Quand une mauvaise nouvelle s’abat sur vous Pv Alfred

Il fallait que je donne une réponse. Que j'honore mes dires et mes promesses. J'avais promis à Hayden de l'aider dans sa tâche mais je ne le pouvais apparemment pas. J'avais promis à Helinä de rester auprès d'elle durant sa grossesse, je ne le pourrai peut être pas non plus. J'avais promis à cette même adolescente que je l'épouserai, que je lui ferai des enfants et je ne pouvais pas. Alors à quoi bon tenir des promesses et avoir des propos si c'était pour tout envoyer valser? Que voulait-elle entendre? Que je rompais ma promesse faîte à ma soeur pour ses beaux yeux et celles de nos enfants? Que je resterai, que je serai son homme idéal et que je ne la décevrai jamais? Non. J'en étais incapable. Je ne pouvais pas devenir l'homme qu'elle aurait aimé avoir. Ce n'était pas moi. Moi, Alfred McMathis Jr, j'étais un homme qui nageait dans les délis, qui nageait dans le risque, étais-je vraiment prêt à fonder une famille? A me marier, à avoir des enfants? Non. Ce n'était pas le moment, je n'étais pas prêt. Pas maintenant. J'avais trop de choses à régler pour être stable dès à présent. Ce n'était que purement égoïste que de rêver d'une histoire d'amour et d'une famille dans des conditions pareilles. Je n'étais au final, pas prêt à être un maris et un père. J'étais dans trop d'histoires pour pouvoir m'impliquer dans celle-ci. Ma décision était prise, il fallait que je me fasse passer pour un connard aux yeux d'Helinä pour qu'elle tourne la page plus facilement. Je devais la faire souffrir pour ne plus qu'elle veuille de moi et qu'elle se remette bien plus facilement de cette rupture. Je la regardais alors. Elle était là, entre fatigue, colère et tristesse. Elle me fixait également de ses yeux brillants et énervés. Je regarda alors Aaron et je fis quelques pas dans la chambre avant de prononcer ces mots:

- Notre histoire est impossible. Il est préférable pour nous deux que ça s'achève ici. Au final nous sommes bien trop éloignés et c'était une utopie que de croire que c'était possible entre nous. J'aurai préféré que tu ne me connaisses jamais, ça t'aurait évité un tas d'emmerdes. Pour le bébé, fais ce que tu veux, de toute façon je ne pourrai rien faire si tu souhaites avorter. Dans le cas contraire, je ferai partit de sa vie. C'est tout ce que je demande. Notre couple n'aura pas marché, mais ça ne m'empêchera pas d'être son père. Je suis désolé que ça se passe comme ça entre nous, mais je ne suis pas stable pour une relation de ce genre.

Le jeune homme la regarda alors, sans oser l'approcher, puisqu'il savait pertinemment qu'elle le détestait en cet instant. Il prit alors la porte, sachant très bien qu'il ne remettrait plus jamais les pieds ici. C'était terminé, aussi décevant et triste soit-il.

Je regardais le brun estomaqué par ses paroles. Parce que peut être sa demande à lui n’était pas égoïste. Il continuait sur sa lancée. Bien trop vite, il avait finalement raison, notre relation allait beaucoup trop vite. D’après lui il avait besoin de digérer, de prendre son temps. Ça me révoltait. Il me tournait le dos, fuyant ainsi mon regard. Il voulait me poser une question. Une question qui me mit presque hors de moi je pinçais ma lèvre inférieure afin de ne pas lui faire le plaisir d’hurler et de m’énerver. Je réfléchis pendant plusieurs minutes. Il croyait vraiment que si j’arrivais à terme, je laisserais mon enfant. Que j’étais sans cœur. Je regardais alors mon fils dans son lit qui s’était endormi. Je n’avais pas voulu d’Aaron non plus au départ, mais j’avais appris à l’aimer au fil des mois et aujourd’hui je l’aimais bien plus encore. L’amour maternelle est une chose qu’il ne faut pas sous estimer. En effet quand pendant neuf mois on doit manger pour deux, on doit lui parler le toucher aussi et supporter de dormir sur le dos ou sur le côté. Quand finalement vous ne pouvez plus dormir parce qu’il bouge comme un fêtard à deux heures du matin. Quand on arrive au moment de l’accouchement et qu’on souffre et que l’on croit que notre dernière heure à sonner. C’est sûr que ça crée des liens bien plus affectifs, qu’une simple relation père enfant. Je me levais riais doucement avant de ne prendre la parole, essayant de rester calme même si je canalisais ma colère au fond de moi. J’essayais tant bien que mal aussi de capter son putain de regard.

- Tu crois vraiment que si j’arrive au terme de ma grossesse j’abandonnerais mon fils ou ma fille? Ai-je abandonné mon fil, l’ai-je renié? Je ne voulais pas d’Aaron non plus et aujourd’hui m’as-tu vu une fois, une seule fois regretter la naissance de mon fils? Alors non je n’irais certainement pas au terme de ma grossesse pour te donner MON enfant. Alors même si à l’heure d’aujourd’hui ce n’est même pas un fœtus il le deviendra bientôt , et crois moi Alfred je n’abandonnerais jamais au grand jamais l’être qui a vécu pendant neuf mois à l’intérieur de mon corps. Tu demandes du temps pour réfléchir mais si tu en à besoin de tant et bien sache qu’il ne m’en faut pas autant pour avorter. Je t’ai demandé une chose Alfred, une putain de demande à laquelle tu ne veux pas accéder. J’aimerais que tu ne tienne pas ta promesse à Hayden. Tu trouves mes dires égoïstes mais ta réaction ne l’est-t-elle pas? Je ne suis pas une mère porteuse Alfred, c’est un être qui va vivre en moi pendant plusieurs mois. Alors comment peux-tu me poser cette question. De toute manière ma réponse est non je ne te donnerais pas mon enfant si j’arrive à terme.

J’avais légèrement haussé le ton en arrivant vers la fin de mes paroles. Mais ça m’énervais tellement. Je secouais la tête. Et alla boire un coup au robinet préalablement nettoyé bien sûr.

