Y aura-t-il quelqu'un pour aider une demoiselle en détresse? [Selim]

Selim s'était levé en même temps que l'adolescente, il était prit de court suite à l'intervention de ses trois connards. Il ne tarda alors pas, une fois la jeune femme ayant raccroché, de lancer au travers de la porte en bois:

- Vous feriez mieux de dégager, si je sors, il vaudrait mieux pour vous trois que vous ne soyez pas devant la porte.

Le jeune arabe était près de la porte, une fois qu'Hayden eu raccroché, il s'approcha d'elle et passa ses mains sur sa taille, doucement, pour lui murmurer, fléchissant un peu les jambes histoire que ses yeux soient à hauteur des siens:

- Je suis là ok? Il ne t'arrivera rien. J'les laisserai pas te toucher, crois moi.

Selim lui déposa alors un léger baiser sur son front avant de la coller contre lui pour la rassurer un petit peu. Puis, il comprit rapidement que les surveillants arrivaient, en vue du raffut contre la porte. Taymullah n'avait rien à faire ici, il n'avait pas le droit d'être dans cette chambre, il espérait alors que personne ne chercherait à entrer et ce fut le cas, puisqu'apparemment, tout le monde partit, les laissant de nouveau seuls. Le jeune homme sentit Hayden trembler, peut être sous le coup de toute cette agitation depuis moins d'une heure? Il s'éloigna un peu d'elle et lui lança doucement:

- Tu devrais aller prendre une douche, ça te détendrait je pense...

Il regarda sa montre il allait être dix huit heures. Il sourit alors et proposa à la jeune femme, un sourire aux lèvres:

- Et si je t'invite à venir dîner ce soir? Ca te tente? Si je te dis de me rejoindre à dix neuf heures trente devant l'école ça te va?

Il lui sourit alors, changer un peu d'air lui ferait sûrement du bien, surtout de penser à autre chose et de voir autre chose que les murs de l'école. Surtout après une journée comme celle-là.

Taymullah la laissa faire, puis alla s'installer contre le mur, assit. Il fit venir la jeune femme contre lui, elle était assise, sur le côté, contre son torse. L'épaule d'Hayden s'enfonçait dans son torse et sa tête reposait sur l'épaule du jeune homme. Leurs doigts étaient entrelacés et Selim ne tarda alors pas à lui répondre:

- Bien sûr que je serai là. Qui serais-je donc pour te pousser à avancer et ne pas faire la course avec toi? Je serai là pour t'aider quand tu en auras besoin, mais sache que je ne ferai pas ton combat à ta place, ok?

Il ne tarda alors pas à poser son doigt sous le menton de la jeune femme pour lui faire redresser son visage, ils se regardèrent alors, de façon tendre. Il déposa alors tout doucement ses lèvres sur celles de la jeune femme. Ce n'était rien de grave, rien de sexuel, rien d'horrible ni d'intransigeant. C'était ce qu'il y avait de plus normal, de plus sain, comme si c'était tout bonnement, naturel. C'était beau en fait.

Le jeune garçon lui caressait la main, tout doucement, pour la rassurer tendrement. Il n'avait jamais agit de la sorte avec une femme, c'était la première fois en réalité et il devait dire qu'il appréciait cela. IL sentait une certaine excitation envahir son corps tout entier et cette sensation était très agréable. Il posa sa main sur le front de la jeune femme, alors que soudain, on frappa violement contre la porte de la chambre, laissant des voix fortes hurler au travers:

- On sait que vous êtes là bande d'enculé! Alors le monstre, tu voulais toujours défendre ta pute?!
- Aller sors le monstre, viens te battre!

Selim n'en revenait pas. Hayden venait de lui faire un aveux des plus affreux. Un aveux horrible à entendre pour toute personne seine d'esprit. Elle lui avait dit ça, comme ça. Comme si c'était un détail, comme si cela n'avait plus la moindre importance. Elle se servait de ça comme pour expliquer une fatalité, ou l'illusion d'une fatalité. Puis, elle s'était mise à pleurer. Le jeune garçon était perdu. Perdu entre les aveux de l'adolescente et ses pleurs. Que devait-il faire? Son coeur se serrait dans sa poitrine, des pensées de viols, de ces nombreuses années de viols lui vinrent en tête.

