus fort que lui. La réaction fut immédiate. Elle s’était vivement redressée et son bras tendu était retombé le long de son corps. Sous sa peau, il pouvait deviner la trace saillante de chacun de ses muscles contractés. De toute évidence, elle n’avait pas vraiment l’air contente et ses sourcils froncés en disait long. Ses mots aussi. Elle le menaçait. Enfin presque.

- Si tu fais ça plus personne voudra coucher avec moi et tu seras obligée pour compenser de te taper ma carcasse croulante.

D’accord. C’était peut-être pas le moment de déconner. Machinalement, il détourna le regard. C’était con d’être en froid avec Ginger parce qu’alors, il n’y avait personne pour aider à régler le conflit. Puis merde, c’était quoi cette question piège ? Il croisa les bras, soupira. Le silence s’installa, encore. La pièce devenait lentement son royaume. Toutefois, au bout d’un temps, Emeric finit par baragouiner quelque chose qui ressemblait à une… phrase. Une vraie phrase.

- Sérieux, on est en train de quoi là ?

Il haussa les épaules.
Il avait envie de hurler. Pourtant, il restait presque calme.

- Me froisser avec Eva, ok. Avec Maeko, ok. Avec ‘Jiro, ok. Mais avec toi ? Ça mène à rien. Alors quoi ? T’attends quoi, hein ? Que je m’excuse pour l’autre petit merdeux binoclard ? Que je sache t’es pas ma mère, Gin’. Tu connais même pas ce type ! Alors ta morale à deux balles je me la mets où je pense. De toute façon, j’ai rien à dire sur cette soirée, rien. Alors j’ai absolument pas envie que tu viennes me faire chier à me rabattre les oreilles avec ces conneries.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer] Empty
MessageSujet: Re: Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer]   Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer] EmptyDim 16 Sep 2012 - 19:06

Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer] Tumblr_m763x5PvRo1rnomceo1_500

- Hm ? T’as appris la nouvelle, au fait ? ‘Jiro s’est casé avec la Chintok. Dans je genre super flippant. J’espère qu’elle va pas nous le transformer en genre de calamar. Euh. De moule.

Air nonchalant. Haussement d'épaules. Ce mec est vraiment le dernier des crétins. Il n'avait pas trouvé mieux que de détourner le sujet en parlant du pseudo-couple asiatique que formaient nos amis Soijiro et Maeko. Mais merde, qu'est-ce que j'en avais à foutre ? merde merde merde tu fais chier emeric ! là tu vois, j'ai qu'une envie, te noyer dans la mousse de mon bain glacé !

- Comment ça se fait qu’autant de filles crèchent chez toi ?
- tu m'emmerdes avec Jiro, Mae et les autres. j'en ai rien à foutre, là.

Le con n'avait pas pu s'empêcher de lorgner sur ce que mon vêtement suggérait. Bon, mes fringues étaient souvent choisies dans ce but mais... mais là, ce n'était pas le bon moment pour la jouer james bond girl ou pute de luxe. là, j'avais grave les nerfs. je le voyais, sa clope au bec, comme s'il me narguait. après tout, il m'avait gratté de la bouffe. je lui piquais une clope, attrapais mon paquet d'allumette et m'en fumais une. ce n'était pas dans mes habitudes, ça m'arrivait de temps en temps et l'instant était bien choisi. calmer mes nerfs même si, en fait, ça ne marchait pas mais alors pas du tout.

- D'ailleurs, tu sais pas la meilleure ? ça fait des semaines que je ne les ai pas vus. alors leurs histoires de cul, tu m'excuseras, mais je m'en bas la race. Quant aux nanas ici, je leur sers de nounou quand ça les arrange, alors, je te cacherai pas que ce qu'elles font à cette heure m'intéresse aussi peu.

Soupir. Fumée. Il manquait quelque chose. Hm, quoi donc ? Ah oui ! À boire ! Putain, sortir d'ici... Merde, c'est chez moi. alors quoi, il allait parler d'autre chose oui ou merde ? merde, c'était mon mot de la soirée ça. merde merde merde, enculé de sa race.