Cette discussion semblait faire tomber les masques. On voyait réellement les personnes qu'on pensait connaître. Elle, la fille si douce et si forte. Elle me semblait si loin, j'avais devant mes yeux une femme égoïste, prête à tout sacrifier pour son bonheur personnel, sans penser à l'homme qu'elle aimait et sans penser à ses deux enfants. Alfred était encore sous le choc de la nouvelle, il ne pouvait même pas savourer cette naissance comme il le fallait, elle avait tout gâché. Ca aurait du être un évènement exceptionnel, un moment tellement joyeux qu'il en aurait fait la fête durant sept jours et sept nuits complètes. Au lieu de ça, il se battait pour une cause qui n'avait même pas à l'être à ses yeux, ça paraissait tellement logique pour lui et surtout, tellement criminel de penser au pire. Surtout qu'il s'agissait de leur enfant, elle n'hésiterait même pas une seconde à le tuer. Ca faisait remettre beaucoup de choses en question. Pouvait-il sincèrement aimer une criminelle qui avait déjà tuer et qui semblait avoir ça dans le sang? Qui semblait ne plus faire de différence? Qui serait prête à tuer sa chair de sa chair? C'était son enfant autant qu'à celui d'Alfred, pourtant cela ne l'empêchait pas d'avoir de telles pensées. Alfred se recula alors pour se poser 5 minutes, il finit par dire:

- Y'a trop de choses là... Tu m'as dis trop de choses dont je dois tenir compte... Je, je crois qu'on a été bien trop vite et qu'on a peut-être fait des erreurs. Je suis totalement perdu, la fille que j'aime semble tellement loin de toi à présent, je ne vois plus les choses sous le même oeil. Il me faut du temps, du temps pour digérer tout ça... Je... Je suis désolé Heli mais j'ai besoin de temps. Tu me demandes trop de choses d'un coup, sans t'en rendre compte, malheureusement j'existe. J'ai aussi des pensées et un coeur et y'a certaines choses qui me dépassent là...

Il ne la regardait même plus, il y avait trop à accepter d'un coup, il avait besoin de temps. De temps pour reconsidérer leur couple, leur relation, le mariage et le fait de reconnaître Aaron, ainsi que l'arrivée du bébé. Il doutait de tout, sauf du nouveau né. Pour lui, la question ne pouvait pas se poser, il viendrait au monde et si elle voulait l'abandonner à sa charge, il s'en occuperait. Il en ferait sa vie, mais seul.

- Je voulais te poser une question. Accepterais-tu de mettre à terme cet enfant et de me le confier par la suite, afin que je l'élève et que j'en prenne soin?

Sa phrase sonnait comme celle d'un célibataire et en effet, Alfred envisageait sérieusement cette option.

Bien évidement j’ouvris la porte au brun. Il entra dans la chambre il prit la parole. Et je ne fis rien pour l’en empêcher, je comprenais sa première réplique, je comprenais son raisonnement mais ce qui m’énervais c’est qu’il ne se battrais aucunement pour voir son enfant. Je secouais la tête alors qu’il continuais laissant sa voix reprendre là ou il en était.

- Arrêtes de dire que je ne te fais pas confiance parce que tu sais très bien que c’est faux. Mais je ne peux pas non plus croire que tout va se passer comme dans un film. Comme si toi et Hayden vous étiez doué et que la justice ne vous rattrapera jamais. On est en Floride Alfred la peine de mort est en vigueur. Je ne sais pas ce que tu vas faire d’illégal et dangereux mais s’il s’avérait que la peine de mort était ta sanction. Tu me dis être là pendant mes huit mois de grossesse, tu me dis veiller sur moi qu’importe la situation, mais si tu n’es pas là dis moi qui le fera à ta place? Qui m’apporteras des fraises, du chocolat ou que sais-je encore à trois heures de matin? Personne Alfred… Je n’ai jamais dit que tu étais nul, je ne sais pas d’oû tu sors ça. Si j’veux t’épouser c’est parce que je t’aime et que tu me rends heureuse majoritairement.

Voilà j’avais répondu à ses calomnies. D’où allait-t-il chercher que je n’avais pas confiance et que je le pensais nul. Je n’ai jamais fait ni l’un ni l’autre. Et c’est pas aujourd’hui que ça changera. Il veut que son enfant le vois en Héro, mais leur mère était peut être pire. Je secouais la tête avant de ne reprendre la parole.

- J’veux bien garder cet enfant j’demande qu’une chose en contrepartie c’est que tu abandonnes ta promesse à Hayden. S’il le faut j’irais lui parler, je suis peut être égoïste mais je sais parler aux gens qui en ont besoin. Je ne suis pas non plus la méchante fille qui ne comprend rien à rien. Je sais que tu as fais une promesse à Hayden, mais qu’en est-t-il de ta promesse de mariage à mon égard, ta promesse qui me dit que tu seras là pour nos enfants? Ces deux dernières promesses s’envolent à cause de celle que tu as faite à Hayden. Je ne veux pas avoir cet enfant si c’est pour que son père disparaisse du jour au lendemain.

Je n’aimais pas tant que ça poser des ultimatum de ce genre, mais si sa promesse à Hayden venait à me faire perdre l’homme que j’aime mais surtout si à cause cette promesse je me retrouve seule avec deux enfants je ne suis pas sûr de tenir le coup. Un infanticide et un suicide reste toujours d’actualité. Ou alors tout simplement, orphelinat pour les enfants et balle dans la tête pour moi. Oui ce sera l’une des meilleures solutions. À quoi bon vivre si l’homme que vous aimez n’est plus de ce monde? Vous m’direz certainement que les enfants sont là pour combler le vide. Mais je n’y crois pas qu’est-ce que je peux faire seule avec deux enfants en bas âge alors que j’aurais à peine dix sept ans. Vous y croyez une femme sans diplôme, sans rien entre les mains comment pourrait-t-elle vivre avec deux enfants alors qu’elle ne pourrait même pas s’assumer toute seule. Les services sociaux feront leur job et je n’aurais plus d’enfants auxquels me rattacher. La dernière phrase d’Alfred atteignit mes oreilles. Je fermais les yeux. Qu’est-ce que ça voulait dire, qu’il renonçait à sa promesse?

Alfred comprit qu'il avait merdé mais où? C'était ça la véritable question. Il avait répondu oui à la question de la jeune femme, mais il semblait clair que ça ne fut pas la réponse escomptée. Il soupira la voyant s'éloigner de lui, pour s'enfermer dans sa chambre. Que pouvait il faire? Que voulait-elle qu'il lui dise? Surtout qu'elle ne le laissa pas rentrer bien évidemment. Il attendit donc qu'elle veuille bien lui ouvrir et ce n'est qu'après de longues minutes qu'elle le laissa finalement entrer. Le jeune homme referma la porte et se tourna vers elle. Ses larmes avaient séchés et il s'apprêtait alors à lui demander ce qui n'allait pas:

- Pourquoi tu réagis comme ça? Pourquoi tu réagis toujours négativement? Ce n'était pas la réponse que tu attendais? Bah moi c'est pourtant ce que je voudrais. Si je dois me retrouver en taule, j'aimerai que mes enfants s'imaginent un père héroïque plutôt que minable. Je ne me permettrai pas de faire irruption dans leurs vies, dans la vie que tu auras pris soin de créer, loin de toutes illégalités. Je ne veux pas que mes enfants naissent avec cette honte d'avoir un père comme moi ou comme mon père a pu l'être avec moi. J'aimerai juste qu'ils rêvent un peu.

