[TERMINE] Time of our lives | Célia

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Je crois que tous, à un moment donné précis de sa vie, on est confronté à cet instant. Vous savez, ce moment parfois court, où cette seule question nous vient à l'esprit : Est-ce que c'est ce moment, celui où tout va changer? Pour Drake Anderson, c'était là. Au moment où la belle adolescente le rattrapa, l'air un peu confuse, où elle lui déposa cette main, douce, magique, sur l'épaule afin qu'il se retourne. Le moment où son corps entier avait pivoté, alors qu'il lui souriait et ce moment précis où il avait vu la photo qu'elle lui tendait.

Comment vous décrire ce moment? Drake ne comprenait pas, pour sa part. Comment était-ce possible qu'une belle inconnue possède une photo de lui lorsqu'il était enfant? Qui plus est, une photo provenant de sa vie Texanne. La plupart des gens ignorait d'où il venait, parce qu'il ne disait jamais rien. Alors comment avait-elle pu se procurer cette photo? Il s'en souvenait parfaitement, elle était sur le petit meuble dans le couloir des chambres, avec une de ses parents et puis une de Célia... Elle avait disparue le soir de sa disparition... Comment se pouvait-elle qu'elle l'est eu?

Il avait retiré la photo à la jeune femme pour l'observer plus attentivement, aucun doute possible, c'était lui. Il y avait même la date de prive de vue derrière, écrite par la main douce de sa maman. Il leva les yeux effarés vers l'adolescente qui semblait totalement perdue. Elle avait sans nul doute bien comprit qu'il s'agissait de lui. Toujours en tenant la photo dans sa main, il demanda à la jeune femme :

« Qui es-tu? Comment as-tu eu cette photo? »

Sa voix était rapide, sa parole tranchante. On touchait à sa famille là, à l'horreur qu'il avait vécu alors non, non ! Il ne serait ni tendre, ni doux. Cette fille avait un vestige d'une vie détruite alors il aimerait savoir comment cela était-il rendu possible ! ? Qui était-elle?!

Drake écouta la voix de l'adolescente, elle lui répondit simplement :

« Je m'appelle Célia et je... »
« Célia....? »

Son corps rata un battement. Rata même toute une minute de battement. Son corps avait chaud, son coeur tambourinait dans sa poitrine, ça lui résonnait aux oreilles. Drake dû se rattraper aux casiers près de lui. C'était trop... Il avait imaginé cet instant des millions de fois, avec tous les scénarios possibles où il la retrouverait, mais JAMAIS il n'aurait pu penser que ça serait sa petite soeur qui le retrouverait. Non, jamais. Alors quoi? Que pouvait-il faire? Que devait-il dire? Il n'osait rien faire, comme prit par la peur, il ne bougeait plus, il ne disait rien, il ne le pouvait pas. Oh que non, il ne le pouvait pas. C'était insenscé. Comment avait-elle pu le retrouver? Que savait-elle? Est-ce qu'elle était au courant? Si ele s'appelait Célia, c'était sûrement que oui. Après tout, elle aurait changé de prénom non? Mais bon sang, elle était en vie !!!! Elle était vivante, bien vivante devant elle ! Que lui était-il arrivé après cette horrible nuit? Où avait-elle vécu? Avec qui? Comment? Elle devait tout lui dire. Il devait savoir afin d'avoir de nouvelles infos sur les meurtriers de leurs parents. Le savait-elle? Qu'elle était orpheline? Savait-elle que sa vraie famille vivait ici, à Miami? Sa grand-mère, sa cousine, son frère... ?

Il n'en revenait pas, il ne réagissait pas du tout comme il l'avait si souvent imaginé. Le choc était trop grand. Il se passa une main sur son visage et lui demanda :

« D'où est-ce que tu viens? Tu es à Miami depuis longtemps? Tu vis ici avec qui? »

Il l'agressait presque, mais il devait savoir tout ça, il devait obligatoirement le savoir et Célia avait bien comprit que quelque chose se passait. Elle lui répondit qu'elle avait beaucoup voyagé, Londre et Miami en particulier, qu'elle vivait ici depuis environ un an et que sa mère était... Sa mère???? Sa mère?? Non mais c'est quoi ça encore? Il allait de nouveau l'assommer de questions, quand elle aussi, voulu savoir ce qu'il se passait clairement. Elle inversa doucement les rôles, posant à son tour les questions, mais l'adolescent prit de peur, sous le choc, enfouit sous les questions, les révélations, les doutes et les peurs, prit la fuite. Il avait toujours la photo dans sa main, récupérant son sac tombé à ses pieds, il s'enfuit, courant le plus vite qu'il le pouvait dans le couloir. Que pouvait-il faire d'autre? Il se doutait de la vérité, mais il devait réfléchir, il devait absolument réfléchir avant d'en parler à qui que ce soit. Non, mon Dieu, ce jour tant espéré arrivait, mais il était mort de trouille. Comment tout cela était-il possible? Il n'y croyait pas. Il fallait qu'il réfléchisse, qu'il se calme avant de retourner la voir. Elle était dans son lycée, par qui? par quoi? Il ne croyait pas au destin, à la chance et en Dieu alors qui avait-il bien pu lui faire cette faveur? Il l'ignorait, mais aujourd'hui, tout était remit en question. Il fallait qu'il fasse vite, il ne devait pas la perdre une seconde fois. Non, jamais.

