| | Une mélodie dans la nuit [LIBRE] | |
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| Sujet: Re: Une mélodie dans la nuit [LIBRE] Jeu 23 Fév 2012 - 21:41 | |
| Je trouvais Lancelot trop insistant, l’air de rien. C’était certainement dû à notre longue séparation mais moi et les contacts humains ce n’était pas vraiment ça… C’était d’ailleurs pour cette raison que je m’étais détachée de lui et assise sur la chaise que j’avais pris. Je repris ma contenance naturelle et mon sourire s’effaça. Je coinçais une de mes longues mèches derrière l’une de mes oreilles. Je l’écoutais, tranquillement. Le pire était encore à venir. Je n’avais aucune envie de répondre à sa question concernant la raison de ma présence ici.
-Je ne devais pas te le dire, je devais juste partir quelque part où personne ne me connaîtrait. Je pensais que Miami était parfait mais bon… Je ne me souvenais pas que tu venais ici… Tu te souviens de mon copain, Damien ? Je l’ai plaqué quand il s’est fait agresser… Ca paraît cruel mais c’était la seule façon de lui permettre de vivre une vie normale et je suis partie pour Miami. Sinon je n’ai pas grand-chose à te raconter. J’ai rencontré des gens sympas et des gens moins sympas mais c’est normal… Il y a un garçon que j’aime bien mais je vais aussi le faire souffrir et ça, je ne le veux pas.
Je taisais une partie de ma pensée, de mes peurs et de ce que je voulais dire. Je savais bien que Valentin souffrirai si j’entamais une relation plus sérieuse avec lui, mon harceleur avait trouvé mon nouveau numéro de téléphone et avait commencé à m’envoyer des SMS de plus en plus bizarres. Je ne voulais pas revivre une séparation comme celle que j’avais vécue avec Damien. Je semblais si calme alors que j’étais terrifiée. J’omettais aussi le fait que j’avais couché avec Valentin d’une part parce que ça avait été trop rapide entre lui et moi et d’autre part parce que ça ne concernait pas du tout Lancelot. J’avais bien le droit d’avoir mes petits secrets. D’ailleurs, j’avais caché à tout le monde les SMS, les lettres et les e-mails étranges que mon harceleur m’envoyait quand j’étais en France et maintenant à Miami. |
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| Sujet: Re: Une mélodie dans la nuit [LIBRE] Lun 6 Fév 2012 - 11:26 | |
| [Non, non t'inquiète. Puis j'ai pas vraiment fait mieux. Par contre je te renvoie le secret de Lancleot par MP, avec les détails, au cas où t'aurais zappé depuis le temps^^]Fantasmagorie.Aux accords célestes et cristallins de la harpe s’étaient mêlées les harmonies puissantes et majestueuses du piano, formant un divin ensemble de justesse. Tandis que les doigts féminins couraient élégamment sur les cordes multicolores, valsant du nylon au métal tout en passant par les clapets, ceux de l’homme caressaient précieusement les touches d’ivoire et d’ébène, un pied écrasant en cadence la pédale dorée. Sur les lèvres des deux protagonistes étincelait un sourire d’une ravissante pureté, séraphique traduction de la joie qui naissait dans leurs cœurs éveillés. Quant à leurs prunelles, elles semblaient se consumer de l’intérieur tant leur éclat scintillait. Ultime bonheur. Dans l’intimité de la salle, les dernières notes résonnèrent précieusement, demeurant un instant en suspend avec les particules de poussière. Puis elles s’évanouirent dans la nuit, comme s’étaient momentanément envolées leurs craintes. Désormais, seul régnait le souffle enivré des musiciens. Une seconde, peut-être deux. Et brusquement, ils s’élancèrent l’un et l’autre dans le réconfort des bras qui leurs avaient tant manqué. Paupières closes. La douceur de sa peau satinée contre la sienne, ses cheveux taquins qui lui chatouillaient les narines et la chaleur de ses expirations qui inlassablement effleuraient sa nuque, le moindre de ses gestes, la moindre parcelle de son corps éveillait en lui le souvenir d’un insouciant passé qui ne lui avait que trop manqué. Du bout des doigts, il pouvait palper le dernier lien qui le reliait à ce monde éteint. A la mémoire de sa France, quand ses paysages reflétaient encore à ses yeux la plus belle des innocences. Suite à cette étreinte qu’il aurait voulue immortelle, la jeune femme se détacha de ses bras. Mais leurs pupilles ne se quittaient plus, les liant pour l’éternité. Bientôt sa voix s’éleva dans l’occulte silence qui s’était installé. De ses mains de harpiste, elle s’était saisie d’une chaise pour s’installer à ses côtés, un intarissable sourire accroché aux lèvres. Lui aussi souriait. Et pour la première fois depuis bien longtemps, c’était une quiétude naturelle qu’il irradiait. - Ca faisait tellement, tellement, tellement longtemps ! J’ai l’impression que nos derniers souvenirs remontent à des siècles d’aujourd’hui. C’est… c’est juste trop génial ! C’est une coïncidence juste… merveilleuse ! Il… c’est… je… Ok. Il faut juste que je me calme.Il secoua brièvement la tête, rit un instant. - J’suis arrivé ici l’année passée. Disons que l’affaire Stanzia c’est mal terminée pour moi à cause de cette idiote de Joana. Puis question santé… Il fronça légèrement les sourcils. - Bêtes problèmes mais Miami était la plus qualifiée pour ça. Donc j’ai débarqué à Wynwood pour refaire ma terminale. Que j’ai eue, quand même. Là je venais pour voir quelqu’un. Mais puisque tu es là, je ne vais certainement pas laisser s’évanouir cette chance ! Alors dis-moi ! Tu ne m’avais pas dit que tu venais à Miami. Comment ça va depuis tout ce temps ? Tu dois certainement avoir beaucoup de choses à me raconter. Je veux tout savoir. |
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| Sujet: Re: Une mélodie dans la nuit [LIBRE] Sam 4 Fév 2012 - 21:43 | |
| Trop absorbée que j’étais par le morceau que je jouais, je ne remarquais pas l’homme qui venait d’entrer dans la salle de musique. Homme qui n’était autre que Lancelot Perez, un français –Comme moi- avec qui j’avais beaucoup joué. Je ne me souvenais pas qu’il m’a dit un jour qu’il partait pour Miami. A la mélodie de la harpe se mêlèrent les doux accords du piano. Je relevais la tête et vit Lancelot. C’est vrai qu’il m’avait manqué, ça m’avait surtout manqué de jouer avec lui et pour lui… D’accord, la musique m’avait tout simplement manqué ! Nous continuâmes le morceau jusqu’à la fin. Seulement ensuite, je me levais et me jetais dans les bras de Lancelot. Je n’avais jamais été démonstrative –Pas même avec mon ex-petit-ami- mais il m’avait tellement manqué que ma froideur naturelle s’évapora pour laisser place à une joie non contrôlée. Lancelot c’était un morceau de mon passé, c’était le lien entre mon passé et maintenant, il était encore le seul lien qu’il me restait avec la France. J’enfouissais mon visage dans le cou de mon ami. Depuis combien de temps ne l’avais-je pas vue ? Je ne sais pas mais c’était durant bien trop longtemps à mon goût ! Je me détachais de lui afin de le regarder dans les yeux.
-Lancelot ! Tu ne sais pas à quel point tu m’as manqué ! Dis-moi, comment ça se fait que tu sois là ?, demandais-je avec un grand sourire.
Je pris une chaise, la posais près du piano. Je m’asseyais donc. J’espérais que Lancelot me parle un peu de ce qu’il faisait ici, en plus il n’avait plus l’âge d’être au lycée c’était franchement étonnant qu’il soit là. J’appréhendais un peu l’éventualité qu’il me parle de Damien, mon ex, ou qu’il me demande comment je vivais ma rupture… Oui, je me demandais ce qu’il pourrait me demander. - Spoiler:
J'avoue ma réponse n'est pas terrible --'
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| Sujet: Re: Une mélodie dans la nuit [LIBRE] Jeu 2 Fév 2012 - 15:05 | |
| Dans le passé, quelque a écrit : « c’est quand on est loin que l’on se rend compte de la valeur des choses. ». De toute évidence, il n’avait pas foncièrement tort. Cela faisait approximativement trois semaines que Lancelot avec quitté l’Amérique, profitant des vacances pour revoir sa famille, et près de sept mois qu’il n’était plus étudiant à Wynwood. Pourtant, lui qui jamais n’avait éprouvé de l’affection à l’égard d’un établissement, il sentait comme un manque étrange quand il n’y était pas. Parcourir ses couloirs, respirer à pleins poumons l’air enivrants qui soufflaient dans ses pièces et ses jardins, c’était se remémorer les souvenirs d’un temps insouciants où Eva, Kity et Janane étaient trois anges dont il pouvait disposer librement. L’une pour sa franchise et ce destin qui les liaient l’un à l’autre, la seconde pour l’univers nouveau et isolé dans lequel elle le plongeait, la troisième pour l’image qu’elle représentait. Paradoxalement, les ailes et l’auréole de la première et de la dernière séraphines s’étaient consumées et sous leurs traits angéliques était apparue la silhouette du Diable. Quant à la médiane, elle l’avait abandonné. Les lèvres pincées, Lancelot glissa ses mains dans ses poches. C’était sa malédiction. Pourtant, il n’avait perdu tout espoir. Il avait attendu trop longtemps, bien trop longtemps, et sa patience, aussi étendue soit-elle, avait des limites. Il voulait la revoir. Impérativement. Il avait besoin de ça. De ses cheveux, de son visage, de sa voix et de son corps céleste. De cette aura de tranquillité qu’elle dégageait et qui faisait de lui un homme paisible. Un homme bien. Il devait la revoir. Ainsi, c’était dans cette idée que le musicien