Voyant que ses mots n'apaisaient pas du tout la jeune femme, il ajouta:

- Tu pars du principes que je vais me faire choper et que j'irai en taule, même pour ça, tu ne me fais pas confiance... J'en ai ras le cul de devoir tout te prouver tout le temps... C'est fatigant Helinä. Aujourd'hui je te demande de croire en moi. C'est si difficile à faire? Tu me penses si minable que ça? Je ne t'ai jamais rien demandé jusqu'ici, pas vrai? Par contre toi, tu ne m'as jamais fais confiance, tu ne me feras sans doute jamais confiance. Alors si c'est le cas, si tu me crois aussi nul que ça, pourquoi acceptes tu de m'épouser? Tu portes mon enfant là, en toi, tu ne peux pas imaginer le tuer. Je te l'interdis fermement.

Il fit une pause et continua:

- Et si pour ça, je dois aller parler à Hayden...

Pour le coup je n’imaginais pas du tout qu’il allait réagir comme ça. Il voulait vraiment que je le raye de ma vie et aussi celle de mes enfants. Se rendait-t-il compte que nous étions en Floride et que la peine de mort était réservé aux assassins, qu’il ne connaîtra jamais son enfant. Et qu’il m’abandonnait comme ça, sans même faire quelque chose? Sans même accéder à ma demande de ne pas faire sa promesse. Il m’avait pourtant dit que la seule chose qui pourrait le faire renoncer était un enfant. J’avais cet enfant dans mon ventre et non il préférait que je reste seule avec mon fils et notre enfant. Je le détestais tellement. Ne m’avait-t-il pas promis qu’il serait là pendant mes huit mois de grossesse à venir. Il devait faire tout pour nous mais il ne pouvait visiblement pas abandonner sa promesse. Alors que ses larmes débordaient de ses yeux ma colère devenait de plus en plus meurtrière alors qu’il m’embrassa je m’écartais de lui. Il semblait apaisé moi je ne l’étais pas du tout. Il me prit dans ses bras et je ne pus résisté de lui demander de me lâcher. Je rentrais dans ma chambre et lui ferma la porte au nez avant que je ne glisse sur le sol dos contre la porte. Je pleurais, non par joie bien au contraire. Il n’avait rien fait, il n’avait même pas essayé de démentir sur le fait est qu’il aille en prison ou non. Ma tête entre mes jambes, je soulevais mon haut afin de regarder mon ventre, dans peu de temps mon ventre prendrait de l’ampleur et je deviendrais une baleine. Il avait l’air apaiser, apaiser pour quelles raisons? Parce qu’il croyait vraiment que de mon côté j’étais apaisé. J’avais qu’une envie m’enterré six pieds sous terre, pour avoir céder aussi facilement. Pour avoir accepter ça. Il pensait vraiment que j’acceptais qu’il aille en prison, qu’il meurt pour Hayden, pour sa sœur comme il aime à l’appeler. Qu’il meurt et qu’il laisse sa fiancé parce que nous ne sommes pas encore mariés et son enfant seuls. Sans personne pour les accompagner. Sans personne pour suivre ma grossesse. Sans soutien aucun. Je le détestais. Il frappa à ma porte, je me levais afin de fermer à clef ma porte de chambre, et je glissais de nouveau contre la paroi de la porte. Je fus prise d’une envie de vomir encore et je me dirigeais donc vers le lavabo qui trainait dans ma chambre. Je venais vraiment d’accepter d’avoir un enfant et ce même si Alfred ne serait ni là pour suivre ma grossesse ni même pour voir son fils ou sa fille grandir. Non je n’étais pas bien dans ma tête c’était une certitude. Il tapa encore à ma porte. Je me dirigeais vers celle-ci. Et murmurais d’un ton assez haut tout de même pour qu’il m’entende.

- Tu n’as rien compris Alfred et tu n’es même pas capable de tenir ta promesse. Arrêtes de frapper sur cette porte tu vas réveiller Aaron.

Bon j’étais presque sûr à cent pour cent qu’il frapperait encore plus fort afin que je lui ouvre et ainsi qu’il ne réveille pas mon fils. Mais pour le moment j’étais plus occupé à essayer de calmer mon mal de crâne qui se faisait de plus en plus fort et surtout j’évitais de penser à quelque chose qui me fasse de nouveau vomir. Et c’était loupé puisque je retournais vers le lavabo.

Alfred réagit instinctivement aux paroles de la jeune femme. Elles étaient dures oui, mais justes. Elle avait tout à fait raison de dire cela et de faire cela au cas où il se ferait prendre. C'était la meilleure chose à faire. La meilleure chose à faire pour sa famille. Si jamais, à la suite de sa promesse, il finissait en prison, il fallait qu'il se fasse passer pour mort tout le restant de sa triste vie. Il vivrait toute sa vie avec cette peine à accomplir: celle de vivre loin des êtres qu'ils aimaient le plus au monde. C'était le choix le plus sage à faire. Comment dire à ses propres enfants qu'il a tuer quelqu'un et qu'il croupit en prison? Non, il préférait faire croire à ses bambins qu'il était astronaute, agent secret ou médecin et qu'il avait périt dans un accident. C'était la meilleure des choses à faire. Aussi, quand elle vint le chercher pour lui dire tout ça, dans le couloir, il ne pu s'empêcher de la prendre dans ses bras et de la serrer fort contre lui. Aussi fort qu'il le pouvait, lui embrassant le cou, alors que les larmes venaient l'assaillirent de nouveau. Il avait eu tellement peur de la perdre, de perdre Aaron et le bébé qui était en route... Toute la pression quand à cette nouvelle venait de quitter ses épaules et il ne se retenait plus. Il n'y avait personne dans le couloir, mais il ne fit pas entendre ses pleurs. Il pleurait en silence, murmurant alors à la jeune femme:

- C'est ce que je t'aurai demandé de faire Helinä... Tu fini toujours par faire les bons choix... Tu seras une parfaite maman pour nos deux enfants. Je t'aime tellement... Je suis désolé pour ce que j'ai dis concernant ma demande et Aaron. C'est faux, je voulais juste te faire... du mal... autant que tu me faisais en me disant que notre bébé n'existait pas et que tu voulais avorter... Je n'ai jamais regretté ma demande ni le fait de reconnaître Aaron et tu le sais. Tout comme tu sais à quel point je t'aime...

Il sécha alors ses larmes avant de montrer son visage à celui de sa future femme, il l'embrassa alors tendrement, prenant son visage entre ses mains. Ses lèvres vinrent jouer avec celles de la jeune femme et il ne tarda pas à faire rencontrer leurs langues. Il lui murmura encore une fois:

- Tu es enceinte ma chérie... Tu portes notre enfant là...

Il lui sourit et l'embrassa à nouveau avant de la repprendre contre lui pour la serrer fort. Apaisé de leur arrangement.

