Parler d'une autre. Avec une autre. Ou pas... (Hope)

Ils nagèrent un bout de temps. C'était drôlement agréable de pouvoir tournoyer dans les flots comme si personne n'existait. Alfred semblait également heureux de profiter de cette petite baignade. Hope finit par ressentir quelques petits frissons et décida de sortir de l'eau. Ce que fit également le jeune homme. Ils retrouvèrent leurs vêtements où ils les avaient abandonnés. La demoiselle se sentait un peu mise à nue, ainsi en souvêtemens. Ceux-ci lui collaient un peu trop à la peau. Elle se félicitait cependant d'avoir choisit un violet un peu foncé cette fois-ci. Peut-être même que dans un autre cas, elle aurait refusé de sauté à l'eau. Prude ? Oui, certainement. Hope n'était pas de ces filles à aimer se pavaner devant tout le monde. Et même quand il s'agit de se sécher, elle préféra s'asseoir bras et jambes serrés contre son ventre.
Le brun finit par lui dire qu'il devait rentrer pour travailler ses cours. Une chose certainement rare pour le garçon. Hopy se souvint qu'il était dans la confrérie des "rebelles". Elle avait même déjà été à l'une de leur fête. Ce souvenir la fit frissonner. C'était comme si cette époque était révolue depuis longtemps. Trop longtemps. Elle avait voulu faire une suprise au garçon qu'elle aimait et c'était pointé, cheveux tient en noir, à la soirée. N'étant pas invitée, la belle avait escaladé un mur et s'était glissé par une fenêtre. Elle avait attendu longtemps dans le vacarne impossible de croiser le regard d'Alfred. Mais ça n'arriva pas. Maintenant elle savait plus de choses. Le jeune homme était alors dans le coma quand elle pensait qu'il l'évitait à tout prix. Tellement de mals entendus... Tellement d'erreurs.

Il s'habillait tout en s'excusant de cette soudaine précipitation. Il resta planté là un instant jusqu'à ce qu'Hopy comprenne qu'il fallait qu'elle dise quelque chose. Oui. Euh...

« Euhm... Non ne t'inquiète pas ! Je comprends tout à fait. Notre avenir doit passer avant les minutes passer à rien faire devant le soleil. Je... Ne t'en fait pas ! Et puis je pourrais m'en vouloir sinon. »

Elle lui sourit et se leva. Elle enfila ses vêtements qui lui collèrent à la peau. Elle était encore mouillée. Mais tant pis. Combien de minutes metterait-elle à aller jusqu'à l'interna ? Pas énormement. Et puis dans cette ville maritime ça ne choquerait personne. L'étudiante attrapa son sac et courut pour rattraper Alfred déjà parti.

« Je peux te suivre un petit moment ? Mon interna est dans cette direction... »

Il ne refusa pas. Et ils finirent le trajet ensemble constatant avec suprise qu'ils étaient dans la même école. C'était sans doute le début d'une nouvelle histoire. Et la fin d'une aventure incroyable. Que promettait l'avenir pour eux ? Personne ne pourrait le savoir. Peut-être étaient-ils fait pour être de simples amis ? Ou bien Hope commettait une nouvelle fois l'erreur de lui mentir tout en se liant à lui. Tant pis. Elle prenait ce risque. Alfred était trop incroyable pour être laissé au bord de la route. Elle le voulait lui et son caractère froid et enfantin dans sa vie. Et ce, à n'importe qu'elle prix.

FIN

Alfred ne pu s'empêcher de rire quand l'adolescente vint se plaquer contre lui, suite à la grosse vague qui vint la jeter dans ses bras. Il la rattrapa et la fit tenir de façon assez droite, pour que sa tête reste bien à la surface, après quoi, il plongea de nouveau dans l'eau. Ils n'étaient pas seuls à se baigner, même si l'année venait de débuter et que la mer était quand même un peu plus fraiche qu'en saison. Cette année était une bonne année, il faisait plus chaud, plus doux et Alfred n'en était que plus ravi. Il s'enfouit donc dans l'océan, sentant l'environnement salé l'envahir, le piquer par endroit où son épiderme était le plus fragile. L'eau était fraiche, mais ça faisait vraiment du bien. Quand il remonta à la surface, il se rendit compte qu'il y avait des bateaux de sortie et que le vent lui paru légèrement plus frais que tout à l'heure. Maintenant qu'il était rafraichi, il se rendait compte qu'ils étaient quand même au mois de janvier. Il sourit alors, passant ses mains sur son visage, suçant ses lèvres en acceptant le goût salé qui venait de se poser dessus.

Il chercha la jeune femme du regard, elle était également en train de nager, restant quand même dans la partie où elle avait pied, il vint alors la rejoindre en nageant puis fit une petite planche, face au Ciel, perdant ses yeux sombres dedans. L'univers lui semblait tellement beau en cet instant, comme infinie, comme à découvrir, comme inconnu. Il adorait cette sensation. Il se redressa alors et regarda la jeune femme qui nageait encore, profitant elle aussi de ce temps doux et clément. Après de longues minutes, les adolescents décidèrent quand même de regagner la plage, leurs vêtements les attendant éparpillés un peu partout. Alfred s'assit alors sur le passage destiné au matériel de voile, en béton, pour se sécher avant de remettre ses vêtements.

