I don't wanna hurt you || ft. Elise

L'italien faisait tout pour être adorable et gentil avec elle, alors qu'il n'avait pas vraiment de raison, surtout qu'elle en faisait qu'à sa tête. Non il ne la comprenait pas. Il ne comprenait pas pourquoi elle voulait foutre sa vie en l'air pour une simple petite amourette. Elle se disait amoureuse, mais même lui n'aurait pas des envies de suicide si Sateen ne le voulait pas comme petit ami et si elle décidait de le larguer.
Il n'en pouvait donc plus de Elise. Il avait trop essayer, et là, c'était trop. Trop c'est trop, il allait finir par péter un câble. C'est ce qu'il fit mais assez sobrement. Après qu'elle lui ai dit davantage de conneries, et presque menacer sa bien-aimée, et après l'avoir repoussé pour l'avoir ensuite embrassé, Valentin se leva d'un coup.

- Là, j'en peux plus Elise ! Tu me fatigues ! Alors je vais te laisser, et te laisse réfléchir toute seule, ça te fera le plus grand bien j'en suis sûr ! J'espère que tu retrouveras la raison et que tu comprendras que je tiens vraiment à toi et que je te veux comme amie. Je suis désolé, mais je ne peux t'offrir que ça ...

C'est peut-être violent, cash, mais il le fallait, quitte à ce qu'elle le déteste après. Remarque c'était peut-être la seule et la meilleure façon qu'il avait pour qu'elle cesse de l'aimer. Bien que lui ne voudrait pas cesser de la voir. Seulement il comprenait que cela pouvait être très difficile pour elle, alors voilà pourquoi il préférait la laisser seule et arrêter de la faire souffrir comme elle disait si bien.

- Je dois aller à l'entraînement. A plus !

Il lui lança un dernier regard, à la fois déçu, triste et ferme. Il ne voulait pas être dur et froid avec elle, mais là, il n'en pouvait plus, il devait partir, autant pour lui que pour elle. Il ne voulait malheureusement que Sateen. Il partit donc en direction vers le gymnase et laissa Elise, toute seule.

Je ne pensais pas que Valentin resterait et encore moins qu’il me répondrait. J’avais vraiment joué de malchance le jour où je l’avais rencontré. Pourquoi je l’avais rencontré ? Pourquoi l’avais-je suivi ? Pourquoi avais-je craqué pour lui ce jour-là ? Pourquoi m’étais-je donné de cette façon à lui ? J’aurais dû en vouloir à Valentin mais c’était vraiment à moi que j’en voulais. Quoi que, là j’avais une raison de le détester. Pourquoi venait-il de m’embrasser ? Il ne comprenait donc pas que ça ne m’aidait pas. J’avais vraiment envie de l’embrasser et de ne faire que ça.

-Si je m’écoutais je foutrais plutôt en l’air la vie de ta copine mais tu me détesterais si je faisais ça alors autant foutre en l’air la vie de quelqu’un dont tout le monde se fiche, non ? Et non, ce n’est pas te donner trop d’intérêt ! Je t’aime ! Je ferais n’importe quoi pour toi ! Je sais que ce n’était pas voulu… Je n’ai pas voulu tomber amoureuse de toi et pourtant c’est arrivé… La seule chose que tu aurais pu faire c’est ne pas m’embarquer avec toi le jour de notre rencontre, tu aurais pu m’ignorer… Tu… Tu aurais pu ne pas m’embrasser il y a quelques instants… Pourquoi tu me fais tant souffrir ?

Je pleurais toujours. Arriverais-je un jour à arrêter de pleurer ? Je me dégageais de ses bras, le regardais. J’avais toujours autant envie de me jeter sur ses lèvres et c’est ce que je fis. Je voulais tant que ses lèvres m’appartiennent… Ou au moins qu’elles ne soient la propriété de personne (mis à part celle de Valentin, c’était quand même une partie de son corps). Je voulais vraiment avoir Valentin pour moi seule. J’étais réellement folle amoureuse de lui mais bien sûr lui ne m’aimait pas de cette manière. En fait, je n’étais même pas sûre qu’il m’apprécie réellement… Après tout, nous n’avions rien en commun si ce n’est deux parties de jambes en l’air. J’étais vraiment stupide d’être bêtement tombée amoureuse de lui. Je me sentais de plus en plus idiote mais je ne voulais pas renoncer à Valentin et à mon amour pour lui. Je pouvais vraiment être têtue quand je m’y mettais.

