Pris sur le fait... [Raphael ft Nathan]

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J'avais bien remarqué que le fait que j'éclate de rire le mettait hors de lui et je devais avouer que j'en avais un peu rajouté pour l'énerver encore plus. Et jvous dit pas quand j'avais posé ma main sur son épaule, j'avais presque sentit son corps se chauffer tellement la colère lui montait. Ce gars là était vraiment trop sérieux, il fallait que quelqu'un lui apprenne à s'amuser. Je suis ur qu'au fond il refoule juste quelque chose mis qu'en réalité il peu s'avérer pire que moi...enfin si c'est possible. Puis trop occupé dans mes pensées je ne m'étais pas rendu compte qu'il avait passé ses mains autour de mon cou. Quand je m'en suis rendu compte, j'ai tout d'abord crus qu'il allait m'étrangler, en fait il voulait juste me punir. Ce gars avait vraiment un sérieux problème, en plus c'est pas pour dire mais il a une sacrée poigne.

_ De un c'est toi qui a commencé avec ma mère moi aussi j'en ai rien à foutre de cette vieille mégère...De deux...Mais qu'est ce que tu fou là ? Et de trois...Tu vas m'abimer mon joli petit cou mais je pense que tu t'en fou un peu.

En plus de m'emprisonner mon petit cou tout fragile, il me tenait aussi les mains. Franchement il se prenait pour qui ? Pour le nouveau garde fou de l'école ?

_ Je sais qu'on est en Amérique et t'as pas du tout une attitude d'américains ! Parce que crois moi s'ils étaient tous comme toi personne ne viendrait vivre dans ce pays ! Tu vis encore dans l'ancienne Amérique mon pauvre gars...on est au XXI siècle les choses changent et tu devrais commencer aussi ! Donc maintenant si pouvais arrêter de te prendre pour Starsky ou Hutch, j'aimerais ben que tu me libère...s'il te plait !

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Le garçon avait éclaté de rire. Un rire franc, tonitruant mais moqueur. Méprisent. C’était précisément le type de réaction qu’il ne pouvait pas saquer. Chaque fois qu’il l’entendait, il pouvait sentir son orgueil comme écrasé dans la paume d’une main. Son regard glissa vivement sur la main qu’il avait posée sur son épaule. Il serra la mâchoire. Le type brisait les frontières de l’espace vital. Impolitesse et provocation. Ca non plus, il n’appréciait pas. C’était à la fois insultant et insupportable. Le cocktail d’un sentiment de frustration et d’impuissance. Pourtant, impuissant, il ne l’était pas. Et il le lui prouverait, sans gêne aucune. Ce type était un freluquet. C’était visible comme le nez au milieu de la figure. Soit. Il regretterait amèrement ses cours de musculation. L’Anglais s’était légèrement décalé, toujours rieur. Au coin de ses paupières, Raphaël pouvait discerner une larme naissante. Elle coulerait.

- C’toi qui voit. lâcha-t-il en haussant les épaules.

Sèchement, ses doigts se refermèrent dans la nuque du beau parleur. Il serra son étreinte tandis que de l’autre, il se saisissait fermement des mains passées dans le dos de l’étranger. Une secousse brutale. Il le poussa en avant pour le forcer à marcher.

- J’en ai rien à branler d’ta mère, ducon. Là, t’es en Amérique. Alors tu respectes le règlement américain, c’tout. Tes états d’âmes de fainéant ou tes caprices de gosse mal éduqué, t’les laissent dans ton pays. Alors OUI tu vas gentiment me suivre à la cuisine petit merdeux, ou j’te promet qu’c’est pas du chocolat qu’tu pourras bouffer mais de la boue.

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Spoiler:

C'était clair et net ce gars me prenait vraiment pour un imbécile, et il fallait le dire j'aimais jouer le gars qui ne comprend rien. Je l'examina plus attentivement, il ressemblait vraiment à ces gars hyper chiants qui suivent toutes les règles de conduites comme des gentils petits garçons. Non mais franchement il se prenait pour qui ? Le nouveau Messi ? J'éclata de rire à chaque remarque qu'il fit, il était d'un ridicule. Non mais franchement il sortait d'ou ? de la Bible ?

