Event Ouragan. | Équipe 1

Alors que le grec commençait à péter un câble, Leelah vint le rejoindre. Elle lui prit la main et posa sa tête sur son épaule. Rien que ce geste lui fit du bien, et le rassura un peu, même s'il restait tout de même toujours inquiet. Fallait dire que l'ouragan semblait se calmer un peu au dehors, même si là où ils se trouvaient ils n'entendaient pas grand chose. Et Leelah se remit à parler. Le grec aurait voulu ne plus parler, juste attendre et ne plus rien faire. Seulement son amie semblait avoir besoin de parler.

Alors elle leur raconta son meilleur souvenir. Pour le blond, autant le meilleur que le pire lui faisait mal. Il n'avait jamais vraiment parlé de sa sœur à qui que ce soit, même avec ses meilleurs amis ou sa famille, alors ce n'était pas aujourd'hui que cela allait commencer. Il finirait tout de même par lui raconter un petit épisode qui l'avait rendu heureux. Mais le fait de voir le regard de la fameuse Angie sur eux qui ne semblait pas si compatissante ou même agréable, lui donnait plus envie de se barrer avec Leelah et de laisser cette gamine avec sa mauvaise foi. Le vent qu'elle mit à Leelah ne fit qu'amplifier cette envie. Mais au lieu de ça, il répondit simplement à Leelah et préféra faire comme si l'autre fille enceinte n'existait pas.

- Les vacances ... C'est toujours à ces moments-là qu'on a les plus beaux souvenirs ... Enfin, pas pour tous apparemment !

Non non il ne cherchait pas du tout Angie (a). Il en avait tout simplement marre de se trouver là, enfermé, alors qu'il préfèrerait être ailleurs ... Mais il devait être là pour Leelah et tant pis si l'autre finissait par la détester. C'était bien le cadet de ses soucis. Suffisait plus que d'attendre la fin de ce foutu ouragan pour être enfin libre et pouvoir partir à la recherche des êtres aimés. Il doutait que la future maman désagréable ait quelqu'un à retrouver vu la façon dont elle agissait. Mais il n'allait pas se mettre aux préjugés, pas lui. Bien qu'il sentait dans le regard de la jeune femme, qu'ils en étaient remplis. Mais il s'en foutait, qu'elle pense ce qu'elle veut !

C’est bête à le dire mais le blond décoloré (Alecto, je crois) avait raison… Enfin, sur une partie de la ligne car j’allais de l’avant et les seuls bons moments que j’avais eu avaient tous étaient teintés de souffrance et de douleur. La fille alla le rejoindre. Je les regardais… Nom de Dieu ce qu’ils pouvaient être mièvres quand ils s’y mettaient. Qu’est-ce que je fichais avec ses deux-là ? Je n’arrivais même pas à comprendre qu’on vivait sur la même planète. Pourtant ils étaient à des années lumière de moi. D’ailleurs, elle tendit sa main vers moi. Elle voulait que je les rejoigne ?! Quelle délicate attention mais non merci. Je ne suis pas de ce genre-là. Je ne suis pas le genre de fille qui fait des câlins au premier venu ou qui est tactile. Je restais donc assise dans mon coin. D’ailleurs elle avait parlé de quoi ? Quel était mon meilleur souvenir de jeunesse ? Pour moi, ce genre de chose ne marchait pas. Et elle parla alors de son meilleur souvenir. Je vins bientôt à l’envier. Je n’avais jamais vécu ça. Je ne savais pas comment on faisait pour vivre ça. Je n’avais pas eu d’amis avant que je ne connaisse Jude, Cassie et Duncan. J’avais seulement des alliés mais ce n’était rien de très fort. Il y avait quand même eu Logan mais il m’avait lâchement abandonnée peu avant que je n’arrive à deux mois de grossesse.

Je savais que j’allais encore m’en prendre en pleine tête si je parlais franchement alors je me tus. Je ne répondis pas. Je n’avais pas envie de mentir. Je n’avais pas envie qu’ils me plaignent. Je n’avais pas envie qu’ils sachent plus de choses de ma vie. J’appuyais ma tête contre le mur et fermai les yeux en priant pour que tout ce que je vive à présent ne soit qu’un mauvais rêve. En fait je me demandais ce qui serait le pire : être dehors avec l’ouragan qui frappait Miami ou rester avec ces deux-là ? C’était à choisir entre la peste et le choléra mais je ne voulais pas que mon bébé en pâtisse alors mieux valait que je reste avec le duo parfait pour être Roi et Reine du lycée. J’avais hâte de pouvoir partir d’ici et que tout ceci prenne fin.

Dans une semaine, l'event sera clôturé.

