« Qui suis-je ? Où vais-je ? Qu’est-ce qu’on mange à midi ? » - Neal. [Terminée]

Age : 17 ans
Date et lieu de naissance : 3 Octobre 1994
Classe : Senior Year
Confrérie : Nu Zêta
Riche ou boursed'étude ? Riche

« "Si l'on jugeait les choses sur les apparences, personne n'aurait jamais voulu manger un oursin" Marcel Pagnol
Me décrire n’a jamais été un exercice dans lequel j’excelle particulièrement. J’aurai tendance à vous dire que j’ai deux bras, deux jambes, deux yeux. Mais ça ne serait pas assez. Ce n’est jamais assez, n’est-ce pas ? Alors je vais essayer d’étoffer, de m’emballer dans un joli papier cadeau.
Je ne me lève pas le matin en me donnant pour but de plaire aux gens. Ma coiffure en est la preuve. Dans un monde où tout doit être parfait, carré et aseptisé, des dreads ne sont pas l’idéal. On me regarde souvent en se demandant la date de mon dernier shampooing. Ou si je me lave tous les jours. La réponse est oui, je vous rassure. Même les cheveux. Ecolo mais pas crado.
Heureusement pour moi, les gens tatoués et percés sont nombreux de nos jours. Je ne suis donc pas perçu comme une bête sauvage sans éthique ni morale juste parce que j’ai quelques dessins par-ci par-là. Et un anneau dans le nez.
Je ne pourrai pas vous expliquer mon style vestimentaire. Je n’en ai pas vraiment. J’aime les jeans, les chemises, les t-shirts, les bretelles, les converses. Mon look est plutôt classique, en fait. Je ne suis pas du genre à porter des sarouels et des tongs, contrairement à ce que les gens auraient tendance à croire. Simplement un jean et quelque chose qui ressemble à un t-shirt. Rien d’exceptionnel là-dedans. La seule chose qui me différencie un peu des autres, c’est la tonne de colliers et de bracelets que je porte en permanence.
Il n’y a rien d’exceptionnel non plus dans mon physique à proprement parler. Plutôt grand et mince, ça ne m’empêche pas d’être un minimum musclé. Une mâchoire carrée, un nez assez proéminent et des lèvres relativement pleines. Généralement, je dis que j’ai une grosse bouche qui me donne un joli sourire. Avec des dents blanches, le sourire. Je suis particulièrement fier de mes yeux gris-verts qui reflètent toutes mes émotions. A mon plus grand dam, il suffit de me regarder dans les yeux pour avoir une idée de ce que je pense. Embêtant quand on tente de rester secret, non ?»

« La jeunesse est la période où l'on se déguise, où l'on cache sa personnalité.C'est une période de mensonges sincères".Pablo Picasso.
Je suis un peu paradoxal. Je ne sais pas vraiment qui je suis, ou ce que je veux. Mais j’ai une idée très précise de ce que je ne suis pas, et de ce que je ne veux pas.
A première vue, je suis un jeune homme très sympathique. Toujours le sourire, prêt à aider mon prochain. J’aime rencontrer des gens, voir de nouvelles têtes. Mais j’ai une relation étrange et compliquée avec l’Homme. On me dit que je suis pessimiste, mais je pense juste être réaliste. J’ai perdu foi en l’humanité il y a bien longtemps, pour moi elle ne peut plus rien faire de bon. Alors je me tourne vers les animaux et la Nature, parce que je n’en ai jamais été déçu.
Je ne me fais pas facilement des amis, généralement les gens ne cherchent pas plus loin que mon sourire. Ils se contentent d’apprécier la compagnie du jeune homme calme et aimable que je suis. Ceux qui osent aller plus loin découvrent un autre Neal. Loyal, fidèle, je fais passer les amis au-dessus de tout. Il n’y a rien qui compte plus pour moi que leur bonheur, et je me jetterai sous un train si ça peut leur apporter quelque chose. J’aurai tendance à dire que ceux qui me supportent sont courageux. Car le deuxième Neal n’a rien du premier, la façade que j’offre à tout le monde.
Je suis jaloux, possessif, colérique, lunatique, violent. C’est comme si j’enfermais toutes mes émotions dans une boîte, tous mes sentiments, tout ce que je ressens vraiment. Et que ce condensé d’émotions se transformait en boule d’énergie négative. Et, égoïstement, je ne donne cette boule qu’aux personnes qui m’aiment et que j’aime. Je leur donne tout mon amour et toute ma haine, alors que j’aimerai qu’ils ne voient que du bon en moi. Mais je ne sais pas faire autrement.
Quand je suis dans ma phase « Mister Hyde »¸il n’y a que deux choses qui me calment. La première, c’est faire de la musique. Je joue de plusieurs instruments et je chante dès que je le peux. Je peux contrôler la musique que je fais, et ma voix. Je compense le fait de ne pas pouvoir me contrôler moi-même. La deuxième, c’est de sortir de la ville et de me perdre dans la Nature. Je ne contrôle pas la nature, et c’est pour ça que je l’aime autant. Elle décide de tout, nous ne sommes rien à côté d’elle. Je me sens petit et fragile au pied d’une montagne, insignifiant au bord d’un océan. Pouvoir disparaître, pouf ! comme ça, parce que la Nature l’a décidé.
Ne plus rien contrôler, ne pouvoir rien faire, se laisser flotter dans l’immensité et la beauté du monde. Jouissif.»