JHRP: e te propose qu'on arrête le rp là. Oui, il est court, mais sinon, ça ne serait pas cohérent. On en ouvre un autre où là, ils se retrouvent par hasard en ville? Célia veut ses réponses et elle l'interpelle et là, il essaye de tout lui raconter, après lui avoir posé ses dernières questions afin d'être sûr de lui et puis ensuite, toi, sous le choc, tu refuses de le voir et plus tard, dans un autre rp, tu iras le voir de toi même, pourquoi pas lors d'un concert d'Impact? ^^

♥

Avoir un vrai toit au dessus de la tête. Vivre dans un quartier agréable et bien réputé. Dormir dans un vrai lit. Cela faisait presque une année scolaire que Célia avait droit à tout cela et pourtant, elle n’y était toujours pas habituée. Non, ses nuits étaient toujours aussi courtes qu’avant, son sommeil toujours aussi léger, le moindre bruit la réveillait et la mettait sur ses gardes. Veilles habitudes liées à ses vieux démons. Les quartiers malfamés avaient au moins eu l’avantage de la rendre plus suspicieux, moins naïve et plus méfiante que les autres. Elle prenait ça comme un avantage parce que de toute façon, elle devait vivre avec et que se morfondre ne changerait rien. Seulement, sa vie l’avait aussi poussée à être lucide et elle savait également que cette attitude l’handicapait au niveau des relations, pour preuve, en presque une année, elle s’était fait très peu d’amis. D’un autre côté, ça ne la dérangeait pas tellement, elle avait souvent eu l’habitude d’être seule et à vrai dire, la solitude était réconfortante, la présence de beaucoup de monde l’inquiétait, lui faisait peur même parfois.


D’ailleurs c’est à cause de cela qu’elle se retrouva là, près des casiers, assise à lire un livre, ce jour là. Le jour où tout bascula. Elle était allée au foyer, mais celui-ci était bondé et elle avait peur quand il y avait trop de monde, alors, elle avait voulu aller vers le toit, mais il était écrit « interdit aux élèves » sur la porte. Et si c’était interdit, il était hors de question qu’elle le fasse. Du coup, elle s’était rabattue sur les casiers. A cette heure tardive, il n’y avait plus personne, c’était calme et tranquille, tout comme elle aimait.


Son livre. Les misérables de Victor Hugo, un écrivain français. C’était une œuvre connue que Célia avait déjà lu une vingtaine de fois. La triste vie des personnages lui rappelait la sienne et celle de sa mère. Maman. Que faisait-elle là tout de suite ? Avait-elle replongé vers ces vieux démons ? La blonde espérait que non. Attendait-elle patiemment un coup de fil de sa fille ? Elle pouvait toujours rêver. Elle priait juste pour qu’elle ait trouvé un logement, même miteux, parce que les foyers, elle avait connu et elle ne le souhaitait à personne et surtout pas à Maman.


« Excuses moi, mon casier est juste là.. »


Elle fut surprise d’entendre la voix grave s’adresser à elle et sursauta. Elle ne l’avait pas entendu arriver. Elle plaça méticuleusement sur marque page avant de relever ses grands yeux bleus vers le garçon. Et là, le temps arrête de s’écouler. Soudain tout devient flou et elle se noie dans les yeux de cet inconnu qui n’en est pas un. Ce regard… Elle l’a déjà vu quelque part, mais où ? Encore une fois, ses souvenirs sont impossibles à retrouver. Quelque chose se passe, elle ne comprend pas quoi, se cœur bat plus fort, sa respiration est étrange et elle se sent à la fois triste et tellement heureuse. Pourtant, elle ne le connait pas, ou bien, elle l’a oublié.


Et finalement, elle s’aperçoit qu’elle est en train de l’observer alors qu’il lui a demandé de bouger. Elle se sent un peu idiote et lui sourit. Elle se leva et se décala pour le laisser aller jusqu’à son casier, laissant s’échapper de son livre cette photo qui ne la pas quitté depuis toutes ces années, celle d’un garçon aux yeux très bleus, comme ceux de sa mère. C’est en la ramassant qu’elle se rendit compte, un troisième personne avait ce regard. Une personne qu’elle venait à peine de croiser. Alors, sans savoir pourquoi, elle sentit au fond d’elle-même qu’il fallait qu’elle lui parle, qu’il était important. Elle se mit donc à courir après l’adolescent qui venait déjà de tourner au bout du couloir.


Et doucement elle posa sa main sur son épaule. Quand il se retourna, leurs regards se croisèrent à nouveau et elle fut encore envahie par ce flot de sentiments étranges. Elle mit plusieurs secondes à se reprendre. Un peu gênée, elle lui fit un nouveau sourire avant de lui montrer la photo.