Angie avait littéralement agressée la jeune femme lorsque celle-ci s'était mise à rire de ses malheurs. C'était quoi son problème à elle? Leelah avait soulevé un de ses sourcils et l'observait sans rien dire, Alecto ne tarda à rétablir le silence entre eux et Leelah jugea qu'il avait parfaitement raison. Le jeune grec s'était assis par terre, prenant son visage entre ses mains. Craquait-il? Il pouvait... c'était un moment dur à vivre, rester enfermé là, avec des gens que l'on ne connait pas forcément alors que nos proches sont peut être en danger. Leelah réussit à extraire son téléphone de sa poche, espérant recevoir un sms de Scott ou alors de Jeff... Ses pensées allaient vers lui, bien qu'il l'ait plaqué. Elle l'aimait et ça, ça ne changerait jamais. Elle espérait qu'il soit en vie, il n'avait pas le droit de périr. En aucun droit il ne le devait.

Leelah sentit la tristesse l'envahir. Elle réussit à quitter la table sur laquelle elle s'était assise et s'avança à côté d'Alecto, se laissant tomber le long du mur, difficilement, elle se retrouva bientôt assise à côté de lui. Elle lui prit une main et entrelaça ses doigts aux siens, alors que sa tête venait retrouver l'épaule du garçon. Une fois installé, elle essaya de couvrir les bruits du vent:

« On doit essayé de rester positifs. On doit se serrer les coudes... Quel est votre meilleur souvenir de jeunesse, là, la première chose qui vous vient à l'esprit quand je vous dis ça? »

Ses deux camarades la regardaient étrangement, Leelah tendit son autre main vers l'autre adolescente, afin qu'elle vienne les rejoindre également, ce n'était pas parce qu'elle leur était inconnue qu'elle devait rester dans son coin, non.

« Moi je me souviens d'un été, à Los Angeles, sur la plage, il fait toujours trop chaud là-bas, comme ici, en Floride d'ailleurs. Je me souviens de balades à vélo, de virée nocturne sous les étoiles californiennes. Je me souviens d'une glace étalée sur un visage d'ado... Ce fut sans nul doute le meilleur de mes étés. Le plus beau même... »

Elle parlait bien évidemment de Jeff et de leur rencontre, il y a de cela des années. Oui, ça restait probablement le plus beau de ses souvenirs, celui qui était en train de la faire sortir de cette pièce, afin de retrouver quelques instants, la vie qu'elle aimait. Celle qui lui manquait. Celle qu'elle avait vécue...

HRP: Désolé pour le retard, je ne reçois plus les notifs, ça me le fait avec beaucoup de rps ><'

L'ouragan ne semblait pas vouloir se calmer encore. Heureusement, ils étaient bien plus à l'abri là où ils étaient que dans la cafétéria elle-même où les vitres pouvaient exploser à tout moment. Au moins, ici, ils avaient de quoi boire et manger, c'était sûrement eux les plus chanceux, même si Leelah s'était fait blessé. Heureusement, elle pouvait encore bouger le bras. Il faudrait tout de même qu'elle se rende dans tous les cas à l'hosto pour vérifier et son état de jeune maman et l'état de son bras.

C'est alors qu'elle commença à raconter ce qui lui était arrivé, enfin, pas dans les détails, mais au moins son accident de voiture. Le grec allait s'inquiéter davantage, mais la fameuse Angie bizarre répondit du tac au tac quand Leelah proposa que quelqu'un lui raconte pire que sa propre vie. En même temps, elle n'en avait pas non plus trop dit à part sur sa grossesse et son accident. Angie raconta donc sa vie elle, et il était vrai qu'elle n'était pas du tout toute rose, et s'excusa finalement d'avoir dit tout ça.

- Ouais enfin, si on commence à raconter chacun notre vie pour savoir lequel est le plus à plaindre, on est pas sorti de l'auberge. Donc pas sûr que ce soit une très bonne idée. On a chacun notre part de malheur, mais c'est comme ça, faut juste aller de l'avant pour avoir de meilleurs moments !

Waw Alecto qui se transforme en psy moralisateur. Il comprenait parfaitement que le fait qu'ils soient bloqués dans un endroit clos alors qu'un ouragan faisait rage à l'extérieur avait quelque chose de paniquant et qui faisait que le pire remontait et qu'on ressentait le besoin de se plaindre et de se faire chouchouter. Mais il en avait un peu marre d'entendre les autres se plaindre de leur vie. Il n'aimait pas ces gens-là à vrai dire, même s'ils disaient qu'ils n'en parlaient pas forcément à tout le monde.
Il préféra donc aller s'asseoir par terre, dans un coin un peu isolé tout en disant aux filles :

- Mais si vous voulez continuer, allez-y !

Il sortit son portable, et chercha dans ses contacts. Le pire c'est que la seule personne qu'il voulait savoir si elle allait bien n'était autre que ... Caly'. Depuis qu'il n'était plus avec Isy, elle était revenue en force dans ses pensées et il ne savait pas du tout comment faire pour l'en sortir. Même en sortant avec une autre fille et en tombant amoureux d'une autre n'avait pas suffit ... Il était bien dans la merde. Il essaya donc de l'appeler mais niet pas de réseau. Il pesta et rangea son portable, s’engouffrant son visage dans les mains.