La détresse et la tristesse d'Elise faisait vraiment mal à Valentin. Jamais il n'aurait pensé la faire autant souffrir. Ils s'étaient vu deux fois, mais à la fin de la première il était persuadé qu'elle ne voudrait plus le revoir, et à la deuxième fois, elle serait tombée amoureuse ?! C'était possible, mais c'était tellement malheureux. Mais il valait mieux de sortir avec une personne qui nous aime plutôt que l'inverse. Il ne savait que trop ce que c'était, et ne le souhaiterait à personne. Toujours est-il que l'italien ne savait vraiment pas quoi faire avec la belle brune, que lui dire ? Elle avait raison, il ne savait pas quoi rajouter. Après tout, il était la cause de son malheur? Une ou un ami serait mieux placé pour lui parler. Mais lorsqu'elle évoqua la mort, il ne put se retenir de paraître perplexe. Alors qu'elle était collé contre lui, il la serra contre lui et lui répondit :

- Ne dis pas ce genre de chose ! Non mas sérieux, tu vas pas foutre toute ta vie en l'air à cause de moi ?! Ce serait me donner bien trop d'intérêt ! Alors peut-être que ce sera trop dur pour toi d'être mon amie, mais quand tu seras prête je serais là. Il lui releva la tête et lui donna un ultime baiser sur les lèvres, et rajouta : Je suis vraiment désolé, désolé pour tout ça et tout ce que je te fais subir ... Ce n'était ... vraiment voulu, crois moi.

Il la serra tout de même encore contre lui, attendant qu'elle se calme un peu et qu'elle décide de ne plus vouloir le serrer contre elle. Il préférait qu'elle le déteste un bon coup, puisque c'était là le chemin pour surmonter ce genre d'épreuve. Mais heureusement, elle ne devait pas être amoureuse de lui depuis très longtemps, cela prendra sûrement beaucoup moins de temps qu'en temps général. Enfin c'est ce qu'il espérait de tout cœur, pour elle.

Je savais très bien que j’avais dis des choses fausses ou exagérées et ça devait faire souffrir Valentin. J’étais sûre qu’il le pensait lorsqu’il m’avait dit qu’il m’aimait mais je l’avais quand même accusé d’avoir menti. Il ne m’avait pas non plus trahie, on ne sortait pas ensemble, on avait juste couché ensemble deux fois et j’étais tombée amoureuse de lui. J’aimerais tellement le détester, comme ça je pourrais m’éloigner de lui et l’oublier mais je ne le pouvais pas et j’en souffrais. Même si Valentin avait fait ces choses dont je l’avais accusé, je n’arriverais pas à le détester ou à l’oublier. Je pleurais encore plus lorsqu’il me dit qu’il avait détesté la fille dont il était dorénavant amoureux.

-S’il-te-plaît, ne m’en veux pas pour ce que j’ai dit, je sais très bien que j’ai dit des trucs exagérés mais je voudrais tellement pouvoir te détester et t’oublier. Je veux arrêter de souffrir… Je veux tout ça cesse… J’en peux plus… La seule personne qui me retient ici c’est toi mais on ne sera jamais ensemble et c’est un cercle vicieux : je reste ici pour toi mais ton couple me fait souffrir et je ne peux pas m’en aller parce que ça voudrais dire ne plus te voir et je préférerais me tuer plutôt que de ne plus te voir… Je sais pas quoi faire. Je crois que l’amitié entre nous ça ne marchera pas, ça ne ferait qu’entretenir mon amour qui n’est pas réciproque mais je ne pourrais pas me passer de toi… Je sais pas quoi faire…, dis-je, ma voix toujours pleine de trémolos.

Je passais ma main valide se plaça au milieu de son dos. Dès qu’il était près de moi, il fallait que je veuille contre moi. Je crois bien que c’était la première fois que je pleurais autant et je n’avais toujours pas fini. C’était à se demander si je finirais de pleurer un jour. Mon cœur brisé tambourinait toujours ma poitrine alors que j’aurais peut-être préféré qu’il s’arrête une bonne fois pour toute et que j’arrête de souffrir et de vivre par la même occasion. Pourtant, mourir signifiait aussi faire souffrir des personnes et notamment Valentin… Est-ce que ça en valait vraiment le coup ?

Valentin comprenait qu'elle soit triste, désemparée et qu'elle se sentait trahie. Mais elle allait un peu fort avec ce qu'elle disait parfois, comme lorsqu'elle disait qu'il lui avait menti sur sa beauté. Ce n'était pas parce qu'il ne l'avait pas choisi qu'il n'avait pas pensé ce qu'il lui avait dit. Il n'allait rien lui dire, puisque cela ne servirait à rien, tout ce qu'il pourrait dire et tout ce qu'il lui a dit pour la réconforter ne fonctionnait pas. Il n'y avait qu'une seule chose qui marcherait mais il ne pouvait lui offrir. Et il en était vraiment triste. Quoi qu'elle en dise il était vraiment attristé de la voir dans un tel état.
C'est alors qu'elle posa sa tête contre son torse sans cesser de pleurer. Cela lui fendait davantage le cœur. Il n'aimait vraiment pas être auteur de tant de souffrance ... Il resta sans bouger, de peur de la brusquer une nouvelle fois. Il préféra la laisser parler. Il s'était attendu à cette question :

« Qu’est-ce qu’elle a de plus que moi ?
- Rien de plus ou de moins ... Elle est tout simplement différente et je dois t'avouer que je la détestais, mais il s'avérait que j'étais déjà tombé amoureux d'elle depuis quelques temps ... »

Sûrement pas avant d'avoir rencontré Elise et peut-être pas avant qu'elle se confie à lui, mais Sateen lui avait littéralement volé son cœur et il n'avait pas voulu que cela arrive et c'était pour cela qu'il s'était mis à la détester, il en était à présent sûr. C'était affreux pour Elise, mais c'était la triste vérité. Il ne savait pas comment elle allait réagir, mais cela n'allait rien arranger. Qu'il lui ai menti ou non.

Les larmes me brouillaient la vue mais je savais que c’était lui qui se trouvait face à moi. Je continuais à pleurer alors qu’il me demandait pourquoi j’étais aussi vite tombée amoureuse de lui. Pour moi c’était évident, pour moi ça crevait les yeux mais il ne me connaissait pas forcément très bien. La proximité avec Valentin ne me convenait pas dans la mesure où il était là, près de moi, il m’attirait, me tentait mais je ne pourrais pas l’avoir. C’était cruel de sa part d’être aussi proche physiquement parlant de moi.

-Valentin tu étais simplement la seule personne avec qui je me sentais bien… J’ai même voulu croire à tes mensonges quand tu disais que j’étais belle… Je t’ai laissé du temps, je ne t’ai pas harcelé avec mes sentiments pour te laisser du temps jusqu’à ce que tu sois prêt à te caser… Je ne pensais pas que tu te caserais avec une autre et surtout que tu te caserais aussi rapidement… Tu méritais mon amour mais… Maintenant je n’en suis plus tout à fait sûre… On était peut-être pas en couple mais je me sens comme toi lorsque tu as appris que ton ex te trompait. Tu m’as trahie mais je continue à t’aimer comme une pauvre idiote…, fis-je d’une voix toujours aussi tremblante.

Je posais ma tête contre son torse sans cesser de pleurer. C’était bien la première fois qu’il me faisait autant pleurer. Ce serait certainement la première fois avant longtemps que je pourrais être aussi proche de mon… Non, il n’était « mon » bel italien. Dorénavant il n’était plus que Valentin. Alors que je restais dans la même position je lui demandais : « Qu’est-ce qu’elle a de plus que moi ? ». J’étais vraiment curieuse de savoir ce qu’elle pouvait bien avoir de particulier mis à part qu’elle était fort probablement plus belle que moi.

C'était dur. Il n'avait jamais gérer ce genre de crise. Comment pouvait-il bien faire ?! Il se sentait de plus en plus désemparé. Elle ne voulait rien entendre, et c'était parfaitement compréhensible. Elle souffrait. Et il pouvait ressentir que trop cette douleur. A part être compréhensif il ne savait vraiment pas quoi faire, c'était atroce. Elle avait à présent le regard rempli de haine, et il craignait qu'elle ne fasse quelque chose d'idiot.

Cette crainte se confirma. Elle lui tourna le dos et fonça droit vers un arbre. Il l'observait avec perplexité. Elle donna un énorme coup de poing. Et pas un petit ! Il courra jusqu'à elle, alors qu'elle s'écroulait à terre avec la main en piteux état et des larmes qui roulaient sur ses joues, avec ses yeux qui devenaient de plus en plus rouges. Il se sentait encore plus mal. Il ne savait plus quoi dire. Elle avait tout dit, et il lui donnait raison. Rien de ce qu'il aurait pu lui dire ne l'apaiserait. Elle ne cesserait de lui en vouloir et de s'en vouloir à elle-même, quoi qu'il dise.

Il s’accroupit alors devant elle, évitant de la toucher pour ne pas la brusquer. Il avait toujours envie de la prendre dans ses bras. Elle semblait fragile et anéantie pour une fille qui venait de s’exploser la main contre un tronc d'arbre.

- Je ne comprends pas Elise ... Comment tu as fait pour tomber si vite amoureuse de moi ? Je ne méritait pas une telle faveur. Pourquoi moi ? Tu savais bien que je n'étais pas encore prêt à me caser ...

Cela lui avait échappé. Elle allait encore plus lui en vouloir. Il n'était pas encore officiellement avec Sateen, mais cela n'allait certainement pas tarder. Dans tous les cas, elle avait du bien comprendre qu'il était tombé misérablement amoureux d'une autre fille. Les sentiments n'étaient donc peut-être pas autant partagés. Et il le regrettait vraiment. Il n'aimait pas faire souffrir des filles comme Elise, pour lui.

Quand Valentin me répondit et me dit qu’il comprenait que je lui en veuille, je pris conscience que la personne que je détestais et à qui j’en voulais en priorité était moi-même. J’étais bêtement tombée amoureuse d’un mec qui, apparemment, se foutait de moi ou que je ne méritais pas. Je n’en pouvais plus, j’en avais marre de souffrir à cause de l’amour et des garçons. Même la mort serait une souffrance plus douce. J’aurais tout donné pour qu’il m’aime à la place de cette fille, j’aurais donné tout ce que j’avais mais ça n’aurait jamais été assez : je n’étais pas cette fille qui devait être formidable mais que j’abhorrais de tout mon cœur… J’eu envie de rire lorsqu’il me dit que ce que nous avions vécu n’était une erreur, j’eu envie d’éclater de ce rire amer et acide qui aurait encore plus trahi ma détresse et mon dépit. Ce n’était pas lui qui avait perdu sa virginité suite à une histoire qui n’a rien donné sauf de la souffrance et de la douleur… Et perdre sa virginité quand on était un garçon ce n’était pas comme perdre sa virginité quand on était une fille. Ce n’était pas non plus lui qui était bêtement tombé amoureux de quelqu’un qui ne l’aimait pas. Ce n’était pas lui qui préférait mourir que de souffrir de son amour unilatéral. Il se trompait lourdement : c’était bel et bien une erreur. J’aurais préféré ne jamais le rencontrer, ne jamais oublier mon ex, ne jamais me sentir belle et désirable aux yeux de quelqu’un… J’aurais tellement voulu ne pas l’aimer et je voudrais tellement pouvoir le détester mais j’en étais tout simplement incapable. Cependant j’avais quand même envie de le frapper mais je doutais que lui mettre un coup de poing dans la figure puisse arranger mes affaires. J’avais besoin de frapper quelque chose… Tiens ! Il y avait un arbre dans le coin… Il était à peine à 2 mètres moi, je m’éloigner encore de Valentin pour me rapprocher de cet arbre. J’abattis mon poing avec toute la force que je pouvais mettre dans le tronc de l’arbre. Suite au coup, j’entendis un craquement sonore et ce n’était pas l’arbre… J’étais pas totalement conne même si mon comportement m’en faisais douter, je tentais de bouger les doigts de ma main droite (Celle avec laquelle j’avais frappé l’arbre). Je constatais avec horreur qu’ils ne bougeaient plus. Le plus étrange dans l’affaire : je souffrais tellement de mon amour pour Valentin que je ne sentais pas la douleur qui irradiait ma main. Je m’affalais contre le tronc de l’arbre tandis que mes larmes n’avaient cessé de ruisseler sur mes joues.

-Je t’aime trop pour te laisser partir avec une autre et je t’aime aussi trop pour t’en vouloir. La seule personne que je déteste et à qui j’en veux c’est moi. J’ai été une pauvre abrutie de tomber amoureuse de toi. Et quoi que tu en dises c’était bel et bien une erreur. Tu ne peux pas savoir ce que ça fait de savoir que tu as perdu ta virginité avec quelqu’un qui ne t’aime pas et surtout quelqu’un qui a préféré quelqu’un d’autre. Tu ne peux pas savoir ce que c’est de se sentir nulle et inutile… Je préférerais crever plutôt que de continuer à souffrir à cause de mon amour pour toi… J’en peux plus…, dis-je d’une voix tremblante.

Je ne pensais pas que ça sortirait de cette manière mais c’était sorti et je préférais que Valentin sache ce que je ressens.

Le sportif se sentait mal. Il l'avait trahi et n'aimait pas ça. Seulement il n'avait pas réfléchi, il ne pensait qu'à Sateen et n'arrivait à penser à rien d'autre. Depuis le moment où il l'avait embrassé il avait compris qu'il était amoureux d'elle, et il n'avait pas pensé à Elise. Pourquoi ?! Et bien tout simplement parce qu'il ne l'aimait pas autant. Alors qu'elle ... si. Et il se sentait encore plus idiot et con. Mais il ne pouvait réparé cette erreur, parce qu'il savait très bien qu'il aurait fait la même chose. Sateen avait cette façon de le rendre complètement fou ... d'elle. Il ne pouvait, ni arrivait, ni voulait à s'en défaire et à lutter.

Elise lui criait presque dessus, mais il comprenait. Elle était amoureuse de lui, et cela le surprit quand elle le lui avoua. Elle était si vite tombée dans ce piège ... Lui aussi remarque. Seulement c'était Elise qui ne pouvait pas vivre son amour, et Val s'en rendait compte, il se sentait mal, il s'en voulait. Mais il ne pouvait rien faire d'autre. Il ne savait pas quoi faire pour elle. Il était sûr que cela ne marcherait pas. Il aurait bien voulu qu'elle le déteste plus que ça, qu'il s'en aille et qu'il la laisse dans son malheur. C'était la facilité, et peut-être ne serait-elle plus amoureuse de lui. Mais il n'était pas comme ça et ne le serait jamais, surtout qu'il tenait à elle.
Et elle avait éclaté en sanglots. Que pouvait-il bien faire ?! Il savait pertinemment que s'il essayait de la consoler et de la prendre dans ses bras, elle le rejetterait, vu qu'il était tout simplement la cause de ses larmes.

- Je ne sais pas quoi te dire ... J'ai agit comme un salaud avec toi ... J'aurais pu faire autrement, je l'aurais fait ... Je comprends tout à fait que tu m'en veuilles et je l'accepte ... Mais ne dis pas que c'était une erreur toi et moi. C'en est pas une pour moi ...

Il avait tellement envie de la prendre dans ses bras et de la consoler ...

