Rédemption ... Ou pas ! [ Loanne & Jaden ] Terminé

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Cette fois, je pensais bien que je lui avais fait peur. C'était presque trop beau pour être vrai. Non pas que je doute de ma capacité à effrayer les gens, je l'avais peaufiné durant des années. Mais là, je n'avais même pas montré un tiers de la moitié du quart de ce que je savais faire. Et cette petite fille se levait déjà presque de sa chaise pour s'enfuir.
Pourtant, je l'avais prévenu. Je n'étais pas amicale. Je ne cherchais pas à l'être et je détestais tous les jugements qu'on pouvait bien porter sur moi. Il n'y avait pas à dire, je m'étonnais moi-même. Maintenant, elle ne tarderait plus à se lever. Trois. Deux. Un. D'un air mal à l'aise, Loanne quitta sa chaise, le pas hésitant. J'avais presque de la peine à la voir, ainsi. Elle n'avait sans doute pas voulu me mettre en colère mais rien que le fait de violer mon intimité, me rendait folle. Personne n'avait ce droit, ni Shawn, ni des inconnus. Et si j'avais eu des amis, eux non plus n'auraient pas eu ce droit. Ce n'était pas sain de s'installer tout à côté de quelqu'un pour essayer de changer sa nature profonde.
Et ça ne me serait jamais venu à l'esprit. Moi, j'aurais frappé, encore et encore. Jusqu'à ce que l'autre cesse ses petites affaires. Ou jusqu'à ce qu'il y reste. Et cela ne m'aurait fait aucun effet. Oui, j'étais capable de tuer de sang-froid, et alors ? Je n'étais pas la seule. Et je ne le faisais qu'envers les méchants. Cependant, je comprenais bien qu'un jour ou l'autre, si je n'étais pas tuée avant, je deviendrais comme eux. Et je ferais le mal autour de moi, comme j'avais pu le faire avec ce gang, sans chercher de raisons valables.
A ce moment-là, il serait temps pour moi de me faire harakiri, et je n'hésiterais même pas. Parce que ce n'était pas mon genre de me défiler. Aussi, je ne cherchais pas à retenir Loanne, je n'étais pas hypocrite, depuis le début, j'avais voulu qu'elle me laisse tranquille, et maintenant que c'était fait, je ne risquais pas de lui courir après pour la rattraper.

- Il était temps ! Fais attention en rentrant tout de même, petite fille !

Mes mots semblèrent tomber dans l'oreille d'un sourd, mais je ne m'en attristais pas. Enfin, la paix était revenue dans mon environnement, et je pouvais siroter tous les alcools que je voulais, à profusion et en silence !

Invité

Elle était complètement folle. Je sentais qu'elle était très énervée. Contre moi. Pourquoi ? Ah oui, très bonne question, pourquoi ? J'étais juste venue lui faire la morale alors qu'elle ne m'avait rien demandé. Juste ça. Bref, elle était en colère. Détournant son regard - elle n'avait plus envie de soutenir le mien -, elle plongea dans son sac et en sortir un... de la drogue ! D'accord, tout allait bien... Tout allait très très bien...

- Tu veux jouer avec ça, aussi ? me demanda-t-elle en me secouant violemment sa chose sous le nez.

Je me sentais très mal à l'aise devant elle. J'avais envie de la laisser se vider de sa colère toute seule, et de repartir rapidement chez moi. Surtout que j'avais déjà terminé mon verre et que j'avais l'impression que ma tête tournait. Je n'avais plus du tout envie de jouer, à ce stade, ce n'était plus un jeu. Elle en avait assez de mon regard moralisateur, elle voulait que je parte. Très bien.

Je poussai ma chaise et me levai en silence, sans cesser de la regarder. J'avais un peu pitié d'elle. Je me mettais toujours dans des situations comme celle-ci... J'avais l'habitude des gens comme elle. Quelque fois, ils m'écoutaient. Mais ils finissaient toujours par continuer leurs activités quotidiennes plus ou moins légales et estimées. Il fallait que j'arrête de toujours vouloir changer tout. Pourquoi le monde était-il si compliqué ?

HRP : C'est très court, désolée.

Invité

- Je m'appelle Loanne. Et je ne suis pas encore assez saoule pour oublier mon propre prénom.

- Je l'espère bien. Sinon tu m'aurais encore plus contrarié.

- Tu veux jouer avec ça, aussi ?

Invité

- Tu as choisi. Tu peux partir, je ne t'oblige à rien moi.

