Le fabuleux destin de Primrose Heavensbee▬Terminée. ♛

☝Age : 19 ans
☝Date et lieu de naissance : 5 Mai 1993 à Sydney en Australie.
☝Classe : Senior Year.
☝Confrérie :Sigma Mu ϛμ .
☝Riche ou boursed'étude ? Riche.

« Ma chevelure blonde me retombe sur les épaules, les mèches plus claires les unes que les autres adoptent une forme quelque peut bouclée. Au soleil ils brillent, sous la pluie ils s'assombrissent. Rien de plus normal. Brossés ils sont soyeux, mais majoritairement je me les attache après deux ou trois coups de brosse. Enfin bref,ne parlons pas que de ma blonde attitude, même s'il n'y a pas qu'en chose à dire sur mon physique. Avant on aurait pu me qualifier de belle ou de pas mal mais depuis que je suis malade je me trouve juste horrible. J'ai un corps mince, un peut trop maigre, des joues elles aussi amaigries et de grosses cernes sous mes yeux à cause du manque de sommeil causé par mes nuits bourrées de cauchemars. La seule chose qui me détend est le ballet. Oui. Je danse depuis mes 5 ans et je n'ai jamais arrêté. Je n'ai pas entendu parler d'école de ballet ici mais je demanderais sûrement à papa d'en ouvrir une s'il n'y en a pas. C'est peut-être stupide de le vouloir à tout pris mais vous ne pouvez pas comprendre. De 1 quand je danse je me rappelle que les bons souvenirs, quand j'allais en cours avec Posy, quand je lui montrais les pas qu'elle ne connaissait pas ou modifiai ceux qu'elle faisait mal, son sourire à chaque fois qu'elle reussisait une figure, le merci qu'elle disait à chaque compliment. Puis de 2 parce que c'est la seule chose dans laquelle je suis vraiment douée. La musique sur laquelle j'aime le plus danser est un morceau de Michael Ortega, c'était la berceuse de ma petite soeur et nous l'avons joué à son enterrement.»

«Je partage mon cerveau avec 4 personnes depuis mes 12 ans. En effet, je suis souffrante de TDI (troubles dissociatifs de l'identité), souvent connue sous schizophrénie dans les films et les livres. Vous voulez sûrement plus en savoir sur ma maladie mais vous aurez tout en details dans mon histoire. Pour l'instant je vous présente les 4 "personnes" avec qui je vis depuis 6 ans. Il y a:

-Posy, une petite-fille de 7 ans. Morte maintenant. C'était ma soeur. Mais ça aussi, je vous l'expliquerais plus tard.
-Magdaline, une vieille femme de 69 ans. La femme de mon grand-père du côté de ma mère. Hollandaise. Elle parle d'elle à la troisième personne et passe son temps à faire des collectes écologistes. Elle est morte elle aussi.
-Perséphone, ma cousine, morte à l'age de 18 ans.
-Harissen, mon cousin mort à l'âge de 16 ans, souffrant d'hémophilie.

Tout à commencer par la mort de ma soeur mais avant ça, j'étais comme mon prénom. Une rose. Avant n'est pas maintenant. Alors je ne perdrais pas plus de temps à parler du passé. Place au présent. Au premier coup d'oeil je parrait gentille, les gens qui ne m'ont jamais vu faire de crise croivent que je suis un ange. Mais je suis tout le contraire, égoïste, lunatique, timide, asocial, déprimée... Enfin bref. Que du positif n'est ce pas? Souvent, je ne fais même pas exprès d'être comme ça. J'aimerais être comme ma soeur, avoir un grand coeur, être forte. À côté de ça, je ne suis rien. Faible, renfermée et je n'ai aucune confiance en moi. Je ne suis jamais de mauvaise humeur, je ne me plains jamais, je préfère souffrir en silence. La seule personne qui a réussi et qui réussira toujours à me mettre en colère est Devon. Je ne me reconnais pas quand je suis avec lui, je suis méchante, hautaine, moqueuse et violente. Mais de toute façon, ça ne sert à rien de me décrire moi, vue qu'en public c'est majoritairement les "autres" qui parlent. Mes crises viennent souvent du stress, et vue que je suis stressée quand je suis entourée.