Le soleil était encore doux, même si la journée devait d'être bien avancée à présent. Il ne tarda d'ailleurs pas à regarder son téléphone, pour savoir quelle heure il était au juste. Bientôt 17 heures. Le jeune homme se dit qu'il était temps de rentrer, il fallait qu'il bosse sur ses cours, vu qu'il n'avait pas bossé des vacances. Il se leva alors pour s'étirer et regarda l'adolescente pour lui dire:

- Je vais y aller, faut que je bosse un peu quand même... Mais j'ai vraiment passé une très belle journée, ça a été une belle rencontre et j'espère qu'on se reverra, ça me ferait plaisir de passer du temps avec toi!

Il lui sourit alors et commença à enfiler ses vêtements, tandis qu'il reprit la parole, enfilant ses chaussures:

- Je pars un peu précipitamment désolé, ce n'est pas contre toi surtout hein!

Il lui sourit à nouveau. EN effet, ce n'était en rien contre la jeune femme, seulement il fallait vraiment qu'il bosse, il avait prit trop de retard et ne voulait pas à nouveau se retaper une dernière année. Il attendit alors sa réponse, avant de rentrer à l'école.

Hope avait à peine finit de parler. Ses mots planaient encore dans l'air. Des bouts de phrases trop lourdes de sens pour rester ainsi en suspens. La blonde avait envie de les chasser à grands coups de bras. Mais à les agiter ainsi dans le vide, elle passerait sans doute pour une folle. C'était même certain. Et même si elle s'expliquerait, ça n'aurait aucun sens. Et, alors qu'un bref silence s'installa, Alfred s'agita. Puis sans prévenir il se retourna pour s'asseoir au sol. Il s'excusa en disant que la chaleur était la cause de tout. La demoiselle s'accroupit à sa hauteur et l'observa. Il était pâle et des perles de sueurs parcouraient son visage. Il n'allait définitivement pas bien.

« Tu..T'veux de l'eau ou quelque chose dans le genre ? Ça fait toujours du bien un peu d'eau... »

Le jeune homme ne semblait pas vraiment l'écouter. Il se frotter le visage, comme pour chasser le mal. Hopy n'était donc pas la seule à vouloir faire fuir des choses à l'aide de ses mains ! Ou bien, il s'essuyait simplement le visage... C'était possible aussi ! Tout le monde n'était pas comme elle... Il fallait vraiment qu'elle arrête de trouver des points communs partout !
Tandis que la blondinette ne savait comment agir, Alfred se releva. Il proposa une baignade.

« Tu devrais pas te relever comme ça si tu n'es pas bien... Mais je ne peux pas résister à l'envie d'aller dans l'eau tout de suite ! Et je ne peux pas dire non à quelqu'un qui a presque fait un malaise ! » dit-elle dans un sourire.

Sans plus attendre, elle se sentit emporter vers l'océan. Les vagues étaient toujours présentes, les touristes et les habitués du sable chaud également. Se baigner sans maillot de bain. Elle venait vraiment d'accepter ça ? Et ceux avec son ancien petit-ami... Ça n'allait pas. Ça n'allait vraiment pas bien dans sa tête ! Et si quelqu'un les voyait ? Hope imaginait déjà les rumeurs : "Hope, la petite californienne qui a définitivement remplacé Paige. Après avoir flirter avec Warren lors de la fête à la plage, elle a été aperçue se baignant en sous-vêtements avec un autre des copains à notre regrettée anglaise". Certains feraient le rapprochement c'était sûr... Et tout ce qu'elle avait enduré cet été n'aurait servi à rien. C'était complètement inconscient. Il allait falloir régler ça au plus vite... Mais que faire ? L'étudiante ne pouvait pas prendre ses jambes à son cou maintenant ! Elle intercepta un regard d'Alfred, déjà en boxer. Son corps, à lui, n'avait pour ainsi dire pas changer...
Elle n'avait plus de temps à perdre. Un regard à droite, un autre à gauche. Personne. Pas de lycéens potentiels en tout cas. Très bien. Elle enleva son short, puis son débardeur. Et courut en direction de l'eau oû la tête du brun disparu entre les vagues. La belle plongea à son tour et une fois son visage à l'air, elle explosa de rire.

« Tu es plus fou que je ne le pensais ! J'me demande comment t'as fait pour me... »

Vague.