La fille, Leelah, n’avait pas répondu à ma question mais bon, je n’allais pas la forcer à répondre à une question aussi banale. Je regardais les deux jeunes gens qui étaient avec moi… C’est fou mais je me demandais ce que je faisais là, avec eux. J’étais une espèce de petite hippie, pas vraiment populaire, un peu dans son monde et eux… En fait il était les élèves populaires types, qui vont aux fêtes, qui font les boutiques et draguent à tout-va… En bref, tout mon contraire ! J’avais vraiment l’impression d’être sur une planète différente de la leur. Cependant, il fallait mettre nos différences de côté et nous soutenir dans cette dure épreuve. D’ailleurs, ils parlaient entre eux comme si je n’étais pas là. Je soupirais lorsqu’elle dit que cet ouragan venait conclure parfaitement son année merdique et elle dit aussi qu’elle avait une vie merdique… Mais qu’est-ce qu’elle pouvait savoir de ce qu’était une vie merdique ? J’étais sûre qu’elle avait eu une jolie petite enfance dorée, elle devait avoir eu des tas d’amis étant enfant et adolescente, etc… Je vins donc la contrer dans son affirmation.

-Je ne veux pas faire ma malheureuse mais je crois que ma vie est bien plus merdique que la tienne… Je n’ai jamais connu mon père, j’ai vécu pendant environ 12 ans dans une communauté de hippies et ma mère est morte sous mes yeux… Ensuite, je devais avoir 15 ans et j’ai dit à un mec qu’il pouvait aller crever… Tu sais ce qui est arrivé quelques heures plus tard ? Il se jetait sous les roues d’une voiture, juste sous mes yeux… Après j’ai eu un mec qui m’a mise en cloque et qui a déménagé avec ses parents et depuis je n’ai pas de nouvelles de lui… Tu ne crois pas que niveau vie de merde je me place là ? Je crois que toutes les filles enceintes peuvent dire qu’elles ont une vie de merde… C’est vrai, non ? On est suffisamment connes pour garder l’enfant d’un type qui se barre ou qui ne veut plus nous voir ! , lui dis-je d’une traite avant d’avoir un petit rire. L’humour n’était pas mon fort et je me fichais bien qu’ils le sachent.

Pourquoi je leur avais parlé de ça ? Même Jude, Cassie et Duncan ne savait pas tout ça… Enfin, si ils savent certaines de ses choses notamment le suicide de mon camarade de lycée suite à mon invitation à le faire… Pourquoi je parlais de ça à des inconnus ? Pourquoi ? Pourquoi… Disons que c’est les hormones… J’avais peut-être juste besoin de vider mon sac même si c’était face à des inconnus…

-Oubliez ce que je viens de dire. Je n’ai pas envie de vous déprimer ou de vous saouler… Je n’aurais pas dû vous parler de ça, ça doit les hormones… Ouais… Je n’aurais pas dû parler…, murmurais-je alors.

Alecto revint avec une barre de céréales que Leelah se fit un plaisir de manger devant lui. Elle ressemblait à une petite fille qui voulait que son père soit fier d'elle, oui, c'était tout à fait ça. Elle mangeait la barre par petits bouts, à présent assise sur la table. Le vent soufflait toujours aussi fort contre les murs de la cafétéria. Leelah espérait que Scott soit à l'abri. Et puis malgré tout Jeff.. oui, même s'il ne voulait plus d'elle, elle continuait de l'aimer et ne voulait pas qu'il lui arrive quelque chose... L'adolescente bu un peu d'eau, pour aussi dépoussiérer sa gorge, ce qui lui fit beaucoup de bien. Dans cette petite pièce, cloitrés, l'attente devenait longue et insoutenable. Ne pas savoir où était les autres, ne pas savoir ce qu'il se passait, se retrouver seuls dans cette pièce était vraiment quelque chose d'affreux. Leelah ne tarda pas à lancer à son ami :

«« J'ai eu pas mal de soucis.. Je ne sais pas si tu étais au courant de mon accident de voiture? Enfin.. tout est bien trop compliqué et puis c'est tellement long... »

Elle jeta alors un coup d'oeil à la jeune femme à côté d'eux, elle ne connaissait rien d'elle alors ce n'était certainement pas pour lui raconter sa vie en long, en large et en travers, elle avait déjà du mal à en parler à ses amis proches, ce n'était pas pour en parler à des inconnus, non? Sauf que cette Angie devait avoir son âge et qu'elle aussi était enceinte... Alors rien que ça, ça effaçait déjà beaucoup de choses, non? Soudain, le vent fit trembler les murs. Les trois adolescents sursautèrent. Leelah s'accrocha au bras d'Alecto et souffla :

« Il ne me manquait plus qu'un Ouragan pour conclure sur mon année merdique, je crois que je décroche la palme de la plus grosse des vie de merde, quelqu'un a quelque chose à dire pour me contredire? »

Autant faire passer le temps de la sorte, Leelah retrouvait son humour, ce qu'elle avait perdu depuis environ 2 mois maintenant. Petit à petit, elle se retrouvait elle même et qui aurait pu croire que ça se produirait pendant un Ouragan? Autant faire passer le temps comme on le peut, non? Les invitant ainsi à parler de leurs malheurs sur le ton de l'humour, elle se sentirait peut être moins triste de son sort? Qui sait?...