(Je vais me coucher, on se voit demain ? :) Bonne nuit ma toute belle ♥)

Je savais très bien que c’était un choix difficile pour Alfred. Un ultimatum ce n’était pas facile à faire un choix. Je savais très bien qu’il trouverait ça dure. Mais ne m’avait-t-il pas dit qu’un enfant lui ferait renoncer à sa promesse. Malheureusement pour moi, j’allais perdre Alfred à cause d’une promesse qui me rendait triste. Je n’étais pas jalouse de cette promesse contrairement à ce que l’on pouvait croire. Je savais seulement que si cette promesse se réalisait je perdrais l’homme que j’aime, l’homme qui m’a demander en mariage et l’homme qui m’avait fait un enfant. Je pouvais comprendre qu’il souhaitait le garder, c’est quelque chose que l’on souhaite avoir avec la personne qui nous est cher. Sa dernière phrase était tiraillée par une peine que l’on essaye de cacher. Je me sentais coupable de ce que je venais de lui dire. Mais s’il accomplissait sa promesse je n’étais pas sûr de le revoir un jour et je ne pouvais pas accepter ça comme il ne pouvait pas accepter que j’avorte. Alors il y a des concessions à faire dans un couple mais il préférait partir. Il ne se battait pas plus que ça pour son enfant. Je le pensais plus persévérant. Alors qu’il dépassait le seuil de la porte je me levais et le suivais, je le fis se retourner pour qu’il me fasse face. J’ancrais mes yeux dans les siens alors que quelques larmes dépassaient les siens. Je passais mes pouces sous chacun de ses yeux afin d’effacer ses perles traitresses.

- Alfred, je ne suis peut être pas prête pour de nouveau supporter une grossesse. Mais je suis prête pour devenir ta femme et me donner corps et âme à toi. Si le fait est que je garde cet enfant te rend heureux, je le garderais. Mais ce qui me rendrait heureuse tu sais très bien ce que c’est. Si cet enfant grandit, qu’il grandit et que je suis obligée d’aller voir mon fiancé avec mes enfants dans un centre de détention. Je ne pourrais pas l’accepté Alfred. Je ne viendrais même pas te voir et je pense que tu ne me reverras plus jamais et ce même si tu venais à sortir de prison. Je te promet Alfred que je dirais à mes deux enfants que leur père est mort et enterré.

J’avalais ma salive, je n’en revenais de ce que je venais de dire. Je n’aurais jamais cru que de telles paroles pourraient sortir un jour de mes lèvres. Mais pour le coup je les pensais et c’était plus que sincère. Je n’avais jamais été aussi sérieuse, mais j’étais sûr que je tiendrais cette promesse aussi difficile soit-t-elle à supporter pour lui comme pour moi. Je faisais rarement des promesses d’une telle ampleur mais elles s’avéraient toujours accomplie. J’avais aussi promis que même si le père de mon enfant était le mien je l’élèverais comme il se doit et j’étais sur la bonne voie. Et la promesse que je venais de faire faisait partie de ces promesses que je n’abandonnerait jamais.

Son ton avait baissé d’au moins deux décibels. Et mon mal de tête diminua avec. Il me demandait de lui faire confiance mais je lui faisais confiance c’est juste que je n’avais pas confiance en moi et je n’étais pas prête à avoir un deuxième enfant toute suite. Je baissais la tête alors que je me rendais compte que je n’étais pas assez forte pour une autre grossesse. Bien sûr que je me souvenais de nos escapades, les dunes, ses deux demandes, sa demande officielle sur la plage de Miami, sa bague, son impatience, nos ébats sur le ponton. Il s’approcha de moi me coupant dans mes souvenirs. Il posa ses mains sur mes genoux et essuya mes larmes. Il reprit la parole, et me demanda si je savais qu’il m’aimait. Bien sûr que je le savais mais pourquoi sortait-t-il des phrases en disant qu’il regrettait sa demande, peut être était-ce sur le coup de la colère mais on pense toujours nos paroles et c’est dans ces conditions qu’on dit ce qu’on pense. Alors il le pensait. Et cela me tuais. Aaron venait de finir son biberon et je le redressais afin qu’il digère. . Je savais bien qu’Aaron n’était pas son fils, il remuait le couteau dans la plais dieu seul sait pourtant que j’aurais préféré de loin que ce soit lui le père de mon fils. Mais malheureusement ce n’était pas le cas. Je le laissais terminé sa réplique, il utilisait le pronom « nos » en parlant d’Aaron et de ce qui grandissait en moi. Pourquoi disait-t-il « nos » alors qu’il n’y croyait pas. Aaron ne serait jamais son fils et il ferait toujours une différence entre mon fils et nos enfants. Je déglutis.
Alfred prit alors ma main gauche et replaça la bague que j’avais retiré quelques minutes avant à sa place. Il me dit alors que je devais l’accepter comme père pour nos deux enfants. Je fermais les yeux alors qu’Aaron faisait son rot, je me levais poussant sur le côté le brun et déposais mon fils dans son lit. Je retournais à ma place. Je pris enfin la parole.

- Je ne suis pas prête Alfred, j’ai confiance en toi mais pas en moi. Je suis consciente que cette nouvelle peux te rendre heureux. Mais n’est-t-il pas vrai que tu vas devoir me laisser un temps pour Hayden? Que si ça se trouve je ne te reverrais jamais. Que tu me demandes de t’accepter comme le père de nos enfants alors qu’Aaron n’est pas de ton sang. En effet je n’aurais jamais pu te cacher un chose aussi importante mais je pensais pas non plus que tu réagirais ainsi, je te répugne, je suis une criminelle à tes yeux simplement par mes pensées. J’veux pas te perdre Alfred alors quoi il faut que j’accepte l’enfant que je porte pour te garder auprès de moi? Qu’il en soit ainsi, il faut faire des concessions dans un couple n’est-ce pas? Alors je garderais cet enfant à une condition, c’est un ultimatum que je te pose Alfred mais si tu n’acceptes pas ce que je te dis j’crois que notre relation peut se terminer ici. Si je garde cet enfant je ne veux plus que tu fasses de choses illégales, tu n’deal plus, tu n’tiens pas ta promesse et tu débarques quand j’en ai besoin.

Okay j’allais peut être loin mais n’avais-je pas le droit à un homme stable pour que mon enfant soit stable alors la stabilité passait avant tout par la légalité. Je ne lui demandais pas d’arrêter de fumer je lui demandais simplement d’arrêter de dealer.

J'avais eu envie de lui foutre la main en plein visage et je n'en revenais pas moi même de cette pulsion. Pourquoi alors que tout se passait bien, tout devait en arriver là? Elle m'avait rendu la bague de ma grand mère, en pleurs et m'interdisait de rester dans la même pièce qu'elle. Mais je n'avais pas envie de partir. Ses mots étaient trop durs à entendre! Comment pouvait elle me demander de la comprendre alors que je ne le pouvais pas? Pourquoi ne faisait elle pas cet effort là elle aussi? Hein? Je déglutis en essayant de reprendre le calme qui m'avait quitté depuis longtemps et lança:

- Cet enfant est déjà le miens, je t'interdis de me foutre à la porte comme ça ok? Je resterai ici tant que tu n'auras pas retrouvé tes esprits! Helinä... C'est notre bébé, le notre. Tu ne te souviens pas de cette soirée sur les dunes? De l'après-midi sur la promenade de Miami? De notre virée au lac? Tu ne te souviens pas de ces moments qu'on a pu passer ensemble? On a une histoire, on a une relation, on a prévu un mariage et on attend un enfant et tu me dis maintenant, aujourd'hui, que cet enfant n'existe pas et que notre amour s'en voit terminé? Je n'accepte pas ça, mes mots ont dépassé ma pensée et tu le sais. Je comprends ce que tu me dis, cependant il s'agit là de mon enfant également, tu n'es plus seule malheureusement tu ne me fais toujours pas confiance. Tu ne me crois pas capable de faire face, tu n'es pas seule et tu ne le seras pas tout au long de ta grossesse.

Ma colère s'était dissipé et je ne sais par quel miracle, je m'approcha alors d'elle et je m'accroupis devant elle, posant mes mains sur ses genoux, je la regarda, essuyant ses larmes avec mon doigt.

- Tu le sais que je t'aime? Je te veux pour femme, toi et personne d'autre. Je serai à la hauteur, je ferai tout pour vous trois et tu le sais. Mais comprends moi, Aaron n'est pas mon sang, il ne vient pas de moi, alors que lui, ce petit bébé que tu portes en ce moment même vint de moi, il est issu de notre union, de notre amour, tu ne peux pas l'effacer de nos vies comme ça. On sera assez forts, tu le sais, on y arrivera et on s'en fout de ce que penseront les gens, ce qui comptent c'est toi, moi et nos deux enfants. Je ne peux pas faire comme si tu ne m'avais rien dis et tu le sais très bien que tu n'aurais pas pu me cacher cette grossesse, tu m'aimes trop pour ça. Je sais qu'en ce moment tu ne saisi pas tout ce que je te dis, tu ne partage pas mon avis, mais crois-moi, on y arrivera. Je sais que tu as peur, mais fais moi confiance, on trouvera des solutions, on s'adaptera, on réussira à élever nos deux enfants. Je ne veux pas te perdre, mais je ne peux pas imaginer continuer ma vie en faisant comme si tu ne m'avais rien dis, comme si notre bébé n'existait pas. On va l'accueillir dans notre famille, on va se marier comme prévu, on sera une véritable famille. Je ferai tout pour vous, tu le sais, je veux ton bonheur, malheureusement je ne peux pas te dire d'aller avorter et si tu le faisais dans mon dos, je n'arriverai pas à te le pardonner... Helinä, tu portes notre enfant, tu te rends compte que c'est une chose merveilleuse? Je serai prêt de toi durant ces 8 mois, quand tu auras envie de fraises, de chocolats ou de haricots rouges au beurre de cacahuètes à trois heures du matin, j'irai les chercher, je ferai toute la ville et même toutes celles du pays afin de te combler.

Je pris alors sa main et y redisposa la bague que je lui avais offerte il y a quelques jours de cela maintenant. J'ajoutais alors:

- Deviens ma femme, pardonne moi pour ce que j'ai pu dire sous le coup de la colère et accepte moi pour père. Père de nos deux enfants.

Je caressa le crâne d'Aaron et fit glisser ma main vers le ventre de la jeune maman pour tenter de rassurer notre bébé....

Il regrettait tant que ça sa demande, il ne considérerait jamais Aaron comme son fils. Cela suffit à m’achever, des larmes ruisselèrent le long de mes joues. Il ne voulait pas de moi comme femme. Très bien qu’il en soit ainsi. Je posais Aaron dans son lit. Je retirais la bague qu’il m’avait passé au doigt. Je m’approchais de lui et lui mis à l’intérieur de sa main.

- Dégages Alfred! Toute suite! J’veux plus te voir. Tu regrettes ta demande et bien va-t-en. Tu ne considérera jamais mon enfant comme le tien et bien sache que l’enfant que je porte ne sera pas non plus le tien. Tu m’as compris Alfred McMathis Junior alors barres toi. Je n’aurais jamais dû t’en parler, j’aurais dû aller avorter. J’suis désolée d’avoir voulu te dire une chose aussi importante et d’avoir été aussi naïve de croire que tu aurais pu comprendre. D’avoir pu croire ne serait-ce qu’un instant que tu pourrais être le père d’Aaron sans faire de différence j’me suis bien trompée. Tu l’as fait alors que ce que j’ai dans le ventre n’est même pas encore né. Dégages Alfred! Toute suite. Ne reviens pas…

Les larmes avaient cessées je retournais vers mon fils le prit dans mes bras et essayais de le calme comme je le pouvais. Je tournais le dos au brun, je ne voulais pas le voir. Je ne voulais plus le voir. Je regardais l’heure et me rendis compte alors que mon enfant en plus de son chagrin avait faim. Je sortis un biberon, et le fis chauffer. Je m’installais sur mon lit et lui donnais son biberon. Il pleurait toujours mais ses larmes se tarirent et il buvait tranquillement. Je n’avais pas entendu la porte et je savais très bien qu’Alfred était encore présent dans la pièce. Je ne fis rien pour le regardais. Je fuyais littéralement son physique, sa personne essayant tant bien que mal de ne pas pleurer. Je ne voulais pas lui faire le plaisir de voir que ce que je venais de dire et ce que lui avait dit me blessais. Mais c’était le cas. J’inspirais et expirais dans le plus grand des silences. Je ne voulais pas pleurer, alors pourquoi ces fichues larmes coulaient d’elles même. Je tournais la tête et les essuyais avec la manche de mon haut. Je donnais toujours le biberon à mon fils. Et déposais mon visage humide sur le front de mon fils. Moi qui avait cru que je pourrais enfin être heureuse je m’étais trompée.

La réponse de la jeune femme me mit hors de moi! Comment pouvait-elle avoir des propos aussi injustes et aussi méchants? Pour qui se prenait elle? Hein? Elle me prenait de haut et parlait peut être en connaissance de cause, mais elle n'avait pas la science infuse! Elle me haïssait en cet instant? Et bien c'était réciproque! Je me mis alors à lui répondre, sur la même tonalité:

- Tu oses me dire que ce n'est pas un crime? Tu oses me dire ça à moi?! Si! Si c'est un crime envers Dieu! On nous dit "Tu ne tueras point" ça vaut aussi pour toi, pour moi et pour mon bébé! Arrêtes de dire qu'il n'est pas formé! Ok? Il l'est, il va le devenir, il deviendra comme ce fils que tu portes dans tes bras en ce moment même! Tu regrettes à ce point de l'avoir gardé ce gosse? Il n'a rien demandé à personne ce bébé, celui que tu portes dans ton corps, ok? Et il devrait payer pour un accident dont ni toi ni moi sommes responsables?! C'est mon enfant que tu portes là, ok? Alors ne t'avises plus jamais de me dire qu'il n'existe pas encore!