« .... Convaincre ! »

Elle ne perdit pas son sourire tout en s'enfonçant doucement dans l'océan. Elle aimait tellement cette environnement et n'oubliait pas son rêve de vivre dans une petite maison perdue face à la mer. Peut-être que son texan aimerait également... Et que quand ils finiraient leurs études... Ils pourraient se trouver un tel endroit où vivre tous les deux. Loin des menaces et du monde grouillant. Ça semblait idéal. Hopy se laissait alors porter par les vagues, fermant les yeux tout en gardant au maximum son équilibre, puis elle tournoya... Mais la nature eut raison d'elle. Et une vague un peu trop forte la projetta en arrière et ainsi Hope fut envoyé dans le bras, ou plutôt contre, Alfred. Alors tout en replaçant ses cheveux et en souriant, elle dit :

« Oups... J'dois me calmer, non ? »

Alfred n'avait rien pour le retenir ici. Rien de spécial. De simples relations amicales plus ou moins fortes. C'était dur à entendre. Surtout quand on connait Alfred. Quand on le connait bien. Quand on sait ce qu'il cache au fond de lui. Ce gamin qui saute dans bateau en courant, rien que pour faire le plus d'éclaboussures possible. Ce regard pétillant quand il découvre quelque chose qui l'intéresse. Cette envie de partir loin et ce rire. Al' est tellement beau quand il sourit. Enfin, là n'était pas la question. Le jeune homme se confia sur son histoire. Tout le monde a ses fardeaux. Qu'ils soient difficiles à porter ou non, personne ne peut en avoir. Hope constata soudainement que les deux hommes qu'elle avait aimé et aimait toujours avait eu un passé difficile. D'une manière tout à fait différente, mais ils avaient traversé certains évènements, certaines mauvaises passes. Tout comme elle. Il fallait croire, que c'était le cas pour tout le monde. La blondinette se sentait moins seule. Par moment quand elle se disait qu'elle ne tiendrait jamais, il suffisait qu'elle pense aux autres, à ceux qui vivent pire. Mais est-ce au moins possible ? Mentir à ceux qu'on aime, à ceux à qui l'on garde une place dans notre coeur. Ne plus jamais lui dire la vérité pour le protéger, pour se protéger. Un mal pour un bien... C'était chèr payé !

« Haha, ce n'est pas mon genre de poser des questions comme ça, j'écouterai simplement ce que tu as à m'offrir, en tant que révélations. Je suis prêt à tout entendre, je crois que plus rien ne me surprendra et puis, j'ai la sensation qu'ici, tout le monde a un secret, plus ou moins lourd à porter... Toutes mes connaissances en ont un alors je ne m'étonne plus de rien... »

« Un secret... On s'entoure tous d'un voile de mystère. Comme si c'était nécessaire ! Parfois je me demande à quoi bon. On ment tous et tout le temps. Je sais que si je mens c'est toujours pour protéger mon entourage. Pourtant les mensonges se retournent toujours contre nous... Enfin bon... C'est pas le plus important... »

Il y eut un bref silence entre les deux jeunes. Hopy s'appuya un peu plus contre la rambarde et regarda les vagues s'écraser sur la plage. Les unes après les autres, dans un mouvement parfois répétitif. Mais par moment une vague plus grande venait rompre la candence de la marée. L'étudiante allait bientôt finir sa glace qui lui coulait sur les doigts. Ceux-ci devenait peu à peu poisseux. La chaleur faisait rougir ses épaules tandis qu'un léger vent venu de l'atlantique secouait ses cheveux. Alors elle reprit :

« J'aime cette plage. L'eau y est beaucoup plus chaude qu'à Malibu ! Ici ça doit être du 25-30°C alors que là-bas c'est maximum 20... Je me baignerai peut-être cette année... Peut-être que mon père était un bon nageur... Tu as perdu le tien, je n'ai jamais connu le mien. C'est ma soeur qui m'a élevée. Je suis rarement sortie de chez moi, étant petite... Même plus vieille. C'est la première fois que je pars aussi loin, comme ça. Et j'avoue, j'ai un peu peur. Tu sais ? Je me jette dans le grand bain, la tête la première alors que je sais à peine nager... »

Je peux changer quelque chose, genre la fin. Parce que c'est pas génial

Alfred alla s'accouder à la rambarde et Hope en fit de même. Et l'écouta décrire ce coin de terre qui le transportait. Et à l'écouter, la blonde avait envie de prendre le premier vol pour voir de ses propres yeux la fameuse provence. Son père lui en avait parlé quand elle était encore petite. Lui venait de Paris même. Il n'avait jamais donné des détails trop glorieux mais aimait raconter la vie française de sa famille. Il n'avait pas beaucoup de nouvelles deux mais tenait à ce que sa petite Pearl parle courament et parfaitement la langue. Ce qu'elle avait d'ailleurs fait avec plaisir. La langue de Molière l'avait intéressée, puis l'histoire du pays et la globalité de la culture. A part un ou deux voyages, elle n'y était jamais restée longtemps. Mais les mots d'Alfred lui donnait l'impression d'y être. Hope n'avait qu'à fermer les yeux pour se retrouver sur une petite route de campagne désertée de la population urbaine. Du vent, des odeurs, des bruits... Tout semblait tranquile et réposant. L'endroit parfait pour se reposer sans avoir peur du moindre geste. Seulement l'anonyma de la ville était bien plus intéressante selon le point de vue des autorités. C'était soit une maison en rase campagne et des cours particuliers ou une ville bondée où personne ne connait votre nom. La deuxième solution avait paru plus intéressante pour la jeune fille de seize ans. Mais peut-être qu'un jour, elle se retirerait... Oui... Alfred lui avait donné cette soudaine envie.