Comment pouvait-on faire ça? Comment pouvait-on faire ça, faire subir ça sur une enfant, une adolescente? Le jeune homme passa ses mains sur son crâne, titubant un peu puis ne tarda pas plus de temps pour rejoindre la jeune femme sur son lit. Il s'assit à ses côtés et passa ses bras vers elle, autour d'elle, afin de la coller contre lui. Sa force et sa chaleur la réconforterait peut-être? Il lui murmurait des "Chuuuut" histoire de la calmer, tout en la berçant presque.

Il ne savait pas vraiment quoi dire, quoi faire... Que dire à une femme qui avait du subir des atrocités pareilles? Il se sentait tellement mal à l'aise vis à vis d'Hayden. Il se sentait tellement mal vis à vis de ces atrocités, de cette vie qu'elle avait du subir pendant de si nombreuses années...

- Je ne sais pas quoi te dire Hayden.... Essaies de te calmer, ça va aller, je reste là ok? Je ne sais pas qui a pu te faire autant de mal et je ne veux pas le savoir parce que je pourrai penser au pire vis à vis de cette personne, mais je trouve ça totalement affreux. Te dire que je suis désolé ne servira à rien, parce le mal est déjà fait. Mais comme je te l'ai dis, je ne compte pas le passé. Ce qui compte c'est le présent et le futur, de ne pas s'appitoyer et d'avancer, même quand tous les vents sont contre toi.

Il prit son visage entre ses mains, il la regarda intensément alors que ses pouces essuyaient ses larmes et lui lança de nouveau:

- Y'a que toi qui peut décider de ton avenir: te battre ou alors rendre les armes. Si tu désires te battre, je serai là. Oui on ne se connait pas, mais il faut bien passer par la rencontre pour tisser des liens non?

A cet instant là, il lui déposa un léger baiser sur le bout de son nez, lui souriant tendrement.

(Un bolosse = un raté quoi, enfin, un gogole, une racaille des montagnes xDD)

La jeune femme avait mené leur course jusqu'à sa propre chambre. Le jeune homme ne connaissant pas les lieux, n'aurait pas pu réellement être d'une grande aide, heureusement qu'elle avait tout de suite comprit ce qu'il se passait et qu'elle avait su prendre la bonne décision. C'est quand elle avait tout juste refermée la porte, qu'elle avait prononcé quelques mots, toute essoufflée. Le jeune homme l'était aussi un peu, il fallait bien l'avouer. Il l'écouta, alors qu'il était penché, ses mains posées sur ses genoux, puis se redressa pour lui répondre:

- Pas de soucis... Il fit une pause pour reprendre son souffle et reprit: Ca dépendra de quand ça tombe, mais je pense pouvoir être là si tu me le demandes oui. Il faut savoir aider les autres et pas forcément ceux qu'on connait sur le bout des doigts...

Après qu'il est dit cela, les choses prirent un tout autre tournant. Hayden l'avait plaqué doucement contre le mur le plus proche afin de lui déposer un baiser chaste sur ses lèvres, après quoi, elle l'avait jeté sur son lit afin de le rejoindre pour continuer ses caresses et ses baisers. Selim n'y comprenait plus rien, il fallait l'avouer. Que lui prenait-il? Pourquoi faisait-elle ça? Elle se jetait sur lui telle une lionne féroce qui ne laissait aucune chance à sa proie de s'en sortir. Le jeune homme fronça les sourcils et lui saisit les poignets pour la faire rouler, afin de se retrouver sur elle. Il la lâcha et finit alors par dire:

- Hayden, arrêtes-toi. Qu'est-ce que tu fais? C'est quoi ça?

Il la regarda, il ne voulait pas la blesser ni quoi, mais il ne pouvait pas accéder à sa demande, là, comme ça. Ce n'était absolument pas son genre de sauter sur une fille, qu'il ne connaissait pas en plus! et lui faire l'amour, comme si c'était une chose parmi tant d'autre dans une journée, dans un quotidien. Comme si le désir, le plaisir, l'envie et l'amour n'existaient pas, comme si seul gouvernait l'animalité des gestes et des envies primaires de l'Homme. Selim n'était pas comme ça, il respectait trop les femmes pour agir de la sorte. Il n'avait pas été élevé de cette façon et bien que les Arabes soient dit "Non respectueux des femmes" c'était en réalité bien plus souvent l'inverse qu'autre chose! En tout cas aujourd'hui, pour Selim, dans cette chambre, tout semblait irééel et provenir d'un monde étrange issue d'une folie noire. Une femme manquant de se faire violer venait soudain réclamer de la tendresse charnue à son sauveur. Comme l'arroseur arrosé. Le sauveur deviendrait alors son triste bourreau. Taymullah ne pouvait pas faire ça comme ça. Il n'avait d'ailleurs jamais fait l'amour à une femme et pour lui, c'était une chose romantique qui ne devait pas perdre de sa beauté. Religieux et respectueux, il ferait les choses bien et seulement ça.