Je savais très bien que je pouvais partir. Mais je n'en avait pas envie. Cette fille était complètement folle et, étrangement, je l'aimais bien. Enfin, façon de parler. J'avais envie d'oublier, et ce n'était pas l'alcool a proprement dit qui m'aiderait, mais... la nouveauté. La découverte de nouvelles choses, de nouvelles personnes, de nouvelles sensations. J'avais l'impression de me libérer du stress. Ce n'était pas non plus à cause la boisson, mais c'était parce que je jouais, sans savoir ce qu'il arriverait ensuite. Mais la brune devait savoir, elle.

- Et au fait, c'est quoi ton prénom, au juste ?

Mon prénom ? Etais-ce une marque d'intérêt envers ma pauvre petite personne ?

- Que je sache au moins qui a eu la stupidité de venir jouer sur mon terrain de prédilection.

Ah oui, bien sûr. J'aurais dû m'en douter. Stupidité ? Non, je dirais plutôt de l'inconscience. Je m'aperçus à ce moment-là que nous étions totalement différentes sur ce point : elle prévoyait tout, chaque coup, chaque phrase, tandis que moi, je jouais totalement au hasard. Je jouais, car après tout, nous étions bien en train de nous mesurer l'une à l'autre. Et l'issue du combat était déjà connue. J'allais perdre. En tout cas pour elle, j'allais perdre. Mais pour moi, peu importe l'issue de la soirée, j'aurais gagné.

- Je m'appelle Loanne. Et je ne suis pas encore assez saoule pour oublier mon propre prénom, répondis-je calmement.

Je bus une nouvelle gorgée de whisky qui incendia encore une fois ma gorge. Elle avalait tranquillement le contenu de son verre comme on avalait un jus de fruits. Quelques fois, elle jetait des petits coups d'oeil dans ma direction. Moi, je la fixais sans interruption. Elle n'était pas méchante. Juste froide. Et dure. Mais pas méchante.

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Elle s'était assise face à moi, ne semblant pas réellement comprendre ce que j'attendais d'elle. Mais de quoi pouvait-il s'agir d'autre ? C'était elle qui avait commencé. Et puis maintenant au moins, elle saurait de quoi elle parlait. Je n'avais pas de scrupules à la faire boire, simplement parce que je l'avais prévenue, et elle pouvait partir à n'importe quel moment. Mais je ne le ferais pas pour elle, je ne me défilerais pas.

- Eh, ça tue ce truc !

C'était le moins qu'on puisse dire. Sur les petits gabarits comme cette fille, l'alcool agissait encore plus rapidement, et puisqu'elle n'avait vraisemblablement aucune habitude de la boisson ... J'en serais vite débarrassée. Il suffirait de la mettre dans un taxi et hop ! Ciao bella ! Et j'avais hâte de ne plus l'avoir sur le dos en fait.

- Tu as choisi. Tu peux partir, je ne t'oblige à rien moi.

Elle n'avait pas l'air de vouloir me laisser mais bon ... Je tentais quand même ma chance, au cas où elle renonce. Ce serait bien ma veine, si elle s'entêtait, tiens.

- Et au fait, c'est quoi ton prénom, au juste ? Que je sache au moins, qui a eu la stupidité de venir jouer sur mon terrain de prédilection.

Quoi ? Je n'avais pas à être aimable. Après tout, elle s'était imposée ... Moi je n'avais rien demandé. L'air de rien, je sirotais mon verre, désormais habituée à la sensation de brûlure dans mon œsophage. Je ne saurais même pas dire quand j'avais bu pour la première fois du Whisky. Certes, j'avais commencé avec plus doux, de la bière, de la Tequila. Mais à force de cuites, j'avais choisi le Whisky, sans vraiment savoir pourquoi. Je trouvais ça beau. Avec les reflets ambrés sur les glaçons.

D'un côté, je me demandais quand même pourquoi cette fille insistait. Non pas que ça m'intéresse mais bon ... Déjà c'était une bonne distraction. Et puis, honnêtement, la plupart des gens m'évitaient. A part quand ils avaient des problèmes. Et encore. La plupart tentait d'abord de les résoudre par eux-mêmes. Je crois qu'ils ne pouvaient se résoudre à me demander mon aide, en grande partie parce que je leur faisais peur. C'était un tort. J'aimais faire peur, c'est vrai. Mais je ne faisais pas de mal aux innocents. Pas volontairement, en tout cas.