_ Comment t'expliquer ? Euh ma mère elle était trop occupé dans sa boite de nuit à faire du Strip-Tease, elle avait pas tellement le temps de m'aider après l'école !

Bien sur je mentais encore et cela m'amusait plus que tout. Il osait me faire la morale alors qu'il venait d'insulter la pauvre cuisinière de grosse, non mais franchement il était mal placé pour me donnait des ordres. Surtout que j'avais l'habitude de faire le contraire de ce qu'on me demandait. Déjà que je n'obéissait pas à ma mère alors c'est ce rigolo que j'allais écouter. Ces petits ordres et son remake de l'accent anglais m'ont vraiment fait explosé de rire, il devait absolument jouer dans une pièce de théâtre ou un truc du genre car il est vraiment excellent. J'étais quasiment en pleure tellement je riais, je me frotta les yeux.

_ J'avais très bien compris la première fois mais je dois dire que tu m'as presque tuer là!

Je posa ma main sur son épaule et me courba pour continuer à rire de plus belle, puis je me redressa et enleva ma main.

_ J'attends vraiment de voir ta petite réprimande parce que mon petit popotin ne bougera pas de là tant que je n'aurais pas attraper un de ces machins dans ce distributeur ! Et puis tu sais Mademoiselle Stacy n'est pas si grosse que ça...je pense qu'elle serait pas très contente de l'entendre. Tu sais comment sont les femmes ? Toutes les mêmes hargneuses et complexées !

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Oookay. Donc ce mec-là était des imbéciles qui prenaient tout ce qu’on leur chantait au pied de la lettre. Il avait dit une orange comme ça, parce que c’était l’un des premiers aliments qui lui passait par la tête quand il pensait au vol. Mais il aurait tout aussi bien pu parler de sucreries si ce mec était plutôt du genre à encrasser son organisme. Bref. Le genre à jouer avec les mots, déjà quelque chose qu’il ne pouvait pas saquer. Se penchant au-dessus de la pelouse, il récupéra la pièce de monnaie pour la faire tourner entre ses doigts. L’autre s’était redressé, recommençant à balbutier ses sottises. D’un rapide coup d’œil, Raphaël le jaugea du regard. A priori, ils faisaient approximativement la même taille. Quoi que. Il était plus grand de cinq centimètre, ou peut-être de six, finalement. Tant mieux. Il aimait dominer les autres par la taille. Même si ce détail semblait insignifiant aux yeux de quiconque, l’homme avait inconsciemment le sentiment d’être inférieur à ceux qui le dépassait. C’était une manière d’assoir son autorité en attisant l’insouciance. Soupir. Et cet emmerdeur qui toujours se jouait du langage.

- Je vois. commença l’étudiant tandis que la pièce tournait inlassablement en l’air avant de retomber sur la paume de sa main droite. En plus de t’inciter au vice, ta mère a oublié de t’apprendre à maîtriser correctement la langue anglaise. Ou c’est simplement que t’étais mauvais élève dans ce domaine-là aussi ? Sain… Oh qu’est-ce qu’on s’en branle ! Tu bouges ton cul de là, tu t’éloignes de ce putain de distributeur et si t’as faim, soit tu payes de ta poche, soit tu profites du luxe de la cafétéria, bons ou mauvais terme avec la grosse.

Il leva les yeux au ciel.

- Pardon. T’es britannique. On peut pas vraiment dire qu’on cause la même langue, tous les deux. N’est-ce pas ? Alors j’te la refais.

Haussement d’épaules.

- Tu vas être sage et poli, bouger ton petit popotin de là et cesser la fraude sous peine de réprimande. Si ton ventre taquine tes sens, tu vas docilement sortir quelques pièces de ta bourse ou entreprendre la longue randonnée qui t’emmènera tout droit aux cuisines et à sa gratuité. Qu’importe la présence Mademoiselle Stacy. Je suis sûr qu’elle se fera charmante.

Il avait imité l’accent anglais, parodie totale sur la prétention de leurs tons.

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Mon bras commençait à s'engourdir, je devais être dans cette position depuis une dizaine de minutes déjà et je n'avais toujours rien attraper. Les distributeurs d'Angleterre étaient plus facile à voler que celui là. Je força un petit peu plus sur mon bras et réussit à toucher un paquet de chips, malheureusement je ne l'avais pas fait tomber mais le toucher était un bon début. J'allais essayer encore plus fort lorsque je me suis reçus quelque chose en plein dans le crâne.

_ Aiiie ! je regarda ce qui m'avait percuté et découvrit que c'était seulement une pièce de monnaie...attendez une minute...une pièce ? Dieu est avec moi !

J'embrassa la pièce puis je vis une ombre se dessiner devant moi je leva la tête, il y avait ce gars qui me parlait. Une orange ? Sérieusement, est ce que j'avais la tête à manger des oranges ?

_ Le problème c'est que la cuisinière et moi on est pas en très bon terme, et puis je préfère manger autres choses que des oranges !

Puis je me rendis soudain compte que l pièce que je venais de recevoir ne pouvais venir que de lui, il semblait n'y avoir personne à part nous. Et cela se confirma lorsqu'il reprit possession de la pièce. J'entrepris d'enlever mon bras du distributeur et de me relever, vu d'en bas il avait l'air grand mais une fois debout je me rendis compte qu'il ne l'était pas autant que je le pensais.

_ En parlant d'oeuf et de boeuf j'en mangerais bien tout de suite ! Et puis si tu veux tout savoir, monsieur Sainte Nitouche, c'est ma mère elle même qui m'a appris tout les petits tours de passe-passe pour voler mais comme tu peux le constater j'étais un très mauvais élève.

Bien sur je mentais, ma mère était l'une de ces femmes hyper rasoirs qui veulent faire croire qu'elles sont autoritaire alors que ce n'est pas u tout le cas. La preuve elle m'avait laissé venir dans un pays tout seul sans la moindre inquiétude.

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Derrière les larges fenêtres qui bordaient la chambre de Raphaël Farès brillaient suspicieusement deux pupilles mal réveillées. Perplexes, elles contemplaient les larges rayons d’un soleil éclatant qui réchauffaient la pelouse abîmée par l’hiver. Sur les branches des arbres mis à nu, deux mésanges bleues piaillaient joyeusement tout en s’appliquant à leur toilette. Il fronça les sourcils. Le mois de janvier avait à peine commence et les oiseaux migrateurs étaient déjà de retour. La Floride était un Etat vraiment trop bizarre. Il n’y avait aucune saison et la canicule toute l’année. Ou presque. La comparaison l’avait déjà frappé lorsqu’il était arrivé de New-York, mais maintenant qu’il rentrait de Saint-Pétersbourg et de ses températures affligeantes, il avait la sensation d’être à Kinshasa. Atroce. Haussant brièvement les sourcils, l’Américain enfila le large t-shirt qu’il avait sorti de son armoire et noua les lacets de ses chaussures de sport. Négligemment, il passa quelques gouttes de crème solaire sur sa peau. Il n’était pas non plus question d’attraper un coup de soleil. Fin prêt, il claqua derrière lui la porte en bois qu’avait un mois plus tôt explosé Eva et la referma d’un tour de clé. Le trousseau glissé dans l’une de ses poches, il s’élança aussitôt. Direction le terrain de sport.

