Anabella Mizqueta

Age : 16 ans
Date et lieu de naissance : 7 juillet à Aubumdale
Classe : Junior Class
Confrérie : Nu Zêta νζ
Riche ou bourse d'étude ? Boursière

« Je suis belle. Je le sais depuis quelques temps maintenant, à l’adolescence où les gens perdent leur candeur pour entrer dans la puberté assassine de beauté, moi j’ai gardé la mienne. Elle a simplement changé en quelque chose de plus mature. Je m’en suis rendue compte tardivement, en effet je ne me regarde dans la glace que rarement, du moins avant. Maintenant c’est un peu différent. Quand on prend conscience de son corps tout est différent. Les filles le font graduellement sans que ça choque qui que ce soit. Moi ça s’est passé comme ça, un matin j’ai remarqué ma poitrine, mes hanches, mon ventre plat et mes fesses trop rondes. Après m’être pesée et regardé sous toutes les coutures dans une glace, ce jour-là je me suis décrétée jolie. Et depuis personne n’a su me contre dire. Ça ne me plait pas d’avoir des privilèges par ce biais, mais si ça m’aide dans ce que je veux alors adieux scrupules je fonce.
J’ai la peau halée comme ils disent, moi je dis simplement bronzée, mais il paraît que ça rend moins justice à la vérité. Donc soit. Mes cheveux sont de taille tout ce qu’il y a de banale, jusqu’aux dessous des omoplates. Leur couleur est également habituelle, si ce n’est qu’en été ils deviennent caramel, ou auburn comme ils disent, je préfère me baser sur des choses que je connais ou encore mieux. Que je mange ! Sinon mon visage est fin et classique des filles de mon âge à Miami. J’ai juste des yeux dont la couleur attire le regard. Ils sont bleu pâle, comme le ciel de Californie. Du coup je suis toujours assorti au moins à quelque chose, donc quand je sors sans prendre le temps de m’habiller correctement, il me reste au moins ça. Je suis la banalité incarnée, la normalité parfaite. Et par ça je suis jolie. Les gens sortent tellement du commun que quand quelqu’un l’est ça étonne, je le suis. J’aime ça. »

« Je suis extrêmement sociale voyons ! Ce n’est pas ma faute si les gens m’accostent peu. J’ai peu de chances de le prouver du coup. Mais je le suis. Je ris à tout déjà, absolument tout. C’est d’ailleurs souvent problématique quand il ne faut pas. Je pars avec comme principe que je préfère rire de la vie qu’en pleurer ! Bien sûr, je sais être sérieuse mais uniquement quand je suis seule ou avec Justin. Personne ne connait ma personnalité quand je suis seule. Mise à part Justin. Je deviens le calme incarné, c’est choquant je sais. J’adore passer des heures à lire. Attention ! Pas des nouveaux romans à l’eau de rose. J’adore les tragédies, le théâtre est tellement excitant. Je lis les pièces, je ne les regarde pas. Mon imagination se charge de tout.
Bien que j’adore voir mes amis, sortir et discuter avec eux. Les échanges autour d’un thé ou d’un soda bio sont si stimulants. J’adore apprendre tout en discutant. Malheureusement peu de gens ont la culture et la patience pour ce genre de discussions. Mais Miami est suffisamment grand pour en trouver. Et puis je ne sors jamais le soir, ou alors si rarement, les soirées de beuverie ou tout le monde finit déchiré sur un canapé sale. Non merci. Je préfère de loin une soirée posée entre amis à jouer à la console et manger. Mais ça c’est un secret donc *chut*.
Sinon la normalité par excellence que je suis n’a aucuns tics. Ah si ! La phobie des abeilles, guêpes, bourdons, etc. … Et ça malgré un amour inconditionnel de la nature et de la campagne. Je suis contradictoire je sais. Et voilà, allergique à certains composant chimiques des médicaments, mais peu importe vu que je n’en prends jamais. »

« Je suis née dans une famille immigrée, ma naissance sur le territoire américain m’a avantagé par rapport à mes parents. En effet mon père est employé de garage et ma mère femme au foyer. Bien que je la considère plus comme une nourrice engendreuse de filles. Qui a eu cinq enfants ? Qui n’a eu que le même sexe ? Qui a eu uniquement des filles ? Mes parents. J’aurais bien abordé le sujet de la semence majoritairement féminine de mon père, mais ce genre de sujet est quelque peu tabou chez nous. En effet l’immigration a ses bons côtés comme la mixité culturelle et la faculté de parler deux langues depuis la naissance. Et ses mauvais côtés, par exemple la religion pour les hispaniques est aussi encrée que la graisse dans la nourriture américaine. Or quand on grandit avec des petites caucasiennes qui se tatouent, ont des petits copains et boivent dès le jeune âge, comment ne pas comparer ? Soit dit en passant ça ne m’a pas empêché de trainer une réputation de folle du sexe. Tout ça parce que j’aborde le sujet naturellement sans gêne ni complexe. Ca fait de moi une catin de bas sous. Peu m’importe mes amis savent qu’en réalité je suis encore vierge.
Je suis la troisième fille de mes parents. Autant dire que je reste normal même dans ma naissance. Deux plus jeunes sœurs à surveiller et deux âgées pour modèle. Nous sommes soudées entre nous, du moins je les aime. Après je sais que je me sens moins proche d’elles que de Justin. Mais … En vérité je ne me sens réellement proche de très peu de gens. Ma mère le sait, elle l’a remarqué il y a des années quand elles me laissaient dans mon coin lire, tandis que les autres jouaient à chat. Mon père, lui qui n’a jamais été proche de moi, m’a apprivoisé en jouant la dessus, grâce à lui et à nos moments au calme j’adore et suis une passionnée de formule 1, baseball et basket Ball. Pas très sportive, mais je me suis découverte des jambes en acier en fuyant à ma première manifestation antinucléaire quand la police est devenue agressive. Je me suis déjà battue mais une seule fois et au collège. Un coup de poing dans le nez de la jolie blonde qui a osé critiquer les vêtements que j’ai eus grâce au salaire de misère de mon père. Et hop elle a saigné durant une heure, je me demande comment on peut exagérer et faire semblant au point de saigner aussi longtemps. Cette pimbèche dans ma classe. Heureusement que j’étais meilleure qu’elle.
Mes notes à l’école se sont progressivement améliorées quand j’ai commencé à lire, je passais des journées entières à la bibliothèque à lire absolument tout ce que je trouvais. Que de souvenir. Je suis restée une enfant, il suffit de savoir que mon film préféré est Le Roi Lion. Oui j’ai honte un peu, mais je connais toutes les chansons et répliques par cœur ! Je devrais n’en retirer aucune gloire à l’âge de 16 ans, mais j’en suis fière !
Mes notes m’ont permis l’accès à Miami, je dois admettre que mes parents ont grincés des dents, mais j’avais tellement besoin de me faire mes propres expérience, fuir cette religion et ces mœurs carrés.
Mon désir de préserver la terre et les hommes qui y vivent me vient de toutes ces idéologies que j’ai pu lire dans des livres, et aussi des paysages de mon enfance détruit par les hommes avec le temps. Le plus grand fléau de l’homme c’est bien lui-même. Il détruit sa propre terre, ses propres enfants. Mais j’ai foi en l’humanité parce que j’ai foi en tout ! »