- Bordel ! C'est donc tout ce que tu avais à me dire ?

le ton montait. s'il voulait me mettre hors de moi, il avait gagné. j'en avais ma claque d'être la nana sympa vers qui on se tourne quand on en a besoin pour régler les conflits, une partie de jambes en l'air ou délirer jusqu'à la fin de la nuit. en dehors de ça, j'étais la paumée qui pouvait crever dans son coin. ginger était bien trop cool pour se soucier de quoique ce soit, hein ! moi je bosse comme une malade toute la semaine, je me fais pourrir la gueule au boulot et quand je rentre, je ne suis bonne qu'à éponger les problèmes de mes sœurs, de mes nouvelles colocataires et mes amis ne me donnent plus de nouvelles depuis des semaines. des mois, en ce qui concerne emeric qui devait être censé ne plus avoir quoique ce soit à faire avec ma gueule. alors me demander de ne pas être prise de tête, ça va bien deux secondes le foutage de gueule là.

je me levais alors aussi vite que je m'étais installée, une main posée sur la chaise, l'autre tenant fermement ma clope, le bras crispé le long de mon corps, le décolleté alors laissé lâche et mes sourcils froncés pour Emeric.

- Donne moi une seule bonne raison de ne pas te virer de chez moi à coups de chaise.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer] Empty
MessageSujet: Re: Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer]   Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer] EmptyDim 16 Sep 2012 - 18:19

La voix de Ginger franchit enfin la barrière de ses lèvres. La placidité de son ton s’était évaporée et laissait désormais place à un mélange piquant de sarcasme et de ressentiment. Alors qu’Emeric terminait tranquillement de mâcher son chocolat et qu’il touchait du bout des doigts le métal froid du briquet qui siégeait encore dans la poche de sa veste, une cigarette coincée entre son index et son majeur, il se figea. Dans les bras de Ginger, une chaise. Les quatre pieds claquèrent bruyamment sur le carrelage blanc, juste face à lui. Souplement, elle s’y installa, jambes croisées. En un souffle élégant, le tissu vaporeux qui couvrait ses jambes croisées glissa et découvrit ses cuisses dénudées. Sans comprendre, il cligna des yeux. Une fois, deux fois, trois fois. Elle était plus basse que lui et ainsi campée, elle lui offrait une vue favorable sur son décolleté généreux. Les yeux plissés, il haussa un sourcil. Quoi ? C’était une invitation ? Sévères, les iris noisettes se plantèrent dans les siens. Il déglutit. Ses pupilles dérapèrent instantanément et retrouvèrent une once de décence. Ah ouais. Il avait peut-être mal compris, en fin de compte. Elle n’avait pas l’air de rigoler. Pas du tout. Cette expression qu’elle avait adoptée, il s’en méfiait comme de la peste. À juste titre, il le savait. Il retint sa respiration et le verdict tomba, sec, froid, amer. Il ne put le retenir. Un soupir s’échappa bruyamment d’entre ses lèvres closes.

Ses membres avaient retrouvés la vie qui les animait. Il avait avalé jusqu’à la moindre noisette de sa praline fourrée, sa main s’était refermée sur le briquet et il avait glissé sa cigarette dans sa bouche. Un clic sonore retentit et une flamme jaillit de la petite boîte métallique. Presqu’aussitôt, il recracha un nuage de fumée. Son humeur s’était du tout au tout métamorphosée. Plus de sourire, plus de quiétude. Seulement une vive nervosité qui lui hurlait de claquer la porte au nez de cette conne. Sa mâchoire se serra tandis qu’il luttait vivement contre sa nature de lâche. Un peu. Beaucoup. Ses dents crissèrent. Super. Parce qu’elle se la jouait ultimatum elle, maintenant ? Elle aurait mieux fait de cesser de fréquenter Eva, son caractère à la con commençait à avoir une sale influence sur le sien. Il tira un nouveau coup sur sa clope et leva les yeux au ciel. Ouais. Il avait dit sans prise de tête. Alors…

Alors son regard glissa à nouveau sur les formes aisément devinables de sa poitrine. C’était volontaire. Il s’avait que ça la ferait chier.

- Hm ? T’as appris la nouvelle, au fait ? ‘Jiro s’est casé avec la Chintok. Dans je genre super flippant. J’espère qu’elle va pas nous le transformer en genre de calamar. Euh. De moule.

Il haussa les épaules.

- Comment ça se fait qu’autant de filles crèchent chez toi ?