« "I saw the best minds of my generation destroyed by madness" Allan Ginsberg.
Je pense que mon amour de la nature et de la musique vient de ma naissance. Mes parents, à l’époque, étaient un couple de jeunes hippies vagabonds. Elle avait 17 ans, il en avait 21. Ils s’aimaient plus que tout, et quand Elle est tombée enceinte, Ils ont décidé de garder le bébé malgré tout. Je suis donc arrivé avec 3 semaines d’avance, alors qu’ils faisaient la fête autour d’un feu de camp. Un petit garçon qui avait les traits de sa mère mexicaine, et le caractère de son père canadien.
Le travail de mon père nous obligeait à traverser le pays toute l’année. Nous vivions dans une caravane, attachée à une vieille voiture que mon père avait obtenu je ne sais trop comment. Nous ne restions jamais plus d’une semaine d’affilée dans une même ville. Je me souviens que, lors de nos voyages, nous sommes passés plusieurs fois par Los Angeles, et mon père est tombé amoureux de cette ville.
Ma naissance fut suivie par celle de Liam, un an et demi après. On était tous les deux très proches, aussi proches que si nous étions jumeaux. Il lisait dans mes pensées, savait ce que je pensais, quand je le pensais, pourquoi… Il me connaissait par cœur, mais moi, je n’ai jamais su le déchiffrer. Mon petit frère, la personne la plus proche de moi, a toujours été celle que je connaissais le moins.
Du jour au lendemain, mon père a trouvé un travail qui payait mieux, qui présentait plus d’avantage. J’avais 12 ans quand on s’est installés à Los Angeles. D’un seul coup, nous sommes passés du statut de « famille de hippies crasseux vivant dans une caravane à travers le pays » à « famille de nouveaux riches vivant dans une villa avec trop de pièces ». Mon père est devenu riche grâce à son travail, et ce fut si soudain que ma mère ne l’a pas supporté.
Un jour, elle nous a dit qu’elle ne supportait plus cette vie hypocrite que nous vivions. Elle a fait sa valise et est partie sur les routes. Liam l’a suivie.
Ils sont partis tous les deux, nous laissant mon père et moi dans une maison bien trop grande et trop vide pour nous. Nous ne les avons plus jamais revus. A partir de ce moment-là, mon père s’est renfermé. Il se plongeait dans ce travail dont il ne me parlait jamais, me laissait errer dans les rues de Los Angeles au lieu d’aller en cours. La nature me manquait, je ne pensais qu’à retrouver ma mère et mon frère et les rejoindre.
Un matin, j’allais annoncer à mon père que je partais à leur recherche. Mais il ne m’en a pas laissé le temps. Il m’a mis dans un avion en direction de Miami. A l’aéroport, il m’a expliqué ce qu’était son travail. Il m’a dit qu’il avait fait trop de conneries qu’il ne pouvait réparer, et qu’il fallait que je parte avant qu’il ne m’arrive quelque chose.
Il m’a inscrit à WHS en me faisant promettre de ne jamais dire où je me trouvais. Je devais quitter mes amis à Los Angeles, et ne jamais les contacter. Et ne plus jamais le contacter lui.»