Alors qu'Alecto s'était bien appliqué pour faire arrêter le sang de son amie et de lui faire un bandage après lui avoir retiré le morceau de bois, Leelah se réveilla enfin, et le grec en fut grandement soulagé. C'était sûrement la douleur qui l'avait fait sortir de son évanouissement. C'était pas plus mal. Elle semblait cependant un peu perdue. Mais finit par reconnaître le blond et lui dire :

« Alecto?... Je... je suis enceinte...
- Quoi ?! Toi aussi ? ... Mais tu ne peux pas ... Enfin, on dirais que tu n'as rien mangé depuis des semaines ... D'ailleurs est-ce que tu vas bien ?! »

Il s'inquiétait vraiment pour elle et se fichait bien d'être délicat avec elle. Si elle voulait se foutre en l'air en ne mangeant que des miettes de pain, ce n'était pas Alecto qui serait compréhensif non, ce serait celui qui lui botte les fesses et qui fera tout pour qu'elle s'en sorte, et qui sera toujours auprès d'elle pour l'aider. Il se demandait cependant pourquoi il était si protecteur avec elle. Il avait eu un bon feeling avec elle, après qu'il ait découvert qu'elle n'était pas une bimbo à son papa.
Elle finit par demander de l'eau et ce fut l'autre demoiselle enceinte, un peu froide, qui alla lui en chercher. Une fois revenue, Leelah lui demanda son prénom. La jeune Angie semblait s'être radoucie. C'était peut-être les circonstances qui l'avait fait agir de la sorte et d'avoir été un peu distante, ou bien c'était son caractère et que les gens comme Alecto et Leelah elle ne les supportait pas, ce qu était fort possible.
Le grec alla chercher dans les réserves une barre de céréales au chocolat et revint auprès de sa jolie amie :

- Tu vas me faire le plaisir de manger ça. T'en as besoin pour récupérer des forces.

Si elle ne voulait pas, ce ne serait pas un problème, il lui ferait mangé de force (a).

J’aurais bien dit au gars de se la fermer et d’arrêter de me prendre pour une pauvre petite fille fragile mais ce n’était pas le moment de s’engueuler. Il fallait se serrer les coudes et surtout s’occuper de la fille. J’étais tout de même rassurée d’avoir avec moi un mec qui faisait médecine. Au moins, ce ne serait pas de ma faute si la blessée avait une emmerde de plus. Je pris une chaise et m’asseyais dessus. Je regardais le blond faire. Le sang ne me dérangeait pas et j’avais déjà vu bien pire. Quand j’étais encore dans la communauté, j’avais aidé mon tuteur à remettre la jambe brisée d’un gamin en place… C’était plus moche que le bras de la fille. D’ailleurs la fille se réveilla, prononça un prénom… Probablement celui du blond. Elle dit aussi qu’elle était enceinte. Je la regardais d’un air curieux : elle était presque cadavérique. Comment pourrait-elle porter un enfant dans cette condition physique ? Elle demanda de l’eau. J’arrêtais de l’observer, sortit de la réserve puis revint quelques instants plus tard avec le verre d’eau. Je le lui tendais. Elle pleurait ? Peut-être pas mais on avait l’impression qu’elle le faisait. Elle me demanda mon prénom. Qu’est-ce que ça pouvait lui faire ? Je n’étais qu’une inconnue qui ne resterait pas dans sa vie… Enfin c’est ce qu’il me semblait. Mais cette fille, elle me faisait un peu pitié et surtout elle me faisait penser à moi quand j’ai perdu l’un de mes bébés. Je ne savais pas vraiment si je n’entrerais pas dans sa vie. Après tout, entre futures mères il fallait se soutenir et là, j’étais persuadée qu’elle avait besoin de mon soutien.

-Je m’appelle Angie. Ne t’inquiète pas, ça va aller. Quand tout sera fini, on ira à l’hôpital ensemble pour être sûres que ton bébé n’a rien, ça te conviens ? On va tous s’en sortir indemnes. Tu en es à combien de semaines ?, lui demandais-je pour tenter de lui faire penser à autre qu’à la douleur qu’elle pouvait ressentir dans son bras.

