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 Lion vs Rat. Fight ! [prio Diego]

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MessageSujet: Re: Lion vs Rat. Fight ! [prio Diego]   Lion vs Rat. Fight ! [prio Diego] EmptyJeu 12 Juil 2012 - 12:40

Arthur avait vu beaucoup de sourires mauvais mais jamais un comme celui de Diego Bolderas. Une cruauté immaculée peint sur ses dents blanches que l’étudiant prenait soin d’astiquer avec sa langue, voilà ce qui enfonça la tête du juif dans ses épaules. Le couloir lui parut soudainement effroyablement vide. Pas de témoins, pas de surveillant, pas de chaise, … Si le lion voulait le mordre il ne lui restait plus qu’à lui présenter la gorge pour que la mort vienne rapidement.

« T’a cours cet aprèm’ ? »

« Heum, oui j’ai cours de chimie … »

« Plus maintenant. »

Le brun murmura un petit « D’accord » à peine audible. Il ira se coucher plus tard ce soir pour rattraper son ret… Un t-shirt tout puant s’écrasa sur son visage. Il se dépêcha d’arracher ce bout de tissus devenu presque organique vu le nombre de bactéries y ayant élu domicile. Le roi des sauvages lui balança un sac de sport à ses pieds. Il lui donna l’ordre de nettoyer tout ça.

« Mais je … »

L’autre le coupa net à l’aide d’une claque sur le côté de la tête, lui faisant comprendre au passage que le fait qu’il n’était pas sûr de comment fonctionnait un lave-linge –fils à maman vous vous souvenez ?- n’était pas son problème. Arthur passa le dos de sa main sur sa lèvre inférieure. Elle saignait un peu. Diego le saisit par le col et le secoua crûment.

« Donne-moi ton pull. J’vais pas rester à poil indéfiniment. »

S’il y a bien une chose que le juif ne supportait pas c’était bien de prêter ses affaires. Mais s’il n’avait pas envie qu’une cascade rouge déferle sous son nez, il en déduit assez rapidement qu’il n’avait pas le choix. Il tendit son pull à son bourreau en serrant les dents, les sourcils froncés. Le prédateur relâcha ses serres. Il s’éloigna avec la même démarche fière et assurée de ceux qui sont au sommet de la chaîne alimentaire, abandonnant derrière lui sa proie ensanglantée et nue. Avant de passer les portes, il poussa son dernier rugissement menaçant par-dessus son épaule : « Abramovic ! J’te préviens, si tu joues au con, je te louperais pas cette fois. Ha et ce soir, je serais en retard, donc tu prévois hein, Allez salut minus. ». Arthur appuya sa tête contre le mur derrière lui en soufflant. Le soupire qui s’était échappé de sa gorge ne traduisait plus le soulagement mais plutôt l’abattement. De victime d’un meurtre il devenait esclave. Après tout, les deux ne revenaient-ils pas au même ? Il se pencha pour ramasser le sac de sport avant de se diriger vers sa chambre.

Il ne manquerait plus qu’il attrape une grippe et cette magnifique journée serait à noter dans son calendrier comme l’une des pires de sa misérable existence, juste après le premier jour où un dentiste est entré dans son salon pour lui « arracher cette vilaine dent ». Ces deux jours là, sa bouche avait le goût de fer du sang.

[crapy and late. ><]
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Diego R. Bolderas

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MessageSujet: Re: Lion vs Rat. Fight ! [prio Diego]   Lion vs Rat. Fight ! [prio Diego] EmptySam 7 Juil 2012 - 2:27

Le petit abruti qui s’était senti pousser des ailes, pour ne pas dire autre chose, obéis gentiment, il se tait, il ne dit rien, il n’hurle pas, n’appelle pas au secours. Sans quoi j’aurais été obligé de lui en mettre une de plus pour le faire taire. Nous étions dans la merde maintenant, et ensemble, par sa faute. Parce que je ne considère pas que ce soit de la mienne. Qu’est-ce que c’est que cette nouvelle mode ? Les rats de bibliothèque sont de sorti et se rebellent c’est ça ? Ils essayent de renverser le gouvernement en nous faisant des crasses dans le dos, à nous les plus populaires ? Une guerre serait-elle en train d’éclater ? Quoi qu’il en soit, après quelque secondes, il semble se remettre de ses émotions et me demande si je suis sérieux. Bien sûr que non mon petit, j’aimerais ne fait qu’une bouché de toi, et de ton ridicule courage. Je ne prends même pas la peine de répondre. Je n’aime pas qu’on réponde à une question par une autre. Je suis surpris de ma patience soudaine. Son regard est fuyant, je n’ai rien à lui apprendre, il doit maintenant savoir à qui il a à faire, une bonne fois pour toute.

Abramovic, Arthur. Très bien c’est noté, et je n’oublierais pas de sitôt. Un instant je me demande l’origine de son nom de famille, ce n’est pas super commun, à Miami. Vous allez me dire : Bolderas c’est commun peut-être ? En effet, ça ne l’est pas. Donc finalement je m’en contre fou, il pourrait arriver tout droit du fin fond de la forêt amazonienne que cela ne changerai pas grand-chose à mes plans. Il me sourit, pas moi. Tout a beau être plus calme, je n’ai pas envie de rire. Et il me suffirait d’une seule petite phrase que je prendrais de travers pour en faire une boule de bowling et l’envoyer valsé tout le long du couloir. Strike. Lui aussi a retenu mon prénom, et mon nom. Ca peut être bon comme mauvais pour moi. Parce que maintenant il à mon identité en entière. Il ne lui manquerait plus que ma confrérie. Et encore il pourrait confondre. Je n’ai franchement pas envie que mon nom revienne encore aux surveillants, voir au doyen.

