| | L’essentiel, c’est de retomber sur ses pattes, comme les chats. [Jeremy] | |
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| Sujet: Re: L’essentiel, c’est de retomber sur ses pattes, comme les chats. [Jeremy] Ven 2 Mar 2012 - 14:54 | |
| Au lieu de lui répondre, Jeremy appela sa fille et lui demanda si elle avait faim. Il faisait donc passer sa progéniture avant tout… C’était une bonne chose. Elle les regarda et lança un clin d’œil à son propre fils qui n’était alors qu’à un mètre de la petite troupe. Le jeune homme ordonna à sa fille de n’adresser la parole à personne et chipie comme tout, Oprah lui demanda si elle pouvait quand même parler à Wyatt. Un léger rire sortit de la gorge d’Isobel. C’était une petite coquine et elle était vive. Ils allèrent finalement s’installer à une table et Jeremy entreprit son récit. L’anglaise l’écouta attentivement. Chaque détail, chaque phrase, chaque information… La demoiselle essaya de tout retenir. Sa rencontre avec Abby. Pendant un instant, Isy tenta d’imaginer son visage. Les traits qu’elle pouvait avoir.
Les deux étudiants se ressemblaient trop. Lui et sa petite amie était contre l’avortement. Ils avaient pensé à l’adoption. Ils s’étaient embrouillés. Il n’avait pas voulu avoir un bébé sur les bras comme Chase. La même réaction… Et finalement dans les deux cas, c’est quand ils avaient vu l’enfant qu’ils avaient compris. La voix émue de Jeremy informa la demoiselle qu’ils étaient tout les deux sur le point de pleurer. Il avait le poing serré. On pouvait presque deviner la marque de ses ongles enfoncé dans sa peau.
« C’est bête quand on y pense, j’ai gardé Oprah parce qu’elle était tout ce qu’il me restait d’Abby alors que finalement… »
Il n’avait pas besoin de finir sa phrase, elle comprenait exactement ce qu’il voulait dire. Une petite larme coula sur la joue pâle d’Isy. Elle ressentait exactement la même détresse que Jeremy. C’était tellement dur. Il lui demanda par la suite si elle voulait manger quelque chose.
« J’ai pas mangé avec Wyatt tout à l’heure mais il faut que je t’avoue que je n’ai pas vraiment faim. »
Elle secoua la tête et plaça ses coudes sur la table. Sa tête ne tarda pas en venir se poser sur ses mains. Ses mèches blondes formaient un rideau protecteur pour cacher son visage bien trop triste.
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| Sujet: Re: L’essentiel, c’est de retomber sur ses pattes, comme les chats. [Jeremy] Mer 29 Fév 2012 - 1:26 | |
| Jeremy ne pouvait s’empêchait de regarder les enfants, d’un air à la fois inquiet et attendri. Ils s’étaient adoptés tout de suite, sans que personne n’ait à les forcer et semblaient déjà s’adorer. C’était étrange d’ailleurs de la part d’Oprah, à l’école elle avait peu d’amis et n’aimait pas parler aux garçons de son âge d’habitude et pourtant, elle semblait s’amuser avec Wyatt.
Et peut-être même deviendraient-ils amis ? Pourquoi pas après tout ? Ils avançaient silencieusement, à la suite des enfants. Il lui demanda pourquoi elle avait gardé Wyatt avant de baisser les yeux, un peu gêné. Mais il releva rapidement le regard quand elle posa une main sur son épaule, elle souriait et il lui rendit son sourire. Elle disait que la question ne la dérangeait pas, mais Jeremy prit ça un pas vers lui et un effort de confiance, lui, avait horreur qu’on lui pose cette question, surtout quand elle était posée par des inconnus et il se disait que ce devait être la même chose du côté d’Isobel. Mais, en même temps, il savait également que si elle avait posé la question en première, il aurait également répondu, après tout, elle avait le droit de savoir et en suivant ce résonnement, lui aussi.
Elle commença son histoire en disant que Wyatt n’était pas voulu, mais ça, il l’avait deviné tout seul, puis elle annonça qu’il y avait pleins de raison d’interrompre cette grossesse. Il réfléchit un instant aux conséquences que ce choix aurait eu sur sa propre vie, mais il préféra finalement oublier. Ils arrivèrent au rez-de-chaussée, la jeune ferme se tut un instant et les enfants s’arrêtèrent, le petit blond regardait sa mère d’un air interrogateur alors qu’Oprah souriait, visiblement contente de ne pas être couchée. Finalement, ils se remirent à marcher et Isobel reprit son discours. Elle expliqua que son père l’avait abandonné. Puis elle annonça avoir été influencée et avoir eu peur, des sentiments dont Jeremy se souvenaient très bien également avec l’angoisse, l’hésitation et le bonheur, curieusement. Selon la jeune femme, Wyatt avait finalement était tout ce qu’elle avait et ça aussi bizarrement, le Nu Zêta connaissait bien.
Jeremy observa la jeune femme qui semblait rayonner, étrangement. Elle reprit une nouvelle fois la parole pour finir son histoire, le père de Wyatt était venu à Miami et il était mort, elle ne l’avait pas dit, mais le garçon était au courant, on lui avait appris en même temps que la « nouvelle » et il savait que c’était encore récent et donc difficile. Il posa sa main sur l’épaule d’Isobel et lui lança un sourire réconfortant, ça aussi, malheureusement, il connaissait.
Et puis soudain, elle demanda s’il voulait allait à la cafétéria, elle tenta d’expliquer qu’ils étaient passés devant la bibliothèque un peu plus tôt mais le Nu Zêta ne l’avait pas remarqué. Il se contenta d’accepter sa proposition et d’entrer sans la cafétéria alors qu’elle lui retournait la question. Il eut ce sourire triste qu’il n’avait que lorsqu’il parlait d’Abby. Mais avant il fallait régler une petite chose. « Oprah chérie ? Tu veux bien venir là ? » Demanda-t-il à la petite qui arriva en courant. « Tu as faim ? » Demanda-t-il premièrement, elle avait déjà mangé, bien sûr, mais on est jamais trop prudent. Elle secoua la tête négativement. « D’accord, alors écoute moi bien, tu restes dans cette pièce et surtout, tu ne parles à personne, d’accord ? » Oprah hacha la tête mais elle paraissait un peu perturbée. « Ze peux parler à Wyatt ? » Finit-elle par demander avec un regard suppliant, Jeremy sourit et hacha la tête avant de la laisser repartir avec le petit blond.