Je ne sais pas si c’était dû à ma propre expérience mais je ne lui avais rien demandé concernant le père. Peut-être vivait-elle une histoire similaire à la mienne ? Peut-être que le père s’était barré ? Peut-être… Peut-être que je devais arrêter de me poser des questions…

Une violente douleur lui arracha soudain un cri d'effroi. Leelah ouvrit subitement les yeux, voyant une touffe de cheveux blonds et sentant deux mains douces de chaque côté de son visage. Elle sentit alors qu'on lui serrait quelque chose autour de son bras, qui lui faisait d'ailleurs étrangement mal. C'était comme s'il était transpercé par quelque chose, ça brûlait, ça piquait, ça grattait et en même temps, à peine posait-on son bout de doigt dessus, qu'elle aurait pu se tordre de douleur. Elle était à semi-consciente. Elle entendit alors une voix masculine. Jeff? Scott? Non.. non, souviens-toi Leelah, Jeff t'a quitté. Le père de ton bébé t'a lâchement quitté il y a quelques jours et quant à Scott, il n'est pas ici, il est quelque part dans l'école, espérons à l'abri.
Cependant, elle reconnaît cette voix, oui.. Son premier jour à Miami, quant elle arrivait tout juste en ville, une chaleur étouffante, un accident de voiture et... Alecto. Oui c'était cette voix là ! Elle basculait la tête de chaque côté depuis tout à l'heure, comme si sa tête la torturait. Elle ouvrait les yeux subitement pour les refermer presque instantanément. Elle vit alors le visage d'Alecto au dessus d'elle. Etant à moitié dans les vappes, sous la douleur, elle gémit:

« Alecto?... Je... je suis enceinte... »

Leelah se souvenait très bien qu'Alec' était en médecine, elle savait aussi qu'il était quelqu'un de confiant. Elle posa sa main -de son bras valide- et le posa sur son bras à lui. Il fallait qu'il regarde s'il n'y avait pas de saignement étranges. Elle ne voulait pas perdre le bébé. Bien évidemment, la jeune adolescente qui était avec eux avait elle aussi entendu ce que Leelah venait de dire. Mais elle était dans un tel état qu'elle ne réalisait pas que tout cela était bien réel. Non, pour Leelah, c'était comme être bourré, tu penses que tout ce qui se passera ici et maintenant, dans cette pièce, avec eux, restera enfermé ici. La jeune femme laissa une larme couler sur sa joue. Repensant alors qu'à présent elle serait seule. Seule avec son bébé, la seule part que Jeff lui avait laissé de lui. Elle ne pouvait pas le perdre, elle ne devait pas le perdre. Pas lui, pas ce petit être, pas cette dernière part de Jeffrey Williams. Elle ne pourrait pas s'en remettre sans le bébé. Elle avait besoin de lui, tout autant qu'il avait besoin d'elle pour se développer. L'adolescente essaya de se redresser, malgré la douleur de son bras, Alecto l'aida à s'asseoir sur la table. Si elle n'avait pas été enceinte, elle aurait bu tout l'alcool se trouvant dans les frigos, pour faire passer la douleur, mais étant enceinte, elle ne le pouvait pas. Elle passa sa main sur son front, où des gouttes de sueurs perlaient. Elle lança alors :

« Il me faut de l'eau... »

C'est l'adolescente qui alla lui apporter un peu d'eau, Leelah l'en remercia alors et après quelques gorgées, sécha ses larmes pour dire :

« C'est comment ton prénom? »

Ce n'était pas le moment que ses nerfs la lâchent non, elle devait tenir le coup, malgré la grossesse, l'abandon de Jeff, l'abandon de presque tout le monde, malgré l'anorexie, malgré sa dépression, non, elle devait tenir. Malgré l'Ouragan, elle devait tenir pour ses deux camarades qui n'avaient absolument pas demandé à subir ça. Tenir. Tenir. Tenir...

A peine le blond eut-il demandé si les jeunes femmes allaient bien qu'une bourrasque de vent fit détruire un arbre et emporta la branche violemment à travers une des vitres de la cafèt. Et pas n'importe laquelle. Juste celle à côté d'eux. Alecto se protégea la tête par reflex, la brune enceinte se baissa juste à temps, mais pas Leelah ! Quand il vit le bras de son amie, il lâcha un cri :

- Putain !!

Et se précipita vers elle. Elle se sentait mal et ses couleurs commençaient dangereusement à la lâcher. Il la prit alors dans ses bras et observa celui de son amie pendant que cette dernière sombrait dans le combat.

- Tu peux la porter tout seul ? Viens suis-moi, je vais m’occuper d’elle quand on sera un peu plus à l’abri.

Il fut surpris par la décision de la brune, enceinte. Ce n'était pas à elle de s'occuper des blessés, elle devait encore plus se reposer d'où son état. Et puis il ne lui avait pas semblé l'avoir déjà vu à la fac et encore moins en médecine. Il ne dit rien pour l'instant trop occupé par l'état de Leelah. Il la prit dans ses deux bras, telle une princesse, telle une plume, et tout en suivant la brune, il essaya de réveiller un peu la jolie blonde dans les vapes.

- Leelah ?! Tu m'entends ? Je t'en pris ouvre les yeux, reste éveillée. C'est pas le moment de dormir, allez !