« Ouais c’est ça, tâche de t’en souvenir, dans ta petite tête. Et ne t’avise pas de l’utiliser pour me foutre dans la merde. T’en a déjà assez fait. »


En prononçant ma première phrase je lui avais tapé un doigt sur sa tempe, comme pour lui rentrer moi-même par la force. Il continue son monologue, je n’ai pas grand-chose à lui dire en vérité, arrêter là, tu es bien naïf gamin. Enfin gamin… Je ne sais pas son âge. Ce que je sais c’est qu’il ne fait pas le poids contre moi de toute façon. Il est juste bien plus agile, et moins bourrin. Je devrais peut-être en prendre de la graine…Un jour. Je suis toujours au-dessus de lui, toujours l’empêchant de passer, une main sur le mur d’en face, prêt à l’attraper s’il me refait un coup bas. Il croit que j’ai envie de discuter, bien entendu que ce n’est pas le cas, il ne va surtout pas avoir le choix. Ce n’est même pas un compromis au final. Et à voir sa tête, et sa réaction, il vient sans doute de comprendre le sens du mot. Que tout n’est finalement pas fini. Cette fois je peux sourire, quelque chose de sadique, je passe ma langue sur mes lèvres pour les humidifier, prêt à reprendre la parole.

« T’a cours cet aprèm’ ? Plus maintenant. Tu vois ce tee-shirt ? Celui que tu m’as pourri. Tu te demerde, mais je le veux propre pour ce soir. Ainsi que tout ça. »

Je lui mets mon tee-shirt en pleine figure et je lui lâche mon sac de sport à ses pieds. Mon sac d’entrainement, celui des Cannonballs. C’est une fleur que je lui fais, et aussi parce que je déteste faire mes tâches ménagères. Mes parents ne sont toujours pas rentrés, et visiblement la bonne est en congés. Il tombe donc à pique. Je vais faire de lui mon serviteur pour un temps. Les coups de fouets seront bien entendu autorisés s’il ne m’écoute pas. Je lui mets une petite claque pour le remettre d’aplomb. Pour être sûr qu’il a bien compris la leçon. En réfléchissant je me dis que moi non plus je ne vais pas pouvoir aller en cours dans cette tenue, je ne suis pas un exhibitionniste. Et je n’aurais pas non plus le temps de retourner chez moi pour me changer. C’est alors qu’une idée me vient. Il est plus petit, et bien moins musclé que moi mais ça devrait faire l’affaire. Un peu brusque je le secoue.

« Donne-moi ton pull. J’vais pas rester à poil indéfiniment. »


Je m’apprête donc à repartir en direction du lycée, cette altercation a pris plus de temps que je ne l’avais prévu. J’ai beau être ce que je suis, je ne vais pas foutre ma vie en l’air, mes cours, mon avenir, pour ça, globalement, et malgré mon caractère bien trempé et nerveux, je suis quelqu’un de responsable. Je commence donc à faire quelques pas en direction de la sortie, laissant mon petit rat tout seul dans ce couloir. J’espère que je me suis bien fait comprendre. Parce que je ne vais pas m’amuser à lui courir après éternellement. Nous sommes de toute façon amenés à nous revoir. Ce soir plus exactement. Pour plus de sureté je me retourne et lui crie de loin, avant de passer les portes.

« Abramovic ! J’te préviens, si tu joues au con, je te louperais pas cette fois. Ha et ce soir, je serais en retard, donc tu prévois hein, Allez salut minus. »

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MessageSujet: Re: Lion vs Rat. Fight ! [prio Diego]   Lion vs Rat. Fight ! [prio Diego] EmptyVen 6 Juil 2012 - 21:42

Les bras nus de l’étudiant enlacèrent les épaules et le cou du juif. Tel un boa constrictor, il resserra son étreinte, neutralisant sa faible petite proie. Broyé par les muscles enflés, compressé par une puissance de prédateur et paralysé par la vague d’effroi qui courrait dans son échine, le corps d’Arhur se figea. Maintenant, il n’y avait plus aucun doute : ce gars là allait le tué. Il s’était jeté dans les bras d’une mort puant la malbouffe et la transpiration et cette dernière avait décidé de l’abattre lentement en lui cisaillant la gorge avec sa faux. Son bourreau lui siffla des menaces dans le creux de son oreille, ponctuant chacun de ses mots d’une pression écrasante du biceps. Le binoclard étouffait ses gémissements entre ses dents serrées. Il tenta de déraciner ce bras qui s’enfonçait dans son poitrail mais ses paumes ne faisaient que glisser sur la peau moite. Tordant ses jambes dans tous les sens, il priait pour un miracle.

Les portes s’ouvrirent dans un vacarme abrupt.

« OH !! C’est quoi ce Bazard-là on vous entend du bout du couloir ?! »

Dans la tête d’Arthur, une chorale se mit à chanter Hallelujah d’Handel.

« DIEGO ! Qu’est-ce que tu fous à poil en plein milieu du réfectoire ? C’est qui ce mec ? Lâche-le tout de suite ! »

Son messie, c’était le surveillant grognon. Il arpentait souvent les couloirs comme un chien policier, humant l’air pour retrouver la trace des malfrats. Dommage que depuis l’arrivée du juif, il n’en ait coffré aucun : Abramovic en aurait eut bien besoin. Fort heureusement, même si son flair laissait à désiré, ses oreilles étaient encore opérationnelles. Elles avaient su le conduire jusque sur les lieux du futur crime. Le fauve lâcha sa prise. Un grand râle de soulagement s’échappa des lèvres du brun. L’autre planta sa puissante patte sur la frêle épaule de son gibier -dont les pulsations du cœur secouaient encore la poitrine- et profila un sourire qu’Arthur imagina carnassier.