Il s’installa à une table proche de la porte avec Isobel, histoire de voir les enfants si jamais ils tentaient de sortir, puis, il prit une grande inspiration. Isobel lui avait confié une partie de sa vie, elle lui avait fait confiance et elle méritait bien qu’il fasse la même chose, surtout qu’elle avait le droit de savoir. « En fait, j’habitais en Europe avant de déménager à Londres, je n’avais que onze à l’épode du changement de ville. Je ne parlais pas un mot d’anglais et de ce fait, je n’avais aucun ami, ou presque. Abby est la seule à être venue me parler, elle m’a beaucoup aidé et finalement, elle est devenue ma première copine. Je l’aimais beaucoup, bien plus que ça même, mais franchement apprendre qu’on va devenir parent quand on a à peine seize et qu’on est encore nous-même des enfants, c’est un choc… Bref, on était tous les deux contre l’avortement, du coup on avait décidé de faire adopter le bébé, on n’avait pas demandé le sexe ni rien pour ne pas s’attaché… »
Il marqua une pause, il arrivait à la partie douloureuse de l’histoire, cette partie dont il n’avait jamais parlé à personne. « Et puis un jour, j’ai eu un coup de téléphone de l’hôpital, j’y suis allé le plus vite possible et quand je suis arrivé, j’ai appris qu’Abby était… enfin qu’elle… » Nouveau soupir, Jeremy passa une main tremblante dans ses cheveux. « Elle n’avait pas survécu à l’accouchement, c’est peut-être bête, mais du coup, j’ai repensé à notre dernière conversation, on s’était disputé, elle se demandait quel genre de parents on pourrait être et si on ne faisait pas une erreur en l’abandonnant. Et l’égoïste que j’étais a répondu qu’il n’était pas question d’avoir un bébé sur les bras et que si elle le gardait, je la laisserais l’élever toute seule… Elle s’est mise à pleurer et je suis parti, comme ça, sans me retourner. Du coup, je ne sais pas si c’est par remord ou simplement parce que j’en avais envie, mais j’ai voulu voir le bébé en question avant de le faire adopter, ils l’ont mise dans mes bras et j’ai plus voulu la lâcher. Oprah était la seule chose qu’il me restait d’Abby et je ne voulais pas l’abandonner comme j’avais abandonné sa mère. Et puis elle était mignonne et je crois que je l’ai adoré dès le moment où je l’ai vu. » Et il se stoppa, sa voix s’était cassée et il avait les yeux brillants. Il avait trop parlé, beaucoup trop même. D’ailleurs, il ne savait même pas pourquoi il avait dit ça à Isobel qui finalement était une inconnue, alors qu’il n’avait jamais raconté cette histoire à personne auparavant. Peut-être parce qu’elle lui ressemblait plus que n’importe qui.
Son poing se serra en dessus de la table. Trois ans, qu4abby était morte et pourtant… Parler d’elle lui faisait toujours autant de mal. Et c’était encore plus douloureux depuis la nouvelle qu’il avait apprise. « C’est bête quand on y pense, j’ai gardé Oprah parce qu’elle était tout ce qu’il me restait d’Abby alors que finalement… » Cette phrase ne trouva finalement pas de fin, non, c’était encore beaucoup trop difficile de parler de ça à haute voix…
Un sourire un peu triste se dessina sur le visage de Jeremy alors qu’il relevait les yeux sur les enfants qui jouaient autour des désertes, se tenant par la main. Le rire cristallin d’Oprah résonnait dans la pièce en écho à celui de Wyatt. Ils s’étaient bien trouvés ces deux-là. Puis, le Nu Zêta tourna la tête vers la jolie blonde. « Je ne sais pas pourquoi je te dis tout ça, je n’en avais jamais parlé à personne, Oprah est un sujet bien trop sensible… » Annonça-t-il avant de soupirer et de sourire. « Tu veux boire ou manger quelque chose ? » Demanda-t-il soudainement, après tout, il avait demandé à sa fille, mais n’avait pas pensé à la proposer à Isobel et Wyatt.
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| Sujet: Re: L’essentiel, c’est de retomber sur ses pattes, comme les chats. [Jeremy] Dim 22 Jan 2012 - 19:05 | |
| Oprah rajouta immédiatement qu’elle ne voulait pas dormir. Une petite moue boudeuse envahissait son visage. Elle avait une allure cette petite, un caractère presque affirmé et des pommettes qui réclamaient un sourire pour se s’élever.
Isy n’eut pas le temps d’observer les personnes présentes dans sa chambre plus longtemps. Le jeune homme lui répondit. Il s’inquiétait du fait que Luke les aperçoit ici. Tant pis pour ce fichu colocataire ! Qu’il aille voir ailleurs même ! Il se permettait de juger, de regarder de haut, de dénigrer des enfants… Alors que ce sont les plus purs être vivant qui puissent exister. Enfin… Il ne fallait pas que la blonde pense à lui, sinon elle risquerait de s’énerver. L’anglaise se leva donc et partit à la recherche du manteau de son fils. Jeremy continua en lui avouant qu’elle n’avait en rien gâché son arrivée. Tant mieux. Isobel s’en voulait tout de même un peu mais les arguments qu’il avança finirent par la convaincre. Très bien, elle ne ferait plus cette remarque.
Une fois toute la petite troupe en dehors de la chambre, les enfants prirent les devant en ouvrant le chemin. La conversation allait bon train entre eux. Ils semblaient s’apprécier et c’était bon signe ! Ils finiraient peut-être par être amis. Les relations seraient plus simples ainsi… Mais contrairement aux deux enfants, les étudiants ne disaient un mot. Trop absorbés dans la contemplation des petits. Ou était-ce parce qu’ils n’avaient aucun sujet de conversations à lancer. Dans son cas, Isy était légèrement mal à l’aise mais elle ne se sentait pas obligée de parler. Tout viendrait naturellement. Elle ne s’inquiétait en rien de ce silence. Et alors que le mannequin descendait les escaliers, elle entendit :
« Dis-moi, pourquoi as-tu décidé de garder Wyatt ? Je veux dire, tu étais très jeune et… Désolé, ça ne me regarde peut-être pas, tu n’es pas obligée de répondre si tu n’en as pas envie… »
La voix de Jeremy s’était faite hésitante, comme si chaque mot sortait avec difficulté de sa gorge. C’était une excellente question et c’était normal qu’il veuille savoir. Après tout, ils étaient assez liés et ils se devaient une certaine honnêteté l’un envers l’autre. Isobel posa une main sur l’épaule du garçon pour qu’il remonte son regard vert sur elle. Elle lui sourit avant de répondre :
« Ne t’en fais pas, ça ne me dérange pas comme question. Généralement les personnes le demande par simple curiosité en ajoutant qu’eux ils n’auraient jamais pu vivre ça. Mais je sais que ce n’est pas ton cas. Alors je vais être complètement sincère. Isobel respira un grand coup avant de reprendre. Wyatt n’était pas prévu. Et il y avait pleins de raisons pour que j’interrompe cette grossesse. D’abord parce que je démarrais une carrière prometteuse dans le mannequina, ensuite parce que je n’avais que seize ans que j’étais populaire et aimée de tous. Cet évènement pouvait me ruiner. Et ce fut le cas. Mais en contre parti j’avais un avenir. »
Elle s’arrêta un instant. Ils étaient arrivés au rez-de-chaussée et Wyatt la regardait d’un œil interrogateur. Il voulait savoir où aller. Il était curieux de savoir où sa mère l’emmenait avec ces inconnus. Et la blondinette devait avouer une chose, elle n’en savait pas plus que son fils. Mais il fallait qu’elle continue.
