Mexico, Mexico.... (pv Shean)

Spoiler:

Les gestes devinrent soudain plus large après notre baiser. Ta main surtout ce fit empire de mon corps, de cette zone privilégiées, parfois publique, offerte, entre mes hanches et me genoux. D'ailleurs cela n'est pas pour me déplaire. Je sens le désir monter comme une vague. Cette nuit je possèderais ton corps. Mais gare à toi, je ne veux pas posséder ton cœur.

Tu m'autorises à continuer de jouer, et, dieu, je ne m'en prive pas, ma main sur tes cuisses, tes hanches, ton ventre, redessinant tes courbe, tes traits du bout de mes doigts tandis que tu m'explique qui est la brûnasse. Je t'écoute en continuant de m'amuser avec ta peau. Tu ponctue ta phrase d'un clin d'œil, accentuer d'un baiser. Moins ferme que le précédent mais aussi ravageur. La symphonie océane se déchainait sur la plage. Les vagues roulait dans l'embrun, embrassée par les lourdes vapeur d'écume mousseuses. La nuit s'empalait aux eaux noires de l'Atlantique. C'est la nuit danse avec l'océan. La mer danse comme une tzigane, son écume comme tant de châles blancs. Un vent du sud bien ébouriffer tes cheveux. Chaud, aux odeurs iodés. L'arôme salé du littorale.

-J'ai toujours rêver de me baigner nu dans la mer la nuit, pas toi?

Oui, j'en ai bien envie, j'ai envie de sentir la mer nous embrasser quand je me mêlerais à toi. Dans l'eau d'ébène sous la lune voyeur. J'ai envie de chanter avec nos corps un opéra pour les étoiles. Cette nuit seras à nous, dans l'eau dans la mer. Je te vois te lever, courir vers la mer. Je me lève le pas ivre et mal assuré pour te suivre. Je n'ai pas ta rapidité, mais j'ai ton hâte. Tu me tourne le dos, face à l'onde brillante, tes cheveux reflettant la lune comme s'ils étaient des fils de diamants tissés. Tu te dénude et je te mire, sans perversité aucune. Je mire ta peau pale, le tracé gracile de tes hanches d'ange. Je mire tes cheveux en cascade. Je te regarde avancer, sirène ivre, vers la mer, sous la lune d'opale. Dans l'eau ton corps. La mer t'embrasse, ce seras bientôt mon tour.

Je retire mes chaussure, mes vêtements j'offre mon corps nu à tes yeux, a ceux de la nuit. Ma peau halé brillant sous l'astre vespérales. Nous sommes deux lucioles dans la mer. Je te rejoins rapidement et t'attire à moi. Comme un bateau, je danse sur la mer, contre toi.

Je suis navire, je tangue, je hante, je danse. Je suis un navire, je vole, sur l'embrun, sur l'écume comme des muses au cent châle de nacre. Je suis un navire, je danse, doucement sur la mer. Je suis un navire qui amerrie contre toi, qui s'ancre contre toi. Je me fond dans toi, dans l'étreinte, comme moulé dans tes formes. Dans tes bras. Je suis un navire, tu est le vent, l'étoile, je suis le navire, perdus, naufragé, je suis la navire dans la tempête et je m'échoue dans tes bras. Dans ton regard marin. Je suis le navire qui navigue dans les eaux turquoises de ton iris. Tes bras cueillent mon corps, je suis une fleurs, belle de nuit au matin, cueille moi encore, je suis une fleurs, un navire organique, un bouquet qui s'échoue sur tes plages. Je suis un navire, naufrage, je suis là, dans tes bras. Ton corps est un puis, une larme, ton corps est une offrande, autant que le miens, nos corps sont des offrandes, sur l'autel d'un nouveau jour, d'une nouvelle vie, une étreinte sacrificielle sous la lune, sous le jour en agonie. Nous sommes des sacrifices, sur l'autel brûlant du blasphème. Je t'embrasse à nouveau. Cette étreinte, comme un partage, Notre étreinte, la fraîcheur de ta peau givré qui doucement se gorge de ma chaleur, le partage physique d'un force. Cette étreinte, suspendue, et toi dans mes bras, qui ne veut pas que cela cesse. Le temps passe en une gerçure brûlante, et pourtant si éphémère.