« C’est bon, y’a pas de problème, on s’amuse, hein euh… machin ? Désolé du dérangement. »

D’une simple pression, il enfonça ses griffes dans la chair du binoclard qui sursauta légèrement. La menace ne pouvait pas être plus claire.

« Oui, on … On s’amusait juste … Avec de la nourriture … Comme deux grands enfants … Insouciants … Immatures … Inconscients … Irresponsables…»


Maintenant peut-être qu’il devrait se taire.

« Ah ouai ? Et bien toi et Bolderas, je veux vous voir tout les deux après les cours astiquer chaque recoin de cette cafétéria ! Je veux pouvoir me raser en m’admirant dans ces tables ! Je veux voir demain les élèves manger sur le sol tellement il sera propre ! Je me suis bien fait comprendre ?! »

L’Omikron baissa sa tête tuméfiée par les coups en la secouant lentement de droite à gauche. Tout était clair à présent: Ce « sauveur » travaillait en réalité pour le Diable. Lui ? Le soir ? Seul ? Avec le gars qui avait tenté de l’étrangler ?

Le chien aboya plus fort.

« C’est clair ? ! »
« Limpide monsieur. »

« Allez, maintenant : dispersion ! »

La foule évacua la scène pour retourner à ses occupations aux rythmes du claquement des mains du surveillant. Aussitôt que ce dernier quitta les lieux, l’étudiant poussa Arthur devant lui. Il évita la chute en sautillant avec un visage disant nettement : « Oh non … Pas encore. ». L’autre l’attrapa par le bras. Il le força à avancer. A deux, ils traversèrent la salle d’un pas lourd, abandonnant derrière eux un silence de mort. Le binoclard sentait ces yeux étrangers l’enterrer à l’avance. Il entendait également les ricanements qui attendaient le moment si divertissant où on jetterait son corps froid dans un tombeau. Et le pire dans cette histoire c’est qu’il n’avait même pas eut droit au dernier repas du condamné.

Son bourreau l’entraîna dans les couloirs. A l’aide de son avant-bras, il le colla doucement contre un mur, histoire de le maintenir en place. La respiration du juif s’accéléra à nouveau. L’autre plaça son doigt devant sa bouche, histoire de le calmer cette fois.

« Bon, tu t’appelles comment toi? On va trouver un compromis. »

Le brun cligna des yeux.

« Tu …T’es sérieux ? »

Pas de crucifixion ? Ses pupilles confuses tombèrent à gauche.

« Hum … Mon nom est Arthur. Abramovic Arthur. »

Il esquissa un faible sourire.

« Et toi tu es Diego Bolderas si j’ai bien entendu. »

Il souffla, apaisé de savoir qu’il n’allait pas mourir aujourd’hui.

« Je … suis vraiment soulagé qu’on se soit arrêtée là. Je pensais vraiment que tu allais me tuer. Je n’avais vraiment pas envie de me battre contre toi. »

Enfin, se battre était un bien grand mot. Caresser son torse de petits coups avant que ce Diego ne l’assomme avec son pouce aurait été une description plus correcte.

« Bien … Hum … Tu voulais discuter et bien discutons calmement. Tu as parlé d’un … d’un compromis, non ? »

Ses sourcils s’arquèrent brusquement.

« Compromis … »

Il se raidit à nouveau.

« Qu’est-ce que tu entendais pas là ? »
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Diego R. Bolderas

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MessageSujet: Re: Lion vs Rat. Fight ! [prio Diego]   Lion vs Rat. Fight ! [prio Diego] EmptyJeu 5 Juil 2012 - 3:26

Juste avant que mon poing vienne s’écraser dans le mur qui me faisait face, j’entendais de loin ses supplications, comme si mon cerveau faisait le tri, de ce qui était utile ou non, et en l’occurrence, ses paroles étaient complétement inutiles. Qu’est-ce que j’en ferais au final ? Passer pour un mec super compatissant auprès de nos admirateurs du midi ? Si je ne montre pas l’exemple je vais continuer de me faire emmerder, encore et toujours. Certainement pas. Il faut que je leur montre à tous qui est Diego Ryan Bolderas. Quand on me marche sur un pied, je ne tends pas l’autre. C’est comme les gifles. J’attends toujours la première, mais ne laisse jamais de place pour la deuxième, où alors c’est moi qui la donne. Enfin bref, sa réflexion prend trop de temps, et il finit par me dire qu’il n’échangerait cette place pour rien au monde, parce que soit disant je frappe plus faible que moi. Je ne pense pas qu’il soit plus faible, enfin bien sûr que si il l’est, mais le petit est plutôt agile, et je vous prouverais qu’il n’est pas la seule victime de cette histoire.

Serrant les dents pour ne pas sentir la douleur que m’avais procuré le mur de béton. Vous y croyez-vous ? Je vais avoir pleins de bleus alors qu’il ne m’a pas encore touché une seule fois. Je le déteste, ce petit rat de bibliothèque. Ca y est, je crois que je ne vais pas l’oublier de sitôt. Il est inscrit dans ma liste noire. Je sens qu’il essaye de fuir, une fois de plus, mais la main qui tient son pull est bien plus forte, et sans réfléchir je lui lance mon avant-bras dans la tête. Cette fois, fini de réfléchir avant d’agir. Que ce soit le poing, le genou où le bras, je voulais le calmer une bonne fois pour toute. Je peux maintenant le lâcher, soufflant sur ma main, et bougeant les doigts les uns après les autres pour éviter l’ankylose, je ne me concentre pas sur le petit vermisseau qui se trémousse par terre. Quand il a l’air de se remettre de ses émotions, je l’entends annoncer sa douleur, je rigole doucement un coup. Il n’a eu que ce qu’il méritait. Ce n’est pas ça qui va m’empêcher de dormir ce soir. Je l’enjambe pour retourner prendre mes affaires, mais avant que je ne puisse faire deux pas de plus, quelque chose s’abat sur mon épaule, heureusement que j’ai eu le réflexe de tourner ma tête sinon je me serais pris… un plateau ? Oui, en pleine tronche. Il me refait le même sketch qu’avec la chaise, je l’attrape donc, passant un bras autour de son épaule, et enfin coincer sa tête dans mes bras, contre mon pectoraux musclé et transpirant d’effort.