« Mon père m’a abandonnée. J’ai vécu avec une seule mère. Elle m’a bien élevée. J’étais certaine de ne pas pouvoir en faire autant mais ma mère ne cautionnait pas le fait que j’interrompe une vie. On dit que les jeunes femmes doivent avoir l’entière responsabilité de ce choix. Que personne ne doit les influencer. Mais c’était beaucoup pour moi ! J’avais peur. Je n’avais rien. Sauf ce petit bébé, ce petit être qui grandissait tout les jours dans mon ventre. C’était la seule chose que je possédais réellement. C’était le mien et je pouvais enfin prouver que je n’étais pas qu’un visage à qui l'on demande de sourire pour une photo. Ou bien une fille que l'on veut absolument dans ses amis pour pouvoir atteindre la plus haute sphère de l'école. Que j’étais, que je suis une mère. C’est un sentiment indescriptible… Etre mère... Donner la vie... Je pouvais toujours le faire adopter si jamais j’avais soudainement trop de responsabilités. Mais quand je le sentais bouger, que je sentais ses petits coups de pieds le soir quand je m'endormais et que lui soudain avait besoin de bouger. Et quand je l’ai vu… J’ai su. C’est comme si tout était soudainement devenu clair. Ma vie, mon père, mon fils, son père… Tout avait soudainement un sens. Je devais l'élever, moi et pas un autre... Et puis on m’a dit que l’échographie avait été mal faite. Que c’était un petit garçon… Qu’il s’était bien caché…Que c'était rare mais que ça pouvait arrivé...»
Elle avait continué de marcher tout en parlant. Ses mains s'agitaient à chaque mot, son regard pétillait d'une étrange lumière de joie. C'était ainsi et pas autrement. Ils avaient traversé un long couloir, étaient passés devant l'entrée de la bibliothèque fermée à cette heure-ci et à quelques pas d'eux, désormais, il y avait la cafétéria.
« Je pense que tu connais un peu la suite de mon histoire. Le père de Wyatt est venu à Miami. J'y ai débarqué. Il a voulu prendre ses responsabilités et puis... »
Il est mort. La phrase était trop dure à dire. La gorge de la demoiselle se serra. Une certaine émotion l'envahit. Parler de tout ça lui avait fait revivre en accéléré ces quatre dernières années. Les images avaient dansé devant ses yeux. Des visages, des sourires, des paroles, des larmes... Soudainement Iso revenait à la réalité de ce monde.
« Tu veux qu'on s'installe à la cafèt ? Il n'y a sans doute pas trop de monde à cette heure-ci... Même si des oreilles curieuses y traînent sans arrêt. De toute façon, c'est partout pareil ici. Je sais pas si tu as remarqué la bibliothèque à gauche tout à l'heure ? Enfin... Je suis un piètre guide. Je referai ça mieux la prochaine fois... Mais tu m'as lancé dans un sujet bien trop important. Et toi... Tu veux en parler ? Si ce n'est pas trop dur... » dit-elle dans un petit sourire timide.
Elle parlait bien trop. Elle n'avait même pas dit ce qu'elle voulait dire. C'était comme si les mots s'étaient tous emmêlés pour former un ensemble incompréhensible, fouillis et long d'être à là hauteur. Mais c'était trop tard. Isy n'avait pas réfléchit avant de parler et c'était lancé à bras le corps dans un discours dénué d'un sens particulier. Tant pis. Trop tard. La belle regrettait déjà. Puis son blondinet revint vers elle, bras dessus, bras dessous avec Oprah. Ils partaient à droite, puis à gauche. Il allait définitivement être difficile de les retenir avec eux. |
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| Sujet: Re: L’essentiel, c’est de retomber sur ses pattes, comme les chats. [Jeremy] Jeu 19 Jan 2012 - 4:24 | |
| Lorsqu’il lui annonça qu’il était lui aussi plutôt bavard en temps normal, la jolie blonde sourit. Elle avait apparemment une idée derrière la tête, mais était-ce réellement une bonne nouvelle ? Après tout il ne la connaissait que depuis quelques minutes et elle était déjà la plus grande menace dans sa vie, néanmoins, elle ne paraissait pas méchante, bien au contraire. Il se promit d’essayer de lui faire confiance, ce n’était pas dans ses ha mais Isobel avait deux avantages non négligeable, elle connaissait déjà Oprah et Jeremy savait qu’elle ne lui ferait jamais de mal et il n’aurait pas à lui cacher son secret. Deux choses qui faisaient d’elle la personne à qui il pouvait faire le plus confiance à Miami pour le moment. Et s’il se trompait et bien, tant pis, il avait déjà fait des erreurs et s’en était remis, la seule chose qui importait, c’était qu’Oprah n’en pâtisse pas. Bref, après un court moment de silence, la belle blonde se mit à parler.
« J'ai un peu gâché ton arrivée à Miami en fait... Mais je pense que c'est mieux que ça arrive maintenant. T'imagines Oprah et Wyatt adolescent, se rencontrant dans le lycée et puis un jour comme ça... On apprend ça ! Aujourd'hui, ils sont encore petits et on aura tout le temps de se faire à l'idée. Et puis pour ce qui est du fait que tu te sentes perdu, il ne fallait pas me dire ça. Pas à moi ! Je vais être obligé de te présenter à tout le monde maintenant ! On peut même commencer ce soir si tu veux ! Ça détendra l'atmosphère et puis... Il va falloir que nos petits monstres mangent et se couchent pas trop tard... Alors... »
Jeremy sourit à son tour. Il était dos à sa fille, mais il savait très bien que si elle avait entendu ce morceau de phrase, elle arborait cette mine adorable, une petite moue boudeuse avec de gros yeux ronds essayant d'ores et déjà de convaincre tout le monde qu’elle n’était pas fatiguée.
« Sans oublier le fait que mon colocataire déteste les gosses et qu'il ne perd pas une minute pour me le rappeler... » Grommela finalement la jeune femme.
Jeremy n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche que le petit blond prenait la parole.
« Mman ! Opah é moi on veut zoué encrore ! É tôt ! Teu plaait ! »Fit-il.