Posy, a un coeur énorme, elle aime tout le monde, voit la vie en rose, sous elle je ne suis jamais triste, il y a toujours un sourire affiché sur mon visage, elle ne se permet pas de pleurer en public, même triste elle sourit, le bonheur des autres fait le sien.

Magdaline, parle d'elle à la troisième personne, ce qui me fait déjà perdre ma crédibilité quand je suis en elle. Elle pense toujours à la nature et se plaint souvent de la pollution que fait la nouvelle génération. Si elle vous attrape entrain de jeter une canette à côté de la poubelle ne vous attendez pas à ce qu'elle reste muette. Heureusement, c'est la personne que vient le moins souvent en moi.

Perséphone. C'est tout le contraire de moi, elle est folle, souriante, aime faire la fête. Du moins, c'est l'image qu'elle se donne. Au fond elle déborde de tristesse mais ce n'est pas pour autant qu'elle ne profite pas de la vie.

Harissen, oui Harissen, c'est sans doute la personne avec qui j'ai l'air le plus bizarre. Déjà, c'est un homme, et un homme en une femme c'est déjà de trop. Harissen aime les filles, les dragues, rien de plus anormal.Il est romantique, assez prétencieu et profite lui aussi de la vie.

En gros, Perséphone, Harissen et Posy affichent tous les trois une face cachée. Vous comprendrez plus tard.»

«→ Je suis née maintenant il y a 19 ans à Sydney en Australie. Un jour de mai en 1993. Ma famille était qualifié comme riche et faisait partie des "nobles" de la ville. Mes parents m'ont appelé Primrose. Oui, comme la rose. J'illuminai leurs journées et eux faisaient pareils avec les miennes. Mais ça. Ça c'était avant...
J'ai vécu pendant quatre ans dans ma ville natale avant de déménager à Miami avec mon père et ma mère enceinte du 7 ème mois. Eh oui, j'attendais une petite soeur et selon mes parents l'accouchement serait plus sur en Amérique qu'ici. À Miami je rencontrai pleins de gens, parmi eux Devon. C'était mon voisin et nos parents se connaissaient depuis longtemps. Nous deux ça a tout de suite accrochés et j'ai passé toute mon enfance avec lui. Ma soeur née, Posy Heavensbee. C'était un ange venu du ciel, j'étais complètement amoureuse d'elle, c'était mon tout et ma moitié.
Je vivais une vie paisible, avec mes parents dix mille fois trop riche et j'étais coupée de la réalité. Dans une bulle rose sans tache noire. Mais comme quoi,toutes les bonnes choses ont une fin.

◊ 29 aout 2003, Chère Journal j'ai tué ma soeur.
Tels étaient les mots que j'avais inscrit sur le petit carnet qui me servait de journal intime. Les larmes coulaient le long de mes joues pour venir resonner sur le papier blanc complètement trempé. J'ai tué Posy. Comment? Vous ne voulez pas le savoir.
C'était un jeudi matin. Mes parents devaient aller à une fête et m'avaient confié Posy, oui, ils m'avaient fait confiance pour m'occuper de cette petite fille sensible un peu trop mince aux cheveux blonds presque trop jaunes. Ils avaient donc quitté la maison et je m'étais installée dans le salon avec mon téléphone envoyant des SMS à Devon car c'était le seul réveillé à cette heure. J'avais complètement oublié Posy, trop occupée à tapper sur les touches de mon portable qui à l'instant m'était beaucoup plus important que ma petite soeur. Le silence siégeait dans la maison. Trop de silence. Où était Posy? Je l'appelais plusieurs fois mais pas de réponse. Je finis par me lever et me mis à regarder dans toutes les pièces de la maison où elle pourrait être. J'arrivais enfin à sa chambre. Un cri s'échappa de ma bouche, le claquement de mon téléphone se brisant sur le sol retentit dans toute la salle. Posy était là, couchée sur le sol, ne bougeant pas, sa poitrine ne se levait pas, ses yeux étaient grands ouverts.