« Ecoute p’tit con, là c’est toi qui me cherche, t’en veux encore c’est ça ? Si tu veux garder ta jolie p’tite gueule j’te conseille d’éviter de m’attaquer dans le dos compris ? »

Je donne de petit à-coups en lui disant cela, je ne vais pas l’étrangler, je ne suis pas un meurtrier, mais qu’il grave mon visage dans sa tête une bonne fois pour toute, que l’on puisse en finir. Soudain la porte de la cafeteria s’ouvre brusquement, je relève la tête, comme tous ceux qui se sont dirigés vers nous, le silence règne désormais. Je ne réalise pas tout de suite qui vient d’arriver.

« OH !! C’est quoi ce Bazard-là on vous entend du bout du couloir ?! DIEGO ! Qu’est-ce que tu fous à poil en plein milieu du réfectoire ? C’est qui ce mec ? Lâche-le tout de suite ! Tu commences à me souler quelque chose de mignon toi ! Je ne veux plus un bruit compris ?! Et rhabille-toi Bolderas, on n’est pas dans un club ici !»


Le surveillant, bien évidemment. Sans quoi toute la scène n’aurais pas été drôle. Je libère un peu la pression de ma proie, mais garde toujours mon bras sur ses épaules, passant une main dans mes cheveux l’air de rien je souri au surveillant que j’adore, vous vous doutez bien, le même qui m’avais séparé d’Aiden soit dit en passant.

« C’est bon, y’a pas de problème, on s’amuse, hein euh… machin ? Désolé du dérangement. »


J’avais resserré un peu mon étreinte en mentant au surveillant. Pour qu’il ne me balance pas. Tout sourire, j’attends que celui-ci s’en aille, pour enfin retrouver mon vrai visage. Sauvé par le gong, parce que je ne vais pas tenter le diable et risquer de me faire choper une énième fois. Il va falloir que je lui laisse la vie sauve. Mais je n’oublie pas pour autant. J’attrape mon tee-shirt crade, et pousse le petit devant moi pour qu’il avance, comme une marche funèbre devant tout un tas d’étudiant avide de bagarre. Une fois arrivé devant ma table, je jette un bref coup d’œil à la jeune fille de tout à l’heure qui détourne son regard du mien. Décidément j’ai tout gagné aujourd’hui. J’attrape mon sac, et me dirige vers la sortie tenant le jeune homme par le bras Fin du spectacle mes amis. Maintenant c’est uniquement entre lui et moi. Je sais déjà ce que je lui réserve, rien de bien méchant en soi, du moins il n’aura pas de séquelles physique si c’est ce que vous voulez savoir. Une fois dans le couloir, je le plaque calmement contre le mur, regarde à droite, puis à gauche et met un doigt sur ma bouche pour lui faire comprendre de ne pas faire l’abruti en avertissant je ne sais qui.

« Bon, tu t’appelles comment toi? On va trouver un compromis. »


Je ne deviens pas gentil. Je suis plein de réserve, et j’aime savoir à qui j’ai affaire, on ne sait jamais cela peut toujours servir.
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MessageSujet: Re: Lion vs Rat. Fight ! [prio Diego]   Lion vs Rat. Fight ! [prio Diego] EmptyJeu 5 Juil 2012 - 2:03

BAM !

Bam est une onomatopée aux multiples significations. Elle peut, par exemple, représenter le choc d’un corps percuté par une voiture, le claquage d’un poing rabattu contre une table, le retentissement d’un portable projeté sur un mur, la chute dans un escalier, le redoutable moment où notre postérieur rencontre le sol, … On lui accorde différents visages. Là, en l’occurrence, le son provenait de la chaise dans laquelle avait shooté l’étudiant torse nu. Elle valsa dans un tourbillon peu élégant en direction d’Arthur. Celui-ci se jeta de justesse sur le côté. Sa main qui trainait derrière lui embrassa le dossier en bois. Il ne put contenir le hurlement qui déchira le fond de sa gorge. Ses doigts ceinturèrent son poignet rougi par l’impact. L’autre gars ne lui laissa pas le temps de respirer ni même de paniquer : il le happa par le col. Le binoclard débita une succession de petits « Non non non non non. » lorsqu’il se sentit décollé du sol pour être plaqué contre le mur. Le coup dans son dos lui coupa le souffle. Il serra les dents, étouffant une plainte rauque.

« J’ai compris. »

Il saisit fébrilement le bras puissant qui le soulevait sans peine.

« Arrêtes ! »

Des mots totalement inutiles. Cela faisait un moment que son bourreau semblait en avoir assez de ses supplications.

« T’a un dernier truc à dire peut-être ? » lui lâcha-t-il en pleine face avant de lui donner une bonne claque qui le força à tourner la tête.