Ses yeux remontèrent une seconde dans ceux de son amie, lui crachant clairement : j’ai rien à dire mais n’essaye même pas de me faire dégager de là.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer] Empty
MessageSujet: Re: Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer]   Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer] EmptyDim 16 Sep 2012 - 16:29

Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer] Tumblr_m8ugn0rN7a1qzhuoho1_r1_500

- Quoi ? Quatre meufs nichent chez toi et pas un sms pour me mettre au jus ? Dire que je pensais pouvoir compter sur toi. ‘Jiro est hors d’affaire, au moins ? C’est que je voudrais pas qu’un petit asiat’ me coupe l’herbe sous les pattes.

c'est tout naturellement qu'il accompagnait cette tirade par une entrée dans ma cuisine. Il haussait un sourcil. J'haussais un sourcil. Je plaçais une main sur ma hanche, l'autre tenant mon kimono au niveau de la poitrine.

- Plus sérieusement, évidemment que c’est toi que je viens voir, banane.

Je m'en serais bien douté, monsieur.

- T’allais te laver ou t’as de la… compagnie ?

Question subtile. Non, monsieur, je t'attendais, prête à écarter les cuisses. Sur ce, il se servait comme il en avait l'habitude, dans mon frigo, mes placards... Mais merde, regardes moi dans les yeux et dis moi que tu blagues, Emer ! Pauvre con. Je t'aime bien mais là tu m'écrases les ovules post période de règles. Je le regardais boire, j'attendais quelle bêtise il allait pouvoir inventer pour justifier sa venue... Zen, restons zen.

- Hm. Parce que c’est que je voudrais pas te déranger. Mais… En fait si, je m’en branle de tes clodos, c’est un secret pour personne, mais je veux dire, faut que je sorte. Et je passais devant ta rue et je me suis dit : pourquoi pas ? Qui de mieux que Gin’ pour passer une soirée tranquille sans prise de tête ?

tranquillou, quoi. tran-quil-lou. nan mais seriously... Oui, oui, Sirious, la sœur de Li. Je restais debout, face à cet abruti qui engloutissait mes pralines. MES pralines ! Putain, vas-y, vide mes placards, connard. Mais vas-y, mec, te gène pas, tralala. Ok, je fais souvent pareil mais... MAIS JE TE MERDE ! ok, je bouillonne de l'intérieur, je suis comme une cocotte minute prête à péter à la seconde.

- Donc me voilà. Et... hm… je connais un bon… casino dans la région.

- Hm.

dis-je pour l'imiter tout en montrant à quel point jétais sceptique. Hm. Hm. Hm. Hmmmmmmmmmm... ZEN.

- On embarque pour quelle heure ?

- donc, toi, tu veux qu'on joue à un petit jeu ?

je prenais une chaise, la plaçais face à emeric, et m'y assois, jambes croisées. le tissu glissait sur les côtés, hein, inutile d'en faire un dessin. je fixais alors ce petit con droit dans les yeux, mes iris pile face aux siens pour bien signaler à mon interlocuteur que là, j'ai l'intention de m'y frotter alors que précédemment, je voulais à tout prix l'éviter. mais... il cherche la confrontation donc, il va l'avoir.

- Ok, j'en ai un pour toi. Pas de prise de tête, hein ? Quitte ou double.

envie de lui cracher à la gueule et de le sucer à la fois. quoi ? il est con mais potentiellement baisable quand même hein. bref. je voulais savoir ce qui lui passait par la tête. quand il avait accepté que notre amitié n'avait plus lieu d'être, ce qu'il pensait à mon sujet pour pouvoir débarquer comme ça ce soir alors que je lui avais dit que c'était plus la peine qu'on se parle. jamais. il ne me prenait donc jamais au sérieux. enfin, ok, on était amis, on délirait, c'était cool, sans prise de tête mais... je ne prenais pas notre relation comme un truc qu'on prend, qu'on jette à sa guise, un minimum de respect quoi. mais apparemment, ce n'était pas son cas, j'étais juste une vulgaire pote juste là pour passer le temps à l'occasion. c'était donc non sans redouter sa réponse, que je lui faisais face avec cette phrase sèche et sans détour possible.