"POSY ! POSY !"

Les cris resonnent toujours dans ma tête. J'appelai l'ambulance qui ne tarda pas d'arriver. Trente minutes plus tard je me retrouvais à l'hôpital avec toute ma famille. Le docteur sortit de la salle devant laquelle nous avions attendu, stressés comme des moutons s'agrippant l'un à l'autre pendant un temps qui nous parraissait être une eternitée. Son regard voulait tout dire. Non. Pas elle. Pourquoi ma soeur? Pourquoi cette petite fille pleine de joie, rayonnante de positivité et belle comme un soleil? Pourquoi pas moi? Eh oui. Ma soeur était morte. Électrocutée. À 7 ans elle a perdu la vie en mettant ses doigts dans une prise électrique. Et vous savez pourquoi? Parce que sa soeur était trop conne et qu'elle avait préféré rester couché sur le canapé à envoyer des SMS à un handicapé que de la surveiller.

J'avais 12 ans lors de la mort de ma soeur. Tout le monde remis la faute sur moi et la culpabilité me rongeait peu à peu jusqu'à me détruire complètement. Les deux seuls cousins que je connaissais et à qui je m'étais attaché mourrure et ma grand-mère lâcha aussi la vie à cause d'un cancer. Voila. À 12 ans je me retrouvais déjà avec les 4 personnes que j'aimais le plus disparues. Je devais payer pour la mort de ma soeur. Je le savais. Je devenais folle et finalement malade. Ces quatre personnes que j'aimais tant vinrent s'infiltrer dans ma tête. Non. Je n'étais pas shizophrène. Je souffrais de trouble dissociatif de l'identité. Enfin, j'en souffre toujours.

† Ma maladie n'est pas comme celle des autres patients atteints de TDI, je n'ai pas eu les symptômes normaux, je n'ai pas eu d'évanouissements, ni de folie, juste un renfermement sur moi-même, des depressions et des crises de schizophrénie. Voici plusieurs symptômes que je devrais avoir. À côté de ça je vous ai souligné ceux que j'ai vraiment eus.

-Attitudes et croyances qui ne se ressemblent pas
-Migraines inexpliquées et autres douleurs corporelles
-Distorsion ou perte de la notion du temps
-Dépersonnalisation
-Déréalisation
-Perte de mémoire très forte
-Déprime
-Flashbacks d'abus/traumatisme
-Colère soudaine sans cause apparente
-Crises fréquentes d'anxiété/de panique
-Phobies inexplicables

Suffisant vous direz mais je ne trouve pas. Je me sent juste encore plus différente à n'avoir q'une "demi-maladie".La façon dont les quatre personnes dans mon cerveau prennent le contrôle de moi n'est pas normal. Je suis consciente lorsqu'ils parlent, juste que la Primrose en moi est paralysée et ne peut intervenir. Au début, les personnes prenaient le contrôle de mon cerveau deux ou trois fois par jour, en particulier Posy. Maintenant avec de la concentration je peux limiter le temps de l'infraction dans ma tête et peux réussir à tenir en moyenne trois jours sans crise. Ce n'est rien vous direz mais pour moi, c'est un progrès énorme.

"Tout le monde veut vivre longtemps mais, personne ne veut vieillir."
C'est cette phrase qui résonne en moi depuis les premiers symptômes indiquant ma maladie. Je ne pourrais jamais la citer à mes petits-enfants, je suis destinée à mourir jeune. Mais oui j'aimerais vivre plus longtemps, devoir m'attendre à arrêter de respirer à 25-30 ans n'est pas spécialement agréable mais je le supporte, je veux vieillir, apprendre des choses et transmettre mon savoir.