Nous sommes toujours là, dans ce même océan , dans cette même étreinte. Nous sommes comme deux nouveau nés qui apprennent le monde, nous, nous apprenons nos corps et nos cœur. Et moi j’apprends ton odeur, nectar orangé, d'agrume, solaire et rassurant, fruité et sucré, comme une odeur de bonbon, un odeur de vacance, j'aurais bien croquer ta peau. Je te touche aussi Mes mains sur ton corps, ta peau, celle de tes hanches . Je continue de glisser comme une larme, comme un goutte d'eau sur ton dos, j'aime ta peau, mon index s'aventure le long de ta colonne vertébrale. Cette étreinte partage ce transforme en jeu de séduction. Mes Mains continuent leurs course, éffreinée, sur tes omoplates. Doucement, mon nez glisse dans ton cou pour en aspiré l'essence tandis que mes mains s'aventure sur ton ta poitrine, ton ventre, redessinant les muscles, les courbes. Ton corps est un délice pour sens aveugle, le sera-t-il aussi pour mes yeux ? Mes doigts se noie à l'aune de ton pubis pour remonter et se glisser sur ton dos, pour s'inviter au première lueur de la peau de tes fesses.

Je les saisis a pleine main et te serre contre moi, mon désir se presse contre toi et je marque ton coup. J'aime ton goût. Ma main s'invite entre tes cuisses et je souffle à tes oreilles.

-Tu veux que je t'apprenne comment je nage la nuit?

-Parfaitement, t'inquiètes, je suis pas une jacasseuse.

Parfait. Parce que si tu parle, tu dit adieu à ta vie, a dieu à toute bonté de ma part. Tu dit bonjour aux représailles et à la souffrance. J'ai beau t'apprécier, vouloir ton amitié (et ton cul), je n'en demeure pas moins un enfant du sang. Je saurais te faire taire si tu parle, coudre tes lèvres. Je t'enfermerais dans la peur, dans cette pièces noirs aux folies aliénantes. Il ne passeras aucune lumières par les persiennes. L'ombre absolue, abîme indicible. J'avalerais tes larmes, je te détruirais comme ta révélation aura pu détruire cette nouvelle vie que j'ai pu m'offrir. Tu ne parleras pas je pense, mais il n’empêche que je dois prendre ça en compte, anticiper. Qui sait, la vie est assez chienne pour vous offrir un rêve et vous le ravir. Enfin bon, pour le moment, j'ai pas envie de penser à ça, je veux boire, parler, t'embrasser, te faire l'amour. J'ai toujours été insouciant, vivant les choses au moment ou elles arrivent, et ce que je suis ne changeras rien, ce que je fut non plus. J'ai qu'une vie, et je compte bien en profité. Je compte surtout profiter de cette nouvelle partie d'échec qui s'ouvre à moi sur nul autre terrain que Miami. La première manche est lancée. Ici, il n'est pas question de te mettre en échec, juste de te faire faire partie de ma partie et des mes pièces, sans pour autant vouloir te manipuler, s’entend.

-C'est tant mieux, dis-je dans un sourire séduisant.

Puis tu fut soudaine et surprenante. Au moment ou j'allais me commander un autre verre, un brunette rentre, me croise du regard et tes lèvres m'assaillent. Encore ? Cette fois, elle sont plus violente, plus passionnée. Ta langue s'infiltre de ma bouche, viens emmener la mienne dans un seconde danse. Notre baiser est plein d’arôme. Ton arôme, celui du gin, celui de la cigarette, discret et celui de la tequila. Je ferme les yeux, et ancre à nouveau mes mains sur tes hanches. Soufflant entre tes lèvres. Tu es impulsive, et c'est agréable. J'aime tes lèvres et leur goût de liqueur de fraise. J'aime aussi le parfums de tes cheveux longs qui nous auréoles. Un shampoing fruité, agréable. Je ne peux m’empêcher de les caresser du bout des doigts. Il sont doux et soyeux, fins, comme un tissus noble, comme la peau d'un bébé.

