Se perdre, c'est tout simplement faire des rencontres en or [PV. Alexie]

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Le principe de "nouveau départ" avait toujours fait rire Alexie, une jeune femme pourtant peu moqueuse. En réalité, elle était assez ouverte et avait toujours accepté les choix de ses connaissances mais cette idée lui paraissait totalement stupide. La naissance offrait un premier départ, le premier mais aussi l'ultime, du moins, d'après elle. Se retrouver ainsi, face à son miroir, à tenter de se découvrir une nouvelle identité lui semblait parfaitement paradoxale et anti-Alexisme mais il parait que seul les imbéciles ne changent pas d'avis...

Avec une mèche ou sans, mini jupe ou peut-être n'es-ce plus du tout à la mode, un jean et un t-shirt, c'est une évidence...mais je refuse d'en être moi même une! Un béret! Ça c'est une idée...mais je les ai abandonné à Sydney...Je vais mourir!

Le nombre d'idées qui peuvent fuser dans la tête d'une fille quand elle ne sait comment se vêtir! C'est assez dramatique, d'autant plus que la jeune Freeman n'avait jamais été très attentive à son look. Elle avait un physique assez avantageux -que la gymnastique lui offre au moins cela!- mais se faire reluque rà tout bout de champs avait finit par la rebuter face à la mode. Le style sac à patate était presque devenu son dada depuis près de trois ans. Reprendre sa vie sociale en main rimait avec s'habiller convenablement...mais cela, ça ne rimait avec strictement rien dans son esprit!
S’avançant de la fenêtre de son kote, elle tenta d'analyser les tenues des passantes avant de se décider: Alexie pouvait être Alexie ET une adolescente normal. Ce qui avait toujours été deux opposés dans son esprit, avaient, ici, l'obligation de se lier.

L'étudiante qu'elle était avait, finalement, opté pour un débardant bouffant d'un blanc crémeux, dont le bas était cintré de perles argentées. Pour le bas, elle avait d'abord revêtu un jean mais l'avait, en fin de compte, troqué contre un pantalon beige, à la coupe simple mais fluide. Ses habituelles baskets noirs aux pieds, elle était sortie pour découvrir les environs de l'université, n'ayant encore passé que deux journées à l'école et, évidemment, exclusivement au gymnase et dans sa chambre. Les cours reprendraient le lendemain, elle redoutait terriblement ce jour.

Alexie avait tenté de se contenir, ne pas fixer la piste cyclable qui se dessinait devant elle, ne pas succomber à ce besoin, ne pas perdre son regard dans le vague...Elle avait vraiment voulut être une jeune femme normale mais elle n'avait sut retenir son envie de piquer un petit sprint. Et elle avait réalisé un peu tard que c'était apparemment aussi effroyable aux yeux des gens que l'hérésie au Moyen Age, toute personne qu’elle avait croisé durant son jogging l'avaient fixées avec prudence avant de chuchoter un commentaire désobligent à son voisin. Elle avait d’abord tenté de passer outre cela avant de réaliser qu'elle aurait beaucoup de mal à vivre une année entière avec ces gens. Tout simplement avec DES gens. Elle avait plongé dans la première bâtisse qui avait croisé son chemin dans l'espoir de se retrouver seule et de se souvenir sa solitude...

-Oh...fit-elle en apercevant une jeune femme qui l'observait avec un aimable sourire, Alexie voulut le lui rendre mais elle ne sut être hypocrite, elle ne sut pas non plus retenir son accès de colère. Je les déteste! Pourquoi doivent-ils me regarder?

Elle s’effondra sur un banc, déstabilisée et sa rage devint plus de la tristesse.

-Je ne suis pas folle...J'ai juste besoin de ma petite vie à moi!

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Kimberly s'était levée tôt ce matin. Elle était déterminée, elle s'était motivée toute la nuit, si bien qu'en se levant, elle n'avait plus qu'une idée en tête : la laverie. Ce n'était pas une pensée absurde non. Étant professeur d'anglais, elle avait son propre studio, assez éloigné des dortoirs des élèves, donc assez éloigné de la machine à laver... Elle n'allait pas y aller en voiture. Bien qu'elle ne soit pas le type "protectrice de la nature", faire un trajet si court sur quatre roues lui semblait quelque peu exagéré. Donc, après avoir pris un petit déjeuner léger, elle se brossa les dents, s'habilla et prit la panière de linges sales. Elle était toute contente de pouvoir enfin laver son débardeur fétiche. De plus, le panier commençait sérieusement à déborder. Sur ce coup, elle avait l'impression de ressembler à un homme : quelqu'un de flemmard sur le plan hygiène. Ridicule...

Il ne faisait pas trop chaud ce matin, et, en coupant par le parc, Kimberly pu apprécier le paysage sans devoir se plaindre de la chaleur ambiante. Cette verdure était si apaisante, qu'elle se mit à sourire et à continuer son chemin, guillerette. Elle croisa quelques élèves à elle, ceux qu'elle avait en remise à niveau.

"Bonjour Madame Walters, vous allez bien ?
- C'est Mademoiselle Walters, Killian, répondit-elle avec un sourire amusé. A toute à l'heure !"

Elle arriva enfin à la laverie, s'empressant de fourrer son linge dans la machine et de la faire démarrer. Plus elle allait vite et plus tôt elle rentrerait chez elle. Kim avait, bien heureusement, apporté un livre avec elle. Elle s'assit à côté de la machine et entama sa lecture. Elle était tellement captivée par ce qu'elle lisait, qu'elle ne vit pas la porte s'ouvrir et une élève pénétrer dans la laverie. La jeune femme sursauta et regarda qui lui avait fait une telle frayeur. Kim trouva la nouvelle venue charmante. Mais ce qui la frappa le plus fut sa coupe et sa couleur de cheveux. Comme un besoin de se démarquer.
La jeune femme remarqua alors que cette enfant avait le regard dans le vague, comme si elle ne comprenait pas ce qu'elle faisait dans la laverie. Elle était donc perdue.

"Bonjour, tu dois être nouvelle. Ça se voit, généralement, quand les élèves veulent des renseignements, ils vont à l'accueil, pas à la laverie, Kim se mit à rire doucement et gentiment. Je peux t'aider peut-être..."