- Explique toi ou pars.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer] Empty
MessageSujet: Re: Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer]   Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer] EmptyMer 12 Sep 2012 - 21:57

Petit matin. Dans la chambre, le hurlement strident d’un réveil qui sonne trop tôt et qui ne veut plus cesser son infernale mélodie. Au dehors, la pluie qui bat les vitres laissées béantes et noie lentement le parquet ciré et les meubles qui bordent le paysage grisonnant. Sur l’écran du téléphone portable, le message du destinataire que l’on préfère oublier. Et puis, sur sa jambe dénudée, cette répugnante chose qui grimpe. La créature. Paresseusement, Emeric ouvrit les yeux. C’est là qu’il la vit. Elle le regardait bien en face, ses huit pattes arquées entre ses poils et son immonde série d’yeux plantée dans les deux siens. La tegenaria domestica, plus communément connue sous le nom d’araignée, avait, pour cette fois, repéré une proie de taille. Mais l’animal n’était pas d’humeur à se laisser assassiner sans riposter et il laissa s’échapper un cri strident digne d’assourdir une chauve-souris. L’ennui, c’était que l’arachnide ne possédait pas d’oreilles. Alors, il ne put retenir son geste. La paume de sa main s’écrasa macabrement sur son corps visqueux. Beurk.

La journée avait (très) mal commencé.

Quand Emeric jeta un nouveau regard à sa montre, les aiguilles lui indiquaient 22h12. La moue boudeuse, il constata tristement que les événements du matin n’avaient été qu’un aimable avertissement : nooon Emeric ! Ne te lève pas, surtout paaaas ! À l’image de la sensation du cadavre éclaté sur sa jambe, sa journée avait été dégueulasse. La clope au bec, le volant serré entre ses doigts crispés, il prit une profonde inspiration. Il était stressé et même son glorieux poison ne parvenait à y remédier. Alors, quand il la vit, élégamment plantée là, au 707ième numéro de la Blue Street, il ne résista pas. La portière de sa BMW claqua et bientôt, son indexe compressa le bouton blanc de la sonnette. L’instant d’après (à quelques minutes près), la silhouette sévère de Ginger Green se dessina dans le cadran de la porte. Elle lui en voulait encore, c’était flagrant. Lui ? Il préférait se la jouer tranquille. Il n’était pas là pour se prendre la tête.

- Quoi ? Quatre meufs nichent chez toi et pas un sms pour me mettre au jus ? Dire que je pensais pouvoir compter sur toi. ‘Jiro est hors d’affaire, au moins ? C’est que je voudrais pas qu’un petit asiat’ me coupe l’herbe sous les pattes.

Sourire aux lèvres, il pénétra comme il l’avait toujours fait dans la maison de l’Américaine. Il haussa un sourcil.

- Plus sérieusement, évidemment que c’est toi que je viens voir, banane.

Un temps, il s’était tourné vers elle.

- T’allais te laver ou t’as de la… compagnie ?

Allusion évidente à sa tenue. Ou plutôt à son manque de tenue, puisqu’elle n’avait pour tout vêtements qu’un peignoir raffiné. Toujours avec la même apparente gaieté, il fila dans la cuisine (il connaissait la route par cœur), attrapa une bouteille de lait et s’assit allègrement sur la surface de travail. Entre ses doigts, il fit rouler le bouchon et porta le goulot à ses lèvres.

- Hm. articula-t-il entre deux gorgées. Parce que c’est que je voudrais pas te déranger. Mais… En fait si, je m’en branle de tes clodos, c’est un secret pour personne, mais je veux dire, faut que je sorte. Et je passais devant ta rue et je me suis dit : pourquoi pas ? Qui de mieux que Gin’ pour passer une soirée tranquille sans prise de tête ?

D’un coup d’œil, il zieuta les pralines qui trônaient près de lui. Impossible de résister. Il fourra un chocolat dans sa bouche. En mâchouillant, il acheva :

- Donc me voilà. Et... hm… je connais un bon… casino dans la région.

Dernière gorgée du liquide salvateur et il sortit une clope de son paquet.