« Ça ne serait pas raisonnable... Mais je ne peux cacher à personne mon immense gourmandise. Alors, va pour la glace ! »

Ils avancèrent tous les deux vers la petite boutique toute rose. C'était plutôt mignon comme endroit. Il y avait un peu de monde. Alors Hope réfléchit au parfum qu'elle prendrait. Une boule à la violette. Un parfum pas toujours présent et par chance ils en avaient. C'était parfait. Des saveurs sucrées et fleurales, tout ce que la demoiselle aimé. La glace fraîche lui fit du bien. La température était montée aujourd'hui. C'était un peu trop... La Floride était exaspérante. Trop de chaleur, trop de soleil... Jamais de neige, ni de longues pluies. Seulement des orages par moment. Au moins on pouvait se promener sans parapluie !

« Merci.. Pour la glace ! Et pour avoir été là au cimetière ! J'ai pu rencontrer un de mes personnages de roman préféré. Elle sourit taquine avant d'ajouter. Alors, dis-moi, pourquoi ne pas être retourné en France si c'est si magique ? Ici... C'est trop impersonnel ! Quoi que... Los Angeles n'est pas mieux. Mais dans tous les cas, tu décris cette France avec tant d'envie, tant de passion... Ça ne donne pas envie de la quitter trop longtemps. Mais répondre à ça, t'obligerait à parler de toi... Et j'ai cru comprendre que tu veux en savoir plus de l'inconnue qui lit tes aventures. Alors demandes-moi, pour une fois je vais tenter de m'ouvrir un peu ! »

Elle sourit à pleines dents, léchant par moment sa glace violette.

(Désolé pour la réponse tardive !)

Les deux jeunes gens étaient à présent sur la promenade. Le lieu le plus commun de Miami, malgré que la ville soit toujours plus grande et riche, ils en revenaient toujours au même. Le jeune homme aimait cependant bien cet endroit, mais il est vrai qu'après plusieurs visites, on finit par s'en lasser et pire, le détester.. Le jeune homme n'en était pourtant pas arrivé à ce stade là et encore heureux! Hope s'intéressait davantage à la Provence. Ca le fit sourire et il ne tarda pas à prendre la parole, alors qu'il était accoudé à la rambarde, donnant sur la plage de Miami.

- Comment je peux te décrire ce paradis? Ce ne sont pas des mots en fait. Il s'agit de tout le reste. Les odeurs sont différentes, on sent de la lavande, l'air marin, l'air des oliviers de plein air et des arbres fruitiers. Ce sont ensuite des bruits, tout d'abord le chant des cigales, et puis les églises qui sonnent et résonnent en bruit de fond, avec de la chance, il y a le bruit de la mer, il y a ce bruit du vent dans les champs, ce vent chaud qui t'amènent toutes ces odeurs délicieuses... Il y a l'odeur du pain et des viennoiseries françaises le matin... D'ailleurs quand je suis en France, je suis beaucoup plus matinal, car le matin est le meilleur moment de la journée, tout le monde est souriant, il ne fait pas trop chaud l'été, on peut aller aux marchés, sur le vieux port, on peut se balader et faire du sport tranquillement... l'après midi, il fait souvent très chaud, alors on va sur la plage, on va sur des criques pour plus d'intimité et si on a de le chance, on va en pleine mer, on va jusqu'aux petites îles environnantes... C'est une autre ambiance en fait, la France est le pays où c'est calme, reposant, surtout dans le sud. Tu vois les vieux et les enfants jouer sur la place du village, tu vois du contemporain avec de l'ancien et ça rend tellement plus beau qu'ici... Tout paraît plus beau en fait..

Alfred était en train de fixer l'horizon quand il laissa son coeur parler de la France. Il ne s'était même pas rendu compte qu'il avait autant parlé et il ne tarda pas à tourner la tête vers la jeune femme pour lui sourire. Il s'était vaguement laissé aller, il termina sa cigarette et la jeta un peu plus loin. Le temps était toujours aussi agréable et il commençait à faire bien assez chaud comme ça. Alfred aperçu une petite boutique de glaces à l'italienne, il le montra du regard à Hope et lui demanda:

- Tu en veux une? Je te l'offre!

La jeune femme accepta et ils se dirigèrent alors tout deux vers la petite boutique rose. Les jeunes gens durent attendre un petit peu avant de pouvoir passer leur commande, ce qui leur permit de réfléchir à leur saveur. Alfred prit Citron, comme à son habitude, seulement citron vert et citron jaune pour le mélange. La jeune femme choisit un tout autre parfum. Après quoi, Alfred régla la monnaie que le vendeur exigeait et ils s'éloignèrent, leurs glaces en main, mmh un peu de frais leur faisait le plus grand bien.

Ils marchaient tous les deux sans vraiment de direction précise. C'était bon de marcher comme ça avec Alfred. C'était comme retrouver un vieil ami. Hopy était heureuse d'avoir mis tout à plat, comme libérée d'un poids énorme. Une sérénité avait envahit son coeur. Certainement pour un court instant. Quelque chose viendrait tout cachait, comme d'habitude. Mais il valait mieux ne pas y penser. Autant se prendre le poteau en pleine figure et de profiter d'une course folle avant la terrible chute.
Le brun reprit une nouvelle cigarette. La deuxième depuis leur rencontre au cimetière. Il fumait plus qu'avant. Ce point lui sautait un peu aux yeux. Ou bien l'amour l'avait rendu aveugle et elle n'avait pas remarquer qu'il fumait autant. Alfred lui dit qu'il se ferait un plaisir de l'accueillir dans sa maison en provence. Ce qui faisait plaisir à la demoiselle.

« Merci. Mais à moins de gagner au loto ou je ne sais quoi, je n'aurais jamais assez d'argent pour me payer les billets d'avion, les visites, les logements et tout... Mais promis je te préviendrais. Bien que pour ça il faudra que tu me passes ton numéro ou ton adresse. Parle-moi de la Provence. Tu as l'air de l'aimer tellement que je suis sûre que ta description de cette endroit me fera rêver. Peut-être même que le Sud deviendra plus intéressant que la ville des Amoureux, et j'en ferais ma prochaine destination fétiche.»

Ils arrivèrent sur la promenade, au bord de la plage. Cetraines personnes se baignaient. Les petits bikinis étaient sortis et de nombreuses femmes biens foutus se baladaient. La peau dorée d'une prune pulpeuse choqua aux yeux de la blonde. Jamais elle ne serait autant bronzée... Et si jamais elle commençait à rougir, Alfred ferait certainement le rapprochement. Sh*t ! Il fallait qu'elle s'éloigne de cette plage. De cette promenade. Maintenant, Hopy fit le rapprochement. La première rencontre entre Alfred et Paige mais également leur dernière conversation. C'était un endroit trop particulier. Trop atypique. C'était une mauvaise idée. Seulement, elle avait lancé le jeune homme sur un sujet. Elle ne pouvait pas le couper dans sa réponse pour faire diversion. Alors c'était trop tard. Elle tenterait une diversion après.

« Tu parles français? Es-tu déjà venu en Europe? »

L'entendre parler français était un pur bonheur. Ce ton, ces notes, ces intonations... La langue française était définitivement une des plus belle langue à entendre. Pearl l'avait apprise grâce à son père. D'origine française il tenait terriblement à cette langue. Alors la blondinette l'avais apprise avec coeur et passion. Hopy hésita avant de répondre. N'a-t-on pas une voix légèrement différente quand on parle une autre langue ? Et si il reconnaissait l'accent de Paige ? Et s'il reconnaissait la voix qu'elle tentait à tout prix de masquer ? Ce qui lui permit de se lancer était le fait qu'elle ne lui avait pas tant parler que ça dans une autre langue. Des petits mots de tant à autre et il y a de cela pas mal de mois. C'est bon. Elle pouvait le faire.

« Je parle français mais je n'ai jamais eu chance d'aller en Europe. C'est un rêve pour moi... Mais ma mère gagnait pas beaucoup et ce n'est pas mon ancien lycée qui organisait des voyages... Je me suis toujours dit que plus tard j'irais à Paris et que je me baladerai en chantonnant des airs français... Oh ! Et j'irais ensuite en espagne pour danser le flamenco ! »

Hope mélangeait le français à l'anglais comme si c'était tout à fait naturel. Elle se leva prise par l'élan de ses paroles, tourna sur elle-même avant de prendre la main du garçon dans la sienne. De l'autre, la blonde plaça son sac, en bemdouillère, sur son épaule. Il pendait sur le côté.

« Ça te dérange si on marche un peu ? La vue sur cette rue n'est pas si magnifique... Viens ! Je suis sûre qu'on pourra trouver mieux ! »

*italique = français

Il eut un petit sourire et lui dit qu'il avait vécu pas mal de chose. L'idée du deuxième tome la fit sourire également. Si seulement il savait... Alfred enchaina en lui parlant de sa vie. Helinä. Ce n'était pas la soeur d'Apollo elle ? Il avait mis fin à leur relation. Parce que c'était trop fort, trop intense. Exactement ce qu'avait pensé Hope lors de sa rupture avec ce brun. Ça avait été la seule chose, le seul prétexte qu'elle avait trouvé et qu'elle s'était persuadée d'être vrai. Bref. C'était dingue comme ce jeune homme arrivait à parler à une inconnue. Il s'était ouvert si rapidement. Jamais Alfred n'aurait fait ça avec n'importe qui avant. Et certainement aujourd'hui aussi. C'était peut-être grâce à Paige après tout...