Tes lèvres se décollent des mienne pour s'ancrer dans mon cou, a l'aube de mes oreilles. Me murmurant de jouer le jeu. Mais avec plaisir ma sirène. Tu t'assois à côté de moi, tout près, ta main toujours dans la mienne. La brune nous regarde avec un regard farouche. Qui est-elle ? Au pire, ça ne me regarde pas. Elle veut s'approcher de nous. Ma main remonte doucement la courbe de ton bras, caressant la peau douce du bout des doigts, en appréciant le grain. C'est un peau précieuse, comme un diamant. Onctueuse, crémeuse. J'y pose mes lèvres, sur ton épaule. Te regardant avec un air faussement innocente. Ancrant mes lèvres dans ton cou. Tu as un goût de fraises, un goût de framboise, un mélange de fruit. Mes dents croque doucement dans ta pomme, très doucement. Ma bouche remonte sur ta mâchoire. La brune s'avance encore. Là, je saisis ton visage et le colle au miens. Mangeant tes lèvres. Mes Mains au creux de ton dos.

La séduction est un art, la séduction est une danse, un valse, un tango effréné. C'est un combat, un jeu d'escrime. C'est une joute, une rixe. C'est une sorte de violence. C'est un ballet. C'est la paon qui se pavane. C'est le cygne timide qui fuit. C'est une sorte de viol qui viens de l'âme. C'est les prémices de la chose, mais c'est déjà sexuel. Les plaisirs de la chaire. Du baiser à l’orgasme. Des cambrures humides a l’explosion sacro-sainte. Deux corps nus, offerts l'un à l'autre dans la pureté du dénuement de toutes pudeurs. Les cris, les plaintes, les gémissements et toutes ces prières offertes à Vénus et Éros. Se mourir dans le plaisir et le désir. Des caresses langoureuses au paroles inavouables murmurées. Les fantasmes les plus fous réalisé dans une alchimie d'endorphines et hormones. Les muscles tendus, les veines brûlées par l'endorphine. Sentir le plaisir monter peu à peu, le retenir et échouer puis le laisser exploser. Je n'ai rien oublier de ces heures passée à aimer. Souffrir et aimer cela. Se cambrer se soumettre dans des scènes scandaleuses. Sentir un autre corps dans le sien. Le chaud et les frissons. Les odeurs propres au sexe. Ces odeurs de sueur et de sperme au accents de cyprine. L'assouvissement des instincts. Sentir chacun de ses sens hurler. La virginité et la pureté volée au profit de ce bonheur libertin qui nous emplis. Éphémère plaisir. Constant renouveau. Deux corps comme des pièces d'un puzzle qui ne font plus qu'un. Les caresses et les baisers de l'après.

Mais quand commence l'acte charnel ? Il débute au premier regard, au moment ou le désir se resserre autour de vos hanche et ou votre corps appel l'autre. Il débute par ce filet de sueur et ces gestes gênés. Il débute par ces regards langoureux qui sont jeté. Il est chacun de nos geste à partir du moment ou l'on décide qu'on possédera l'autre. Il est cet enchaînement de notre chaire qui fait que notre corps appelle l’autre. Et je te fait l'amour, et tu me fait l'amour. Déjà, à peine. Après quelques mots. Je te veux, et je t'aurais. Je te veux et je prendrais. Je te prendrais. J'avalerais ton corps. Mes lèvres te voleront. Mes dents croqueront tes chaires et tu aimeras ça. Je t'aurais. Je sifflerais dans ton oreilles une symphonie poèmes. Tu jouiras comme tu n'as jamais jouis. Et là, a jamais, tu m'aimeras, mon corps, ma voix. Oh oui, la séduction est une danse. Nous en sommes au premier pas. La danse en est a ses prémices. Ce sont des préliminaires. Je tisse la toile de mes âges, dans l’abîme de mon âme, je tisse un toile et tu seras ma mouche. Viens t'y coller que je te dévore.  Que je te dévore de plaisir. Ce baiser sonne le glas des tâtonnements timides. Je te veux. Tu me veux.