- On embarque pour quelle heure ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer] Empty
MessageSujet: Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer]   Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer] EmptyLun 20 Aoû 2012 - 16:56


TU M'CASSES LES OVAIRES, P'TITE BITE !


nous étions le 20 août, j'hébergeais encore min yeon et nicole et ce, depuis plus d'une semaine, le temps qu'elles trouvent un appartement. autant vous dire le bordel que c'était. sans compter les invités nocturnes, nous vivions à cinq sous ce toit. cinq nanas, une salle de bain et trois chambres... je vous laisse faire le calcul. la plupart des nuits, je dormais dans le même lit que nicole, parfois, elle préférait la compagnie de ma sœur Eden et d'autres fois - où elle n'était pas d'humeur coquine, dirons nous - elle partageait une chambre avec Minnie qui avait le cœur à supporter son sommeil quelque peu agité. seule blake, mon autre sœur, ne pouvait se résoudre à partager son pieu avec "l'excitée" comme elle l'appelait le plus souvent.
sacré bordel, hein ?

Mais ce matin, les quatre gonzesses commençaient à prévoir des plans d'évasion... pour la soirée. Nicole voulait embarquer Min Yeon dans une boîte où s'organisent chaque mois des battles de danse, ce qui ne semblait pas vraiment enthousiasmer cette dernière. Blake devait rejoindre son mec au cinéma et Eden... aucune idée de ce qu'elle allait faire mais elle ne me voulait pas "sur son dos". Très bien.

Que faire ce soir ? Appeler Eva... Hm... non, pas ce soir. Entre Sonata, Mateo et les choses de sa vie qui ne me regardent pas, ce n'est peut-être pas le moment de lui imposer ma semaine pourrie. Peut-être demain. Maeko ? Elle a Soijiro et peut-être même qu'elle rejoindra Min Yeon, paraît qu'elles s'entendent plutôt bien maintenant. Me voilà donc avec pour seules options, partir en boîte, seule ou contacter un de mes coups d'un soir. Sauf que le seul qui voudrait me voir, me saoule, il me harcèle et n'attend vraiment que cette occasion pour me parler de se caser, me faire des mioches i tutti chianti, non merci.

en attendant, j'avais une journée de taf' devant moi. routine. je faisais du 11h/19h après une matinée à glander devant la téloche. en rentrant vers 20h, je laissais couler un bain d'eau glacée parfumée au gel douche framboise. j'allumais la chaîne hi-fi, histoire d'avoir un fond musical et me préparais à entrer le pied dans la baignoire lorsque j'entendis la sonnette retentir. Je n'attendais personne et espérais que ce n'était pas monsieur pot-de-colle. J'enfilais un peignoir - en soie - et allais entrouvrir l'entrée.

Imaginez donc la tête que je devais faire, surprise de voir la dernière personne à laquelle j'aurais pu m'attendre de voir derrière ce bloc de bois. Emeric. Emeric fucking Kürschner ! Cela faisait pratiquement deux mois que, ni lui, ni moi, ne nous étions donné de nouvelles, pas même croisés. Le néant complet, quoi. Que pouvait-il me vouloir, un Vendredi soir, sans prévenir ?

- Hm. Bonsoir. Qu'est-ce qui t'amène ici ? Un pari, un problème ou tu pensais voir une autre personne ?

ça me saoulait d'agir de cette façon mais, je ne savais pas quel comportement adopter avec lui après cette coupure. il avait agi comme un de ces étudiants attardés et puis, plus rien, pas de réponse, pas de couilles, niet. et là, paf, seulement un infime obstacle en bois pour nous séparer, lui dehors, moi dedans, tenant vaguement le tissu bleu roi qui me couvrait. mon visage avait pris une expression vaguement sévère, tentant de faire comprendre à mon interlocuteur que s'il voulait parler, il avait intérêt à se montrer convaincant. puis, mes yeux ne purent s'empêcher de se lever au ciel, cette fois-ci, je voulais avoir l'air blasée alors qu'en fait, le fixer me paraissait insoutenable. la relation autrefois simple que nous entretenions avait pris une tournure désagréable et je me trouvais face à une possible explication, que j'avais tant voulue avoir il y a deux mois et n'étais à présent plus très sûre de pouvoir l'entendre.

- Non, parce que si tu voulais voir l'une des quatre autres nanas qui squattent ici, elles ont toutes déserté jusqu'à... au moins demain matin.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer] Empty
MessageSujet: Re: Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer]   Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Tu m'casses les ovaires, p'tite bite ! [Emer]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Wynwood University :: Corbeille :: ARCHIVES AVANT 2023 :: Rps à archiver :: RPs abandonnés-
Sauter vers: