Rencontre hum... Inattendu (With Angie)

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Je m’étais levée tôt ce matin-là. J’avais enfilé un jeans, un t-shirt long, une veste sweat et des baskets. Pas très sexy et pas très pratique pour cacher une grossesse (quoi que, personne ne verrait que j’étais enceinte si je fermais ma veste) mais peu importait, il faisait froid, j’avais envie de sortir et je ne voulais pas attraper froid. J’avais laissé mes cheveux libres, simplement retenus par un serre-tête noir assez discret. Je sortis donc prendre l’air. Je ne savais pas vraiment où aller si bien que je laissais mes pieds me guider. Je me retrouvais dans le parc.

Un vent froid voire glacial soufflait dans le parc. C’était fou, je n’avais jamais connu un vent aussi froid depuis que j’étais née. D’ailleurs, le parc était désert. Je m’autorisai à poser la main sur mon ventre qui s’arrondissait de plus en plus et le caressai tendrement. Dire que ce petit être que je portais viendrait au monde dans 5 ou 6 mois. Malheureusement, il me gâcherait la vie, il me la gâche déjà et pourtant je l’aime alors que je ne le connais pas. Peut-être est-ce cela l’instinct maternel. Peut-être ne l’aimais-je que parce qu’il était de Logan, le seul garçon que j’avais aimé ? Je ne savais pas et j’avais peur. Saurais-je l’aimer ? Saurais-je m’occuper de lui ? Je sentais les larmes me monter aux yeux. Oui, j’avais ce petit être qui était encore en moi et j’avais peur pour lui. Je voulais juste être la meilleure pour lui.

Quelqu’un arrivait, il fallait que je retienne mes larmes mais c’était vraiment dur… C’était même pénible : un mal de crâne me harcelait et je me sentais mal comme jamais depuis ma grossesse. Pourquoi étais-je sortie ce matin ? Pourquoi n’étais-je pas restée dans ma chambre ? Mes genoux tremblèrent puis cédèrent sous mon poids. Merde, mon fœtus. Je ne voulais pas qu’il lui arrive quoi que ce soit à cause de moi. Puis la personne qui arrivait vint à mon secours. C’était un garçon, il était jeune, plus jeune que moi. Il était accroupi à côté de moi. C’était gentil de me porter secours. Je ne sais pas si j’en aurais fait de même. Il m’aida à me redresser mais j’avais encore plus mal. Je préférais me rallonger, au moins je n’avais pas la tête qui tournait. Instinctivement, je posais ma main sur mon ventre. Je le faisais trop souvent ces derniers temps, ça allait paraître suspect mais bon, pour le moment je n’étais pas dans une position de force.

-Je crois… Je crois ça va… Je crois que je fais un malaise. Merde ! Ce que j’ai mal au crâne…, bredouillais-je

Bravo Angie ! Tu as failli dire : « C’est pas bon pour mon fœtus, ça ! ». Je m’étais retenue mais j’avais manqué de vendre la mèche.

Spoiler:

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Le froid. Du vent. Ce vent glacial. Qui traverse vos vêtements pour venir lècher votre corps. Ce vent qui vous fait frissonner. Qui me fit frissonner. Il passa rapidement sur mes bras nu, mon poil se hérissant sur mes bras alors que je succombais à un tremblement. Pourquoi m'étais-je arrêté ? Pourquoi avais-je stoppé ma course ? Ah ouais, je pensais à ma soeur.

Je regardais autour de moi. J'étais dans le parc, à l'arrière du bâtiment principal de Wynwood. Quelques bourgeons commençaient à pousser et, ici et là, il y a avait quelques fleurs dont les pétales avait commencé à pousser, laissant une trace de couleur sur le fond vert de l'herbe et des haies de cèdres. J'aspirais une grande bouffée d'air avant de repartir dans ma cadence. Ce jogging lent mais pourtant vite. Ce jogging que je pratiquais à chaque matin, à chaque soir. Ce jogging qui me permettait de vider ma tête pour seulement profiter du moment présent.

Mes pieds tapaient le sol bruyamment. Le silence qui m'entourait me dérangeait. C'était trop... trop silencieux. Lentement, je ralentis la cadence. Un second courrant d'air me poussa quelques mèches de cheveux rebelles devant les yeux et je soufflais doucement pour les dégager. Puis, je baissais les manches de mon sweat gris usé sur mes bras, pour les empêcher d'être encore plus froid qu'ils ne l'étaient déjà. Je levais les yeux vers le ciel gris, nuageux. Je clignais des yeux plusieurs fois, pour empêcher les larmes, que je sentais arriver, de couler.

En rebaissant la tête, je vois une jeune fille, au loin, se promener. Emprunter le même sentier que moi. Elle est magnifique. Cheveux blonds, châtains, tombant en une vague autour de son visage. Deux doux yeux bleus. Bouche aux lèvres pulpeuses et à la courbe arrogante. Je ne sais guère pourquoi je m'avançais vers elle mais, je le fis. J'allais lui sourire lorsque ces genoux semblèrent céder. Ils cédèrent, tout simplement, et elle tomba brusquement sur le sol. J'eu mal pour elle. Je restais bloquer, figer sur place. Ne sachant pas quoi faire. Me questionnant sur ce qu'il fallait que je fasse. Mais, avant que je n'ai pu réaliser ce que je faisais, j'étais accroupi à ses côtés. Je l'aidais rapidement à se redresser avant de lui demander :

« Ça va ? Rien de cassé ? »