Le petit juif ferma les yeux. Je remercie maman pour ses délicieux flans au caramel. Je remercie papa pour m’avoir réveillé en me traitant de flan. Je remercie le docteur Varrsovik pour m’avoir fait sortir. Je remercie les héros de Marvel pour m’avoir donné envie de sortir. J’emmerde les gosses qui m’ont fait rentrer. J’emmerde la grippe, la salmonellose et le cancer. J’emmerde la transpiration, la crasse huileuse et les clous rouillés. La peste, la rage et les poux. Je vénère Einstein pour son équation de la relativité restreinte E=mc² ainsi que pour avoir dit un jour : « Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson sur ses capacités à grimper à un arbre, il passera sa vie à croire qu’il est stupide. ». Je vénère Batman parce qu’il n’a pas de pouvoir et Spiderman parce que les siens l’ont rendu responsable. La tomate n’est ni un fruit ni un légume : c’est un légume-fruit.

Il y avait tellement de choses à dire et pourtant ce qui sortit de sa bouche poussa son deuxième pied dans sa tombe.

« Tu t’apprêtes à tabasser plus faible que toi pendant que les autres regardent. Alors si j’ai un truc à dire … »

Ses sourcils se froncèrent, lui donnant un air assuré sans véritablement l’être.

« C’est que je n’échangerait ma place pour rien au monde. »

Le coup partit comme une détonation. Arthur se projeta vers le bas, évitant le poing comme une savonnette sans vraiment comprendre comment il avait pu y parvenir. Il s’élança vers ce qui lui semblait être une bonne issue pour s’enfuir de ce combat perdu d’avance. A peine eut-il fait un pas que son propre pull le tira en arrière. L’autre le tenait toujours fermement pas le col. Ses pupilles se réduisirent en une simple fente tendit qu’il comprit ce qui allait lui arriver. Ses capacités à glisser comme un savon ne lui permirent pas d’esquiver la prochaine volée. Il se laissa tomber sur le carrelage froid. Il n’avait pas vu ce qui l’avait sonné. Un pied, une tête, un doigt ? Tout ce qu’il savait, c’était que …

« uh … ça fait mal … »


Il ramena ses jambes contre son torse et courba son dos en tremblant. Le noir derrière ses paupières était illuminé par les nombreux flashs qui le prenaient en photo. Sa main se plaqua contre la table. Il s’appuya dessus pour se relever en titubant de douleur. Le bout de son index effleura quelque chose de dur. Brusquement, il se saisit du plateau et l’abattu violemment sur côté de la tête de l’étudiant d’un geste circulaire. Ses épaules retombèrent, la respiration hachée par l’effort et la peur. Il ne savait pas s’il avait vraiment atteint sa cible mais lorsqu’elle se redressa, il se cacha derrière son nouvel instrument de destruction massive.

Le plateau. Plus petit qu’une chaise. Commet moins de dégâts. Plus maniable.

« Restons-en là. Tu as … Tu as eu ce que tu voulais alors arrêtons-nous là. »
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MessageSujet: Re: Lion vs Rat. Fight ! [prio Diego]   Lion vs Rat. Fight ! [prio Diego] EmptyDim 1 Juil 2012 - 4:30

Les mains posées sur la table, et le dos courbé, pour que je puisse bien admirer sa face de rat apeuré. J’attends visiblement une réponse. Des explications. Parce que le coup du « C’est un malentendu » je n’y crois plus. Au début oui, certes, il n’avait sans doute pas fait exprès de tomber sur moi, et de me renverser tout le contenu de son immonde plateau dessus, et à la base je comptais juste lui faire une grosse frayeur, mais il n’avait pas besoin d’en rajouter une couche en me balançant son soda en pleine figure, et ça, je ne pense pas que ce soit un malentendu. Une prise de panique certainement, mais la plus débile que j’ai jamais vu. Et pas question que je passe là-dessus. Ou alors je ne m’appel plus Bolderas. Alors, petit tu as perdu tout courage cette fois ? Où est ta folie passagère, ta hargne, hein ? Patiemment je l’écoute balbutier, et cela a le don de m’agacer encore plus. Non mais sur qui je suis tombé moi encore ? Et tout ça pour me dire finalement ce que je sais déjà.

« Mais tu… tu rien du tout ! »
Je l’imite, et reproduit son petit rire pourri, et finit par écraser mon poing sur la table, ce qui fait sauter un peu le plateau. « Et le verre, ça aussi c’était un accident ? Tu te fout vraiment de ma gueule toi c’est pas possible ! »

Il test mes nerfs ou quoi ? Peut-être devais-je lui coller mon poing dans la gueule tout de suite. Cela m’évitera de monter trop en pression et de finalement le défigurer. Vous me connaissez, vous savez de quoi je suis capable. Mes nerfs, une grande histoire d’amour, ou pas. Une grande histoire tout court. Je peux facilement perdre tout contrôle d’un moment à l’autre. Et me montrer en public de la sorte ? Certainement pas. Je me suis déjà fait virer une fois pour la même raison, d’où ma venue dans cette école. Personne ne m’a jamais vu dans cet état… A part peut-être quelques proches amis. Je commence à lever ma main doucement pour lui coller une bonne grosse gifle, pour lui remettre les idées en ordre, il en a certainement besoin. Mais je n’ai le temps de rien faire, quelque chose s’abat sur mon visage, un truc poisseux et dégueulasse. Mon tee-shirt quoi. Et il n’a certainement pas sauté tout seul. Oh mon dieu ! Un tee-shirt sauvage ! Enlevez-moi ça, au secours ! N’importe quoi. Ce mec est vraiment le type le plus débile que j’ai jamais rencontré.

J’enlève cette merde de mon visage et regarde où ce con est parti. Derrière la chaise. Non mais c’est une blague c’est ça ? Elle est où la caméra ? Non parce que là c’est vraiment bien jouer. Je me dis que finalement il n’en vaux surement pas la peine. Ce mec est dingue, malade, et je ne tape pas sur les gens qui ont des problèmes mentaux. Je le regarde de haut, puisqu’il est baissé. J’agite ma tête de droite à gauche, un sourcil arqué. Je crois qu’il y a même des gens dans la salle qui film la scène de leurs portables. Putain. Je l’empêche toujours de se sauver, comme un chat jouant avec sa sourie avant de la déchiqueter, et d’en faire offrande à ses maitres. Sauf que je n’en ferais pas offrande.