à peine rentré de France pénétrait dans le hall de la grande école de Miami, laissant derrière lui la lourde porte en chêne claquer dans ses gonds. A peine eut-il posé un pas sur le vaste carrelage qui recouvrait l’entrée qu’un souffle chaud sembla s’engouffrer autour de son corps. De toute évidence, l’école était toujours aussi peu économe en matière de chauffage. Ils avaient de l’argent à perdre. Il esquissa un sourire étouffé. L’impatience. Pourtant, autour de lui ne régnait que vide et silence. Il fronça les sourcils. Silence, vraiment ? Il lui semblait discerner, mêlé aux murmures de la nuit, la mélodie d’une harpe. Machinalement, son pas le mena aux côtés de la porte qui le séparait de la salle de musique. Il sourit, ferma les yeux. Ces harmonies, ils les connaissaient sur le bout des doigts. C’étaient celles de la première Arabesque de Debussy. Mais le plus troublant n’était pas la sélection du morceau. Non. Il s’agissait plutôt du choix de l’instrument comme de la douceur de ce toucher exceptionnel qui ne semblait avoir aucun secret pour lui. Il était noyé dans l’étrange sensation de le connaitre, et ce pour une raison bien précise. Il était étrangement similaire à celui de la harpiste française pour laquelle il avait toujours composé en priorité, à l’image de son incommensurable talent : Elise Königsberg. La tentation était trop forte, sa curiosité également. Ses doigts s’étaient refermés sur la poignée. Kity attendrait bien un peu, juste pour une fois. Ce n’était pas préjudiciable, si ? Précautionneusement, il pénétra dans la vaste salle qu’il avait longtemps chérie, referma la porte derrière lui. Sans bruit. Et là, l’inattendu. Majestueusement installée sur le banc en cuir destiné aux harpistes se trouvait bel et bien sa vieille amie. Il savait qu’elle avait du quitter la France pour divers raisons personnelles. Ce qu’elle ne lui avait pas dit, néanmoins, c’était qu’elle se rendrait ici, à Miami. Doucement, un sourire enfantin berça le visage de l’homme qui, sans un mot, c’était approché du piano. Un moyen qui lui plaisait de lui signaler sa présence. Elle jouait, comme avant. Et comme avant, il l’accompagnerait dans ce ce morceau qu’ils avaient toujours tous deux aimé, le cœur empli du bonheur de ces précieuses retrouvailles. [NB : Alisa joue aussi de la harpe^^] |
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| Sujet: Une mélodie dans la nuit [LIBRE] Mer 1 Fév 2012 - 15:42 | |
| Ca faisait près d’un an que je n’avais pas touché une harpe ou un quelconque instrument de musique et même si ça me rappelais mon ex, je mourrais d’envie de jouer à nouveau de la musique. C’était normal, c’était presque dans mon sang, la musique avait été liée à ma vie pendant des années. Pendant toute la journée, cette envie, cette pensée m’avait pourchassée. Finalement, ce fut le soir –il devait être un peu plus de 21h30- quand je passais devant la salle de musique. Quelques temps auparavant, j’avais remarqué la harpe qui trônait dans l’un des coins de la pièce. Personne ne jouait de cet instrument dans le lycée, mis à part moi. J’entrais à pas de loup dans la salle comme si les instruments étaient vivants et pourraient se réveiller au moindre bruit un peu trop fort. Je caressais du bout des doigts le merveilleux instrument qui avait bercé mon enfance et une bonne partie de mon adolescence. Je m’asseyais rapidement sur le banc destiné aux rares élèves qui jouaient de la harpe. J’accordais (à l’oreille) la harpe. Heureusement pour moi, j’avais l’oreille musicale et savais bien accorder à l’oreille. Pendant que j’accordais l’instrument, je pensais… Je pensais à mon ex-copain (Je n’arrivais toujours pas à dire ou à penser son prénom), je pensais à Valentin, le bel italien avec qui j’avais perdu ma virginité plusieurs mois avant, je pensais à ma scolarité ici, je pensais à mon départ de France. J’avais peut-être fait une erreur en quittant ma France natale… Même si le but que je m’étais fixé en quittant mon pays était désormais atteint.
Je commençais ensuite à jouer. Le son était d’abord faible puis il se fit plus assuré. Ca faisait si longtemps que je n’avais pas touché les cordes d’une harpe pourtant j’avais moins perdu que ce à quoi je m’attendais. Je ne sais pas pendant combien de temps je jouais. Un quart d’heure ? Une demie-heure ? Une heure ? Je n’en avais aucune idée. La musique m’avait une fois de plus fait perdre la notion du temps. En fait quand je jouais, le monde qui m’entourait n’existait plus et de ce fait je ne remarquais ni la porte qui s’était ouverte ni la personne qui venait d’entrer dans la pièce. |
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