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- Je crois que tu ne te rends pas compte de ce que tu fais, mais très bien. Nous allons jouer, mais pas comme ça, , dit-elle avec un très léger sourire, en désignant les verres vides.

Elle avait entièrement raison. Je ne me rendais pas compte de ce que je faisais, tout simplement parce que je n'avais aucune idée de ce à quoi ce petit jeu allait nous mener. De son air supérieur et légèrement sadique, elle me fit signe de m'asseoir en face d'elle. Je lui répondis par un sourire délibérément forcé avant de me lever et de m'asseoir de travers sur la chaise. Le serveur nous apporta ensuite deux nouveaux verres de whisky et remporta les autres.

- Alors, allons-y, jouons. Mais n'oublie pas que quoi qu'il arrive, c'est toi, qui a insisté pour jouer.

La jeune femme leva son verre à ma santé - ou plutôt à ma mort - puis avala une gorgée de la boisson dorée. J'en déduisis que je devais faire de même. Oh mon dieu... J'étais partie pour faire un jogging sur la plage et voilà que j'étais assise à la terrasse d'un bar avec une fille un peu - beaucoup ! - louche, en train de boire de l'alcool fort.

Je pris une grande bouffée d'air avant d'avaler à mon tour quelques centilitres de liquide. Je reposai lourdement le verre sur la table, faisant au passage tomber quelques gouttes sur mon débardeur. J'avais la gorge en feu. Le whisky, c'était peut-être un peu dur pour moi...

- Eh, ça tue ce truc ! m'exclamais-je en toussant.

J'avais l'impression d'être en enfer. J'avais la possibilité de rentrer chez moi si je le voulais, mais finalement, ça me plaisait bien de rester ici.

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- Je te fais chier, hein... Tu veux te débarrasser de moi, ok. Je pourrais partir, il faut que j'aille me doucher en plus. Mais j'ai pas envie parce que ça, ça ne te fais pas oublier. La preuve, t'es encore en train de réfléchir à tes problèmes.

Mais c'est qu'elle avait tout compris !! Elle commençait à me les casser sérieusement cette fillette. Et en plus, elle le voyait clairement et s'astreignait à continuer. Alors là, je ne savais plus très bien ce que je pouvais faire à cet instant. J'avais très envie de crier un bon coup, de la frapper et de me défouler mais j'allais devoir me retenir.

Je la vis avaler les dernières gouttes de Whisky qui restaient dans les verres que j'avais bu. Et étonnamment, cela me surpris et me plut. Je ne savais pas très bien pourquoi, mais elle voulait jouer. Simplement, je pensais qu'elle ne voyait pas combien jouer avec moi était dangereux. Parce que moi, rien ne m'arrêterai. Ni elle, ni ses caprices. Je voulais jouer, et si elle se proposait, alors ...

- Je crois que tu ne te rends pas compte de ce que tu fais, mais très bien. Nous allons jouer, mais pas comme ça, dis-je en désignant les verres vides.

Mon regard devait être plus froid que jamais car lorsque l'un des serveurs le croisa, il eut un mouvement de recul avant d'acquiescer à mes deux doigts tendus. Je toisais la jeune fille blonde avec un sourire hautain et lui proposais d'un geste de s'asseoir à ma table, face à moi. Elle voulait jouer. Nous allions jouer. Et je serais vainqueur, encore une fois. Parce que je ne jouais que pour gagner.

Le serveur déposa les deux nouveaux verres de Whisky devant nous et récupéra rapidement les deux verres vides. J'avais vraiment dû lui faire peur. Et en fait, je trouvais cela plutôt amusant. C'était un jeu comme un autre que d'effrayer tous ces pauvres petits mortels.

- Alors, allons-y, jouons, lançais-je en saisissant mon verre et en levant à sa santé. Mais n'oublie pas que quoi qu'il arrive, c'est toi, qui a insisté pour jouer.

Sans autre commentaire, j'avalais une gorgée, me réjouissant de la chaleur que j'éprouvais en sentant l'alcool se glisser dans ma gorge et dans mon corps tout entier. Je savais ce que je faisais, mais je ne pensais pas que la petite fille en face de moi, le sache.

Invité

Elle finit son verre goutte à goutte après m'avoir envoyée balader. Je me laissai aller contre le dossier de ma chaise. Encore une qui me prenait pour une enfant... Simplement parce que je n'étais pas couverte de cicatrices, je n'avais pas les yeux disjonctés à cause de la drogue, les cheveux teints ni un style de rebelle avec des piercings partout. Et puis, comme si je ne comprenais pas. Je comprenais parfaitement. Ah... Mais je ne lâchais pas.