Il se redressa alors et se leva pour s'éloigner du lit, se tournant vers l'adolescente, il essaya de la rassurer:

- Je crois que tu es un peu sous le coup du choc, avec tout ce qu'il s'est passé aujourd'hui. Ca serait profiter de toi et honnêtement, je t'avoue que ce n'est pas du tout mon genre, de coucher avec un femme comme ça... je suis sûrement ringard à tes yeux, mais voilà, je suis un romantique...

Le jeune homme écouta attentivement ce que l'adolescente lui conta. Elle parlait tout en laissant une espèce de mystère planer tout autour d'elle. Comme si elle tentait de lui cacher quelque chose. Cela ne le dérangeait pas plus et puis, Selim n'était pas réellement du genre curieux donc il ne chercherait pas à savoir. Après tout, tout le monde avait un secret, plus ou moins lourd à porter, ça dépendait, mais il comprenait parfaitement qu'on évince certains sujets ou moments de sa vie, car cela fait désormais partit du passé, que c'est trop douloureux ou que cette période est trop noire pour en parler. Il le comprenait et il respectait ça. Alors qu'elle venait de terminer de lui parler, après avoir manqué de s'empoisonner avec sa boisson, la jeune femme lui avait caresser la joue. Comme sa mère aurait pu le faire si elle s'était trouvé là. Sa maman... elle lui manquait bien évidemment car on a beau être majeure ou quoi, une maman reste une maman et on a toujours besoin d'elle. Selim sourit alors, pensant à ses parents tout deux resté en Tunisie. Il lui manquait. Il revit leurs visages dans sa mémoire, sa maison, leur jardin et leur vie là-bas. Il ne savait pas vraiment quand est-ce qu'il rentrerait, sûrement pour l'anniversaire de sa mère, dans trois mois, mais pas avant.

Le jeune homme finit alors par prendre la parole, souriant timidement à l'adolescente qui se trouvait en face de lui:

- Si tu as peur de ton père, je pourrai rester avec toi. Après tout, je fais partie de l'histoire maintenant, j'ai vu ce qu'il s'est passé et j'ai participé au fait que rien de grave ne te soit arrivé. Donc je pense que ma présence sera justifiée.

Il lui sourit alors, tentant par ce petit moyen de la réconforter. Elle semblait un peu perdue, il fallait bien le dire, elle agissait étrangement. Il déposa alors sa main sur la sienne, toujours posée sur sa joue et la ramena à la table, ou il la garda entre ses mains, lui souriant toujours doucement. Il continua alors:

- Tu parles de façon très mystérieuse et je ne chercherai pas à savoir ce que tu caches, ça ne m'intéresse pas plus que ça. Chacun a eu des moments différents dans sa vie et pour moi, connaître le passé d'une personne est absolument pas incontournable. J'aurai pas besoin de connaître ton passé pour t'apprécier, tu as l'air d'être une fille bien.

Il lui sourit encore, puis comme géné par ses propres paroles, il tourna un peu la tête en rigolant, sa mordant la lèvre pour regarder à l'extérieur. C'est alors à cet instant précis qu'il vit le jeune homme qui avait tenté d'agresser Hayden, marcher vers la cafétéria avec deux amis à lui. Oh merde...
Selim changea radicalement son expression et lacha un juron avant de prendre Hayden plus fermement par la main et de la faire se lever. Prenant leurs boissons, il les jetta rapidement dans la poubelle, pour ne laisser aucune trace de leur passage et les deux étudiants se mirent à courir vers les escaliers, à l'opposé de la porte d'où allait bientôt surgir les trois bolosses.