La brune a rebroussé chemin, acoudée au bar, elle nous lorgne, l'air hagard et coléreux. Je t'offre un clin d'oeil et te demande.

-Je peux continuer a jouer le jeu? D'ailleurs, pourquoi on joue pour cette pouff'?

I'm sexy and I know it

« Le crépuscule arrivait. L'après-midi avait couru, voler, armé de son visage d'azur et son œil astrale, il avait courut vers le noir, vers la nuit, la nuit qui le fuit, faisant les tour de nôtre planète, cette a une partie de loup que jouent les astres. Et là, à l'instant, dans l'agonie du soleil, sa noyade dans les eaux de l'atlantique, les deux astre mêlent leur lumière, pour la deuxième fois, avec l'aube, il se mêlent en deux heures précises, leur lumière en communion, tel les deux amants perdus des antiques légendes. Leurs union gonfle le ventre de la lune, la lune enceinte de nos rêves, mais aussi de nos peurs. Le deux lumières en communion. » 

Il y a une sorte de magie dans la lumière du jour, il y en a une dans celle de la nuit. C'est deux mondes différents, deux dimensions qui se superposent. C'est les choses vues sous deux angles. C'est dans la diffusion de la lumière que le choses prennent formes.

Mes yeux aime le visage des choses dans l'ombre, dans la nuit. La nuit, tout est abstrait et pourtant réel, car informe. C'est les choses telles qu'elle sont, dans l'ombre. C'est les choses sans leur masque lumineux, sans leurs mensonge colorés. C'est la vérité nue, sans fard. La nuit redessine les courbes, arrondie les angles. Elle donne a toute chose un forme nouvelle, plus sublime car indiscernable, inconnue. C'est l'inconnue qui motive toutes nos phobies, le vertige, la claustrophobie, et la peur primale, celle de tout homme, la peur de la mort. C'est dans l'inconnu que réside la beauté, brute, pure, désossées de tous masque. C'est dans la nuit que les choses sont belles, la nuit blanche, la nuit rouge. Le jour, lui, a une autre beauté, plus tapageuse, plus baroque. Une beauté dans la saturation, dans la couleurs, de les masques et les fards. Un beauté saturée et féline. Une sorte de beauté gitane dans l'astre iridescent, cet astre que nous ne pouvons regarder dans les yeux, ce maquilleur lumineux qui donne au chose la couleurs, qui leur enlève leur mystère sans pour autant les enlaidir. Je ne répond pas de cette beauté. Je répond de celle de la lune, de celle de la nuit et de ses enfant. La nuit blanche, la nuit rouge. La nuit pleine, la nuit belle. Cette nuit d'acier que je teinte chaque soir d'un éclat rouge sang. Cette nuit splendide dans ses secrets. J'aime la nuit mais je ne hais pas le jour.

-Moi de même.

Sourire.

C'était une nuit que nous nous rencontrâmes, nous embrassâmes, sous la lune éviscérée, avorté, de Mexico. Et aujourd'hui nous nous revoyons, sous le soleil mourant, sous les éclats de sa mort dans l'eau. Je n'aurais jamais penser te revoir ici, je n'aurais jamais penser revoir quiconque. Mes pensées divagues dans les souvenirs de cette nuit, de ce baiser éphémère, du désir frustrant, car non consumé que j'avais ressentis tandis que mes doigts redessinent les bords de mon verra à moitié vide. Le destin fait bien les choses, apparemment. Je revois ton visage sur la plage, sous la plage dans l'ambre d'une boisson. Te rappelles-tu vraiment de tous?

-Je me souviens toujours des beau visages ! Sinon rien de spécial, je suis inscrite à Wynwood et toi?