Le Nu zêta se retourna sur les enfants et aperçut la mine d’Oprah qui était exactement celle qu’il avait imaginée. Quand la petite fille se rendit compte que son père la regardait, elle croisa les bras et fronça les sourcils.
« Pas dodo ! Ch’il te plait Pa’ ! » Demanda-t-elle mignonne.
« On a qu'à faire un tour, manger un morceau, les coucher et faire un peu plus connaissance ?! » Proposa alors la voix d’Isobel dans son dos.
Son regard fit la navette entre les enfants et la jolie blonde. Avant qu’il ne se lève et se dirige vers les enfants.
« Je n’imagine même pas ce que les gens qui vont nous croiser vont penser, mais si les enfants sont d’accord… » Commença-t-il en les regardant, Oprah hocha exagérément la tête et Wyatt approuva également. « Alors je suis d’accord aussi et nous ferions mieux de partir rapidement, si ton colocataire n’aime pas les enfants, il ne risque pas d’apprécier de voir Oprah ici, ni de me voir moi d’ailleurs. » Continua-t-il en aidant sa fille à réenfiler son manteau qu’elle avait déjà en levé. « Je te fais confiance pour le tour et l’endroit où manger par contre, je viens d’arriver et je ne connais pas encore bien la ville. » Termina-t-il en se dirigeant vers la porte.
Isobel s’est également levée et avait commencée à se préparer elle aussi pour sortir, mais lorsqu’il arriva à la porte, une dernière chose lui vint en tête.
« Oh ! Et je veux bien que tu m’aides à m’intégrer, je t’en serais même très reconnaissant, mais je ne veux plus t’entendre dire que tu as gâché mon arrivé à Miami, personne n’a rien gâché du tout, à vrai dire, j’ai eu quelques problèmes familiaux et ce déménagement est comme un nouveau départ pour moi, pour nous je veux dire, alors finalement, tu nous a peut-être plus aidé que tu ne le penses, et puis, c’est vrai qu’il vaut mieux qu’on le sache maintenant. »
Finalement, ils sortirent de la chambre, Oprah et Wyatt marchant un peu en avant et riant ensemble sous les regards attendris des deux jeunes adultes. Alors qu’ils descendaient les premiers escaliers en silence, Jeremy réfléchissait, il trouva une question, elle était très personnelle mais il ne put s’empêcher de la poser.
« Dis-moi, pourquoi as-tu décidé de garder Wyatt ? Je veux dire, tu étais très jeune et… Désolé, ça ne me regarde peut être pas, tu n’es pas obligée de répondre si tu n’en as pas envie… » Hésita-t-il plantant son regard sur ses pieds. Il avait toujours était doué pour se mettre dans des situations inconfortable et il le démontrait encore aujourd’hui.
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| Sujet: Re: L’essentiel, c’est de retomber sur ses pattes, comme les chats. [Jeremy] Sam 7 Jan 2012 - 18:20 | |
| Jeremy regarda les enfants, avant de reporter son attention sur la jeune femme. Un léger sourire éclairait son visage, ce qui était déjà pas mal. A vrai dire Isobel ne l'imaginait pas fondre en larmes mais il aurait pu être plus déprimé. Et dans ce cas là, la demoiselle n'aurait su quoi faire. L'anglaise n'avait jamais été douée pour réconforter convenablement les gens. Sa seule et unique technique était de dévoler tout ce à quoi elle pensait spontanément. Ce qui, ne fonctionnait pas toujours. Le jeune homme lui répondit alors qu'il n'avait personne à qui se confier. Il ne voulait pas "achever" ses parents avec une mauvaise nouvelle. Compréhensible. Isy n'avait même pas réfléchit aux mots qu'elle pourrait utiliser pour en parler à sa mère. La manière détournée, annoncer une bonne puis cette mauvaise nouvelle, détourner la conversation pour amener le sujet l'air de rien, jouer aux devinettes, le crier dans la rue, l'écrire sur un papier à glisser sous la porte, envoyer un texto, jouer l'émotive et pleurer sur le canapé jusqu'à ce que l'on nous demande "pourquoi ?"... Ou mentir. Ne rien dire à personne. Garder un nouveau secret. Savoir que c'est mal mais se rassurer en se disant que l'on fait ça pour protéger nos proches... La blonde soupira. Cette technique, elle l'avait déjà testée et elle avait presque perdu le seul homme qui l'aimait profondement. Bref. Elle avait du temps. Même si la vie lui avait prouvé le contraire en emportant Chase au ciel. Isobel se dit qu'elle y réfléchirait plus intensement alors que le brun continua à parler.
« Je… C’est bête, mais je me sens complètement perdu, d’habitude, j’ai toujours une idée de quoi faire, quoi dire… D’ailleurs, on me dit souvent que je suis un peu trop bavard aussi ! »
La belle sourit à cette dernière remarque. Il allait falloir qu'elle le mette à l'aire. Il était clair que s'il se sentait perdu c'était parce qu'il n'avait pas encore sa place. Il ne savait pas où se mettre. Alors quoi de mieux, qu'une habituée des galère pour aider à sortir la tête de l'eau ? Isobel pourrait lui présenter quelque personne, lui faire faire des visites, passer du temps avec lui. D'abord pour apprendre à le connaître, pour avoir une place dans sa vie et pour que Jeremy montre ce visage bavard. Parce qu'honnêtement, Isy n'était pas prête à discuter longuement toute seule en se disant qu'elle est folle !
« Mais là, franchement… Je crois que… c’est déjà assez difficile comme ça d’élever un enfant à notre âge en essayant de réussir nos études… Si en plus on doit vivre ça… » continua-t-il.
« J'ai un peu gâcher ton arrivée à Miami en fait... elle haussa les épaules tout en replaçant une mêche de cheveux derrière son oreille. Mais je pense que c'est mieux que ça arrive maintenant. T'imagines Oprah et Wyatt adolescent, se rencontrant dans le lycée et puis un jour comme ça... On apprend ça ! Aujourd'hui, ils sont encore petits et on aura tous le temps de se faire à l'idée. Et puis pour ce qui est du fait que tu te sentes perdu, il ne fallait pas me dire ça. Pas à moi ! Je vais être obligé de te présenter à tout le monde maintenant ! On peut même commencer ce soir si tu veux ! Ça détendra l'atmosphère et puis... Il va falloir que nos petits monstres mangent et se couchent pas trop tard... Alors... »
Elle lança un regard entendu à Wyatt qui la fixait depuis un moment pour crier un "non" boudeur. Il n'aimait pas l'idée de se coucher plus tôt que tout le monde. Surtout après avoir vu des lycéens fêtards trainer dans les couloirs. Il était jeune mais comprenait certaines choses à une rapidité incroyable. Comme les cachettes où sa mère pouvait mettre les bonbons, la façon de la faire craquer...