(Désolé pour le temps de réponse ma Belle ♥ Je suis tout à toi maintenant :))

Hayden. C'était un joli prénom, en tout cas le jeune arabe aimait bien, ça sonnait tout seul, facile à retenir en plus. Il lui sourit tendrement et la laissa capturer sa mains dans les siennes, il savait combien, dans ce genre de moment, des petits gestes à allure anodine, pouvaient faire du bien. Quand il était tombé malade, il avait su apprécier ce genre d'instant, de regard, de petits sourires ou petites blagues pour détendre l'atmosphère. Il la détailla alors, elle ne semblait pas avoir eu de coups ni rien, c'était déjà ça, néanmoins, un épisode comme celui qu'elle venait de vivre était impressionnant, elle en ferait certainement des cauchemars cette nuit et même tous les soirs de la semaine, mais un jour, elle n'aurait plus peur, ça ira. Il lui lança alors doucement:

- Tu devrais aller en parler à l'infirmière ou alors au Directeur, je pense que ce type doit dégager de l'école, c'est dangereux. S'il a pu s'en prendre à toi, il pourrait recommencer avec une autre et cette fille n'aura peut être personne pour venir l'aider...

Il avait lancé ça sans réellement lui demander ce qu'elle comptait faire, il espérait ne pas la brusquer davantage, mais la faire réagir. Ce type de comportement était à bannir au plus tôt, pour éviter davantage de problème ou d'accident qui pourraient être évités. Il lui serra un peu plus la main et lui sourit. Elle était en train de le dévisager, regardant chacun de ses tatouages d'encre noire sur sa peau blême. Et oui, il était Zombie-boy. Elle s'était faîte sauvée par un zombie, pas terrible, mais bon... Le jeune homme attendit sa réponse et lui lança:

- Tu as des amis proches à qui tu peux parler de ça? Car je me doute que ça ne doit pas être évident à gérer et vu qu'on ne se connait pas, je ne pense pas que tu souhaiterai te confier à moi... Enfin, si tu le souhaites, je suis là, bien sûr hein!

Il lui sourit à nouveau pour bu un peu de son cappuccino encore fumant, manquant de s'étrangler avec le liquide brûlant, il se pencha sur le côté, toussant comme pas possible et grimaçant, il lui dit en rigolant presque:

- Vatch putain c'est chaud !

Il avait les larmes aux yeux tellement ça lui brûlait la gorge. La honte!

Selim accueillit la jeune femme sans broncher, c'était une réaction tout à fait normal que de venir chercher un peu de réconfort et de tendresse après un acte aussi ignoble. Comme ses enfants ou personne sauvé par des policiers, qui refusent de quitter leurs bras. Selim passa un bras autour de la taille de la jeune femme pour lui montrer qu'il était bien là, et il passa une autre main sur son crâne pour la rassurer un peu, lui caressant ses cheveux jusqu'à son chouchou. Il lui murmura:

- Ca va aller, ok?

Il s'éloigna ensuite et enleva sa veste en cuir pour venir la déposer sur ses épaules, étant donné qu'elle ne portait qu'un débardeur à présent, puisque sa veste se trouvait par terre, dans un état pitoyable. Il lui sourit et fit glisser un doigt le long de sa joue pour sécher une larme qui voulait. Il finit par lui dire:

- On va aller se mettre au chaud, d'accord?

La jeune adolescente lui sourit comme pour accepter et il posa sa main sur son épaule laissant son bras derrière son dos, il l'invita à marcher vers la cour, pour rejoindre ensuite le campus afin d'aller prendre une boisson chaude pour se réchauffer. Il lui caressait l'épaule afin de la rassurer et la réchauffer et ne tarda alors pas à dire, d'une voix un peu plus enjouée, histoire de la rassurer davantage:

- Je m'appelle Selim & toi?

Il espérait surtout ne pas lui faire peur, elle semblait avoir un peu de réticence vis à vis de son corps tatoué, mais elle ne disait rien, en même temps en ce moment même, elle avait d'autre chose à penser sûrement. Le jeune homme voulait qu'elle se sente un peu plus rassurée avec lui, après tout un épisode comme celui-ci est toujours assez traumatisant par sa violence et même Selim était encore un peu sous le choc de ce qu'il avait vu. Pour lui, la femme était le plus beau des trésor à chérir, alors oser faire ça ou même le penser, était à ses yeux l'un des pires affronts au monde.