Ils étaient arrivés jusqu'à la réserve, derrière la cafèt. Au moins, il n'y avait plus aucun risque d'une branche de plus ne vienne les attaquer, vu qu'il n'y avait aucune vitre autour d'eux. Le grec posa Leelah sur la table, délicatement et regarda le bout de bois enfoncé dans le bras de son amie. Il allait devoir lui retirer d'un gros coup sec. Il releva alors la tête vers la demoiselle enceinte et lui dit :

- Je ne voudrais pas paraître déplacer, mais je crois qu'il vaudrait mieux que tu t’assois, tu n'es pas très en état de t'occuper d'une blessée. Lui dit-il en regardant son ventre tout rond. Ne t'inquiète pas, je suis en médecine et ça ne va pas être sorcier pour moi de la soigner ! Finit-il par lui dire tout sourire.

Il retourna sur lui, et espéra qu'elle soit encore endoctrinée par la douleur pour ne pas sentir ce qui allait suivre. Il arracha d'abord son t-shirt pour en retirer un morceau et pour faire un garrot autour de l'artère bras de Leelah pour éviter qu'elle ne pisse le sang. Et il retira d'un coup sec le bout de bois, tout en grimaçant, et plaqua le reste de son t-shirt sur la plaie gravement saignante.

Le jeune homme me demanda si ça allait même si je doutais qu’il en ai réellement quelque chose à faire. Je lui aurais bien répondu s’il n’y avait pas eu cette fenêtre brisée. Je m’étais baissée mais l’autre fille n’avait pas eu la présence d’esprit de faire de même. Je vis du sang couler de ses bras mutilés par les éclats de verre. J’émis un petit gémissement légèrement dégoûtée mais j’avais déjà vu des choses affreuses, des choses beaucoup plus affreuses que ce qui lui arrivait. Elle tomba dans les vapes et le garçon la rattrapa. Visiblement j’allais devoir m’occuper de la blessée. Je m’approchais donc des deux jeunes gens. J’examinais les bras de la fille. Ce n’était pas très grave même si c’était très moche. Je me levai et me dirigeai vers la cuisine afin d’explorer les pièces. Il y avait bien une pièce où ils pourraient se réfugier : c’était une réserve, avec une fenêtre que j’obstruais immédiatement, qui servait de débarras pour des chaises et une ou deux tables. Ca devrait le faire. Je revenais vers le jeune homme et lui lançai :

-Tu peux la porter tout seul ? Viens suis-moi, je vais m’occuper d’elle quand on sera un peu plus à l’abri.

Le jeune homme s’exécuta et je l’emmenais jusqu’à la réserve dont j’avais laissé la porte ouverte. Je lui désignais la table pour poser la blessée dessus afin que j’examine un peu ses blessures. Je n’étais pas secouriste ou infirmière mais mon tuteur m’avait appris quelques trucs notamment à faire des bandages. J’espérais que je pourrais aider cette fille et surtout que je n’aurais pas moi-même des ennuis de santé.

Alecto, elle eut la confirmation qu'il s'agissait bien de lui, étant donné qu'il venait de la rejoindre. Elle lui répondit que ça allait, la jeune femme qui se tenait à elle aussi. Bon, ils n'étaient plus que trois étudiants dans la cafétéria, mais ils n'étaient pas blessé, c'était déjà ça. Puis, Alecto les quitta afin d'aller essayer d'ouvrir la porte, impossible. Oui, effectivement, ils étaient dans la merde. Leelah pensa à Scott, à Jeff, à Casey et à tous ses amis. Où étaient-ils? Elle espérait sincèrement que tous soient en lieu sûr, qu'ils puissent se cacher jusqu'à la fin de l'Ouragan. L'adolescente n'avait rien mangé, presque rien bu, elle ne se sentait donc pas en grande forme, ce pic de stress venait de lui faire voir des petites étoiles devant ses yeux. Ah non, pas encore un malaise! Pitié!

Alors qu'elle commençait à y voir trouble, un immense coup de vent emporta une grosse branche d'arbre dans la fenêtre, celle-ci éclata en mille morceaux, les éparpillant un peu partout et également jusqu'à eux. La jeune femme à côté d'elle se baissa mais Leelah n'eut pas ce même reflex, elle porta ses bras autour de son visage pour se protéger, alors que les murs semblaient vibrer. Le vent entra dans la pièce, il faisait froid. Ses cheveux s'envolaient dans tous les sens et une douleur la frappa alors.

Elle ouvrit les yeux et se rendit compte que son bras la faisait souffrir atrocement. Un énorme bout de verre lui était rentré dedans, le sang coulait de son bras, elle commença alors à avoir peur. Oh non, il ne manquait plus que quelqu'un soit blessé maintenant ! De plus, la branche était tellement énorme qu'elle ne permettait aucun passage via la fenêtre, ils étaient toujours bloqué ici, Leelah blessée et ce vent affreux qui tournoyait dans la pièce!

Le sang se mit à couler sur le sol, l'adolescente à côté d'elle lacha un cri quand elle vit son bras ce qui alerta Alecto. Leelah commença à avoir la vision qui se troublait. Etre blessée, anorexique et au milieu d'un ouragan n'étaient vraiment pas bon ménage. Le jeune homme se précipita vers elle, juste avant qu'elle ne tombe au sol, il eu le temps de glisser pour que le visage de Leelah ne tombe pas sur le sol, mais sur ses cuisses.