«  Ma question est surement bête et je suis désolée de t’embêter avec ça mais… Est-ce c’est toi ? »


Elle avait posé sa question d’une petite voix timide, montrant la photo d’une main et touchant ses cheveux de l’autre, parce qu’elle était inquiète et un peu effrayée aussi. Parce qu’elle avait à la fois envie d’une réponse positive et d’une négative mais qu’avoir les deux était impossible. Parce que la phrase qu’elle venait de prononcer est l’une des plus longues de toute sa vie et qu‘elle l‘avait dit à un inconnu. Et surtout parce que si la réponse s’avérait être « oui », alors toute sa vie risquait d’être chamboulée. E t pourtant, elle aurait tant voulu que se soit le cas…

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Mercredi 13 Juin 2012

C'est un jour comme les autres et pourtant... C'est le jour où sa nouvelle vie commence. Mais il l'ignore. Est-ce que ça rendra ce jour plus beau? Est-ce que ça le rendra plus terrible? Il n'en sait rien, il n'est au courant de rien. Pourtant ce soir, sa vie va basculer. Aujourd'hui, sa vie va prendre un nouveau départ. Le Ciel a enfin exaucé ses plus brillantes prières. Le ciel va lui exaucer son plus bel espoir. Celui d'une retrouvaille impossible, celui d'un espoir diminué par le temps. Aujourd'hui, Drake va revivre. Il va retrouver sa vie, il va retrouver son trésor perdu depuis de trop nombreuses années. Mais il n'en sait rien. Non.
Il se lève, se prépare, comme si c'était un jour ordinaire. Il s'habille comme si ce n'était pas un jour de fête, un simple pantalon noir, un tee-shirt gris, une veste en cuir. Ses cheveux ne sont pas spécialement au meilleur de leur forme, sa peau est fatigué, mais aujourd'hui, il redeviendra celui qu'il était avant que tout cela n'arrive. Aujourd'hui, il va se retrouver, la retrouver.

Il prend son petit déjeuner, comme si c'était un jour ordinaire, il ira ensuite fumer sa cigarette à la fenêtre de sa chambre, comme si tout cela était normal. Le soleil n'est pas spécialement très chaud aujourd'hui, il y a un peu de vent. Mais ce jour va devenir le plus beau de toute son existence. Drake sort alors de sa chambre, Olive est prête pour aller à l'école, ils rigolent, ils s'amusent. Au travers de l'adolescente, il a retrouvé la soeur qu'il a jadis perdu. Ils partent alors pour l'école. Ils marchent ensemble jusqu'au bâtiment de l'école, ils se séparent alors pour aller chacun vers leur salle de classe. Le premier cours, puis le second, puis le suivant et ainsi de suite. La journée se passe, Drake la passe avec Bo, il déjeunera avec Jeff, qui est vraiment bizarre en ce moment.

Puis les cours vont reprendre, je vous avais bien dit que c'était une journée ordinaire. Il faut encore attendre un peu pour que cela soit exceptionnel. La fin de la journée sonne pour Drake, il est 16 heures, ses cours sont terminés. Il range ses affaires, s'apprêtant à repasser à son casier pour récupérer ses cahiers pour travailler ce soir, en vue de son passage en dernière année. Il a la flemme d'y aller, il s'apprêtait même à faire sans et puis, sans connaître véritablement la raison, il va tout de même y aller. On appelle ça, la chance. Oui, la chance.

Assise en bas de la porte de son casier, une jeune fille. Elle a de grandes jambes, de longs cheveux blonds, elle est simple, naturelle, elle est belle. Elle lit un livre, assise tranquillement là. Juste devant le casier de Drake. Il s'avance alors vers elle et lui lance:

« Excuses moi, mon casier est juste là.. »

Elle va alors relever les yeux vers lui. C'est à ce moment là que sa vie change. C'est à ce moment là que tous ses espoirs depuis des années se révèlent. C'est à ce moment là que ses prières sont exaucées. C'est à ce moment là que sa vie reprend son souffle, son électricité, sa sens. Quand leurs regards se croisent, c'est comme s'il se passait quelque chose d'incroyable. Comme si leurs deux corps étaient envoyé dans l'espace. Parmi les étoiles, ils flottent à moitié, il se sent proche d'elle, il se sent l'aimer. Oui, il ne la connait pas, mais il l'aime. Son coeur bat plus fort, il ressent de l'électricité. Que se passe t-il? Le coup de foudre? Est-ce la foudre qui s'abat sur lui? C'est donc ça? Ce que l'on ressent quand on trouve le but de sa vie?

Ils se regardent de longues minutes, comme s'ils se connaissaient déjà. Oui, il a l'impression de lire en elle, comme si elle était un livre, comme si il en écrivait les pages. C'était comme retrouver un nouveau souffle, il manquait d'air, mais il respirait mieux.

L'adolescente se décala alors, en lui souriant. Un magnifique sourire. Cette fille est parfaite. Tout chez elle, éléctrise l'adolescent. Il s'approcha alors, presque tremblant, vers son casier, il l'ouvre, jetant un coup d'oeil à cette sublime créature... qu'est Célia.

Mais tout cela,
il l'ignore.