Il retourna la situation à son avantage en lui demandant des comptes. Hope se retrouva dépourvue. Il fallait qu'elle n'en raconte pas trop et qu'elle ne s'emmêle pas les pinceaux.

« Donc, tu penses qu'il faut que je parle de moi ? Vraiment ? Ce n'est pas si nécessaire voyons! »

Un grand sourire d'ange accompagna ces demandes. C'était purement réthorique. Hopy laissait échapper quelques secondes pour réfléchir. Un petit répis avant de se lancer dans le grand bain.

« Alors... Je suis à Wynwood High School avec ma soeur, Heaven... Et donc si j'ai bien compris tu y es aussi, pas vrai ? Je n'ai pas une vie si intéressante... Euhm... Qu'est ce que je peux te dire ? dit-elle tout en fixant le bitume. Je danse, chante, joue de la guitare et je commence le piano depuis peu. Ce qui en soit était un énorme point commun avec Paige... Mais il faut que j'arrête de parler d'elle. C'est vrai que depuis que j'ai eu ses carnets, je suis devenue un peu obsédée par son histoire. J'ai fait des recherches et tout... Ça m'a éloignée de ma mère, mais de toute façon elle n'était jamais là. C'est pour ça d'ailleurs que me soeur était partie au départ. Heaven n'était plus là, j'étais seule dans une maison un peu isolée. Je me suis enfermée sur moi-même, je n'allais pas toujours en cours, je préférais m'instruire toute seule. Non, parce que à quoi ça rime d'être dans une salle, être anonyme ? Chaque individu écoute un cours mais personne ne vérifie les acquis... Enfin, bon... C'est comme ça d'ailleurs que j'ai appris à parler le français... J'adore cette langue ! J'ai quand même dû retourner plus sérieusement au lycée pour obtenir ma bourse et venir ici. C'est les grandes lignes. Satisfait Monsieur ? »

Elle releva enfin la tête pour regarder Alfred. Sa version de la vie d'Hope allait-elle marcher ? C'était tout ce qu'elle voulait. De sa main cachée sous sa cuisse, la blonde croisa les doigts.

« Tu me rappelles beaucoup Paige. Il y a des mots, des phrases, des expressions qu'elle faisait aussi bien que toi et c'est peut-être pour ça que je souhaitais rester avec toi. »

Hope relâcha Alfred qui prit la parole. Elle n'arrivait définitivement pas à jouer une autre. Le naturel revenait au galop. Et ce sont les personnes avec qui l'on a vécu des choses fortes qui le remarque. Ces seules personnes qui peuvent voir en vous celle qu'ils ont connue. C'était déroutant, dérangeant, agréable, un chaud au coeur qui vous soulage, qui vous prouve que vous êtes unique à leurs yeux.
Le brun s'était fait un raison. Il acceptait son sort et ce qui va avec. Ce qui était un bon point. Hopy était soulagée de le savoir ainsi. Mais sans qu'elle puisse dire quoi que ce soit, Alfred se leva et l'entraina sur un banc.
Assise à côté de lui, il fut impossible pour la demoiselle de ne pas penser à leur première rencontre. Ce garçon, et... Comment s'appelait-elle ? L'autre fille... La blondinette. Le nom était sur le bout de sa langue... Violette ! Oui, c'est ça ! Le nom de fleur. Bref. Il l'avait cherché. Il avait été froid, distant, désagréable. Alfred avait été la première personne à réussir à la faire sortir de ses gongs. Cette french touch, ce regard noir et profond, sa barbe de plusieurs jours... Un garçon sur lequel, elle ne se serait pas retournée mais qui avait su attiser une flamme longtemps éteinte au fond d'elle. Et il y avait eu cette attraction charnelle entre eux... Hope était intriguée par ce qu'il se passait dans sa vie en ce moment.

« Alors... Qu'arrive-t-il dans la vie d'un de mes personnages préférés ? »

Elle tourna la tête pour le regarder plus intensément. Des mèches blondes vinrent encombrer son visage. La lycéenne se rattrapa en ajoutant pour donner du crédible à la fille qu'elle prétendait être :

« Désolée pour le terme personnage... Mais toi et tous les acteurs de la vie de Paige étaient pour moi et pendant longtemps les acteurs d'un roman fictif. D'ailleurs je me demande encore si tout est bien réel. Si ce n'est pas un rêve ou une illusion... »

Elle toucha du bout du doigt la joue mal rasée du jeune homme et alors, dans une grand sourire d'ange elle laissa échapper :

« Mmh... Non. Tu me sembles bien vivant ! »