Néant.

HRP: J'avais envie de vous embêter un peu ♥

Tout était enfin terminé. Plus d'exam. Plus de partiel. C'était la libération ! Il ne manquait plus que les résultats. Et ça c'était autre chose. Le grec espérait de tout cœur d'avoir tout déchirer et de les avoir tous réussi, mais vraiment tous. Il avait bossé toute l'année pour y arriver, et avait révisé comme un fou. Il ne pouvait pas avoir raté son année, non ce n'était pas possible, surtout qu'il avait tout compris et tout suivit tout le long de l'année.

Le blond avait fait une grasse matinée, enfin. Quand il s'était levé, il avait remarqué le temps exécrable. Tant mieux il ne comptait pas sortir pour la journée. C'était journée repos et comptait faire absolument rien. Il descendit alors tranquillement à la cafèt après s'être douché et habillé. Enfin si on pouvait appeler ça habillé. Il faisait attention à son apparence, mais aujourd'hui il avait eu la flemme. Il avait simplement mis un jogging et un t-shirt. Il faisait frais en ce début d'aprem, mais à l'intérieur il faisait toujours trop chaud, surtout dans la cafétéria.

Il se prit alors le plat du jour, et alla s'installer à une table avec quelques personnes qu'il connaissait un peu. Il connaissait toujours des gens au lycée, même s'il était à l'université maintenant. C'était ça quand certain de vos potes étaient plus jeune ou bien qu'ils aient redoublé.
Ils avaient tous cours en début d'après-midi et avait laissé Alecto finir son repas. Cela ne le dérangeait pas. De toute façon il n'allait pas tarder à remonter pour se reposer. Encore.

Alors qu'il se levait, tout en mangeant sa pomme, le plateau dans une de ses mains, quand un énorme boucan se fit entendre. Saleté de temps, il avait du s'empirer. Les gens paniquaient et avaient fuit aussi vite que l'éclair l'endroit. Le grec se dirigea vers la sortie pour aller déposer son plateau, mais il entendit justement une voix familière. Une voix qui l'appelait :

- Alecto! C'est Leelah, on est là. Il y a d'autres personne ici?

Leelah. La jeune fille qui était rentré dans sa voiture, mais qui n'était pas une simple petite fille à papa, qu'il appréciait particulièrement. Sa voix semblait effrayé et il se précipita alors vers elle, inquiet.

- Ça va ? Tu n'as rien ? Il se retourna vers la jeune fille qui lui tenait compagnie. Toi non plus ?!

Il déposa alors son plateau et cala sa pomme entre ses dents et se dirigea vers la porte d'entrée. Il la secoua, mais impossible de l'ouvrir. Il donna un énorme coup de pied. Mais rien non plus.

- On est dans la merde. Avait-il lâché, légèrement inquiet mais sans plus. L'école semblait prise au piège et le temps se déchaîné au dehors. Il espérait juste que ses proches ne soient pas en danger. Il ne s'inquiétait pas pour lui, mais il espérait qu'elle aille bien, enfin, qu'ils aillent tous bien.

Vous savez ce qu’il y a de pire pour une fille ou une femme enceinte de près de 6 mois ? Ce n’est pas que tout le monde découvre votre petit secret ! Ah ça non ! Le pire c’est que vous avez à essuyer un cataclysme et plus précisément un ouragan. J’avais déjà vécu ça et je déteste ce genre de phénomène climatique ! J’étais à la cafèt’ et depuis un bout de temps, je me promenais avec une lampe torche dans mon sac au cas où la lumière sauterait alors qu’il faisait noir. J’avais aussi toujours de quoi manger au cas où et puis… Depuis quelques temps, j’avais toujours faim.

Ce matin je m’étais levée comme d’habitude. Je ne pouvais plus cacher ma grossesse : c’était devenu flagrant que j’avais un polichinelle dans le tiroir. Je portais une tunique beige qui couvrait mon ventre arrondi et un pantacourt en jeans denim. Je revenais à la cafèt’ pour la deuxième… Ah non : je revenais pour la troisième fois à la cafèt’ depuis ce matin. A chaque fois je mangeais. Etre enceinte me donnait faim ! Il devait être 13h30 quand j’allais reposer mon plateau vide. Je jetais un regard à la fenêtre : le temps se gâtait beaucoup trop à mon goût. La lumière sauta quelques instants plus tard ! Je poussais un petit cri de surprise. Si je ne me trompais pas, il y avait seulement un garçon et une fille –en plus de moi- dans la cafèt’. Je n’en connaissais aucun des deux. J’attrapai le bras de la fille –elle était plus proche de moi que le garçon-, j’étais terrifiée. Mon autre main était crispée sur mon ventre rond. La fille me demanda si ça allait et si je n’avais rien.