Je pris un peu de souffle puis me tourna vers elle pour continuer:

- Qu'est-ce qu'on en a à branlé que tu n'as que seize ans hein? Tu te débrouilles bien avec Aaron et tu m'oublies putain! Arrêtes de dire que je suis absent, j'ai toujours été là quand tu avais besoin de moi, ok? Toujours! Excuses moi d'avoir des cours et une vie, contrairement à toi! Je bosse pour deux, tu veux que je te la rappelle? Je serai là et je prendrai mes responsabilités envers mon enfant! Et puis prendre une Nurse n'enlève en rien ton rôle ni le miens, il y a plein de couple qui font appel à ces femmes là!

La fin du monologue de la jeune femme me fit sortir de mon gongs. J'allais faire valser son étagère, mais je me retins alors que le petit n'arrêtait pas d'hurler.

- Une autre blondasse hein? Mais t'en as pas marre avec tes putains de conneries là!! Tu me fais chier Helinä! Ouais tu fais ta sale gamine égoïste là et c'est dans des moments pareils que je regrette ma demande! Comment je pourrai épouser une femme qui veut tuer mon enfant, hein?? Tu veux trois putains de raisons? Il ne devrait pas y en avoir ! Ca coule de source! Comment tu peux imaginer faire ça à ton enfant? Hein?! Tu t'en rends compte un peu du ridicule de ta demande!! Et ne m'appelle pas Papa pour Aaron. Ce n'est pas mon fils et ça ne sera jamais véritablement le miens! Cependant l'enfant que tu portes en ce moment même là et pour lequel je me bats, c'est mon véritable enfant, c'est ma chair! Alors la chose est simple Helinä, si tu avortes alors que je suis contre, ça ne sera plus JAMAIS la peine de croire quelque chose de possible entre nous?! Tu m'as compris? Je n'épouserai jamais la femme qui aura mi fin à la vie de mon bébé, tu m'entends?! Jamais!!

Ses paroles étaient bien trop dures et méchantes, la colère l'envahissait de toute part et il ne contrôlait plus ses paroles, tout sortait d'une même effluve et il ne pouvait pas tourner sept fois sa langue dans sa bouche.

Alfred était plus qu’énervé. J’voulais avoir des enfants avec Alfred c’était certain mais pas toute suite. Les mots d’Alfred me faisaient pleurer, et il haussait le ton faisant pleurer Aaron. Je me dirigeais alors vers le lit afin de le prendre dans mes bras. Alfred haussait encore plus fort le ton. J’en fis de même.

- Non mais tu vas pas arrêter de hurler tu fais pleurer mon fils et celui que tu veux reconnaître. Tu vas m’écouter oui? C’est une décision qu’on doit prendre à deux tu l’as si bien dit. Alors de un oui j’vais devenir, ta femme, de deux oui c’est peut être une partie de toi et de moi mais j’pense pas que tu te rendes compte de ce que ça fait de porter un enfant pendant neuf mois. Je l’ai vécu et j’peux te dire que c’est pas de la tarte. De trois ce n’est pas un crime étant donné que il n’est même pas encore formé.

J’étais énervée plus que tout. Il croit vraiment que c’est une partie de plaisir? Aujourd’hui je le haïssais tellement. Il ne voulait pas comprendre. Je repris la parole avec un ton encore plus fort qu’auparavant.

- Tu me trouves répugnante. J’suis horrible un n’est-ce pas? Mais vas y continues. Notre amour? Tu trouves que ça dis-je en désignant mon ventre que c’est notre amour qui se concrétise. Mais te rends-tu compte de la responsabilité que c’est. J’ai seize ans Alfred et j’ai déjà un enfant. Alors oui je veux des enfants de toi-même plusieurs s’il le faut mais pas aujourd’hui pas dans neuf mois pas maintenant. Je ne suis pas prête. On est même pas marié mon frère ne sait même pas qu’on est ensemble. Ça fait deux mois qu’on sort ensemble seulement deux mois et j’suis déjà enceinte. C’est bien toi qui m’a demander de prendre la pilule, je l’ai fait, je ne pensais pas être enceinte. Mais depuis deux jours voir trois je ne suis pas bien. Est-ce que tu l’as remarqué au moins? Non même pas-tu n’as rien remarqué. Alors arrêtes de dire que tu es là Alfred. Ne dis pas que tu peux être là. Tu es à l’école. Une tierce personne s’occuper de nos enfants? Tu t’fous de ma gueule là. Comme si j’voulais d’une tierce personne dans notre vie. Alors ta morale à deux balles sur le fait est qu’on peut l’élever avec l’argent, mais y a pas que l’argent qui compte dans la vie. Alors fermes deux minutes ta bouche. C’est mon corps, c’est mon putain de corps, j’ai un fils qui n’a même pas trois mois, si je garde celui que j’ai il sera là d’ici huit mois, j’aurais à peine dix sept ans. Tu crois vraiment que je veux avoir deux enfants à mon âge un seul me suffit amplement pour le moment. Deux enfants et ma vie j’en fais quoi j’la fou en l’air? J’suis jeune bordel Alfred tu peux comprendre ça. Mes paroles peuvent paraître égoïste, c’est même le cas et qui m’dit que d’ici un an on sera encore ensemble hein? Tu auras peut être trouvé une autre blonde bien mieux que moi. Pas aussi répugnante, pas criminelle et certainement pas égoïste comme je peux l’être. Prête à t’obier au doigt et à l’œil sans opposer aucune résistance si elle venait à tomber enceinte. Alors s’il te plaît arrête de crier alors que mon fils pleure. Ne t’égosille pas pour moi et donne moi trois bonnes raisons de garder cette enfant qui n’est même pas former.

Voilà s'il voulait autant garder cette enfant qu'il me donne les raisons pour que je le garde après je changerais peut être d'avis ce qui me semble peu probable.Je serrais plus fort mon enfant dans mes bras avant de ne lui dire de s'arrêter.

- Chut Aaron, chut papa est juste un peu à cran et maman est un peu malade. Sèches tes larmes petit ange.

Je n'avais même pas réagis à ce que je venais de dire. Je venais de dire à Aaron qu'Alfred était son pére.Je le berçais contre moi et lui fredonnait une berceuse.

Comment pouvait elle dire des choses aussi affreuses? Comment pouvait elle parler de mon enfant de cette façon? Comment pouvait elle penser au pire alors qu'elle portait notre enfant? Je n'en revenais pas, je perdis pieds. J'avais perdu mon sourire et j'étais sûrement devenu tout pâle. Elle venait de me dire qu'elle voulait se débarrasser de mon enfant? Comment la femme que je voulais épouser pouvait elle me dire ça? Comment pouvait elle me dire dans les yeux qu'elle voulait tuer mon enfant, notre enfant? Je la regardais comme si elle était devenue un monstre. Je ne trouvais pas mes mots, j'étais sous le choc. Je lui lança alors d'une voix rauque:

- Attends, tu es en train de me dire que tu veux avorter? Tu es sérieuse là? Tu es ignoble à parler comme ça, c'est mon enfant, c'est notre enfant Helinä! Comment tu peux juger de ça comme ça! On est deux, ok? C'est aussi mon enfant et je veux le garder! Ca ne me viendrai même pas à l'esprit de te faire avorter! Non mais tu es dingue! Comment peux tu penser à une telle chose? Hein?