Les voix. Oui, les voix dans le noirs me font peur, me disent que je ne suis pas aimée, que je suis folle, qu'ils veulent tous ma mort. Je me réveille, le visage pleins de larmes, je ne veux plus vivre, plus souffrir, m'endormir et ne plus me réveiller. Tel est mon voeux. Mais il m'en empêchera, la personne que je hais le plus au monde m'en empêchera. Devon.

♥ Devon. "L'homme de ma vie? Mon meilleur ami?" Je le connais depuis que j'ai 4 ans. Nos parents ont fait en sorte qu nous grandissant dans le même jardin d'enfant, le même collège et là je me retrouve avec lui dans le même lycée. Au début, je l'aimais à la folie et j'aurais pu passer toute ma vie avec lui. Mais, depuis la mort de ma soeur, tout à changer. J'ai remis la mort de Posy sur lui, juste pour ne pas être la seule à souffrir. Maintenant il est trop tard pour se ratrapper. Malheureusement. Devon a une maladie, pire que la mienne je dirais, il est insensible à la douleur. La chance vous direz? Mais non, sa maladie est plus un inconvénient qu'autre chose. Elle nous a déjà fait changer d'école plusieurs fois et m'a beaucoup affecté durrant mon enfance. Maintenant je me trouve à Wynwood. J'ai été obligé de suivre Devon, encore une fois et me voila. Vous avez une folle parmi vous. Nouveaux souffre douleur. Content? »

Voila, le resumé de ma vie. Je vous laisse souffler un instant car maintenant, c'est au tour des quatre petites personnes en moi.

► «Posy Maxwell Heavensbee, tel est mon nom. Je suis morte à l'âge de 7 ans, courte vie hein? Mes 7 petites années de vie je les ai passé dans un foyer rempli d'amour surtout venant de ma grande soeur, Maxine je l'appelais, même si tout le monde l'appelait Primrose. Malheureusement je ne peux pas vous faire tout un texte sur ma vie car je n'en ai presque pas eu, que voulez-vous que je vous raconte? Mon premier jour d'école? Les châteaux de sable que je construisais toujours à la plage? Ou alors ma mort? Je pense que sur les trois choix le troisième est le plus tentant. Oui alors, j'ai 7 ans, je suis une petite fille, je n'ai pas forcément de morale, je suis morte un jeudi matin, maman et papa étaient sorti et Max' était dans le salon entrain de fabriquer je ne sais quoi avec son téléphone qu'elle ne lâchait plus depuis qu'elle l'avait reçu . Je jouais aux poupées dans ma chambre mais l'ennuie me prit vite, je me mis donc à explorer tous les petits recoins de ma chambre, je tombais alors sur une prise. Croyant que mes parents avaient protégé le courant dans la chambre des enfants j'y mis mes doigts pour voir si je recevrais une décharge. Hélas, je n'aurais pas dû, j'en reçu une . Bien trop puissante pour assurer la survie de qui que ce soit, et surtout pas celle d'une petite fille comme moi. Mon corps tremblait, mes yeux s'écarquillèrent, un sentiment plus que désagréable siégeait en moi, la décharge dura à peines 30 secondes que je me retrouvais étalée sur le sol. Je ne pourrais pas dire qu'avant des mourir je regardai quelque chose ou prononçait des paroles, à ma chute sur le sol j'étais déjà morte. Morte comme un rat.»