« Sans oublier le fait que mon colocataire déteste les gosses et qu'il ne perd pas une minute pour me le rappeler... » gromela Isobel.
« Mman ! Opah é moi on veut zoué encrore ! É tôt ! Teu plaait ! »
« On a qu'à faire un tour, manger un morceau, les coucher et faire un peu plus connaissance ?! » |
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| Sujet: Re: L’essentiel, c’est de retomber sur ses pattes, comme les chats. [Jeremy] Mar 3 Jan 2012 - 23:37 | |
| Il prit la parole en premier, hésitant. Evidemment que la situation était étrange, elle était même bien plus que ça, mais il n’y avait pas de mot pour une telle épreuve. A un moment un hocha la tête positivement. Il lui demanda alors si elle arrivait à se à la situation parce que pour sa part tout était embrouillé, cependant il avait la quasi-certitude que jamais il n’arriverait à ‘y habituer. D’ailleurs, il essayait encore parfois de faire comme si tout cela était un cauchemar, comme s’il venait de se réveiller en riant de cette histoire absurde. Mais chaque fois, la réalité revenait, toujours plus douloureuse, lui rappelant que contrairement à Oprah, lui n’était un enfant et que par conséquent, il devait faire face à ses responsabilités. La jeune femme lui répondit après un bref, silence et il l’écouta attentivement en jetant tout de même quelques regards furtifs aux enfants qui paraissaient déjà s’entendre à merveille.
« C'est trop tôt pour qu'on arrive à faire quoi que ce soit. Je... On... Je ne peux pas accepter ce genre de nouvelle d'un seul coup. Toi, peut-être. Mais à te voir ainsi, je suis sûre que tu es dans le même cas que moi. Je suis désolée... Enfin, je sais que ce n’est pas de ma faute... Mais... Un peu quand même. On a beau m'expliquer comment ça s'est passé, j'arrive pas à le croire. C'est trop... Trop dur. Trop tout. Je ne sais pas à qui en parler. A vrai dire tu es le seul au courant. Il s'est passé beaucoup de choses c'est dernier temps et j'ai l'impression d'être dépassé. D'abord l'accident de voiture de ma mère. Puis la mort du père de Wyatt. Cette révélation. Et ensuite... J'ai réussi à renouer avec mon petit-ami. Il vient d'accepter la présence de mon fils, si on peut dire ça. Alors si en plus... Si je lui parle de ça ! Je ne sais pas comment je vais faire... Je ne veux pas le perdre tu vois... Je... Je me confie à toi comme si on se connaissait depuis des années. Désolée. Je suis toujours comme ça. Très bavarde dans mon genre. Il parait que c'est un truc de fille... »
Jeremy se contenta d’hocher la tête avec un léger sourire. A vrai dire, cette jeune femme venait de résumé à quelques exception ce qu’il ressentait lui aussi, il était perdu, désemparé et surtout, il n’avait personne à qui se confier, personne à part cette jeune femme qu’il connaissait à peine et qui était assise face à lui. Il vit Isobel lancer un regard aux enfants en souriant avant de replonger son regard dans le sien.
« Une chose est sûre : on a beaucoup en commun. On est des parents célibataires, on a nos enfants, ils ont le même âge, on est anglais... Je pense qu'en apprenant à se connaître, la réponse à nos questions viendra d'elle-même. Enfin... J'espère. »
Il resta un instant à la regarder avant de hocher la tête une nouvelle fois. Puis il regarda de nouveau les enfants, ils souriaient tous les deux, ils étaient tellement mignon. Et si loin de tous les problèmes d’adultes auxquels devaient faire face leurs parents. Le jeune homme sourit avant de refixer ses yeux dans ceux d’Isobel.
« Tu as surement raison, on se ressemble plus que ce que j’imaginais. Et de toute façon, je n’ai personne à qui parler de cette histoire à part toi, depuis la mort de ma sœur, mes parents sont très fragiles et je ne me vois pas les achever avec ça. Et puis, je viens tout juste d’arriver ici, il n’y a personne en qui j’ai assez confiance pour en discuter, déjà que j’essaye de montrer Oprah au moins de monde possible… Et… Je… C’est bête, mais je me sens complètement perdu, d’habitude, j’ai toujours une idée de quoi faire, quoi dire… D’ailleurs, on me dit souvent que je suis un peu trop bavard aussi ! Mais là, franchement… Je crois que… c’est déjà assez difficile comme ça d’élever un enfant à notre âge en essayant de réussir nos études… Si en plus on doit vivre ça… »
Il arrêta de parler un peu trop ému et baissa la tête. Tout ce qui touchait à Oprah ou la mère de celle-ci, Abby était beaucoup trop sensible pour lui. Sa fille s’était tout ce qu’il avait ou en tout cas, c’était la seule chose qui comptait réellement dans sa vie. Mais apparemment, Wyatt était également la personne la plus importante dans la vie d’Isobel, ce qui était plutôt rassurant du point de vue du garçon.
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| Sujet: Re: L’essentiel, c’est de retomber sur ses pattes, comme les chats. [Jeremy] Jeu 29 Déc 2011 - 15:09 | |
| La petite hésita et regarda son père pour un quelconque accord. C'était mignon. Elle était réllement mignonne cette fillette. Sa petite bouille attendrissait Isobel qui aurait pu la regarder longuement. Mais celle-ci s'éloigna pour rejoindre Wyatt et le pays des dessins, des pastels, crayons de couleurs et traits bariolés en tout genre. Un monde dans lequel l'anglaise aurait aimé plongé un long moment pour s'échaper aux resposabilités qui planait sur ses épaules. Mais elle n'était pas seule dans ce cas là. Jeremy, désormais assis sur la chaise de bureau, connaissait les mêmes problèmes qu'elle. Peut-être était-ce moins dur pour lui ? Quoi que... Ils avaient tant en commun. C'en était déconcertant.
Il y eu un bref instant de silence comblé par les bavardages des petits qui faisaient déjà connaissance. Tout semblait plus simple pour eux. Isy alla s'asseoir sur le lit. Pas loin du bureau pour pouvoir converser naturellement -si cela était possible- avec le jeune homme. Celui-ci prit la parole au grand soulagement de l'anglaise.
« Ce… C’est étrange comme situation, non ? J’ai encore du mal à réaliser, d’ailleurs, je ne suis pas certain que j’arriverais un jour à me faire à l’idée, c’est vraiment trop… Bizarre. Enfin, j’imagine que tu vis la même chose de ton côté… »
La belle secoua la tête positivement. Bizarre. Le mot semblait faible. Trop faible. C'était le genre de situation que personne n'aimerait vivre. Et pourtant. Pourtant Isy et Jeremy s'y confrontait avec toute la dureté de leur jeune âge. Rien ne serait simple pour eux. Tout changerait. Rien ne serait comme avant à la fin de cette soirée.