- Je te fais chier, hein... Tu veux te débarrasser de moi, ok. Je pourrais partir, il faut que j'aille me doucher en plus. Mais j'ai pas envie parce que ça, dis-je en désignant de nouveau le whisky, ça ne te fais pas oublier. La preuve, t'es encore en train de réfléchir à tes problèmes.

Elle était pire que têtue, et j'avais un peu peur de finir avec une balle dans la poitrine, vu le personnage. Et puis finalement, qu'est-ce que j'en avait à faire de sa vie ? Je soupirai, me levai... et puis non. Je ne pouvais pas abandonner si vite.

Quand le plan A ne fonctionne pas, essayer le plan B. Je me rassis et avalait les quelques gouttes de boisson restées au fond des verres. L'alcool avait un goût étrange, mais pas tellement mauvais. J'improvisai totalement, mais j'aimais ça. Tout faire au hasard, en suivant mon instinct.

L'improvisation déstabilise l'ennemi. Nous allions voir ça...

Invité

- Je ne fais jamais ce qu'on me dit, toujours exactement le contraire.

- C'est pas ça qui va t'aider. J'ai jamais essayé moi-même, mais vu la tête que tu fais, j'en déduis que j'ai raison.

- Très bien. Mêle toi donc de ce que tu ne comprends pas. Mais sois gentille, petite fille aux idées roses, va le faire ailleurs.

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Elle leva la tête vers moi et je jeta un regard glacial. Visiblement, elle n'avait pas envie de me parler.

- A ta place, je m'occuperais de mes affaires. Je n'ai vraiment rien à faire de tes réflexions philosophiques à mon sujet, me lança-t-elle sèchement.

« A ta place, je m'occuperais de mes affaires. » Ce n'étaient pas mes affaires, en effet, mais...

- Je ne fais jamais ce qu'on me dit, toujours exactement le contraire, répliquai-je d'une voix calme, sans la quitter des yeux.

Je remarquai une éraflure rougeâtre sur sa joue. Elle avait dû subir la violence, tout comme moi. Les coups de pied dans le côtes, les coups de poing au visage, les bras et les jambes des autres qui s'acharnent contre toi... sans jamais s'arrêter. Et les rires. Moqueurs, hystériques, déchaînés... Car ils étaient contents d'avoir trouvé un bouc émissaire. Et leur bouc émissaire, c'était toi.

- C'est pas ça qui va t'aider, continuai-je en désignant les deux verres posés sur la table. J'ai jamais essayé moi-même, mais vu la tête que tu fais, j'en déduis que j'ai raison.

Elle avait de ces yeux qui paraissent froids et lointains, mais qui sont un peu humides, un peu larmoyants. Ces yeux, j'avais les mêmes. Ce sont les yeux que l'on a quand on a perdu les gens qui nous comprenaient. Je ne pleurais jamais. Je séchais les larmes des autres, parce que je pensais qu'ils avaient besoin que quelqu'un les réconforte. Ma mère, mon père, ils avaient besoin de moi. Moi, je n'avais pas besoin d'eux. On ne ressent pas la même chose quand on est enfant ou quand on est adulte.
Une rage intérieure intense émanait de toute sa personne. Des gens l'avaient blessée, mais qui ? Peu importe, après tout. Mais pourquoi m'intéressait-elle ? En fait, ce n'était pas vraiment elle qui m'intriguait, mais la façon dont je ressentais de la souffrance à travers elle. Sa souffrance, ma souffrance... Une simple coupure m'avait rappelé de douloureux souvenirs d'enfance. J'avais envie de rester avec ici, pour qu'ensemble nous jetions tous nos ennuis à la poubelle, pour de bon. J'avais besoin de quelqu'un dans la même situation que moi.

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Je songeais. A cette vie que j'avais choisie entre toutes. Je ne savais que trop bien pourquoi j'étais différente des autres. J'avais vécue des drames, et j'en avais créée. Je n'étais pas innocente. J'avais tuée, moi aussi. Je ne cherchais pas à le cacher. Et si on m'avait posé la question, je l'aurais probablement reconnu, même si ça ne regardait en rien la personne en face de moi. Je ne sais pas pourquoi je n'étais pas plus émue que ça par cette pensée. Probablement parce que je n'avais jamais tué d'innocents. J'avais braqué des armes sur eux, je les avais blessé parfois, mais je ne les aurait jamais descendu.
Je n'étais pas comme les prédateurs que je pourchassais. Et pourtant, j'étais comme eux. Étrange sensation. Comme si je n'étais pas moi-même.