♛ «Une cigarette m'a tué. Oui, je dois ma mort à une cigarette, la première que j'ai prise. Je m'appelle Magdaline Honoria Walker, j'ai 69 ans et je suis morte d'un cancer du poumon. Petite, j'ai grandi dans une ferme, mes parents n'avaient pas beaucoup d'argent mais se débrouillaient toujours pour que nous ayons un repas bien chaud le soir et que les soucis financiers ne nous affectent pas. Ma vie n'était pas sensée finir comme ça, le destin aurait voulu que je reprenne la ferme de mes parents, que j'épouse un fermier et que j'ai deux enfants qui plus tard feront pareils que moi. Eh bien, il a choisi autrement, à 18 ans je quittai mon foyer natal pour aller m'installer à New York ou je fis des études de littérature, la ville était quelque chose de parfaitement inconnue pour moi, j'étais plutôt habituée aux petites campagnes calme et fraiche et non à un air pollué et des claxonements de voiture 24h/24. Enfin bref, cela n'est point intéressant, à mon 20e anniversaire je partis avec quelques amis faire un picnic dans un parc, rien de plus normal. C'est ce jour-là que je le rencontrais, Henry Georgus Walker, à l'époque j'ignorais qu'il deviendrait mon futur époux et que nous aurons deux enfants ensemble. N'empêche que c'est l'homme qui a changé toute ma vie, eh oui, Henry était l'un des plus grands héritiers de New York.Nous nous mariâmes donc et ma vie changea du petit appartement de 25 cm² à une immense maison, pouvant être qualifié de palace. Je vivais donc dans la richesse et dans le luxe avec mon mari, nos enfants grandirent et nous vieillîmes. C'est à 54 ans que nous découvrîmes mon cancer, je n'étais pas abattue, je me disais que, "c'était la vie" mais Henry n'aimait pas cette devise, il voulait se battre pour ma vie mais moi je ne voulais pas. Pourquoi l'humain veut toujours vivre plus longtemps? Pourquoi ne laisse-t-il pas la nature decider quand le temps sera venue pour lui de mourir? Aucune idée. Je sais juste que ma mort vint tout paisiblement. J'étais couchée dans le lit d'hôpital, regardant le plafond et suppliant Dieu d'abréger mes souffrances. Un beau jour il le fit, je m'endormis juste et ne me réveillai plus.»

♠ «7 octobre 2003. 08h13. J'ai abandonné la vie. J'ai été déclarée morte. C'est cette berceuse que j'écoutai lors de ma mort. Je m'appelle Perséphone Ephaelya Lewington et je me suis suicidé à l'âge de 18 ans. Les raisons? Il y en a pleins. Je suis née en Angleterre le 7 octobre 1994 et je suis morte le même jour 18 ans plus tard. Depuis ma 6e j'ai été martyrisée, brutalisée, dénigrée, rabaissée par les élèves de mon école. Je me faisais traiter de tous les noms comme: grosse vache, sale pute, facile, moche, alcoolique, stupide, retardée et je ne vous citerais pas tout. Chaque fois quand je rentrais de l'école j'étais en larmes. Je n'avais rien fait pourtant j'étais haï par tant de personnes. Je voulais juste qu'on me laisse tranquille mais contre 30 personnes je n'avais aucune chance. À 14 ans je commençais à noyer mon chagrin dans la cigarette, le sexe, l'alcool et la drogue. Le suicide a toujours été une option pour moi mais Harissen, mon petit frère me persuada toujours que j'avais tort. Il me disait toujours : "Regarde moi. Je suis plus faible que toi, je suis condamné à mourir jeune. Ne gaspille pas cette vie. Tu as eu la chance de naître pas comme moi. Pas malade. Ne te débarrasse pas de ce cadeau de Dieu". Oui. Mon frère me disait ça. Il souffrait d'hémophilie. Il allait mourir jeune, je n'avais pas ce souci moi, j'avais la chance de vivre en bonne santé et je voulais perdre la vie. Egoiste n'est ce pas. Si j'aurais la chance de tout recommencer je ferais tout différemment. J'étais une soeur, une fille, une amie. Je les ai tout abandonnés mais je ne pouvais plus me battre. J'étais trop faible. Avec lui je l'aurais pu mais, il m'a quitté. À 16 ans et demi Harissen mourut d'une hémorragie interne. Sa maladie avait atteint le plus haut degré et il n'avait plus la force de se battre. Moi non plus. Sa mort m'abattit, je ne me voyais pas sans lui. J'étais en colère, l'alcool, la drogue, rien n'arrangeait ma situation. Il était 7h30 du matin. Mes parents étaient en train de préparer le deuil de mon frère et moi je ne faisais rien, j'étais couché dans mon lit à écouter la chanson qui m'a accompagné dans la mort. Harrissen avait composé ce morceau de piano pour moi. C'était le jour de mon anniversaire. Je pris la voiture de ma mère et conduit jusqu'en forêt. Je fermais les yeux et fonçais directement dans un arbre. BOUM. Mes yeux se fermèrent, le battement de mon coeur ralentissait et 1 minute plus tard, j'avais lâché la vie. Ou plutôt, la vie m'avait lâché elle.»