« Mais comment on peut s‘y faire ? Tu y arrives toi ? »
Cette question, la demoiselle se la posait depuis un long moment. Enfin, depuis qu'elle avait eu le premier doute. Comment s'y habituer ? Et puis, elle s'était bercée d'illusions, jusqu'au moment fatidique de la révélation. Ces quelques mots qui vous bouleverse, qui vous renverse, qui vous noie sous un torrent d'autres mots toujours plus compliqué.
« C'est trop tôt pour qu'on arrive à faire quoi que ce soit. Je... On... Je ne peux pas accepter ce genre de nouvelle d'un seul coup. Toi, peut-être. Mais à te voir ainsi, je suis sûre que tu es dans le même cas que moi. Je suis désolée... Enfin, je sais que c'est pas de ma faute... Mais... Un peu quand même. On a beau m'expliquer comment ça s'est passé, j'arrive pas à le croire. C'est trop.. Trop dur. Trop tout. Je ne sais pas à qui en parler. A vrai dire tu es le seul au courant. Il s'est passé beaucoup de choses c'est dernier temps et j'ai l'impression d'être dépassé. D'abord l'accident de voiture de ma mère. Puis la mort du père de Wyatt. Cette révélation. Et ensuite... J'ai réussi à renouer avec mon petit-ami. Il vient d'accepter la présence de mon fils, si on peut dire ça. Alors si en plus... Si je lui parle de ça ! Je ne sais pas comment je vais faire... Je ne veux pas le perdre tu vois... Je... Je me confie à toi comme si on se connaissait depuis des années. Désolée. Je suis toujours comme ça. Très bavarde dans mon genre. Il parait que c'est un truc de fille... »
Elle eut un petit sourire et un frisson la parcouru quand elle croisa le visage d'Oprah. Alors elle replongea ses yeux dans ceux de Jeremy pour reprendre :
« Une chose est sûre : on a beaucoup en commun. On est des parents célibataires, on a nos enfants, ils ont le même âge, on est anglais... Je pense qu'en apprenant à se connaître, la réponse à nos questions viendra d'elle-même. Enfin... J'espère. »
Elle croisait les doigts. Geste symbolique et plutôt ridicule. Mais bon... On fait avec ce que l'on a ! Et dans leur cas, ils n'avaient pas grand chose... A part leurs enfants. |
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| Sujet: Re: L’essentiel, c’est de retomber sur ses pattes, comme les chats. [Jeremy] Jeu 22 Déc 2011 - 2:40 | |
| Stressé. Oui, Jeremy était stressé, plus qu’il ne l’avait jamais été, ou presque. Toute cette histoire l’effrayait en réalité. La jolie blonde avait ouvert la porte et leur avait lancé un sourire, l’européen en avait fait autant alors qu’Oprah saluait Isobel.
« Bonjour, ne m'appelle pas "Madame", je vais avoir l'impression d'être une vieille grand-mère ! » dit la jeune femme en faisant un clin d’œil. « Entrez ! Je vous présente Wyatt. »
Jeremy entra donc, Oprah toujours agrippée à sa main.
« Bonjuur ! » lança joyeusement le garçonnet blond qui arrivait en trottinant.
Il était très mignon avec de beaux yeux bleus, des yeux que Jeremy avait l’impression déjà vu quelque part auparavant sur une tout autre personne. Le petit garçon tendait la main vers l’européen et celui-ci la lui serra en souriant.
« Bonjour jeune homme ! »
Puis il reporta son attention sr la jeune femme qui semblait tout aussi gênée que lui, voir peut être plus.
« Vous voulez boire quelque chose ? Y a un distributeur au bout du couloir... J'ai une bouteille de jus d'orange sinon... Ou vous asseoir. Je... Bon ce n'est qu'une chambre mais le lit est pas mal et il y a la chaise de bureau... Enfin... Bon... euh... »
« T'veux deshiner ? » coupa Wyatt en s’adressant directement Oprah toujours accrochée à la main de son père.
La fillette lança un regard inquiet à Jeremy qui lui sourit pour la rassurer.
« Tu peux y aller si tu veux. »
Elle hocha la tête et lâcha enfin la main du jeune homme pour prendre celle du petit garçon en souriant. Les petits éloignés, Jeremy alla s’asseoir sur la chaise de bureau que la blonde lui avait proposé un peu plus tôt. Il regarda ses mains durant un moment sans savoir quoi dire. Le stress, l’angoisse, la peur… Il n’avait jamais été formé pour ce genre de situation. Cette impression étrange de ne pas être préparé à vivre ce qui va pourtant inévitablement arriver, il l’avait déjà ressenti lorsqu’Abby lui avait dit qu’elle était enceinte. Seulement à côté de la situation présente, élever Oprah lui sembler être une distraction. Il releva la tête pour enfin regarder Isobel et il soupira avant de parler.
« Ce… C’est étrange comme situation, non ? J’ai encore du mal à réaliser, d’ailleurs, je ne suis pas certain que j’arriverais un jour à me faire à l’idée, c’est vraiment trop… Bizarre. Enfin, j’imagine que tu vis la même chose de ton côté…»
Il soupira, ne sachant quoi ajouté. Cette histoire le perturbait au plus haut point, comme tout ce qui pouvait affecter Oprah de près ou de loin. Il avait l’impression que sa vie lui échappait et qu’il ne pouvait rien faire pour la retenir. Le destin s’était mis en marche et nul ne pouvait rien contre ça. Cependant il était vrai que la blonde vivait le même cauchemar que lui.
« Mais comment on peut s‘y faire ? Tu y arrives toi ? » Demanda-t-il avec un regard inquiet.