Je sentais la colère m'envahir progressivement, je passais mes mains dans mes cheveux tout en ayant un regard dur et impitoyable. Je ne pouvais pas croire en ses paroles, pas elle!

- Tu te rends compte de ton crime là? C'est impossible pour moi de concevoir qu'une femme avorte, mais en plus ma femme, qui porte MON bébé? Non mais réveilles toi cinq minutes là! On va le garder cet enfant, tu m'entends? On va l'élever et on s'en sortira très bien, on a de l'argent, on peut engager quelqu'un pour nous aider et de plus, je suis là! Je suis là pour t'aider à t'occuper des enfants, tu l'oublies ça? Alors oui, tu as peut être peur vu comment ta première grossesse c'est passé et surtout à cause de qui, mais aujourd'hui tout est différent Heli! Je vais devenir ton mari, on va avoir notre enfant, je suis là, nos deux fortunes réunies nous mettront à l'abris du besoin. Ma famille sera là également! Comment peux tu penser une seconde à détruire mon bébé?

Je souffla un grand coup alors qu'Aaron venait de se mettre à hurler dans la chambre. J'élevais alors un peu plus la voix:

- C'est hors de question que tu avortes, tu m'entends? Ce bébé arrive plus tôt que prévu et alors? On s'aime non? On va se marier, je ne vois pas ce qu'il peut te faire venir à l'idée de t'en séparer. Je ne veux plus que tu ai des idées pareils, c'est répugnant. Il s'agit d'une part de toi et d'une part de moi, il s'agit de notre amour que tu veux tuer? Il s'agit dun bébé comme Aaron et tu envisages de le détruire comme ça?

Je revenais sur mes pas toute pâlotte. Le brun me prit dans ses bras, me serrant contre lui un sourire sur les lèvres. Oh mon dieu non… ça ne pouvait pas être pire. Je soufflais et j’allais me rincer la bouche au lavabo. Ses paroles me firent tomber d’un étage peut être même plus. La bonne blague, comment pouvait-t-il être aussi heureux. Comment pourrais-je briser son visage si radieux Je soufflais de nouveau alors qu’il se dirigeait vers la boîte pour regarder les instructions. Je l’arrêtais dans ses geste me mettant devant lui. Je déglutis et finis par prendre la parole. Je mis mes mains sur les siennes afin de capter son regard.

- Je ne veux pas de cet enfant Alfred. C’est trop tôt.

Il me fis lâcher ses mains, il avait l’air plus ou moins perturber. Je venais de retirer son visage émerveiller. Je m’en voulais mais je voulais coupé court à son imagination mais surtout à sa envoler mentale. Il voulait être papa, je le savais il me l’avait dit quand il m’avait demandé en mariage. Il voulait des enfants de moi c’était certain mais je ne pensais pas en avoir toute suite. Dans deux trois années. Ça ne pouvait pas me tomber dessus comme ça. Pas maintenant pas alors qu’Alfred me rendait heureuse. Je venais de gâcher sa joie face à cet aveu. Il était sur le point de démentir, de me dire que je ne pouvais pas faire ça. Je m’approchais de lui, il me rejeta.

- Comprends moi Alfred, je viens à peine de sortir d’une grossesse mon fils n’a même pas trois mois. Et un enfant est déjà dure à élever alors imagine dans moins de neuf mois, avec une enfant de moins d’un an et un nouveau né. Je t’aime Alfred, mais un enfant toute suite je ne peux pas. Je suis désolée Alfred.

Je n'en revenais pas. Elle m'avait donné le test et je ne comprenais rien à ce qu'il y était inscrit, mais à voir la réaction et les mots de la jeune femme, je n'arrivais pas à trouver les mots. J'étais là, incapable de parler. Elle me poussa alors pour aller vomir dans les toilettes, j'en profitait pour m'asseoir au bord d'un des lits. Je fixais le test, sans rien dire. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Elle était enceinte? Heli? Mais comment c'était possible... J'allais être... papa? J'allais être papa... !

Je me mis alors à sourire comme un gosse et même à rire, pourquoi pleurait-elle, c'était sans doute une des plus belles choses qui pouvaient nous arriver! J'allais devenir un papa, j'allais avoir un bébé, la chair de ma chair, ma peau, mon sang, peut être mes cheveux, mes yeux, mon nez, ma bouche! C'était tellement intense comme réfléxion! Ca paraissait fou mais si prenant en réalité! Avoir un enfant, c'était avoir un morceau de soi-même. C'était un mélange de ma future femme et de moi-même, comment ne pas être heureux? Dieu voulait-il me montrer mon chemin? La voie pour m'en sortir? Je sourais toujours quand Heli vint enfin de nouveau dans la chambre, le visage rougit par les larmes et la peau toute pâle. J'étais si heureux. Je la pris alors dans mes bras et la serra contre moi, la faisant tourner. Je me mis à rire, puis, la posant sur le sol, je lui répondis:

- On va avoir un enfant!! C'est génial!! Je suis tellement heureux!!

Je l'embrassa alors sur la joue, la serrant de nouveau contre moi très fort. Je me sentais tellement bien, tellement mieux. Je posa alors ma main sur le ventre de la jeune femme et je m'accroupis pour parler au foetus:

- Mon bébé? C'est papa!

J'étais tellement euphorique que je ne me rendais même pas compte de ce que je faisais, j'étais tellement heureux que j'étais comme un enfant qui venait s'apprendre la plus belle et merveilleuse des nouvelles. Je me recula alors pour passer mes mains dans mes cheveux, un sourire gigantesque sur mon visage.

- Je vais être papa... Tu es sûre de toi là hein?

Je me précipita sur le test et sur la boite pour bien être sûr que c'était réel et non une mauvaise blague.

Le brun ne mit pas longtemps à arriver essoufflé comme un bœuf. Je pleurais encore plus quand il me prit dans ses bras. Je ne pouvais pas ouvrir la bouche comme si les mots ne pouvaient pas franchir la barrière de mes lèvres. J’avais peur de sa réaction. Je savais très bien qu’il ne me laissera pas comme ça. Mais il est toujours difficile d’avouer sa grossesse à un jeune homme à peine âgé de vingt ans. Même si celui-ci m’avait demandé en mariage. Je déglutis afin de le dégager de moi, j’ancrais mes deux pupilles bleues dans les siennes noires. Je soufflais bruyamment et me dirigeais vers mon bureau je pris dans ma main le test et lui apportait.