-Ca va si on élimine le fait que je suis terrifiée et qu’on est enfermés dans la cafétéria., lui répondis-je. Elle appela alors le garçon. Il s’appelait Alecto… Ca me disait vaguement quelque chose. La fille, elle, s’appelait Leelah. Hum… C’était elle qui avait organisé le Kilomètre à poil… Je lâchais précipitamment son bras. Ca m’étonnait qu’elle soit là… Je n’étais pas vraiment proche des Eta Iota… En fait j’étais presque fondamentalement différente de ce genre de fille mais bon, il fallait se serrer les coudes pour le moment. J’espérais que tout irait bien pour mes amis et pour mon tuteur même si pour le moment je m’inquiétais surtout pour moi et mon bébé. Pourvu que je ne refasse pas une fausse couche ou que le travail commence alors que je ne suis enceinte que de six mois.

Lundi, 13h20.
J'ai finalement été en cours ce matin. Moi qui n'y allait plus vraiment depuis les récents évènements, j'avais réussi à me motiver, à me battre, au moins pour le bébé. Oui, je portais un enfant. J'étais jeune et je portais l'enfant de l'homme de ma vie. Homme de ma vie, qui avait l'air de pas mal en douter. Durant des années nous avions parlé de ce moment, pour au final, une fois que ça arrive, il me rejette. Heureusement, je pouvais compter sur Scott. Mon meilleur ami et bien plus que ça en ce moment. Il était là. Et ne serait-ce que ça, en ces moments si difficiles, c'était tout. Tout pour moi. Il prenait le temps d'être avec moi, le temps de m'écouter, de parler et je devais bien avouer qu'il me changeait. De fil en aiguille, je commençais à sortir de plus en plus, à reprendre les cours, à recommencer à manger lentement etc..

Depuis l'accident, j'avais arrêté de me nourrir, mais c'était aussi dû au fait que Jeff soit si distant avec moi à présent. J'avais beaucoup maigri, j'étais affaiblie, je ne dormais que trop peu alors oui, mon apparence n'était vraiment pas des plus agréables. Mais je reprenais confiance, petit à petit, je croyais de plus en plus en moi, en mon bébé. Avec ou sans Jeff, je pensais sérieusement à garder ce bébé et à m'en occuper comme il le fallait. Après tout, beaucoup de jeunes mamans se trouvaient à Wynwood et ça ne les empêchait pas de continuer leurs études. C'était plus une motivation qu'un frein.

J'étais sortie de cours depuis un petit moment déjà, Scott et moi devions nous rejoindre à la cafétéria pour manger ensemble. Enfin manger, on se comprenait. J'étais en train de descendre les escaliers, un grand châle en maille autour du cou, un jeans et une chemise Dior, j'avais beau voir la vie en noir, je ne me laisserai jamais aller. Mes cheveux étaient attachés et mon maquillage impeccablement refait, doux et léger pour ne pas agresser mon visage amaigrit. J'entrais dans la cafétéria et fut contente de voir qu'il n'y avait plus beaucoup de monde. En effet, à cette heure là, il n'y avait jamais beaucoup de personne et c'était d'ailleurs pour ça que j'avais demandé à Scott une heure aussi tardive, au moins, nous serions tranquille. J'entrais alors dans la cafétéria et avança vers les plateaux afin de me servir.

Il faisait vraiment un temps de chiotte aujourd'hui, aux infos on nous avait prévenu d'un probable Ouragan, mais n'ayant aucune alerte, je ne m'inquiétais pas plus que ça, un gros coup de vent, ça existe, bien que ça soit toujours très impressionnant. Il fallait bien l'avouer. Alors que je m'apprêtais à choisir mon entrée, il y eu un gros bruit qui me fit perdre l'équilibre. Sûrement un coup de vent bien trop fort qui avait réussit à faire trembler les murs, je m'accrochais au rail alors que la lumière s'éteignit totalement. Quelques uns des élèves avaient réussit à s'échapper avant que les portes ne se referment. Il faisait noir, seul le bruit violent du vent se faisait entendre, mélangé aux cris. J'étais là, les jambes un peu repliées, la lumière très faible du jour entrait dans la pièce, mais avec ce temps pourri, ce n'était pas terrible non plus.

Nous étions enfermé là. Enfin nous, étais-je restée toute seule? Qu'est-ce qu'il se passait?! Je fronça les yeux afin de mieux voir devant moi, je reconnu une silhouette, ces cheveux blonds! Oui, c'était lui. Alectoa, ma première rencontre à Wynwood. Et bien que l'atmosphère soit totalement terrorisante, je me sentais rassurée de le voir, au moins je n'étais pas seule et de plus, je le connaissais! Alors je me m'apprêtais à avancer vers lui, après avoir prononcé son prénom à voix haute, on m'agrippa le bras. Je lachais un cri de surprise alors que j'entendis le souffle court d'une fille de mon âge qui semblait encore plus terrorisée que moi.

- Hey! Ca va? Tu n'as rien?

Je fis ensuite signa à Alecto, dans l'espoir qu'il voit mon bras bouger.

- Alecto! C'est Leelah, on est là. Il y a d'autres personne ici?

Appelais-je alors dans l'espoir qu'on nous réponde....