✖«"L'hémophilie est une anomalie constitutionnelle de la coagulation sanguine en rapport avec un déficit d’un des facteurs de la coagulation. Ces défauts sont dus à une déficience d'un des facteurs suivants : XII, XI, IX ou VIII, ou à la présence d'anticoagulants contre l'un de ces facteurs."
Vous n'avez rien compris n'est ce pas? Bien, moi non plus. Oui, je ne comprends rien à ma maladie, je ne comprend pas pourquoi cette maladie m'a choisi moi et pourquoi je mourrirais jeune aussi. Il y avait 1 chance sur 10 000 qu'elles me choisisse. Je suis un homme pas chanceux, en effet. Mais vous savez quoi? Je vis avec, je ne me referme pas sur moi-même et ne pars pas en dépression. Je me suis mis dans la tête que je n'ai pas autant de temps de vie que les autres et que le gaspiller dans la tristesse ne me mènerait à rien, j'ai donc accepté le fait que je mourirais dans la vingtaine ou même plus tôt et je pense positif. Je console ma soeur par tous ces bâtards dans son école, ma moitié, la femme de ma vie, elle. Enfant j'ai développé une passion pour la musique, oui ça fait 12 ans que je joue du piano. La personne pour qui je joue le plus souvent est Séphone', je l'endors avec ma musique, lui sèche les larmes, la laisse s'envoler et rêver. Enfin. C'était le petit côté sentimental. Revenons en à ma maladie.
L'hémophilie est qualifiée de "mineure" à "sévère" surtout en fonction du taux de défense, mais également de la potentialité à faire des hémarthroses spontanées (sans aucun mouvement, un "épanchement" de sang survient au niveau de l'articulation, attaquant le cartilage)
Enfant j'avais une hémophilie mineure, elle n'affectait pas ma vie de tous les jours plus que ça. C'est à partir de mes 14 ans que tout s'est empiré. Je suis passé de mineure à modérer et finalement à sévère. Mes derniers mois de vie n'étaient pas vraiment vivants pour moi. Je sentais mon corps s'affaiblir, des petites blessures se transformer en saignement énorme, ma peau se blanchir. C'était un mardi soir, j'étais sur mon piano essayant de jouer un morceau avec mes doigts tremblants, ma soeur était allée faire les courses avec mes parents, j'étais donc seul à la maison. Je ne sais pas ce qui se passa mais mes mains, tout d'un coup, perdirent leurs foctions, ils se mirent à pendouiller et c'est comme ça que tout mon corps commença à se paralyser, 5 minutes plus tard j'étais affalé sur mon piano entrain d'agoniser, je regardais le tableau sur le mur blanc, une petite fille au bord de la plage, une larme s'échappa de mon oeil puis. Puis, mes yeux, se fermèrent, à tout jamais.»

Voila, toute mon histoire resumée en quelques lignes.