« C’est bon, t’a fini de faire mumuse ? Tu m’fatigue là. »


Du coup il se lève, toujours sa chaise en main. Wahou, mais tu en a de la force petiot. Tu m’impressionne. Je lève les yeux au ciel tellement c’est ridicule. Finissons vite tout cela, que je puisse aller me changer. Et pour tout vous dire, ça m’a coupé l’appétit toute cette bouffe. Le laisse partir ? Hahahaha quelle bonne blague. Je hausse les épaules tout en rigolant. Pour lui faire une fausse joie certainement. Et quand il s’y attendra la moins… BAM ! Mais non, il faut toujours que rien ne se passe comme je le prévois, parce qu’il pose sa putain de chaise sur mon pied, et prend bien soin d’appuyer dessus. Cette fois s’en était trop. Fini la rigolade. Je donne un grand coup de pied dans la chaise qui valdingue dans la salle, pas chance, nous sommes dans un coin, il n’a aucune issue, et plus rien ne me fait barrage. Je l’attrape par le col du pull et le soulève pour le plaquer violement contre le mur. Voilà, je vous avais dit que mes nerfs lâchent bien vite.

« T’a un dernier truc à dire peut-être ? »


Comme ses derniers vœux par exemple. De ma main libre je lui mets une petite claque sèche. Comme pour préparer son visage à ce qu’il va subir dans quelques secondes. Très vite je lève mon poing et l’écrase… contre le mur. MAIS COMMENT FAIT-IL ? Il s’est esquivé une fois de plus. Il à de bons réflexes pour un abruti. Je sais au moins le reconnaitre. Le vase est plein depuis déjà un petit moment. Tu aggrave ton cas petit… Ce que tu oublies c’est que je te tiens toujours. Et je ne te lâcherais pas.
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MessageSujet: Re: Lion vs Rat. Fight ! [prio Diego]   Lion vs Rat. Fight ! [prio Diego] EmptySam 30 Juin 2012 - 3:33

Lorsqu’Arthur envisagea un repli stratégique, il n’espérait pas aller bien loin. Sans doute assez pour traverser les portes battantes et courir quelques mètres dans le couloir, histoire de ne pas se sentir obligé de se reprocher de ne rien avoir tenté pour sauver sa peau lorsqu’il appuiera de la glace contre son visage gonflé par les coups. Doux rêves d’enfant. Dans ce monde d’adolescent dans lequel on l’avait jeté sans manuel, il avait à peine eu le temps de faire trois pas qu’une poigne de fer se referma sur son col. Celui qui allait être son persécuteur du midi le ramena brusquement vers lui. Le petit juif eu tout le plaisir d’admirer ce visage allongé, sculpté dans un bloc de nerfs bombés, lui lancer un regard pas vraiment content. Comme il n’avait plus d’Ice Tea pour prendre sa défense, il fit ce que tout jeune homme avisé aurait fait dans une pareille situation.

« Ce n’est qu’un mal entendu. », murmura-t-il.

Les oreilles musclées du gars d’en face ne semblaient pas l’entendre de cette manière. Il se saisit du plateau du binoclard et le traina jusque dans le fond de la salle. Arthur avait beau se tortiller désespérément dans tous les sens, son bourreau ne lâchait pas prise. Il plaqua la semelle de ses baskets sur le sol. Elles émirent un crissement assourdissant qui, en langage de chaussure, voulait certainement dire « Noooooon ! ».

L’étudiant poussa l’Omikron sur une chaise à l’écart de la petite meute s’étant formée autour d’eux. Arthur chercha à se relever. Un bras aux biceps râblés l’attrapa par les épaules pour l’enfoncer sur son siège. Il se releva une nouvelle fois. L’autre le fit se rassoir. Debout. Assis. La bouche du jeune homme se déplaça sur le côté. C’était sa moue résignée. Finalement ce n’était pas plus mal d’être assis pour discuter. Un t-shirt puant la pomme-de-terre, l’hamburger, la sauce, le chocolat et le soda ponctua sa pensée en s’écrasant sur la table juste en face de lui.

« Sous tes airs de peureux, tu sembles en avoir dans le pantalon hein. Le problème tu vois, c’est que tu t’es attaqué à la mauvaise personne. »

« Ah … »


Merde.

« Mais je … Je … » Il eut un petit rire nerveux. Il ne dura qu’une seconde, le temps de reprendre son souffle. « Je ne voulais pas m’attaquer à toi tu sais. C’était … Juste un accident. J’ai trébuché. Un bête accident et … »

Et il lui avait balancé son Ice Tea à la gueule.

Réaction stupide mais qui s’expliquait facilement : lorsqu’il se sentait en danger de mort – il faut dire que le gars qu’il avait tartiné de malbouffe avait plutôt l’air solide et surtout en colère- , Arthur avait toujours des réactions immodérées. A l’instant même où vous lisez ces lignes, c’était l’un de ces moments.

Le t-shirt dégoulinant se jeta sauvagement sur le visage du bourreau. Le juif profita de cet instant de faiblesse pour se réfugier derrière la chaise. Il la saisit par le dossier, les genoux légèrement pliés, et ne bougea plus d’un pouce. Les deux adolescents restèrent un moment à s’épier de loin. Arthur parce que ça l’arrangeait bien et l’autre surement à cause du pathétisme de la situation : un fauve et sa proie et comme suprême obstacle … Une chaise. Si le bourreau essayait de se déplacer vers la gauche ? Le martyr et son fidèle brancard suivrait le pas. Vers la droite ? Même jeu de jambes et de pieds métalliques.

