It's a new, new life |pv. Justin

Mademoiselle Charlott Waldorf n'était pas vraiment réputée par sa patience. Pas du tout même. Si les trois premières minutes furent longues pour Charlott, les sept qui suivirent furent particulièrement énervante. Charlott sortit son téléphone une bonne demi centaine de fois pour vérifier l'heure, attendre un message expliquant le retard mais absolument rien n'arriva. Le stewart qui tenait ses affaires sentaient visiblement sa frustration et lui proposa de lui faire appreter un taxi ce qui lui valu un regard froid le faisant taire immédiatement. Mais Charlott courtoise, après quelques secondes, expliqua pourquoi elle déclinait son offre. Au quai des arrivées, la vent blayait doucement l'endroit. Pour une fin de mois d'Aout il faisait agréablement bon et sans cette brise Charlott se plaindrait certainement de la chaleur.

La blondinette rangea son trench dans une valise, visiblement si le manteau imperméable et le parapluie étaient de mise à New York, une simple chemisette et une jupe plissée étaient parfaitement de saison. Charlott sentait qu'elle allait surement devoir faire les magasins pour refaire sa garde robe. A New York elle s'habillait de façon chaude et sobre, ici, les gens étaient plutôt dans le trip couleurs pétantes et habillés leger. Oh bien sur jamais vous ne la verrez habillée comme la fille la bas avec une jupe qu'on prendrait à s'y m'éprendre pour une grosse ceinture mais elle allait aimait le changement de style qui s'imposait.

Penser dressing fit passer environ trente secondes à Charlott. Elle commençait à trouver le temps plus que long jusqu'au moment ou un homme passa avec une ardoise et son nom de famille. Avant de faire signe la jeune fille regarda l'heure une nouvelle fois sur son telephone. Plus de dix minutes de retards. Son père avait il embauché un incapable encore une fois ? La blondinette soupira et s'avança vers le jeune homme à qui elle tendit sa valise en soulignant.

– Vous êtes en retard.

Le jeune homme ressemblait à un ancien prisonnier, ou un ancien militaire bien que la première proposition soit moins louable que l'autre. Il avait les cheveux rasés et sous son costume d'employé de l’hôtel, il semblait musclé. Néanmoins, il n'avait rien d'attirant physiquement. Charlott dans un soucis de politesse ajouta :

– Bonjour quand même.

Elle lâcha un sourire conscrit puis se tourna vers le stewart pour le remercier pendant qu'il rangeait ses nombreuses valises dans le coffre de la limousine. Charlott de son côté monta dans la voiture, à l'arrière. Elle avait hâte de se poser à l’hôtel et de prendre rapidement ses repère avant la rentrée. La blondinette ouvrit le petit frigo et attrapa une bouteille d'eau qu'elle ouvrit avant d'en boire une gorgée. La chaleur commençait à se faire ressentir.

First class, Charlott termina Les Perses d'Eschyle avec une certaine angoisse. Se plonger dans un livre lui permettait de calmer ses nerfs qui, à 12500 mètres de la terre ferme, étaient mis à rude épreuve. Et puis aussi pour l'empêcher de s'angoisser sur sa future nouvelle vie. Charlott n'était d'habitude par une jeune fille trop stressée mais l'avion elle n'aimait pas trop. Et les gros bouleversement dans sa vie, elle n'aimait pas non plus. Même si c'était elle qui les décidait. Avec délicatesse la blondinette ferma le petit livre et le glissa dans son sac à main. Les vols entre New York et Miami duraient trois heures avait dit son paternel et en regardant sa montre, la jeune fille constata qu'il ne lui restait plus qu'une vingtaine de minutes de vol. S'obligeant à ne pas regarder par le hublot non loin d'elle, Charlott ferma les yeux et s'appliqua à se détendre.

Les pensées de la blondinette n'allèrent pas vers les côtes ensoleillées de Miami mais vers les pluvieuses côtés de New York qu'elle venait de quitter. New York City. Capitale culturelle, économique.. cette ville avait tout pour plaire à une jeune fille issue de la jeunesse dorée qu'était Charlott et c'était par défaut qu'elle s'en allait. Depuis que ses parents avaient divorcé, Charlott pensait que cela irait mieux. Maman à NY, Papa à Miami. A New York pendant les périodes scoalires et à Miami pendant les vacances, tout cela semblait bien pratique. Mais la vie à New York se détériora rapidement à l'arrivée de son beau père. Enfin.. en soit Maximilien n'avait rien de quelqu'un de désagréable, c'était surtout de partager la vie d'Alexander qui fut très difficile pour Charlott. Fêtard, Jemenfoutiste, Sexuellement trop actif.. Partager la vie de quelqu'un de si différent était difficile, surtout lorsqu'il rentrait dans sa suite sans frapper. Elle connaissait Alexander depuis longtemps puisqu'ils fréquentaient la même bande d'amis, mais l'avoir comme frère c'était.. trop.

Elle s'exilait donc à Miami. Enfin. S'exiler était peut être un bien grand mot. La vie à Miami était parait il agréable. C'était une ville sympa, avec une plage, du soleil, un quartier de luxe avec des endroits branchés et.. une piscine à l'hôtel. Bien sûr, Charlott reprenait la lyceé, sa dernière année au lycée de Miami mais elle n'avait pas voulu se mélanger aux autres dans des petites chambres minables et son père lui avait réservée une suite dans son hotel et la piscine, c'était exactement ce qu'il manquait à l’hôtel de New York. Elle s'adapterait vite. Ca avait toujours été le cas. Du moins elle l’espérait.

Dans le micro, une voix demanda aux passagers de remettre leurs ceintures de sécurité. Charlott ne bougea pas. Elle ne l'avait même pas enlevée du voyage, peu rassurée mais bien consciente que ce n'était pas une lanière de fil tissé qui ferait d'elle une survivante en cas de crash aérien mais tout de même, c'était psychologiquement rassurant. Elle inspira et laissa le commandant de bord faire son travail et faire attérir l'avion sans tuer tout le monde. Les applaudissement retentirent et c'est sans trop de conviction qu'elle tapa des mains, encore tendue. Elle était d'ailleurs si pâle que le stewart qui rassemblait ses affaires lui demanda si tout allait bien. Elle acquiesça sans plus un mot. Elle avait besoin d'air. Son trench posé sur le bras, Charlott descendit de l'appareil et respira avec délice. Voila. Elle en avait finit avec l'avion. Enfin, du moins jusqu’à Thanksgiving.

L'Iphone de Charlott sonna. Le sortant de sa poche, un message s'afficha. Rendez vous important. J’envoie quelqu'un te chercher à l’aéroport. A ce soir ma princesse. Papa. Charlott soupira. Comme depuis sa naissance, son père était trop occupé. La blondinette alors accompagnée du stewart qui portait ses valises, Charlott rejoignit le hall de l''aréopart et chercha des yeux quelqu'un qui pouvait être l'employé de son père. Personne. Charlott croisa les bras et prit une mine agacée. Elle n'avait pas l'intention d'attendre cinq cent ans, si il ne venait pas elle prendrait le taxi et ce serait à lui de le payer.