Briser un coeur. C'est ça. Une chute de bien trop haut. On s'écrase lamentablement contre le sol, brisé. Le sang s'échappant d'un corps sans vie. Un corps abandonné par les battements d'un coeur. C'était comme ce verre désormais cassé un multiple morceau. Cinq gros bouts, des tas de petites lames acérées prêtes à vous saigner encore plus. Vous contaminer. Hope regarda la scène, comme si elle en était la témoin. Son point se serra. Elle se sentait coupable. Cette révélation n'avait pas pour but de faire plus de mal à Alfred. La blondinette savait qu'il avait souffert. Oui, elle avait voulu se venger. Mais pas comme ça. Plus maintenant. Jamais. Rien n'aurait dû se passer comme cela. Ils n'auraient jamais dû mettre une tombe. Oui, il fallait que les proches de Paige fasse leur deuil, qu'ils sâche qu'elle ne reviendrait jamais. Mais était-ce réellement la bonne idée ? Est-ce que ça ne leur faisait pas plus de mal ? Alors... Hope se sentait coupable. Elle voulait pleurer mais elle se contenta de regarder les morceaux du verre avant de se rendre compte qu'elle avait pas mal de liquide sur elle. C'était froid. Glaciale. Ce qui réussi à la faire sortir de la vision du sang dévalant le sol, fuyant le corps sans vie. Alors dans un geste lent, elle prit une petite serviette et s'essuya. Un serveur vint l'aider.

Ce n'est qu'à ce moment qu'elle vit qu'il était parti. Alfred. Il n'était plus là. La révélation l'avait fait fuir. Elle l'avait fait fuir. Elle aurait dû garder tout pour elle. Peut-être qu'il aurait mieux vécu ainsi. Peut-être qu'il aurait pu vivre heureux.

« Tenez. Désolée pour le verre. »

Elle tendit un billet au serveur avant de s'éloigner à petites foulées vers le jeune homme qu'elle avait fini par retrouvé. Il était là, assis sur un trotoir, visiblement très perturbé. Cette vision lui donna envie de pleurer, de se giffler, de crier, de dire la vérité, de pleurer encore, de frapper, de l'engueuler, de s'engueuler. Bref. Bien trop de choses loin d'être raisonnables. Alors elle serra les poings, la machoire et s'approcha lentement.
Hopy finit par s'asseoir à côté de lui et l'observa inquiète. Le voir ainsi la détruisait. Elle ne pourrait tenir le coup encore longtemps. De toute façon, la culpabilité finirait pas se lire sur son visage. Alfred lui expliqua. Il pensait que c'était entièrement dû à son passé. Et puis, autre chose. Il s'imaginait que son agression avait été orchestrée par des amis, ou l'agent chargé de la protection de l'anglaise. C'était inconcevable pour la demoiselle. Elle qui avait placé tant d'espoir en ces personnes... Mais, c'était propable. C'était même totalement possible. Pourquoi ? Comment ? Hope était énervée. Sévèrement. Sérieusement. Ses ongles pénétrèrent sa chaire à l'intérieur de sa main. Une larme remonta tellement la douleur était forte. Sa peau en devenait blanche. Mais elle ne s'en rendit pas compte. Tout ce qui comptait en ce moment précis, c'était Alfred.

« C'est pas ta faute... C'est... Tu peux pas te repprocher d'avoir fait des choses dans ton passé car sans elles tu ne serais pas ce que tu es. Tu n'aurais jamais rencontré Paige et n'aurais jamais vécu ces moments si magiques. Alors oui, si aucun de vous n'avez eu un passé tragique, misérable, avec autant d'embuches et je ne sais quoi encore... Oui, vous auriez pu vivre heureux tous les deux. Vous auriez peut-être même construire quelque chose ensemble. Mais on ne peut pas modifier les faits. Parce qu'on peut rajouter tellement de "si". Si elle s'était battue pour prouver que tu es quelqu'un de bien, si elle avait su convaincre son agents, si ce mec n'avait pas été un con... Mais à quoi bon ? A quoi bon... Alfred, tu es jeune. Tu as tellement de possibilité. Paige s'en serait tellement voulu de savoir que tu te reprochais ce qui c'est passé. C'est peut-être pour ça qu'elle te l'a cachait. Elle préférait sûrement passé pour la pétasse sans coeur, que pour la fille trop lâche et peureuse. »

Hope relâcha la pression de son poing et passa doucement sa main sur l'épaule du jeune homme. Puis instinctivement, elle vint le prendre dans ses bras. C'était complètement déplacé si on considérait qu'ils s'étaient rencontrés il n'y a que quelques minutes. Mais tant pis. Elle en avait besoin. C'était un peu comme être fasse à un psychologue. Hopy affrontait ses plus grands problèmes mais cette fois-ci c'était avec la personne concernée, pas un vulgaire médecin.

