Équation à deux inconnues [Aliénore]

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Lundi, lendemain de débauche et la fatigue se fais sentir. Mon réveil sonne, je referme les yeux après l'avoir éteint, je me rendors, des gens se mettent à crier dans le couloir, ma gueule de bois ne le supporte pas, je me lève et prends deux efferalgans. J'attrape une jupe noire, des collants fantaisies noirs eux aussi, un débardeur blanc et une veste noire, ainsi que ma serviette et ma trousse de toilette puis je sors de ma chambre. Je me dirige vers la douche, les couloirs sont déserts, je regarde mon portable, normal il est plus de 8h, ça va encore une heure pour me préparer. Je déshabille puis me met sous le jet chaud de la douche, je me détends jusqu'au moment où l'eau devient froide, je sors de la douche plus rapidement que ce que j'avais prévu, je m'essuie et m'habille. Je me maquille rapidement et légèrement avant de retourner dans ma chambre.

Je prépare mon sac et me chausse avant de sortir de ma chambre que je ferme à clef. Je descends les escaliers et traverse le hall, mes talons aiguilles claquent sur le sol, je m'installe sur le banc à côté de la grande porte d'entrée. Je m'allume une clope, il est bientôt l'heure d'aller en cours, je me lève, et lorsque j'arrive au philtre, j'éteins ma cigarette. Je traverse de nouveau le hall et rentre dans la salle, je m'assois à ma place près de la fenêtre et collée au chauffage.

Je sors de la salle, mes notes dans mon classeur qui est collé contre ma poitrine, je salue le professeur de maths qui viens de nous faire cours puis retourne à mon banc, je pose mon classeur et fume une nouvelle cigarette en mangeant un petit gâteau. Finalement je met mon mégot dans le cendrier et rentre dans le bahut, il est vide tout le monde est dans sa chambre au à d'autres endroits typiques, personnellement je préfère me mettre au calme et aller au foyer.

Je me dirige donc vers ce coin du lycée, la pièce est apparemment vide, seulement peuplée des fauteuils confortables et accueillant. Je m'assois près d'un radiateur, je prends mes notes et réécris mon cours. La musique à fond dans les oreilles je n'entends pas le bruit autour... Personne ne me dérange jamais, personne ne veux me déranger... Alors que je tourne ma page, je me lève, pose mes affaires sur le fauteuil et sors, je me dirige dans le hall et me prends une bouteille d'eau dans le distributeur. Je vais pour retourner dans le foyer mais quelque chose attire mon attention au bout du couloir, je vais pour avancer quand quelqu'un se met devant moi.

Je la regarde de haut en bas, c'est une jeune fille de ma classe, plus petite que moi, je la fixe et enlève une de mes oreillette. « - Excuse moi. J'aurai un petit service à te demander. » Je la regarde, mes yeux lancent des éclairs comme à leur habitude. Je me calme sans quitter ses yeux. « Bah va s'y dit toujours... » Finalement ses yeux vacillent puis se baissent, je souris froidement en attendant qu'elle me pose sa question.

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Équation à deux inconnues ⚡ Aliénore S. Marshall

Lundi 13 Février,
Veille de cette maudite fête à laquelle j'étais "obligée" de participer. Évidemment c'était bien trop tard pour laisser mon frère en plan, aller seul à Venise et puis, je me voyais mal ne pas l'y accompagner. De plus, que ferais-je à Wynwood, seule ? Ok, ma curiosité aussi me poussait à y aller, un de mes plus gros défauts ou principales qualités. Question de point de vue. Bref. Ces derniers jours, j'étais donc à la fois agacée, nerveuse, intriguée, impatiente que le futur événement, certainement aussi futile, débile et inutile que je l'imaginais, se termine alors qu'il n'avait pas encore commencé. Le principe même de cette ridicule fête était stupide. Célébrer l'amour seulement le temps d'une journée en s'offrant des cadeaux, symboles matériels de ce sentiment prétendument partagé. Insensé ! Comme si cela suffisait à prouver son attachement à l'autre... Comme si l'on ne devait aimer qu'un jour par an...

Alors rechercher cette personne si spéciale lors d'un speed dating organisé lors de cette date fatidique, c'était encore plus idiot à mon humble avis. Vraiment... Mais Nate disait que ça pourrait tout de même être drôle et nous permettre de faire connaissance avec des élèves de notre nouveau lycée et peut-être même de nous intégrer plus facilement. Très bien, essayons ! De toute façon, je ne pouvais pas lui refuser grand chose à mon frérot.

Pour l'heure, la fin des cours avait sonné. Cours de mathématiques, en l'occurrence. Rien de très dur même s'il me manquait quelques leçons à cause de ce dernier déménagement. J'avais tenté de repérer les têtes de classes pour savoir à qui demander de quoi rattraper mon léger retard mais, c'était plutôt tache ardue. Entre ceux qui se foutaient pas mal des équations à deux inconnues, ceux qui avaient de toute évidence de grandes difficultés avec les multiplications... On était pas sorti de l'auberge avec de pareils camarades. Enfin bon, une solution finirait par se présenter. En attendant, je sortais de cours, direction le foyer pour faire mes devoirs donnés aujourd'hui afin de ne pas faire traîner tout ça.

Alors que cela faisait seulement deux minutes que je m'étais assise à une table, je vis passer une fille, qui apparemment était dans ma classe. Je l'avais pas beaucoup vue mais je savais qu'elle était dans les places du fond puisque certaines fois, lorsque j'entrais en classe, je la voyais se ruer sur les places à l'autre bout de la classe, afin d'être sûre d'avoir une place près du chauffage. Enfin, pas spécialement à cet endroit précis mais c'est ainsi que je m'imaginais les cancres. Cependant, comme il s'agissait tout de même d'une camarade de classe, elle savait peut-être qui étaient les élèves les plus attentifs de notre cours et pourrait me donner au moins un nom. Je me levais donc, sortais du foyer, avançant jusqu'à elle et la retient par le simple fait de me mettre juste devant elle.

- Excuse moi. J'aurai un petit service à te demander.