- Je… je suis enceinte. Je pensais que la pilule du lendemain avait fait effet… Je ne veux pas être enceinte, il est trop tôt; Aaron n’a même pas trois mois.

J’avais essayé de ne pas laisser une larme couler mais c’était perdu d’avance. Mes larmes empirèrent et Aaron le sentais très bien que je n’allais pas bien. Je retournais vers mon fils et lui demanda de se calmer. Je lui donnais sa tutute, caressa sa petite tête encore fragile et lui donnais un baiser sur le front. Le test affichait que j’étais enceinte de 2-3 semaines. Je pouvais encore avorter mais Est-ce que le brun accepterais ça. J’étais moins sûr de ça puisque celui-ci voulait des enfants de moi. Mais d’après ce que j’avais vu Alfred était catholique. Je ne connaissais pas vraiment la religion je ne m’étais jamais intéressée à tout ça. J’était baptisé mais ça s’arrêtait là. Mais il me semblait que l’avortement était considéré comme un crime. Je ne revins pas vers le brun le laissant prendre conscience de ce qui m’arrivait, nous arrivait. Je pleurais toujours. Je n’arrivais pas à accepté tout ça. Quand je fus prise d’une désagréable nausée. Je me relevais rapidement poussant Alfred au passage et courut jusqu’au toilette. Je me penchais et je me mis à vomir mes tripes. Je haïssais tellement avoir la nausée.

Alfred était avec Sacha quand il reçu un appel d'Helinä, content qu'elle l'appelle, il s'avoua un brin joyeux, mais il déglutit et s'inquiéta rapidement quand il l'entendit pleurer. Qu'est-ce qu'il se passait?! Il perdit son sourire et lui promis qu'il arrivait d'ici quelques minutes. Alfred lança donc à son meilleur ami qu'il devait retrouver Heli, qu'elle n'allait pas bien du tout et il partit en direction des dortoirs. Le jeune homme se trouvait au parc, il se mit alors à courir en direction de la chambre de l'adolescente, le coeur battant fort d'inquiétude et de peur. Etait-ce Aaron? Avait-elle une mauvaise nouvelle? De quoi pouvait-il bien s'agir son malheur? Il grimpa quatre à quatre les marches et ne tarda pas, sans moins de souffle, à atteindre le cinquième étage. Il se précipita dans le couloir, et frappa à la porte de la chambre de la jeune femme avant d'entrer directement, tout essouflé. Il la trouva en train de déposer son fils dans son berceau, le visage en larmes. Mais qu'est-ce qu'il se passait? Le jeune homme ferma la porte et se dirigea vers la jeune femme pour la prendre dans ses bras. Il la serra très fort et elle vint se nicher contre lui, s'accrochant à son pull. Elle fondit alors en larmes, tremblant de chagrin. Mais qu'est-ce qu'il se passait? Elle n'était pas le genre de fille à pleurer pour un rien et surtout à dire que ça n'allait pas, pour un rien, c'est pour ça qu'il s'inquiétait autant. Le jeune homme essaya de la calmer un peu avec ses caresses et prit une voix douce et rassurante pour tenter de calmer ses pleurs.

- Mon bébé... Qu'est-ce qu'il y a?

La jeune femme continuait de pleurer, ne donnant aucune information au jeune homme. Il la serra encore plus contre lui et finit par se reculer pour prendre le visage de la jeune maman dans ses mains, séchant ses larmes avec ses pouces, il plongea son regard dans celui, fuyant, d'Helinä et finit par lui demander:

- Qu'est-ce qu'il se passe? Dis moi Helinä, qu'est-ce qu'il y a? Pourquoi tu pleures?

Il espérait que rien de grave ne se soit produit, malheureusement vu dans l'état qu'elle était, ça ne pouvait être qu'une affreuse nouvelle: Aaron avait-il un problème? Avait-elle des ennuis judiciaires? Avait-elle perdu un proche? Il s'inquiétait vraiment, attendant impatiemment la réponse de sa future épouse.

Je ne me sentais pas bien depuis plus de trois jours, je vomissais les matins, les midis et même le soirs. Je voyais Alfred tous les jours au moins une petite heure et ce depuis qu‘il était partie en Angleterre. Me répétant inlassablement qu’il voulait m’épouser les plus rapidement possible et j’en passe et des meilleurs. J’avais aussi hâte que lui mais je me retenais de lui dire. Je n’avais toujours pas eu l’occasion de parler à mon frère et je n’allaitais plus Aaron. Le souci c’est que aujourd’hui je ne me sentais pas et j’avais réellement peur de ce qui m’arrivais. Autant je prenais la pilule et tout le tintouin mais j’avais peur que la pilule du lendemain que j’avais pris après nos premier rapport n’avait pas eu l’effet escompter. Pour être certaine que je n’avais rien de bien grave j’avais acheter un test de grossesse. Par contre j’avais peur du résultat qui allait s’afficher une fois que j’aurais fait ce qu’il fallait faire. Mais bon je pris mon courage à deux mains et me dirigeais vers la salle de bain. Je fis pipi sur la languette qui servait à ça. Et j’attendis quelques minutes avant de ne voir le résultat. Je déglutis. Je remballais le tout et retournais dans ma chambre. Alisa me laissa seule pour aller rejoindre son petit ami Wyatt. J’étais seule avec mon fils et je me mis à pleurer. Il fallait que je prévienne Alfred, je pris donc mon téléphone et composa son numéro, j’attendis deux sonneries avant d’entendre un salut bébé. Je restais sans voix, mais je devais lui dire de venir toute suite et ce maintenant.

- Je… Je suis désolée de te déranger, je… il faut que je te vois toute suite, s’il te plaît je t’attend dans ma chambre.

J’avais dis ma phrase entrecoupé de sanglot. J’étais persuadée qu’il viendrait rapidement me rejoindre. Il n’aimait pas me voir pleurer et je ne pleurais pas pour rien généralement. Qu’est-ce que j’allais faire? Qu’est-ce qu’on allait faire surtout? Je savais que c’était une décision qui ne se prenait pas seule même si pour Aaron mon père en avait décidé seul. Mon enfant ne disait rien et me regardait pleurer, il était lui-même sur le point de pleurer. Je finis par le prendre dans mes bras. Lui demandant d’éviter de pleurer que sa maman allait bien. Il se calma et laissa sa tête reposer sur mon épaule. Il me regarda les yeux rougis par son petit chagrin, je lui essuyais ses larmes. Essayant tant bien que mal de calmer les miennes. Je ne pouvais pas avoir un enfant. Je ne m’en sentais pas capable Aaron avait simplement deux mois et demi. Il ne pouvait pas avoir un frère ou une sœur maintenant. Je … comment les élèverais-je? Je m’asseyais sur mon lit et posais mon dos contre le mur. J’attendais mon fiancé, comment allait-t-il réagir.