Si elle lui répondait oui, il était mal. Mais il se doutait que la réponse ne serait pas positive, lui était bouleversé depuis que la nouvelle était confirmée et qu’il devait y faire face. Il essayait désespérément de faire bonne figure surtout devant la petite Oprah, mais il savait qu’il n’y arriverait pas indéfiniment. Alors, il avait essayé d’appeler Joey, son frère pour obtenir de l’aide, mais celui-ci n’avait pas répondu, comme d’habitude. Jeremy n’avait pas eu envie d’en parler à ses parents, ils ne s’étaient toujours pas remis de la mort de Jody et ne s’en remettraient surement jamais, il était donc plutôt déconseillé de détruire les seules parcelles de bonheur qu’il pouvait leur rester. Seulement voilà, s’il ne pouvait pas en parler à sa famille, à qui pouvait-il en parler ? Il n’avait pas encore d’amis à Miami et le peu de gens qu’il connaissait n’étaient pas assez proche de lui pour qu’il leurs confit se genre de choses. Quand on y réfléchissait bien, il ne restait plus qu’une seule personne et c’était celle qui était également concernée par l’histoire, celle qui lui faisait peur; Isobel.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’essentiel, c’est de retomber sur ses pattes, comme les chats. [Jeremy] Mer 21 Déc 2011 - 13:46 | |
| Isobel s'empressa d'ouvrir la porte pour faire face à la plus grande deception qui soit. En réalité ce n'était pas Jeremy mais une pompom girl faisdant la pub d'un grand match de football. Génial ! Après avoir offert un sourire vaguement poli à la demoiselle, l'anglaise ferma la porte et tourna en rond dans la chambre. Ce qu'elle allait dire et faire...Ça ne venait pas. Aucune idée des mots à employer ou même à utiliser. Comment agir, comment sourire, comment se comporter... Cette situation était trop inédite pour que la blonde sache quoi faire. Tant pis, l'improvisation à du bon parfois. Parfois... Pas tout le temps. Et si elle foutait tout en l'air ? Et si ce n'était pas une bonne idée ? Et si c'était trop tôt ? Et si le garçon était impoli, méchant, hautain ou je-ne-sais-quoi-d'autre. Et s'ils n'arrivaient pas à s'entendre ou même à trouver un point d'entente ? Trop de questions. Isy n'avait pas été stressée depuis bien longtemps. Enfin... Depuis que Chase avait décidé d'être officiellement le père de Wyatt. Oui... L'étudiante avait été dans le même état et ça s'était bien passé. Alors pourquoi ne serait-ce pas la même chose ce soir ? Peut-être parce que Jeremy et elle n'avait pas le même passé... Que c'était différent...
TOC.
Plus le temps de réfléchir. Isobel se dirigea vers la porte, inspira un grand coup et tourna la poignée. Il était là, sa fille aussi. Elle s'était accrochée à la main de son père, ses deux petites nattes tombaient sur ses épaules. La petite était magnifique, son père n'était pas mal non plus à vrai dire ! Iso remarqua immédiatement des yeux verts. Comme les siens. Comme ceux de la petite fille. Il n'y avait alors que Wyatt dans la chambre à avoir une paire de billes bleues. L'anglaise était persuadée qu'il tenait ça de son père. De Chase... En guise d'héritage... La petite fille gémit et son père s'excusa. Il semblait qu'il la tenait un peu trop fort. Stressé ? Au moins elle n'était pas la seule... Ses mains, à elle, ne tenait rien à part la porte et c'était suffisant pour sentir à quel point elles étaient moites.
« Bonjour, je suis Jeremy et voici Oprah, ma fille. »
Son ton était clair. Et Isy comprenait très bien ce qu'il entendait par là. Elle n'eut le temps que d'envoyer un sourire avant d'entendre :
« Bjour madame ! »
« Bonjour, ne m'appelle pas "Madame", je vais avoir l'impression d'être une vieille grand-mère ! dit la jeune femme en offrant un clin d'oeil. Entrez ! Je vous présente Wyatt. »
« Bonjuur ! »
Le garçonnet était venu en trotinant, il tendit la main à Jeremy pour lui dire bonjour "comme un grand". C'était son grand truc du moment. A force de vivre dans un lycée et de voir de jeunes, Wyatt voulait tout faire comme eux. A sa manière bien sûr... Mais c'était ce qui était attendrissant. Ses faux pas, ses mots de travers ou encore ses imitations indéchiffrables. Pendant ce temps, Isobel regarda quelque peu les deux nouveaux arrivants. C'était difficile à croire.
« Vous voulez boire quelque chose ? Y a un distributeur au bout du couloir... J'ai une bouteille de jus d'orange sinon... Ou vous asseoir. Je... Bon ce n'est qu'une chambre mais le lit est pas mal et il y a la chaise de bureau... Enfin... Bon... euh... »
« T'veux deshiner ? »
Wyatt ! Sauveur ! Isobel avait envie de lui coller un bisou sur le front pour l'avoir empêcher de s'embourber dans un début de conversation. Il avait parlé à la petite fille comme s'il l'a connaissait depuis longtemps. C'est bien d'être enfant. La blonde avait envie d'avoir trois ans. Rien que pour parler à Jeremy comme si tout était normal. Mais là... Non... Elle devait faire face. Et surtout éloigner les petits pour pouvoir parler tranquillement. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’essentiel, c’est de retomber sur ses pattes, comme les chats. [Jeremy] Mar 20 Déc 2011 - 1:47 | |
| ft. Isobel Wilson & Jeremy Owen Young
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18/12/2011
« Ze veux ça !…Euh…Ch’il te plait ? » demanda la petite fille aux cheveux châtain dans un grand sourire.
« Tu as encore faim ma chérie ? »
« Oui ! Te plait Pa’. » Redemanda-t-elle avec de grand yeux globuleux.
Jeremy finit par acquiescer en souriant avant de ce mettre dans la file d’attente afin de commander un morceau de pain d’épice à sa fille.
Dimanche 18 décembre, six jours exactement avant le réveillon, Jeremy et Oprah se baladaient sur le marché de Noël qui avait lieu à Miami, ils y étaient depuis presque deux heures déjà et la petite fille s’amusait comme une folle, ses yeux paraissaient émerveillés et elle n’arrêtait plus de sourire. L’européen s’amusait lui aussi et le fait de voir Oprah heureuse suffisait à son propre bonheur. Seulement, depuis la nouvelle qu’il avait apprise, il avait toujours cette appréhension de voir sa vie basculer du jour au lendemain, Oprah étant la personne la plus importante de sa vie, la voir s’éloigner de lui, lui était tout simplement insupportable.
La nouvelle était tombée quelques semaines auparavant et Jeremy n’avait pas voulu y croire. Seulement, lorsqu’il y a quelques jours il avait reçut la lettre confirmant cette histoire, il avait bien été obligé de l’accepter. Il était perdu et choqué depuis, mais il ne pouvait plus le nier, tout cela était vrai, triste certes, mais bel et bien réel. Alors l’européen avait décidé de ne pas en parler, de faire comme si tout était parfaitement normal. Ils passeraient un Noël agréable et tout finirait pas rentrer dans l’ordre du moins en théorie. Mais il était évident qu’il se voulait la face.
Jeremy était assit à une table avec Oprah en train de déguster un crêpe pendant que sa fille mangeait tranquillement son pain d’épice lorsque le téléphone du jeune homme sonna, il décrocha rapidement sans regarder le numéro de téléphone.
« Allô »
« Allô ? Jeremy Young ? »
Surprise. Il reconnut instantanément la voix au téléphone même s’il ne l’avait entendu qu’une seule fois auparavant. Le jeune homme devint blême, les battements de son cœur s’accélérèrent alors qu’il posait doucement sa fourchette près de son assiette.
« A va, Pa’ ? » demanda Oprah avec un mou un peu inquiète.