Ils arrivèrent bientôt dans le bâtiment de la cafétéria, il y avait un peu de monde et certains regardaient vers eux, surtout étonné par le jeune homme que par la tenue étrange de l'adolescente. Il l'installa à une table et lui demanda ce qu'elle voulait boire, laissant sa main sur la sienne, même s'ils ne se connaissaient pas. Il savait que ça la rassurait sûrement. Après quoi, il lui sourit faiblement et alla chercher les boissons pour revenir s'asseoir en face d'elle, lui tendant sa boisson fumante.

Taymullah était sortit en ville aujourd'hui, après ses cours, c'est à dire vers 15 heures, il avait prit un taxi pour aller se balader sur la plage, tranquillement. L'air était frais et il avait un peu froid oui, mais ça lui faisait du bien de se retrouver face à l'océan, les pieds dans le sable, son esprit vagabondait. L'océan atlantique, il ne l'avait jamais réellement vu et mine de rien, c'était quelque chose de constater cela. Enfin pas pour tout le monde, mais pour lui si. Après une longue balade, le jeune homme reprit le chemin de l'Université afin de faire ses devoirs, il n'était franchement pas motivé, mais il le fallait pourtant bien.

Il prit un taxi, rentra. Une fois dans la cour de l'Académie, qui reliait l'Université plus loin, il passa devant le campus et aussi les terrains de sport. Là, il entendit une jeune femme qui essayait de repousser quelqu'un, il jeta un coup d'oeil et vit, au travers des buissons, une jeune femme allongée sur un banc, un garçon sur elle. Elle ne semblait pas vraiment d'accord, en même temps, faire ça aux yeux de tous, peu en ont franchement envie, c'est certain. Il regarda d'un peu plus près et se rendit compte qu'il y avait vraiment un problème. Il contourna alors le terrain pour entrer à l'intérieur et s'approcha alors des deux adolescents, là, il se rendit compte que la jeune femme était en pleurs, il pressa le pas et posa un pied sur le banc, attrapant le jeune homme par le manteau pour le tirer de la jeune femme, le mettant alors sur ses pieds. Il avait son pantalon à moitié ouvert et ça choqua le jeune arabe qui était alors abasourdi. Il garda une main empoignée dans son dos et le fit se tourner vers lui, il regarda la jeune femme qui semblait totalement paralysée et effrayée, à moitié nue. Il lui lança alors:

- Dis moi que ce n'est pas ce que je crois... ?

Elle n'arrêta pas de pleurer, il prit donc ça pour un fait avéré, ce pauvre con était en train de lui faire des attouchements contre son gré? Il sentit la colère l'envahir, comment pouvait-on faire ça à une femme? Comment pouvait-on faire ça à une adolescente? Ici même?

- Non mais c'est quoi ton problème connard?
- Ta gueule espèce de monstre! C'est qu'une salope! Toute l'école lui est passée dessus, un de plus, un de moins qu'est-ce qu'elle s'en branle?

Selim le regarda avec des gros yeux et lui envoya alors son poing dans la figure. Ce n'était pas un homme violent, mais une bonne baffe de temps en temps faisait toujours du bien. De plus, les paroles de ce pauvre type lui faisait bouillir le sang dans ses veines.

- Mais tu t'entends parler pauv' détraqué?! Et c'est moi le monstre?! T'es vraiment qu'un connard, vas-y dégages où je te fais bouffer tes dents!

L'autre garçon n'eut pas l'air de vouloir céder et lui envoya alors son poing dans le visage. Selim encaissa difficilement le coup, portant sa main sur la lèvre il y vit un peu de sang, il ne tarda donc pas à se jeter sur lui, le plaquant sur le sol, il l'empoigna et lui dit d'une voix agressive:

- Tu dégages ok? Si je te revois encore une seule fois tourner autour d'une fille, je te massacre et je ne me priverai pas d'aller en parler au Directeur de l'école, enculé !

Il lui envoya alors son front dans les dents pour l'assomer, ce qui eu pour effet de lui faire pisser le sang par le nez. Selim se releva, tirant l'autre au passage pour le jeter plus loin. Ce dernier les menaça alors:

- J'te baiserai sale pute. Et toi le monstre, j'vais te buter.

Après quoi, il quitta les lieux. Selim porta de nouveau sa main à sa lèvre, toujours en sang. Il avait mal, mais ça allait aller. Il se tourna alors vers l'adolescente, encore un peu sous le choc. Il posa sa main sur la sienne et lui lança d'une voix calme:

- Ca va aller? Il ne t'a rien fait au moins?