Le destin fit bien les choses, ais-je dit plutôt. Ce peut-il qu'il les fasse si bien qu'elles en deviennent gênantes ?

La vie est un jeu. Crois-tu au jeux? Un marbre blanc, immense stalle, comme les créations antiques. Immense, trop peut-être ? Une étendue blanc pâle, brillante d'un clarté inquiétante, comme un rayons de lune, entrecoupés. Ce n'est que quelques carré d'opale, taillé a même la terre, a même la mer. Puis il y a les noirs, comme mes yeux, il y a les noirs, sous la lune, contraste étonnant, il y a les noirs, c'est comme les notes de musiques, elles sont courte, violentes. Il y a le jour, il y a la nuit. . La nuit et le jour, les blanche et les noirs, les cases du jeux, de l’échiquier, celle de la vie, le terrain. 

Mais qui sont donc le joueurs ? Sommes nous sous le jougs des réflexions d'un maître, ou alors le jeu est-il si vicieux que chaque pièce fait ce qu'elle veut selon sa force ? Est-ce un survival intense ou la partie maîtrisée, sacrificielle, d'un esprit « saint » ? je préfère l'option vicieuse, celle qui dit que chacun de nous est maître de sa propre partie. Mais cela veut-il dire que la partie principale se subdivise en autant de partie qu'il y a de joueurs, et que les pièces peuvent valser d'un plateau à l'autre ? Ce serais drôle, artistique même. Car ça voudrais dire que j'ai gagner mainte partie. Je viens d'en entamer une nouvelle, la gagnerais-je aussi ? Pas si sur. La partie de ma vie a Miami risque d'être très contraignante si Erin à compris ce qui s'est passé il y a un an. Un frisson invisible me lèche l'échine.

-Ben écoute, je suis a Wynwood aussi. Putain, elle m'a coûté la peau du cul cette école !

J'essayais de faire dévier la conversation sur le sujet thune, pour voir si Erin à compris, mais je suis très vite coupé, trop vite coupé par un paire de lèvres sur les mienne, un paire de lèvres fines, sensuelles qui enrobent les miennes de leurs goût veloutés. Je me rappelle de ce goût, toujours aussi sucré. L’amertume donnée par le (les) gins bus rend ce goût encore plus délectable. Un baiser doux en soit et pourtant passionné, ou du moins enflammé en réalité. J’entrouvre mes lèvres et laisse sortir ma langues, cavalière intrépide, pour qu'elle puisse danser avec la tienne. Malgré l'importance de la situation, mon esprit donjuanesque reprend le dessus, comme à chaque fois. Ma main s'encre sur tes reins et mes lèvres pincent ta langue.

Au moment ou j'allais commencer à perdre le contrôle, tu compte le baiser et retourne t’asseoir, comme s'il ne s'était rien passer. Ça fait un an que je ne t'ai vu, et déjà je sais que tu n'as pas, ou alors très peu changer. Tu avais cette même attitude nonchalante, rebelle, qui a fait à l'époque je me penche sur ton cas. Je commande une deuxième Tequila, mon verra étant vide, et m'allume un deuxième clope, étant donné que l'autre c'est abîmée à terre pendant le baiser. Expirant le volute de fumée, j'écoute ta voix s'élever à nouveau.

-Maintenant, peux-tu m'expliquer un peu ce qui c'est passé il y a un an.

Forcément, j'aurais du m'en douter que tu ne me laisserais pas à si bon compte. Soupirant dans ma fumée, j'échafaude intérieurement un semi mensonge. Je ne dévoilerais rien, je ne mentirais pas non plus. Elle saura l'avant mais pas le présent, et peut-être même pas tous le passé, juste une partie évidente dont elle se doute forcément. Ne pas dire la vérité et ne pas mentir. Le juste milieu pour garder mes fesses en sécurité sans pour autant avoir a mentir à une personne dont je veux me lier d'amitié. Non pas d'amour, mais d'amitié, précisément un amitié ou l'amour sous sa forme physique vient pointer son nez.

-Je vais essayer de t'expliquer.