Jeremy lui adressa un sourire rassurant avant de hacher la tête et de répondre à son interlocutrice.
« Oui, c’est bien moi, vous… Isobel c’est ça ? » « Oui, c'est Isobel.Wilson. Euh... Ça te dérangerait que l'on se voit ? Je pense que ce pourrait être le bon moment... »
Le cœur de Jeremy manqua un battement, cela voulait donc dire que cet instant tant redouté était imminent.
« Je… Non, ça ne me dérange pas. »
« Je suis dans ma chambre, si tu veux passer. »
« D’accord, je… Nous arrivons. »
« On se tutoie, hein ? »
« Oui, bien sur si vous.. Euh… Tu veux. »
« Oui »
« A tout à l’heure alors. »
« A tout à l'heure ! »
Voilà, c’était ce jour là, il allait les rencontrer en personne. Son regard tomba sur Oprah qui le regardait avec curiosité.
« Qu’eche qui che pache ? » Demanda-t-elle en confondant comme à son habitude les « se » et les « che ».
« On s’en va, ma chérie. On va rencontrer une élève de mon lycée aujourd’hui. »
« Pouquoi ? Ze croyais que ze ne devait pas rencontrait trop de zens ! »
« C’est vrai Oprah, mais Isobel est un peu spéciale et elle a un fils de ton âge. »
Oprah fit une moue boudeuse, Jeremy savait qu’elle était à cet âge où elle n’était pas trop à l’aise avec les autres enfants de son âge, surtout les garçons. Mais, elle répondit tout de même positivement.
« D’accord. »
La petite n’avait pas finit son pain d’épice, elle l’emporta donc et continua de le manger sur le chemin les ramenant à Wynwood. Ils furent rapidement dans le couloir menant à la chambre et Jeremy ne savait pas du tout ce qu’il allait dire. Un fois devant la chambre, il s’accroupit près d’Oprah et ouvrit son sac à dos. Avec une lingette, il enleva les miettes du visage de sa fille et de ses mains, il vérifia ensuite que les nattes de celle-ci n’avait pas bougé, lui attrapa la main, se releva et inspira profondément avant d’enfin frapper à la porte.
Une jolie blonde aux courbes de mannequin vint ouvrir la porte, Jeremy se força lui sourire serrant sans s’en rendre compte un peu plus fort la main d’Oprah.
« Aïe »
« Oh pardon chérie ! » s’excusa-t-il en relâchant un peu la main de la petite, puis il regarda à nouveau la blonde. « Bonjour, je suis Jeremy et voici Oprah, ma fille. » finit-il par lâcher en insistant sur les deux derniers mots.
« Bjour madame ! » s’écria alors Oprah d’une vox enjouée avec un grand sourire.
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| | | Invité Invité
| Sujet: L’essentiel, c’est de retomber sur ses pattes, comme les chats. [Jeremy] Lun 19 Déc 2011 - 14:12 | |
| Jeremy & Isy La vie ne prend jamais les bons tournents. On a beau espérer du fond du coeur, rien ne se passe comme prévu. Le destin est traitre. Il joue de vous. Il joue de vos sentiments. Et il se foutait royalement de la blonde. Isy avait cru tomber de miles étages quand elle avait appris la nouvelle. Un mois d'attente avant les résultats. Avant d'avoir la confirmation des doutes. Isobel avait reculé au maximum le verdicte. C'était la chose en trop. Enfin... C'est la vie dira-t-on. Vous ne pourrez pas la retarder, changer, modifier. Le temps va, tout s'en va. Rendez-vous à l'hopital. Pas besoin que Wyatt entende ça. Il était resté à l'appartement de Katherine. Il l'aimait bien sa grand-mère, sa "mummy".
L'instant datait d'il y a cinq jours maintenant. La lecture de la lettre avec ce mot écrit en gros. Noir sur blanc. C'était donc vrai... Cinq terribles jours. Wyatt était désormais avec sa mère dans sa chambre du lycée. Il dessinait un sapin de noël. Bientôt les cadeaux... Isy économisait pour lui faire plaisir. Il avait demandé un poney pour son anniversaire. Et malgré la mort de Chase, l'anglaise le lui avait "offert". En réalité la mère du papa avait mis à disposition un petit cheval pour le garçonnet. Celui-ci avait pu monter le poney toute une journée. Le blondinet ne parlait plus que de la ferme. Il tenait de son père. C'était incroyable. A croire qu'il avait hérité de lui à sa mort. Comme si le souffle de vie de Chase était venu dans son fils... Si seulement ça pouvait être vrai. Si seulement...
Isobel attrapa son téléphone. Il fallait qu'elle l'appelle. Elle chercha le numéro dans des papier sur le bureau. Wyatt râla un peu, elle venait de le déconcentrer.
« Désolée mon loulou. Tu as vu le numéro de... Ah ! Il est là ! En tout cas il est superbe ton sapin Wyatt ! Faudra que tu ajoutes une liste pour le Père Noël, sinon il ne pourra pas savoir quoi te fabriquer. »
« Oui, 'man. Mais pquoi on a pas de spin dans la chambre ? »
« Parce qu'il y a ce super colocataire.... Mais bon, on en a un chez mamie ! »
Ce colocataire. Luke. Quel ch... ! Pas de gros mots. On passera donc les détails. Luke était juste un garçon aussi agréable que le premier colocataire qu'avait eu Isy. Un gars qui accepte les enfants, qui est souriant, qui vous aide systématiquement et qui serait toujours là pour vous... Bref vous voyez le genre. Quoi ? De l'ironie dans cette description ? Un tout petit peu...
« Allô ? Jeremy Young ? [...] Oui, c'est Isobel.Wilson. Euh... Ça te dérangerait que l'on se voit ? Je pense que ce pourrait être le bon moment... [...] Je suis dans ma chambre, si tu veux passer. [...] On se tutoie, hein ? [...] Oui [...] A tout à l'heure ! »
Voilà, ça c'était fait. La jeune femme ne pouvait plus faire demi-tour. Alors, pour faire bonne figure, la demoiselle alla se regarder dans la glace. Elle passa un rapide coup de brosse dans ses mèches blondes, tira sur son t-shirt trop large et son jean, qui contrairement à l'effet voulu, mettait un peu trop en valeur son corps de mannequin. Isy se retourna vers Wyatt et s'affaira à le rendre présentable. Tout ce qu'elle eut en retour fut un grognement.
« Mais euuuh ! 'Man ! »
Pas le temps d'argumenter, quelqu'un frappait à la porte. Pourvu que ce ne soit pas Luke ! Parce là tout de suite, il ne fallait pas qu'il vienne dans la chambre.
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| Sujet: Re: L’essentiel, c’est de retomber sur ses pattes, comme les chats. [Jeremy] | |
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