« Ecoute … »

Arthur décolla du sol son bouclier qui devint arme.

« Laisse-moi partir et … oublions cette histoire. Je n’ai vraiment pas envie de me battre avec toi. »

La vache mais … Cette chaise était rudement lourde. Il la reposa violement sur le sol en s’appuyant dessus. Un hurlement le fit sursauter. Était-ce un pied écrasé qu’il apercevait sous le siège ? Il éleva brusquement ses bras jusqu’à la hauteur de ses épaules, les mains grandes ouvertes.

« Désolé ! »

Ce n’était qu’un mal entendu. Et quel mal entendu !
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Diego R. Bolderas

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MessageSujet: Re: Lion vs Rat. Fight ! [prio Diego]   Lion vs Rat. Fight ! [prio Diego] EmptyVen 29 Juin 2012 - 4:03

Il est midi, Aujourd’hui je n’ai pas le temps de rentrer chez moi pour manger, je reprends les cours assez tôt, donc je ne vais pas risquer d’arriver en retard une fois de plus. Et puis, des potes m’ont proposé de venir avec eux à la cafeteria du lycée. Pourquoi pas après tout cela fait un moment que je n’y vais plus pour y manger au déjeuner. Nous arrivons assez tôt, ce qui nous permet de pouvoir nous servir dans les premiers, enfin nous avons dépassé pas mal de monde pour être honnête, je n’ai pas l’habitude de faire la queue et d’attendre, et de toute façon, je n’aime pas cela.
Plateau à la main, j’hésite une seconde devant les mets proposé, frites, hamburgers, tout cela n’est pas raisonnable. En ce moment je ne mange quasiment que ce genre de choses, mon coach va me défoncer si ma musculature se transforme en tas de graisse, et moi-même je n’en ai pas envie. Qui le voudrais ? Nous sommes d’accord. Mais il faut bien que je me nourrisse non ? Parce que sinon je ne vais jamais tenir la journée entière. J’opte pour un steak et des pommes de terre, tant pis, je me priverais de dessert chocolaté en tout genre pour cette fois. On dirait une gonzesse qui a peur de prendre un gramme c’est pathétique.

Nous allons nous installer sur une table libre, avant que toutes les autres soient prise, nous ne nous considérons pas comme n’importe qui, pas moyen de nous installer à côté de la bande de binoclard révisant incessamment leurs cours. Cela a toujours été, vieux comme le monde, les populaires ne se mêlent pas aux autres. Je n’invente rien. Ce mouvement ne vient pas de moi. Parfois j’ai tendance à oublier que petit, j’étais de l’autre côté de la barrière, avec mon physique frêle, et impossible de me défendre quand les plus grands venaient m’emmerder. Mais aujourd’hui ce n’est plus le cas, et depuis quelques années. Alors à quoi bon ressasser les mauvais souvenirs hein. L’humeur est bon enfant, nous déconnons, nous nous lançons des vannes, nous nous moquons de ceux qui passent devant nous, en particulier ce mec au loin, qui ne semble pas avoir mangé depuis au moins deux mois. Nous sommes définitivement des abrutis de première. Et puis il y a cette petite nana de l’autre côté de la table, qui me regarde discrètement depuis que nous sommes là. Les copains l’ont bien remarqués et me charrient sur ce fait. C’est un petit jeu, des petits regards, des sourires, rien de bien concret. J’aime jouer, je suis un mec.

Et sans que je ne m’y attende, je sens quelque chose s’écraser dans mon dos, me poussant en avant et ce n’est pas très agréable. Tous mes potes s’arrêtent de parler quelques secondes me regardant à moitié amusés, à moitié dubitatif. Au départ gardant mon calme, je passe une main dans mon cou, pour y voir l’étendu des dégâts. Dites-moi que c’est une grosse blague. Quelqu’un à du me jeter un sort. Déjà cette Maeko, qui me rend son petit-déjeuner dessus de bon matin, il y a quelques jours, et maintenant ça ? Je ne vais pas me laisser faire. Je ne vais pas me battre non plus, enfin je ne crois pas, je ne peux jamais être sûr de ça. Parce que Casey m’a déjà engueulé pour ça, et parce que la salle est bien trop bondée de monde. Je me lève calmement, bombant un peu le torse. On ne sait jamais cela peut toujours impressionner. Quoi ? C’est ce petit mec affamé qui m’a pourri mon déjeuner ? Trop facile, bien trop facile… Mais cela risque d’être comique. Sa tête vaut tout l’or du monde je vous jure, les yeux grand ouvert, et sans nul doute pris de panique lorsque je m’approche doucement. Je souris en coin, un poil sadique, je pense lui faire une grosse frayeur, une bonne grosse frayeur, qui lui passera l’envie de me renverses sa nourriture dessus. Je m’apprête à lui dire quelque chose quand… Il me lance son soda sur le torse. Il est réellement abruti ou il le fait exprès ? J’entends un de mes amis exploser de rire. Je me retourne vivement lui lançant un regard assassin, parce que maintenant la plaisanterie à assez durée, cela ne me fait plus rire, mais alors, du tout ! Quand je retourne à ma proie, parce que oui, maintenant c’est comme cela, je le vois reculer, tentant de s’évader comme il pouvait.