(La suite a été mise sous la balise hide, si, lecteur non interne au rp que vous pouvez être, ne comprenez plus la logique, ou plutôt la chronologie de ce rp, c'est normal et ne vous en inquiétez pas. )

Explication faite, rien de plus, rien de moins que le nécessaire. Je tourne les yeux vers la mer. Le soleil n'est plus qu'un point orangé perdu dans un no man's land entre le ciel et la mer, le bar man me serre ma troisième tequila de la soirée.

-Par contre, t'auras compris qu'il vaut qu'tu garde ça pour toi. Bref, parle moi un peu de toi.

Prions pour qu'elle ne remette pas ça sur le tapis...

Spoiler:

Mexico, Primptemps 2011.

La nuit avançait doucement, il faisait chaud, une chaleur moite et étouffante, propre au pays équatoriaux-tropicaux. Mexico. Ville des plaisirs, ville de violence. Une ville ardente, parfaite illustration d'une société anémique et décadente. Loin des soleils trépidants de Louis Mariano, ou des lunes calliente des chansons latines. Non c'est Mexico vraie et nue, comme les vierges antiques, cette nuit là. La Mexico des déboires.

Je me rappelle de toi Erin, je me rappelle toujours des gens. Surtout des beaux gens. Je me rappelle de toi cette nuit là, toi qui me vit. Qui me vit dans mes plus sombre aspects, sur cette rues, qui me vit glisser la monnaie dans ma poche et venir vers toi, une cigarette je t'avais demander. J'ai aimer ton sourire, ton rire aussi. J'avais deviner que tu n'étais pas Mexicaine. Ce soir là, tu était déjà légèrement grisée, cet après-midi ou je te revois, tu es ivre. Un problème avec l'alcool ? Tu me vois et me reconnais. Je te reconnais aussi, ton visage blond, ton sourire rose. Tu es une fraise blonde, à peine mûre, mais déjà bien sucrée. Je m'assois en face de toi. Tu te rappelle mon prénom. Te rappelle aussi ce que je suis ? Je ne l'espère pas, c'est mon secret, je suis venus et aucun ne doit le savoir.

-Salut Erin, heureux de te revoir.

Lui répondis-je, l'accent léger. Un sourire pour égayer le tout. Me tournant vers le barman, je commandais un tequila. Oui le Mexique m'a marqué.

Nous sommes en fin d’après midi, le soleil luit sur la mer comme une pluie d'étoiles, de pierres scintillante sur l'onde. Un rayon s'en va dans mon verre ce noyé dans l'alcool, faisant briller l'ambre de la boisson. Ça fait si peu de temps que je suis a Miami, et déjà je suis démasqué. Dans une école ou tous ont quelques choses à cacher, une école ou la délation est monnaie courante, une école ou la moindre opportunité d'apprendre le sombre passé de l'autre est un plaisir, il ne faut pas que des gens sachent. Toi tu sais. Devrais-je te mentir ? Te mener sur une fausse piste ?

Mes yeux bruns intrigués se plongent dans les tiens tandis que je porte le verre à mes lèvres. Tu es belle, Erin, j'ai envie de te faire mienne. Saurais-je te charmer ? Je suis un magicien, tu t'en rendras vite compte. Je veux te charmer, te voler, puis te rendre à toi même. J'ai envie d'un corps aujourd'hui. Peut-être aurais-je la chance de baiser dont je connais le visage. Moi qui ne compte plus les personnes qui ont baisser mon pantalon sans même que je ne connaisse leurs prénoms. J'ai envie de faire ça pour moi. Quelle plus belle proie qu'un potentielle futur amie à moitié ivre pour finir la soirée en beauté ?

Du bout de mes doigts, je sortit un cigarette, et t'en tendit une, j'allumais la mienne, rejetant vers la grève un long volute de fumée. Portant une nouvelle fois mon verra à mes lèvres, te regardant toujours.

-Sinon qu'est-ce que tu deviens ? Ça fait un an quand même. Je suis étonné que tu te souvienne de moi.