Alfred s'était relevé en même temps qu'elle et alors qu'Hope fit deux pas pour s'éloigner de cette mise en scène grosteque, le jeune homme posa une main sur son bras. Elle ne s'était pas attendue à se contact et sursauta légèrement. Ce fut certainement plus du stress qu'à la suprise. La situation la mettait de plus en plus dans l'inconfort. La blonde savait au fond d'elle qu'il avait besoin d'entendre les vraies raisons, les vrais évènement qui s'étaient produits. Enfin, non... Elle avait besoin de se justifier. C'était purement égoïste. Et voir Alfred, ici en train de s'allumer une clope et proposant de s'éloigner à deux de la tombe d'une fille qu'il avait aimé... C'était... Comment dire ? Dérangeant.
Mais la blonde garda la tête froide. S'il le fallait, elle regretterait encore les gestes et les paroles qu'elle allait faire. Mais les seules choses qu'on ne regrettent pas dans la vie, se sont les folies. Alors autant perdre la tête, s'enfouir derrière le masque d'Hope et déballer son sac. Oui. Voilà ce qu'elle allait faire. Hopy accepta donc d'aller au café.

Sur le chemin, la demoiselle jetait de temps à autre un regard vers l'étudiant. Elle ne l'avait pas croisé au lycée. Avait-il eu son diplôme ? Avait-il abandonné ses études ? Ou bien avait-il un emploi du temps complètement différent ? Il y avait pleins de choses qu'elle voulait savoir. Mais Hope ne se voyait pas jouer les fouineuses. Alors, une fois assise à la terrasse, elle laissa Alfred parler.
Il complimenta son prénom en rajoutant que Paige l'aurait adoré. Oh oui... Elle l'aurait aimé. Si tu savais...
Il la connaissait bien trop en fait... Et ce n'était pas réciproque. Il avait un frère ? Décédé... Il avait un frère ! Ce détail avait échappé à la jeune femme. Le lui avait-il au moins dit ? Ou bien avait-elle eu trop à penser depuis cette annonce ?... Mais encore une fois c'était impossible de poser plus de questions.

« Quand tu as parlé de Paige tout à l'heure, tu as utilisé le mot "ordre", tu m'expliques? »

C'était le moment idéal. Et trois... deux... un !

«Je suis désolée pour ton frère. Ordre... Mmh... C'est le mot qui revient le plus à une période dans ses carnets. Je n'ai pas réussi à tout saisir. C'était assez compliqué. Paige était surveillée. Elle devait toujours dire ce qu'elle faisait et où. Seulement, si j'ai bien compris, elle se rebellait un peu. Enfin... Elle déformait la vérité. A parement elle a passé une journée entière sans être joignable. Une histoire de bateau ou truc dans le genre. Du coup, son agent a pété un câble, à fait des recherches et est tombé sur un nom. Ton nom. Enfin, à moins qu'il y ait eu plusieurs Alfred dans la vie de Paige et que je n'y sois pas au courant ! Oh... Mais je sais même pas si je peux te dire tout ça... Elle m'a fait promettre de cacher les carnets... Alors ce qu'il y a à l'intérieur... »

La blondinette se mordilla la lèvre. Le serveur vint lui sauver la mise en les interrompant pour déposer les boissons. Un thé glacé, n'équivalent en rien le bon thé anglais, mais c'était suffisant par ce temps. Hopy bu une gorgée avant qu'Alfred ait eu le temps de lui dire quoi que ce soit. Elle ne voulait pas entendre des supplications et encore moins voir Al' abandonné l'idée de connaître la vérité.

« Je me contenterai donc des grandes lignes. Parce que ça à l'air d'être important pour toi et parce que je ne peux pas ne pas te mettre au courant. Je sais même pas comment Paige a fait... Mais ce n'est pas de moi dont on parle. Donc. Les flics sont tombés sur ton casier judiciaire, l'ont estimé trop risqué pour Paige. Pour son passé. Quelque chose de sombre dont elle n'arrive pas à parler. Enfin, à écrire mais tu me comprends. Elle a donc dû se plier à leur ordre de te quitter pour sa sécurité. Elle ne devait pas trop te donner de détails et trouver une bonne excuse. J'y étais pas mais de ce que j'ai pu en lire... Elle n'a pas réussi. Voilà. Et puis entre temps, Paige s'est retrouvée seule. D'abord elle pensait que c'était ta façon de lui dire que tu ne voulais plus d'elle. Elle a beaucoup fait la fête, beaucoup bu... Et voilà... Des tas d'évènements ce sont produits. C'était selon elle, le meilleur moyen pour faire face. Selon moi, c'était son moyen de penser à autre chose, à ne pas être une épave pour ne pas attirer trop l'attention sur son malheur. Paige c'était le genre de fille à sourire tout le temps et à garder profondément ses problèmes. Pas si profonds en fait... Elle les écrivait... »

Parler lui donnait soif. Elle secoua la tête et bu une longue gorgée. L'anglaise n'avait pas réussi à regarder droit dans les yeux Alfred le long de son récit. Jamais, elle n'avait dit autant de choses sur elle. Et c'était vrai. Alors... C'était plutôt bizarre. C'était presque comme écrire... Mais avec un auditeur. Quelqu'un de très attentif.

« J'en ai certainement trop dit... »