L'alcool ne m'aidait pas toujours à oublier apparemment.

Bref. Un bruit résonnait autour de moi, sans que je réussisse à le cerner. Les yeux dans le vague, je laissais les pensées défiler dans mon esprit, sans vraiment me concentrer dessus. Quelque chose attirait inévitablement mon attention ailleurs. Mais quoi ?

- Tu sais que c'est pas bien de se saouler ?

Hein ? Ok. Ce n'était pas très élégant mais ... de quoi se mêlait-elle donc celle-ci ?

Je la détaillais l'espace d'une seconde. Blonde. Mince & petite. Sportive. Anodine. Ceci dit, j'étais sûre de l'avoir déjà vue au lycée. Elle avait un air faible & forte à la fois. Contradiction. Encore. Mais si je l'avais repéré, c'est parce qu'elle avait l'air comme moi, obligée d'apprendre à se défendre pour ne pas laisser sa peau. Enfin ... Ce n'était qu'une impression sans doute.

- A ta place, je m'occuperais de mes affaires. Je n'ai vraiment rien à faire de tes réflexions philosophiques à mon sujet, lançais-je en tournant la tête vers elle.

J'accompagnais ma phrase d'un regard froid. Je ne voulais pas lui parler, ça me paraissait clair. D'ailleurs, je ne voulais parler à personne. Sinon pourquoi serais-je venue me perdre dans ce bar anonyme et sans intérêt ? Et entendre quelqu'un me faire la leçon m’insupportai vraiment à cet instant. A bien y réfléchir, en fait, ça m'insupportais tout le temps. Mais là, encore plus que d'habitude, ce qui n'était pas peu dire. Je voulais juste qu'on me laisse tranquille. Sinon, je ne répondais plus de rien.

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Le soleil était encore haut dans le ciel, et cela faisait plus d'une heure que ses rayons me brûlaient les yeux tandis que je faisait mon jogging du soir sur la plage. J'aurais dû mettre des lunettes... Mais c'était trop tard, il fallait y penser avant de partir.
Je jetai un rapide coup d'oeil à ma montre ; elle affichait 19 heures. J'empruntai les escaliers qui menaient à la promenade et je fis quelques étirements sur une marche, avant de repartir en direction d'un bar où prendre un bon jus de fruit après cette course. J'optai pour une terrasse tranquille, et je me laissai tomber sur une chaise, fatiguée. Je me mis à détailler les autres clients. Parmi eux, une jolie brune que j'avais déjà croisée dans les couloirs du lycée. Elle était installée devant un verre de whisky à moitié plein... et un autre vide. Je remis une mèche de mes cheveux blonds derrière mon oreille et je m'arrangeai pour m'asseoir à la table à côté d'elle.
La jeune femme ne semblait pas avoir remarqué ma présence, je rapprochai donc ma chaise, les pieds en ferraille de celle-ci produisant un bruit infernal en frottant sur la terrasse en béton du bar. Je pianotai sur la table tout en fixant ma voisine qui avait le regard plongé dans son verre. Toujours aucune réaction. Je décidai d'engager la conversation :

- Tu sais que c'est pas bien de se saouler ?

D'accord, je manquais vraiment de tact. Mais voir une fille de mon âge à la limite de l'alcoolisme me... Deux verres. Deux verres, ce n'est pas de l'alcoolisme. Deux verres, ce n'est rien. Rien du tout. J'essayais en vain de me rentrer cela dans la tête depuis des années, que la cigarette, l'alcool, la drogue et toutes les choses dangereuses faisaient partie du quotidien. Du quotidien des gens normaux, bien sûr, mais pas du quotidien des gens comme moi. J'avais toujours vécu dans un monde sans taches... enfin presque. Presque sans taches.

HRP : Désolée si c'est un peu court...

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Rédemption ... Ou pas !

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Loanne Boisard & Jaden Kasey Asher

Yesterday.

- Pourquoi, vous vous en prenez toujours aux plus faibles ?

- Tu veux quoi, toi ?

- Me battre. Cela me paraît plutôt clair,

- Eh bien ma belle ... Jouons,

- Qu'est-ce que tu attends ? Viens donc,

- Vous ne voulez plus jouer les filles ?

Today.