Dès qu’il eut dit « Oui », je me levais d’un bond alors qu’une boule se formait dans ma gorge. Je voulais pleurer mais il ne fallait pas. Je ne devais pas pleurer pour un mec qui venait de cracher sur mes sentiments pour lui. Je n’aurais pas dû tomber amoureuse de lui mais il avait été tellement gentil, tellement adorable et il restait aussi sexy. Pourquoi j’avais craqué pour lui ? Pour j’étais bêtement tombée amoureuse à notre deuxième entrevue ? Je n’avais même pas été capable de me le lui dire, je pensais que c’était trop tôt pour en être sûre mais je me trompais. J’étais tombée folle amoureuse de lui depuis un petit bout de temps. Peut-être étais-je tombée amoureuse dès le soir de notre rencontre ? Il avait fini de parler. J’avais à peine écouté ce qu’il avait dit. Tout ce que j’avais retenu de son speech c’était qu’il ne m’aimait pas, il m’appréciait seulement « énormément ».

-Tu te rends compte que tu viens de cracher sur mes sentiments pour toi ? Tu ne t’en certainement jamais rendu compte mais je suis folle amoureuse de toi depuis la deuxième fois où on a couché ensemble. Je pensais que c’était trop tôt pour en être sûre mais maintenant je le sais : je suis folle de toi depuis, au moins, ce jour. Si ça se trouve je suis tombée amoureuse de toi le jour de notre rencontre. Je ne voulais pas te mettre la pression, je voulais te laisser prendre ton temps… Je ne pensais pas que tu étais comme ça. Je pensais que tu me respecterais mais je me trompais. J’aurais pas dû coucher avec toi la première fois et j’aurais encore moins dû coucher avec toi la deuxième fois… Je n’ai fais que des erreurs depuis que je suis ici…, dis-je tandis que ma voix augmentait de volume à chaque phrase. J’étais furieuse envers lui et envers moi parce que j’avais cru qu’entre lui et moi c’était possible mais c’était voué à l’échec dès le départ. Je voudrais tellement encore croire que je me trompais en pensant que c’était voué à l’échec. Je voulais croire qu’une histoire d’amour était possible entre lui et moi.

J’éclatais en sanglot. Je ne le voulais pas mais je me retrouvais à nouveau en pleurs face à lui. A chaque fois qu’on parlait d’amour, il essuyait mes crises de larmes. Je lui avais fait voir ma faiblesse, mon émotivité à fleur de peau. Il m’avait vu telle que j’étais en vrai. Il était le seul garçon qui m’avait vu, qui avait vu ma personnalité, il m’avait percé à jour. Il était le seul avec qui je me sentais bien, avec qui j’avais envie d’être quand rien n’allait parce qu’il arrivait toujours à me redonner le sourire et confiance en moi… Et surtout, avec lui, je me sentais belle et désirable.

Elle semblait inquiète. Elle le sentait. Il s'en doutait, vu la tête qu'elle faisait. Il se sentait idiot, lui qui lui avait dit qu'il ne voulait pas se caser de si tôt, voilà qu'il était à deux doigts de le faire, et qu'il fallait juste qu'il en parle avec Sateen. Comment lui faire comprendre qu'il ne l'avait pas fait exprès et qu'il ne fallait pas qu'elle lui en veuille ?! C'était impossible. Il allait s'en prendre plein la face, mais il devait l'assumer, et trouver les mots les plus ... justes.

- Oui ... Ça m'est tombé dessus et jamais je n'aurais cru autant tomber amoureux d'elle ... Même Rosalia je ne l'ai pas aimé autant ... Mais je t'apprécie aussi énormément, et si ... Ça aurait pu être différent ...

Il ne savait pas s'il aurait pu autant tombé amoureux de Elise qu'il l'était de Sateen, mais il aurait pu se laisser aller et essayer, et même y arriver. Mais la blonde avait pris son cœur entier, d'un coup. Cela avait peut-être déjà commencé alors qu'il la détestait. L'amour devait beaucoup plus être forte quand elle commençait par de la haine. Enfin, il n'en savait rien. Tout ce qu'il savait c'est qu'il avait terriblement peur que Elise se mette à pleurer, à crier ou à faire une quelconque crise. Elle serait totalement justifié, mais il ne saurait pas du tout comment réagir face à la situation. Il se sentait vraiment coupable et accepterait sa sentence. Seulement cela n'excuserait rien, il lui avait fait un sale coup et il en était conscient.