« Hop hop hop, viens par-là toi. »

Je le rattrape par le col de son pull, l’empoignant fermement. Mon regard droit dans le sien. Je serre la mâchoire, tellement que cela doit faire ressortir les muscles sur les joues. J’attrape son plateau et toujours en le tenant je le force à venir avec moi dans un coin de la salle, sur une table libre. Cela ne regarde que moi et lui désormais. Même si les autres ne sont jamais bien loin, ils se doutent bien que je ne vais pas laisser couler. Je l’assois sur une chaise brusquement, me poste juste sur le côté, si l’envie lui prend de vouloir se sauver, il ne pourra pas, j’enlève mon tee-shirt, je ne peux décidément pas rester dans cet état. Me retrouver torse nu dans une cafétéria ne me pose visiblement pas de soucis. Je le lance devant lui et sur un ton très ferme je lui annonce.

« Sous tes airs de peureux, tu sembles en avoir dans le pantalon hein. Le problème tu vois, c’est que tu t’es attaqué à la mauvaise personne. »

J’attends de voir s’il ose me répondre. Je ne sais pas encore quoi lui faire, si cela ne tenait qu’à moi je lui aurais fait bouffer mon tee-shirt. Je ne suis pas un bizuteur, du moins pas devant autant de monde, j’ai beau avoir une réputation à tenir, ce mec me fait de la peine. Pas dans le sens compassion vous l’aurez compris. J’attrape une serviette pour m’essuyer la nuque et l’arrière de la tête. Il faut TOUJOURS que quelqu’un vienne m’emmerder ces derniers temps. C’est fou.
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MessageSujet: Lion vs Rat. Fight ! [prio Diego]   Lion vs Rat. Fight ! [prio Diego] EmptyVen 29 Juin 2012 - 2:47

Lorsqu’on ne mange pas assez, notre estomac nous le fait regretter. Lorsqu’on mange de trop aussi et ça … Arthur Abramovic avait tendance à l’oublier.

Il avança de deux trois pas dans la file qui progressait lentement vers les plats exposés dans la cafétéria. Son ventre hurlait – heureusement en silence – son malheur. Il avait faim et il le faisait savoir par le seul moyen que sa faible position de membre supérieur du système digestif lui permettait : de violentes crampes intestinales. C’est donc dans une posture légèrement courbée en avant que le jeune homme traînait sa carcasse frêle. Il promit à son estomac un harem de pâtisseries. Un gâteau au chocolat recouvert d’un nappage de sucre d’une douceur enivrante, son voisin fourré d’une mousse noire onctueuse et charmeuse de sens ainsi que son lointain cousin parsemé de copeaux à la noix de coco dansant avec les papilles. Tous lui appartiendraient. Il s’engagea même à essayer …

Devant lui, les élèves affamés se saisissaient de leurs couverts dans un tintamarre métallique strident.

A essayer de nouvelles …

Son prédécesseur fourra sa main pleine de doigts dans le bac en plastique. Le métal poussa un nouveau petit cri.

De nouvelles saveurs.

Arthur s’arrêta devant la fameuse bassine. Pendant un instant, il resta immobile, ses grands yeux, sous ses sourcils haussés, figés sur cette fourchette qui lui faisait signe de la prendre. D’un geste hésitant, il s’en saisit. Il la porta lentement jusqu’à son visage soudainement vêtu d’une certaine perplexité. Tous ces indexes, ces pousses, ces annulaires accompagnés de leurs copains les majeurs et parfois même d’un petit auriculaire, ils s’étaient réunis en gang pour embrasser, violer la pureté de ce petit morceau de ferraille. Il pouvait presque apercevoir la forme de l’empreinte de leur crime habité par une multitude de microbes et de bactéries dont il préférait ignorer les noms. Ou plutôt ne pas s’en rappeler.

« Bon tu t’dépêches ? »

Derrière lui, son successeur s’impatientait. Il le bouscula avec son plateau. Arthur trébucha en avant. Il buta sur ses quelques premiers pas avant de se rattraper. Il frotta énergiquement la fourchette contre un pan de son pull. Finalement il allait devoir se contenter de ça. Il n’avait pas le courage d’imposer le même cinéma pour un simple couteau dont il pouvait –peut-être- se passer. Il parvint à atteindre les délicieux mets qui l’attendaient. Enfin délicieux … Un délice plutôt grossier. Steak, frittes, hamburgers, patates, muffins, brownies, … Parfois une petite salade oubliée entre deux plats bien gras. Le parfait déjeuné de l’américain obèse. Son estomac attendait un harem mais il allait devoir se contenter d’un vulgaire bordel. Quand bien même, Il inonda son plateau de nourriture, ce qui lui valu quelques regards étonnés qui voguaient entre son repas et son ventre étrangement plat. Tentant, dans un effort surhumain, de faire abstraction de tous ces yeux qui l’assaillaient, il se servit un verre d’Ice Tea –le Coca Cola ne lui avait jamais inspiré confiance : il résonnait comme le mot cocaïne.- avant de se précipiter, les muscles du cou tendus, vers une place libre un peu à l’écart des autres.

Un peu trop vite peut-être.

Il n’a pas pu éviter le pied qui s’était narquoisement glissé sur son chemin. Son plateau atterrit brusquement sur le dos d’un jeune étudiant, tartinant ses cheveux et son t-shirt de jolies couleurs alimentaires. Les pupilles d’Arthur s’écarquillèrent tendit que sa tête s’enfonça dans ses épaules. C’est lorsque le jeune homme quitta son siège pour se tourner vers lui qu’il remarqua à quel point il était baraqué. D’un pas lent et pesant, il s’avança vers lui.

Fais quelque chose Abramovic, fais quelque chose !

Comme ultime défense, il balança d’un coup sec son Ice Tea sur le torse de l’étudiant.
Ca y est, si ce n’était pas déjà le cas avant, il était un juif mort.


Dernière édition par Arthur Abramovic le Sam 30 Juin 2012 - 0:17, édité 1 fois
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