Comme souvent, il n’avait pu profiter de ses vacances pour garder la forme. Alors, plutôt que de s’adonner à ses activités favorites, il avait été trainé à droite et à gauche par ses tantes, ses cousins et ses cousines. Surtout par ses tantes. Enfin… l’une d’entre elles. Tatiana, éternellement fidèle à elle-même. Lui qui détestait cela avait eu le privilège de l’accompagner faire du shoping. Et bien sûr, elle n’était pas de nature expéditive. Pire : elle avait tenté de l’initier au vice en le contraignant à essayer une vingtaine de tenues. Sans parler de la cuisine certes délicieuse mais particulièrement lourde sur l’estomac. Deux semaines peu diététiques, en somme. C’était à rattraper. Parce qu’il n’était… froncement de sourcils. A proximité des gradins, étrangement penchée devant le distributeur, une silhouette se dessinait, axée dans une posture particulière. Simple curiosité, le garçon s’était approché et y découvrit la forme d’un adolescent, une main coincée dans la machine. Aussitôt, les sourcils froncés s’étaient haussés. Le comportement de ce type était d’un ridicule presque affligeant. S’il était né avec de l’humour, il aurait même pu éclater de rire. Seulement il n’avait pas d’humour, il était de mauvaise humeur et ce mec était un voleur d’une paresse sans pareille, détail qui l’énervait particulièrement. Distraitement, il avait glissé sa main dans l’une de ses poches pour en sortir son portefeuille. Alors qu’il tenait une pièce entre ses doigts, il l’envoya d’une brève pression s’envoler et percuter dans sa chute la tête du fraudeur.

- Hey, Arsène Lupin ! A c’prix là, t’pouvais aussi bien demander une orange à la cuisine, tu crois pas ?

Son bien rangé, il croisa les bras.

- Comme dit l’proverbe : qui vole un œuf vole un bœuf. Ta mère t’as jamais appris qu’c’était mal de voler ?

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Cela faisait déjà quelques mois que je m'étais installé dans cette école et je n'en connaissait pas encore tous les endroits. Normal c'est immense ici, déjà que je m'étais perdu rien qu'en mettant un pieds, il fallait vraiment que j'apprenne où j'allais surtout pour éviter les endroits où je voulais pas me trouver ou qu'on me trouve. Je décida donc de partir faire ma petite visite du domaine, il avait l'air de faire beau dehors, je décida donc d'enfiler un bermuda et de mettre un chapeau. Lorsque je sortis du bâtiment le soleil m'aveugla, heureusement pour moi j'avais mes lunettes de soleil que je mis directement. Malgré les quelques mois où je vivais ici, je ne m'étais toujours pas habituer au soleil de Floride. Ne connaissant pas les environ je pris un chemin qui selon moi je n'avais emprunter, le chemin était long et les bâtiments se faisait de plus en plus rare, puis je vis où il menait...au Terrain de Sport ! L'endroit que j'avais éviter par dessus tout quand j'étais encore en Angleterre. Non mais c'est vrai quoi...cela se voyait tout de suite que j'étais pas un de ces gars qui pratiquent un sport quelconque ou même plusieurs sports à la fois. Il fallait dire que je n'avais pas vraiment le temps de faire du sport et de me préoccuper de mon alimentation. J'aimais trop manger et je ne pouvais rien y faire...à cet instant j'avais même très faim, il fallait que je trouve quelque chose à me mettre sous la dent. J'observa les alentours, mais rien à l'horizon, je me dirigea donc vers les gradins, il devait bien y avoir quelque chose...puis...Alleluia...un distributeur ! Je fouilla mes poches à la recherche de monnaie mais malheureusement je n'avait que des billets et cette machine n'en prenait pas. Faudrait qu'ils mettent à jour leurs distributeurs, ils savent pas qu'il en existe des plus performants...ceux qui acceptent les billets. Je regarda autour de moi, mais personne en vue, je commença donc à secouer, à frapper la machine de toute les manière possible...mais rien, pas un petit sachet de chips ou de bonbons était tombé. Je me résigna donc à passer ma main à l'intérieur de la machine essayant d'atteindre n'importe quoi du moment que j'attrapais quelque chose. J'espérais vraiment que personne de me verrait dans cette position quelque peu humiliante.