Il y a quelques mois, j’avais rejoué de la harpe pour la première fois. Ce jour-là, j’avais décidé d’aller jouer dans la salle de musique pendant une heure qui s’était libéré suite à l’absence d’un professeur. J’allais arrêter de jouer pour aller à mon prochain cours quand je reçu un SMS de Valentin. Je ne savais pas vraiment pourquoi il voulait me parler. J’espérais qu’il n’y avait rien de grave mais j’avais peur. Je voulais vraiment savoir pourquoi Valentin voulait me parler. J’étais tellement pressée de lui parler que j’abandonnais mon sac dans la salle et couru jusqu’au parc où m’attendait Valentin. Même si j’avais peur, même si je sentais que Valentin allait m’annoncer quelque chose de grave, je souriais car j’étais juste contente de passer du temps avec lui. Je n’osais pas lui dire mais je savais que j’étais tombée amoureuse de lui, j’étais déjà amoureuse de lui le jour où l’on avait fait l’amour la deuxième fois. Je courrais aussi vite que je le pouvais. Lorsque je vis son sourire mi-timide mi-craintif, je ralentis. J’en étais sûre maintenant, j’allais me prendre une grande claque dans la figure, j’allais avoir mal. J’allais encore souffrir au nom de l’Amour. Je m’approchais encore et je fus bientôt à côté de lui. Je m’asseyais sur le banc où mon beau brun était assis. J’étais pâle, j’avais peur… Non, j’étais terrifiée. J’étais tellement terrifiée que j’en avais mal au ventre.

-De quoi tu voulais me parler ?, lui demandais-je bêtement alors que j’étais certaine de la réponse. Avant qu’il n’ai pu répondre, je lui demandais encore : Tu as rencontré quelqu’un, c’est ça ?

Le seul regard que je pouvais lui offrir était un regard empli de peur, de crainte.

Il fallait qu'il le lui dise. Il lui avait promis. Et son cœur battait la chamade. Il ne voulait pas. Mais le devait. Pour ce qu'ils avaient vécu ensemble, si bref eut-il été, il se devait de le lui dire. Il venait de lui envoyer un message comme quoi il l'attendait dans le parc, en ce milieu d'après-midi. Il espérait qu'elle n'est pas cours, pour qu'elle lui réserve au moins quelques minutes. Il avait entraînement dans pas longtemps, mais il voulait absolument lui en parler, avant que cela ne s'ébruite trop. Il croisait les doigts pour ne pas qu'elle s'emporte, pour ne pas qu'elle croit qu'il ne l'aimait pas. Ce n'était pas ça, c'était dur à entendre, c'est pourquoi il ne lui dirait pas pourquoi il était tombé misérablement amoureux d'une autre. Il se sentait tellement pitoyable et con d'être tombé de la sorte après leur nuit.

Il s'était donc assis sur un banc, l'attendant, le visage plongé dans ses mains, essayant de se calmer, pour pouvoir être clair et fort lors de la révélation. Elle devait être forte, elle devait passer à autre chose. Ou pas. Parce qu'après tout, peut-être que cela ne durerait pas si longtemps que ça avec Sateen, tout pouvait s'arrêter du jour au lendemain, ce n'était pas comme s'ils étaient mariés, et encore.
Il se frotta le visage et se le tapa pour se ressaisir et pour s'empêcher de trop montrer sa tristesse. Parce que même s'il avait choisi Sateen, il était à peu près sûr qu'il allait perdre Elise, et il ne le voulait pas. Il voulait la garder près de lui, mais il se doutait bien que cela risquait d'être trop dur pour elle.

Il la vit alors arriver, lui lançant un petit sourire, à la fois timide et craintif. Il ne voulait tellement pas la blesser ... Mais c'était déjà trop tard. Autant qu'elle l'apprenne de sa bouche que celle d'une autre.